Dossier 4
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LE GRAND SIÈCLE
Vocabulaire
Réconciliation (f) – action de rétablir l'amitié (entre des personnes
brouillées); fait de se réconcilier; contraire – brouille, désunion, division, divorce,
rupture.
Velléités – volition faible, passagère, intention qui n'aboutit pas à une
décision; contraire – décision, résolution.
Accaparer – acheter ou retenir (une valeur, une marchandise) afin de la
rendre rare et d'en faire monter le prix ou prendre, retenir en entier ; contraire –
distribuer, partager.
Déboucher – mener à, ouvrir (sur).
Inamovible – qui n'est pas amovible, qui ne peut être destitué, suspendu ou
déplacé dans les conditions administratives ordinaires ; éternel, intouchable.
Tenacité – caractère d'une personne tenace, attachement opiniâtre à une
idée, un projet, une volonté ; contraire – fragilité, fugacité, versatilité.
Entretenir – maintenir en bon état (en prenant toutes les mesures
appropriées); conserver.
Bouc emissaire – bouc que le Grand Prêtre, dans la religion hébraïque,
envoyait le jour du Grand Pardon (Yom Kippour) dans le désert, chargé des péchés
d'Israël; fig. personne sur laquelle on fait retomber les torts des autres.
Vagabondage – le fait ou l'habitude d'errer, d'être vagabond.
Remontrance (f) – critique motivée et raisonnée adressée directement à qqn
pour lui reprocher son attitude; admonestation, avertissement, blâme, observation,
réprimande, reproche, semonce.
Inlassable – qui ne se lasse pas, qui ne se fatigue pas; infatigable, patient.
Révoquer – destituer (un fonctionnaire, un magistrat, un officier
ministériel); casser, destituer, relever.
Amoindrir – diminuer (la force, la valeur, l'importance); diminuer
l'importance de (qqch.); contraire – accroître, agrandir, amplifier, augmenter.
LE GOUVERNEMENT DE RICHELIEU
Avec Richelieu, Louis XIII forma une association très étroite, à tel point que
l'on a parfois décrit, y compris à l'époque, le souverain comme un fantoche. En
fait, entre ces deux hommes, que lia vers la fin de leur vie une réelle affection, il y
eut toujours un partage des responsabilités, et jamais le roi, extrêmement jaloux de
ses prérogatives, ne se désintéressa de la gestion quotidienne du royaume, même
s'il se consacrait plus particulièrement aux affaires militaires.
Les deux hommes partageaient une même conception de la grandeur de la
France et des priorités qui s'imposaient dans le domaine politique : à l'intérieur,
pacifier le pays, depuis trop longtemps en butte à l'agitation de la noblesse et
continuellement menacé par la puissance des protestants, devenus un État dans
l'État ; à l'extérieur, reprendre la lutte contre la maison d'Autriche.
Cette politique se concrétisa par la reprise de l'affrontement avec les
protestants, qui s'acheva en 1628, après le siège de La Rochelle, auquel le roi avait
personnellement participé. La reddition de la ville huguenote fut suivie de la
promulgation de l'édit de grâce d'Alès (28 juin 1629), interdisant les assemblées
politiques et supprimant les places de sûreté protestantes.
Pourtant, peu après ce qui était incontestablement un succès dû à la ténacité
de son ministre, Louis XIII dut faire face à l'offensive d'une partie de la famille
royale contre Richelieu. La journée des Dupes (11 novembre 1630), pendant
laquelle la cour crut le cardinal congédié, à la suite d'une violente altercation entre
le roi et la reine mère, se termina par un triomphe éclatant du ministre ; son
principal ennemi, le garde des Sceaux Michel de Marillac fut écarté, tandis que la
reine était à nouveau contrainte à l'exil.
Peu après, Gaston d'Orléans, le frère du roi, d'autant plus indiscipliné que le
couple royal n'avait toujours pas de descendance, tenta de soulever l'Orléanais puis
se réfugia en Lorraine auprès du duc Charles IV, fidèle soutien des Habsbourgs. La
réconciliation entre Louis XIII et son frère, déjà compromis dans la conspiration
de Chalais (1626), ne devait avoir lieu qu'en 1634. Enfin, l'exécution du duc de
Montmorency (1632), qui avait tenté de soulever le Languedoc, manifesta encore
une fois la détermination de Louis XIII et de Richelieu à affirmer l'autorité royale
contre toutes les velléités d'opposition. L'édit interdisant les duels, dont la
transgression par Montmorency-Bouteville, en 1627, avait provoqué son
exécution, procédait de la même logique.
Si le projet de "rabaisser l'orgueil des Grands", consigné par Richelieu dans
ses Mémoires, fut à peu près atteint à partir de cette époque, ce furent les affaires
étrangères, avec l'internationalisation de la guerre de Trente Ans, qui accaparèrent
désormais les affaires du gouvernement. Entre 1630 et 1635, la France, alliée à
Gustave II Adolphe par le traité de Bärwalde (1631), lutta de manière indirecte
contre les Habsbourgs, en soutenant la Suède protestante et en faisant quelques
incursions armées dans les terres d'Empire, en Alsace, en Lorraine et en Italie du
Nord; mais, lorsque la Suède subit d'importants revers, l'affrontement direct contre
l'Espagne apparut inévitable et Louis XIII prit personnellement la tête des
opérations militaires.
La guerre, dont l'issue demeura incertaine jusqu'à la victoire de Condé à
Rocroi (1643), imposa de lourds sacrifices au royaume : elle se traduisit par une
augmentation du montant de la taille et, en matière administrative, par un
renforcement du rôle des intendants.
La naissance d'un héritier, le futur Louis XIV (1638), et la conspiration du
favori du roi, Cinq-Mars, et de son ami François-Auguste de Thou, qui avaient
comploté avec Gaston d'Orléans, furent les derniers événements majeurs du règne.
À la mort de Richelieu, le 4 décembre 1642, le roi fit entrer Mazarin au Conseil,
sur les recommandations de Richelieu. La mort du roi, le 14 mai 1643, ouvrit une
période instable, qui devait déboucher sur la Fronde.
LA RÉGENCE
Quand Louis XIII mourut, son fils, le futur Louis XIV était mineur ; il avait
5 ans. La reine veuve, Anne d’Autriche fut nommée régente. Elle choisit pour
ministre un Italien, Mazarin, qui avait travaillé sous les ordres de Richelieu.
Mazarin ne ressemblait pas à son ancien maître. Il était doux, poli, bienveillant. Il
recevait très aimablement les personnes qui lui demandait un service.
Cette politesse n’était pas faiblesse. Il savait poursuivre jusqu’au bout, sans
violence, la réalisation de ses projets. Fort envieux d’argent, il s’enrichit
immensement aux dépenses de la France.
Mazarin était un diplomate très habile ; il continuait l’oeuvre de Richelieu, il
travailla à aggrandir la France.
LA FRONDE
Louis XIV nait le 05 septembre 1638 à Saint Germain en Laye. Il devient roi
à l’âge de 5 ans, en 1643. Trop jeune pour diriger le pays, la régence est confiée à
sa mère Anne d’Autriche. Elle choisit le cardinal Mazarin, le parrain de Louis
XIV, pour l’éduquer mais aussi pour devenir le ministre principal et ainsi diriger le
pays.
Le roi Louis XIV a choisi comme emblème le soleil, qui donne la vie à toute
chose. On le connaît aujourd’hui sous le nom de Louis XIV ou de Roi-Soleil.
Pour s’accorder sur les frontières entre les deux pays, la France et l’Espagne
signe le traité des Pyrénées (07 novembre 1659). Cet accord prévoit notamment,
que Louis XIV devra épouser sa cousine germaine, fille du roi d’Espagne :
l’infante Marie Thérèse d’Autriche. Le mariage a lieu le 09 juin 1660.
Louis XIV devient vraiment le Roi qu’à la mort du Cardinal Mazarin, le 9
mars 1661. Puisqu’il veut gouverner seul, il supprime le poste de ministre principal
et il prend la tête du gouvernement de la France.
Durant son règne, il renforce le pouvoir de l’Etat, en créant véritablement la
Monarchie absolue de droit divin. Il sait, que le pays gronder après les impôts, et il
rejette la faute sur le surintendant des Finances, Nicolas Fouquet. Il le fait arrêter et
emprisonner, et le transforme en bouc émissaire.
Il choisit Jean-Baptiste Colbert, issu d’une famille de marchands et
banquiers champenois, qu’il nomme contrôleur général des finances, pour mener à
bien ses réformes. Celles-ci resteront dans l’histoire sous le nom de colbertisme :
soutien du gouvernement royal à la production ainsi qu’à l’exportation de produits
de qualité et protectionnisme ; création de manufactures d'État (tapisseries de
Beauvais, des Gobelins) ou privées (Saint-Gobain) ; amélioration des
infrastructures routières et développement de la marine marchande ; création des
compagnies commerciales pour développer les colonies.
Ses réformes se traduisent aussi dans la promulgation d’une série de codes :
le code Louis, ancêtre du code civil, en 1667, le code criminel en 1670, le code
forestier en 1669, l’ordonnance de commerce en 1673 et le code noir, portant sur
l’esclavage, en 1685. Afin de faire régner l’ordre, il crée un service de police
moderne (particulièrement à Paris) et réprime le « vagabondage » des bohémiens.
Pour appliquer sa politique, Louis XIV s’appuie sur les intendants que les
parlementaires à Paris ont voulu supprimer pendant la Fronde. A la différence des
parlementaires qui sont propriétaires de leurs charges (offices) et inamovibles, les
intendants sont nommés et révoqués par le roi. « L’intendant de justice, police et
finances, commissaire départi dans les généralités du royaume pour l'exécution des
ordres du roi » est l’ancêtre du préfet.
Tout en renforçant le pouvoir des intendants, Louis XIV musèle celui des
parlements, associés au pouvoir législatif du Roi depuis la fin du Moyen Âge. S’ils
enregistrent toujours les ordonnances et édits royaux, leur pouvoir de remontrance
est limité et le roi peut toujours passer outre (le lit de justice). Enfin Louis XIV
retire aux parlements leur titre de cour souveraine en le remplaçant par celui de
cour supérieure, et amoindri ainsi leur rôle judiciaire.
Diplomate, Louis XIV sera aussi un fin stratège et un guerrier inlassable.
Pendant 32 ans, il sera en guerre contre différents pays d’Europe. Non seulement,
il arrivera à conserver le territoire de la France, mais il gagnera du terrain sur ses
adversaires.
Pour protéger le pays, il fait fortifier quelques villes de son Royaume,
comme Besançon, Lille, Belfort, grâce aux plans de Vauban. Comme dans tous les
domaines, Louis XIV essaie de contrôler et de diriger la Religion, avec plus ou
moins de succès.
Dans les arts, Louis XIV fera la même chose, puisqu’il protégera Molière, le
musicien Jean Baptiste Lully, André Le Notre. On a souvent dit de louis XIV, qu’il
était le patron des Arts. Il avait fait aussi beaucoup construire, comme le château
de Versailles, le château de Marly etc.
Louis XIV aimait beaucoup les femmes et il eut de nombreuses maîtresses.
Lorsqu’il était très jeune, il aimait Marie Mancini, une nièce du Cardinal Mazarin.
Le Cardinal préféra lui faire épouser l’infante pour des raisons politiques. Par la
suite, il eut beaucoup d’autres maîtresses comme Madame de Montespan, Madame
de Maintenon (Il l’épousa secrètement après la mort de la Reine)…
Louis XIV meurt le 1er septembre 1715 à Versailles, c’est le Roi de France,
qui aura régné le plus longtemps. Son règne a duré 72 ans. Lorsqu’il meurt, c’est
son arrière petit-fils, qui monte sur le trône en prenant le nom de Louis XV.
Exercice 2. Lises les affirmations si-dessous et dites si elles sont vraies ou fausses.
Vrai Faux
1. Pendant le regne de Louis XIV le vocabulaire ne
comprenait que les termes permis à l’ « honnête homme »,
c’était l’Académie des Sciences qui veillait à la pureté de la
langue française.
2. On appelait le roi Louis XIV le Roi-Soleil pour son
habidude de se lever de bonne heure.
3. Louis XIII est aidé par son ministre Richelieu qui renforce
l’absolutisme et les protestants.
4. Louis XIII fait construire le château de Versailles où il
entretient une Cour fastueuse.
5. Le regne de Louis XIV marque l’apogée de de l’art
classique, avec Molière et Racine.
6. Certaines des réalisations architecturales les plus célèbres
du Grand Siècle sont le château de Versailles, le château de
Vaux-le-Vicomte, le complexe des Invalides, la place des
Vosges, la place Vendôme, la cour carrée et la colonnade du
Louvre ainsi que le Pont Neuf à Paris.
7. Habité par l'idée de sa gloire et de son droit divin,
soucieux d'accomplir en permanence son « métier de roi »,
Louis XIII est devenu l'archétype du monarque absolu.
8. Le baroque s’est manifesté par le goût des effets de masse,
de mouvement, notamment en l’architecture par l’emploi du
colossal, de la ligne courbe.
9. Louis XIV prit seize ministres d’Etat durant son règne.
10. Mazarin oblige le Parlement de Paris à enregistrer un
Édit, créant de nouveaux impôts pour financer la guerre, cela
occasionna chez les parlementaires, une rébellion contre
Mazarin et la Régence et fut le début de la Première Fronde,
celle des Parlementaires.