Chapitre III - Dynamique 21 22

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Chapitre III. LA DYNAMIQUE


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III.1. GENERALITES
III.1. 1. Définition
La dynamique est une partie de la physique qui étude les mouvements des corps en tenant compte des
causes qui les produisent.
III.1.2. Notion de forces
a) Définition
On appelle force, toute cause extérieure capable de provoquer la déformation d’un corps ou de modifier
son état de repos ou de mouvement.
b) Les effets d’une force
Les effets dynamiques :
Les effets dynamiques sont ceux liés au mouvement de corps.
Exemples : Déplacement d’un blanc ; Déplacement d’une brouette ; …
Les effets statiques
Les effets statiques sont ceux liés à la déformation de corps.
Exemples : Allongement d’un ressort à boudin ; Casser une craie ; …
c) Eléments caractéristiques d’une force

La force est une grandeur vectorielle caractérisé par :


 Une origine ou point d’application
 Une direction
 Un sens ou une orientation
 Une grandeur ou une intensité ou encore un module
N.B : Une grandeur qui comporte ces quatre éléments s’appelle grandeur vectorielle.
d) Instrument de mesure de la force
 Le dynamomètre
 Les pesons
e) Unités de la force
 Dans le système international ou M.K.S.A, la force a pour une unité le Newton N.
 Dans le système C.G.S, la force a pour une unité la dyne :
𝟏𝑵 = 𝟏𝟎𝟓 𝒅𝒚𝒏𝒆𝒔
Et 𝟏𝒅𝒚𝒏𝒆 = 𝟏𝟎−𝟓 𝑵
 Dans le système M.Kgf.S ou MK’S ou encore le système des unités techniques, la force a pour unité
le kilogramme force Kgf.
𝟏𝑲𝒈𝒇 = 𝟗, 𝟖𝑵
𝟏
Et 𝟏𝑵 = 𝟗,𝟖 𝑲𝒈𝒇 = 𝟎, 𝟏𝟎𝟐𝑲𝒈𝒇

III.1.3 Principe fondamentale de la dynamique (PFD)


a) Énoncé
Un corps soumis à une force𝐹⃗ possède une accélération 𝛾⃗ de même direction et de même sens que la
force et proportionnelle à cette force.

b) Relation fondamentale de la dynamique (RFD)


Le principe ci-dessus se traduit par l’égalité suivant :
⃗⃗ = 𝒎. 𝜸
𝑭 ⃗⃗
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c) Quelques Conséquences immédiates de la dynamique


1°) Le principe d’inertie
Si la force est nulle l’accélération est aussi nulle. Quand un point matériel n’est soumis à aucune
force, s’il est au repos il reste au repos ; s’il est en mouvement ; ce mouvement est rectiligne et uniforme.
𝑣 = 0 (𝑟𝑒𝑝𝑜𝑠)
Si 𝐹 = 0 alors 𝛾 = 0, donc :{
𝑣 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 (𝑀. 𝑅. 𝑈)
2°) Le principe de la force constante.
Si, pendant un certain intervalle de temps, la force appliquée à un point matériel reste constant, le
mouvement est uniformément accéléré dans le sens de la force.
Si 𝐹 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 alors 𝛾 = 𝑐𝑠𝑡𝑒, donc M.R.U.V
D’où les deux adages :
 A force nulle, accélération nulle ;
 A force constante, accélération constante
3°) Le principe de l’indépendance des effets de force
Si un point matériel soumis séparément à plusieurs forces 𝐹⃗1 , 𝐹⃗2 , 𝐹⃗3 ,… prend séparément les
accélérations 𝛾⃗1 , 𝛾⃗2 , 𝛾⃗3 ,… respectives,… la force, somme géométrique des forces agissant
simultanément, lui communique une accélération𝛾⃗, somme géométrique de toutes les accélérations c’est-
à-dire
⃗⃗ = 𝑭
Si 𝑭 ⃗⃗𝟏 + 𝑭
⃗⃗𝟐 + 𝑭
⃗⃗𝟑 + ⋯
⃗⃗ = 𝜸
Alors 𝜸 ⃗⃗𝟏 + 𝜸
⃗⃗𝟐 + 𝜸
⃗⃗𝟑 + ⋯
4°) Le principe de l’action et de la réaction
A toute action correspond une réaction opposée de même valeur absolue mais de sens contraire.

Remarque
1°) Un point matériel libre n’existe pas en physique. Tous les corps sont des ensembles de points ou
systèmes de points matériels (corps ou ensemble de corps).
2°) Un système peut être rigide, c’est- à- dire solide, indéformable (balle de fusil, volant de machine,
…) ou déformable (corde lancée, obus qui explose, …).
III.1. 4 Classification des forces
a) Le poids d’un corps
1°) Définition
On appelle poids d’un corps, la force avec laquelle la terre attire tout corps vers son centre.
2°) Formule
Il est donné par la relation :
𝑷 = 𝒎. 𝒈
N.B : Le poids d’un corps varie d’un endroit à l’autre du globe avec la latitude et l’altitude.
3°) Instrument de mesure
C’est une grandeur vectorielle qui peut être mesuré à l’aide d’un dynamomètre.
4°) Caractères de pesanteur
Les corps placés autour de la terre sont soumis à des forces attractives exercées par celle-ci : ce sont
les poids de ces objets ; l’attraction terrestre sur un objet est la pesanteur.
Si rien ne vient contrarier la force de pesanteur, tout corps qui la subit tombe vers le sol. Ainsi :
 La pesanteur est une force verticale orientée vers le bas.
 La pesanteur est une force pratiquement constante : tant qu’on ne s’éloigne pas trop de la surface du
sol, la force de pesanteur appliquée à un même corps, en un même lieu, peut être considérée comme
constante en grandeur, grandeur et sens.
5°) Accélération de la pesanteur
En un lieu donné, l’accélération est rigoureusement la même pour tous ses corps qui tombent en
chute libre. Indépendant du mobile, elle caractérise seulement le type du mouvement. Pour cela, on lui
donne le nom d’accélération de chute libre appelée communément accélération de la pesanteur 𝑔.
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Dans notre cours, 𝑔 = 9,8𝑚/𝑠 2 ; la valeur 𝑔 = 10 𝑚/𝑠 2 sera utilisée si cela est indiquée.
La valeur numérique de 𝑔⃗ dépend :
 La latitude : g augmente avec celle-ci.
 L’altitude : g diminue quand on s’élève c’est-à-dire quand l’altitude augmente.
 la forme du relief et de la nature du sous-sol : avec des appareils très sensibles, on peut observer
de très faibles variations au voisinage des montagnes, au-dessus de grands amas de roches denses
(gîtes métallifères : g augment) et bau dessus des nappes liquides souterraines (eau, pétrole : g
diminue)
6°) La masse dans les théories modernes.
La mécanique classique ou newtonienne, donne à la masse le caractère d’une grandeur invariable
si on ne porte aucune atteinte à l’intégrité du corps auquel elle s’applique.
Mais la théorie de la relativité, développée par Einstein, montre que la masse d’un mobile doit
dépendre de sa vitesse. Cette dépendance est fixée par la relation suivante :
𝒎𝟎
𝒎=
𝟐
√𝟏 − 𝒗𝟐
𝑪

 𝑚0 : masse au repos
 𝑚 : masse du corps lorsqu’il possède une vitesse v
 𝐶: célérité de la lumière dans le vide en m/s
 𝑣 : Vitesse du corps en m/s

b) La loi de gravitation ou d’attraction universelle


1°) Introduction
Pour expliquer le mouvement de la lune autour de la terre et celui des planètes autour du soleil,
Newton, partant des lois de Kepler sur le mouvement des astres et utilisant le principe de l’égalité de l’action
et de la réaction, formula, dès 1680, la loi fondamentale de l’attraction où la gravitation universelle
2°) Enoncé :
Il s’énonce comme suit :
Deux points matériels quelconques exercent l’un sur l’autre des forces d’attraction opposées
dont l’intensité combiné est proportionnelle à leurs masses m1 et m2 et inversement proportionnelle au
carré de leur distance d.
Ceci se traduit mathématiquement par :
𝒎𝟏 𝒎𝟐
𝑭 = 𝑮.
𝒅𝟐

 F : force d’attraction universelle en Newton
 G : la constante de gravitation universelle de Newton (𝐺 = 6,67. 10−11 𝑆. 𝐼)

3°) Le poids d’un corps et la loi d’attraction universelle


La loi d’attraction universelle permet d’exprimer l’intensité de la force de pesanteur, c’est-à-dire le
poids du corps, comme suit :
𝑴𝑻 . 𝒎
𝑷𝒉 = 𝑮
(𝑹𝑻 + 𝒉)𝟐
Le poids du même corps, situé à la surface de la terre, est donné par la relation :
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𝑴𝑻 . 𝒎
𝑷𝟎 = 𝑮
𝑹𝑻 𝟐
On peut déduire des égalités
𝑹𝑻 𝟐
𝑷𝒉 = 𝑷𝟎
(𝑹𝑻 + 𝒉)𝟐
Le poids d’un corps dépend de la distance du corps à la surface terrestre
La forme terrestre (une sphère aplatie ou ellipse) influence le poids d’un corps. Celui –ci est plus
grand aux pôles qu’à l’équateur parce que 𝑅𝑇 est plus petit aux pôles qu’à l’équateur.
L’accélération de pesanteur à une certaine hauteur de la surface de la terre est donnée par la
relation :
𝑴𝑻
𝒈𝒉 = 𝑮
(𝑹𝑻 + 𝒉)𝟐
A la surface de la terre, elle devient :
𝑴𝑻
𝒈𝒉 = 𝑮 𝟐
𝑹𝑻
L’accélération de la pesanteur 𝑔decroit donc des pôles à l’équateur
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III.2 Mouvement de translations rectilignes


III.2.1 Définition
On dit qu’on corps solide est animé d’un mouvement de translation lorsque le segment de droite
qui joint deux points quelconques du solide garde la même direction.

N.B : Lorsqu’un solide est animé d’un mouvement de translation, tous ses points on même des trajectoires
identiques et parallèles.

Exemples : le déplacement d’une boite d’allumette dans sa gaine, d’un véhicule sur une voie rectiligne, d’une
cabine d’ascenseur, etc.
III.2.2 Translation sur un plan horizontal
a) Situation
Sur deux rails rectilignes horizontaux plaçons un traineau assez lourd, capable de glisser sans frottement
appréciable, et appliquons-lui une force constante horizontale, parallèle aux rails. Le traineau est le système et
l’extérieur exerce sur lui les forces suivantes :

b) Sans frottement
Soit un mobile glissant sans frottement appréciable sur un plan horizontal sous l’action d’une force
constante.

Bilan des forces


Les forces qui agissent sur le mobile sont : la traction F, le poids du mobile P, vertical et la
résultant des réactions au point de contact R.
Or, si le frottement est négligeable, on sait que R est perpendiculaire à la voie, et, en vertu du
principe d’action et de réaction, égal et opposé à P. la résultante de force appliquée est donc F. par
application de la formule fondamentale :
𝑭 = 𝒎𝜸
Comme la masse est constante, l’accélération doit être constante et elle vaut :
𝑭
𝜸=
𝒎
c) Avec frottement

Bilan des forces


Les forces qui agissent sur notre système sont : la traction F, le poids du mobile P, vertical,
résultant des réactions au point de contact R et les forces frottements 𝑭𝒇 .
Après application de la loi fondamentale de la dynamique :
𝑭 = 𝒎𝜸 + 𝑭𝒇
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III.2.3 Translation sur un plan incliné


a) Situation
Soit un solide abandonné le long de la ligne de la plus grande pente d’un plan incliné qui fait un angle 𝛼.
Nous allons étudier le mouvement du solide dans ces deux phases, à savoir : La phase ascendante et la phase
descendante.
b) Phase descendante
Là encore nous allons considérer deux cas, le cas où les forces frottements sont présentes et le cas où elles
sont absentes.
Sans frottement
Soit un solide abandonné sur un plan incliné. Il glisse sans frottement appréciable.

Bilan des forces


Les forces qui agissent sur le solide sont :
 Au centre de gravité G s’applique le poids 𝑃⃗⃗ du solide ;
 La réaction du plan 𝑅⃗⃗ ;
Après la relation fondamentale de la dynamique :
𝑭 = 𝒎𝒈 𝐬𝐢𝐧 𝜶
Comme ce mouvement obéit au principe fondamental de la dynamique, on a :
𝜸 = 𝒈𝒔𝒊𝒏𝜶
Remarque
 Si l est la longueur du plan incliné et h la hauteur du sommet (dénivellation)
𝒉
𝒔𝒊𝒏 𝜶 =
𝒍
 Quand on dit une pente de 2% cela veut dire que :
𝑠𝑖𝑛 𝛼 = 2% = 0,02
Avec frottement
Soit un solide abandonné sur un plan incliné. Il glisse avec frottement appréciable.

Bilan des forces


Les forces qui agissent sur le solide sont :
 Au centre de gravité G s’applique le poids 𝑃⃗⃗ du solide ;
 La réaction du plan 𝑅⃗⃗ ;
 Les forces de frottement 𝐹⃗𝑓
Après application de la relation fondamentale de dynamique :
𝑭 = 𝒎𝒈 𝐬𝐢𝐧 𝜶 − 𝑭𝒇
N.B : si 𝑣 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 : MRU alors 𝛾 = 0 => 𝐹 = 0
d’où 𝑭𝒇 = 𝒎𝒈 𝐬𝐢𝐧 𝜶
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c) Phase ascendante
Montée sans frottement

Bilan des forces


Les forces qui agissent sur le solide sont :
 Au centre de gravité G s’applique le poids 𝑃⃗⃗ du solide ;
 La réaction du plan 𝑅⃗⃗ ;
 La force motrice 𝐹⃗𝑀
Après application de la relation fondamentale de dynamique :
𝑭 = 𝑭𝑴 − 𝒎𝒈 𝐬𝐢𝐧 𝜶
N.B : si 𝑣 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 : MRU alors 𝛾 = 0 => 𝐹 = 0
d’où 𝑭𝑴 = 𝒎𝒈 𝐬𝐢𝐧 𝜶
Montée avec frottement

Bilan des forces


Les forces qui agissent sur le solide sont :
 Au centre de gravité G s’applique le poids 𝑃⃗⃗ du solide ;
 La réaction du plan 𝑅⃗⃗ ;
 La force motrice 𝐹⃗𝑀
 Les forces frottements 𝐹𝑓
Après application de la relation fondamentale de dynamique :
𝑭 = 𝑭𝑴 − 𝒎𝒈 𝐬𝐢𝐧 𝜶 − 𝑭𝒇
N.B : si 𝑣 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 : MRU alors 𝛾 = 0 => 𝐹 = 0
d’où 𝑭𝑴 = 𝒎𝒈 𝐬𝐢𝐧 𝜶 + 𝑭𝒇
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III.3. Mouvement de rotation


III.3.1. Définition
On dit qu’un solide est en rotation lorsqu’il tourne autour d’un axe fixe.
III.3.2. Rappels
Moments de force
 Le moment d'une force par rapport à un point donné est une grandeur physique vectorielle traduisant l'aptitude
de cette force à faire tourner un système mécanique autour de ce point, souvent appelé pivot. ...
 Le moment d’une force F par rapport à un axe O est l’aptitude de produire le mouvement de rotation
autour de cet axe

 . Il est donné par relation :


⃗⃗⃗𝐹 = 𝐹⃗ . 𝑂𝐴
𝑀
Systèmes matériels
Un point matériel libre n’existe pas physique. Tous les corps sont des ensembles de points ou systèmes
de points matériels, ou systèmes (corps ou ensemble de corps).
Un système peut être rigide, c’est- à- dire solide, indéformable (balle de fusil, volant de machine,…)
ou déformable (corde lancée, obus qui explose,…).
III.3.3. Relation fondamentale de la dynamique de rotation
Soit un solide S tournant autour d’un axe fixe X’X avec une vitesse une vitesse angulaire instantanée, qui
n’est pas, en général, constante. Considérons dans un premier temps un point matériel de ce solide.

Soit un point matériel M d’un solide S tournant (en rotation) autour d’un axe fixe passant par O.
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D’après la RFD, la résultante de toutes les force qui agissent sur le point matériel 𝑀, de masse 𝑚, est à l’instant
t:
⃗⃗ = 𝒎. 𝜸
𝑭 ⃗⃗
L’accélération étant égale à la somme vectorielle 𝛾⃗𝑇 + 𝛾⃗𝑁 , la relation précédente peut s’écrire :
𝐹⃗ = 𝑚. (𝛾⃗𝑇 + 𝛾⃗𝑁 ) = 𝑚. 𝛾⃗𝑇 + 𝑚. 𝛾⃗𝑁
𝐹⃗𝑇 = 𝑚. 𝛾⃗𝑇 représente la composante tangentielle de la force F, de module :
𝐹𝑇 = 𝑚𝑅𝐴
𝐹𝑁 = 𝑚𝛾𝑇
𝐹⃗𝑁 = 𝑚. 𝛾⃗𝑁 représente sa composante normale, de module :
𝐹𝑁 = 𝑚. 𝛾𝑁 ou 𝐹𝑁 = 𝑚. 𝜔2 𝑅
N.B : Dans le cas particulier d’une rotation uniforme (A=0), la composante tangentielle est nulle et la force F,
confondue avec sa composante normale, n’est autre que la force centripète du mouvement circulaire uniforme.

Le moment par rapport à l’axe de rotation de la résultante F est égal à la somme des moments par
rapport à l’axe de ses composantes :𝑀 = 𝑀𝐹⃗𝑇 + 𝑀𝐹⃗𝑁
Comme le moment de F est nul (puisque son support rencontre l’axe) le sommet de F est égale au moment
de F, sa valeur algébrique est donc :
𝑀 = 𝑀𝐹⃗𝑇 = 𝑅. 𝐹𝑇 = 𝑅𝑚𝑅𝐴 = 𝑚𝑅 2 𝐴
Le produit 𝑚𝑅 2 est appelé le moment d’inertie J du point matériel en rotation autour d’un axe et a une valeur
constante. On a donc :
𝐽 = 𝑚𝑅 2
𝑀 = 𝐽. 𝐴
Faisons, pour tous les éléments (points) matériels du solide S, la somme algébrique des moments par rapport à
l’axe de toutes les forces qui s’exercent sur ses éléments, il vient :
𝐶 = 𝑀1 + 𝑀2 + ⋯
= 𝑚1 . 𝑅12 . 𝐴 + 𝑚2 . 𝑅22 . 𝐴
= 𝐴. (𝑚1 . 𝑅12 + 𝑚2 . 𝑅22 + ⋯ )
C’est le moment résultant des forces extérieures appliquées à S.

Le facteur ∑ 𝑚𝑖 . 𝑅𝑖2est le moment d’inertie du solide par rapport à l’axe passant O :


𝐽 = ∑ 𝑚𝑖 . 𝑅𝑖2
J est essentiellement positif. Elle caractérise l’inertie du solide en rotation c’est-à-dire la plus ou moins grande
difficulté de faire varier sa vitesse angulaire.
La relation fondamentale de la dynamique du solide en rotation est donc :
𝐶 = 𝐽. 𝐴
En notation vectorielle :
𝐶⃗ = 𝐽. 𝐴⃗
Où C : moment résultante des forces extérieures en mN
J : moment d’inertie du solide par rapport à l’axe en Kg.m2
A : Accélération angulaire en rad/s2
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III.4.4. Moments d’inertie de quelques solides homogènes par rapport à un axe de symétrie
a) Cerceau (circonférence pesante) et cylindre creux

𝑱(∆) = 𝑴. 𝑹𝟐

b) Cylindre homogène et disque

𝟏
𝑱(∆) = 𝑴. 𝑹𝟐
𝟐

c) Sphère homogène

𝟐
𝑱(∆) = 𝑴. 𝑹𝟐
𝟓

d) Tige rectiligne

𝟏
𝑱(∆) = 𝑴. 𝑳𝟐
𝟏𝟐
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e) Théorème d’Huygens

Le moment d’inertie d’un solide, relatif à un axe (∆′ ), est égale au moment d’inertie relatif à l’axe ∆
parallèle à ∆′ et passant par le centre de gravité G du solide augmenté du produit de la asse totale M par le
carré de la distance a des deux axes.
𝑱∆′ = 𝑱∆ + 𝑴. 𝒂𝟐
f) Rayons de giration
Le rayon de giration 𝜌d’un solide tournant autour d’un axe est une longueur telle que la masse du
solide était concentrée à la distance 𝜌 de l’axe, le moment d’inertie serait conservé.
Le rayon de giration est donc le rayon𝜌 d’une circonférence idéale, centrée sur de rotation, serait
répartie la masse totale du solide, et qui aurait, par rapport au même axe, même moment d’inertie c’est-à-
dire on doit avoir :
𝑱∆′
𝝆=√
𝑴
Si ∆′ = ∆, alors :
𝑱∆
𝝆=√
𝑴
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III.4. ENERGIE MECANIQUE


III.4.1. Généralités
a) Travail d’une force constante dans un déplacement rectiligne
1°) Définition
On dit qu’une force travail quand son point d’application se déplace.
Si le point d’application d’une force constante 𝐹⃗ se déplace de 𝐴𝐵 = 𝑙⃗ le long d’une droite X’X, le
travail de cette force est par définition, le produit scalaire.

2°) Expression

𝑊 = 𝐹⃗ . 𝑙⃗
La valeur algébrique est donc :
𝑾 = 𝑭. 𝒍. 𝒄𝒐𝒔𝜶
Où 𝑊 𝑜𝑢 𝑇: travail en joules(J)
𝐹 : Force en Newton (N)
𝑙: Déplacement en mètre (m)
3°) Sortes de travail
Le travail a le signe de 𝑐𝑜𝑠𝛼 :
1° Travail moteur ou travail positif: si l’angle 𝛼 est aigu ou nul, c’est-à-dire 0° ≤ 𝛼 < 90° :
2° travail résistant ou négatif : si l’angle 𝛼 est obtus ou plat, c’est-à-dire 90° < 0° ≤ 180°
3°Travail nul : 𝛼 = 90°, c’est-à-dire 𝐹⃗ perpendiculaire 𝑙⃗
4°travail maximal : quand 𝛼 = 0° (positif) ou 𝛼 = 180° (négatif ou résistant)
|𝑊| = 𝐹. 𝑙
Remarques
Si 𝛼 = 0°, on dit que la force déplace son point d’application dans sa propre direction
Le travail est une grandeur scalaire
4°) Expressions de quelques travaux particuliers
a) Travail de la pesanteur (du poids)
Soit 𝐴𝐺𝐵 la trajectoire du centre de gravité 𝐺 d’un corps de poids 𝑃⃗⃗

Le travail total du trajet AB est :


𝑊 = 𝑃. (ℎ𝐴 − ℎ𝐵 )
En posant (ℎ𝐴 − ℎ𝐵 ) = ℎ :
𝑊 = 𝑃. ℎ
Or 𝑃 = 𝑚. 𝑔
D’où
𝑊 = 𝑚. 𝑔. ℎ
Le travail de la pesanteur ou du poids est indépendant du chemin suivi, il ne dépend que de la différence des
niveaux de départ et d’arrivé. Ce travail est moteur de A vers B et résistant de B vers A.
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b) Travail d’une force appliquée à un solide en rotation.

𝑊 = 𝐹. 𝑙
Or 𝑙 = 𝑠 = 𝑅. 𝜃
𝑊 = 𝐹. 𝑅. 𝜃
Or 𝐹. 𝑅 = 𝑀
𝑊 = 𝑀. 𝜃
c) Travail d’un couple

𝑊 = 𝑊𝐴′𝐴 + 𝑊𝐵′𝐵 = 𝐹. 𝑅. 𝜃 + 𝐹. 𝑅. 𝜃 = 2. 𝐹. 𝑅. 𝜃
Or 𝐶 = 2. 𝐹. 𝑅
D’où
𝑊 = 𝐶. 𝜃
Or 𝜃 = 2𝜋𝑅
𝑊 = 2𝜋𝑅. 𝐶
Travail hydrostatique (travail pour le cas de pression)
∆𝑾 = 𝒑. 𝑺. ∆𝒙
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b) Notion de Puissance mécanique


La puissance d’une machine est égale au quotient du travail fournit par une machine par le temps
mis à le fournir :
𝑊
𝑃=
𝑡
Où P : Puissance en watts
W : Travail en joule
t : temps en s
Remarques :
La puissance des moteurs est souvent exprimée en cheval vapeur (ch ou cv)
1ch=736w
On utilise aussi :
1ch=735w
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III.4.2 Energie mécanique


a) Définition
On appelle énergie mécanique, la somme de l’énergie potentielle et de l’énergie cinétique
b) Formes d’énergie mécanique
1°) Energie potentielle
A. Energie potentielle pesanteur (Ep gravifique)
C’est l’énergie que possède un corps à cause de sa position par rapport au sol (hauteur) :
𝑬𝒑 = 𝒎. 𝒈. 𝒉
B. Energie potentielle élastique
C’est l’énergie que possède un corps à cause de sa déformation élastique.
Exemple :

Energie potentielle d’un ressort à boudin qui subit un allongement 𝑙 sous l’action d’une force 𝐹⃗ .
La force déformable 𝐹⃗ est proportionnelle à l’allongement 𝑙 :
𝐹 = 𝑘. 𝑙
𝑘 : Constante caractéristique du ressort ou constante de raideur en N/m.
Ce qui peut être représenté par le graphique :

Le travail effectué par F pour un allongement l est par l’air du triangle rectangle OFL :
Or F=kl, donc :
1 1
𝑆 = 2 𝐹. 𝑙 𝑊 = 2 𝐹. 𝑙
Or 𝐹 = 𝑘. 𝑙, 𝑑𝑜𝑛𝑐 :
1
𝑊 = 2 𝑘. 𝑙 2 (Travail de déformation)
En prenant comme niveau de référence l’état du ressort détendu, l’énergie potentielle du ressort tendu
est :
𝟏
𝑬𝑷 = 𝒌. 𝒍𝟐
𝟐
Où Ep : Energie potentielle élastique en J
𝑘 : Raideur du ressort en N/m
𝑙 : Allongement en m
Remarque
Lorsque la force cesse d’agir, le ressort reprend sa gradeur initiale grâce à une force appelée
Force élastique (𝐹 ′ 𝑜𝑢 𝐹é𝑙 )du ressort. Cette force est donnée par la relation :
𝑭′ = 𝑭é𝒍 = −𝒌. 𝒍
Le signe – indique que c’est une force de rappel.
Ainsi l’énergie potentielle élastique d’un ressort déformé apparait comme du travail
momentanément stockée dans des spires et qu’il pourra restituer lorsque celle-ci reprendront leur forme
initiale.
2°) Energie cinétique
C’est l’énergie que possède un corps à cause de son mouvement.
A. Energie cinétique de translation
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𝟏
𝑬𝑪 = 𝒎. 𝒗𝟐
𝟐
B. Energie cinétique de rotation
𝟏
𝑬𝑪 = 𝑱. 𝝎𝟐
𝟐
C. Mouvement plus complexe (rotation +translation)
Quand un mobile est animé d’un mouvement complexe, son énergie est égale à la somme des
énergies cinétiques.
Pour le cas d’une translation et d’une rotation combinée :
𝐸𝐶 = 𝐸𝐶𝑡𝑟 + 𝐸𝐶𝑟𝑜𝑡
𝟏 𝟏
𝑬𝑪 = 𝒎. 𝒗𝟐 + 𝑱. 𝝎𝟐
𝟐 𝟐
D. Théorème de l’énergie cinétique (théorèmes des forces vives)
La variation de l’énergie cinétique d’un système entre deux instants donnés est égale à la somme
algébrique des travaux de toutes agissant sur le système entre ces instants :
∆𝑬𝑪 = 𝑾

𝑬𝑪𝒇 − 𝑬𝑪𝒊 = 𝑾
Remarques
Le théorème de l’énergie cinétique, comme les relations 𝐹⃗ = 𝑚. 𝛾⃗ et 𝐶⃗ = 𝐽. 𝐴⃗, est une conséquence du
prince fondamental de la dynamique : aussi peut-on l’utiliser à la place de ces relations dans la résolution des
problèmes de dynamique : les solutions obtenues sont plus simples.
Energie mécanique totale
On appelle énergie mécanique totale 𝐸𝑇 𝑜𝑢 𝐸𝑀 d’un système à un instant donné la somme de son énergie
potentielle et de son Energie cinétique au même instant :
𝑬𝑴 = 𝑬𝑷 + 𝑬𝑪
Principe de la conservation de l’Energie mécanique
L’énergie mécanique d’un système isolé est constante. C’est-à-dire :
𝑬𝑴 = 𝑬𝑷 + 𝑬𝑪 = 𝒄𝒔𝒕𝒆
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III.5. Applications des principes


Les leçons qui suivent sont consacrées à des questions qui mettent en jeu directement le Principe fondamental de
la Dynamique. Elles demandent d’avoir toujours présentes à l’esprit :
- La classification des forces
- Les conditions de passages du point matériels aux systèmes matériels.
III.5.1. Force d’inertie
a) Définition
La force d’inertie introduite par d’Alembert est une pseudo-force qu’on fait exister pour
équilibrer la force réelle F de la fondamentale de la dynamique.

b) Expression
Considérons un véhicule animé d’un mouvement de translation sur une voie rectiligne
d’accélération 𝛾. Pour un objet suspendu au plafond, nous distinguons deux cas :
 Pour un observateur fixe le long de la voie, le mouvement est régi par le principe fondamental
de la dynamique :
𝐹 = 𝑚𝛾
 Pour un observateur lié au mouvement, l’objet est au repos mais possède une accélération.
L’équilibre est obtenu par l’action de deux forces, 𝐹⃗ 𝑒𝑡 ⃗∅⃗ :
𝐹 − 𝑚𝛾 = 0
D’où
⃗∅⃗ = −𝑚𝛾
N.B : la force d’inertie trouve son existence en statique et non en dynamique. La force d’inertie disparait
quand l’accélération disparait.

Exercices
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III.5.2 Mouvement des projectiles (sans résistance de l’air)


Le mouvement des projectiles est le plus naturel et le plus commun des mouvements de la
mécanique terrestre.
a) Tir horizontal
1°) Situation
Soit un mobile ponctuel de masse 𝑚 lancé en 𝑂 avec une vitesse initiale ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣0 horizontale.
L’expérience montre que sa trajectoire est une courbe située entièrement dans le plan vertical contenant ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣0
.
Considérons le mobile en un point M de sa trajectoire.

La seule force qui agit sur lui est son poids :


 Suivant 𝑂𝑥 : 𝛾𝑥 = 0 ; M.R.U. de vitesse 𝑣0
 Suivant 𝑂𝑦 : 𝛾𝑥 = 𝑔 car il y a 𝑃 (poids), M.R.U.A. (𝑣0 , 𝑦0 )
En rapportant les mouvements aux deux axes du plan :
 Ox : horizontal
 Oy : vertical
Le vecteur 𝑃⃗⃗ projeté sur les deux axes a comme composantes :
 Suivant Ox : 𝑃𝑥 = 0
 Suivant Oy : 𝑃𝑦 = 𝑃 = 𝑚. 𝑔
Les principes de l’indépendance des effets des forces précises qu’à chaque composantes de la force
correspondant une composante de l’accélération, liée à la force par 𝐹⃗ = 𝑚. 𝛾⃗ . Soit :
Comme composantes de 𝛾⃗ :
 Suivant Ox : 𝛾𝑥 = 0
 Suivant Oy : 𝛾𝑦 = 𝑔
Ces résultats fixent les natures des deux mouvements de projection 𝑀𝑥 et 𝑀𝑦 du point 𝑀 sur les deux
axes.
 Le mouvement de 𝑀𝑥 est uniforme de vitesse constante 𝑣0 (M.R.U)
 Le mouvement de 𝑀𝑦 est uniformément accéléré. (M.R.U.A. 𝑣0 = 0 , 𝑥0 = 0)d’accélération g.
(chute libre sans 𝑣0 )
2°) Equations paramétriques de la trajectoire
Les coordonnées du point M en fonction du temps (origine de temps : le moment où le mobile
part de O) :
𝒙 = 𝒗𝟎 . 𝒕 (𝟏)
{ 𝟏
𝒚 = 𝒈𝒕𝟐 (𝟐)
𝟐
3°) Equations de la trajectoire rapportée aux Ox et Oy
De (1) on tire :
𝑥
𝑡=𝑣 (3)
0
(3) dans (2) :
1 𝑥 2
𝑦 = 𝑔( )
2 𝑣0
20

𝒈
𝒚= . 𝒙𝟐 (𝟒)
𝟐𝒗𝟐𝟎
L’équation (4) ou la relation (4) est l’équation d’une parabole d’axe Oy.
Remarques
Les relations (1) et (2) montrent que, pour atteindre le point M, le nombre a mis le même temps que
s’il avait parcouru en chute libre sans 𝑣0 la hauteur 𝑂𝑀𝑦 .
Ainsi, si on lance une bille B avec une vitesse 𝑣⃗0 horizontale et si on abandonne à la même hauteur et
au même instant une autre bille B’ (chute libre sans 𝑣0 ), les deux billes B et B’ arrivent au même moment au
sol.
b) Tir oblique (cas général)

Au point O (𝑡 = 0)
Le projectile est lancé vers le haut avec une vitesse initiale 𝑣0 telle que nous avons
l’angle formé par 𝑣0 et l’axe ox, on a :
𝑣⃗0 = 𝑣⃗0𝑥 + 𝑣⃗0𝑦
Ainsi :
𝑣
cos 𝛼 = 0𝑥 𝑣0𝑥 = 𝑣0 . cos 𝛼 (1)
𝑣0
𝑣0𝑦
sin 𝛼 = 𝑣0𝑦 = 𝑣0 . sin 𝛼 (2)
𝑣0
Au point M à la date t.
Il n’y a que le poids 𝑃⃗⃗ = 𝑚. 𝑔⃗ qui agit sur le projectile :
𝑃⃗⃗ = 𝑃⃗⃗𝑥 + 𝑃⃗⃗𝑦
𝑃⃗⃗ = 0 + 𝑃⃗⃗𝑦 = 𝑃⃗⃗𝑦
Le mouvement se décompose comme suit :
 Suivant Ox : 𝛾𝑥 = 0, M.R.U. (vitesse constante = 𝑣0𝑥 =constante)
 Suivant Oy : 𝛾𝑦 = −𝑔, M.R.U.R (vitesse initiale = 𝑣0𝑦 )
Equation paramétriques (coordonnées du point M)
𝑥 = 𝑣0𝑥 . 𝑡 𝑥 = (𝑣0 . cos 𝛼). 𝑡 (3)
{ 1 2 { 1
𝑦 = 𝑣0𝑦 . 𝑡 − 𝑔𝑡
2
𝑦 = (𝑣0 . sin 𝛼). 𝑡 − 𝑔𝑡 2 2
(4)
Equation de al trajectoire rapportée aux axes Ox et Oy
De (3) on tire :
𝑥
𝑡′ = (3’)
𝑣0 .cos 𝛼
(3’) dans (4) :
𝒈 𝟐
𝒚 = 𝒙 𝐭𝐚𝐧 𝜶 − 𝒙
𝟐𝒗𝟐𝟎 𝐜𝐨𝐬 𝟐 𝜶
Vitesse instantanée
𝑣⃗ = 𝑣⃗𝑥 + 𝑣⃗𝑦
𝑣 2 = 𝑣𝑥2 + 𝑣𝑦2
2
Comme 𝑣𝑥 = 𝑣𝑜𝑥 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 : 𝑣 = 𝑣0𝑥 + 𝑣𝑦2
2
21

𝒗 = √𝒗𝟐𝟎 𝐜𝐨𝐬𝟐 𝜶 + 𝒗𝟐𝒚


𝑑𝑦
𝑣𝑦 =
𝑑𝑡
𝑣𝑦 = 𝑣0 sin 𝛼 − 𝑔. 𝑡
Au sommet S de la trajectoire : flèche
La flèche de la trajectoire est l’ordonnée 𝑦𝑚𝑎𝑥 du sommet S.
Vitesse instantanée
𝑣𝑦 = 𝑣0𝑥 = 𝑣0 . cos 𝛼
Hauteur maximale. (𝒚𝒎𝒂𝒙 𝒐𝒖 𝒉𝒎𝒂𝒙 ) atteinte ou flèche
D’après le théorème de l’Energie cinétique Ec
𝑣02 sin2 𝛼
𝑦𝑚𝑎𝑥 =
2𝑔
La durée de la montée
C’est la date 𝑡𝑆 de l’arrivée au sommet S. on sait que le sommet est caractérisé par
l’annulation
de v.
𝑣0 sin 𝛼
𝑡𝑆 =
𝑔
Portée du tir (au point I)
C’est l’abscisse 𝑋𝐼 du point d’impact I (point où la trajectoire rencontre l’axe ox). Au point I :
𝑦 = 0, résolvons donc l’équation :

Une solution.
𝑥 = 0 correspond au point de départ O, l’autre solution est :
𝑣02 sin 2𝛼
𝑥𝐼 =
𝑔
Portée maximale :
La portée du tir est donc proportionnelle au carré de la vitesse initiale ; elle dépend de
l’angle tir et
on voit qu’elle est maximale quand sin2x, c’est-à-dire

En effet,

Elle vaut alors :

Durée du mouvement (𝒕𝑰 = 𝒕) :


c’est la date 𝑡𝐼 de l’arrivé du projectile au point I
2𝑣0 sin 𝛼
𝑡𝐼 =
𝑔
𝑡𝐼 = 2𝑡𝑆
On déduit que la durée de la montée est égale à la durée de la descente
Vitesse instantanée au point I :
𝑣𝐼 = 𝑣0
Le projectile arrive au point d’impact I avec une vitesse égale en module à 𝑣0 .
22

III.5.3. Translations et rotation simultanées


a) Roulement sans glissement sur un plan incliné

L’accélération di centre de gravité d’un corps qui roule sans glisser (frottement
négligeable) sur un plan incliné s’obtient par la formule :

Bille sphère homogène


5
𝛾𝐺 = 𝑔 sin 𝛼
7

Cas d’un disque ou cylindre homogène


2
𝛾𝐺 = 𝑔 sin 𝛼
3
b) Machine d’Atwood
1°) Description
Cet appareil comprend une poulie d’un mobile autour d’un axe horizontal, munie d’une
gorge sur la quelle passe un fil de masse négligeable dont les deux extrémités supportent des
cylindres A et B dont le système est alors en équilibre

Si on place sur B, par exemple, une surcharge de masse m le système se met en


mouvement.
2°) Accélération de translation
Cas général
𝒎
𝜸𝑮 = .𝒈
𝑱
𝟐𝑴 + 𝒎 +
𝑹𝟐
Machine d’Atwood idéale (J=0)
𝒎
𝜸𝑮 = .𝒈
𝟐𝑴 + 𝒎
23

c) Treuil
1°) Description

Un volant, mobile d’un axe horizontal fixe O, de moment d’inertie J par rapport à cet axe,
est munie poulie de masse négligeable, de rayon R, centrée sur l’axe, sur laquelle est enroulé un
fil très fin et souple.
Une masse M est attachée au bout du fil et, quand le dispositif est libéré, la masse tombe
en déterminant la rotation du volant. Calculer l’accélération de M.
Tous les frottements son négligeables

2°) Accélération d’un treuil par un fardeau


𝑴
𝜸= .𝒈
𝑱
𝑴+
𝑹𝟐
24

III.5.6. Etudes des tensions


Tension d’un fil
Définition
La tension d’un fil en un point est la force qu’il faudrait appliquer aux deux brins du fil,
supposés coupés en un point pour que le mouvement ou le repos d système soit conservé.
Tensions la tension en un point A d’un fil qui assure la liaison entre deux parties d’un
système ou entre un système et l’extérieur est le module T de la force qu’il faudrait appliquer à
chacun des brins du fil, supposés coupés en A, pour que rien ne soit changé au mouvement du repos
du système.

Remarques
Si le fil jonction est parfaitement souple, l’attraction T est une force qui se transmet
intégralement de proche en proche à tous les points du fil. La tension est donc la même en tous les
points d’un fil parfaitement souple.
Résolution des problèmes sur les tensions
Marche à suivre :
 Calculer directement ou indirectement l’accélération du système
 Limiter par la pensée une partie du système à la quelle est attaché le fil
 Orienter la trajectoire de S pour pouvoir algébriquement les projections des vecteurs forces et
accélérations qui lui sont appliquées
 Démontrer les forces actives
 Appliquer à la formule fondamentale de la dynamique :
Tous les éléments s’y trouvent réunis pour le calcul de la tension
Tension d’une machine d’Atwood idéale.
25

III.5.5. Force centrifuge


Notion
Tout point A de masse m, animé d’un mouvement circulaire uniforme de vitesse linéaire v et de
vitesse angulaire 𝜔 sur une circonférence de rayon R et de centre o, possède une accélération constante
appelée accélération centripète.
𝛾𝐶 = 𝜔2 . 𝑅
Ou
𝑣2
𝛾𝐶 =
𝑅
Cette accélération a comme cause une F appelée force centripète

Force centripète
La force centripète est celle sur une trajectoire circulaire ramène constamment un corps vers le
centre de rotation.

𝐹𝐶 = 𝑚𝜔2 . 𝑅
𝑣2
Ou 𝐹𝐶 = 𝑚. 𝑅
Force centrifuge
C’est une force directement opposée à la force centripète. La force centrifuge est donc la force
d’inertie d’un point matériel en mouvement circulaire uniforme.
Elle est orientée vers l’extérieure de la trajectoire (point de vue d’Alembert)

Elle est opposée et égale à la force centripète. Soit :


𝑣2
∅ = −𝐹𝐶 = −𝑚. = −𝑚𝜔2 𝑅
𝑅
L’intensité de la force centrifuge est généralement prise en valeur absolue, elle vaut :
𝑣2
∅ = 𝑚. = 𝑚𝜔2 𝑅
𝑅
La force centrifuge disparait, quand disparait la force centripète.
Application de la force centrifuge :
a. Les virages
On appelle virage, une position (portion) courbe, plane d’une voie (terrestre, maritime, aérienne,
férrée).
On trouve :
 Le virage horizontal
 Virage relevé ou redressé
Virage horizontal
Quand une automobile aborde un virage dont la route est horizontale on peut, en simplifiant le problème,
envisager son équilibre relatif ou l’effet de trois forces concourantes au centre de gravité :
 Le poids, vertical ;
 La force centrifuge, horizontale ;
 La réaction du sol.
26

Ecrivons la relation fondamentale de dynamique :


𝐹⃗ = 𝑚. 𝛾⃗
⃗∅⃗ + 𝑃⃗⃗ + 𝑅⃗⃗ = 𝑚. 𝛾⃗
𝑃⃗⃗ 𝑒𝑡 𝑅⃗⃗ étant deux forces égale et opposée, leur somme vectorielle donne un vecteur nul. D’où
⃗∅⃗ = 𝑚. 𝛾⃗
⃗⃗, 𝑃⃗⃗ 𝑒𝑡 𝑅⃗⃗ est impossible :
L’équilibre de ∅
⃗⃗ + 𝑃⃗⃗ + 𝑅⃗⃗ ≠ 0
∅ ⃗⃗
Le véhicule ne peut se maintenir sur sa trajectoire.
Conseil : ralenti afin de diminuer les risques de dérapage
Virage relevé ou redressé d’un angle 𝜶
Par contre, si le virage est relevé d’un angle 𝛼 les même conditions étant réalisées, l’équilibre relatif subsiste
⃗⃗ peut être opposée à 𝑅⃗⃗ , c’est-à-dire admet comme direction la perpendiculaire
lorsque la résultante de 𝑃⃗⃗ et ∅
au sol. Cela entraine :
∅ = 𝑃. 𝑡𝑔 ∝
𝑣2
Pour un virage de R, parcouru à la vitesse linéaire v, la valeur de ∅ est 𝑚. 𝑅 .
Donc :
𝑣2
= 𝑔. 𝑡𝑔 ∝
𝑅
Ou :
𝑣2
𝑡𝑔 ∝=
𝑔. 𝑅
Cette relation monte qu’un virage de rayon et d’inclinaison déterminés ne peut être parcouru qu’à
une vitesse donnée. Cette vitesse est un maximum à ne pas dépasser au risque d’un dérapage.
La force résultante est :
𝐹𝑅 = √∅2 + 𝑃2

b. Régulateur centrifuge (ou régulateur à boules)


Un régulateur centrifuge ou régulateur à boules comprend deux boules métalliques, de m, portées aux
extrémités de deux tiges telles que AG, articulées en A sur l’axe AB entrainé par le moteur dont on veut
contrôler le mouvement.
Soit R le rayon de la circonférence décrite par une boule supposée réduite à son centre de gravité G, quand
l’axe fait N tours par seconde.

𝑔
cos 𝛼 =
𝜔 2. 𝑙
Calcul de la période
27

𝑙. cos 𝛼
𝑇 = 2𝜋√
𝑔
c. Force centrifuge et Pesanteur
Un point de la terre, tournant avec elle autour de la ligne des pôles, est soumis à une force centrifuge qui dépend
de sa masse, du rayon de la circonférence qu’il décrit et de la vitesse angulaire du globe.
d. Force centrifuge et Satellite de la terre
Soit un projectile lancé avec une vitesse initiale 𝑣⃗ au voisinage de la terre.
L’équilibre relatif implique donc que la force centrifuge soit égale et opposée à l’attraction géocentrique,
représentée approximativement par le poids. Si l’altitude du mobile est h et le rayon terrestre R, la force centrifuge
a pour valeur :
𝑚. 𝑣 2
∅=
(𝑅 + ℎ)
L’attraction géocentrique de la masse M de la terre sur la masse m du satellite est :
𝑀. 𝑚
𝑃=𝐺
(𝑅 + ℎ)2
L’égalité𝑃 = ∅ conduit à la relation :
𝑀
𝑣 = √𝐺.
𝑅+ℎ

III.5. Volant et marteau


Volant
Un volant est un solide de révolution (roue, cylindre,…) présentant un grand moment d’inertie par
rapport à sa masse, calé sur un arbre d’un moteur qui produit l’énergie mécanique utilisable à une machine-outil.

Grâce à son inertie, le volant à pour but de régulariser la vitesse de rotation de tout le système au quel,
il est intégré : moteur, machine-outil. Le volant exerce donc un effet tampon entre l’appareil producteur de travail
et l’appareil utilisé.
Pouvoir de régulation.
∆𝜔
On appelle pouvoir régulateur d’un volant la variation relative 𝜔 de sa vitesse angulaire. Le pouvoir
régulateur s’écrit :
∆𝝎 ∆𝐄𝐂
=
𝝎 𝐉. 𝛚𝟐
Marteau
On appelle marteau un instrument utilisée pour en foncer un clou dans une planche par exemple.

Le marteau, de masse M, rencontre, avec une vitesse v, la tête d’un clou de masse m. ce dernier pénètre
verticalement dans la planche, d’une longueur l = AB, pendant que la vitesse du marteau s’annule.
La force avec laquelle le marteau enfonce le clou est par :
𝑀𝑣 2
𝐹=
2𝑙
28

III.5.2 La résistance de l’air


Notion
La résistance de l’air en particulier et le fluide en général, s’oppose au déplacement de mobile. On dit
que tout solide qui se déplace dans un fluide subit de la part ce fluide une force contraire à son mouvement. Dans
le cas de l’air cette force est appelé résistance de l’air.
Pour rappel, un fluide est une substance dont les molécules ne sont pas liées entre elles et qui se déforme
sans résistance. Par exemple : les gaz et les liquides.
Causes de la résistance de l’air
Des expériences simples mettent en évidence quelques facteurs qui, conjugués, provoquent la
résistance de l’air, à savoir :
 Ecartement et compression de couche d’air en avant du mobile ;
 Viscosité de l’air
 Dépression et tourbillon à l’arrière du mobile (dépendante de la forme du mobile)
 Pression cinétique dans l’air en mouvement
Ces causes impliquent que la résistance de l’air dépend de :
 Des dimensions du mobile ;
 La forme du mobile
 La vitesse du mobile
 L’état de l’air lui-même
Lois
La résistance 𝑅⃗⃗ de l’air :
 Est proportionnelle à la densité de l’air ;
 Est proportionnelle au carré de la vitesse du mobile ;
 Est proportionnelle à la surface S du mètre-couple (section maximale que présente
perpendiculairement le mobile à la direction du mouvement) ;
 Dépend de la forme du mobile, forme caractérisée par un coefficient aérodynamique.
Exemple de formes aérodynamiques.
Les bateaux, les pirogues, les avions, les automobiles, les missiles, les obus, les TGV, la navette
spatiale, etc.
Formules
𝑹 = 𝑲. 𝑺. 𝒗𝟐
Or
1
𝐾 = 𝜌𝐶𝑥
2
𝟏
𝑹 = 𝝆𝑪𝒙 𝑺𝒗𝟐
𝟐
Vitesse limite
On appelle 𝑣𝑙 , la vitesse du mobile lorsque son mouvement devient uniforme et sa résistance
égale à son poids. (R=P)
Translation horizontale
𝑭𝒎
𝒗𝒍 = √
𝑲𝑺
Cas de chute libre
Il y a vitesse limite si seulement si R = P
D’où
𝒎. 𝒈
𝒗𝒍 = √
𝑲𝑺
Nombre de Mach
C’est le rapport entre la vitesse (𝑣)du mobile et la vitesse du son (𝑣 = 340𝑚/𝑠)
29

𝑣
𝑛=
340
Il permet de déterminer la nature des vitesses.
Domaines des vitesses
 Vitesse subsoniques : vitesse légèrement inférieure à la vitesse du son.
 Vitesse soniques : vitesse égale à la vitesse du son
 Vitesses supersoniques : vitesse légèrement supérieure à la vitesse du son
 Vitesses hyper-soniques : vitesse largement supérieure à la vitesse du son.

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