Programmes de français – tronc commun – 4 heures hebdomadaires

Seconde Première

I. Préambule

Le programme de français de seconde / de première poursuit des objectifs d’instruction et d’éducation répondant aux finalités de l’enseignement du français dans l’ensemble du
cursus scolaire des élèves : la constitution d’une culture personnelle, la consolidation de leurs compétences fondamentales d’expression écrite et orale, de lecture et d’inter-
prétation, dans une perspective de formation de la personne et du citoyen.
Les finalités propres de l’enseignement du français au lycée sont les suivantes :
 améliorer les capacités d’expression et de compréhension des élèves par un enseignement continué de la langue, et par la pratique fréquente et régulière d’exercices
variés de lecture, d’écriture et d’expression orale ;
 faire lire les élèves et leur permettre de comprendre et d’apprécier les œuvres, de manière à construire une culture littéraire commune, ouverte sur les autres arts, sur
les différents champs du savoir et sur la société. Cela passe par l’acquisition de connaissances solides dans la discipline, notamment dans les domaines de l’analyse lit-
téraire et de l’histoire littéraire ;
 structurer cette culture en faisant droit à la sensibilité et à la créativité des élèves dans l’approche des formes, des œuvres et des textes, mais aussi en faisant toute sa
place à la dimension historique qui permet de donner aux élèves des repères clairs et solides ;
 former le sens esthétique des élèves et cultiver leur goût, en favorisant l’appropriation de leurs lectures et en renforçant leurs capacités d’analyse et d’interprétation ;
 approfondir et exercer le jugement et l’esprit critique des élèves, les rendre capables de développer une réflexion personnelle et une argumentation convaincante, à
l’écrit comme à l’oral, mais aussi d’analyser les stratégies argumentatives des discours lus ou entendus ;
 les amener à adopter une attitude autonome et responsable, notamment en matière de recherche d’information et de documentation, en coopération avec le professeur
documentaliste.

Ces finalités sont en relation étroite les unes avec les autres. L’enseignement qui les vise suppose une progression ordonnée, prenant appui sur des lectures nombreuses et sur
l’étude de textes majeurs de notre patrimoine littéraire. Les divers exercices et activités du cours de français contribuent à la mise en oeuvre de cette progression. L’acquisition par
les élèves des connaissances et des compétences définies par le programme donne lieu à des évaluations régulières. Celles-ci permettent de prévoir l’accompagnement, le soutien
ou l’approfondissement adaptés aux besoins des élèves.
La discipline vise à transmettre la connaissance et le goût de la langue ainsi que le plaisir de la littérature, à encourager les pratiques de la parole, de l’écriture et de la lecture qui
sont au cœur des humanités, pour favoriser chez les élèves une appropriation personnelle des œuvres. Elle permet ainsi l’acquisition de compétences fondamentales de
compréhension et d’expression, de réflexion, d’interprétation et d’argumentation. Elle joue un rôle déterminant dans la formation de l’esprit, le développement de l’imagination et
l’éducation de la sensibilité et du goût. À travers la fréquentation des œuvres et des textes de la littérature, elle contribue également à enrichir l’expérience des élèves, leur approche
des questions éthiques, leur connaissance du monde et d’autrui. Elle prend ainsi sa place au carrefour des arts et des humanités.
 I. L’étude de la langue au lycée

A. Présentation générale

Si l’étude de la littérature constitue le cœur de l’enseignement du français au lycée, le travail sur la langue doit y retrouver une place fondamentale, comme c’est le cas au collège,
car c’est de la maîtrise de la langue que dépendent à la fois l’accès des élèves aux textes du patrimoine littéraire et leur capacité à s’exprimer avec justesse à l’écrit et à l’oral. Le
développement de cette maîtrise recouvre donc deux aspects complémentaires :
→ l’amélioration de la compréhension et de l’expression écrites et orales (compétences langagières).
Il s’agit d’un travail qui permet à l’élève d’enrichir son lexique, de structurer sa pensée par le mot le plus juste, de percevoir la nuance d’une formule chez un
auteur, d’en proposer une reformulation, d’appréhender et de manipuler la structure syntaxique d’une phrase, de s’approprier le fonctionnement et les nuances de
sa langue.
→ l’acquisition d’un vocabulaire technique permettant de décrire le fonctionnement de la langue et des discours, en particulier le discours littéraire (connaissances
linguistiques).
Ces connaissances linguistiques portent sur les classes grammaticales, les différents rapports qui s’établissent entre les mots au sein de la phrase et du texte, ainsi
que sur les notions relatives au fonctionnement du discours littéraire. Elles sont adossées à des termes (métaphore, adjectif, subordination, focalisation, assonance,
etc.) dont elles proposent des définitions.

Les compétences de compréhension et d’expression et les connaissances linguistiques sont complémentaires ; elles se nourrissent et s’éclairent mutuellement : une connaissance
des principes de l’orthographe, de la grammaire et de la conjugaison rend l’expression plus sûre et, inversement, la possession d’un vaste vocabulaire ou l’aisance à bâtir des
phrases sont renforcées par le regard réflexif que la grammaire porte sur les discours.
L’étude de la grammaire n’est pas une fin en soi. Le travail de l’expression écrite et orale s’affranchit du recours systématique au métalangage grammatical. Il est en effet essentiel
d’identifier pour le travail d’expression des situations concrètes et des objectifs dont la signification est clairement perçue par les élèves.

B. Objets d’étude

Grammaire
Les apprentissages du collège doivent être confortés et renforcés tout au long des années de seconde et de première. Parallèlement, plutôt que d’introduire des notions
nouvelles, il s’agit au lycée d’enrichir les connaissances linguistiques par l’ouverture de nouvelles perspectives ou par des approfondissements. La description linguistique pouvant
opérer sur de multiples plans (sémantique, syntaxe, pragmatique ...), et sur plusieurs échelles (mot, phrase, texte ...), on aborde ainsi progressivement la complexité de la langue.

Ce surcroît d’attention porte au lycée sur les points suivants :

Les accords dans le groupe nominal et entre le sujet et le verbe (classe de seconde)
Cette question d’orthographe grammaticale reprend de manière synthétique les règles d’accord abordées depuis le cycle 2, notamment celles entre le sujet et le verbe. Elle
offre en outre l’occasion de consolider la connaissance des classes lexicales et des fonctions syntaxiques dans la phrase simple.
Le verbe : valeurs temporelles, aspectuelles, modales ; concordance des temps (classe de seconde)
Jusqu’au cycle 4, le verbe fait l’objet d’une approche principalement morphologique et sémantique ; parvenus au lycée, les élèves doivent donc être capables d’identifier
une forme verbale. On peut insister sur les phénomènes de concordance, sur le rôle des temps dans la structuration des récits ou dans la modalisation du propos.

Les relations au sein de la phrase complexe (classe de seconde)

L’analyse syntaxique de la phrase complexe, déjà abordée au cycle 4, doit être consolidée et complétée : l’étude des rapports entre les propositions (juxtaposition,
coordination, subordination) qui a été menée au collège s’enrichit d’une étude sémantique de ces rapports permettant de rendre compte avec précision de l’interprétation
des textes.

La syntaxe des propositions subordonnées relatives (classe de seconde)

On s’attache à revoir les subordonnées dont la syntaxe et la relation avec la proposition principale peuvent être source de difficultés. On travaille en priorité la
compréhension de la structure des relatives (notamment celles qui sont introduites par dont, auquel, duquel, etc.), en insistant par exemple sur ce qui les distingue des
conjonctives.

Les subordonnées conjonctives utilisées en fonction de compléments circonstanciels (classe de première)

Le professeur rappelle aux élèves les subordonnées conjonctives utilisées en fonction de compléments circonstanciels de cause, de conséquence, de but, de condition et de
concession, ainsi que les outils grammaticaux qui permettent leur construction, y compris les plus rares et complexes : ces subordonnées sont en effet essentielles dans
l’argumentation, en lecture comme dans l’expression. Pour les besoins du travail de l’expression écrite et orale, on rapproche systématiquement les subordonnées d’autres
moyens linguistiques permettant d’exprimer les mêmes relations logiques ou situationnelles (connecteurs, groupes prépositionnels, etc.), et on explique les nuances des
emplois argumentatifs de ces structures.

L’interrogation : syntaxe, sémantique et pragmatique (classe de première)

On peut présenter les différentes formes de phrase interrogative associées au niveau de langue (ou registre) mais on vise à éclairer surtout les distinctions entre
l’interrogation directe et les interrogatives indirectes (ou enchâssées), souvent peu maîtrisées dans les productions écrites et orales. On peut étudier plus précisément la
syntaxe de la phrase interrogative (nature et fonction du mot interrogatif, notamment). Des prolongements ponctuels vers la phrase exclamative et les discours rapportés
sont possibles. L’ouverture de perspectives pragmatiques, avec la prise en compte des actes de langage dans leur rapport aux types de phrases, offre enfin l’occasion
d’approfondir la syntaxe de l’interrogation.

L’expression de la négation (classe de première)

Il s’agit d’étudier les différentes formes de construction de la négation ; l’examen de la phrase négative, de la préfixation et de l’opposition lexicale (antonymie) permet de
travailler sur des unités de niveaux différents (mot, proposition) et s’ouvre naturellement à l’expression écrite et orale. À l’échelle des textes, on peut observer le
fonctionnement pragmatique de la négation (négations partielles, énonciations implicites, etc.) et les niveaux de langue utilisés.

Lexique (classes de seconde et première)

Des activités sont régulièrement consacrées au renforcement des ressources trop souvent négligées du lexique. Si le rappel des modes de néologie (dérivation,
composition, emprunt, etc.) ou des relations lexicales (synonymie, antonymie, hypéronymie ...) peut guider ou éclairer ponctuellement l’exploration du lexique, celle-ci
doit aussi se déployer au gré des rencontres avec les textes, hors du cadre rigide d’exercices mécaniques, afin de mettre au jour les accointances discrètes ou les voisinages
féconds entre les mots.
 Expression écrite et orale
Sans constituer à proprement parler des objets d’étude à traiter dans un temps qui leur soit dédié, les éléments présentés ci-dessous sont des axes autour desquels peuvent
s’organiser tout au long de l’année les activités des élèves.

Il peut s’agir tout d’abord de relations logiques fondamentales, qui se rencontrent dans la plupart des discours construits : a) l’expression de la condition ; b) l’expression de
la cause, de la conséquence et du but ; c) l’expression de la comparaison ; d) l’expression de l’opposition et de la concession.
Pour chacun de ces axes, en fonction des travaux écrits et oraux conduits en classe, le professeur présente aux élèves un ensemble organisé de constructions et de mots qu’ils
peuvent s’approprier au moyen de courts exercices d’écriture personnelle ou de reformulation (voir infra).

Il peut s’agir également de compétences plus générales relevant de la communication, qui mettent en jeu tant le lexique que la syntaxe ou la structuration du texte :
- adapter son expression aux différentes situations de communication ;
- organiser le développement logique d’un propos ;
- reformuler et synthétiser un propos ;
- discuter et réfuter une opinion ;
- exprimer et nuancer une opinion.
Le travail des connaissances linguistiques et celui des compétences de compréhension et d’expression étant complémentaires, il est judicieux de consacrer un moment avec les
élèves à identifier et décrire les caractéristiques grammaticales des éléments qu’ils ont acquis au cours des activités d’expression écrite et orale. Par exemple, une attention portée
aux subordonnées trouverait sa place au terme d’un travail sur les relations logiques, ou bien une observation des formes de reprise, notamment pronominales, conclurait utilement
un travail sur l’organisation du paragraphe et du texte.
C. Mise en œuvre
L’analyse grammaticale ponctuelle
Le professeur peut consacrer une partie de la séance à un moment de grammaire. Il propose ainsi à ses élèves d’analyser un court énoncé tiré d’un texte à l’étude, avec l’objectif
d’identifier une classe de mots, une fonction syntaxique, une structure de phrase ou une relation lexicale. Il peut s’agir de revenir sur les connaissances acquises au collège ou plus
récemment au lycée. Ce moment de grammaire permet en outre de repérer des questions à traiter dans le cadre de l’accompagnement personnalisé.
La leçon de grammaire
Le professeur peut consacrer une séance à présenter dans le détail un point de grammaire accompagné d’exercices favorisant son appropriation. La leçon de grammaire autonome
est une modalité particulièrement indiquée lorsqu’il s’agit par exemple d’aborder l’un des objets d’étude signalés plus haut, notamment pour les questions de syntaxe.
Il est toutefois essentiel de combiner la présentation des questions de grammaire avec des exercices de manipulation syntaxique et morphologique (commutation, déplacement,
suppression, adjonction, pronominalisation, passage à la voix passive) qui permettent d’améliorer les compétences d’expression, l’objectif n’étant pas de faire des élèves des
linguistes, mais des locuteurs possédant une maîtrise satisfaisante de la langue.
L’accompagnement personnalisé
Selon les situations, l’accompagnement personnalisé est consacré au travail d’expression écrite et orale. Il permet aux élèves de remédier aux difficultés en langue qu’ils
rencontrent et qui se traduisent par des défaillances constatées par le professeur à l’occasion des travaux écrits et oraux.
D. Activités et évaluations
L’étude de la langue ne doit pas se limiter à l’acquisition de connaissances théoriques permettant de décrire les textes. Pour assurer le lien entre ces connaissances et les
compétences d’expression, le professeur propose des exercices et activités variés qui à la fois encouragent la réflexion des élèves sur la langue et donnent lieu à des évaluations
régulières.

Grammaire
Le professeur peut poser à ses élèves des questions ponctuelles mais régulières portant sur la morphologie et la syntaxe (identification de formes verbales, des nature et fonction des
constituants, analyse logique de phrases). Peuvent ainsi être envisagés :
- la syntaxe de la négation et de l’interrogation : transformation de phrases, reformulation, etc. ;
- la syntaxe des relatives : transformation de phrases (relativisation), commutation avec d’autres types d’expansions, etc. ;
- les subordonnées circonstancielles : paraphrase, commutation avec des structures sémantiquement équivalentes (groupes nominaux ...), etc. ;
- les outils de cohésion textuelle : repérage de ces outils dans un texte, commutation avec des expressions synonymes, etc.
Expression écrite et orale
Les exercices liés aux épreuves anticipées de français appellent un entraînement méthodique et régulier. Mais au-delà, en fonction de besoins précis de communication et prenant
en compte les besoins de ses élèves, le professeur définit et met en œuvre dans sa classe les activités d’expression écrite et orale qu’il juge utiles. Par exemple, à partir d’un corpus
étudié en classe ou introduit pour l’occasion, il peut mettre en évidence des occurrences exprimant telle relation logique qu’il incombe aux élèves d’identifier. Il dresse ensuite avec
la classe une liste d’outils grammaticaux et lexicaux exprimant ou soutenant la même relation, et propose des exercices de complexité croissante : phrases à compléter, phrases à
composer à partir de consignes, rédaction de paragraphes argumentatifs.
L’objectif est de munir les élèves d’outils leur permettant de bâtir des énoncés et des discours de dimensions variées : phrases, paragraphes et textes. Le travail ainsi mené complète
la pratique de l’écriture de textes qui, même strictement guidée, ne suffit pas à accroître les compétences d’expression de tous les lycéens, ni à combler leurs lacunes lexicales et
syntaxiques.
Évaluation
Les compétences de compréhension et d’expression (orthographe, expression écrite et orale) sont généralement évaluées au lycée de manière globale et indifférenciée à l’occasion
des travaux de production écrite (commentaire de texte, dissertation, etc.) ; on ne fait alors qu’estimer une « qualité d’expression » d’ensemble. Si ce type d’évaluation peut
correspondre aux visées d’un bilan ou d’un examen, il ne permet pas au professeur de construire des stratégies didactiques pour accompagner les apprentissages des élèves et
mesurer leurs progrès.

Par ailleurs, une activité trop systématique (repérage, étiquetage et application) réglée par une feuille de route balisant d’emblée la séance ne garantit pas l’adhésion de tous les
élèves. À l’inverse, le fait de réactiver par digression et à contretemps certaines notions connexes ou certains tours mnémotechniques (par ailleurs utiles) peut les rendre moins
clairs. Il est donc essentiel de concilier la réitération qui permet l’automatisation et la motivation qui se nourrit du plaisir de comprendre et de progresser. En mettant en œuvre les
exercices de grammaire ou d’expression orale et écrite, le professeur prend soin de concevoir des exercices calibrés en fonction d’objectifs précis.

La maîtrise de l’orthographe demeure une préoccupation constante au lycée : la connaissance et le respect des codes qui règlent une communication claire et précise, partagés par
tous, constituent l’un des objectifs fondamentaux de l’enseignement scolaire. Plus généralement, dans l’ensemble des travaux écrits demandés aux élèves, une attention spécifique
est portée à la correction de la langue, qui doit être prise en compte dans l’évaluation.

III. Programme
 A. Présentation générale
Objectifs
L’enseignement du français en classe de seconde obéit à des finalités qui tiennent à la Dans la continuité de la classe de seconde, l’enseignement du français en première a
nature de ses objets principaux et à leur liaison consubstantielle : la langue et la pour finalités d’élargir et d’approfondir chez les élèves la connaissance et le goût de la
littérature. Il est de ce fait en relation étroite avec les autres enseignements langue et de la littérature, de poursuivre la construction et l’appropriation personnelle
linguistiques, artistiques et culturels. d’une culture littéraire, ainsi que l’acquisition des capacités d’expression, d’analyse,
S’appuyant sur les acquis du collège, il vise à rendre plus nette la conscience d’interprétation et de réflexion qu’évaluent en fin d’année scolaire les épreuves
linguistique des élèves et plus solide leur connaissance de la langue, pour leur anticipées de français.
permettre d’avoir une compréhension plus fine de ce qu’ils lisent et de s’exprimer Le travail mené en seconde selon deux perspectives complémentaires, sur des parcours
avec aisance, justesse et rigueur à l’écrit et à l’oral. Il se donne également pour associant un genre et une période d’une part, et sur des œuvres intégrales d’autre part,
objectif de construire une culture littéraire structurée et d’en favoriser l’appropriation avait pour objectifs de faire lire des œuvres aux élèves et de structurer leur culture
par les élèves. En ce sens, l’enseignement du français suppose que soit favorisée une littéraire autour de repères génériques et historiques. Le programme de première réunit
pratique intensive de toutes les formes, scolaires et personnelles, de la lecture pour chaque objet d’étude ces deux orientations, afin de permettre une étude
littéraire. Il permet la structuration de cette culture en apportant aux élèves une approfondie des œuvres et de l’inscrire dans une connaissance plus précise de leur
connaissance des formes et des genres littéraires, replacés dans leur contexte contexte historique, littéraire et artistique.
historique, culturel et artistique. Les principaux objectifs sont donc de faire réfléchir,
lire, écrire et parler les élèves. L’acquisition d’une compréhension de la langue et
l’aisance de l’expression qui en résulte, ainsi que la construction d’une culture
littéraire partagée et assimilée personnellement par chaque élève dépendent de
l’interaction de ces quatre activités fondamentales.

Pour atteindre ces objectifs, les professeurs abordent les objets d’étude en proposant Pour atteindre ces objectifs, les professeurs travaillent sur les objets d’étude en
aux élèves la lecture d’œuvres intégrales (ou de sections substantielles et cohérentes proposant aux élèves la lecture de quatre œuvres intégrales auxquelles sont associés des
d’œuvres intégrales) pour les genres du théâtre ainsi que du roman et du récit, ou des parcours qui prennent la forme de groupements organisés de façon chronologique.
parcours qui prennent la forme de groupements de textes organisés de façon
chronologique, pour les genres poétiques et la littérature d’idées.

À ces œuvres et parcours peuvent s’ajouter : À ces œuvres et parcours peuvent s’ajouter :
→ des prolongements artistiques et culturels, faisant dialoguer textes littéraires, → des prolongements artistiques et culturels, faisant dialoguer textes littéraires,
œuvres relevant des autres arts et éclairages critiques et documentaires ; œuvres relevant des autres arts et éclairages critiques et documentaires ;
→ des groupements de textes complémentaires, correspondant à des questions → des groupements de textes complémentaires, correspondant à des questions
littéraires posées par les œuvres et parcours au programme, et qui gagnent à être littéraires posées par les œuvres et parcours au programme, et qui gagnent à être
approfondies par l’analyse d’extraits d’autres œuvres, à quelque époque qu’elles approfondies par l’analyse d’extraits d’autres œuvres, à quelque époque qu’elles
appartiennent. appartiennent.

Langue
En seconde, la maîtrise de la langue et de l’expression fait l’objet d’un travail Le travail visant à renforcer la connaissance et le sens de la langue pour améliorer la
fréquent et régulier. Il s’agit de stabiliser et d’approfondir les connaissances acquises compréhension des textes et la qualité de l’expression écrite et orale des élèves se
au collège, mais aussi de mettre ces connaissances au service de la compréhension poursuit au cours de l’année de première. Il a toute sa place dans le travail conduit en
des textes et de l’amélioration des capacités d’expression des élèves. Ce travail a classe, en lien avec l’étude des textes et les exercices écrits et oraux. Il s’adapte aux
toute sa place dans les activités conduites en classe, en lien avec l’étude des textes et besoins des élèves, dans la perspective des épreuves du baccalauréat, mais aussi des
les travaux écrits et oraux, mais aussi en préparation, en remédiation ou en aptitudes qui sont attendues d’eux dans la suite de leurs études et de leur vie
approfondissement. professionnelle et sociale.

Littérature

Contenus

Le programme fixe quatre objets d'étude pour la classe de seconde, qui peuvent être Le programme fixe quatre objets d’étude pour la classe de première, qui peuvent être
traités dans l'ordre souhaité par le professeur au cours de l'année. À l’intérieur de ce traités dans l’ordre souhaité par le professeur. À l’intérieur de ce cadre, celui-ci orga-
cadre, celui-ci organise librement des séquences d'enseignement cohérentes, fondées, nise librement des séquences d’enseignement, de manière à faire acquérir aux élèves
selon les objets d’étude, sur un parcours autour d’une question littéraire ou sur la lec- une bonne maîtrise des œuvres et des parcours au programme. Le travail mené en
ture intégrale d’une oeuvre présentée dans son contexte historique, artistique et cultu- classe vise à développer les capacités de lecture et d’expression des élèves, à enrichir
rel. et structurer leur culture littéraire et artistique. Le professeur s’attache notamment à
rendre les élèves progressivement plus autonomes dans leurs démarches, qu'elles
soient de recherche, d’interprétation, ou d’expression écrite et orale et d’appropriation,
et capables de développer une réflexion personnelle sur les œuvres et les textes.
Chacun des quatre objets d’étude – la poésie, le roman et le récit, le théâtre et la littéra-
ture d’idées – associe une oeuvre (ou une section substantielle et cohérente d’une
oeuvre) et un parcours permettant de la situer dans son contexte historique et géné-
rique. Le titre des œuvres ainsi que l’intitulé et la délimitation des parcours associés
sont définis par un programme annuel renouvelé par quart par moitié tous les ans.
La structure des programmes de la voie générale et celle de la voie technologique sont
identiques ; les programmes limitatifs sont distincts et tiennent compte du volume ho-
raire de la classe.

Le choix des textes composant les parcours associés est à l’initiative du professeur,
dans le cadre du programme en vigueur. Ces textes ne font pas tous nécessairement
l’objet d’une explication ; certains d'entre eux peuvent être étudiés selon une perspec-
tive plus large.

 L’élève étudie quatre œuvres et les parcours associés : ces œuvres et parcours
 L’élève étudie quatre œuvres intégrales et deux parcours par an.
sont définis par un programme national.
 L’élève étudie quatre œuvres et les parcours associés : ils sont définis par un
 La lecture cursive est constamment encouragée par le professeur ; trois
œuvres au moins, distinctes de celles qui sont étudiées en cours, doivent être lues par programme national de douze œuvres, renouvelé par moitié tous les ans.
l’élève et faire l’objet d’une restitution dans un carnet personnel qu’il est invité à tenir
 La lecture cursive est constamment encouragée par le professeur. Quatre œuvres
tout au long de l’année (voir infra).
au moins – une par objet d’étude, toutes distinctes de celles qui figurent au pro-
gramme –, doivent être lues par l’élève et faire l’objet d’une restitution dans le
Le professeur veille à présenter, dans les parcours mais aussi par le choix des œuvres carnet personnel qu’il est invité à tenir tout au long de l’année (voir infra).
intégrales ou de celles abordées en lecture cursive, un tableau varié de la littérature
française et francophone. Il propose, en particulier pour les lectures cursives, des
Dans la mesure du possible, en fonction des œuvres et parcours au programme, le pro-
œuvres appartenant aux littératures étrangères, du passé lointain - en particulier les
fesseur veille à ménager, parmi les lectures proposées aux élèves, une place aux littéra-
textes de l’Antiquité - jusqu’à la période moderne et contemporaine, en s’appuyant sur
tures francophones et étrangères, depuis les textes de l’Antiquité jusqu’aux grands
des traductions de qualité et reconnues. La participation à des actions autour de la lec-
textes de la littérature moderne et contemporaine, en s’appuyant sur des traductions de
ture, en lien avec les professeurs documentalistes, est favorisée.
qualité. La participation à des actions autour de la lecture, en lien avec les professeurs
documentalistes, est favorisée.
Pour éclairer la lecture des œuvres et des textes littéraires composant les parcours par
leur mise en relation avec les autres arts et pour développer chez les élèves des
connaissances d’ordre esthétique et la capacité d’analyser des images, le professeur a
soin de proposer des prolongements artistiques et culturels.
Pour éclairer la lecture des œuvres et des textes composant les parcours par des ouver-
tures vers les autres arts et pour assurer ainsi une compréhension plus large des
Il peut par ailleurs proposer, en alternance avec ces prolongements, des groupements
contextes et des enjeux esthétiques qui leur correspondent, le professeur a soin de pro-
de textes complémentaires permettant, par une analyse comparée, d’enrichir et de pré-
poser propose des prolongements artistiques et culturels.
ciser l’interprétation des œuvres ou des textes composant les parcours.
Il peut par ailleurs proposer, pour prolonger ou remplacer ces prolongements artis-
Sur l’ensemble de l’année, au moins deux prolongements artistiques et culturels et
tiques et culturels, des groupements de textes complémentaires permettant, par une
deux groupements de textes complémentaires sont recommandés, le professeur
analyse comparée, d’enrichir et de préciser l’interprétation des œuvres ou des textes
appréciant la pertinence et l’intérêt de leur distribution entre les quatre objets d’étude.
composant les parcours.

Sur l’ensemble de l’année, deux prolongements artistiques et culturels et deux

groupements de textes complémentaires sont recommandés, le professeur appréciant la
pertinence et l’intérêt de leur distribution entre les quatre objets d’étude.

Exercices

L’année de seconde en français permet une première approche des exercices écrits et L’orientation générale du travail en classe de première est liée à la préparation des élèves
oraux des épreuves anticipées du baccalauréat. Cette initiation est à construire de ma- aux épreuves anticipées de français. L’entraînement aux exercices de l’écrit et de l’oral est
nière progressive : le professeur propose à cette fin des exercices adaptés. donc déterminant, mais l’acquisition des compétences d’expression, d’analyse et d’inter-
L’élève garde la trace du travail et des activités menés tout au long de l’année. À cet ef- prétation, le développement d’une réflexion autonome et l’appropriation des connais-
fet, le professeur propose les outils de son choix : carnet de lecture, fiches de révision, sances que vise l’enseignement du français en première passent par la pratique d’exercices
travaux de synthèse, etc. Le professeur veille également à faire pratiquer le plus réguliè- divers, qui ne se limitent pas à ceux figurant à l’examen.
rement possible des écrits d’appropriation. Ceux-ci concernent les lectures cursives et les L’élève garde la trace du travail et des activités menés tout au long de l’année. À cet effet,
lectures personnelles des élèves, mais aussi les œuvres et textes étudiés en classe, dont le professeur propose les outils de son choix : carnet de lecture, fiches de révision, travaux
ils facilitent la compréhension approfondie. de synthèse etc. Il veille également à faire pratiquer le plus régulièrement possible des
Ces écrits d’appropriation peuvent prendre des formes variées : restitution des écrits d’appropriation. Ceux-ci peuvent prendre des formes variées, en fonction des élèves
impressions de lecture (préparatoire ou postérieure aux commentaires) ; jugement et des objets d’étude : restitution des impressions de lecture (préparatoire ou postérieure
personnel sur un texte ou une oeuvre ; écriture d’invention (pastiches, réécritures, aux commentaires) ; jugement personnel sur un texte ou une oeuvre ; écriture d’invention
changements de cadre spatio-temporel, changements de point de vue, etc.) ; écriture (pastiches, réécritures, changements de cadre spatio-temporel, changements de point de
d’intervention (changement d’un possible narratif, insertion d’éléments complémentaires vue, etc.) ; écriture d’intervention (changement d’un possible narratif, insertion
dans le texte, etc.) ; association au texte, justifiée par l’élève, d’une oeuvre d’éléments complémentaires dans le texte, etc.) ; association au texte, justifiée par l’élève,
iconographique, d’une séquence filmique ou vidéo ; construction de l’édition numérique d’une oeuvre iconographique, d’une séquence filmique ou vidéo ; construction de
enrichie d’un texte (notes, illustrations, images fixes ou animées, éléments l’édition numérique enrichie d’un texte (notes, illustrations, images fixes ou animées,
d’interactivité, etc.) ; élaboration d’un essai sur une question éthique et/ou esthétique éléments d’interactivité, etc.) ; élaboration d’un essai sur l’expérience éthique et/ou
soulevée par une oeuvre lue ; rédaction d’une note d’intention de mise en scène, d’un esthétique tirée de la lecture ; rédaction d’une note d’intention de mise en scène, d’un
synopsis, d’un extrait de scénario, etc. synopsis, d’un extrait de scénario, etc.

L’année de seconde en français permet une première approche des exercices écrits et L’orientation générale du travail en classe de première est liée à la préparation des
oraux des épreuves anticipées du baccalauréat. Cette initiation est à construire de manière élèves aux épreuves anticipées de français. L’entraînement aux exercices de l’écrit et de
progressive : le professeur propose à cette fin des exercices adaptés à chaque séquence. l’oral est donc déterminant, mais l’acquisition des compétences d’expression, d’analyse
et d’interprétation, le développement d’une réflexion autonome et l’appropriation des
connaissances que vise l’enseignement du français en première passent par la pratique
d’exercices divers, qui ne se limitent pas à ceux figurant à l’examen.
Ces exercices sont les suivants :
Ces exercices sont les suivants :
À l’oral, pour la voie générale et la voie technologique :
À l’oral, pour la voie générale et la voie technologique :
 l’explication d’un texte, qui fonde son interprétation sur une analyse précise
des principaux effets de sens (la méthode est laissée au choix du professeur) ;  l’explication d’un texte, qui fonde son interprétation sur une analyse précise des
principaux effets de sens (la méthode est laissée au choix du professeur) ;
 l’entretien, qui prend appui sur la présentation d’un dossier proposé par
l’élève et réunissant, sur un objet d’étude, un approfondissement documentaire, éven-  l’entretien, qui prend appui sur la présentation d’un dossier proposé par l’élève
tuellement un prolongement artistique et culturel, la référence d’une lecture cursive et et réunissant, sur un objet d’étude, la référence d’une lecture cursive, un appro-
un écrit d’appropriation (voir infra). fondissement documentaire, un prolongement artistique et culturel, et un écrit
d’appropriation (voir infra).
Afin de préparer le dossier qu’il présentera à l’épreuve orale anticipée de fin de pre -
mière, l’élève tient, tout au long de l’année, un carnet personnel de lectures et de for- Comme il l’a fait en classe de seconde, l’élève tient, tout au long de l’année de pre -
mation culturelle (papier ou numérique), où il garde la trace de sa rencontre avec les mière, un carnet personnel de lectures et de formation culturelle, où il garde la trace de
œuvres, et des événements liés à son parcours de formation culturelle (spectacles, vi- ses lectures cursives et des événements liés à son parcours de formation culturelle. Ce
sites de musées, rencontres avec des écrivains ou des artistes, concerts, etc.). Ce carnet carnet ménage à l’élève un espace d’expression personnelle maîtrisée, à l’intersection
ménage à l’élève un espace d’expression personnelle maîtrisée, à l’intersection entre entre l’univers scolaire et sa propre vie intellectuelle et culturelle personnelle : il y té-
l’univers scolaire et ses intérêts intellectuels et culturels : il y consigne ses expériences moigne des expériences de lecture et des questions et appréciations que suscitent en lui
de lecture et les questions et appréciations que suscitent en lui les œuvres littéraires et les oeuvres littéraires et artistiques. Visé par le professeur qui veille à ce qu’il soit ré-
artistiques. Visé par le professeur qui veille à ce qu’il soit régulièrement tenu, il invite gulièrement tenu, il permet à l’élève de réunir, pour chaque objet d’étude, les pièces du
l’élève à développer un rapport singulier avec les œuvres, et à rendre compte de di- dossier personnel qui est le support de la deuxième partie de son épreuve orale à l’exa -
verses manières – critique, analytique ou créative – de ce qu’il retient de ses lectures. men et d’élaborer les éléments de sa réflexion sur la présentation qu’il aura à en faire.
Il lui permet également de réunir les écrits d’appropriation, que le professeur veille à L’élève y recueille en particulier les écrits d’appropriation, que le professeur veille à
faire pratiquer le plus régulièrement possible, et qui concernent ses lectures cursives et faire pratiquer le plus régulièrement possible.
ses lectures personnelles, mais aussi les œuvres et textes étudiés en classe, dont ils fa-
cilitent la compréhension approfondie.

Ces écrits d’appropriation peuvent prendre des formes variées : restitution des impres-
sions de lecture (préparatoire ou postérieure aux commentaires) ; jugement personnel Ces écrits d’appropriation Ceux-ci peuvent prendre des formes variées, en fonction des
sur un texte ou une oeuvre ; écriture d’invention (pastiches, réécritures, changements élèves et des objets d’étude : restitution des impressions de lecture (préparatoire ou
de cadre spatio-temporel, changements de point de vue, etc.) ; écriture d’intervention postérieure aux commentaires) ; jugement personnel sur un texte ou une oeuvre ; écri-
(changement d’un possible narratif, insertion d’éléments complémentaires dans le ture d’invention (pastiches, réécritures, changements de cadre spatio-temporel, chan-
texte, etc.) ; association au texte, justifiée par l’élève, d’une oeuvre iconographique, gements de point de vue, etc.) ; écriture d’intervention (changement d’un possible nar-
d’une séquence filmique ou vidéo ; construction de l’édition numérique enrichie d’un ratif, insertion d’éléments complémentaires dans le texte, etc.) ; association au texte,
texte (notes, illustrations, images fixes ou animées, éléments d’interactivité …) ; éla- justifiée par l’élève, d’une oeuvre iconographique, d’une séquence filmique ou vidéo ;
boration d’un essai sur une question éthique et/ou esthétique soulevée par une oeuvre construction de l’édition numérique enrichie d’un texte (notes, illustrations, images
lue ; rédaction d’une note d’intention de mise en scène, d’un synopsis, d’un extrait de fixes ou animées, éléments d’interactivité …) ; élaboration d’un essai sur l’expérience
scénario, etc. éthique et/ou esthétique tirée de la lecture ; rédaction d’une note d’intention de mise en
scène, d’un synopsis, d’un extrait de scénario, etc.
À l’écrit, pour la voie générale :
 le commentaire de texte, qui suppose une organisation des remarques selon deux À l’écrit, pour la voie générale :
ou trois perspectives de lecture pertinentes, lesquelles ne sont pas nécessaire-  le commentaire de texte, qui suppose une organisation des remarques selon deux
ment thématiques, et un développement composé de l’interprétation ; ou trois perspectives de lecture, lesquelles ne sont pas nécessairement théma-
 la dissertation, qui porte sur une œuvre étudiée pendant l’année et sur le par- tiques, et un développement composé de l’interprétation ;
cours associé au sein duquel elle s’inscrit. En seconde, l’exercice porte sur  la dissertation, qui porte sur une oeuvre étudiée pendant l’année et sur le par-
l’oeuvre, dont l’étude peut être éclairée par un groupement de textes complé- cours associé au sein duquel elle s’inscrit.
mentaires ou par un prolongement artistique et culturel.

À l’écrit, pour la voie technologique :

 le commentaire de texte ; À l’écrit, pour la voie technologique :
 la contraction suivie d’un essai : la contraction porte sur un texte argumentatif  le commentaire de texte ;
qu’il s’agit de résumer et de reformuler de manière précise, en en respectant  la contraction suivie d’un essai : la contraction porte sur un texte argumentatif
l’énonciation, la thèse, la composition et le mouvement ; l’essai prend appui sur qu’il s’agit de résumer et de reformuler de manière précise, en en respectant
un corpus de textes d’idées pour répondre de manière construite et argumentée à l’énonciation, la thèse, la composition et le mouvement ; l’essai prend appui sur
une question sur le thème qui y est abordé. un corpus de textes d’idées pour répondre de manière construite et argumentée à
une question sur le thème qui y est abordé.

A. Contenus
 Langue
Voir, à la suite du préambule, la partie intitulée « L’étude de la langue au lycée », commune aux programmes de seconde et de première.

Les objets d’étude

La classe de seconde vise à construire une approche raisonnée des formes, des genres Entre les bornes fixées pour chaque objet d’étude, le programme national, renouvelé
et une connaissance générale des grandes périodes de l’histoire littéraire, de manière à par quart moitié tous les ans, définit le choix d’une oeuvre trois œuvres - parmi les-
permettre en première un approfondissement par l’étude des œuvres et parcours asso- quelles le professeur en choisit une - et d’un parcours associé couvrant une période au
ciés, arrêtés par le programme national. sein de laquelle elle s’inscrit et correspondant à un contexte littéraire, esthétique et
Le programme de seconde définit ainsi, pour chaque genre, des périodes larges. La culturel. L’étude des œuvres et des parcours associés ne saurait donc être orientée a
priorité y est donnée aux parcours pour la poésie, la littérature d’idées et la presse . priori : elle est librement menée par le professeur.
dans la construction des séquences sur la poésie et sur la littérature d’idées et la presse. L’étude de l’oeuvre et celle du parcours sont étroitement liées et doivent s’éclairer
Pour le théâtre, le roman et le récit, le professeur veille également à choisir, pour les mutuellement : si l’interprétation d’une oeuvre suppose en effet un travail d’analyse
lectures intégrales et cursives, des œuvres de siècles différents, de manière à proposer interne alternant l’explication de certains passages et des vues plus synthétiques et
un travail de mise en perspective diachronique sur ces deux genres. transversales, elle requiert également, pour que les élèves puissent comprendre ses
enjeux et sa valeur, que soient pris en compte, dans une étude externe, les principaux
éléments du contexte à la fois historique, littéraire et artistique dans lequel elle s’est
écrite.
La poésie du Moyen Âge au XVIIIe siècle La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle

Au collège, les élèves ont pu lire et étudier des textes poétiques dans le cadre de Le programme de la classe de première s’inscrit dans la continuité de celui de la classe
thèmes définissant des enjeux de formation littéraire et personnelle, et se familia- de seconde. L’objectif est donc de faire comprendre aux élèves par quels changements
riser avec l’usage spécifique que la poésie fait de la langue. En seconde, tout en de sensibilité et d’écriture se manifestent dans la poésie le développement du roman-
poursuivant la sensibilisation des élèves aux forces d’émotion du poème, on s’attache tisme et les métamorphoses esthétiques qui lui ont succédé. Dans l’étude de l’oeuvre
aussi à contextualiser la lecture de la poésie, en donnant aux élèves des repères sur son inscrite au programme, le professeur veille à mettre en évidence la quête du sens qui
histoire, ses continuités, ses évolutions et ses ruptures, du Moyen Âge au XVIIIe s’y élabore dans l’usage spécifique que le poète fait de la langue, liant profondément
siècle. ses diverses propriétés : sémantique, sonore, prosodique, visuelle. Il s’attache à étudier
Les parcours construits par le professeur ménagent une large place à la découverte des les ressources et les effets de l’écriture et à éclairer la composition de l’oeuvre.
mouvements esthétiques, artistiques et culturels avec lesquels la poésie entre en réso- L’étude des textes composant le parcours associé et les prolongements ou groupements
nance. complémentaires attirent l’attention des élèves sur la spécificité de l’oeuvre, mais aussi
sur les échos entre les textes et les œuvres, de manière à construire au fil des lectures
les repères essentiels qui permettent la compréhension des mouvements esthétiques
dans lesquels s’inscrit la poésie.

Corpus :
Corpus :  l’oeuvre et le parcours associé fixés par le programme ;
 l’étude de textes rassemblés autour d’un thème ou d’une forme poétique,
entre le Moyen Âge et le XVIIIe siècle ;  le professeur peut également proposer à ses élèves :

 le professeur peut également proposer à ses élèves : - un prolongement artistique et culturel

- un prolongement artistique et culturel, par exemple autour des mouvements - ou un groupement de textes complémentaires destinés, par un travail de lec-
de la fin’amor, de l’Humanisme, de la Pléiade, de la préciosité, du classicisme, etc. ; ture comparée, à enrichir et préciser l’interprétation de l’oeuvre étudiée ;

- ou un groupement de textes complémentaires destinés, par un travail de lec-  la lecture cursive d’au moins un recueil appartenant à un autre siècle que celui
ture comparée, à enrichir et préciser l’interprétation des textes étudiés dans le cadre de l’oeuvre au programme, ou d’une anthologie poétique, à intégrer dans le car-
des parcours ; net personnel de lectures et de formation culturelle de l’élève.

 la lecture cursive d’au moins un recueil ou d’une section de recueil. à intégrer Une approche culturelle ou artistique ou un groupement de textes complémentaires
dans le carnet personnel de lectures et de formation culturelle de l’élève. pourront éclairer et enrichir le corpus.

Des approches artistiques ou un groupement de textes complémentaires, par exemple au- Exercices d’expression orale et écrite recommandés :
tour des mouvements de la fin’amor, de l’Humanisme, de la Pléiade, de la préciosité, du - la lecture expressive, associée notamment au travail de mémorisation, en
classicisme, pourront éclairer et enrichir le corpus. portant une attention particulière à la restitution des valeurs rythmiques et
sonores du vers ;
Exercices d’expression orale et écrite recommandés : - l’explication de texte (la méthode est laissée au choix du professeur) ;
- la lecture expressive, associée notamment au travail de mémorisation, en por-
- l’exposé sur un mouvement littéraire et/ou sur un poète ;
tant une attention particulière à la restitution des valeurs rythmiques et sonores du vers
; - le commentaire de texte ;
- l’explication de texte (la méthode est laissée au choix du professeur) ; - la dissertation sur l’oeuvre et le parcours associé ;
- l’exposé sur un mouvement littéraire et/ou sur un poète ; - l’écrit d’appropriation (association d’une image au texte et justification de
cette illustration ; écriture d’invention ou d’intervention ; rédaction d’une
- le commentaire de texte ;
appréciation personnelle justifiant la préférence de l’élève dans un choix de
- l’écrit d’appropriation (association d’une image au texte et justification de textes ou dans l’oeuvre étudiée ou lue en lecture cursive ; composition d’une
cette illustration ; rédaction de textes poétiques sur le thème du parcours, ou dans la brève anthologie personnelle et commentaire personnel sur les textes rete-
forme ou la tonalité étudiée ; rédaction d’une appréciation personnelle justifiant la pré- nus, etc.).
férence de l’élève dans un choix de textes ; composition d’une brève anthologie com-
plémentaire et commentaire personnel sur les textes retenus, etc.).
Pistes de prolongements artistiques et culturels, et de travail interdisciplinaire :
Le professeur trouve aisément dans les arts plastiques, la musique et l’architecture des
prolongements possibles à l’étude de l’oeuvre et du parcours associé. Il peut, par
Pistes de prolongements artistiques et culturels, et de travail interdisciplinaire : exemple, proposer l’étude de tableaux contemporains des poètes étudiés, ou, prenant
Le professeur trouve aisément un complément à l’étude de la poésie dans celle appui sur les écrits esthétiques des poètes, analyser en relation avec eux les œuvres
d’œuvres appartenant aux domaines de la musique, des arts plastiques et de l’architec- picturales ou musicales dont ils traitent. L’existence de grands mouvements esthétiques
ture. touchant tous les arts permet, dans le cadre de la période fixée par le programme, de
Il peut par exemple proposer l’écoute de pièces musicales contemporaines des poèmes faire comprendre aux élèves les relations entre les arts et d’en mettre en évidence les
étudiés, l’étude de tableaux des maîtres de la peinture de la Renaissance, de sculptures spécificités. Le professeur peut, dans la mesure du possible, établir des liens avec les
baroques, de l’architecture des châteaux, de l’art des jardins, etc. programmes d’histoire des arts, ceux des enseignements artistiques et ceux d’histoire,
Il peut, dans la mesure du possible, établir des liens avec les programmes des ensei- et développer des études mobilisant les ressources du patrimoine, utilement
gnements artistiques et ceux d’histoire, et développer des études mobilisant les res- complétées par l’offre numérique éducative.
sources du patrimoine, utilement complétées par l’offre numérique éducative.

La littérature d’idées et la presse du XIXe siècle au XXIe siècle La littérature d’idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle

Au collège, les élèves ont reçu une éducation aux médias et à l’information cen- L’objectif est de permettre aux élèves d’acquérir une culture humaniste en faisant
trée sur les usages contemporains. L’objectif est d’approfondir cette culture en leur dialoguer textes anciens et textes contemporains, afin de donner aux interrogations qui
ouvrant une perspective littéraire et historique sur les caractéristiques de la littérature sont les leurs une profondeur et une ampleur nouvelles. La littérature d’idées contribue
d’idées et sur le développement des médias de masse. à forger en eux une mémoire culturelle et à développer leurs capacités de réflexion et
Il s’agit de poursuivre le travail de formation du jugement et de l’esprit critique. leur esprit critique. Les textes d’idées sont étudiés dans leur développement logique et
L’analyse et l’interprétation des textes et documents amènent les élèves à dégager la le mouvement de leur argumentation ; une attention particulière est portée aux nuances
visée d’une argumentation, à en déterminer les présupposés et à l’inscrire dans un cou- qu’ils peuvent receler. Le professeur s’attache à mettre en évidence les liens qui se
rant de pensée plus large, qui l’étaye et lui donne sens. nouent entre les idées, les formes et le contexte culturel, idéologique et social dans
Les parcours construits par le professeur ménagent une place à la découverte de l’his- lequel elles naissent. Cette étude embrasse les champs culturels et de réflexion dont
toire des idées, telle qu’elle se dessine dans les grands débats sur les questions traitent les œuvres et textes étudiés, à la compréhension desquels ils sont nécessaires :
éthiques ou esthétiques. Ils prennent en compte l’influence des moyens techniques mo- littéraire, philosophique, politique, social, esthétique, éthique, scientifique, religieux,
dernes de communication de masse, du XIXe siècle à nos jours. Ils peuvent en seconde etc.
s’appuyer sur des textes et documents appartenant à des formes et genres divers :
chanson ou poème à visée argumentative, récit, roman, discours, article, essai, plaidoi-
rie, etc.
Corpus : Corpus :
 un parcours autour d’un débat d’idées, du XIXe au XXIe, au choix du profes-  l’oeuvre et le parcours associé fixés par le programme ;
seur, par exemple sur les questions éthiques, sociales ou sur les questions esthétiques
liées à la modernité (batailles et procès littéraires, histoire de la réception d’une oeuvre
artistique, etc.) permettant d’intégrer l’étude de la presse et des médias.  le professeur peut également proposer à ses élèves :

Cette étude peut trouver un prolongement autour de l’histoire de l’écrit et de - un prolongement artistique et culturel
l’évolution de ses supports, en particulier pour la presse et les médias numé-
riques ; - ou un groupement de textes complémentaires destiné, par un travail de lecture
comparée, à enrichir et préciser l’interprétation de l’oeuvre étudiée ;
 le professeur peut également proposer à ses élèves :
- un prolongement artistique et culturel, sur les liens entre la littérature et le
journalisme ;  la lecture cursive d’au moins une oeuvre appartenant à un autre siècle que celui
de l’oeuvre au programme, ou d’une anthologie de textes relevant de la littéra-
- ou un groupement de textes complémentaires destinés, par un travail de lec-
ture d’idées, à intégrer dans le carnet personnel de lectures et de formation cultu-
ture comparée, à enrichir et préciser l’interprétation des textes étudiés dans le cadre
relle de l’élève.
des parcours ;
 Une approche culturelle ou artistique ou un groupement de textes complémentaires
 la lecture cursive d’articles, de discours ou d’essais, à intégrer dans le carnet pourront éclairer et enrichir le corpus.
personnel de lectures et de formation culturelle de l’élève.
Exercices d’expression orale et écrite recommandés :
Une approche artistique et culturelle, sur les liens entre la littérature et le journalisme  l’explication de texte (la méthode est laissée au choix du professeur) ;
ou des textes complémentaires autour de l’histoire de l’écrit et de l’évolution de ses  la contraction de texte ;
supports, en particulier pour la presse et les médias numériques, pourront éclairer et
 l’essai ;
enrichir le corpus.
 la dissertation sur l’oeuvre et le parcours associé ;
Exercices d’expression orale et écrite recommandés :  le commentaire ;
 la contraction de texte ;
 la rédaction d’écrits argumentatifs de diverses formes ;
 la rédaction d’écrits argumentatifs de diverses formes ;
 le débat, qui suppose une préparation et une modération des échanges, ainsi
 l’essai ; qu’une répartition des rôles et peut faire l’objet d’un compte rendu écrit ;
 le débat, qui suppose une préparation et une modération des échanges, ainsi  le discours (épidictique, judiciaire ou délibératif) ;
qu’une répartition des rôles et peut faire l’objet d’un compte rendu écrit ;
 l’écrit d’appropriation (compte rendu ou analyse d’un ou de plusieurs essais
 le discours épidictique, judiciaire ou délibératif ; ou parties d’essais ; rédaction d’un article de presse sur l’un des thèmes
 l’écrit d’appropriation (compte rendu ou analyse d’un ou de plusieurs articles, abordés en classe ; rédaction parallèle de textes relevant de diverses formes
rédaction d’un article de presse sur l’un des thèmes abordés en classe, rédaction paral- d’argumentation ; rédaction d’une réponse argumentée à un avis, un écrit
lèle d’un article de presse sur un fait divers et d’une nouvelle prenant appui sur le d’opinion, un texte pamphlétaire ; écriture d’intervention pour modifier la
même fait-divers, rédaction d’une réponse argumentée à un avis, écriture d’interven- thèse d’un article d’opinion, etc).
tion pour modifier la thèse d’un article d’opinion, invention de slogans ou de formules
persuasives, etc.). Pistes de prolongements artistiques et culturels et de travail interdisciplinaire :
Le professeur peut trouver un complément à l’étude de la littérature d’idées dans un
travail de mise en relation de ces textes avec des représentations relevant des arts
plastiques (peintures, sculptures, gravures, illustrations diverses), qu’elles soient
Pistes de prolongements artistiques et culturels et de travail interdisciplinaire : contemporaines ou non, traitant, dans une perspective voisine ou différente, de sujets
Le professeur trouve aisément un complément à l’étude de la littérature d’idées et de la apparentés à ceux qui font l’objet de l’oeuvre et du parcours associé figurant au
presse dans la littérature engagée, l’actualité éditoriale, littéraire et artistique, et no- programme. La comparaison pouvant se faire entre une oeuvre appartenant à la
tamment dans la critique journalistique sous toutes ses formes (journaux, hebdoma- période au programme et des œuvres ou documents relevant d’autres périodes
daires, presse spécialisée, sur support imprimé ou numérique, etc.). historiques permet de faire apparaître des partis pris différents, des évolutions, des
Il peut également proposer l’analyse de peintures réalistes ou naturalistes, de photogra- constantes, en même temps qu’elle amène les élèves à réfléchir aux différences liées
phies de presse, d’affiches, de caricatures, de films documentaires ou de fiction, de aux modes de représentation et spécificités des supports et des langages. Le professeur
pièces ou recueils poétiques engagés, etc. peut, dans la mesure du possible, établir des liens avec les programmes d’histoire des
Il peut, dans la mesure du possible, établir des liens avec les programmes d’enseigne- arts, ceux des enseignements artistiques et ceux d’enseignement moral et civique. Il
ment moral et civique et avec l’éducation aux médias et à l’information, et mener un favorise le travail entre les disciplines et peut faire appel à la participation des
travail interdisciplinaire, avec les professeurs documentalistes notamment. Les parte- professeurs documentalistes.
nariats avec les institutions locales administratives ou juridiques, l’utilisation des mé-
dias locaux et/ou numériques, particulièrement durant les événements récurrents
comme la Semaine de la Presse à l’école, peuvent conforter et élargir l’enseignement.

Le roman et le récit du XVIIIe siècle au XXIe siècle Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle

Au collège, les élèves ont été sensibilisés à la variété des formes du roman et du En classe de seconde, les élèves ont étudié deux œuvres narratives de formes diffé-
récit. L’objectif en classe de seconde est d'approfondir cette approche en proposant rentes dans la période du XIXe siècle à nos jours et développé leur compréhension de
des œuvres de la littérature française et francophone du XVIIIe au XXIe siècle, ins- ce qu’est une oeuvre intégrale comme telle. En classe de première, le professeur veille
crites dans une perspective historique et culturelle de l'évolution des formes narratives. à préciser et à approfondir l’étude interne de l’oeuvre au programme, à en varier les
modalités et à la situer dans l’histoire de la littérature et dans son contexte. Veillant à
Les séquences doivent ici être construites L’enseignement doit ici être construit autour expliquer comment le roman ou le récit exprime, selon une poétique spécifique, une
d’œuvres intégrales. vision du monde qui varie selon les époques et les auteurs et dépend d'un contexte lit-
téraire, historique et culturel, il s’attache à la fois à l’étude de la représentation, à
l’analyse de la narration, au système des personnages et aux valeurs qu’ils portent, ain-
si qu’aux caractéristiques stylistiques de l’écriture et à la réception de l’oeuvre.
Corpus :
Corpus :
 deux œuvres intégrales de forme et de siècle différents : un roman et, par
 l’oeuvre et le parcours associé fixés par le programme ;
ailleurs, un recueil de nouvelles, ou un récit de voyage, un récit relevant de l’une des
formes du biographique, un journal, etc. ;  le professeur peut également proposer à ses élèves :
 le professeur peut également proposer à ses élèves : - un prolongement artistique et culturel
- un prolongement artistique et culturel, en lien avec le contexte d'écriture, - ou un groupement de textes complémentaires destiné, par un travail de lec-
l’esthétique ou le sujet des récits choisis en œuvres intégrales, avec leur adaptation ou ture comparée, à enrichir et préciser l’interprétation de l’oeuvre étudiée ;
leur réécriture ;
- ou un groupement de textes complémentaires destinés, par un travail de lec-  la lecture cursive d’au moins un roman ou un récit long appartenant à un autre
ture comparée, à enrichir et préciser l’interprétation de l’une ou l’autre des œuvres étu- siècle que celui de l’oeuvre au programme, à intégrer dans le carnet personnel de
diées ; lectures et de formation culturelle de l’élève.
 la lecture cursive d’au moins un roman ou un récit d’une autre période, à inté-
grer dans le carnet personnel de lectures et de formation culturelle de l’élève. Une approche culturelle ou artistique ou un groupement de textes complémentaires
pourront éclairer et enrichir le corpus.
Des approches artistiques ou un groupement de textes complémentaires, en lien avec le
contexte d'écriture, l’esthétique ou le sujet des récits choisis en œuvres intégrales, avec
leur adaptation ou leur réécriture, pourront éclairer et enrichir le corpus. Exercices d’expression orale et écrite recommandés :
- la lecture oralisée d’extraits de formes différentes : récit, dialogue, descrip-
Exercices d’expression orale et écrite recommandés : tion, commentaire du narrateur ;
- l’explication de texte (la méthode est laissée au choix du professeur) ; - l’explication de texte (la méthode est laissée au choix du professeur) ;
- l’exposé sur une question transversale au récit (personnages, lieux, temporali- - l’exposé sur une question transversale, sur une partie du récit, un person-
té, thèmes dominants ou valeurs en jeu, etc.) ; nage ou un groupe de personnages, la construction de l’intrigue … ;
- la dissertation sur une des œuvres étudiées ; - le commentaire de texte ;
- le commentaire de texte ; - la dissertation sur l’oeuvre et le parcours associé ;
- l’écrit d’appropriation (écriture d’invention ou d’intervention à partir d’un ex- - l’écrit d’appropriation (écriture d’invention ou d’intervention à partir d’un
trait de l’une des œuvres étudiées ; résumé d’une partie du récit ; rédaction d’une ap- extrait de l’oeuvre étudiée ou d’un texte appartenant au parcours associé ;
préciation concernant la préférence de l’élève pour tel personnage ou tel épisode ; as- résumé d’une partie du récit ; rédaction d’une appréciation concernant la
sociation d’une image au texte et justification de l’illustration ; rédaction d’un portrait, préférence de l’élève pour tel personnage ou tel épisode ; association d’une
ou d’une description, etc.). image au texte et justification de l’illustration ; rédaction d’un portrait, ou
d’une description, etc).

Pistes de prolongements artistiques et culturels, et de travail interdisciplinaire :

Pistes de prolongements artistiques et culturels, et de travail interdisciplinaire : Le professeur trouve aisément un complément à l’étude du roman ou du récit dans
Le professeur trouve aisément un complément à l’étude d’un roman ou d’un récit dans celle d’œuvres appartenant aux domaines des arts plastiques et aux écritures
celle d’œuvres appartenant aux domaines des arts plastiques. Il peut par exemple pro- numériques contemporaines combinant texte, image et son. Il peut par exemple
poser des récits en image (peinture mythologique ou historique ; illustration ; photo- proposer des récits en image (peinture mythologique ou historique ; illustration ;
graphie, images de synthèse ; bande dessinée, roman graphique ; court et long-métrage photographie, images de synthèse ; bande dessinée, roman graphique ; adaptation
; écritures numériques contemporaines combinant texte, image et son, etc.). cinématographique, etc.). Il peut, dans la mesure du possible, établir des liens avec les
Il peut, dans la mesure du possible, établir des liens avec les programmes des ensei- programmes d’histoire des arts, ceux des enseignements artistiques et ceux d’histoire,
gnements artistiques et ceux d’histoire et favorise le travail interdisciplinaire, par et favorise le travail interdisciplinaire et la participation des professeurs
exemple avec les professeurs documentalistes, ainsi que les partenariats avec les insti- documentalistes, ainsi que les partenariats avec les institutions culturelles locales
tutions culturelles locales (maisons d’écrivain, musées, cinémas, etc.). Il exploite les (maisons d’écrivain, musées, cinémas, etc.). Il exploite les nombreuses ressources
nombreuses ressources numériques existantes. numériques existantes.

Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle

Au collège les élèves ont lu des œuvres théâtrales, en particulier du XVIIe siècle, Dans le prolongement du travail effectué en classe de seconde, le professeur s’attache
et ils ont appris à reconnaître les spécificités du genre. L’objectif de la classe de se- à éclairer les spécificités et les contraintes de l’écriture théâtrale et à caractériser ses
conde est de poursuivre cette formation, de préciser et d’enrichir les éléments de évolutions en lien avec les orientations des différentes esthétiques qui en ont marqué
culture théâtrale, et d’approfondir l’analyse et l’interprétation des œuvres en les inscri- l’histoire et avec les conditions de représentation, les attentes des publics et les
vant dans le contexte de leur création et de leur réception, ainsi que dans l’histoire du contextes de réception. Dans l’étude de l’oeuvre, il prête une attention particulière aux
genre. L’étude du théâtre suppose que soient prises en compte les questions de repré- questions de structure et à la progression de l’action, à l’écriture du dialogue et à la na-
sentation et de mise en scène. ture des tensions qu’il révèle, aux relations entre les personnages, à la dramaturgie et
aux effets de représentation qu’implique le texte. Dans la mesure du possible, il prend
Les séquences doivent ici être construites L’enseignement doit ici être construit autour de appui sur la programmation théâtrale ou sur des captations et veille à étayer son étude
l’étude d'œuvres intégrales. par la comparaison de différentes mises en scène de la pièce au programme.

Corpus : Corpus :

 deux pièces de genre et de siècle différents ;  l’oeuvre et le parcours associé fixés par le programme ;
 le professeur peut également proposer à ses élèves :
- un prolongement artistique et culturel, autour d’un genre, d’une esthétique,  le professeur peut également proposer à ses élèves :
 d’un lieu de représentation (théâtre, opéra, festival, etc.) ou de figures ma-
jeures de la vie théâtrale (comédiens, troupes, metteurs en scène, etc.) ; - un prolongement artistique et culturel
- ou un groupement de textes complémentaires destinés, par un travail de lec-
ture comparée, à enrichir et préciser l’interprétation de l’une ou l’autre des - ou un groupement de textes complémentaires destiné, par un travail de lec-
œuvres étudiées ; l’étude du théâtre de langue étrangère trouve ici toute sa ture comparée, à enrichir et préciser l’interprétation de l’oeuvre étudiée ;
place ;
 la lecture cursive d’au moins une pièce d’une autre période, à intégrer dans le  la lecture cursive d’au moins une pièce de théâtre appartenant à un autre siècle
carnet personnel de lectures et de formation culturelle de l’élève. que celui de l’oeuvre au programme, à intégrer dans le carnet personnel de lec-
tures et de formation culturelle de l’élève.
Une approche artistique et culturelle d’un genre, d’une esthétique, d’un lieu de représen-
tation (théâtre, opéra, festival, etc.) ou de figures majeures de la vie théâtrale (comédiens, Une approche culturelle ou artistique ou un groupement de textes complémentaires
troupes, metteurs en scène, etc.) pourra éclairer et enrichir le corpus. Un groupement de pourront éclairer et enrichir le corpus.
textes complémentaires destinés, par un travail de lecture comparée, à enrichir et préciser
l’interprétation de l’une ou l’autre des œuvres étudiées ou l’étude du théâtre de langue Exercices d’expression orale et écrite recommandés :
étrangère pourront trouver ici toute leur place. - la lecture expressive de scènes ou d’extraits de scène ; on s’attachera plus
particulièrement à l’expression des intentions, au rythme et à l’enchaîne-
Exercices d’expression orale et écrite recommandés : ment des répliques ;
- la lecture expressive, en s’attachant plus particulièrement à l’expression des - le jeu théâtral ;
intentions, au rythme et à l’enchaînement des répliques ; - l’explication de texte (la méthode est laissée au choix du professeur) ;
- l’explication de texte (la méthode est laissée au choix du professeur) ; - l’exposé sur une question transversale, sur la composition de la pièce, un
- le commentaire de texte ; ensemble de scènes, un acte, un personnage, une question de dramatur-
- la dissertation sur une des œuvres étudiées ; gie, de mise en scène ... ;
- l’écrit d’appropriation (rédaction d’une note d’intention de mise en scène ;
compte rendu d’une sortie au théâtre ; écriture d’invention ou d’intervention
- le commentaire de texte ;
; comparaison entre deux mises en scène d’une scène ou d’un acte, résumé - la dissertation sur l’oeuvre et le parcours associé ;
d’un acte ; transposition narrative d’un acte, ou du dénouement ; comparai- - l’écrit d’appropriation (rédaction d’une note d’intention de mise en scène ;
son entre deux pièces dont l’une est à la source de l’autre sur des sujets compte rendu d’une sortie au théâtre ; écriture d’invention ou d’interven-
comme la construction de l’action, le système des personnages, la tonalité tion ; comparaison entre deux mises en scène d’une scène ou d’un acte, ré-
dominante, l’intention de sens, etc.) ; sumé d’un acte ; transposition narrative d’une scène, d’un acte, ou du dé-
- le jeu théâtral ou l’improvisation, pour améliorer les capacités d’expression nouement ; comparaison entre deux pièces dont l’une est à la source de
et l’assurance des élèves en public. l’autre sur des sujets comme la construction de l’action, le système des
personnages, la tonalité dominante, l’intention de sens, etc).

Pistes de prolongements artistiques et culturels et de travail interdisciplinaire :

Le professeur peut, en fonction de l’oeuvre et du parcours associé, mettre en relation la
pièce étudiée avec des œuvres appartenant à d’autres arts pour mieux faire comprendre
aux élèves les mutations esthétiques, leurs enjeux et leurs développements spécifiques
selon les différentes formes artistiques. Il peut également, par l’étude des principaux
 éléments de la mise en scène (espace, lumière, musique, machines, costumes, jeu des
Pistes de prolongements artistiques et culturels et de travail interdisciplinaire : acteurs, diction ...), montrer par exemple comment l’interprétation de la pièce joue de la
Le théâtre est un art du spectacle : le professeur peut, par exemple, proposer l’étude variation de ces éléments et combien elle en est tributaire, en liant ces analyses à
d’éléments constitutifs d’une mise en scène (direction d’acteurs, costumes, accessoires, l’histoire des autres arts du spectacle. Le professeur fait appel, dans la mesure du
décors, lumière, son, incrustations numériques, etc.). Il favorise la rencontre avec les ar- possible, aux liens avec les programmes d’histoire des arts, ceux des enseignements
tistes et les structures culturelles de spectacles environnantes : lecture publique, concert, artistiques et ceux d’histoire, et peut prendre appui sur les ressources du patrimoine,
spectacles de danse, de cirque, opéra, performances, etc. Il tire profit de l’offre de capta- utilement complétées par l’offre numérique éducative.
tions de mises en scène mise à la disposition des classes.

A. Remédiation, approfondissement, évaluation

Une évaluation des acquis des élèves, conduite en début de seconde, aide à définir les Le travail conduit au fil de l’année est l’occasion de travaux approfondis et variés, qui
prérequis non maîtrisés, qui devront être retravaillés, par exemple lors de l’accompagne- doivent permettre une approche vivante des apprentissages. Le professeur vise, dans la
ment personnalisé. Pour améliorer les compétences et les résultats des élèves en matière conception de son enseignement et dans sa mise en oeuvre pédagogique, à favoriser l’en-
de culture littéraire et artistique et d’expression écrite et orale, le professeur ne saurait gagement des élèves dans leur travail. Une utilisation pertinente des outils numériques
toutefois compter uniquement sur cet accompagnement spécifique. Le travail conduit au peut y contribuer, notamment pour ce qui est des écrits d’appropriation et du travail de la
fil de l’année est l’occasion de travaux approfondis et variés, qui doivent permettre une langue.
approche vivante des apprentissages. Le professeur vise, dans la conception de son ensei-
gnement et dans sa mise en oeuvre pédagogique, à favoriser l’engagement des élèves
dans leur travail. Une utilisation pertinente des outils numériques peut y contribuer, no-
tamment pour ce qui est des écrits d’appropriation et du travail de la langue.
La diversification des exercices en fonction du niveau des élèves et leur adaptation aux La diversification des exercices en fonction du niveau des élèves et leur adaptation aux
besoins de chacun sont nécessaires pour permettre à tous de progresser. Le travail avant besoins de chacun sont nécessaires pour permettre à tous de progresser. Le travail avant
et après le cours, qui doit être régulièrement demandé aux élèves de lycée, peut fournir et après le cours, qui doit être régulièrement demandé aux élèves de lycée, peut fournir
l’occasion de cette individualisation, une fois identifiées les difficultés et les perspectives l’occasion de cette individualisation, une fois identifiées les difficultés et les perspectives
de progrès à envisager. Les ressources numériques peuvent y contribuer. En outre, elles de progrès à envisager. Les ressources numériques peuvent y contribuer. En outre, elles
permettent d’approfondir, d’enrichir et de diversifier les activités. permettent d’approfondir, d’enrichir et de diversifier les activités.
Tout au long de l’année, les évaluations, conçues pour mesurer les progrès des élèves, Tout au long de l’année, les évaluations, conçues pour mesurer les progrès des élèves,
sont programmées régulièrement en cours et en fin de chaque étude séquence. Les élèves sont programmées régulièrement en cours et en fin de chaque étude séquence. Les élèves
réalisent au moins huit des travaux aboutis par an prenant la forme des exercices réalisent au moins huit des travaux aboutis par an prenant la forme des exercices
suivants : commentaire de texte, dissertation, contraction de texte suivie d’un essai. suivants : commentaire de texte, dissertation, contraction de texte suivie d’un essai, en
fonction de la voie, générale ou technologique.