Principes Amenagement
Principes Amenagement
Principes Amenagement
D ’A M É N A G E M E N T
C H A R T E D ’ A M É N A G E M E N T
E T D E G E S T I O N D E
J u i l l e t 2 0 1 3 L’ E S P A C E P U B L I C
2
Éditorial
Empruntant à Charles Baudelaire dans son poème – Le Cygne – Julien Gracq commence
son livre sur Nantes - La forme d’une ville – en écrivant que « la forme d’une ville change
plus vite, on le sait, que le cœur d’un mortel »1 et c’est bien la fonction du politique que
d’accompagner, et d’organiser, ce changement de l’espace urbain afin que chacun puisse
continuer – d’y bien vivre -.
« Concilier à la fois la préservation
et le développement de l’attractivité
La métropole nantaise souhaite concilier à la fois la préservation et le développement de
l’attractivité et de la qualité de vie de son territoire, en préservant ce qui en fait sa richesse, et de la qualité de vie »
l’hétérogénéité de ses paysages.
Support d’usages et de fonctions variés, porteur de valeurs culturelles et identitaires, à La nécessité d’un référentiel commun à tous les intervenants sur l’espace public s’est alors
l’interface de l’urbain et du social, l’espace public, espace de vie, est au cœur des politiques imposée afin de passer d’une approche particulière à chaque acteur à une approche globale
publiques que nous mettons en œuvre dans ce cadre global. Il constitue par ailleurs un valorisant et qualifiant l’espace public dans toutes ses dimensions. Avec l’affirmation d’un
patrimoine important et sa pérennité repose sur notre capacité à concevoir, entretenir et principe qui doit guider toutes les interventions sur l’espace public, la protection des usagers
valoriser cet espace dans la durée. les plus fragiles, les enfants et les personnes à mobilité réduite en premier lieu.
La politique de l’espace public s’inscrit dans le contexte d’un transfert encore récent de la Avec la charte d’aménagement et de gestion de l’espace public, Nantes Métropole dispose
voirie municipale à la communauté urbaine. Si dans un premier temps, l’effort a porté sur d’un outil de travail précieux au service de notre ambition pour ce territoire et ses habitants,
l’entretien, la réparation et la sécurité de ce patrimoine, par la suite l’un des objectifs a été dans le cadre d’aménagements soutenables.
d’harmoniser les aménagements et les interventions sur l’espace public.
Je remercie tous ceux et toutes celles qui ont apporté leur concours à la réussite de cette
entreprise et forme le vœu que cette charte et les guides, qui la composent, puissent être
utilisés avec efficacité et continuer à être enrichis à partir des projets et des nouvelles
expériences que nous mettrons en œuvre, pour mieux répondre à la demande des habitants
et des usagers de notre agglomération et contribuer ainsi à la qualité du vivre ensemble.
Nous pourrons alors préserver, ainsi que l’écrivait Julien Gracq, le sentiment que « L’ancienne
ville – l’ancienne vie – et la nouvelle se superposent dans mon esprit plutôt qu’elles ne se
succèdent dans le temps : il s’établit de l’une à l’autre une circulation intemporelle ».1 Et
que, comme pour lui, Nantes accompagne nos « rêveries intimes ».
Jean-Pierre FOUGERAT
Vice-président de Nantes Métropole.
Député de Loire-Atlantique
Maire de Couéron.
1 - Julien Gracq – La forme d'une ville
Préambule
Comme l'écrit le professeur Rémy Alain « Parler d'une ville, c'est d'abord évoquer ses Pour s’assurer d’une approche sensible de la conception des espaces publics tant en maitrise
paysages ». La forme urbaine, « c'est d'abord une construction progressive, complexe de d’ouvrage externe, qu’interne, la Direction de l’espace public a été dotée d’une expertise en
tracés, de rues, de façades, de monuments, un tissu vivant ». Dans ce contexte la rue architecture et paysage. Cette mission a été confiée à Simon PRAGALACIS. Il a su imprimer
et plus encore la place en un mot l'espace public urbain est le lieu de « l'interaction, de sa marque dans l’approche par le paysage de la charte d’aménagement de l’espace public
l'urbanité1 ». Et parce que trop souvent l'espace public, la rue ont été traités dans une certes, mais aussi mobiliser tous les acteurs sur l’importance de l’esthétique au sens premier
approche strictement technique, fonctionnelle et économique, nous avons voulu donner (du grec αἲσθησις : perception, sensation…) dans la conception des projets d’espace
à ce travail une approche différente. Eviter ce qui a fait dire à un archéologue français public. Par ailleurs, grâce aux relations de confiance, qu’il a su nouer, avec l’Architecte
« La ville c'est l'égout », tant les contraintes techniques et économiques de construction des Bâtiments de France, dans les lieux marquants de la métropole, les aménagements
des réseaux ont parfois poussé les maitres d'ouvrage à optimiser l'utilisation de l'espace. de l’espace public sont réalisés dans le respect du patrimoine architectural et historique,
qu’ils contribuent à embellir et mettre en valeur.
Nous présentons une Charte accompagnée de Guides de références. Ces guides, non figés,
sont conçus comme des outils de dialogue entre les concepteurs et les décideurs. Cette Mais dans le même temps, nous n’avons pas ignoré les nécessités fonctionnelles, finalités
démarche se situe à l'opposé du cahier des charges, de la norme ou encore de la doctrine. prioritaires de l'aménagement de l'espace public. Et plus que jamais, les nécessités écono-
Elle constitue un cadre de réflexion, dans le respect des règles légales et réglementaires miques obligent les acteurs à rechercher des compromis soutenables dans une approche
certes, qui laisse aux maitres d'œuvre publics ou privés le soin de proposer aux maitres économique globale. Les choix d'aménagement et de matériaux doivent intégrer les charges
d'ouvrage une réponse « soutenable » pour leurs aménagements. d'entretien et de rénovation dans leurs évaluations pour permettre aux décideurs de prendre
la décision la plus responsable. En effet, il ne s'agit pas seulement de faire beau, fonctionnel
Ce travail s’est construit sur un parti pris, celui de considérer l'espace public, dans toutes et économique ; compte tenu du niveau de mobilisation de crédits qu'il suppose, l'espace
ses dimensions (rues, places, espaces verts, plantations, parcs et jardins, etc.), comme public doit pouvoir aussi et surtout assurer l'accessibilité universelle et tous les usages et
étant d'abord et surtout un espace de vie. De ce fait, nous avons voulu l'aborder par le ceci dans la durée.
paysage urbain. Pour cela nous avons confié à l'école du paysage de Versailles, que je
remercie pour la qualité de son travail, au travers de deux interventions de 6 mois chacune, Pour tenter de couvrir tous les secteurs que met en jeu la qualité des réalisations, cette
une approche qualitative de ce qui fait la richesse du paysage urbain des communes de charte a été assurée dans le cadre d'un travail le plus collectif possible sur une longue durée,
Nantes Métropole. C'est ce qui structure le cadre général et doit permettre de respecter temps nécessaire pour mobiliser tous les acteurs concernés, communautaires, municipaux,
la richesse de ce paysage nantais remarquable par son hétérogénéité, afin de penser les et aménageurs. Les recommandations des associations d'usagers, cyclistes, motocyclistes,
aménagements nouveaux mais aussi les réaménagements des sites existants, dans le handicapés, pour ne citer que ceux-là, ont été prises en compte pour assurer au mieux le
respect de son histoire urbaine. respect du principe d'accessibilité universelle de l'espace public et contribuer ainsi à
faire du territoire métropolitain une « ville ouverte ».
Maurice FRANCOIS
1 - Rémy ALLAIN – MORPHOLOGIE URBAINE Géographie, aménagement et architecture de la ville – Le Directeur général délégué à la cohérence territoriale
collection U – Géographie, Armand Colin/SEJER, Paris, 2004. Directeur général territoires et proximité de Nantes Métropole.
Conception - réalisation
G roupe de pilotage :
G P P « T erritoires , pro x imité
et espace public » CONTRIBUTIONS
L’élaboration de la charte d’aménagement et de gestion de l’espace public a été pilotée Ont également contribué à l’élaboration de cette charte (par ordre alphabétique) :
par le Groupe Politique Permanent « territoires, proximité et espace public » sous l’égide Olivier ALLAIN, Valérie ALLASSAUNIERE, Léonard ALLEMANDOU, Bernard AUDRIC,
de Jean–Pierre FOUGERAT, Vice-président délégué de Nantes-Métropole ; Pascal Françoise BARRET, Hadrien BEDOK, Robert BELOUARD, Loïc BERTHAUD, Christian
PRAS, Vice-président de Nantes Métropole, assurant le suivi de l’élaboration. BERTHET, Aurélien BESNARD, Laurence BEZERT, Alain BILLY, Patricia BIRY, Stéphane
BIS, Bernard BONHOMME, Daniel BOUANCHAUD, Anne BOURLET, Jean-Pierre BRINDEL,
G roupe techni q ue spécifi q ue Thérèse BROCHARD, Marie-Claire BULTEAU, Cyril CAHUZAC, Pierre CERCLE, Jean-
Le suivi de la démarche et la validation technique des documents produits ont été François CESBRON, Didier CHAMBONNEAU, David CHATELIER, Laurent CHEDRU, Karine
assurés par un groupe technique spécifique présidé par Maurice FRANCOIS, directeur CHEVALIER, Paul CLOTOUR, Jean-Yves COLIN, Olivier DELERUE, Marc DERRIEN, Annie
général adjoint à la cohérence territoriale, en charge des territoires et de la proximité, DROUIN-LIQUIERE, Antoine DUPONT, Emmanuelle DUSSART, Laurent FAVEREAU,
associant les directeurs généraux adjoints aux déplacements, Eric CHEVALIER, à Jean-Paul FLATRES, Christelle FREICHE, Florence GAGNANT, Hélène GARNIER, Damien
l’environnement et aux services urbains, Philippe MAREST représenté par Yves GARRIGUE, Cédric GUILBAUD, Nadine GUILLAUME, Laurent GUILLON, Frédéric GUYON,
GOURITEN, à la sécurité et à la tranquillité publique, Didier FILLION-NICOLLET François HUYGUES, David JAMET, Jean-Michel JAOUEN, Emilie JEANNIOT, Olivier
représenté par Lionel EDMOND, au développement urbain, Franck MOUSSET représenté KEREVER, Maëlick KHOURI, Patrick LABBE, Loïc LARCHER, Yan LE GAL, Frédéric LE
par Jean-Pierre BRINDEL, le directeur général de Nantes Métropole Aménagement GOUE, Sébastien LE GUEVELLOU, Patrick LEFEVRE, Manuel LEGEAI, Marie-Pierre
Franck SAVAGE représenté par Frank BILLION, le directeur général de la SAMOA LEPOUTRE, Jacky MALINGE, Alban MALLET, Corinne MARCHAND, Pierre MASSE, Anne-
Jean-Luc CHARLES représenté par Stéphanie LABAT et Nicolas DOREAU, le directeur Sophie MAURICE, Laure MESSAGER, Liliane MONIER, Johann MONTILLY, Jean-Michel
général de Loire Océan Développement Christian GIBOUREAU ; François VANHUYSSE, MUNOZ, Clarisse PAILLARD, Yvan PASQUIER, Ludivine PESQUEUX, Marc PETITPAS,
DGS de Carquefou et Alain BASTARD, DGS de Rezé représentant les Villes. Gwenn PICAUT, Pierre POMMELET, Marie-Christine RACHED, Amélie RANTY, Patrice
ROUET, Remi SALVADORE, Xavier SAMSON, Patricia SARAUX-SALAUN, Claire THIERE,
D irecteur de projet : Olivier THORAVAL, Nicolas TRETON, Philippe WEISZ, les étudiants de l’Ecole Nationale
Claude METOIS, directeur de l’espace public. Supérieure du Paysage de Versailles (Nils AUDINET, Méryl SEPTIER, Lily WANAT, Thibault
MARTINI, Cang NGO, Margaux VIGNE) et leur encadrant Bruno TANANT.
C hef de projet :
Réza BOUZERAR conception graphi q ue et éditoriale
B.System.fr
G roupes de travail opérationnels : Autour des mots
Les documents de la charte sont issus des réflexions menées par des groupes de travail
organisés par thématiques sous la conduite de : reprographie
Réza BOUZERAR (principes généraux d’aménagement, nettoiement, remise d’ouvrages, Espace Repro
sécurité et tranquillité publique), Simon PRAGALACIS (paysage, typologie des
espaces, mobiliers urbains), Fabrice GUYARD (santé publique), Guillaume LE DENMAT
(hiérarchisation des voies, domanialité), Maryse HISLER et Camille FRESNEAU (zones La contribution de chacun a permis la réalisation de ce dossier au service de la qualité
apaisées, guide vélo), Claude CHAMBERLAIN et Sylvie HENRY (accessibilité), Gildas de l'espace public.
GRENIER (régulation de trafic), Daniel RABILLER (structures, fiches matériaux), Rémy
ORHON et Amandine GOURLAY (espaces verts, plantations), Dany JOLY (éclairage
public), François BAUDOT (ouvrages d’art, fontaines), Yves GOURITEN (réseaux de
services urbains), Michèle LE GAL (infrastructures de communication électronique),
Philippe GALLOT (remise d’ouvrages), Christophe RAY, Pascal WAUTERS et Manuel
FERNANDEZ (conduite de projet), Céline LEAU (développement durable).
LA CHARTE
D’AMÉNAGEMENT
ET DE GESTION
DE L’ESPACE PUBLIC
Référentiel pour la mise en œuvre Nantes Métropole a la volonté de promouvoir une politique
d'aménagement et de gestion de l'espace public, dont les
de la politique de conception principaux enjeux sont de :
et de gestion de l’espace public. - contribuer à affirmer l'identité et l'attractivité de
la métropole tout en respectant le caractère de ses
communes et leurs quartiers ;
- conforter un cadre de vie durable et de qualité ;
- aider au rééquilibrage des déplacements ;
- optimiser les dépenses.
Introduction
Terme générique, « l’espace public » laisse libre cours à l’interprétation.
INTRODUCTION
Nous nous attacherons donc, avant toute autre chose, à définir ce qu’est « l’espace public ».
SOMMAIRE
SOMMAIRE
I - Qu’entend-on… par espace public ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 09 III – LES PRINCIPES D’AMÉNAGEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 23
I.1 – Identifier l'espace public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 10 III.1 – Le périmètre d’intervention : le domaine public communautaire . . . . . . . . . . page 24
I.2 – Définir l'espace public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 11 III.2 – Les principes généraux d'aménagement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 26
II.2 – L’empreinte humaine, l’histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 15 III.2.2 - Prendre en compte les grandes fonctions de l’espace public . . . . . . . . . . . . page 30
• La fonction identitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 32
II.3 – Les grandes entités paysagères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 16 - Une conception paysagère garante de la cohérence métropolitaine
- Les espaces sensibles patrimoniaux ou naturels à valoriser
II.4 – L'habitat et l'architecture, l'organisation urbaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 20 - L’éclairage de mise en valeur (l’urbanisme nocturne)
• La fonction circulatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 40
II.5 – Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 21 - Les axes stratégiques du PDU, la hiérarchisation des voies,
la philosophie des déplacements, l’accessibilité
• Les fonctions urbaines et sociales, les usages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 44
- Concevoir des espaces répondant aux besoins des usagers
- Contribuer à la tranquillité publique et à la sécurité
- Tenir compte de la santé dans l’aménagement de l’espace public
III.4 - Les principes et enjeux d’aménagement par type de voie ou de territoire . . page 62
Cette carte permet de visualiser en blanc, l’ensemble des voiries, des places et des espaces qui
forment « l’espace public ». En contraste, se trouvent les espaces bâtis ou assimilés constituant
PA R E S PA C E P U B L I C ?
I - QU'ENTEND-ON…
la forme urbaine, les espaces agricoles et les espaces naturels qui bordent « l’espace public ».
PA R E S PA C E P U B L I C ?
I - QU'ENTEND-ON…
Pour être justement appréhendé, « l’espace public » doit s’analyser à la fois du point de vue physique (géographique,
topographique) mais également du point de vue sensitif (bien-être).
Sa définition est donc multiple et rassemble :
- l’espace de la ville, de par son image, de par sa représentation, qui permet sa mise en valeur, reflète une
personnalité, une cohérence d’ensemble (c’est celui par lequel le visiteur dit la ville belle) ;
- l’espace du mouvement, des déplacements, des flux de l’irrigation de la ville, celui des contraintes fortes
(circulation, réseaux en sous-sol, accès des commerces, des immeubles) ; ESPACE PUBLIC,
- l’espace des riverains, celui des rencontres, de la vie de quartier. Le citadin souhaite y trouver confort
et services (un banc, une fontaine, un téléphone, une corbeille, un kiosque, et un peu de nature, fleurs, ESPACES PUBLICS :
arbres, eau…). DÉFINITION
Il faut avoir une compréhension globale d’un lieu avant d’intervenir : TYPOLOGIE
- comprendre la forme urbaine par l’analyse morphologique ;
- étudier le site suivant sa perception visuelle par l’analyse pittoresque (topologie, éloignement, proximité,
ÉVOLUTION
inclusion, continuité, discontinuité, échelle, le site géographique) ;
- connaître le passé et comment s’est constitué l’espace par l’analyse historique.
Pour parvenir à l’aménagement satisfaisant d’un espace public, il est indispensable de tenir compte des différents
critères qui le composent, le construisent et lui permettront d’évoluer. Ce serait une grave erreur de croire
qu’on peut comprendre et découvrir un lieu d’un seul coup d’œil.
La notion d’Espace Public recouvre une réalité complexe, car il est vivant et en perpétuelle mutation.
« La forme d’une ville change plus vite, on le sait, que le cœur d’un mortel. Mais avant de le laisser derrière elle en proie
à ses souvenirs – saisie qu’elle est, comme le sont toutes les villes, par le vertige de métamorphose qui est la marque de
la seconde moitié de notre siècle – il arrive aussi, il arrive plus d’une fois que, ce cœur, elle l’ait changé à sa manière, rien
qu’en le soumettant tout neuf encore à son climat et à son paysage, en imposant à ses perspectives intimes comme à ses
songeries le canevas de ses rues, de ses boulevards et de ses parcs »
Julien GRACQ, La forme d’une ville, José Corti, 1985
« Je dénommerai espace public tout espace où je me sens à l’aise, dans lequel je perçois chez les autres le même sentiment
de bien-être et où je n’ai pas à justifier ma présence (…). En conséquence, dès que l’un d’entre nous se trouve en instance
d’être interpellé, l’espace public manque à sa vocation. »
Pierre SANSOT - Jardins publics, Payot, 1995.
Les composantes est moins découpé, il s’aplanit et devient même quasi plan. « urbaine ». L’urbanisation galopante a transformé beaucoup
des villages en périphérie en des sortes de banlieues rési-
La couronne agro-naturelle de l'agglomération traduit dentielles tandis que d’autres, plus éloignés, conservent
physiques directement la diversité du positionnement de carrefour de leur statut de bourgs indépendants mais présentent quand
la ville. À l'est, se développe une vaste plaine maraîchère même souvent des amorces de développement pavillonnaire.
identitaires qui se prolonge de manière plus sporadique sur le nord. À Il reste encore des morceaux de campagne assez importants
l'ouest, les extensions urbaines s'intercalent dans une trame au sein de Nantes Métropole, issus de l’ancienne trame
bocagère résiduelle qui s'étire à partir des vallées. Plus au bocagère et offrant des paysages ouverts, aux vallonnements
sud, l'agglomération frange les limites du vignoble. doux et verdoyants.
II.2
L'empreinte L'histoire urbaine de Nantes et de son agglomération s’est construite au fil des époques et
des fonctions prédominantes qui ont jalonné son évolution.
humaine, Tout projet d’espace public doit prendre en considération cette dimension historique
l'histoire intrinsèque du territoire et essentielle à la compréhension du site.
D U T E R R I TO I R E M É T R O P O L I TA I N
LES CARACTÉRISTIQUES
Installation humaine Réseau hydraugraphique Milieu ouvert (agricole) Milieu fermé (boisement)
Évolution
du réseau viaire
Les paysages sont aussi, comme partout, fortement marqués par les tracés des voies de communication.
paysagères Loin d’être univoques ou génériques, ces paysages de Nantes Métropole peuvent paraître contradictoires. C’est ce qui fait
l’identité et la richesse du territoire, et c’est dans ces décalages subtils, entre réalité du terrain, représentations sociales
du paysage et démarches de transformation du territoire, qu’il faut trouver matière à réflexion et à projet.
Le « guide du paysage » fournit une lecture détaillée de cette mosaïque paysagère afin de mieux prendre en compte le
paysage et le contexte dans la conception de l’espace public.
Le milieu fermé est essentiellement minéral avec des espaces de nature en ville, publics ou privés.
D U T E R R I TO I R E M É T R O P O L I TA I N
LES CARACTÉRISTIQUES
Le milieu ouvert possède une dominante végétale qui offre une perception de l’étendue du territoire.
D U T E R R I TO I R E M É T R O P O L I TA I N
LES CARACTÉRISTIQUES
Centre ville
Centre-ville Centre bourg
Centre-bourg Centre de quartier
Centre de quartier Centre ville
Centre bourg
Centre de quartier
Centre ville
Centre bourg
Centre de quartier
Centre ville
Centre bourg
Centre de quartier
Continuité urbaine
(densités variables)
Continuité urbaine
Continuité urbaine
(densités variables)
(densités variables)
Continuité urbaine
(densités variables)
Continuité urbaine
(densités variables)
Espaces naturels
EspacesBoisements
naturels
Boisements
Parcs
Espaces plantésParcs
privés
Espaces plantés
Espaces privés
naturels
Espaces naturels Boisements
Boisements Parcs
Espaces plantés privés
35
34
34 34
Parcs Nils AUDINET_Méryl
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily
SEPTIER_Lily WANAT
WANAT / encadrant
/ encadrant : Bruno: Bruno
TANANTTANANT / ENSPaysage
/ ENSPaysage / mars 2011/ mars 2011 34
VersaillesVersailles 35
Espaces plantés
Espaces privés
naturels
Boisements 35
34 34 35 35
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011 35 commun
34
01 / vocabulaire 34 Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011
Parcs
Espaces plantés privés
Paysage ligérien
Paysage ligérien
Paysage ligérien
D U T E R R I TO I R E M É T R O P O L I TA I N
Paysage ligérien
LES CARACTÉRISTIQUES
Paysage ligérien
Pâtures, bocage, prés marais
Paysage ligérien
Pâtures, bocage, prés marais
Pâtures, bocage,
prés marais
Vignes
Vignes
Vignes
Vignes
Maraîchage
Cultures en serres ou de plein champ
Maraîchage
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011 37
36 36
Cultures en serres ou de plein champ
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011 37
36 36
Vignes
Maraîchage
Cultures en serres ou de plein champ
Maraîchage - Cultures Maraîchage
en
Cultures en serres ou de plein champ
serre ou de plein champ
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011 37
36 36
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011 37
36 36
37
36 36 01 / vocabulaire commun
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011 37 37
Maraîchage
Cultures en serres
L E Sou P
deRplein
I N Cchamp
IPES GÉNÉR AUX D’AMÉNAGEMENT
19
Lieux de
Lieux deperception
perception Repères verticaux Repères spécifiques
Repères spécifiques
La tour de Bretagne-Nantes
D U T E R R I TO I R E M É T R O P O L I TA I N
Belvédères Belvédères Châteaux d’eau Le Sillon de Bretagne-St Herblain
LES CARACTÉRISTIQUES
BULAIRE DU PAYSAGE
AYSAGE
s repères
aux
Le Sillon de Bretagne-St
Ponts Herblain Ponts Grands ensembles La Maison Radieuse-Rezé
n
perception RepèresRepères verticaux
Repères verticaux
verticaux Repères spécifiques
Repères spécifiques
Repères spécifiques
01 / vocabulaire commun
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011 38
39
Le pont de Cheviré-Nantes
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011 39
38
Arbres remarquables
Arbres remarquables Le pont
Le pont de
deLe
Cheviré
pont de– Cheviré-Nantes
Nantes
Cheviré-Nantes
Arbres remarquables
II.4
L'habitat
et l'architecture RÉFÉRENCE
D U T E R R I TO I R E M É T R O P O L I TA I N
LES CARACTÉRISTIQUES
Si l’espace public est en lien direct avec son environnement
proche (le quartier qui l’entoure, le mail d’arbres qui le borde,
la voie qui le dessert), il est aussi rattaché à son territoire.
Sa position géographique détermine le sol et le relief sur
lesquels on intervient mais définit également une ambiance
dominante du lieu.
Le régime de la domanialité publique assure une protection forte aux biens auxquels il
s’applique, les biens du domaine public étant inaliénables et imprescriptibles (article
L3111-1 du code général de la propriété des personnes publiques).
Ce régime très protecteur permet d’assurer la pérennité de ce patrimoine dans le temps et
dans l’espace, et de le protéger des appropriations au profit d’usages privés au détriment
de son usage public conforme à son affectation principale.
• Définition du domaine public : (article L. 2111-1 du CGPPP) le domaine public est consti-
tué, sauf dispositions législatives spéciales, de biens qui appartiennent à une personne
publique et sont soit affectés à l’usage direct du public, soit affectés à un service public.
• Définition de la voirie publique : ensemble des biens du domaine public affectés aux
besoins de la circulation terrestre, à l’exception des voies ferrées (article 1 du code la
voirie routière); pour Nantes Métropole, cela concerne :
- les voies circulées ;
- les liaisons douces ;
le domaine public communautaire
III.1 - les dispositifs de recueil des eaux pluviales de voirie, l’éclairage public ;
- les places et parvis.
Les principes du classement des voies dans le domaine public communautaire ont été établis
par Nantes Métropole pour prendre en compte :
- maintien en état des voies privées, qui peuvent ne jamais être entretenues ; RÉFÉRENCE
- principes d’aménagement initiaux à pérenniser (espaces ouverts, végétalisés, etc.)
• Les enjeux en termes de développement durable et d’éco-quartiers : Le livret thématique « Domanialité » définit les critères
et conditions de classement dans le domaine public de
- responsabiliser les propriétaires sur la gestion de leurs espaces collectifs de proximité. Nantes Métropole
Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) est partie intégrante des plans ou documents qui
doivent être juridiquement compatibles avec le document d'orientation et de programmation
du SCOT.
Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) a pour rôle de synthétiser les principales règles à respecter
à l’échelle de chaque commune de l'agglomération (en attendant l’élaboration d’un Plan
local d’urbanisme intercommunal). Il comprend notamment un plan d’aménagement et de
développement durable.
III.2
Les principes généraux
d'aménagement
L es principes générau x
St Etienne de Montluc Nantes grands -valorisant axes
axesles
- Identifier
Identifier etroutiers.
paysages
routiers. des
et importantes
protéger
protéger entrées
les de
paysages
paysages ville et
quotidiens
quotidiens des
en en
intercommunales
un
valorisant milieu écologique
les paysages fragile.
des à l’échelle
entrées de du
ville SCOT.
et des
--Préserver
grands - Favoriser
axesles
valorisant les une agriculture
espaces
routiers.
les paysagesagricoles en zone humide
fonctionnels. qui est
Nantes valorisant
-grands Favoriser
Identifier
- Préserver
Maintenir
une
et
axesaxes
paysages
agriculture
protéger
une
routiers. les des
des
couronne
entrées
entrées
en zone
paysages
agricole
de
humidede ville
ville
quotidiens et
auprès des
et
estdes
quides
en
Nantes -valorisant un milieu les écologique
espaces fragile.
agricoles fonctionnels.
d 'aménagement
Préserver grands grands axes
un milieu les écologiqueroutiers.
routiers.
espaces fragile.
agricoles fonctionnels.
Nantes
Nantes --principaux
Préserver
-- Préserver
Maintenirlespaysages
pôles urbains.
espaces
une
des entrées
agricoles
couronne
de ville et des
fonctionnels.
agricole auprès
grands
Favoriser
-Préserver une
axesles
Maintenir agriculture
les espaces
espaces
une
routiers.
en agricole
agricoles
couronne zone
agricoles humide
fonctionnels.
fonctionnels.
auprès desdes
qui est
Nantes un
-principaux principaux
milieu
Favoriser une écologique
pôlespôles urbains.
fragile.
agriculture
urbains. en zone humide qui est
Favoriser - Préserver
--unFavoriser une les
une espaces
agriculture
agricultureagricoles
en zone
en fonctionnels.
zonehumide
humide quiqui
est est
Maintenir
milieu une
écologique couronne
fragile.enagricole auprès qui des
est est13
INTRODUCTION
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT
un un
- Favoriser
Favoriser
/milieu
milieu
-principaux
Maintenir
une
encadrantécologique
écologique
pôlesune
une agriculture
agriculture
: Bruno TANANT /fragile.
ENSPaysage
urbains.fragile.
couronne
en zone
zone humidehumide
Versailles / mars 2011
agricole auprès
qui
des
12
un un
milieu milieu écologique
écologique fragile.
fragile.
12 13
12
-WANAT
Favoriser une agriculture enagricole
zone humide qui des
est
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily-principaux
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT
Maintenir
-unMaintenir/ encadrant
-encadrant
/milieu pôles
Maintenir
:
une
: Bruno
une
Bruno
écologique
couronne
TANANT / ENSPaysage
urbains.
une couronne
couronne
TANANT / ENSPaysage
fragile. agricole
agricole
Versailles /
auprès
Versailles / mars 2011
auprès
auprès
mars 2011 des des 13
Maintenir principaux
principaux pôles
une urbains.
couronne
pôles urbains.agricole auprès desdesprin-
-principaux
Maintenir pôlesune urbains.
couronne agricole
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011
auprès 13
12
INTRODUCTION cipaux pôles
principaux urbains.
pôles urbains.
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011 12
13
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011
Nils AUDINET_Méryl
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily
SEPTIER_Lily WANAT WANAT / encadrant
/ encadrant : Bruno
: Bruno TANANT
TANANT / ENSPaysage
/ ENSPaysage Versailles
Versailles / mars
/ mars 2011 2011
12
13
12 13
13 12
INTRODUCTION
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011 12
13
LES PRINCIPES GÉNÉR AUX D’AMÉNAGEMENT
I.I. PAYSAGE
PAYSAGE ET ESPACES PUBLICS
I. 3. 1.ETETPolitiques
I. PAYSAGE
I. PAYSAGE
ESPACES
ESPACES
PUBLICS
ET ESPACES PUBLICS
publiques : Plan de Déplacements Urbains
PUBLICS
28
I.I. 3.
3.I.1.
1.3.Politiques
Politiques publiques
publiques
1. Politiques :: Plan
publiques Plan de
de Déplacements
: Plan Déplacements Urbains
Urbains
de Déplacements Urbains
I. 3. 1. Politiques
OBJECTIF pour 2030 : «publiques
Contribuer à: Plan de Déplacements
la dynamique Urbains
et à l’attractivité du
OBJECTIF I. PAYSAGE
pour ET
2030 ESPACES
:: « PUBLICS
territoire
OBJECTIF
OBJECTIF en
pourpour offrant
2030 2030 « Contribuer
les
Contribuer
: «
à
à la
conditions
Contribuer
dynamique
la àd’une
dynamique
la dynamique
et
et à
mobilité l’attractivité
àdurable pour tous
l’attractivité
et à
du
du »du
l’attractivité
OBJECTIFI. PAYSAGE
Le Plan
territoire pour
en ET
de2030ESPACES
Déplacements
offrant les PUBLICS d’une
: « Contribuer àUrbains
la dynamique et à l’attractivité
(consultable sur tous du
internet)
I. 3.en
territoire
territoire 1.offrant
en les conditions
Politiques
offrant publiques
conditions d’une mobilité
: Plan
mobilité durable
durable pour
de Déplacements
pour tous »
Urbains
» »
territoire en offrant les les conditions
conditions d’une
d’une mobilité
mobilité durable
durable pourpour
toustous
»
I. 3. 1. Politiques publiques : Plan de Déplacements Urbains
I. 3. 1.pour
Objectif Politiques
2030 publiques : Plan de Déplacementsl'attractivitéUrbains
OBJECTIF pour 2030 : «: Contribuer
« Contribuer à la
à la dynamique
dynamique etetà àl’attractivité du territoire en offrant les conditions d'une mobilité durable pour tous »
du
territoire en
OBJECTIF pour offrant
2030 :les conditions d’une
« Contribuer mobilité durable
à la dynamique pour tous »du
et à l’attractivité
territoire en offrant les conditions d’une mobilité durable pour tous » ORGANISER
ORGANISER ET MAITRISER
ET MAÎTRISER LE DEVELOPPEMENT
LE DÉVELOPPEMENT URBAIN URBAIN
ORGANISER
AORGANISER
À L'INTÉRIEUR
ORGANISER ET
L’INTERIEUR
ET DESMAITRISER
DES LIMITES
LIMITES
MAITRISER LE
LE DE DEVELOPPEMENT
DE NANTES
NANTES
DEVELOPPEMENT URBAIN
METROPOLE
MÉTROPOLE URBAIN EN
AORGANISER
L’INTERIEUR ET DESET LIMITES
MAITRISER
MAITRISER LE
DE LE DEVELOPPEMENT
DEVELOPPEMENT
NANTES METROPOLE URBAIN URBAIN
FAVORISANT
AENL’INTERIEUR
FAVORISANT
A L’INTERIEURLA
DES SYNERGIE
LA SYNERGIE
LIMITES
DES ENTRE
LIMITES URBANISME
DE ENTRE
NANTES
DE URBANISME
NANTESMETROPOLE ET EN
ET DEPLACEMENT.
METROPOLEEN
A L’INTERIEUR
FAVORISANT LA DES LIMITES DE NANTESETMETROPOLE EN EN
DÉPLACEMENT.
FAVORISANT LA SYNERGIE
FAVORISANT SYNERGIE
LA
ENTRE
ENTREENTRE
SYNERGIE
URBANISME
URBANISME
URBANISMEET DEPLACEMENT.
DEPLACEMENT.
ET DEPLACEMENT.
FAVORISANT LA SYNERGIE ENTRE URBANISME ET DEPLACEMENT.
ORGANISER ET MAITRISER LE DEVELOPPEMENT URBAIN
ORGANISER Hiérarchiser
A L’INTERIEUR ET- DES les différentes
LIMITES
MAITRISER
Hiérarchiser LE
les voies pour
DEdifférentes
NANTES
DEVELOPPEMENT permettre
METROPOLE
voies URBAIN
pour EN
permettre
FAVORISANT
A - LA
L’INTERIEUR Hiérarchiser
d'appliquer
SYNERGIE
DES la
d’appliquer lesla différentes
politique
ENTRE
LIMITES deNANTES
politiquela de
URBANISME
DE voies
ville
laET pourapaisée,
apaisée,
ville permettre
c'est- EN
DEPLACEMENT.
METROPOLE c’est à
- Hiérarchiser les
- Hiérarchiser différentes
les de voies
différentes pour
voies permettre
pour permettre
FAVORISANT -LAHiérarchiser
d’appliquer
à-dire favoriser
dire
SYNERGIE les déplacements
la ENTRE
les
favoriser différentes
politique
les voies
la ville
déplacements
URBANISME de pour
ETapaisée, permettre
proximité
de c’est
et et
proximité
DEPLACEMENT. à les
d’appliquer la politique
d’appliquer de la de
la politique ville
la apaisée, c’est
ville apaisée, àc’est à
d’appliquer
dire favoriserla les
déplacements politique etdeconstruire
déplacements
doux et la ville apaisée,
de proximité
ununespace c’estlesà
etpublic
les
diredéplacements
favoriser les doux
dire favoriser déplacements construire
de proximitéespace et les etdeles
dire qualité.
favoriser
déplacements doux etlesconstruire
déplacements
les déplacements un de proximité
de espace
proximité
publicet de
les
public de
déplacements
-déplacementsqualité.
Hiérarchiser doux
déplacements et construire
les différentes
doux un
voies
et construire espace
pour public
permettre
un espace de
qualité. doux et construire un espace public public
de de
qualité.
-d’appliquer
qualité.
Hiérarchiser la politique
les le de la voies
différentes ville apaisée, c’est à
pour permettre
qualité.
- Développer réseau de transports en commun,
Développer
dire
-d’appliquer
Développer le
favoriserla réseau
les
lepolitique
réseau de de
transports
déplacements
de la ville
transportsen commun,
de proximité
apaisée, et les
c’est
en notamment
commun, à
-dire d’itinéraires
Développer le cyclables
réseau deet de promenades
transports ennotam-
commun, au
d'itinéraires
déplacements
-
favoriser
- Développer
d’itinéraires cyclables
doux
Développer
les
le
cyclables et
le et de
réseau
déplacements
réseau
et de de promenades
construire de untransports
de espace
proximité
transports
promenades en public
en
et
commun,
notamment de
commun,
les
au
bord descyclables
d’itinéraires cours d’eau. et de promenades notamment au
ment
bord au
qualité. bord
déplacements des
doux
d’itinéraires
d’itinéraires
des cours
courscyclables
d’eau. et et
cyclablesd'eau.
construire
et de un
de promenades espace
promenades public
notamment de
notamment
au au
bord des cours d’eau.
qualité.bordcours
bord des des cours
d’eau.d’eau.
- Développer le réseau de transports en commun,
-d’itinéraires
Développercyclables
le réseau et dedepromenades
transports notamment
en commun, au
bord des cours
d’itinéraires d’eau. et de promenades notamment au
cyclables
À titre d’illustration : extrait des objectifs du PADD de
bord des cours d’eau.
la ville de Nantes
vallée de
de la
la Chézine
Chézine PrairiePrairie
de Mauves -Chézine,
sur Valoriser
la prairie lesur patrimoine
de Mauves architectural
et sur la petite etAmazonie.
vallée de Mauves
-Mauves
Valoriser
urbaines veiller et
de
dans
- Valoriser lel’Erdre,
à la les la
patrimoinepetite
de
secteurs
qualité
le
la
patrimoine
Amazonie.
Sèvre
architectural
desde la et de
ville
architectures
architectural
la et
en Loire,
les ainsi
ambiances
mouvement que
contemporaines
et les ambiances ;
urbaines
-urbaines
Unlaparc
parc dans
pour les
tous secteurs
(parc de
à sur
créer)la ville en mouvement ;
-veiller
surUn prairie
dansà la
urbaines pour
dans
les de tous
les
qualité Mauves
nouvelles
dans (à
secteurs
des
les créer).
et de la
architectures
opérations.
secteurs lapetite
villelaen
de
Amazonie.
mouvement
contemporaines
ville en mouvement ; ;
veiller à la qualité desurbain
architectures contemporaines
d 'aménagement
Concernant
- Un
Concernant
veiller parc pourle
ànouvelles le paysage
la qualitétous
paysage(parc à :
créer)
urbain : quartiers
Prairie de Mauves dans
dans -les
Accompagner
veiller
les nouvelles à la lades
opérations.
qualité
opérations.
architectures
mutationdes des
architectures contemporaines
et poursuivre
contemporaines
-dansValoriser
---Concernant lele
lepatrimoine
paysage architectural et les et ambiances
Prairie
Prairie de
de Mauves
Mauves lales
VAccompagner
aloriser
dans
Accompagner
nouvelles
construction
les la
nouvelles
la deurbain
opérations.
mutation
patrimoine
mutation la des : quartiers
ville
opérations.
des dans leet
architectural poursuivre
respect les de leur
-urbaines
la Valoriser
-ambiances
Accompagner
construction dans les
leurbaines ladesecteurs
patrimoine mutation
ladansville de des laquartiers
architectural
dans ville
quartiers en les
et
le respect
et poursuivre
mouvement
ambiances
et ville
poursuivre
de ;
la environnement.
- Accompagner
construction la
desecteurs
la villeles
mutation secteurs
dans des de la
quartiers
le respect de enleur
et poursuivre
leur
veiller
urbaines
la à
construction
environnement. la
dans qualité
les de des
la architectures
ville de la
dans ville le encontemporaines
mouvement
respect de leur ;
mouvementla nouvelles
environnement. : veiller àde
construction la qualité
la villedes architectures
dans le respect de leur
dans
veiller lesà la qualité
environnement. opérations.
des architectures contemporaines
-contemporaines
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT
dans
environnement.
/ encadrant
Accompagner
les nouvelles : Bruno dans/ ENSPaysage
laTANANT
mutation
opérations.
les nouvelles
des Versailles
quartiers opérations.
/ mars
et2011 poursuivre13
de 13
INTRODUCTION
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT /-encadrant
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / -la
AAccompagner
ccompagner
encadrant
: Bruno TANANT
construction
: Bruno TANANT
lade
la / mutation
/ mutation
ENSPaysage
des
ENSPaysage Versailles
la ville desdans
Versailles
quartiers
/ mars 2011 et pour-
le respect
quartiers
/ mars 2011 et poursuivre 13leur
13
INTRODUCTION
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant
suivre
environnement.
la :la
Bruno
construction TANANT / ENSPaysage
construction de la de
ville Versailles
la ville
dans
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011
/dans
mars 2011
le le
respect respectde leur 13
INTRODUCTION
de leur environnement.
environnement.
INTRODUCTION
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysage Versailles / mars 2011 13
INTRODUCTION
Nils
Nils AUDINET_Méryl
AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily
SEPTIER_Lily WANAT
WANAT // encadrant
encadrant :: Bruno
Bruno TANANT
TANANT // ENSPaysage
ENSPaysage Versailles
Versailles // mars
mars 2011
2011 13
L E SINTRODUCTION
PRINCIPES GÉNÉR AUX D’AMÉNAGEMENT
29
Documents réglementaires
- Les PLU (leurs PADD, et règlements de publicité)
- Le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (Nantes)
- Le PLH
Documents de référence
• Développement durable
- L’agenda 21
- Le plan climat
• Paysage et forme urbaine
- Le guide des éco-quartiers
- Le guide des formes urbaines
- Paysages et formes urbaines de la Ville de Nantes
- Le guide des effacements de réseau
- Le schéma directeur de mise en lumière
L es principes générau x
• Déplacements
-L e Schéma directeur de l’accessibilité des transports collectifs –annexe2 du PDU- et les plans d’accessibilité
d 'aménagement
de la voirie (PAVE) des communes
- Le plan vélo
- Les plans communaux de déplacements doux
• Santé
- Le Plan Local d’Actions en Santé Environnementale
• Autres
- Le schéma directeur du jalonnement
Chaque lieu a un volume particulier. Sa propre forme s’inscrit dans un ensemble constituant
une séquence cohérente, elle-même morceau du territoire.
Un même lieu induit donc différentes échelles d’espace. Le vaste réseau des espaces
publics de la Métropole met en lien ces lieux entre eux, transmettant à ceux qui vivent ces
espaces, des sensations et des émotions qui participent à la construction de l’image et de
l’identité de la Métropole.
L'espace urbain, loin d’être limité à un objet technique, doit être réfléchi et compris comme un
thème transversal par lequel les différentes approches façonnent le cadre de la vie collective.
En ce sens, les aménagements de l'espace urbain peuvent témoigner d'un certain art de vivre
dans la cité. Ils doivent intégrer les différentes dimensions de l'espace public et satisfaire
l'évolution des usages et des besoins en matière de qualité de vie.
La qualité de vie urbaine et quotidienne des habitants et des visiteurs (liée à un meilleur
L es principes générau x
partage du domaine public) doit se traduire par une approche centrée sur les usages que
doivent satisfaire les aménagements.
d 'aménagement
Espace (souvent privé) qui caractérise
et donne sa forme à l'espace public
Place
Stationnement
Stationnement
Parc
L es principes générau x
d 'aménagement
CHEMIN ROUTE RUE AVENUE AUTOROUTE ROUTE CHEMIN
L'espace public de voirie se dilate pour intégrer des excroissances comme
des places par exemple, etc.
'"&#" &!
$
)#(
(!#!% #&!"($#$$ #$
'"&#" &!
$
)#(
(!#!% #&!"($#$$ #$ LES PRINCIPES GÉNÉR AUX D’AMÉNAGEMENT
VALEUR DE CHAQUE LIEU DE NANTES MÉTROPOLE.
riquessouvent
de la métropole. espace public SÉQUENCE DU PROJET influencé par les éléments lointains, que l’on peut seulement
èvent du rythme de lieu lieu voir, par les éléments vécus à différents rythmes, et les
ec lequel on aborde les lieux, lieu
d 'aménagement
Questions de lieu
Quelles sont les formes du lieu ? Quel est son volume ?
Les arbres structurent-ils l’espace ? Pourraient-ils le faire ?
Quelles sont les matières, les couleurs, les sons qui
influencent l’ambiance ?
Comment le sous-sol contraint-il la surface ?
Quelles sont les pressions d’usages quotidiennes, hebdo-
madaires, saisonnières, ponctuelles ?
À quelle vitesse se déplacent les véhicules motorisés ? Le
déplacement est-il continu ou intermittent ?
Les piétons, les vélos occupent-ils l’espace librement ? Les
usages sont-ils partagés ?
Quelles vues, proches et lointaines, offre l’espace ? L’horizon
présente-t-il des repères qui permettent de reconnaître la
situation du lieu au sein de la métropole ?
Les petites histoires du lieu, les souvenirs de certains, et les
connaissances d’ordre historique, peuvent-elles être mises
en évidence par le projet ?
L es principes générau x
... 43
42 01 / vocabulaire commun
Nils AUDINET_Méryl SEPTIER_Lily WANAT / encadrant : Bruno TANANT / ENSPaysa
RÉFÉRENCE
d 'aménagement
comment faire ? Le document « Introduction à la charte d’aménagement
et de gestion de l’espace public de Nantes Métropole »
Observer et comprendre les liens entre les espaces publics et leurs contextes sont aborde la méthode à suivre pour porter un regard sur
les étapes essentielles de la réflexion à engager, pour mener à bien la conception les constituants des lieux et donner une cohérence à
des espaces publics. l’aménagement en l’insérant dans une séquence, partie
du territoire de Nantes Métropole.
Les éléments modifiables dans les espaces Dans toute cette démarche de conception,
publics il est donc nécessaire de travailler en
Dans l’aménagement des espaces publics, il existe trois volume :
catégories d’éléments modifiables :
- les surfaces au sol (revêtement, calepinage, etc.) qui Aller du plan au ruban routier…
donnent un socle à l’espace public mais déterminent examiner les répartitions des fonctions, les dimensions des
aussi des usages ; voies, la fluidité des circulations.
- le végétal qui structure et qualifie l’espace public ;
- les objets fonctionnels qui répondent à des besoins puis au plan contextualisé…
(éclairer, empêcher le stationnement, poster une lettre…) observer les abords proches de la voie pour cerner les
mais ne doivent pas pour autant encombrer plus que de opportunités et les particularités qui en découlent.
besoin l’espace public.
L’organisation du sous-sol (réseaux) est aussi fondamentale … et enfin aux coupes longitudinales et transversales…
car elle conditionne fortement la surface. comprendre l’ambiance d’une rue, constituée par son gabarit,
c’est-à-dire l’interaction entre les hauteurs et les épaisseurs.
Tous ces éléments viennent habiter l’espace public et doivent regarder le linéaire dans son rythme et ses variations, ses
être mis en relation avec le contexte du lieu. ouvertures et fermetures pour concevoir son potentiel.
L’enjeu principal est de composer avec ces surfaces et
objets aux formes, densités et matières différentes, dans … pour finalement appréhender l’espace public comme un
l’équilibre du lieu. volume creux global en interaction avec ce qui le borde
et l’habite.
RÉFÉRENCE
L es principes générau x
d 'aménagement
RÉFÉRENCE
Le « guide du paysage – enjeux paysagers à l’échelle
de la métropole » détaille la prise en compte de ces
enjeux dans l’aménagement de l’espace public.
La trame verte et bleue est une mesure phare de la loi du Nantes Métropole développe des actions en faveur de la
12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environ- constitution d’une Trame Verte et Bleue fonctionnelle à
nement (Grenelle 2). l’échelle de l’agglomération qui a pour principes de :
L’article L.371-1 du Code de l’Environnement dispose que « la - participer aux grands écosystèmes du territoire ;
trame verte et la trame bleue ont pour objectif d’enrayer la - réduire l’effet coupure des infrastructures de l’agglo-
perte de biodiversité en participant à la préservation, à la mération ;
gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires - préserver et développer la connaissance de l’écosystème
aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les urbain.
activités humaines et notamment agricoles ».
Comment faire ?
RÉFÉRENCE
L es principes générau x
d 'aménagement
Corridors de biodiversité à conforter
Le SDAL a aussi vocation à intégrer les considérations liées à : À titre d’exemple, suite à une première phase de constat qui
- l’adaptation de l’intensité lumineuse en fonctions des révèle en général un manque de cohérence et une hétéro-
usages de l’espace public ; généité du mobilier d’éclairage et de son fonctionnement,
- la sécurité routière et la sûreté publique ; le SDAL de la ville de Nantes a donné pour objectifs la
- la prise en compte du développement durable et de la mise en œuvre de six idées maîtresses pour caractériser
biodiversité dont les principes sont également rappelés la problématique nocturne :
dans le présent document (pages 48 et 51). -p rojeter l’image nocturne pour affirmer le territoire ;
- guider les visiteurs pour signaler les accès, les entrées
Deux communes ont adopté un tel document qui reste et les sorties de l’agglomération et des villes qui la
applicable à l’heure actuelle : composent ;
- la ville de Nantes en 1993 ; -d ensifier la silhouette nocturne du centre-ville pour
- la ville de Rezé en 1999. accroître son impact visuel ;
- s ouligner la présence et la mémoire fluviales et mettre
en scène, la nuit, le paysage de la Loire et ses affluents ;
- signaler les trajectoires urbaines majeures que constitue
le réseau de tramway pour découvrir le territoire la nuit
et y encourager déambulations et promenades au sein
L es principes générau x
de son patrimoine ;
- créer un système ponctuel de mise en lumière pour
d 'aménagement
valoriser les quartiers et leur rôle dans l’évolution de
l’agglomération.
La fonction circulatoire :
les axes stratégiques du PDU,
la hiérarchisation des voies,
la philosophie des PROJETER L’ESPACE À TRAVERS LES DÉPLACEMENTS
déplacements, l’accessibilité Avant d’aménager un espace public, il faut identifier les fonctions circulatoires qu’il
doit assumer : voies principales, de diffusion ou de dessertes, cheminements doux
structurants ou pas, zones apaisées.
Construire un espace public de qualité, à l’échelle du piéton et du cycliste, est l’un des
quatre axes stratégiques du PDU.
Elle pourra être mise en œuvre à travers : Le PDU prévoit un plan de modération de la vitesse généralisé permettant de faire corres-
- l’apaisement des ambiances urbaines en généralisant progressivement les zones pondre la vitesse avec l’intensité de la vie locale.
apaisées(*) à l’ensemble des pôles de vie de l’agglomération : plan de modération des
vitesses ; Par ailleurs, la ville apaisée sera déclinée de manière locale à travers des plans communaux
- des continuités piétonnes lisibles et agréables ; de déplacements doux.
- des itinéraires cyclables continus et sécurisés ;
- des aménagements de voirie permettant d’améliorer la vitesse commerciale, la régularité
et de fiabiliser les temps de parcours des transports collectifs ;
- pour la voiture : sécurité, apaisement et fluidité seront mis en œuvre.
1. Analyser les territoires 2. Identifier les voies principales 3. Inventorier les limitations de vitesse aujourd'hui
4. Définir les nouvelles limitations de vitesse 5. Mettre en œuvre les plans piétons et plans vélos
L es principes générau x
d 'aménagement
(*) Un secteur apaisé est :
-u n quartier où la vie urbaine implique la modération des
vitesses (limitation à 30 km/h maximum) ;
- autorisé ou non à la circulation ;
- circulé ou piéton, il est ouvert à tous les véhicules ou seulement
aux véhicules autorisés (TC, résidents, livreurs…) ;
- fortement fréquenté par les modes doux.
Le schéma de
hiérarchisation
des voies ÉTAT FUTUR y compris centre-agglo
(consultable ici)
Voies magistrales
Réseau structurant de
transports en commun
Voies ferrées
Ce schéma établit une hiérarchisation fonctionnelle du • les voies principales qui permettent les liaisons internes
réseau de voirie de l’agglomération et constitue un réfé- à l’agglomération (entre grands quartiers et/ou centres-
rentiel commun traduisant une stratégie métropolitaine de villes pour les voies principales de catégorie A, entre
L es principes générau x
déplacements cohérente. quartiers proches pour les voies de catégorie B). Elles
Cette hiérarchisation des voies s’appuie sur les définitions accueillent tous les modes de déplacements qui doivent
d 'aménagement
L es principes générau x
• Le Guide de mise en œuvre de l'accessibilité voirie d’accessibilité.
et les fiches techniques 2013.
d 'aménagement
• Le Guide d'aménagement des arrêts de bus acces-
sibles à tous (approuvé en 2007).
• Le Schéma directeur accessibilité transport, voté
en 2009.
• Les Plans de mise en accessibilité de la voirie et
des aménagements des espaces publics adoptés par
chaque commune.
comment faire ?
Répondre aux questions :
- quels usages pour cet espace ?
- comment et quand est-il utilisé ?
- par qui ?
• Les perspectives d’évolution/les orientations possibles.
• Les enjeux et objectifs choisis après diagnostic et faisabilité (synthèse).
• Reformulation du projet : sa place dans le projet politique, urbain, social, économique
de la collectivité. Les priorités auxquelles il faut répondre.
• Les principes directeurs de fonctionnement : comment l’espace doit-il se situer dans son environnement ?
•L es fonctions des ou de l’espace à traiter suivant les périodes (année, saison, journée, etc.).
Ainsi, on identifiera :
- les espaces liés aux déplacements (suivant les modes) ;
- les espaces d’échange économique ;
- les espaces de représentation ;
- les abords d’équipements ;
- les espaces d’agréments, de jeux ;
- les espaces de rencontre ;
- les espaces réservés aux services urbains, aux concessionnaires ;
- les espaces à caractère multifonctionnel.
• Les éléments programmes retenus, en termes d’usages, leur localisation et les conditions de réalisation.
• L’emprise de l’espace public à traiter : sa relation à l’espace privatif, les limites à préciser.
•L es principes de traitement des voies :
statut, largeur, ambiance recherchée, éclairage, mobilier urbain…
•L es différents types d’usagers concernés : habituels, occasionnels, professionnels,
concessionnaires…
•L es principes d’implantation des éléments construits qui vont border l’espace public :
traitement des limites, alignements, fronts continus (tenir compte du nivellement
L es principes générau x
et du traitement des eaux de ruissellement…).
•L es principes d’accès aux fonctions ou bâtiments
d 'aménagement
à partir de l’espace public.
•L ’ « image » de l’espace, attendue
(voir page 32, approche paysagère,
lisibilité et qualité d’ambiance).
Contribuer
à la tranquillité publique
et à la sécurité
Dans l’aménagement d’un espace public, Ainsi il convient, dans cet objectif, de considérer que :
il faut intégrer les notions - les acteurs de la construction et de l’aménagement
de tranquillité publique et de sécurité d’espace, sont des acteurs de la sécurité publique
(comme ils sont depuis longtemps des acteurs de la
Aménager la ville, c’est certes la rendre plus belle, mais c’est sécurité incendie, par exemple) ;
aussi la rendre plus sûre. L’aménagement urbain contribue - tout projet de construction ou d’aménagement a des
à répondre à la demande de sécurité des habitants car effets sur la sécurité publique ;
l’on sait que généralement, les espaces publics sont les - tout projet subira les conséquences d’une insécurité
lieux privilégiés des phénomènes d’incivilités ! Créer un existante ;
environnement plus sûr et concourir ainsi à la tranquillité des - le projet de construction ou d’aménagement doit par-
populations fait résolument partie des objectifs à affecter ticiper à une amélioration d’une situation d’insécurité
aux aménageurs. plutôt qu’à une dégradation de celle-ci.
« La Prévention Situationnelle d’origine anglo-saxonne Il ne doit pas provoquer une demande « anormale » de
consiste à prendre en compte dans les projets d’aména- l’intervention policière et il doit permettre le cas échéant
gement ou de construction, la réalité des phénomènes l’efficacité de celle-ci.
d’insécurité existants ou prévisibles dans l’environnement
du projet. Cette réflexion préalable et ces mesures constituent les
Les mesures à prendre au niveau de la conception, de outils de la prévention situationnelle.
la réalisation, de la gestion, du fonctionnement, ou de la
surveillance de l’équipement, visent à rendre celui-ci moins
vulnérable en dissuadant le « passage à l’acte ».
L es principes générau x
d 'aménagement
comment faire ?
Le Code de l’urbanisme (art 111-48) prévoit dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, des études
de sécurité publique obligatoires pour des opérations d’aménagement de plus de 70 000m² de SHON, et selon
des critères définis dans le décret 2011-324 pour certains établissements recevant du public, pour certains
établissements d’enseignement, pour certaines gares, pour des projets de construction d’importance et pour
certaines opérations ANRU.
Par ailleurs, dans le prolongement des démarches PUCA (Plan Urbanisme Construction et Architecture) menées
dans les quartiers du Clos Toreau et de la Bottière, et bien qu’elles n’entrent pas dans le champ règlementaire,
L es principes générau x
Nantes Métropole a décidé de systématiser la mise en œuvre d’études de sécurité du même type sur certaines
zones sensibles et à forte concentration du public sous un format allégé.
d 'aménagement
La procédure sera adaptée de façon à prévoir pour ces projets une analyse interne, sous
cet aspect particulier. Elle devra être présentée en revue de projets « espace
publics / circulation » en se référant notamment au guide « Prise en
compte de la tranquillité et de la sécurité publique dans les
aménagements ».
L’état de santé d’un individu dépend de son organisme (génétique, âge et sexe), de son
comportement (attitudes personnelles) et bien sûr, du système de soins. Cependant son
environnement (cadre de vie, social, etc.) est le facteur qui va agir le plus fortement sur
sa santé.
L’aménagement de l’espace public, grâce à son impact sur les flux de circulation, les modes
de déplacement, la répartition des espaces verts, l’ambiance sonore, la qualité de l’air, le
paysage, les îlots de fraîcheur et le sentiment de sécurité, a une grande influence sur la
qualité de vie, les comportements et la santé des habitants.
Aménagement et santé
• Villes, santé et développement durable (2007). Institut À l’instar de la politique de logement et des possibilités d’emplois accessibles, une structure
des Villes. urbaine associée à un système de transport efficace participe à la lutte contre les exclusions
• Étude de l’impact sur la santé - Principaux concepts et sociales.
méthode proposée - Consensus de Göteborg (2005).
•G uide d’introduction à l’Évaluation d’Impact sur la • Les conditions socio-économiques et environnementales (niveau 4)
Santé en Suisse (2010). Plateforme EIS. L’organisation urbaine a une influence déterminante sur la qualité de l’air, de l’eau et des
ressources du sol. À un autre niveau, elle agit aussi sur l’accessibilité ou non aux services
publics.
Niveaux Facteurs déterminants Réglementation en Politique du Développement Services sociaux Espaces Transport Énergie, eau Schéma Réhabilitation
de la santé matière de construction logement économique et prestations Verts et drainage urbain urbaine
L es principes générau x
4 Qualité de l'air et esthétique * * ** * ** * * *
4 Eau et salubrité/hygiène ** * * **
d 'aménagement
4 Sol et déchets solides * * * **
4 Climat général ** * ** * * ** ** ** *
•u
ne métropole solidaire : la ville pour tous, où chacun doit pouvoir trouver un logement
(diversité des formes de logements, logements sociaux, logements abordables, logements
collectifs présentant notamment les avantages de l’habitat individuel…).
• une métropole attractive : une métropole « équilibrée » et polarisée dans des centralités
aux fonctions urbaines multiples (habitat, mais aussi commerces, équipements, espaces
verts et de loisirs et emplois pour tous).
• une métropole mobile et accessible, dans laquelle les distances à parcourir sont
les plus réduites possible et laissent une large part aux modes doux (vélos, piétons)
grâce à des liaisons les plus directes possible, sécurisées, et au développement des
transports en commun.
• une métropole favorisant le lien social, dans laquelle les espaces publics et lieux de
rencontres sont traités avec qualité : espaces publics, espaces verts, espaces naturels
(trame verte et bleue).
•u
ne métropole favorisant l’écoute et la prise en compte de l’avis citoyen.
Ces objectifs sont portés par l’ensemble des politiques publiques : SCOT, PLH, PDU, PADD
des PLU, Plan Climat, Agendas 21 de Nantes Métropole et des communes.
transversau x d 'action
L es principes
III.3
Les principes
transversaux d'action
transversau x d 'action
L es principes
LES PRINCIPES GÉNÉR AUX D’AMÉNAGEMENT
52
La gestion responsable
de l'environnement
Préservation de la ressource en eau :
gestion de l’eau et de l’assainissement
1 : la stratégie générale 2 : les exigences fondamentales 3 : pour aller plus loin 4 : un niveau d'exemple
• Prévoir
une gestion des •L
imiter la construction de réseaux enterrés en • Interdire
ou imposer des limites sur les quantités
eaux pluviales à l’échelle privilégiant et préservant les noues, fossés, tranchées de tuyaux enterrés.
du quartier permettant filtrantes, chaussées et toitures réservoirs…
de récupérer, stocker et
réutiliser l’eau. • Veiller à ce que le plan masse soit cohérent avec les • Ratio des surfaces de rétention d’eau en plein air.
écoulements naturels des eaux de surfaces et souter- • Aménagements dimensionnés pour des pluies / des
raines, conserver les cours d’eau, talwegs. orages d’occurrence définie en fonction de risques
acceptables.
• Améliorer l’infiltration • Favoriser la perméabilité des aménagements. •P rivilégier les revêtements poreux. • Utilisation
de pas japonais,
pour le rechargement de • Ratio d’espaces perméables selon les lieux. de dalles alvéolées ou
la nappe phréatique. engazonnées, de graviers.
•D
ébit de fuite (en sortie de quartier) compatible avec • Imposer un débit de fuite plus restrictif que le
l’exutoire (cf. règlement assainissement). règlement d’assainissement.
L es principes
L’étalement urbain a consommé des espaces naturels et rompu des liaisons de corridors
écologiques qui sont des habitats indispensables pour beaucoup d’espèces animales et
végétales. Pour assurer des continuités écologiques et préserver des espaces naturels,
une trame verte et bleue est en cours d’élaboration dans les Pays de la Loire. Cet outil doit
permettre une protection pérenne des espèces (faune et flore). Cependant, la préservation
des milieux est un enjeu même hors des espaces composant la trame verte et bleue.
1 : la stratégie générale 2 : les exigences fondamentales 3 : pour aller plus loin 4 : un niveau d'exemple
• Écologie
urbaine (trame •C
onserver les biotopes préexistants. • Imposer
une palette de végétaux à chaque • Exemple
de Malakoff :
verte et bleue) : assurer opération, adaptée au site (nature du sol, climat…). utilisation d’essences parmi
la continuité du milieu • Inventorier la diversité des milieux (humides, secs, une liste reprenant :
naturel, préserver la friches…). • Éradiquer les espèces non désirées, - essence locales ;
biodiversité. notamment allergènes. - essences faiblement
• Privilégier une palette végétale variée et adaptée allergènes ;
• Restaurer ou maintenir aux conditions du milieu pour attirer et sédentariser •P
rotéger les espaces de nature en ville, - essences en voie de
les corridors écologiques la faune et la flore. prendre en compte les corridors verts disparition.
à l’occasion des aména- et les protéger.
gements. • Choisir des espèces végétales nécessitant peu d’eau.
•É
viter les pollutions lumineuses nuisibles pour la
biodiversité.
transversau x d 'action
L es principes
RÉFÉRENCE
La biodiversité à Nantes
Les bords de routes constituent en effet des écosystèmes. Faune et flore vivant sur un
milieu physique artificiel, elles sont soumises à de multiples contraintes : pollutions (air,
déchets, bruits), entretien (fauchage, débroussaillage, arasement, curage), salage. La gestion différenciée des dépendances routières répond à ces objectifs :
Les interventions nécessaires pour la gestion et la conservation du domaine public routier • Assurer la sécurité des usagers
provoquent des perturbations de fonctionnement dans l’écosystème. L’herbe trop haute peut être source d’accident pour les usagers, qu’ils soient en voiture,
en vélo ou à pied. Elle ne doit pas gêner la visibilité au niveau des courbes, des carrefours,
des panneaux de signalisation et ne pas réduire la largeur de la route.
Réduction de la consommation des pesticides en fonction :
•L imiter l’impact des actions des agents sur l’environnement
Les dépendances vertes jouent un rôle important dans la gestion de l’eau. Elles assurent
le drainage, la régulation des écoulements, la filtration et l’épuration.
RÉFÉRENCEs
L es principes
•C
harte de l’arbre de la ville de Nantes
•G
uide de prescriptions des plantations en site urbain
•G
uide de gestion différenciée des espaces verts com-
munautaires
•G
uide de gestion différenciée des dépendances
routières
1 : la stratégie générale 2 : les exigences fondamentales 3 : pour aller plus loin 4 : un niveau d'exemple
• Éclairage
public (enjeux : •F aire un état des lieux pour clarifier les besoins et les • Étudier
la faisabilité d’utiliser de l’éclairage • Utiliser
des lampes à
réduire les consomma- typologies de fréquentation. alternatif (éolien, solaire). sodium, des LED.
tions d’électricité). • Mettre en place des lampes efficaces. • Installer des systèmes de réduction et de variation
• Choisir un régime de fonctionnement qui s’adapte au de puissance voire de balisage.
• Trouver
un éclairage moment de l’année et de la nuit.
juste et optimisé qui • Différencier les niveaux d’éclairement selon les usages
concilie biodiversité, (voirie principale, de diffusion, de desserte, voies
tranquillité publique et piétonnes…).
acceptabilité sociale. • Limiter la pollution lumineuse (notamment vers le ciel).
• Utiliser des optiques performants limitant la pollution
lumineuse.
transversau x d 'action
Sources à Faible efficacité énergétique
L es principes
Bannissement à partir de 2015 (directive Eup)
Prendre en compte le coût global et s’appuyer sur une Les principaux aspects à prendre en compte sont les
analyse du cycle de vie des matériaux (ACV). suivants :
Les choix de matériaux peuvent avoir de lourdes consé- - l’origine des matériaux : il est généralement préférable de
quences sur le bilan carbone d’une opération d’aménagement privilégier des matériaux locaux ;
et sur le calcul de son coût global. C’est pourquoi, il est - les contraintes de transport : privilégier lorsqu’elle est
nécessaire de mener une réflexion en amont sur ces choix, adaptée la réutilisation sur place ;
qui permette de concilier les besoins d’aménagement et la - les caractéristiques des matériaux (bilan carbone) : préférer
préservation de l’environnement. les matériaux « éco-labellisés » (peintures à base aqueuse
Chaque matériau génère des impacts environnementaux au NF, bois PEFC ou FSC, etc.) ;
cours de ses différentes phases de vie. Autant de facteurs - les contraintes de mise en œuvre (impact du chantier) ;
à étudier avec soin avant de faire une sélection : - les caractéristiques d’entretien : favoriser les matériaux
- l’extraction ou la production : consommation d’énergie, pérennes et d’entretien aisé, s’appuyer sur le « guide de
raréfaction de la ressource, etc. ; recommandations techniques nettoiement » ;
- le transport du matériau : émission de gaz à effet de - la fin de vie : préférer des matériaux recyclés et/ou pouvant
serre (GES) ; être réutilisés ou valorisés en fin de vie.
- la vie du matériau : son entretien ; Dans tous les cas, un dimensionnement des structures
- la fin de vie : réutilisation, valorisation ou élimination. adapté à la durée de vie souhaitée et aux usages est un
paramètre essentiel à respecter dans une démarche durable.
comment faire ?
transversau x d 'action
mais plutôt d’ouvrir le champ des possibles… À charge pour les chefs de projet de les explorer. Le guide
méthodologique permet d’appréhender l’éco-responsabilité dans l’acte d’achat et d’accéder à une liste
d’outils de mise en œuvre pour faciliter la construction des pièces de marchés en matière d’espaces
L es principes
publics (outils méthodologiques, outils juridiques, sources documentaires).
comment faire ?
• Estimer la durée de vie des ouvrages ;
• Prévoir des scénarii réalistes des dépenses à réaliser ;
• Exiger des conceptions favorisant la réduction des coûts d’exploitation (énergie, eau, déchets…) et des
dépenses de fonctionnement (nettoiement, entretien des espaces verts, pérennité des matériaux…) ;
• Associer les services gestionnaires et l’expertise des directions centrales aux choix effectués tout au long
de l’opération ;
• S’appuyer sur les référentiels de niveaux de service comme le « référentiel nettoiement » et « l’étude des coûts
de nettoiement » pour l’estimation des coûts.
transversau x d 'action
Exemple de calcul de coût global :
Les aménagements de surfaces en pierres naturelles
L es principes
LES PRINCIPES GÉNÉR AUX D’AMÉNAGEMENT
60
Faciliter la gestion
Pour que les espaces publics ne soient pas délaissés, ils doivent être faciles à gérer et
conformes aux usages attendus :
Intérêts
transversau x d 'action
2. M
ettre en place un processus de concertation associant les habitants et tous les - limiter les coûts de gestion à terme par des choix de conception adaptés ;
acteurs du territoire concernés. - optimiser la qualité et l’efficacité de la gestion en diminuant les interventions courantes
consommatrices de temps ;
L es principes
3. C
oproduire un diagnostic partagé et validé par les élus, réaliser un plan d’action - diminuer et maîtriser les coûts globaux.
multipartenarial et mobiliser des moyens spécifiques, le cas échéant.
Depuis le début des années 1980, l’agglomération nantaise a beaucoup œuvré dans le
domaine des déplacements. En 1985, elle met en service le premier tramway moderne qui
a renouvelé l’image du transport public. En parallèle, le périphérique est achevé en 1994,
détournant le trafic de transit du centre-ville.
Dès 1990, un premier plan de déplacement est mis en place et porte sur tout le territoire
L es principes et enjeu x par type
Une stratégie globale d’aménagement des grands axes de la ville est mise en œuvre en lien
III.4 avec l’achèvement du périphérique et le développement du tramway.
Les principes Fluidité, sécurité et économie sont les maîtres mots de cette stratégie. Elle préconise
notamment le réaménagement de la voirie et principalement des voies principales. À
et enjeux par type de l’intérieur du périphérique, les pénétrantes et les boulevards sont transformés en avenues
urbaines avec une voie de circulation par sens, supprimant les 2x2 voies et les sens uniques,
voie ou de territoire rétablissant le double sens. Plutôt que d’agir sur les sections courantes, on favorise la fluidité
et la sécurité en aménageant des carrefours à intervalles rapprochés tout en conservant
des emprises à l’échelle des déplacements piétons.
de voie ou de territoire
LES PRINCIPES GÉNÉR AUX D’AMÉNAGEMENT
64
Fonctions
Les voies principales ont vocation à être classées dans le domaine public communautaire ou départemental.
Voies principales Les objectifs d’aménagement sont la fluidité, la sécurité, la continuité et la performance de tous les modes de dépla-
de catégorie A : liaisons d’intérêt d’agglomération cements, dans l’ordre suivant : piétons, vélos, transports en commun, véhicules légers et poids lourds ; la qualité du
paysage urbain et le confort des usagers.
•R
elier les grands quartiers et les centres-villes
éloignés.
• Assurer la continuité du maillage des voiries Les voies principales :
accueillant le flux automobile primaire sur le
territoire de l’agglomération. Ce réseau est le Paysage - s ont structurées par une présence végétale forte avec un traitement contribuant au renforcement de
support privilégié pour les circulations de transit et la lisibilité et garantissant la cohérence de ces axes par des plantations continues d’arbres de haute tige.
Elles seront dimensionnées en lien avec la forme urbaine environnante en veillant à l’insertion dans le site,
pour les lignes de transport en commun.
à la qualité urbaine (rythme, gommage autant que possible des aspects routiers, etc.) et en s’appuyant
• Constituer un lien structurant repérable entre sur des repères forts (places, nœuds routiers, etc.) ;
les grands quartiers et les centres-villes de
l’agglomération et participer à la grande lecture de Piétons -p résentent de larges trottoirs, confortables et sûrs pour les piétons et les personnes à mobilité réduite
l’agglomération. permettant des circulations piétonnes aisées ;
- présentent à intervalles rapprochés des traversées sécurisées selon le contexte et disposées selon les
besoins des piétons : refuges centraux, plateaux ralentisseurs, feux, etc.
Voies principales de catégorie B :
liaisons d’intérêt local Vélos - comportent des aménagements de continuité cyclable : le choix du type d’aménagement dépend du
•R
elier les quartiers proches. trafic, de la fréquentation et des différences de vitesses entre les usagers qui cohabitent sur ces voies.
Toutefois ces aménagements doivent être continus, lisibles, sécurisés et complétés par des équipements
• Compléter l’armature du réseau de voies principales
spécifiques (feux, jalonnement, etc.) ; privilégier des aménagements en dehors de la voie circulée
de catégorie A pour la circulation automobile. sans pour autant pénaliser les piétons ; (cf. guide vélo)
• Contribuer à l’accès de chaque quartier à partir du
réseau de voies principales de catégorie A. TC - r eçoivent ou peuvent recevoir les transports en commun (TC). Sur ces axes, il faut favoriser leur insertion
dans la circulation pour améliorer la vitesse commerciale, la régularité et l’accessibilité. Pour cela, on
doit envisager dès la conception les conditions de performance des TC et les rendre compatibles avec
l’aménagement en adaptant ponctuellement les profils. Il convient d'interroger les services concernés pour
déterminer les dessertes possibles et positionner les arrêts ;
L es principes et enjeu x par type
Statut -e
n agglomération, ont le statut de voies à 50 km/h, 30 km/h, zone 30 ou zone de rencontre en fonction
de voie ou de territoire
Géométrie -h ors agglomération, introduisent une modération progressive des vitesses plus facilement compréhensible,
donc mieux respectée par l’usager ;
- sont calibrées pour apaiser et favoriser la fluidité de la circulation par rapport aux voies de desserte et de
diffusion ;
Carrefours - sont a priori circulées à double sens, avec généralement une seule voie de circulation par sens
en particulier à l’intérieur du périphérique ;
- sont ponctuées par des nœuds repérables, sûrs et fluides (carrefours des voies principales entre elles ou avec
des axes de TCSP). Le choix de l’aménagement (giratoire, carrefour à feux, etc.) dépend de l’intégration dans
le site (vie urbaine, qualité du site), de la fluidité et de la sécurité. Un carrefour entre deux voies principales
comprend toujours des passages piétons. Ces traversées sont conçues de façon à ce que les voitures
soient ralenties. La conception devra prendre en compte les besoins des personnes à mobilité réduite. Aux
endroits où cela se justifie, ils peuvent être traités en zone apaisée. La conception des ronds-points prendra
en compte tous les usagers. Les carrefours à feux sont systématiquement équipés de sas vélos ou piétons
et de franchissements réglementés pour les vélos au feu rouge selon le contexte (tourne à droite). Les
ronds-points facilitant fluidité, apaisement et sécurité seront généralement préférés suivant une
cohérence d’axe ;
- présentent des carrefours avec les voies de desserte généralement équipées de cédez le passage ou STOP
et pour les entrées de zone 30, de trottoirs traversants ;
Stationnement - s i du stationnement est nécessaire, il doit être longitudinal et ne pas pénaliser le fonctionnement des carrefours
ou la sécurité des autres usagers (visibilité). Le stationnement en épis ou en bataille y est interdit dans
les aménagements neufs. Dans les projets neufs, privilégier des accès aux bâtiments riverains par
les voies de desserte. Intégrer les besoins de dépose-minute et les espaces de livraisons pour la vie locale ;
- dans les centralités urbaines et dans les zones apaisées, un stationnement vélos est préconisé tous les
100 mètres et un stationnement motos selon les besoins (hors aire piétonne) ;
de voie ou de territoire
ICE - accueillent généralement des infrastructures de communication électroniques (ICE) ;
Mobilier - s ont le lieu privilégié d’implantation lorsqu’elle est envisagée, du mobilier urbain de communication
publicitaire de type 2m² ou 8m².
comment faire ?
1-D
iminuer le gabarit des voiries au profit des piétons, des cyclistes et des transports en commun ;
2-A
ménager régulièrement des points singuliers de ralentissement pour lutter contre l’excès de vitesse ;
9
3-A
méliorer les performances de l’espace résiduel de voirie pour répondre aux exigences de fonctionnement.
10
LES PRINCIPES GÉNÉR AUX D’AMÉNAGEMENT
67
11
Des aménagements
dans les emprises existantes
de voie ou de territoire
ils génèrent de la vitesse sur l’anneau ; la circulation sur deux-roues sont assurées, est préférable pour la lisibilité du - s’adapter à l’existant et en tirer l’essentiel : prendre en
l’anneau « intimide » les véhicules en entrée, ce qui les rend plan de circulation. Avant le développement des ronds-points, compte le site, avec ses habitants, ses usagers et ses
peu performants. l’application de ce principe conduisait à des conflits aux rythmes ;
carrefours. Au contraire, les ronds-points s’accommodent - « prendre le lieu en marche » : appréhender la singu-
Le petit rond-point s’incruste mieux dans les emprises exis- mieux des doubles sens que des sens uniques. Ils permettent larité du site, le parcourir (pour le connaître) à pied, à
tantes et ne consomme donc pas d’espace supplémentaire ; de retrouver ou de maintenir les voies principales à double vélo… ne pas compromettre le futur en concevant des
il constitue un « piège à vitesse » quitte à le dédoubler sens. On proposera donc simultanément ronds-points et aménagements révisables pouvant s’adapter à l’évolution
au besoin pour mieux garantir le ralentissement généralisé double sens dans la mise en œuvre de l’aménagement des des besoins et pratiques des habitants et des usagers.
dans le carrefour. voiries principales.
12
Fonctions
Bien que ne figurant pas explicitement au schéma de hiérarchisation des voies du PDU, ces types de voies intermédiaires
entre les voies principales et les voies de desserte, ont vocation à être systématiquement classées dans le domaine
Voies de diffusion public communautaire.
•R
elier les voies de desserte à l’intérieur d’un
Les voies de diffusion :
quartier.
• Accueillir le cas échéant des lignes de TC. Paysage - s ont traitées avec une grande liberté de composition et d’expression paysagère dont les finalités essentielles
sont l’insertion dans le site, l’apaisement de la circulation et la participation au cadre de vie urbain :
• Être en mesure d’accueillir des déviations
gommer autant que possible l’aspect routier (marquage, signalisation, etc.) ;
ponctuelles de voies principales.
Piétons - les modes de déplacements y sont généralement séparés, des continuités cyclables peuvent y être
Vélos justifiées même si elles sont classées en zone 30 et les transports collectifs doivent pouvoir y circuler ; en
TC fonction du contexte, elles peuvent être aménagées sous forme de « chaucidou » ; (cf. guide vélo)
Statut -o
nt de préférence le statut de zones 30 ou de zones de rencontre en fonction de l’intensité de la vie
locale, exceptionnellement le statut de voie à 50 km/h ;
Géométrie -o
nt des gabarits permettant l’accueil des transports collectifs et des déviations ponctuelles
de voies principales ;
Carrefours - le choix de l’aménagement (giratoire, carrefour à feux, etc.) dépend de l’intégration dans le site (vie
urbaine, qualité du site), de la fluidité et de la sécurité. Les voies de diffusion ne sont pas prioritaires par
rapport aux voies principales et peuvent être prioritaires par rapport aux voies de desserte lorsqu’elles
ne sont pas aménagées en zone apaisée.
Stationnement - s i du stationnement est nécessaire, il doit être longitudinal et ne pas pénaliser le fonctionnement des
carrefours ou la sécurité des autres usagers (visibilité). Le stationnement en épis ou en bataille
y est interdit dans les aménagements neufs. Dans les projets neufs, privilégier des accès aux
bâtiments riverains par les voies de desserte. Intégrer les besoins de dépose-minute et les espaces
de livraisons pour la vie locale ;
- dans les centralités urbaines et dans les zones apaisées, un stationnement vélos est préconisé tous les
L es principes et enjeu x par type
100 mètres et un stationnement motos selon les besoins (hors aire piétonne) ;
de voie ou de territoire
Eclairage -s
ont éclairées en adaptant l’intensité lumineuse aux usages et à l’environnement selon les
prescriptions du livret thématique « éclairage public » ;
Mobilier -p
euvent recevoir de façon limitée du mobilier urbain de publicité commerciale de type 2 m² au
maximum.
Fonctions
Les voies de desserte ont vocation à être classées dans le domaine public communautaire à condition qu’elles assurent un maillage de
200 mètres relatif à la circulation automobile ou de 100 mètres pour les modes doux.
Voies de desserte Les voies de desserte n’assurent quasiment qu’une fonction résidentielle. Elles doivent jouer un rôle de filtre par rapport aux circulations
extérieures. Leur aménagement doit refléter cette notion d’intimité et de protection en même temps que la valorisation de l’espace public
notamment par un traitement végétal qui participe au paysage et à la compréhension du statut de la voie.
•P
ermettre l’accès aux
habitations et aux diverses
activités urbaines. Les voies de desserte ont vocation à être apaisées :
Paysage - s ont traitées avec une grande liberté de composition et d’expression paysagère dont les finalités essentielles sont l’insertion
dans le site, l’apaisement de la circulation et la participation au cadre de vie urbain : gommer autant que possible l’aspect
routier (marquage, signalisation, etc.) ; marquer néanmoins de façon lisible les entrées de zones apaisées et rappeler leur statut
en s’appuyant sur le paysage et l’insertion urbaine (cf guide des zones apaisées) ; en fonction des opportunités, envisager la
possibilité de plantations isolées, groupées voire d’alignement.
Piétons - reçoivent tous les modes de déplacements sous forme : (cf. guide vélo)
Vélos -d ’espace incluant des trottoirs ainsi qu’éventuellement – en fonction du trafic – un traitement spécifique pour les vélos dans
les zones 30 ;
-o u d’espace unique et partagé dans les zones de rencontre et les aires piétonnes ;
Statut -o
nt le statut de zone 30, zone de rencontre ou aire piétonne en fonction de l’intensité de la vie locale (cf guide des zones apaisées) ;
Géométrie - ont des gabarits routiers réduits autant que possible en tenant compte de l’apaisement des vitesses ;
Carrefours erdent généralement la priorité aux intersections avec les voies principales ou de diffusion ; ont de préférence des carrefours
-p
avec priorité à droite entre elles ;
Stationnement -e n zone 30 ou de rencontre, le stationnement est organisé en veillant à éviter le développement du stationnement anarchique ou
illégal qui pénaliserait les piétons, les vélos, l’accessibilité, etc. Pour mémoire, le stationnement est interdit dans les aires piétonnes ;
- le stationnement vélos et deux roues motorisés est également organisé selon les besoins ;
de voie ou de territoire
« éclairage public » ;
ICE -p
euvent accueillir des infrastructures de communication électroniques ;
RT -p
euvent recevoir des équipements de contrôle d’accès en fonction des usages et de la gestion nécessaire : la gestion des accès
aux zones réservées aux ayant droits (aire piétonne et zone à trafic limitée (ZTL)) doit être la plus simple possible (signalisation,
bornes manuelles ou bornes de contrôle d’accès) ;
Mobilier - peuvent recevoir de façon limitée du mobilier urbain de publicité commerciale de type 2 m² au maximum.
Centralités
(centre-ville, centralités de quartier, Zones industrielles, d’activités et commerciales
centres-bourgs)
de voie ou de territoire
LES PRINCIPES GÉNÉR AUX D’AMÉNAGEMENT
72
Centre historique
C’est le noyau originel de la ville. Il se caractérise par une forte densité patrimoniale et
mélange les époques. Il se dénote par sa composition urbaine (axes et places) et se met
en scène au travers de bâtiments repères et identitaires. Sa densité très élevée laisse peu
d’espace à la végétalisation. Il est un atout pour le tourisme et les commerces et propice
à la déambulation piétonne.
Partage de l’espace circulé (apaisement) - la route devient Cohérence / identité et singularité Diversité, hiérarchie et contraste des voies secondaires
rue
Il faut impérativement tendre vers une cohérence à Il convient d’apporter en termes d’aménagement des
Au sein d’une zone hyper-urbaine, avec une densité d’usages l’échelle du centre-ville, déjà très complexe en termes réponses adaptées à des enjeux autres que touristiques sur
et une fréquentation piétonne et touristique très forte, la de cadre bâti et de formes urbaines. Cela implique un ces voies en respectant les usages riverains et les ambiances
route doit devenir rue pour ne plus être une coupure traitement de qualité égale, mais aussi de travailler une domestiques.
(visuelle et physique) dans la ville. Cela passe généra- gamme de matériaux et de végétaux cohérente sans être
lement par une réduction de l’espace circulé et un travail monotone. Il est effectivement important de noter que
d’accueil des autres pratiques urbaines sur ses « rives ». certains lieux nécessitent d’être singularisés au sein de Articulation entre le maillage principal et le maillage
l’ensemble. L’aménagement va se jouer dans l’arbitrage secondaire
entre ces deux pôles : intégration / caractérisation.
Polyfonctionnalité Un enjeu (qui est récurrent parce que fondamental) réside
dans le lien entre les échelles. La qualité des voies de
La forte densité et la cohabitation de toutes sortes d’activités Emboitement des échelles : les entrées, portes ou diffusion et de desserte dans un contexte donné est en
obligent à concevoir des espaces publics multifonction- transitions majeure partie dépendante de leur articulation avec la
nels. Si la zone de rencontre est une tentative de faire trame principale.
cohabiter les vitesses, il faut, dans le dessin même des Une question qui va varier selon les cas est de savoir où Le traitement de l’espace public doit refléter la hiérarchie
espaces publics, trouver des formalisations qui donnent et comment s’arrête l’aménagement propre au centre des fonctions et des usages, par exemple en aménageant
de la place à tous sans partitionner l’espace. historique. Cela va fortement dépendre du contexte : dans un trottoir traversant à l’intersection des voies principales
De plus, il faut créer des espaces d’urbanité et de pra- certains cas il est très important de marquer des effets de et de dessertes.
tiques sociales qui ne se réduisent pas à des espaces de portes et d’entrées, alors que dans d’autres cas la transition
consommation. se fait de manière plus douce.
Il faut veiller à la bonne hiérarchisation des usages pour
éviter que la gestion de la circulation et du stationnement
donnent son visage au lieu (surcharge de mobilier, mar-
de voie ou de territoire
Urbanité - niveau de qualité élevé
Centralités
Ce sont des morceaux de ville ayant un statut de centralité urbaine, commerciale, sociale :
les centres-villes, centres-bourgs ou encore les anciens bourgs absorbés qui ont su préserver
leur identité et sont devenus des centralités de quartier.
Ces lieux possèdent une densité d’usage et une importance identitaire.
Enjeux en centres-bourgs
Voies principales
Irriguer les cœurs de village et ne pas les scinder Les centralités s’apparentent à des concentrations ponc- Les lieux de centralités dont nous parlons ici sont souvent
tuelles au sein d’un tissu urbain plus distendu. Parce hérités de quartiers autonomes, voire de villages absorbés
Il faut impérativement ralentir la traversée des centres- que ce sont des points charnières, les voies principales y par l’urbanisation. Ils sont donc dotés, en général, d’un riche
bourgs, encourager l’arrêt et la pause, faciliter la vie passent souvent. Le tuyau routier, croisant un tel lieu, réseau secondaire vernaculaire constitué de venelles, de
locale et résidentielle. Cela passe aussi par un change- doit passer au second plan : ralentir, s’élargir, s’incurver, ruelles, de traverses, d’impasses, d’escaliers, etc. Il est
ment de vocabulaire, d’aspect (planter les bords de la visuellement et physiquement. L’objectif de confortation important de considérer ces espaces comme un patri-
voie, par exemple) ou même créer une inflexion du tracé. de l’attractivité de ces centralités peut être atteint sous moine et de leur porter une attention particulière lors des
La vie des centres-bourgs repose certes sur les commerces deux conditions : rendre ces lieux accessibles, leur conférer réaménagements. De plus, on peut s’appuyer sur ces lieux
qui s’y installent, mais il faut trouver un équilibre entre ser- une qualité propre qui les démarque de l’axe sur lequel ils pour amener de la finesse et de la diversité dans le réseau
de voie ou de territoire
public ne doivent pas être tous exclusivement dévolus au Vie locale Emboîtement des échelles
stationnement ou être coupés par des voies de circulation.
Il faut repérer les espaces qui peuvent être supports de la En terme d’usages, ces lieux ont besoin d’être « irrigués » Un enjeu est le statut de ces différentes centralités, entre
vie locale et les traiter pour offrir le plus de qualité possible. par la circulation et accessibles en transports en commun ; elles et par rapport au reste de l’espace métropolitain. Le
cela implique aussi une gestion du stationnement : un pôle plus souvent, une centralité est un lieu-point le long d’une
de vie locale sera vivant si on peut s’y rendre et s’y garer. route ou au sein d’un ensemble urbain plus grand et moins
Cependant, il faut ménager de l’espace et de la qualité dense. Ces centralités existent donc sous un double statut :
à la vie locale : commerces, écoles, etc. La priorité dans celui de centre et celui de charnière.
ces lieux est de favoriser les déplacements des piétons
et la vie économique.
Cette forme urbaine est majoritairement héritée du XIXe siècle. C’est un tissu assez homogène
constitué de maisons de villes mitoyennes plutôt basses qui créent un alignement continu
sur la rue et des îlots assez étanches. Leur densité est en réalité assez faible (jardins en
cœurs d’îlots) en comparaison du ressenti perçu par l’étroitesse des espaces publics et la
rareté de ceux-ci hors des abords de voie (intérieur des boulevards de ceinture).
Emboîtement des échelles : traverser / desservir De la route aux boulevards urbains Améliorer le cadre de vie en végétalisant
Les voies principales au sein du tissu nantais de maisons Ces voies principales, dans la volonté d’apaisement des En fonction des opportunités et en lien avec la prise en
de villes, présentent un fort enjeu à de multiples échelles. centres-villes, doivent être requalifiées en boulevards compte de la trame verte et de la biodiversité, il est souvent
Reliant le centre (et plus largement la ville) à l’extérieur, urbains : cela implique de (littéralement) « faire de la intéressant d’envisager sur ces voiries la possibilité de
elles ont une fonction circulatoire forte, « dirigée » vers place » à d’autres pratiques que la voiture, et à évoluer plantations d’arbres adaptées au caractère des lieux sous
une destination. Ces voies ont aussi un rôle d’irrigation et d’un vocabulaire d’aménagement routier à un vocabulaire forme isolée, groupée voire en alignement. Cela participe à
de relation avec la vie des quartiers. Un des enjeux prin- urbain. Cela se passe essentiellement au niveau du sol, du l’amélioration du cadre de vie urbain et à la prise en compte
cipaux est donc d’assurer des connexions visuelles et travail sur les espaces de chaque usage, la qualification des des problématiques mises en évidence dans le plan climat
physiques avec les rues transversales, des contrastes et matériaux, du nivellement, et pourquoi pas, de la présence (îlots de fraîcheurs), les trames vertes et bleues ainsi que la
des ruptures de rythmes en fonction des abords (s’il y a du végétal autrement qu’en alignement (connoté routier). volonté générale de réduire les surfaces imperméabilisées.
un bâtiment ou un espace public important par exemple).
de voie ou de territoire
habitants y sont attachés. Dans ce cas, il faut respecter
leur caractère tout en pensant intelligemment leur évo-
lution (notamment le renouvellement des plantations,
ou l’évolution des constructions le long de la rue).
L’important est d’être capable de discerner ce qui, dans
chaque cas, fait identité.
La périphérie se développe aujourd’hui plus vite que Nantes : cela donne une urbanisation
par archipels, ouverte et désorganisée (à partir des boulevards de ceinture), un tissu variable
et discontinu composé de :
- lotissements des années 30 ;
- lotissements plus récents ;
- grands ensembles ;
- habitats collectifs plus récents ;
- zones industrielles, souvent en bord de Loire ;
- zones commerciales et d’activités, souvent le long des axes radiants en sorties de villes.
Voies principales
de voie ou de territoire
chacun leur maison et leur jardin privé, pourraient s’appro-
Reconstruire de la hiérarchie dans les espaces prier. Il faut favoriser la diversité d’usages et éviter le tout
stationnement et circulation.
Dans le cas spécifique des quartiers de grands ensembles,
les espaces en pied d’immeubles sont très vastes, et après
quelques décennies de programmes divers et superposés, ces
surfaces sont devenues confuses. Les voies de dessertes de
parkings bordés de haies, reliant des espaces mal qualifiés
dont il est difficile de comprendre le rôle, doivent être reprises
et intégrées dans un plan hiérarchisé à l’échelle du quartier.
Ce sont des paysages qui ont tendance à devenir génériques et banalisés, notamment les
labyrinthes pavillonnaires ou les entrées de villes marquées par les zones commerciales
(paysage vitrine). Ces espaces sont marqués par une diminution des espaces publics et
une forte place donnée à la voiture.
Zone commerciale pôle sud - BASSE-GOULAINE
Parfois, on doit composer avec des abords de route disqualifiés, un cadre bâti médiocre.
Dans ce cas, il faut redoubler d’efforts sur les espaces publics : la voie principale est, dans
ce contexte, la seule « forme urbaine » qui puisse apporter une certaine cohérence à la
ville et au territoire. Spatialement, dans des gabarits larges et irréguliers, on ne peut
plus s’appuyer (comme en tissu plus dense) sur les bords construits de la voie pour
lui donner forme. Il faut donc avoir recours à un modelage «interne», notamment par
le végétal ou des éléments de mobilier, en soulignant les bords de la route ou bien
son axe central.
Route de Vannes - ORVAULT
L es principes et enjeu x par type
de voie ou de territoire
Banalisation des paysages - les zones d’activités et Une histoire à se réapproprier - des espaces à investir
l’image du territoire
Aujourd’hui, les zones industrielles sont toutes en cours de
Les zones d’activité sont souvent implantées par systèmes de requalification ou en attente. Elles représentent une part
« patchs », collés sur le territoire. Ici aussi, la collectivité n’a de l’histoire du territoire, et notamment de son rapport au
pas vraiment un droit de regard sur ces espaces franchisés, fleuve, étant majoritairement situées sur les rives de Loire.
et notamment sur les espaces publics intérieurs. Cependant, Le tissu urbain y est peu dense, composé de grands vides, de
il reste la possibilité de réfléchir à améliorer le rapport des grandes emprises parfois fermées, de bâtiments imposants,
voies principales à ces éléments urbains. Au-delà des enjeux repères forts dans le paysage urbain, mais aussi de tout
de raccordement, essentiellement circulatoires (faire en un tas de petits entrepôts, hangars, garages, jouxtant de
sorte que ces « zones » soient le moins possible des îlots larges emprises ferrées. Les axes traversant ces lieux ont
étanches, impénétrables et donc créateurs de coupures dans aujourd’hui une fonction d’espaces publics passablement
la ville en particulier vis-à-vis des modes doux), il y a des réduite de par la faible présence d’habitats, de commerces
enjeux d’image. Souvent en limite ou en entrées de villes, ces ou d’activités. Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que ces
zones, pour des raisons fonctionnelles poussent souvent aux espaces « en latence » sont des potentiels futurs pour la
abords des voies. Elles créent parfois un véritable couloir ville qui se recompose sur elle-même, il faut donc rester
masquant le territoire et proposant une image de la ville attentif à ce qui se prévoit et, encore une fois, anticiper
passablement banalisée et dégradée. Il faut, si l’on peut, les mutations de l’urbain par celle de l’espace public.
éviter l’agglutinement des constructions le long des voies
et ménager le fait que les routes principales en bords de besoin de bordures granit mais plutôt de fossés plantés.
ville sont souvent les premières ouvertures visuelles sur le Enjeux en entrées de villes Il faut parfois se battre pour que ce soit la logique du contexte
territoire. À défaut, l’enjeu du « façadisme » est un moindre qui passe avant la logique du budget. Mieux vaut mettre
mal. Il faut porter attention aux visages que ces zones les financements là où ils sont nécessaires plutôt que de
tournent vers les voies. On peut les retravailler, via des Territoire des voies magistrales sur-aménager des espaces qui n’en ont pas besoin.
règlements (alignements de façades, éviter les pignons
aveugles…), ou par le biais des talus et des bords de La présence de ces espaces, souvent réduits à des délaissés
voies, en plantant intelligemment ou encore en nivellant de voirie, notamment au niveau des échangeurs routiers, Éviter les ruptures
la voie pour offrir le plus de dégagement, de hauteur ou doit être prise en considération en y apportant une qualité
des points de vues plus variés. Les routes encaissées paysagère adaptée à la vitesse de déplacement. Il convient Il faut éviter les ruptures trop brutales entre les niveaux
ou plantées qui font effet «couloir» sont parfois moins en particulier de prévoir un traitement végétal qui, tout d’aménagement et gérer les transitions. Cela vaut à grande
dramatiques que les façades médiocres, mais l’idéal est en limitant son entretien, prend en compte les enjeux de échelle mais aussi dans le détail, dans la manière dont un
plutôt d’arriver à ouvrir la vue et la route sur le territoire. biodiversité non négligeables dans ces espaces. trottoir disparait ou dont un alignement s’arrête.
de voie ou de territoire
la ville ? Y a t-il une limite claire ou se délite-t-elle progres- aussi un enjeu d’anticipation : la ville s’arrête ici aujourd’hui
sivement en fonction de la perte de densité bâtie? C’est un et l’espace public « urbain » avec elle, mais qui sait jusqu’où
choix autant politique qu’esthétique, mais du point de vue de elle ira demain ?
la qualité, il provoque des conséquences qu’il faut anticiper.
Hybridation de vocabulaire
Adapter le niveau d’aménagement à la densité
Lieu d’hybridation de l’image de la campagne avec la ville,
La logique impose d’adapter le niveau d’aménagement au la voirie doit refléter cette cohabitation sans tendre vers un
niveau d’urbanisation : une route en rase campagne n’a pas traitement banalisant.
Historiquement, la campagne nantaise était organisée par petits bourgs isolés. L’étalement
urbain récent côtoie une campagne dans laquelle la trame bocagère se lit encore.
Voies principales
En milieu rural, les flux piétons sont très faibles voire Les voies cyclables de déplacement, jointes aux voies rou- -C hemins vicinaux, chemins ruraux, parcellaire agricole,
inexistants, la route devient le support exclusif des dépla- tières principales, doivent être traitées avec des impératifs pratiques observables pour les haies champêtres, essences
cements automobile. Son aménagement doit donc adopter de sécurité : isolées sur des pistes autonomes, elles doivent spontanées.
un vocabulaire routier, plus ou moins évolué selon son statut être bien signalisées et fonctionnelles. - Rejeter toute velléité de vocabulaire urbain ; trottoirs,
circulatoire (départementale, nationale, voie rapide). Le caniveaux, mobilier urbain, etc.
traitement doit se simplifier au maximum : la route n’est - Préserver les bandes enherbées.
plus un objet en soi, elle est support de traversée du Concentrer les efforts
territoire et de projection vers les paysages alentours.
Il est donc important de prendre en compte le paysage à L’aménagement n’est donc plus une recherche de continuité
grande échelle pour travailler le rythme visuel et spatial le long d’un axe. Au contraire, la voie devient une sorte de
du ruban routier : points de vues sur le lointain, relation fil qui se déploie discrètement sur le territoire, ponctuée de
au relief, masses boisées ou horizons cultivés, éléments croisements ou de traversées de bourgs ou de hameaux.
bâtis remarquables, etc. Pour la majeure partie de la voie, on s’attachera à adopter
un aménagement et une gestion minimums, tandis que
les efforts se concentreront sur les points d’accroches,
Les modes doux : entre déplacement et promenade tout comme les perles d’un collier.
de voie ou de territoire
paysage tout en supprimant la nuisance de la circulation ? et à s’infléchir.
Dans l’idéal, les deux sont nécessaires car ils ne remplissent
pas le même office et se complètent.
Les surfaces horizontales aux abords des berges gagnent à Si l’accès à l’eau se fait par points d’entrée ponctuels balisés,
être traitées en matériau naturels locaux pour leur aspect ceux-ci devront être dégagés, visibles et soignés.
de voie ou de territoire
L’eau, continuité écologique tout autant que paysagère Prendre en compte les structures en place
L’eau et les berges sont des supports essentiels de la Les structures hydrauliques ou agricoles peuvent être un
biodiversité, mais au-delà de cette fonction, le réseau support d’inspiration pour aménager et traiter différemment
hydrographique constitue un élément fondateur du paysage la route.
de Nantes Métropole. Le réaménagement progressif des
berges doit tendre à rendre praticable et continu l’ensemble
de ce réseau pour envisager, à long terme, que la trame de Préserver l’écosystème de la rive
l’eau soit une véritable colonne vertébrale qui structure la
ville et permette de la découvrir. L’épaisseur accordée aux berges naturelles et leur préserva-
tion accroissent le potentiel d’accueil de la biodiversité. Il faut
également ménager la place pour la végétation spontanée.
Mettre en avant la présence de l’eau
Il s’agit de ménager les percées et les vues pour valoriser Traitement de la zone de marnage
le paysage proche et lointain. Il faut profiter des situations
de surplomb et des digues pour proposer des points de vue C’est l’extension de la route quand celle-ci suit le cours d’eau.
plus ouverts. Les cours d’eau sont soumis à une variation importante de
leur niveau (marées dues à la proximité de l’océan, précipita-
tions), ce qui constitue sur les berges une zone de marnage
Diminuer l’impact de la route et du vocabulaire routier importante entre l’eau et les rives praticables. La qualité du
traitement, naturel, minéral, maçonné, boueux, etc. de cette
- limiter l’impact de la route sur les milieux ainsi que la zone tampon influe directement sur la perception du cours
consommation d’espace générée par sa création ; d’eau. Elle suscite ou non l’envie de s’approprier l’espace
- utiliser la forme du terrain (réhaussement de la route, de la berge, s’y attarder, se promener, profiter de la vue.
fossé de séparation) et la végétation spontanée plutôt Cet espace particulier de la berge forme un lieu privilégié
que le vocabulaire routier (glissières, panneaux, etc.) pour pour l’expression de la biodiversité. Son traitement varié
délimiter et guider le ruban circulatoire. permet d’une part de soutenir la capacité écologique en
milieu urbain, d’autre part de proposer un paysage plus riche.
de voie ou de territoire
transforme la berge en lieu de stationnement continu ;
- concevoir le stationnement comme des poches ou des
segments discontinus.
Si l’accès à l’eau se fait par des points d’entrée ponctuels
balisés, ceux-ci devront être dégagés, visibles et soignés.
Prendre en compte les structures en place Cette situation est assez rare. Il s’agit alors de traiter les
abords comme les voies de desserte. Le traitement des
Les structures hydrauliques ou agricoles peuvent être un accotements doit raconter le milieu naturel sur lequel la ville
support d’inspiration pour aménager. s’est installée. Le vocabulaire lié à la gestion de l’eau (noues,
Des manières de traiter la route en bordure d’eau sont déjà végétation rivulaire généreuse, mares temporaires, digues,
mises en œuvre. Elles garantissent la place pour chaque hautes herbes de milieu humide…) peut être employé pour
usager. Une lisibilité des éléments paysagers ainsi qu’une accompagner un aménagement urbain qui ne peut être le
structure remarquable procurent qualité et ombrage de la même que dans l’hypercentre très imperméable.
promenade.
La recherche de la simplicité
Franchissements
Alignements structurants
Éléments remarquables
Secteurs UAp
Secteurs UBp
Secteurs patrimoniaux
Secteurs UAp
Secteurs UBp
n’a pas un cadrage fixe qui exclut les abords, il englobe tout,
ce qui signifie qu’un élément de patrimoine déteint sur tous
ses environs et inversement. Cette notion d’unité va même
plus loin, puisque pour le visiteur, la qualité du parking qui
lui aura permis d’accéder au site sera déterminante dans
l’appréciation qu’il se fera de son expérience.
Il faut donc penser les espaces proches des éléments
patrimoniaux non seulement en cohérence avec le voca-
bulaire d’aménagement à l’échelle du regard, mais aussi
avec l’usage.
Alignements structurants
de voie ou de territoire
repensées en fonction de la variation des abords, du volume
d’espace disponible, pas en tant que lignes de troncs, mais
volumes de ramures.
Voies principales
Les axes historiques doivent être travaillés avec leur Mettre en valeur le patrimoine bâti
histoire
Un des enjeux évidents est que, dans un environnement de
C’est-à-dire recruter l’histoire au service des aménagements surdensité de patrimoine historique, la voie doit avant tout
contemporains ; travailler avec les traces du passé, les respecter et mettre en valeur ce patrimoine.
envisager comme des outils, des sources d’aménagement
plus que des contraintes.
Secteurs UAp
La qualité du patrimoine passe aussi par la forme Les aménagements des voies de desserte et diffusion doivent
urbaine et son évolution dans les PLU. Patrimonialiser donc rester simples et dépouillés afin de ne pas encombrer
des éléments n’a pas de sens si la forme urbaine qui fait la vue sur les façades. Ces quartiers possèdent un véritable
le paysage est détruite. patrimoine de jardins privés. Il est important de prendre
Les secteurs UAp regroupent deux types de tissus urbains en compte les plantations de l’espace privé et la qualité
aux problématiques assez différentes : qu’elles apportent à l’espace public.
- les centres-bourgs, qui ont déjà été largement abordés Quant aux plantations sur l’espace public, les arbres doivent
plus haut en tant que morphologies urbaines, et sur être installés ponctuellement, pour profiter par exemple d’un
lesquels nous ne nous étendrons pas davantage dans élargissement du volume disponible.
ce chapitre ; Certains vides entre les bâtiments permettent un ensoleil-
- plusieurs quartiers nantais identitaires, tissus en lement caractéristique. Il convient de bien comprendre la
mutation depuis le début du XIXe siècle, à la croissance qualité de lumière de ces quartiers de tissu bas, qui fait partie
spontanée ou liée aux grands boulevards. Leur extension de leur identité, avant d’envisager d’amener des arbres qui
s’est poursuivie ensuite sur les plateaux à l’intérieur peuvent compromettre cet ensoleillement de l’espace public.
des boulevards de ceinture, à partir d’origines variées Les plantations de massifs floraux et d’arbustes doivent
(faubourgs, quartiers pavillonnaires ou villages). être en harmonie avec le quartier, afin de ne pas détourner
Les quartiers à l’urbanisation en impasse, à l’origine ouvriers, l’attention de la simplicité qui fait la qualité de ces quartiers.
sont très typiques.
de voie ou de territoire
Rue de Préssensé - NANTES
Secteurs UBp
Les constructions basses et souvent en retrait de la voie Un des caractères de ces voies est leur côté désuet, intem-
principale ne peuvent pas servir de contrepoids à sa largeur. porel et étriqué. Un soin particulier est à apporter aux
La voie doit être gainée sans compter sur les façades. détails qui font la qualité de ces espaces : matériaux des
Une solution : des plantations qui habillent la voie, le choix bordures et des caniveaux, trottoirs qui servent de socle aux
d’une bonne proportion de l’espace dévolu aux piétons et bâtiments plus que de cheminement, et rues trop étroites
aux cyclistes, car les ruelles adjacentes ne sont destinées pour permettre de stationner sur le trottoir ou la chaussée.
qu’aux automobiles.
Secteurs UCp
Extrêmement fragiles par rapport à des espaces très Les enjeux paysagers sont très limités sur la rencontre de ces
aménagés, les zones UCp cohabitent très difficilement avec zones avec les voies de desserte et de diffusion. Le niveau
les voies principales. Il est essentiel d’éviter de faire trop de définition s’approche de celui d’une route de campagne
« urbain » dans ces secteurs. pourvue d’avaloirs plutôt que de fossés. Ce dénuement
Dans la mesure du possible, une épaisseur plantée doit d’aménagement contribue au charme de ces petites zones
être ménagée comme interface entre les deux. urbanisées. Il est bénéfique de les réaménager dans cet
esprit.
Éléments remarquables
III.4.3 - Récapitulatif : les critères paysagers dans l’aménagement des espaces publics
Les critères paysagers avec lesquels il faut composer à différents stades d’élaboration
des aménagements sont synthétisés ici.
I-P
RENDRE EN COMPTE LE CONTEXTE - LE SITE À PLUSIEURS ÉCHELLES Le rapport au cadre bâti : ressembler / s’effacer / s’affirmer
(MAÎTRISE D’OUVRAGE - ORIENTATIONS - COMMANDE) • I ntégrer le vocabulaire des bâtiments pour étendre un modèle identitaire à l’espace
public.
Prendre en compte le contexte à l’échelle de l’agglomération • Privilégier un traitement simple et discret qui mette en valeur l’espace.
• Prendre en compte le socle géographique sur lequel on s’inscrit. • Affirmer la voie comme élément de paysage suppléant aux cadres urbains
• Développer la relation à la grande échelle. médiocres ou distendus.
Favoriser la compréhension, l’identification et l’appropriation de l’échelle de
l’agglomération. Le rapport à l’histoire : préserver / adapter
Comprendre l’échelle du lieu, un contexte à géométrie variable Le rapport à l’avenir : anticiper, prévoir sans figer
•É largir le regard : cerner ce qui constitue un lieu (ce qui le différencie des autres
lieux), comprendre et prendre en compte ce qui le caractérise.
• Adapter la programmation en fonction du contexte.
• Adapter le niveau de définition en fonction du contexte. III - conception et qualité de mise en œuvre
(maîtrise d’œuvre - projet)
II - E
njeux généraux à arbitrer dans les projets Prendre en compte le contexte spatial
(maîtrise d’ouvrage - programme) • Comprendre l’espace public comme un volume.
• Prendre en compte l’espace dans toutes ses dimensions.
La voirie : arbitrer entre déplacement et cadre de vie • Composer l’espace public en fonction des abords de la voie.
• Passer de la route à la rue en milieu urbain.
• Infléchir la route quand elle traverse un lieu. Composer dans le temps et l’espace
• Le sol : donner un socle à l’espace public.
La diversité des usages : arbitrer entre cohabitation et séparation • Le végétal : structurer et qualifier la rue.
de voie ou de territoire
Identité(s) : arbitrer entre cohérence globale et singularités multiples
Obtenir une cohérence promouvoir
curseur la diversité
d’aménagement à l’échelle • des identités.
de l’agglomération.
L E S P R I N C I P E S G É N É R A U X
D 'A M É N A G E M E N T
C H A R T E D ’ A M É N A G E M E N T
E T D E G E S T I O N D E
L’ E S P A C E P U B L I C