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DOCUMENT RÉSERVÉ AU CANDIDAT – ÉPREUVES COLLECTIVES
DOSSIER
ROBOTIQUE : MENACE OU PROGRÈS
POUR L’HUMANITÉ ?
Lisez les documents suivants.
Document 1
De façon générale, la question des robots suscite à la fois engouement et crainte chez le grand
public. Comment analysez-vous ces sentiments ambivalents ? […]
Bruno Bonnell : Le mot « robot » a été inventé par l’auteur tchèque Karel Capek de la pièce Rossum’s
Universal Robots (R.U.R), jouée en 1920, et qui mettait en scène des hommes décérébrés prenant la place
des ouvriers dans les usines. Il vient de la racine slave « robota » qui signifie travail de force. De là sont
nés deux mythes : le robot est un humanoïde et le robot va prendre la place de l’homme. En parallèle, les
romans et les films de science-fiction ont présenté des robots, comme les « Transformers » par exemple,
aux pouvoirs surhumains. La fascination / répulsion des robots vient du respect qu’ils inspirent pour
exécuter des tâches pénibles et nous simplifier la vie mais qui se mêle à la crainte de les voir prendre le
contrôle de nos vies. J’ai identifié trois peurs fondamentales du robot : la crainte instinctive du métal
contre la chair, la crainte sociétale, presque désespérée du robot qui va voler le travail de l’homme, et,
enfin, la crainte identitaire de voir le robot nous dépasser en capacités intellectuelles ou autres. Il faut
juste toujours se rappeler qu’ils sont avant tout des machines savantes et que l’imagination des auteurs
est sans limite. Le train, en son temps, était également craint… […]
Aujourd’hui ou demain, des robots seront-ils capables de remplacer les hommes au travail ?
Deviendront- ils les esclaves de la société post-industrielle ? Quelles tâches pourraient-ils accomplir ? […]
BB : Il n’y a aucune tâche que les robots ne sauront pas, un jour, exécuter, de la plus fastidieuse à la
plus méticuleuse, de la plus répétitive à la plus sophistiquée. Qui aurait pensé qu’un jour les enfants
de dix ans pouvaient avoir le monde dans leurs poches au bout d’un portable... Les véhicules seront
autonomes, plus besoin de chauffeurs, les opérations chirurgicales seront robotisées, les mines
seront exploitées par des robots… Mais utiliser le mot esclave revient à considérer qu’ils sont autre
chose que des machines. Leurs capacités de déduction et de connexion sont certes développées, leur
force mécanique est puissante, leur précision micrométrique, mais les robots restent des machines
au service de l’homme. Certains métiers vont disparaître, mais d’autres apparaître. Le maréchal-
ferrant et le cocher ont dû se reconvertir. À son essor, l’industrie
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de l’automobile a créé beaucoup plus d’emplois qu’elle n’en a supprimés. Il est important d’anticiper
cette « robolution » et de former les gens à des métiers d’avenir pour l’accompagner, sans drame social.
Brigitte Munier : […] L’image d’un robot esclave n’est pas neuve ! Mais on peut aussi imaginer un
robot allié ou compagnon, voire amant. Machine intelligente (capable d’apprentissage), utilisée déjà
dans le contexte des loisirs, de l’éducation, de la médecine, de la police, de l’armée, de la conquête
spatiale, etc., le robot est voué à exécuter toutes les tâches pour lesquelles on voudra, ou pourra, le
programmer. […]
Justement, est-ce souhaitable ? Les robots libéreraient-ils les hommes des tâches répétitives pour
leur permettre d’exercer des travaux plus intéressants, voire d’accomplir le rêve d’une « société
des loisirs » ? Ou bien, au contraire, l’usage des robots risque-t-il de mener à des licenciements,
des disparitions de métiers ou à des déqualifications ?
BM : Il appartient à l’homme de ne pas se laisser intimider ou séduire par la puissance des robots au
point de perdre le sens de la spécificité des compétences purement humaines : l’illogisme apparent
propre à l’émotivité, à la sensibilité et à l’imagination symbolique rend ces facultés inimitables par
des machines, même programmées pour simuler l’empathie. Ainsi l’inaltérable patience de robots-
instituteurs en Corée du Nord et au Japon convient-elle aux enfants autistes, mais nul ne sait comment
évolueront les autres enfants qui n’apprennent pas à composer avec les humeurs d’un professeur
humain… Cet exemple du philosophe Jean- Michel Besnier indique une voie pour méditer sur la
nature des tâches que l’homme de chair ne saurait confier sans dommages à ses créatures de fer.
BB : […] La robotique va avoir l’effet dans l’industrie que l’informatique a eu dans le service. Il
sera nécessaire de faire un effort de pédagogie pour faire adopter ces nouvelles technologies qui
se banaliseront. C’est l’enjeu de la robolution : changer d’ère industrielle et par là même changer
notre perception d’un travail forcé pour un travail choisi. […]
Les projets « d’usines du futur » semblent conçus à partir de et avec la robotique : après l’entreprise
délocalisée… se dirige-t-on vers l’entreprise déshumanisée ?
Richard Castelli : C’est déjà le cas avec la finance où ce sont des robots-logiciels qui prennent les
décisions car ils sont les seuls à pouvoir réagir à la nanoseconde avec l’inconvénient qu’ils puissent
surréagir avec les résultats que l’on sait… Pour une entreprise de production de biens, « l’usine », ce
sera toujours la raison économique qui déterminera le pourcentage et le degré d’automatisation. Paul
Andreu, l’architecte de l’aéroport de Roissy (du terminal 1 au terminal 2E-K) ainsi que de l’Opéra de
Pékin entre autres, s’était demandé s’il devait installer des portes automatiques dans un aéroport
qu’il était en train de concevoir comme le requérait tout aéroport digne de ce nom car, après un
rapide calcul à partir des conditions locales, le coût d’achat et surtout de maintenance d’une porte
automatique revenait plus cher que le salaire d’un portier qui pouvait nourrir une famille avec…
ce que la porte était bien incapable de faire ! C’est pourquoi, il décida de remplacer les habituelles
portes automatiques par des portiers en superbe livrée, ce qui donna un caractère très luxueux
à cet aéroport. L’histoire ne dit pas si, après quelques années, l’aéroport ne s’est pas débarrassé
des portiers et a laissé le voyageur se débrouiller tout seul ! Pour d’autres types d’entreprises, les
décisions continueront à nécessiter la présence d’humains, mais avec probablement pas beaucoup
plus de compétences que celles d’un robot.
BB : […] : Je suis persuadé que la robolution va profondément modifier notre système économique.
[…]. En ce qui me concerne, « elle ne nous donnera plus d’excuses pour ne pas avoir de temps pour l’autre. »
Entretiens croisés réalisés par Anna MUSSO, L’Humanité des débats
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Document 2
10 000 robots sont en train d’être mis en place dans les (…) usines chinoises de Foxconn pour assembler
l’iPhone 6. (…) Foxconn communique bien sur le fait que les robots vont « aider » les ouvriers et non
les « remplacer » ; qu’ils vont permettre d’augmenter les cadences. (…)
La question qui se pose ici est : est-ce que cette nouvelle révolution industrielle par le numérique, qui
pousse bien plus loin l’automatisation des tâches, ne va pas créer une sérieuse crise de l’emploi ? Le
discours convenu explique que les robots remplacent les tâches pénibles et répétitives et poussent
les hommes vers des emplois plus qualifiés, plus gratifiants. Ce qu’on entend depuis les premiers
robots. Lorsque les pompistes ont disparu, que les caissières ont été remplacées par des caisses
automatiques… Le million d’ouvriers chinois en passe de perdre leur emploi ne va pas devenir cadre,
créatif ou autre. Il va perdre son emploi car il ambitionne d’être payé plus de 300 euros par mois et
qu’un robot est plus productif et moins cher.
Et qu’on ne s’y trompe pas, l’automatisation permise par le numérique ne touche pas que les
emplois les moins qualifiés. Des algorithmes de trading* remplacent parfois avantageusement des
traders. Des journalistes sportifs et financiers commencent à être remplacés par des intelligences
artificielles aux États-Unis, capables d’analyser et de présenter des résultats. Et un algorithme a
même été nommé au conseil d’administration d’une entreprise récemment. C’est aussi le cas pour
les pilotes et chauffeurs, puisque vont débarquer les véhicules qui se dirigent tout seuls. Et on
pourrait multiplier les exemples.
C’est bien une crise de l’emploi vers laquelle on se dirige, et elle nous est promise par Bill Gates* : «
La substitution logicielle, qu’elle concerne les chauffeurs, les serveurs ou les infirmières, progresse. Sur la durée,
la technologie va réduire la demande en emplois, particulièrement au bas de l’échelle des compétences. Dans
20 ans, la demande de main-d’oeuvre pour beaucoup de compétences sera substantiellement plus faible. Je
ne pense pas que ce soit intégré dans le modèle mental des gens. » Car sans emploi, plus de salaire, plus
de consommation, et l’économie s’écroule. Ce n’est pas forcément une nouvelle catastrophiste si,
d’ici là, on peut repenser sérieusement notre rapport au travail, au salariat et à la répartition des
richesses. Sinon, les hommes ne seront plus seulement en concurrence de « compétitivité » entre
eux mais contre les machines, avant un effondrement du système économique.
* trading: Le trading qualifie des opérations d’achats et de ventes sur les marchés financiers afin de réaliser un profit.
* Bill Gates : informaticien et entrepreneur américain.
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Document 3
Document 4 Document 5
Document 6
ATLAS : le nouveau robot humanoïde développé par la DARPA (agence du Département de la défense des États-Unis),
est capable de reproduire à la quasi-perfection les gestes d’un être humain, en termes de mobilité et d’agilité. Il
pourrait bientôt remplacer certains soldats sur le terrain, notamment sur des zones accidentées difficiles d’accès.
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D’après http://www.news.com
DOCUMENT 7
Robots chirurgiens
D’après http://www.unicancer.fr
DOCUMENT 8
Des patients équipés de bras bioniques développés par le docteur Todd Kuiken,
directeur du Centre de médecine bionique au Rehabilitation Institute of Chicago.
D’après http://cache.20minutes.fr
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Sujet 1 : En tant qu’étudiant(e) en sciences technologiques, vous envoyez votre contribution à une
revue scientifique francophone qui, en vue d’un numéro spécial, a lancé un appel à ses lecteurs sur le
thème « 2050 : avec la robotique, une société de loisirs ? Quelle place pour les robots dans la société du
futur ? Révolution ou menace ? »
À l’aide du dossier joint et d’arguments personnels, vous rédigez un texte structuré dans lequel vous
prenez clairement position sur la question et proposez des solutions concrètes, en adoptant un style
approprié et convaincant.
700 mots minimum
Sujet 2 : Ancien(ne) employé(e) d’une société qui a subi une vague massive de licenciements pour cause
d’automatisation, vous décidez d’envoyer un article à un magazine scientifique francophone qui a posé
la question à ses lecteurs : « Les robots domineront-ils un jour les hommes ? Faut-il avoir peur d’eux ?
Votre avis nous intéresse. »
À l’aide du dossier joint et d’arguments personnels, vous rédigez un texte structuré dans lequel vous
prenez clairement position sur la question et proposez des solutions concrètes, en adoptant un style
approprié et convaincant.
700 mots minimum
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