Spe Physique Chimie 2021 Amerique Nord 2 Sujet Officiel
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SESSION 2021
PHYSIQUE-CHIMIE
Jour 2
Matériel autorisé
L’usage de la calculatrice avec le mode examen activé est autorisé.
L’usage de la calculatrice sans mémoire, « type collège », est autorisé.
Le candidat traite 3 exercices : l’exercice 1 puis il choisit 2 exercices parmi les 3 proposés.
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Exercice 1 (obligatoire)
Mots-clés : mouvement d’un satellite ; 2ème loi de Newton ; champ de gravitation ; champ électrique ;
interférences lumineuses ; capacité d’un condensateur.
L'attraction gravitationnelle de notre planète varie faiblement d'un mois à l'autre. Ces faibles
variations de la gravité sont principalement dues à une infime fraction de la masse terrestre,
constamment en mouvement, essentiellement de l'eau : la pluie tombe, la rosée s'évapore, les
courants océaniques coulent, la glace fond…
Le 22 mai 2018, deux satellites scientifiques GRACE-FO (Gravity Recovery and Climate
Experiment – Follow-on) sont lancés. Ces deux satellites jumeaux situés sur la même orbite ont
pour objectif de mesurer avec une grande précision les variations mensuelles du champ de gravité
de la Terre afin de suivre les masses d’eau liquide ou gelée.
A. Caractéristiques de l’orbite
L’orbite des satellites de la mission GRACE-FO est quasi circulaire à l’altitude z égale à 490 km.
L’inclinaison du plan de la trajectoire sur l’équateur est égale à 89,0 degrés ; on parle d’une orbite
polaire. Les deux satellites jumeaux se déplacent sur la même orbite à une distance, notée L, de
220 km l’un de l’autre. Leur altitude leur permet de parcourir environ 15 fois leur orbite polaire par
jour et d’obtenir ainsi une cartographie mensuelle de l’évolution des masses d’eau.
Données :
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Exercice 1 (obligatoire)
A.1. Sur la copie, faire un schéma, sans souci d’échelle, montrant la Terre (de centre T) et le
rayon RT, et le satellite de centre S sur son orbite à une altitude z. Représenter sur ce
schéma un vecteur unitaire n dirigé du satellite vers la Terre.
A.5. Montrer que, dans le cadre de l’approximation d’une orbite circulaire, le mouvement du
satellite est uniforme.
A.6. Montrer alors que l’expression de la vitesse v du satellite s’exprime par la relation :
G·MT
v=
RT + z
A.7. En déduire la valeur de la période de révolution du satellite et vérifier qu’elle est conforme
à l’information de l’énoncé : « leur altitude leur permet de parcourir environ 15 fois leur orbite
polaire par jour ».
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Exercice 1 (obligatoire)
B. Principe de fonctionnement de l’interféromètre embarqué
Le satellite de tête est affecté en premier par un changement du champ gravitationnel, cela
engendre alors une légère modification de la distance le séparant du 2ème satellite. La mesure, par
interférométrie, des variations de distance entre les deux satellites permet d’accéder à l’évolution
du champ gravitationnel dans la région survolée. À cet effet, un interféromètre laser, dont une partie
est embarquée dans le satellite de tête et l’autre partie dans le 2ème satellite, détermine avec une
très grande précision la variation de distance, notée d, entre les deux satellites.
Le schéma simplifié du principe de fonctionnement de l’interféromètre est le suivant :
Le laser utilisé émet un rayonnement infrarouge de longueur d’onde λ égale à 1064 nm dans le vide.
B.1. Justifier que le dispositif présenté par le schéma simplifié permet d’obtenir des
interférences.
B.3. En utilisant les informations figurant sur le schéma, établir l’expression de la différence de
marche en fonction de L.
Le satellite 1 s’éloigne d’une distance d du satellite 2. Les deux satellites sont maintenant distants
de L + d.
Le détecteur d’interférences est capable de repérer au mieux une variation de différence de marche
qui correspond à deux états immédiatement successifs d’interférence constructive.
B.6. Calculer alors la plus petite valeur de la variation de distance entre les deux satellites
détectable par l’interféromètre.
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Exercice 1 (obligatoire)
C. Principe des accéléromètres
Pour accéder au champ gravitationnel terrestre de manière très précise, il est indispensable de
mesurer les forces non-gravitationnelles (trainée atmosphérique, pression des radiations solaires…)
susceptibles de parasiter les mesures.
Des accéléromètres ultrasensibles embarqués à bord des satellites permettent d’accéder
indirectement aux forces non-gravitationnelles par la mesure de la variation des capacités de
plusieurs condensateurs. Une « masse d’épreuve », maintenue en suspension au centre d’une cage
électrostatique, subit un déplacement lorsqu’elle est soumise à une force non-gravitationnelle. Son
déplacement se traduit par la modification de la capacité de trois paires de condensateurs.
Masse
d’épreuve
mobile
On étudie le fonctionnement d’un condensateur plan dont la face gauche de la masse d’épreuve
constitue l’armature mobile (voir le schéma ci-dessous), l’autre armature étant fixée sur la cage
électrostatique
U
+q -q
e+X
masse
i
d’épreuve
e
armature armature
fixe mobile
On applique une tension U entre les armatures du condensateur plan. En l’absence de force non-
gravitationnelle, la distance entre les deux armatures (fixe et mobile) est notée e. En présence d’une
force non-gravitationnelle, l’armature mobile subit un déplacement X (compté positivement) dans la
direction définie par le vecteur unitaire i indiqué sur le schéma ci-dessus.
ε0 ·S
Pour un condensateur plan, la capacité C s’exprime par la relation C = où ε0 représente la
D
permittivité électrique du vide, S la surface en regard des armatures et D la distance entre les
armatures.
C.1. Discuter de l’influence du déplacement X, choisi positif, sur la valeur de la capacité C du
condensateur.
C.2. Donner l’expression du champ électrique E créé entre les plaques du condensateur en
fonction de U, e, X et du vecteur unitaire i.
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Exercice 1 (obligatoire)
L’armature mobile est soumise au champ E1 créé par l’armature fixe. Les lois de l’électrostatique
E
montrent que E1 = . Il en résulte que l’armature mobile subit une action mécanique modélisée par
2
la force électrique F. On s’intéresse à la situation où la charge électrique q portée par l’armature
fixe est positive.
C.3. Identifier le schéma qui, parmi les quatre suivants, représente correctement le champ
électrique E et la force électrique F. Une argumentation est attendue.
E E
i i
F F
q>0 -q q>0 -q
Schéma 1 Schéma 2
i E i E
F F
q>0 -q q>0 -q
Schéma 3 Schéma 4
q>0 -q q -q
e+X e-X
masse
i
d’épreuve
e e
C.4. Établir la relation existant entre le champ électrique Ed créé par l’armature fixe de droite et
le champ électrique Eg créé par l’armature fixe de gauche.
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Exercice A (au choix)
Un projet de parc éolien en mer, celui des îles d’Yeu et de Noirmoutier, prévoit l’installation de
soixante-deux éoliennes.
La méthode de protection contre la corrosion des structures immergées de ces éoliennes a été
débattue. La « protection cathodique » envisagée initialement consistait à placer des anodes dites
« sacrificielles », composées essentiellement d’aluminium, sur les fondations en acier (95 % de fer)
des éoliennes. En effet, la réaction des anodes sacrificielles avec le dioxygène dissous dans l’eau
permet par transformation électrochimique de protéger le fer de la corrosion.
Finalement, après concertation, le constructeur du parc lui a préféré un système de protection dit
« par courant imposé » qui permet d’éviter le rejet de métaux dans l’environnement.
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Exercice A (au choix)
A. Protection du fer par l’aluminium
On souhaite vérifier qu’en milieu oxydant on peut protéger le fer de l’oxydation en le mettant en
contact électrique avec de l’aluminium qui joue alors le rôle d’anode sacrificielle. Par oxydation, le
fer métallique donne des ions Fe II (Fe2+) et l’aluminium métallique donne des ions A3+ .
COM
Plaque de fer
Plaque
d’aluminium
A.2. Calculer, à l’état initial, la valeur de la concentration en quantité de matière des ions
A3+ (aq) et celle des ions Fe2+ (aq).
A.3. Calculer la valeur du quotient de réaction initial Qr,i puis en déduire le sens d’évolution
spontanée de la transformation.
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Exercice A (au choix)
A.4. En déduire la réaction se produisant à l’électrode d’aluminium.
L’ampèremètre figurant sur le schéma indique une valeur d’intensité électrique négative.
A.5. Montrer que cette valeur négative est cohérente avec la réponse à la question précédente.
L’anode est l’électrode siège d’une oxydation. La cathode est l’électrode siège d’une réduction.
A.6. Identifier l’électrode qui joue le rôle d’anode dans la pile.
O2 aq + 2 H2 O + 4 e- = 4 HO- (aq)
La capacité électrique Q d’une pile est reliée à l’intensité I du courant électrique débité et à
la durée de fonctionnement ∆t par la relation : Q = I·∆t
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Exercice B (au choix)
EXERCICE B. ADDITIF ALIMENTAIRE POUR LES AGNEAUX (5 POINTS)
Dans les élevages ovins, les agneaux consomment des céréales et des protéagineux riches en
phosphore qui favorisent la formation de minuscules cristaux dans l’urine de ces animaux. Ces
cristaux sont à l’origine d’une maladie appelée lithiase urinaire ou gravelle.
D’après le site des partenaires de la production ovine en France (inn-ovin.fr), l’ajout quotidien de
chlorure d’ammonium à l’alimentation des agneaux, à raison d’environ 300 mg (à 10 % près) par
kilogramme de masse corporelle, est une solution efficace pour prévenir cette maladie. Le chlorure
d’ammonium est en effet un acide qui permet d’abaisser le pH des urines pour le bien-être des
animaux.
Un éleveur administre chaque jour, à un agneau de 24 kg, un litre d’une solution de chlorure
-
d’ammonium (NH+4 (aq) + C (aq)) qu’il a préparée lui-même.
On souhaite vérifier que la préparation de l’éleveur est conforme à la préconisation du site des
partenaires de la production ovine en France.
Donnée : masse molaire du chlorure d’ammonium solide NH4C (s) : M = 53,5 g·mol-1
A. Réalisation du titrage
L’équation de la réaction modélisant la transformation chimique mise en jeu lors du titrage est la
suivante :
A.1. Indiquer, en justifiant, si la transformation chimique mise en jeu lors du titrage est une
réaction acido-basique ou d’oxydoréduction.
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Exercice B (au choix)
On obtient la courbe suivante :
16,0
14,0
12,0
10,0
8,0
6,0
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0
Vb en mL
2 2 2
U(CB ) U(Veq ) U(VA )
U(CA ) = CA × + +
CB Veq VA
burette de 25 mL : 0,05 mL
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Exercice B (au choix)
B. Simulation du titrage
Pour simuler l’évolution des quantités de matière de cinq espèces chimiques présentes en solution
lors du titrage précédent : NH+4 , HO- , C - , Na+ et NH3 on utilise un programme en langage python.
Dans ce programme, les quantités de matière sont notées nA, nB, nC, nS_A et nS_B.
B.2. Identifier les deux espèces chimiques qui correspondent aux variables nS_A et nS_B.
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Exercice B (au choix)
Chacun des cinq graphiques suivants, obtenus à l’aide du programme en langage python,
représente l’évolution de la quantité de matière d’une des espèces chimiques en fonction
du volume versé de solution titrante.
B.3. En justifiant explicitement le raisonnement, indiquer pour chaque graphe l’espèce chimique
correspondante.
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Exercice C (au choix)
EXERCICE C. ANALYSE D’UN PIGMENT À BASE D’OXYDE DE FER (5 POINTS)
Un pigment est une espèce chimique colorante, insoluble dans le milieu qu'elle colore.
Cet exercice s’intéresse à l’analyse d’une poudre colorante contenant un pigment minéral d’oxyde
de fer, de formule Fe2 O3 (s).
Selon le fabricant de ce pigment, la teneur en oxyde de fer de cette poudre est de 5 % soit :
masse d'oxyde de fer
= 0,05
masse de poudre colorante
L’analyse quantitative de ce produit s’effectue selon un dosage par étalonnage qui se déroule en
trois étapes :
Données
Étoile chromatique :
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Exercice C (au choix)
A. Préparation d’une gamme étalon de solutions d’ion fer III
Afin d’obtenir une gamme étalon colorée, on ajoute des ions thiocyanate aux ions fer III. On réalise
la gamme étalon à partir d’une solution mère S0 contenant des ions fer III en milieu acide à la
concentration en masse en ions fer III : CFe = 25,0 mg∙L-1 .
3+
On prépare 250,00 mL de solution mère S0 par dissolution de chlorure de fer III hexahydraté solide
de formule (FeCl3,6 H2O).
A.1. Écrire l’équation de la dissolution du chlorure de fer III hexahydraté (FeCl3,6 H2O) solide et
déterminer la masse de soluté nécessaire à l’obtention de S0.
Solution Si S1 S2 S3 S4 S5
Concentration en masse
1,00 2,00 3,00 4,00 5,00
Ci des ions fer III (mg·L-1)
On réalise le spectre d’absorption d’une solution d’ions fer III en présence d’ions thiocyanate, dans
les mêmes conditions que celles appliquées aux solutions de la gamme étalon.
Spectre d'absorption
0,80
0,60
Absorbance
0,40
0,20
0,00
380 430 480 530 580
Longueur d'onde (nm)
A.4. Indiquer la longueur d’onde 0 la plus adaptée pour effectuer les mesures d’absorbance.
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Exercice C (au choix)
B. Réalisation de la courbe d’étalonnage
À l’aide d’un spectrophotomètre réglé à la longueur d’onde 0, on mesure l’absorbance des solutions
S1 à S5 et on trace la courbe d’étalonnage suivante.
Solution Si S1 S2 S3 S4 S5
Absorbance 0,090 0,166 0,264 0,346 0,440
Courbe d'étalonnage
0,500
0,400
Absorbance
0,300
0,200
0,100
0,000
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Concentration en ions fer III (mg·L )
-1
B.1. Expliquer pourquoi la représentation graphique précédente est compatible avec la loi de
Beer-Lambert.
C. Préparation de l’échantillon
La solubilité du pigment augmente avec le caractère acide du milieu. On dissout à froid 100,0 mg
de produit commercial dans 20,0 mL d’acide chlorhydrique concentré. Lors de la dissolution, une
mole d’oxyde de fer Fe2O3 libère deux moles d’ions fer III.
Après dissolution, on introduit le mélange dans une fiole de 100,00 mL et on complète jusqu’au trait
de jauge avec de l’eau déminéralisée. On nomme S la solution obtenue.
Après dilution au dixième de la solution S, l’échantillon est préparé comme la gamme précédente
par ajout d’ions thiocyanate. On mesure l’absorbance de cet échantillon à la longueur d’onde 0 et
on obtient la valeur : A = 0,313.
C.1. Expliquer pourquoi il est généralement nécessaire dans ce type de dosage de diluer la
solution S.
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