Distillation - Rectification Étudiant 2022-2023
Distillation - Rectification Étudiant 2022-2023
Distillation - Rectification Étudiant 2022-2023
Distillation – Rectification
I. Introduction
La rectification est une opération unitaire permettant de séparer les constituants
d'un mélange. Elle se base sur entre ces constituants.
C'est une des opérations de séparation les plus employées dans le domaine de la
chimie et de la pétrochimie.
Principe : lors de la mise en équilibre d'une phase liquide avec sa phase vapeur,
on s'aperçoit que la phase vapeur est plus riche en constituant . Ainsi, en
vaporisant partiellement un liquide contenant deux constituants ayant des volatilités
différentes, on obtient une phase vapeur enrichie en . On parle
alors de ). Lorsque l'on réalise avec ce mélange et un
appareillage adapté une succession d'équilibres liquide-vapeur, on parle alors de
.
=
LM et MV étant les longueurs des segments LM et MV par ex en cm.
L'autre relation de bilan matière M=L+V permet de déterminer les masses
respectives de la phase vapeur et de la phase liquide.
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Distillation – Rectification
T(°C)
Vapeur
Teb2
Température
L M V
Liq+Vap
Teb1
Liquide
0 x 1 x,y
Fraction molaire en phase liquide (x) ou vapeur (y)
On considère un mélange binaire A+B de composition xf, auquel on fait subir une
transformation isobare en système fermé.
• à l'état liquide froid, la pression totale émise par le liquide est inférieure à la
pression de tracé de l'isobare. Seule la phase liquide est tracée, elle est
représentée .
• à l'état liquide bouillant, la phase liquide L qui est toujours à la composition xf
(M=L) émet une
(même température)
• lorsque une partie du mélange est vaporisée (point M situé entre les isobares
d'ébullition et de rosée, M=L+V),
. Le bilan matière en
constituant volatil s’écrit :
M xf = L x + V y
• Ce bilan se traduit graphiquement par la règle des moments, ou règle des
segments inverses: , LM et MV étant les longueurs des segments
entre les points L et M et M et V, par exemple mesurés en cm.
• à l'état vapeur saturante, la phase vapeur V a pour composition y=xf , et la phase
liquide L à virtuellement disparu, la dernière goutte de liquide ayant pour
composition x situé la courbe d'ébullition, sur l'horizontale passant par V.
• à l'état vapeur surchauffé, .
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Distillation – Rectification
T(°C) V
Teb2
Température
L M V
x y
Teb1 y
L
0 xf 1 x,y
Fraction molaire en phase liquide (x) ou vapeur (y)
• . (point
L) sur l'axe ox de la courbe d'équilibre liquide-
vapeur, ce qui donne l'abscisse du point M (x)
• .
Remarque :
• On ne peut pas tracer les isobares d'ébullition
et de rosée à partir de la courbe d'équilibre
liquide-vapeur (
).
• Les courbes d'équilibres liquide-vapeur, bien
que contenant moins d'information que les
isobares, sont très largement utilisées
notamment pour les constructions de McCabe
et Thiele.
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Distillation – Rectification
Notations :
Soit un mélange binaire A + B pris à la température T et à la pression P.
Soit xA le titre molaire en A dans la phase liquide du mélange.
Soit yA le titre molaire en A dans la phase vapeur du mélange.
Soit PA la pression de vapeur en A émise par le liquide à la température T.
Soit PA°(T) la pression de vapeur saturante de A à la température du mélange T.
Loi de Dalton : La pression partielle en A dans la phase vapeur est égale au produit
du titre molaire en phase vapeur et de la pression totale, soit :
P A = yA P
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Distillation – Rectification
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Distillation – Rectification
On appelle distillation flash la détente d'un mélange (binaire A+B de composition xf) à
l'état liquide surchauffé. La brusque détente entraine la vaporisation d'une partie du
liquide d'alimentation. Il en résulte deux phases en équilibre liquide-vapeur à la
température et la pression du flash.
Le
permettent de déterminer les quantités et compositions de chacune des
phases.
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Distillation – Rectification
Vapeur V, xD, hV
Condenseur QC
Distillat D, xD, hD
Alimentation
F, zF, hF
Bouilleur QB
Résidu W, xW, hW
Bilan matière :
Bilan énergétique :
V. Rectification continue
En rectification continue, l'alimentation (ou charge) est introduite en continu entre les
zones de rectification (partie supérieure de la colonne) et d'épuisement (partie
inférieure). La colonne est parcourue par un débit de liquide qui descend du haut vers
le bas et un débit de vapeur qui monte de bas en haut. Ces deux flux sont mis en
contact l'un avec l'autre dans la colonne afin qu'ils se rapprochent de l'équilibre liquide-
vapeur. La mise en contact du liquide et de la vapeur peut être assurée par
.
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Distillation – Rectification
C'est la mise en contact intime des deux phases se croisant dans la colonne qui permet
de réaliser une succession d'équilibres liquide-vapeur (ou d'étages d'équilibre), et ainsi
de séparer les constituants de l'alimentation en un distillat riche en constituant volatil,
et un résidu appauvri en constituant volatil.
Le condenseur, situé en tête, permet de condenser les vapeurs arrivant en tête. Les
condensats ainsi obtenus sont en partie renvoyés dans la colonne,
, le reste des condensats est soutiré en continu et .
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Distillation – Rectification
Les constructions de Mac Cabe et Thiele sont établies à partir des équations de bilan
matière sur chaque plateau ou tronçon d'une colonne de rectification, et moyennant
les hypothèses suivantes :
• les chaleurs latentes de vaporisation des deux constituants sont identiques
• la colonne est adiabatique
• la condensation des vapeurs de tête de colonne est totale
Elles permettent de déterminer, pour une séparation donnée (xF, xw et xD) :
• le nombre minimum d'étages théoriques (NETmin à reflux total)
• le taux de reflux minimum (Rmin à nombre de plateaux infini)
• le nombre d'étages théoriques NET requis pour un taux de reflux R
• le nombre de plateau réels ou la hauteur de garnissage requis
Le taux de reflux R est en général choisi tel que 1.2 Rmin < R < 2 Rmin. Il représente un
compromis entre :
• le nombre de plateaux (coût d'investissement)
• le taux de reflux (coût énergétique associé, c'est à dire coût de fonctionnement).
Efficacité d'un plateau : elle représente l'écart entre un plateau théorique (phases
quittant le plateau en équilibre liquide - vapeur), et un plateau réel. La relation s'écrit :
• NET-1 =
• Hauteur de garnissage =
L'efficacité des plateaux ou la HEPT sont calculés par ailleurs ou fournis par le
constructeur de l'équipement. Leurs valeurs dépendent des propriétés des fluides dans
les conditions de fonctionnement et des conditions opératoires de la colonne.
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Distillation – Rectification
Vapeur V, xD, hV
Condenseur
Alimentation
F, zF, hF
Rebouilleur
Bouilleur Résidu
QB W, xW, hW
!
= +
Equation droite
+ +
opératoire
d’enrichissement
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Distillation – Rectification
Section d’épuisement :
" # #
= "−
Equation droite
" opératoire
" " d’épuisement
Dans la majorité des cas, l'alimentation d'une colonne de rectification continue se fait
à l'ébullition. Les droites opératoires d'épuisement et d'enrichissement se coupent
alors en x = xf .
Lorsque l'alimentation n'est pas à son point d'ébullition, on utilise alors la droite d'état
thermique pour effectuer la construction de Mac Cabe et Thiele.
$ξ
On pose ξ = V/F =− + ξ %
Equation droite
d’alimentation
ξ ξ
ξ ) > 1 : Alimentation
Si ( 1-ξ
ξ ) = 1 : Alimentation)
Si ( 1-ξ
Si 0 < (1-ξξ) < 1 : Alimentation
ξ ) = 0 : Alimentation
Si ( 1-ξ
ξ ) < 0 : Alimentation
Si ( 1-ξ
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Le taux de reflux minimum est déterminé par l'ordonnée à l'origine de la droite passant
par les points suivants :
• .
• .
5- Equation de Fenske
Si la condensation est totale et si α (volatilité relative) ne varie pas trop, on peut écrire
en prenant un α moyen &'
(
= &' ) * +
1− ( 1− +
La relation de Fenske est applicable que si la volatilité relative reste assez stable c’est
le cas des mélanges à peu près idéaux.
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Distillation – Rectification
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Distillation – Rectification
Bilan enthalpique :
(3)
(4)
Les trois points [xD,hD-qD], [xF,hF],
[xW,hW-qW] : il s'agit du
pole P', du point correspondant à
l'alimentation et du pole P''.
Bilan enthalpique :
(1) et (2) ⇒
0 −1 1! − 2! − 0
=
− !−
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Bilan enthalpique :
Les trois points [xm,hm], [ym+1,Hm+1], [xW,hW-qW] sont donc alignés et la droite ainsi
définie s'appelle . Le dernier point étant le pôle, P'', de la zone
d'épuisement. qui
caractérisent le croisement des courants liquide et vapeur entre deux plateaux
, cependant,
.
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Distillation – Rectification
xW, hW-qW
XW
(Les courants à l'équilibre sont aux extrémités des conodales non représentées ici)
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Distillation – Rectification
. Ci-contre, il faut au
minimum 5 plateaux pour faire la
séparation.
XW
3- Reflux minimum
Le reflux minimum correspond
au fonctionnement avec un
nombre infini d'étages.
Graphiquement on obtient un
nombre infini d'étage dès
qu'une
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Distillation – Rectification
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Distillation – Rectification
Cette technique est indiquée pour les réactions équilibrées donc incomplètes par
exemple :
A+B⇔C+D
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P
Bilan matière partiel :
Bilan enthalpique :
.I)
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En bas de colonne,
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