Litterature Version 2-1
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O. INTRODUCTION
0.1. DEFINITION
Le concept « Littérature » vient du latin « Littera – ae » : Lettre (s) ou
Ecrit. La littérature peut se définir comme :
- « L’ensemble des œuvres littéraires d’un pays, d’une époque donnée »,
selon Larousse ;
- « L’ensemble des formes d’expressions artistiques utilisant le langage ».
C’est pourquoi on distingue la littérature orale et écrite.
0.2. LITTERATURE ORALE TRADITIONNELLE
La littérature orale traditionnelle est une production au moyen de bouche
qui se transmet de génération à génération.
La société actuelle se heurte contre le problème de continuité et de
transmission des traditions orales. Cette dernière servait pour instruire et pour
transmettre les connaissances et l’on vivait comme dans une école permanente
où tout le monde était à la fois enseignant et élève à toute circonstance
regroupant les gens. Personne ne pouvait se considérer comme le seul
intelligent ni plus savant du groupe. D’où des expressions comme : « Akana
k’engoko kana hana nyinya wako ».
a) Caractéristique : Elle est :
- Anonyme, car elle n’appartient à personne ;
- Populaire, car c’est un patrimoine culturel ancestral commun ;
- Vivante et dynamique, car elle éduque ou véhicule une morale, un modèle
culturel ;
- Allusive ou allégorique, énigmatique, car elle utilise les images et pour la
comprendre, il faut y être initié.
b) Fonctions
- Elle est éducative ;
- Elle est initiatique et didactique, car elle révèle aux néophytes les
traditions secrètes de valeurs du clan, l’histoire, les généalogies
religieuses, les formules du droit coutumier, le rituel, les règles de la
morale ;
- Elle sert à amuser, à détendre, et à distraire.
Toutes ces valeurs étaient l’œuvre du poète et musicien ambulant qui
chante la tradition orale appelé « Le Griot ». C’est pourquoi pour sauvegarder
ce patrimoine oral, le Malien Amadou Hampaté Bâ déclare : « En Afrique, Un
vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle ».
c) Genres littéraires
1. Le conte
C’est un récit narratif qui vise à charmer, considéré comme de la
« fiction ».
2. Le proverbe
C’est une pensée populaire, une vérité imagée concise qui contient de jeux
de mots. Son message n’est pas facile à comprendre. Voilà pourquoi il est dit :
« Aux sages, on parle en proverbe, aux esprits mesquins, on parle en toutes
lettres » Exemple : Il n’y a pas de fumée sans feu.
3. Le problème
C’est un récit qui présente un nombre de données qui doivent servir pour
leur solution. Sortes de problèmes : Choix embarrassant, Un piégeur piégé.
4. Les devinettes
Ce sont de jeux d’enfants qui comportent deux éléments :
- La question qui peint la chose à la deviner dans un langage symbolique ;
- La réponse qui est la solution.
Exemple : Je suis un animal, si l’on me coupe la tête et la queue, je
deviens un métal précieux. Qui suis –je ? Réponse : c’est l’or.
5. Les chansons
C’est l’expression même de la vie. Elle est exprimé l’état d’âme et les
émotions. Elle rythme les heures de douleur et de joie.
Les sortes de chansons sont : Chansons de naissance, d’initiation, de
mariage, de deuil, d’intronisation, chasseur, pileuses, etc.
Elle est écrite par l’homme noir sur la culture noire à travers un langage
caractérisé par un drame commun : l’esclavage et la colonisation. Elle s’est
développée à la lumière d’une prise de conscience assez douloureuse de leur
situation socio – politique. Elle présente un caractère agressif, car elle veut
sauver l’homme noir de sa soumission.
Ainsi, l’écrivain noir fut – il obligé de s’engager dans un combat étrange
pour la conquête de la liberté.
Les thèmes traités sont :
- Analyse de souffrance que la race noire endure ;
- La révolte qu’elle prépare contre les bourreaux ;
- La suppression du racisme et de l’exploitation de l’homme ;
- Le retour aux sources culturelles de l’Afrique Noire.
5. COUNTEE CULLEN ;
6. PAUL LAURENCE ;
7. Jean TOOMER.
Le mot « re – naissance » traduit une aspiration : un nouvel homme à
naître, désaliéné, une nouvelle manière de voir le monde et de le décrire.
La fierté de cette équipe se traduit à travers sa manifestation : « Nous,
créateurs de la nouvelle génération nègre, nous voulons exprimer notre
personnalité noire sans honte, ni crainte. Si cela plaît aux Blancs, nous en
sommes forts heureux. Si cela ne leur plaît pas, peu importe. Nous savons
que nous sommes beaux et laids aussi ».
Cette prise de conscience qui animait les noirs américains avait marqué
les Antillais et les Africains de Paris.
I.3.4. LE FOYER ANTILLAIS
Les Antilles constituent un archipel du continent américain. Ils sont
formés de la Guyane, la Martinique, du Cuba, de la Jamaïque, La Haïti et du
Guadeloupe.
Au départ, la littérature Antillaise était assimilationniste ou aliénée. En
effet, la bourgeoisie de couleur qui a honte de sa peau et certains intellectuels
noirs s’efforcent d’imiter en tout ce qui est nègre. C’est pourquoi ; Madame
Suzanne Césaire parle de la littérature de la décalcomanie ou du tourisme.
Après 1918, un mouvement indigéniste de retour aux sources, au folklore
se développe. Il s’agit de :
RENE MARAN (1887 – 1960)
Il est né à la Martinique, des parents Guyanais. Il arrive en Afrique dès
son enfance où son père travaille comme fonctionnaire colonial. Après ses
études en France, il rentre en Afrique Centrale (Oubangui –Chari) où il
commence sa carrière administrative.
Son premier roman est « BATOUALA » ou « Véritable premier roman
nègre », ou encore « Véritable bible de noirs de l’époque » publié en 1921
avec un prix Goncourt. Dans BATOUALA, il s’attaque violemment aux abus
du système colonial et à l’assimilation ou à l’acculturation de ses confrères. Il
les interpelle à l’examen de conscience. Cette œuvre a provoqué un scandale et a
ruiné sa carrière administrative. C’est ce roman qui a donné à René MARAN la
considération du Précurseur de la Négritude.
Il a encore écrit :
- Le livre de la brousse 1934,
- Un homme pareil aux autres 1947,
- Le cœur sacré 1931,
- La maison du bonheur 1909,
- La vie intérieure 1912,
- Les belles images 1935,
- Le visage calme 1922,
- Le livre du souvenir 1958,
- Climbié,
- Un nègre à Paris1959,
- La ville où ne meurt 1966,
- Patron à New –York, Romans
- Paris à la loupe,
- Monsieur Thôgo Gnini
NAISSANCE DE LA REVUE « TROPIQUE »
Initiée par Aimé CESAIRE et son épouse Suzanne pour critiquer la
colonisation et l’aliénation antillaise Les écrivains de cette revue sont :
1. Frantz FANON (1925 – 1961)
- Peau noire, Masques blancs 1954,
- Les Damnés de la terre,
- Sociologie d’une révolution,
- Pour une révolution africaine.
Selon lui, « L’Afrique a forme d’un revolver dont la gâchette se
trouve au Zaïre - Congo Démocratique », « Le malheur de l’homme est
d’avoir été enfant ».
2. Edouard GLISSANT
- La lézarde,
- Soleil de la conscience,
- Monsieur Toussaint,
- Le sel noir,
- Pays rêvé, Pays réel,
- La case du commandeur (Roman),
- Le quartier siècle (Roman),
- Le discours antillais (Essai).
3. RENE DEPESTRE
- Minerai noir,
- Arc – en – ciel en occident chrétien,
- Bonjour et Adieu à la négritude,
- Mythe de l’Orphée noir.
E. LES TENORS DE LA NEGRITUDE
Il s’agit de : Aimé CESAIRE, Léon Gontran DAMAS et Léopold Sédar
SENGHOR.
1° LEOPOLD SEDAR SENGHOR (1906 – 2001)
Il est né à Joal, au Sénégal le 08/10/1906 et est mort à Paris le
20/1202001. Il est issu d’une famille campagnarde mais riche. Il a reçu une
éducation chrétienne et francophone alors qu’il est dans un pays musulman.
Elève brillant, il reçoit une bourse et poursuit ses études universitaires en France
où il obtient une licence en lettres et une agrégation en grammaire en 1939. Il est
considéré par les amis antillais comme « l’Africain original». Il est le défenseur
de l’idée de la rencontre harmonieuse entre l’occident et les autres continents.
d’un retour au pays natal ». Dans cette œuvre, il parle de trois mouvements
notamment :
a) Le mouvement de la misère des Antillais
Ici, il se présente comme porte – parole des malheureux qui sont restés
sans voix. Il déclare : « Ma bouche sera la bouche des malheurs de
ceux qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de ceux qui
s’affaiblissent dans le cachot du désespoir ».
b) Le mouvement de la descente aux enfers
Ici, il s’intègre dans la société misérable. Il déclare : « j’ai longtemps
erré et je reviens vers la hideur désertée de nos plaies »
c) Le mouvement de la résurrection.
Ici, c’est retour à la vie.
Il a écrit :
Poésies
- Cahier d’un retour au pays natal 1939 (Appelé plus tard l’hymne
national des Noirs du monde entier) en 1944,
- Les Armes miraculeuses 1946,
- Soleil cou coupé 1948,
- Corps perdu 1950,
- Ferrements 1960,
- Cadastre 1961,
- Moi, laminaire 1982.
Théâtres
- Et les chiens se taisaient 1956,
- La tragédie du roi Christophe 1966 (la plus célèbre et la plus
représentée),
- Une saison au Congo 1965 – 1966 (épopée et drame de Lumumba),
- Une tempête 1970,
Essais
- Discours sur le colonialisme 1950 – 1951,
- Lettre à Maurice THOREZ 1956,
- Toussaint Louverture 1960 – 1963.
A la mort de Senghor, Césaire s’exclame : « Senghor meurt, ma moitié,
je la perds »
3° LEON GONTRAN DAMAS (1912 – 1978)
Il est à Guyane d’une famille métisse. Il a reçu une éducation bourgeoise
raffinée où sa mère n’avait autre souci que de lui inculquer les règles du savoir –
vivre de la société blanche. Il fait ses études en Droit à Paris et sera attiré par le
surréalisme. Il se brouille avec sa famille et son milieu, et choisit la négritude
contre l’assimilation. Damas fut le premier poète de la négritude à se faire
publier.
Il a écrit :
- Pigments 1937,
Il a écrit :
- L’Enfant noir 1953,
- Le Regard du Roi 1954,
- Dramouss 1966,
- Le Maître de la parole 1978,
- Les yeux de la statue.
5. AMADOU KOUROUMA (Côte d’Ivoire)
Il a écrit :
- Les soleils des indépendances,
- Allah n’est pas obligé,
- Le vote des bêtes sauvages.
6. CHEIKH AMIDOU KANE (1928 - …. Sénégal)
Il a écrit :
- L’Aventure ambiguë,
- Les gardiens du temple
1. Le concrétisme et le purisme
2. Le Réalisme populaire
3. L’intellectualisme ou l’élitisme
AVEU
Rares sont les auteurs Congolais qui consacrent leurs talents à un genre
unique. Certains sont même difficilement classables compte tenu de la
distribution presque équilibrée de leurs œuvres sur différents genres littéraires.
Ils sont à la fois poètes, romanciers, dramaturges, essayistes et nouvellistes.
La littérature est marquée par l’émergence de trois grands genres
littéraires : la poésie, le théâtre et le roman. A côté du roman, s’est développé
un genre plus proche à savoir la nouvelle.
A. LA POESIE
Des Poèmes :
- Bonjour Monsieur le Ministre 1983
- Crépuscule équinoxial ; Khédidja 1983.
Des Théâtres :
- La Délivrance d’Ilunga 1977 ;
- Le Pacte de sang 1986 ;
Des Romans :
- La mort faite homme 1986 ;
- Des mangroves en terre haute 1991 ;
- Le Doyen marri 1995 ;
- La Malédiction 1983 ;
- Le fils de la tribu 1983 ;
- Quatre – vingt – onze 1987 ;
- Vie et mœurs d’un primitif en Essonne ;
- Yakuta.
10.NAMBAMBU
Il a écrit : Voyage au bout de la misère 1980
11.MUKOLO MUSWASWA Bertin
Il a écrit :
- La devineresse 1976,
- Nathalie et Nadej 1995 (Nouvelle)
12.MUSANGI NTEMO
Il a écrit :
- On crie à Soweto 1978
13.YOKA LYE MUDABA
Il a écrit :
- Kimwanza 1974,
- Tchina 1978,
- Mariamu 1980,
- Kinshasa.
14.MUMBERE MUJOMBA
Il a écrit :
- Les policiers de Masereka 1981,
- Le sorcier de Kilonge,
- Poisson d’Avril connais pas 1977,
- Les arrières de Kalembe 1978,
- Le philosophe,
- Les dialogues des sourds 1982,
- La dernière enveloppe 1990,
- La vache à lait 1990,
- Femme tempête,
- Ecce ego (moi – même).
15.Marcel Joseph NTUMBA MULUMBA
Il a écrit :
- Le Nègre au pouvoir 1964.
16.WEMBO OSSAKO
Il a écrit :
- Le Néron noir 1976,
- Amour et préjugés 1977,
- Commandant Jésus 1977,
- La révolte de Lucifer 1977,
- Le cocu.
17.FITA – FITA WA DIBWE
Il a écrit :
- Mort avant terme 1976,
- Psychanalogue 1981,
- Apocalypse deux mille 1990,
- En divorce,
- Moins homme,
- La guerre de six jours.
18.MUTOMBO UITTSHI
Il a écrit :
- Si Dieu était femme 1976,
- Je plaide coupable,
- Vita Imana, but annulé,
- Ndoki Mokristo,
- Wmana Mboka 1983,
- Le voleur ne volera plus 1990.
19.MWAMBE KALENGAY
Il a écrit :
- La croix du sud ou le crépuscule de Dieu 1986,
- Gore, femme noire, femme esclave 1989.
20.BAKUFU LWIL BAKWA NONO
Il a écrit :
- Afrique empoisonné 1988,
- Eclat de rire en don majeur 1985,
- Maître Monganga 1989,
- Hymne à la vie, hymne à la mort 1990,
- Jeu d’échecs.
21.LUTUMBA MPASI
Il a écrit :
- Le bruit court 1990,
- Huit balados au ciel 1979,
- Un amour 1981,
- Forum 1984,
- Les lumières de l’âme 1986,
- Tonton 1987,
- Sixième soleil 1987,
- Meeting 1988,
- Cœur blessé 1988.
Quelques troupes théâtrales
- Chic Agapes, « M » (Kin),
- Maicha « théâtre » (INA Kin),
- Le théâtre LOKOLE,
- Les vautours, les colombes, Habari yetu.
C. LE ROMAN
Il a difficilement émergé à cause de l’oralité très développée. Le roman
congolais est déployé en deux principales directions :
- Le concrétisme : Expression de la réalité telle quelle et le plus fidèlement
possible,
- L’intellectualisme est une expression par un langage sophistiqué, des
problèmes de connaissance individuelle ou collective avec le maximum
d’intensité.
Il a écrit :
- Cœur enflammé 1973 ;
- Tam-tam crépitant 1974 ;
- Excuse sublime 1979 ;
- Londres et lumières 1977 ;
- La rosée du ciel 1982 ;
2. KOMPANY WA KOMPANY Né à Katoka – Tshikapa en 1930, il a fait
les études agronomiques à Kamponde,
Il a écrit :
Des Romans :
- Les tortures de Eyenga (1984),
Ses nouvelles :
- Lolo (1979),
- Le Corbillard fou (1980)
Sa pièce théâtrale :
- Le gendarme (1984)
- Lâlo, au royaume des ténèbres,
- L’ogre – empereur.
3. MBIANGO KAKESE
Il a écrit : La confession du serpent Wanga 1973.
4. MWEPU MWAMBA DI MBUYI
Il a écrit : Ventre creux.
5. NGANDU KABUNGANA
Il a écrit : La Mulâtresse Anna
6. Christine KALONJI
Elle a écrit : Dernière génisse 1975
7. KABOKE KALOMONI
Il a écrit : Chronique Katangaise 1976
8. TSHIBAMBA WAMUELA BUJITU
Il a écrit : De Kolwezi à Kasaï
9. MUKALA KADIMA è NZUJI : Du Kasaï Occidental, poète, critique et
historien né à Mobayi–Mbongo à l’Equateur en 1947, Doctorat de
l’université de Liège en Belgique, professeur à l’université Marien
Ngouabiau Congo Brazzaville.
Il a écrit :
- Les ressacs (1969) ;
- Préludes à la terre (1971) ;
- Redire les mots anciens (1971) ;
- Jacques Rabemananjara, l’homme et d’œuvre 1981 ;
- Littérature Zaïroise de la langue française.
10.Paul LOMAMI TCHIBAMBA : Du Kasai Occidental né à Brazzaville
au Congo en 1914 et mort en 2002, journaliste à la voix du Congolais.
Après s’être exilé à Brazzaville à cause d’avoir publié des articles
I. LE XIXème SIECLE
Plus que le XVIIIème, le XIXème ne fut pas uniforme dans son
développement. Plusieurs courants s’y succédant.
1. LE PRE – ROMANTIQUE
Jusqu’en 1820, les deux génies avec qui commence le 19ème Siècle
littéraire sont isolés.
Ce sont :
Mme de Staël dont les œuvres donnent aux romantiques des idées, des
théories, définit le romantisme.
Corine, premier roman cosmopolite, féministe publié en France : De la
littérature, de l’Allemagne, Delphine.
Châteaubriand R. a réalisé ce que Mme de Staël a défini : « Tous les
écrivains du XIXème Siècle ont subi son influence. Son objectif littéraire est la
recherche, l’expression de la beauté. » Son œuvre centrale est le génie du
christianisme, une apologie du christianisme. Ses autres œuvres y sont,
soit rattachées (Atala, René), soit dérivées (Les Martyrs, itinéraire de
Paris à Jérusalem). Ses Mémoires d’Outre – tombe et Voyage en
Amérique sont indépendants.
Parmi les polémistes de cette première période du 19ème Siècle, notons :
Joseph de Maistre, un philosophe contre les philosophes, qui veut la
royauté absolue, sans contrôle et un pouvoir souverain et infaillible du
Pape. Il a écrit : Les Soirées de Petersburg, Du Pape.
Paul Louis Courier rattaché au mouvement gréco – latin qui a produit
Chénier : Gazette du village, La pétition aux deux chambres, telles
sont ses principales œuvres. Félicité Robert de LAMENAIS, Prêtre par
obligation, combattant de la démocratie, il contribua au mouvement
humanitaire qui aboutit à la révolution en 1948.
3.5. LE SYMBOLISME
Après 1889, le naturalisme s’achève dans la dureté, l’insignifiance et la
grossièreté. Les écrivains français retrouvent le goût de la psychologie, le sens
du mystère et l’instinct de la sympathie. L’influence étrangère (anglaise, russe,
allemande, norvégienne, et italienne) accéléra la dissolution du naturalisme. La
nouvelle période s’appellera « Symbolisme », mot qui convient particulièrement
à la poésie.
Réaction contre le réalisme naturaliste et le formalisme parnassien, contre
l’idéal de l’art, le symbolisme cherche à traduire, en suggérant, les nuances des
impressions subtiles et des états d’âme à demi – conscients (rêves, nostalgie,
angoisse, malaise, béatitude) par la musique et les symboles.
Traduire le moi total dans ses vêtements mêlés, ses perceptions
complexes, ses réactions profondes, Les écrivains redeviennent sensibles aux
souffrances humaines et mettent fin à la cruauté naturaliste. Si les naturalistes et
les parnassiens voient la réalité dans le temps, le symboliste, la voit dans
l’espace. Pour lui, le monde est peuplé de réalités qui sont des symboles qu’il
voit et qui le voient à leur tour. C’est ce rapport poète – symboliste – poète
qu’exprime le symboliste. D’où la tendance de vivre dans le rêve, dans le
subconscient. Et une expression abstraite, hasardeuse et souvent imagée. C’est
Baudelaire qui ouvre cette voie à Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, Régnier,
Verhaeren.
Poètes phares :
Charles Baudelaire (1821 – 1867) : dont le drame est celui du pécheur
obsédé par le goût du mal et le désir du bien. Classique par la pensée,
romantique par certains de ses thèmes, il est le précurseur du symbolisme.
2. LE DADAISME
Ce terme vide de sens est un néologisme du Roumain Tristan Tzara, le 16
Février 1916 à 18 heures dans un café de Zurich.
Il désigne un mouvement qui se situe entre 1916 et 1924, et qui a laissé
des traces en Allemagne, en Suisse, aux USA et en France. Un mouvement de
3.1. LA POESIE
En poésie, l’action prévaut plus que le rêve, le poète sent son devoir
d’assumer une fonction politique et le poème exprime la colère de tout un
peuple opprimé par l’ennemi.
Plutôt que d’être une suggestion, la poésie devient une affirmation. C’est
l’apoème le poète est libre dans ses formes et son inspiration ; La poésie n’est
plus rigoureuse : le poète est libre dans ses formes et son inspiration. La poésie
se conçoit oralement et retrouve ses parentés avec la musique.
Les principaux représentants sont : RICHETTE Henri : Poète dans les
Revendications comprenant des Apoèmes, Odes à chacun. Il est dramaturge
dans les Epiphanies, Nucléa et PONGE Francis : Poèmes en prose le Parti pris
des choses, la Rage de l’expression.
3.2. LE ROMAN
C’est l’agonie du roman traditionnel dont les formes semblent inadéquates pour
exprimer les réalités actuelles.
A côté de l’humanisme, on voit le roman descriptif avec pour seul but la
description des objets, des choses. Le roman ne se présente plus comme un
exposé, comme une relation linéaire mais comme une recherche par :
Un constant Va-et-vient dans le temps
Une invitation au lecteur à participer à la création de l’œuvre
Un double mouvement déconcentrant de gommage et de création.
Les principaux représentants de cet antiroman sont :
ROBBE GRILLET Alain : Les Gommes, le Voyeur, La Jalousie
BUTOR Michel : Passage de Milan, la Modification, Emploi du temps,
le Génie de Dieu, Répertoire, Mobile, Réseau aérien
BLANCHOT Maurice : l’Arrêt de mort, le Livre à Venir
SAMUEL Beckett : Moloy, Watt
BATAILLE Georges : Le Bleu du Ciel
DURAS Marguerite : Moderato cantabile, Hiroshima, Mon Amour
CLAUDE Simon : Le Tricheur, La Corde raide, La Route de Flandre
NATHALIE Sarraute (1902-1999) : Elle est une Suissesse. Elle a écrit :
Des romans : Tropismes ; Entre la vie et la mort ; Portrait d’un
inconnu ; L’enfance ; Mâtereau ; Des théâtres : Pour un oui ou pour
un non et Des essais : l’Etre de soupçon.
3.3. LE THEATRE
Les chercheurs du théâtre contemporain portent sur les thèmes mais aussi
et surtout sur l’art scénique. Le metteur en scène propose sa propre relecture du
théâtre classique et joue sur le décor, l’éclairage, le travail des acteurs, fait appel
à la création collective. Ce théâtre contemporain est représenté surtout par :
ANOUILH Jean (1910-1987) : Antigone, les bals de voleurs, Colombe,
la Valse de toréadors, Roméo et Juliette, L’Alouette, la Grotte,
Becket, le Maître de Santiago, Port-Royal, les mal aimés
BERNANOS Georges (1888-1948) : Dialogues de Carmélites
CAMUS Albert : Caligula, le malentendu, les Justes
CLAUDEL Paul (1868-1955) : Partage de Midi, Soulier de Satin,
l’Annonce faite à Marie
GIRAUDOUX Jean : Siegfried, la Guerre de Troie n’aura pas lieu, la
Folle de Chaillot, Electre
MONTHERLANT Henri Million de : Drame de la reine morte,
Malatesta, Don Juan, Fils de personne, Brocéliande, Demain il fera
jour, l’Exil
ROMAIN Jules : Donogoo, Knock (Deux farces satiriques)
La comédie n’est plus codifiée même si sa visée est plus souvent
satirique ; chaque auteur compose son genre et on voit des genres nouveaux.
Le théâtre de boulevard reprend les règles du Vaudeville. L’intrigue de
ce théâtre de boulevard se construit autour du triangle femme, mari, amant ; et se
déroule dans un milieu bourgeois. Les situations mises en scène sont
généralement conventionnelles. Le dénouement est heureux.
Exemples : ROUSSIN André : La petite hutte, Lorsque l’enfant apparaît ;
Grédy et Barillet : Fleur de Cactus ; GUITRY Sacha : Mon père avait raison ;
COURTELINE Georges : Jean de la lune, la Patate d’Achard Marcel,
Boubou roche, La paix chez soi.
1°) Le théâtre de responsabilités : Il reprend les thèmes tragiques pour mettre
en évidence les problèmes de la liberté de l’homme. Tels Electre de Giraudoux,
les Mouches de Sartre.
2°) Le théâtre absurde met en évidence la désintégration de l’intrigue et du
discours. Seule importe la présence des personnages. C’est l’Anti-théâtre, le
théâtre d’avant-garde. C’est le refus du réalisme. La pièce n’est plus un texte
mais un spectacle qui recrée le mythe profond de l’homme et de la société.
Une satire de la bourgeoisie traditionnelle où les cris, les chants, les
nuances de l’intonation comptent plus que le sens intellectuel des mots, les
gestes, les mouvements de l’ensemble plus que les textes dits. Le thème qui
revient sans cesse est l’obsession de notre néant. Les êtres se réduisent à la
parole ou à la voix.
Un théâtre pessimiste où la présence de l’homme sur la terre semble
dépourvue de tout intérêt, de toute signification et inspire tantôt l’ennui, tantôt le
dégoût, tantôt une angoisse.
Les principaux représentants de ce théâtre sont :
N.B. : Retenons que la liste des auteurs que ce soit pour la littérature Négro-africaine,
littérature Congolaise y compris celle Française, n’est pas exhaustive.