Calcul Des Radiers
Calcul Des Radiers
Calcul Des Radiers
Les radiers :
III.1 Définition du radier
Un radier est une dalle plane, éventuellement nervurée, intéressant la totalité de l’emprise
au sol d’un bâtiment.
L’utilisation de radier général sous une construction coûte généralement plus cher que
l’utilisation de fondations par semelles filantes ou isolées. Les radiers sont donc utilisés dans
des cas très précis où les fondations sur semelles deviennent impossibles à réaliser.
Emploi type :
- La contrainte admissible du sol est si faible que la surface nécessaire de fondation atteint ou
excède la moitié de la surface au sol du bâtiment.
- La couche d’assise est hétérogène par la présence sous l’emprise de lentilles de sol incluses
aux propriétés mécaniques différentes ; on adopte alors un radier pour neutraliser ces points
particuliers et éviter d’éventuels tassements différentiels.
- Lorsque le dernier niveau du Sous-Sol se situe en dessous des plus hautes eaux de la nappe
phréatique, le recours au radier est obligatoire, car c’est le support continu pour assurer la
mise en place de l’étanchéité par produits noirs (bitume) ou écran plastique souple.
Nota :
Le tassement global des radiers de grandes dimensions peut être important, et
rendre ainsi compte de variation de compressibilité de couches profondes.
Pour éviter des tassements différentiels, outre les méthodes citées plus haut, on peut faire
déborder plus largement le radier de l’emprise du côté le plus chargé ; naturellement on doit
centrer le radier sous la résultante des charges.
L'emploi de radiers n’est possible que si certaines conditions sont remplies : le terrain ne
doit pas être de portance trop faible, il ne doit pas être sujet à des tassements différentiels
de grande ampleur, la conception de la construction doit assurer une égale répartition des
charges. Si le terrain ne répond pas à ces exigences, la construction doit être envisagée au
moyen de puits ou pieux.
2
III.2 Les différents types de radiers
On distingue 4 catégories de radiers :
- Les radiers plats sont appropriés aux constructions d'emprise faible. Les porteurs verticaux
prennent appui directement sur la dalle.
2
- Enfin, les radiers voûtés se constituent de plusieurs voûtes, de poteaux et de tirants en
acier. Les voûtes sont placées perpendiculairement au radier ainsi que les tirants
positionnés perpendiculairement à l'axe des voûtes. Les voûtes subissent un effort de
compression mais aucun moment de flexion. Elles permettent d'augmenter les portées
(distance entre les éléments porteurs) sans augmenter sensiblement l'épaisseur du radier.
Les radiers voûtés sont peu encombrants car minces (de 12 cm à 20 cm) et de ce fait
nécessitent moins de matériaux pour leur réalisation.
2
Le radier est conçu pour jouer un rôle de répartiteur de charges. Il est cependant impératif
de vérifier l'équilibre global entre les réactions du sol et l'ensemble des charges apportées
par la superstructure.
L'influence du radier sur le sol dépend de la raideur verticale du sol dans sa globalité (en
fonction des différentes couches le constituant).
La réaction du sol n'est pas linéaire si le sol est assimilé à un massif multicouche élastique
qui donne lieu à des déformations.
III.4 Dimensionnement
Rappel sur les dalles
Une dalle est une plaque, généralement rectangulaire, dont une dimension (l’épaisseur ℎ𝑡)
est faible vis-à-vis des deux autres (𝑙𝑥 et 𝑙𝑦 : dimensions en plan entre nus d’appuis, 𝑙𝑥 ≤ 𝑙𝑦),
portant dans deux directions (appuyés sur ses quatre bords : 0,4 ≤ 𝛼 = 𝑙𝑥 ⁄𝑙𝑦 ≤ 1).
ℎ𝑡 ≥ 𝑙𝑥 /30 pour un panneau isolé.
ℎ𝑡 ≥ 𝑙𝑥 /40 pour un panneau continu.
Certaines dalles reposant sur 4 cotés et chargées uniformément sont calculées comme des
poutres-dalles reposant seulement sur deux côtés et portant suivant la petite
portée 𝑙𝑥 (𝛼 = 𝑙𝑥 ⁄𝑙𝑦 < 0.4).
Une poutre-dalle est une plaque présentant deux bords libres sensiblement parallèles,
distants d’au moins trois fois l’épaisseur.
2
; efforts Normal
2
Lmax : plus grande distance entre deux points d’appuis.
a.2) Condition de rigidité :
et
b) Inertie du radier :
L’inertie du radier par rapport aux axes passant par son centre de gravité est : ( ; )
et
III.6.3 Vérifications :
III.6.3.1 Vérification du renversement :
Sous l’effet des charges horizontales (forces sismiques), il y a développement d’un
moment reversant, ce dernier engendre des contraintes de compression et de traction sous le
radier, leurs contrainte moyenne doit être inférieur à la contrainte admissible.
La valeur de la contrainte moyenne est donnée par la formule suivante :
2
Avec ;
M = M0 + T0×h
Avec :
M0 : Moment sismique à la base de la structure.
T0: L’effort tranchant à la base de la structure.
h :profondeur de l’infrastructure.
2
III.6.3.4 Vérification sous l’effet de la pression hydrostatique :
La vérification du radier sous l’effet de la pression hydrostatique est nécessaire afin de
s’assurer du non soulèvement du bâtiment sous l’effet de cette dernière.
Elle se fait en vérifiant que :
Avec :
W : poids total du bâtiment à la base du radier,
W = Wradier + W bâtiment+ Wvoileper
Fs : coefficient de sécurité vis à vis du soulèvement, Fs = 1,5 ;
γ : poids volumique de l’eau (γ = 10KN / m3) ;
Z : profondeur de l’infrastructure ;
Sradire : surface du radier,
III.6.3.5 Vérification selon le RPA :
D’après le RPA99 VERSION 2003 (art 10.1.5) le radier reste stable si :
A L’ELS :
A L’ELU :
2
: Effort normal à L’ELU
: Contrainte admissible du sol
Si la surface de radier est inférieure à la surface du bloc, on prévoit des débords pour le
radier :
III.6.4 Ferraillage des panneaux du radier
Le radier sera calculé comme un plancher renversé dont les appuis sont constitués par les
voiles de l’ossature, les panneaux seront calculés comme des dalles appuyées sur 4 côtés et
chargés par les contraintes dues au chargement du sol, en tenant compte des ventilations des
moments selon les conditions données par le BAEL91, le ferraillage sera calculé en flexion
simple avec fissuration préjudiciable en raison de la présence de l’eau.
Avec :
Les moments dans les dalles se calculent pour une bande de largeur d’unité et ont pour
valeurs :
Dans le sens de la petite portée : Mx= µx.q.Lx2
Dans le sens de la grande portée : My= µy.Mx
Les valeurs des µx, µyont fonction de (α= Lx/Ly)
2
L’inégalité suivante :
ELS
a) Pourcentage minimal :
Condition de non fragilité :
b) Espacement maximal :
Fissuration préjudiciable
et ≤