Systèmes Et Dispositifs Hydrauliques Et Pneumatiques

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Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

Chapitre 1 : Energies hydraulique et pneumatique dans la chaîne fonctionnelle d'un système


Introduction : Rappel sur la mécanique du fluide
Débit
En hydraulique, le débit caractérise la rapidité de mouvement. S’exprimer en m3/s .En pratique en l/mn.
Il faut préciser, pour faciliter la compréhension : Q (l/mn) = le débit q (l/tr ou cm3/tr) = le débit de la cylindrée des
pompes et des moteurs
Pression
L’unité légale de pression est le Pascal (Pa). Le Pascal est la pression exercée par une force de 1 N agissant sur une
surface de 1 m2. Dans la pratique on utilise le bar : 1 bar = 105 Pa
En hydraulique, la pression c’est la force. P = F / S, où : p = pression en bar ou en kg/cm2 F = force en daN
(décanewton) ou kg (kilogramme-force) S = surface en cm2
Force
En hydraulique :
F = p x S, où F = force en N ou kg, en pratique daN S = surface (par exemple d’un vérin) en cm2
p = pression qui agit sur cette surface en Pa ou bar
Travail
Le travail (W) est égal au produit d’une force (F) par le déplacement. W = F x d Le travail est exprimé en joules (J)
ou N.m (Newton.mètre). Le travail hydraulique peut être exprimé comme : W = P. S. d, où : F = P. S
Puissance
La puissance permet à définir la rapidité d’exécution d’un travail donné (la quantité de travail pour 1
seconde) :
P = Why / t , P=pxSxd/t , P=pxQ
Viscosité :
Les forces de cohésion intermoléculaire ont tendance à freiner l’écoulement d’un fluide.
•Coefficient de viscosité dynamique « μ »
•Coefficient de viscosité cinématique « ν » : exprimé dans le système international en mètre carré par
seconde (m²/s). on utilise souvent le stokes (st) dont : 1st = 10-4m²/s.
ν = μ/ρ
Fluide parfait – fluide réel :
Un fluide parfait est un fluide dont les molécules se déplacent sans aucun frottement les uns par rapport
aux autres ; donc sans viscosité μ = 0. (C’est théorique)Un fluide est réel lorsque μ ≠ 0
Les régimes d’écoulement :
a. Régime laminaire : le fluide s’écoule en couches cylindriques coaxiales ayant pour axe le centre de la conduite.
b. Régime transitoire : c’est une transition entre le régime laminaire et ce lui turbulent.
c. Régime turbulent : formation de mouvement tourbillonnant dans le fluide.
La détermination du régime d’écoulement est par le calcul d’un nombre sans dimension appelé nombre de
Reynolds (Re).
d. V. ρ
R =
μ
D : diamètre(m), V : vitesse (m/s), ρ : masse volumique (kg/m3), μ : coefficient de viscosité dynamique
(pa.s).
Si Re< 2000 le régime est laminaire Si Re> 3000 le régime est turbulent Si 2000 <Re< 3000 le régime est
transitoire
Pertes de charge
L ρ
∆P = λ V
D2
64
λ= ∶ Si l’écoulement est laminaire, nous avons la loi de Poiseuille
R
λ = 0.316 R . ∶ Si l’écoulement est turbulent, on a on a la loi de Blasius
1.1 Définition
a/Énergie pneumatique : le fluide utilisé est l’air comprimé.
b/ Énergie hydraulique : le fluide utilisé est une huile hydraulique minérale ou difficilement inflammable
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1.2 Comparatif

Avantage Inconvénients
Énergie pneumatique -Air disponible partout et en -Source d’énergie exigent un
qualité illimitée. excellent conditionnement
-Transport aisé dans des (filtration).Aucune impureté,
conduites. aucune poussière. etc. ne doit
-Composants peu coûteux. pénétrer dans le système.
-Possibles de vitesse et de -Difficulté d’obtenir des
cadences élevées. vitesses régulières du fait de la
compressibilité de l’air.
-Forces développées restent
relativement faibles (pression
d’utilisation de 3 à 10 bars

Énergie hydraulique -Transmission de forces et de -Risques d’accident dus à


couples élevés. l’utilisation de pressions
- Une grande souplesse élevées dans les systèmes 50 <
d’utilisation dans de nombreux P<700bars.
domaines. -Fuites qui entraînent une
– Une très bonne régulation de diminution du rendement.
la vitesse sur les appareils -Pertes de charge dues à la
moteurs, du fait de circulation de l’huile dans les
l’incompressibilité du fluide. tuyauteries.
- Le démarrage en charge des Risques d’incendie dus à
moteurs hydrauliques et des l’utilisation d’une huile
vérins. hydraulique minérale
- Une augmentation de la inflammable.
longévité des composants, - Matériel coûteux dont la
contrairement aux systèmes maintenance est onéreuse du
pneumatiques, où il est fait du prix de revient élevé des
nécessaire d’utiliser un composants, du remplacement
lubrificateur après la filtration del’huile hydraulique et des
de l’air. Les systèmes filtres.
hydrauliques, du fait de la
présence de l’huile, possèdent
un excellent moyen de
lubrification.

1.3 Stockage et alimentation en énergie


Pour obtenir de l’énergie pneumatique, on utilise un compresseur. L’énergie hydraulique est obtenue grâce à des
pompes. Des exemples de pompes seront donnés ultérieurement. Les pompes ou les compresseurs sont actionnés
par un moteur électrique ou thermique.
a/ Systèmes de stockage
Dans le cas de l’huile, elle peut être stockée à pression atmosphérique dans un réservoir (appelé aussi «bâche») ou
dans un réservoir haute pression. Les compresseurs pneumatiques sont souvent reliés à une cuve qui garde l’air
sous pression.

1.4 Production d’énergie pneumatique

Elle est assurée par un compresseur, animé par un moteur électrique. Ce compresseur intégré est constitué d’un
filtre, du système de compression de l’air, d’un refroidisseur assécheur et d’un dernier filtre. La pression de sortie
est de l’ordre de 10bars.
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Soupape
de sécurité
Conduite de
Compresseur intégré manomètre distribution

10bar Vanne d’isolement

Réservoir d’air

Vanne de purge

Symbole du compresseur intégré


Filtre Compresseur Refroidisseur Filtre

a/ Systèmes de conditionnement (l'unité de conditionnement)

Il est nécessaire de conditionner le fluide avant de le faire circuler dans le circuit. Dans le cas de l’énergie
pneumatique, il est indispensable de s’assurer de la pureté de l’air ainsi que d’un faible taux d’humidité. Pour cela
on utilise d’une part des filtres permettant de filtrer l’air entrant dans le réseau en amont et en aval du compresseur.
Il est aussi nécessaire d’utiliser d’un refroidisseur assécheur permettant de réduire le taux d’humidité. Dans le cas
d’un système hydraulique, le fluide est filtrée afin d’éliminer les impuretés.

L'unité de conditionnement d'air ou groupe de contrôle est nécessaire pour :


1. Isoler la machine du circuit d'air comprimé «vanne d'arrêt avec purge ».
2. Séparer par l'effet centrifuge les gouttes d'eau qui seraient encore présentes et retenir les particules solides
(poussières, rouille, etc. ...) «filtre à air comprimé ».
3. Régler la pression d'utilisation et la maintenir constante «détendeur ou réducteur de pression ».
4. Pulvériser une quantité d'huile dans l'air purifié «lubrificateur à brouillard d'huile ».

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Régulateur
Filtre
Vanne d’arrêt
Lubrificateur

Alimentation Machine

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1.5 Les distributeurs (modulateurs)


a/Les symboles
Le symbole du distributeur est dessiné horizontalement dans la plupart des cas.
Par « position du distributeur » on dessine une case. Un distributeur avec
deux positions, par exemple, sera donc représenté avec 2 cases (Fig. 1). Fig. 1

La position de repos est d’habitude dessinée à droite.


La position de repos est celle dans laquelle se trouve
le distributeur lorsqu’il n’est pas commandé (Fig. 2).
Fig. 2

b/La dénomination
La dénomination du distributeur comprend 2 chiffres et dépend du nombre
d’orifices et du nombre de positions de commutation. Une jonction entre
deux orifices connectés indique que ces deux orifices sont connectés dans
cette position du distributeur. Le sens de passage que le fluide peut emprunter Fig. 3
dans une position du distributeur est représenté par une flèche (Fig. 3).

Pour indiquer la fermeture des raccords dans une position,


on dessine des bouchons (Fig. 4).
Fig. 4
Le premier chiffre (X) dans la dénomination donne le nombre d’orifices
du distributeur, mais sans tenir compte des orifices de commande. 2
Le deuxième chiffre (Y) par contre donne le nombre de positions
de commutation. Nous représentons les raccords du distributeur à
sa position de repos. L’alimentation et l’échappement de l’air 1 3
comprimé arrivent par en dessous et les sorties au-dessus (Fig. 5). Fig. 5

c/Les commandes
Pour actionner un distributeur il faut minimum un organe de commande. La commande peut être
manuelle, mécanique, pneumatique ou électrique. Pour représenter les différentes commandes on utilise
des symboles appropriés (Fig. 6).

Fig. 6

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d/Distributeurs monostables et bistables


Distributeurs monostables La commande de ce distributeur doit être
activée durant tout le temps de commutation (Fig. 8). Lorsqu'on relâche
la commande, le distributeur reprend sa position de repos sous l'effet
d’un ressort de rappel ou d’une pression de commande permanente.
Fig. 7
Cela signifie qu’il se retrouve dans la position qu'il avait avant
la commande. Ce comportement se nomme monostable (Fig. 7).

Distributeurs bistables Ce distributeur est commuté par une impulsion


de commande de courte durée. Lorsqu’on relâche la commande
le distributeur ne revient pas à sa position initiale. Le distributeur
a deux positions et pour chacune d’elles, une commande séparée
est nécessaire. Ce comportement se nomme bistable (Fig. 8). Fig. 8

e/ Les différents types de distributeurs


Le distributeur 2/2 2 2
12 10
On distingue le distributeur 2/2 normalement fermé (Fig. 9)
et le distributeur 2/2 normalement ouvert (Fig. 10).
1 1
Fig.9 distributeur Fig.10 distributeur
Affin de permettre le raccordement aisé des distributeurs 2/2, 2/2 (NF) 2/2 (NO)

Le distributeur 3/2
Les distributeurs 3/2 peuvent être exécutés en version monostable ou bistable comme les distributeurs 2/2
Les orifices de raccordement sont numérotés. (Fig. 11)
2
1 Orifice de raccordement pour l’alimentation en air comprimé 12
10
2 Orifice de raccordement pour la sortie d’air
3 Orifice de raccordement pour l’échappement d’air Fig.11 1 3
12 Commande qui ouvre le distributeur
10 Commande qui ferme le distributeur

Les distributeurs 4/2 et 5/2


Pour commander un vérin double effet il faut utiliser un distributeur à 2 sorties.
Les distributeurs 4/2 peuvent être exécutés en version monostable ou bistable comme les distributeurs 3/2. Afin de
permettre le raccordement aisé des distributeurs 4/2, les orifices de raccordement sont numérotés. (Fig. 12) :

1 Orifice de raccordement pour l’alimentation en air comprimé


2+4 Orifice de raccordement pour la sortie d’air 4 2
14 12
3 Orifice de raccordement pour l’échappement d’air
12 Commande qui permet de passage d’air du raccord 1 vers 2
14 Commande qui permet de passage d’air du raccord 1 vers 4 1 3
Fig.12

Les distributeurs 5/2


Les distributeurs 5/2 peuvent être exécutés en version monostable ou bistable comme les distributeurs 4/2 (Fig. 33)

1 Orifice de raccordement pour l’alimentation en air comprimé


2+4 Orifice de raccordement pour la sortie d’air 4 2
14 12
3+5 Orifice de raccordement pour l’échappement d’air
12 Commande qui permet de passage d’air du raccord 1 vers 2
14 Commande qui permet de passage d’air du raccord 1 vers 4 5 1 3
Fig.12

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1.6 Les types de vérins


Les vérins sont classés par type et par fonction.
Les actionneurs les plus courants seront traités dans ce dossier

Vérins Simple effet


Entraînement Linéaire
Vérins double effet
Entraînement
Pneu & Hydra

Vérins Rotatif
Entraînement Rotatif
Moteur : Pneu & Hydra
a/ Construction du vérin

b/ Le vérin simple effet


Les vérins à simple effet sont appelés de cette façon, parce que l'air
comprimé n'effectue une pression que sur un côté du piston, qui se Vérin simple effet
met alors en mouvement grâce à la force exercée par la pression sur le piston

c/ Le vérin double effet


Dans un vérin double effet, le piston se déplace dans les deux sens
grâce à la pression de l'air comprimé.

Vérin double effet

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b/ Schématisation conventionnelles des éléments hydrauliques et pneumatiques

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Chapitre 2 : Les circuits d’hydraulique industrielle


Un circuit d’hydraulique industrielle est constitué de 3 zones :
1ere zone : Source d’énergie : c’est un générateur de débit. (Centrale hydraulique)
2ème zone : Récepteur hydraulique : transforme l’énergie hydraulique en énergie mécanique.
(Vérin, moteur hydraulique)
3ème zone : liaison entre les deux zones précédentes.
On peut trouver dans cette zone :
- des éléments de distribution (distributeur).
- des éléments de liaison (tuyaux).
- des accessoires (appareils de mesure, de protection, de stockage d’énergie et de régulation).

GENERATEUR LIAISON RECEPTEUR


Pél Energie primaire PHyd Conduites P’Hyd Energie secondaire P méc
Centrale HYd. distributeur….. Vérin/Moteur

2.1 Description générale

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Un circuit d’hydraulique industriel est représenté schématiquement par des symboles conventionnels normalisés.
Le rôle d’un schéma hydraulique est de donner un moyen pratique et simple de représentation d’une installation
hydraulique.

2.2 Centrale hydraulique

La centrale hydraulique (appelé aussi groupe hydraulique) est un générateur de débit et pas de pression.
La pression augmente lorsqu’il y a résistance à l’écoulement.
Elle est constituée essentiellement d’un réservoir d’huile, d’un moteur et d’une pompe et d’un système de
filtration.

Réservoir Huile
D’huile
W. Hydraulique
Pompe

Moteur
W. Mécanique

Composition d’une centrale hydraulique


a/ Le réservoir :

Constitution
Le réservoir est utilisé pour le stockage des fluides. Il est constitué de :
- Une cuve en acier séparée en deux chambres par une cloison de stabilisation : Une chambre d’aspiration
(où se trouve le filtre d’aspiration) et une chambre de retour (pour isoler les polluantes).
- Un couvercle assurant l’étanchéité et supportant l’ensemble motopompe.
- Un bouchon de vidange et éventuellement un autre de remplissage.
- Une porte de visite utilisée pour le changement du filtre, la réparation et le nettoyage.
- Deux voyants pour indiquer le niveau de fluide.
- Un filtre monté sur la tuyauterie d’aspiration.

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Composition d’un réservoir


Remarque : La capacité utile du réservoir est supérieure à trois fois la variation possible de volume du circuit.

Symboles

Réservoir à pression Réservoir sous Tuyauterie partant d’un Tuyauterie immergée Tuyauterie au-dessus du
atmosphérique pression réservoir en charge niveau de l’huile

b/ Les filtres :

Les polluants présents dans un circuit occasionnent des dommages et/ou une usure prématurée des
composants. Ces polluants peuvent être de deux types :
- Solides : les particules d’usure venant des composants et les particules venant de l’extérieur.
- Solubles (non solides) : Eau, Gommes, boues…

a/- Positions des filtres dans l’installation :


Il y a plusieurs possibilités d’installer les filtres dans les circuits hydrauliques. Il est possible de combiner
plusieurs de ces possibilités :
* A l’aspiration :
Emplacement - Le filtre est installé avant la pompe.
Avantages - Tout le circuit est protégé, pompe comprise.
Inconvénients - Augmentation de la perte de charge à l’aspiration
- La maille de celui-ci ne peut être très fine.
Ces filtres, appelés aussi crépines, sont presque toujours présents dans le circuit, mais ils ne suffisent
généralement pas à la protection et doivent être complétés par une des solutions suivantes.
* Au refoulement :
Emplacement - Le filtre est installé après la pompe (ou avant une portion de circuit).
- La perte de charge étant indifférente.
Avantages - La maille du filtre peut être très fine.
- Tout le circuit est protégé.
- La pompe n’est pas protégée.
Inconvénients - Les parois des filtres doivent supporter la pression du circuit, ce qui donne des
filtres volumineux, lourds et chers.
On évite cette solution lorsque c’est possible, bien que cela soit la filtration la plus efficace pour le circuit

* Au retour :
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Emplacement - Le filtre est installé sur les canalisations de retour d’huile.


- La perte de charge étant indifférente.
- La maille du filtre peut être très fine.
Avantages
- La pression étant faible.
- Les filtres sont plus légers et moins chers.
- Le circuit doit être confiné (Enfermée).
Inconvénients
- Ils doivent être protégés contre le colmatage.
Cette solution efficace et économique est très souvent employée. A noter qu’il peut être intéressant
de filtrer les retours de drains, car c’est aux passages des tiges que la pollution extérieure s’introduit.
* Filtration externe :
Emplacement - Le filtre est installé sur un circuit externe. Pompe de filtration
- La perte de charge dans le circuit principale est
Avantages minimale.

- La pompe de filtration n’est pas protégée.


Inconvénients
- Consommation de puissance supplémentaire.

-Symboles :

Filtre avec indicateur Filtre avec indicateur Filtre avec limiteur Filtre avec clapet anti- Filtre protégé contre le
de colmatage à contact de colmatage à voyant de pression by-pass retour taré retour de l’huile
Figure 21: les différents symboles normalisés des filtres
- Efficacité des filtres :
-3
L'efficacité d'un filtre s'exprime par la taille des particules arrêtées par celui-ci, exprimée en µm (10
mm).
* Efficacité absolue :

On indique alors la taille minimale des particules qui seront toutes arrêtées. Par exemple, un filtre
absolu à 10 µm ne laissera passer aucune particule de taille > 10 µm.
C'est une indication contraignante pour le fabricant, ce qui explique pourquoi cette garantie est peu
utilisée ; on parle plus souvent d'efficacité relative.

* Efficacité relative :

On donne l'efficacité relative d'un filtre, par taille nominale de particules, en indiquant le pourcentage
de particules arrêtées. Par exemple, un filtre ayant une efficacité de 95% à 10 µm ne laissera passer
que 5% de particules de 10 µm, en un seul passage. On peut indiquer plusieurs efficacités pour des
tailles de particules différentes.

Les fabricants utilisent souvent une autre façon de désigner l'efficacité, le ßx. Ce ßx est indiqué par taille de
particule et calculé de la manière suivante :

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nombre de particules de taille X en amont du filtre


X 
nombre de particules de taille X en aval du filtre

2.3 Les pompes


a/- Mise en situation :

Par quel moyen peut-on déplacer de l’huile industrielle sous pression afin de commander un
organe récepteur d’une installation hydraulique ?

?
Huile en repos à Huile en mouvement
pression normale sous pression

Solution : une pompe hydraulique.

b/- Description :

Une pompe volumétrique transforme l’énergie mécanique en énergie hydraulique, elle aspire
l’huile contenu dans le réservoir puis le refoule sous pression dans les tuyauteries

Une pompe volumétrique est constituée :


- D’un corps fixe ou Stator,
- D’un ou de plusieurs éléments mobiles participant au déplacement du fluide à l’intérieur de
la pompe, d’autres éléments mobiles destinés à mettre en mouvement les éléments précédents.
Pour ce type de pompes, l’entrée et la sortie sont non communicantes grâce à une étanchéité interne,
ainsi les fuites seront minimes et les pressions importantes.

c/- Symboles :

Pompe Pompe Pompe Pompe Pompe à Pompe à cylindrée


unidirectionnelle unidirectionnelle à bidirectionnelle bidirectionnelle à cylindrée fixe variable avec
à cylindrée fixe cylindrée variable à cylindrée fixe cylindrée variable avec drainage drainage
Figure 22 : les différents symboles normalisés des pompes
d/- les différents types des pompes :
Plusieurs principes mécaniques sont mis en œuvre dans réalisation des pompes, dans ce qui suit
quelques réalisations simples seront étudiées.
* Les pompes à engrenage extérieure :
Les pompes à engrenage à denture extérieure sont constituées d’un carter et de deux
pignons à denture droite. L’un des pignons, appelé pignon menant est moteur, il est solidaire de
l’arbre d’entraînement. L’autre pignon mené est entraîné en rotation par engrènement des dents.
L’aspiration dans ces pompes est provoquée par le vide créé au niveau du désaccouplement
des dents en D.
L’huile en provenance du réservoir arrive en A (côté aspiration) remplit les creux de dents
des pignons au niveau de la partie supérieure en C. Ainsi emprisonnée, l’huile est transportée par
les pignons vers la droite et vers la gauche en suivant le contour intérieur du carter. A la fin du cycle
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de transport, l’huile est refoulée en R à cause du rapprochement des dents.


L’engrènement des dents en E assure l’étanchéité entre l’aspiration et le refoulement.

Figure 23: Pompe à engrenage extérieure


Avantages : Débit régulier, Marche de la pompe réversible, Faible encombrement, Prix peu élevé.
Inconvénients : Nombreuses pièces d’usure, Pas de particules solides dans cette pompe, ni de
produits abrasifs, Bruyante.
3
Caractéristiques : Cylindrée 250 cm /tour maxi, Pression de service 200 bars maxi, Vitesse de
rotation de 800 à 3500 tr/min, Rendement relativement faible de 0.7 à 0.8.
* Les pompes à engrenage intérieure
Les pompes à engrenage à denture intérieure sont constituées d’un carter, d’une roue, d’une
couronne et d’un croissant (qui va séparer entre l’entrée et la sortie).
Les nombres de dents de la couronne est toujours supérieure de 1 au nombre de dents de la roue.
C’est cette différence du nombre de dents qui permet d’obtenir des chambres d’aspiration et des
chambres de refoulement.
L’axe de la roue est excentré par rapport à celui de la couronne.
La roue est motrice, elle entraîne la couronne en rotation par engrènement des dents.

Figure 24: Pompe à engrenage intérieure


Avantages : Débit régulier, Marche de la pompe réversible, Faible encombrement, Prix peu élevé,
Non bruyante.
Inconvénients : Nombreuses pièces d’usure, Pas de particules solides dans cette pompe, ni de
produits abrasifs.
3
Caractéristiques : Cylindrée 250 cm /tour maxi, Pression de service 250 bars maxi, Vitesse de
rotation de 300 à 3000 tr/min, Rendement acceptable 0.9.

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Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

* Les pompes à pistons axiaux


Les axes des pistons sont parallèles entre eux et l’axe principal de la pompe. Les bielles
sont en liaisons rotules avec le plateau incliné d’un angle  fixe ou variable) qui est à l’origine des
mouvements alternatifs des pistons.
Le bloc cylindre est entraîné en rotation par l’intermédiaire de l’arbre d’entraînement et
transforme le mouvement de rotation continu en un mouvement de translation au niveau du piston.
Le patin assure la liaison mécanique entre le plateau incliné et le piston.
Lorsque le plateau effectue un demi-tour, le piston (en haut de la figure) passe du point mort haut
(PMH) au point mort bas (PMB) et on a l’aspiration de l’huile.
Lorsque le plateau effectue le second demi-tour, le piston (en haut de la figure) passe du point mort
bas (PMB) au point mort haut (PMH) et on a le refoulement de l’huile.

Avantages : Fonctionnement à sec sans dommage, Faible inertie des pièces en mouvement, Peut
être utilisé en moteur hydraulique, Le débit est plus stable.
Inconvénients : Nécessite une filtration efficace (de 10 à 20 µ) car le jeu interne est très faible, La
pompe à barillet incliné est un ensemble compact.
Caractéristiques :
- Pompe à pistons axiaux à cylindrée fixe :
3
* A plateau incliné : Cylindrée 500 cm /tour maxi, Pression de service 350 bars maxi, Rendement
0.9.
3
* A barillet incliné : Cylindrée 500 cm /tour maxi, Pression de service 450 bars maxi, Rendement
0.95.
- Pompe à pistons axiaux à cylindrée variable :
3
* L’inclinaison du plateau est variable : Cylindrée 750 cm /tour maxi, Pression de service 450 bars
maxi, Rendement 0.95.
3
* L’inclinaison du barillet est variable : Cylindrée 1000 cm /tour maxi, Pression de service 400 bars
15
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

maxi, Rendement 0.95.


* Les pompes à pistons radiaux
Les pistons sont disposés radialement au stator, leurs axes sont perpendiculaires à l’arbre
d’entraînement principal.
L’excentrique est entraîné en rotation par l’intermédiaire de l’arbre et transforme le
mouvement de rotation continu en un mouvement de translation au niveau du piston. Le patin
assure la liaison mécanique entre l’excentrique et le piston.
Lorsque l’excentrique effectue le second demi-tour, le piston est repoussé dans sa chambre et on a
le refoulement de l’huile.

Figure 27 : Pompe à pistons radiaux


Avantages : Fonctionnement à sec sans dommage, Faible inertie des pièces en mouvement, Peut
être utilisé en moteur hydraulique, Le débit est plus stable.
Inconvénients : Nécessite une filtration efficace (de 10 à 20 µ) car le jeu interne est très faible.
3
Caractéristiques : Cylindrée 250 cm /tour maxi, Pression de service 350 bars maxi, Rendement
acceptable 0.9.
Les pompes à palettes
La rotation du rotor entraîne celle des palettes dont les extrémités sont continuellement en contact
avec le stator aux points Ci, grâce à la force centrifuge. Outre, des ressorts de compression poussent les
bases des palettes.
Au démarrage, les extrémités des palettes entrent en contact avec la piste circulaire du stator.
Grâce à l’excentrique on a une augmentation progressive du volume compris entre deux palettes
voisines (ou volume circulaire) qui entraîne, lors du premier demi-tour, un phénomène d’aspiration.
L’huile entre donc dans la pompe par les lumières d’aspiration.
Le phénomène inverse se produit lors du second demi-tour. La réduction progressive du volume
cellulaire contraint l’huile à s’échapper par les lumières de refoulement, c’est le phénomène du
refoulement.

Cylindrée fixe Cylindrée variable


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Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

Figure 29 : Pompe à palettes


Avantages : Débit régulier, Marche réversible de la pompe, Assez silencieuse.
Inconvénients : Usure du corps par frottement des palettes, Prix élevé.
3
Caractéristiques : Cylindrée 200 cm /tour maxi, Pression de service 280 bars maxi, Vitesse de
rotation de 300 à 3000 tr/min, Rendement relativement faible de 0.8 à 0.9.
Les pompes péristaltiques
La rotation du rotor entraîne le roulement sans glissement des rouleaux sur le tuyau
déformable solidaire du stator.
Cette pompe existe aussi avec trois rouleaux à 120 °.

Figure 30: Pompe péristaltique

Avantages : Utilisation comme pompe doseuses possible.


Inconvénients : Débit limité, Refoulement très saccadé (irrégulière), Température d’utilisation
assez faible.
3
Caractéristiques : Débit 50 m /h maxi, Pression de service 15 bars maxi, Rendement relativement
faible de 0.8 à 0.9

Les pompes à vis

Deux vis dont l’une est motrice (3) et l’autre(s) menée(s) (4), tournent en sens inverse, créant ainsi
d’un côté une zone d’aspiration et de l’autre une zone de refoulement (fig. 10).
Cette pompe existe aussi avec trois vis dont l’une est centrale.

Figure 31 : Pompe à vis

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Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

Avantages : Débit régulier, Assez silencieuse, Peut être accouplé directement à un moteur
électrique de à grand vitesse.
Inconvénients : Nombreuses pièces d’usure, Pas de particules solides dans cette pompe, ni de
produits abrasifs, Prix élevé.
3
Caractéristiques : Cylindrée 250 cm /tour maxi, Pression de service 200 bars maxi, Vitesse de
rotation de 300 à 3500 tr/min, Rendement acceptable 0.9.

2.3.1 Grandeurs associées aux pompes :

𝐋𝐚 𝐜𝐲𝐥𝐢𝐧𝐝𝐫é𝐞 ∶ C

Le volume de fluide refoulé ou aspiré par une pompe en l’absence des fuites, pendant une évolution de l’arbre
principal.
• Unités : [m3 /tr] ; [l/min] ou [l/tr].

Les débits :
𝐚 − 𝐋𝐞 𝐝é𝐛𝐢𝐭 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧 𝐭𝐡é𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 ∶ q
Le volume moyen refoulé par unité de temps, connaissant la cylindrée ce débit est déterminé par :

q = C .N
Avec :
N : Fréquence de rotation en [tr/s]
Cy : Cylindrée en [m3/ tr]

𝐛 − 𝐋𝐞 𝐝é𝐛𝐢𝐭 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧 𝐫é𝐞𝐥: q

Le volume refoulé par la pompe en pratique, mesuré en une unité de temps.

Les puissances :

𝐜 − 𝐋𝐚 𝐩𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐦é𝐜𝐚𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞 ∶ P

Puissance fournie à l’arbre d’entraînement de la pompe par le moteur et peut être donnée par les deux
relations suivantes :

Ou P = C .ω P =q (P −P )

C : Couple d’entraînement de pompe en [Nm]


ω : vitesse angulaire en [rad / s] ω=2πN
psth : Pression de sortie théorique en [Pa]
pe : Pression d’entrée en [Pa]
𝐝 − 𝐋𝐚 𝐩𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐡𝐲𝐝𝐫𝐚𝐮𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 ∶ P

Puissance fournie par le fluide à la sortie de la pompe donnée par :


P =q (P − P )

Ps est la pression mesurée réellement à la sortie en [Pa]

18
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

Les rendements

a- Le rendement volumétrique :
Compte tenu des fuites et de la compressibilité du fluide, le dédit réel et toujours différent du débit théorique, on
définit ainsi un rapport :

q q
η = On a η =
q q +q
q : Débit moyen de fuites

b - Le rendement mécanique :
Le fluide à la pression d’entrée refoulé à la pression de sortie ps= pe.
Une chute de pression due à des effets mécaniques et hydrauliques fait passer psth à ps ainsi on détermine :

(p − p )
η =
(p − p )
c- Le rendement global :

C’est le rapport de la puissance à la sortie et celle à l’entrée

P =q (P − P )
P
η = η =η ×η
P
P =q (P −P )

19
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

Chapitre 3 : Les organes de liaison

3.1 Les organes de commande (les distributeurs)


a/- Rôle :
Les distributeurs sont utilisés pour commuter et contrôler le débit du fluide sous pression, à
la réception d’un signal de commande qui peut être mécanique, électrique ou hydraulique, afin de
commander l’organe récepteur (vérin ou moteur).

3.2 Les organes de réglages

a/- Organes de réglage du débit :


La vitesse d’un récepteur hydraulique (vérin ou moteur) est fonction du débit. Le réglage de
ce débit est obtenu par un étranglement de section.
* Les limiteurs du débit :
Destiné à agir sur le débit pour contrôler la vitesse d’un récepteur (vérin, moteur) mais
n’assure pas la stabilité de débit au cours des variations de la pression.

Limiteur de débit Limiteur de débit


bidirectionnel unidirectionnel

Limiteur du débit

NB : le limiteur de débit ne permet pas le contrôle du débit lorsque la charge est variable.
* Les régulateurs du débit :
Conçu comme le limiteur de débit mais une variation de la pression permet de plus ou moins
ouvrir l’étranglement du passage du fluide.

A B Le symbole simplifié

Régulateur de débit bidirectionnel

Régulateur du débit
Son principe de fonctionnement est basé sur :
- Un tiroir qui a pour fonction de composer toute variation de charge du récepteur et permet
de maintenir une différence de pression p constante de part et d’autre de l’étranglement.
- Un étranglement qui permet d’ajuster le débit en fonction de la vitesse.

20
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

b/- Organes de réglage de pression :


* Les limiteurs de pression : (soupape de sûreté)

Montés en amont du circuit, en dérivation avec la pompe et reliés au réservoir, ils permettent
de protéger le circuit contre les surpressions.

P T/R

Limiteur de pression

* Les régulateurs de pression :


Monté en amont de la branche secondaire du circuit, il permet de limiter à une valeur
constante et inférieure à la pression de service, la pression dans une branche du circuit.

P A

Régulateur de pression
* Valve de séquence :
La valve de séquence ne permet la circulation de l’huile vers une portion du circuit que si la
pression dans la ligne principale atteigne la valeur de sa pression de pilotage.

P A

Valve de séquence

21
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

3.4. Les organes récepteurs

3.4.1. Les vérins

a/- Rôle :
Un vérin est l’élément récepteur de l’énergie dans un circuit hydraulique. Il permet
de développer un effort très important avec une vitesse très précise.
Commande

Energie hydraulique Transformer Energie mécanique


l’énergie (Mvt de translation)
Vérin hydraulique

b/- Les différents types de vérins :


* Vérin simple effet :
L’ensemble tige piston se déplace dans un seul sens sous l’action du fluide sous
pression. Le retour est effectué par un ressort ou une charge.

-Avantages : économique et consommation de


fluide réduite. -Inconvénients : encombrant,
course limité.
-Utilisation : travaux simples (serrage, éjection, levage…)

Figure 38: Vérin simple effet

* Vérin double effet :


L’ensemble tige piston peut se déplacer dans les deux sens sous l’action du fluide.
L’effort en poussant est légèrement plus grand que l’effort en tirant.
-Avantages : plus souple, réglage plus facile de la vitesse, amortissement de fin de course
réglable.
-Inconvénients : plus coûteux.
-Utilisation : grand nombre d’applications industriels.

Figure 39: Vérin double effet

22
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

* Vérins spéciaux :
- Vérin à tige télescopique : simple effet permet des courses importantes tout en
conservant une longueur repliée raisonnable.

Vérin à tige télescopique

- Vérin rotatif : l’énergie du fluide est transformée en mouvement de rotation. L’angle de


rotation peut varier de 90° à 360°. Les amortissements sont possibles.

Description détaillée de vérin

23
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

L'air comprimé pénètre dans le cylindre (3) par l'orifice d'entrée (7) du flasque arrière (1) ; la tige
du piston (5) amorce son mouvement de sortie et le vérin fournit un travail. Lorsque l'arrivée d'air est
interrompue par un distributeur, le ressort de rappel (6) ramène le piston (8) à sa position
initiale. L'orifice (10) sert à libérer le passage de l'air pour éviter la formation d'un coussin d'air, il peut
être muni d'un filtre.
D'autre part, la course d'un vérin à simple effet est relativement courte. A cause de la présence du
ressort de rappel, la force exercée par le piston diminue au fur et à mesure que la course augmente.
La course d'un vérin à simple effet est donc fonction de la longueur du ressort.
Comme le vérin à simple effet peut fournir un travail linéaire dans un seul sens, son utilisation se
restreint le plus souvent à des mouvements simples comme le serrage, l'éjection ou le positionnement
d'une pièce.
Certains vérins à simple effet occupent la position sortie au repos (figure ci-dessous). Le ressort
pousse de l'autre côté du piston pour maintenir la tige sortie. C'est l'air comprimé qui fait rentrer la tige
du vérin. On emploie surtout ce genre de vérin comme dispositif de sécurité, sur une rame de métro
par exemple, en cas de panne d'énergie. Le freinage du convoi est ainsi assuré en l'absence d'air
comprimé.
Position sortie au repos :

Vérin à double effet (VDE)


Les vérins à double effet sont fabriqués de
façon comparable à ceux à simple effet.
La plupart de leurs parties sont identiques, à
l'exception du dispositif d'étanchéité de
la tige dans le flasque avant et du joint
d'étanchéité du piston. Cette modification
est nécessaire, car la partie avant et la
partie arrière reçoivent de l'air comprimé.
La figure ci-dessous présente les principales
parties d'un vérin à double effet démontable,
avec amortisseurs réglables des deux côtés.

Vérin à double effet :


Lorsque l'air comprimé agit sur le piston (9) par le flasque arrière (1), la tige (11) sort. La rentrée de
la tige a lieu lorsque la pression agit sur l'autre face du piston par l'orifice avant (5) tout en permettant
l'évacuation de l'air emprisonné par l'orifice arrière (4).
Le vérin à double effet développe un effort autant à la sortie qu'à la rentrée de la tige. Son emploi
s'avère donc universel pour effectuer tous les genres de travaux. Par contre, sa consommation d'air
équivalente au double de celle d'un vérin à simple effet constitue son principal inconvénient.

24
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

Vérin à amortissement pneumatique :


Pour éviter les chocs en fin de course et des détériorations lors du déplacement des masses, il faut
amortir l'énergie cinétique. L’amortissement pneumatique intégré au vérin agit avant la fin de course
du piston.
Principe de fonctionnement
(Figure ci-dessous)
En fin de course, un piston amortisseur oblige l'air comprimé à s'échapper à travers un orifice
réglable (vis de réglage d'amortissement). Cette compression supplémentaire dans la dernière partie
de la chambre du vérin permet d'absorber une partie de l'énergie. Le piston freiné, arrive lentement à
sa position de fin de course.
Un clapet de démarrage rapide assure une alimentation de la chambre lors de l'inversion du
mouvement et réduit le temps de début de mouvement.

25
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

Principe de l'amortissement pneumatique :

Définition d'un diamètre de vérin


On note aussi une autre caractéristique importante des vérins à double effet. Pour une même pression
d'alimentation, la force développée à la sortie de la tige est différente de celle développée à la rentrée.
On se souvient que la force est en relation directe avec la surface (F = p S).
La force développée en sortie de tige est donc plus grande que celle développée en rentrée, car la
surface efficace du côté de la tige est plus petite (surface du cylindre moins celle de la tige).
Efforts développés par un vérin :
Lors du calcul de la force développée par les vérins, il faut tenir compte de la surface efficace du
piston en contact avec la pression d'air :
- lors de la sortie de la tige, le travail s'effectue en poussée et agit sur la surface totale du piston ;
- lors de la rentrée de la tige, le travail s'effectue en traction et agit sur une surface réduite du piston,
car il faut déduire la section de la tige.
Surfaces de travail :

26
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

3.4.2 Les moteurs hydrauliques


Frères jumeaux des pompes, ce sont probablement les composants qui font apparaitre de la
façon la plus spectaculaire les énormes possibilités des techniques hydrauliques, ce sont les
moteurs (avec les vérins) qui concrétisent la puissance mise en œuvre.
Par conséquent, à l’inverse des pompes, les moteurs sont des composants qui retransforment
la puissance hydraulique (pression x débit) en puissance mécanique (couple x vitesse de
rotation). On peut ajouter que l’intérêt principal des moteurs hydrauliques réside dans le
rapport puissance/encombrement particulièrement avantageux par rapport aux autres types de
moteurs, qu’ils soient électriques ou thermiques.
Ces moteurs entraînent des systèmes mécaniques. Si le couple résistant devient trop
important, la pression monte. Quand elle atteint la valeur de réglage du limiteur de pression,
le débit retourne au réservoir.
Leur avantage c’est qu’ils développent une grande puissance pour un encombrement réduit.

3.4.2.1 Principaux types de moteurs hydrauliques

Les moteurs sont classés en deux familles :


-Les moteurs rapides (les moteurs à palettes, les moteurs à engrenages, les moteurs à pistons
axiaux, et les moteurs à pistons radiaux)
-Les moteurs lents (cylindrée élevée)

a) Moteur à palettes

L’huile sous pression provoque la rotation des palettes implantées sur le rotor.
Avantages : réalisation simple
Inconvénients : puissance transmise relativement faible.

b) Moteur à pistons axiaux

Les pistons en communication avec la haute pression se déplacent en tournant


Avantages : couple très important, possibilité de varier la cylindrée, vitesse importante.
Inconvénient : coûteux.

c) Moteur à pistons radiaux

Contrairement aux pompes à pistons radiaux, les pistons peuvent tourner sur une came (stator)
permettant d’avoir plusieurs courses par tour. Le nombre des pistons est impair pour la
continuité de débit et l’équilibrage.
Avantages : couple très important.
Inconvénients : vitesse faible, encombrant, coûteux, problèmes d’étanchéité pour la
distribution

d) Moteur à engrenage

Même conception que la pompe à engrenage, la pression du fluide entraîne en rotation les
roues dont l’une est motrice.
Avantages : encombrement très réduit, économique.
Inconvénients : rendement limité.

27
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

3.4.2.2 Formule de détermination

a) Vitesse de rotation d’un moteur


Q
Elle est donnée par la relation : n= n
q
Relation dans laquelle Q est le débit d’alimentation des moteurs, qth la capacité théorique ou
cylindrée du moteur et nv le rendement volumétrique du moteur.

Formule pratique
10 . Q ⁄
n ⁄ = n
q ⁄

b) Calcule du couple

∆p. q . n
C=

Avec
Δp : La différence de pression entre l’entrée et la sortie du moteur
nm : rendement mécanique du moteur

Formule pratique
∆p .q ⁄
C . = .n
628

c) Puissance

P = C . ω = C . 2πn Avec ω : la vitesse angulaire

Formule pratique

P = 10 C . . .n ⁄
60

∆p .Q ⁄
P = n
600

28
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

Chapitre 4 : Exemple du calcul


Exercice 1

Soit le circuit ci-contre : (Figure .5)


Le vérin doit fournir une force F de 7500 daN
sur une course de 50 cm parcourue en 2.5
secondes.
La pression en sortie de la pompe est 111 bar et
le rendement du vérin est η = 0.86.
Figure.5
Quelle est la section S du vérin ?
Quel est le débit Q de la pompe ?
Quelle est la puissance P absorbée par la pompe
si le rendement total de celle-ci est de 0.85 ?

Nous ne tiendrons pas compte des pertes de


charge

Exercice 2
Une pompe débitant 30 L/min alimente un vérin dont la sortie est reliée à
un réservoir pressurisé à 2 bar. L’aspiration de la pompe doit se faire à 1 bar S s
minimum (Figure.4).
Sachant que la longueur de tuyau reliant le
réservoir à la pompe est de 3 m, calculer le M
diamètre de tuyau en supposant un régime L=3m
laminaire. ρ = 0.9 kg/L , ν = 0.30 stockes 2 bar
Figure.4
Exercice 3

Calculer la perte de charge dans une conduite de la longueur L=10m et de diamètre D=16mm
contenant un fluide (huile minérale) se déplaçant à la vitesse de 2m/s à :
30°C (ν = 0.30 stockes)
110°C (ν = 0.04 stockes)
ρ = 854 kg/m3 ,

Exercice4
Dans une installation de transmission de puissance hydrostatique d’une presse hydraulique,
une pompe à palettes débite réellement 100 l / min pour une pression de sortie de 141 bars et
celle d’entrée de -0,9 bar.
Cette pompe est entraînée par un moteur électrique tournant à la fréquence de rotation 2500
trs.min-1 ; donnant un moment de couple à l’arbre d’entraînement de 105 Nm.
Sachant que la cylindrée d’une pompe à palettes est 0.04232 l/min.
Déterminer :
1- Le débit moyen théorique,
2- Le débit des fuites, en déduire le rendement volumétrique,
3- La puissance hydraulique,
4- La puissance mécanique,
5- Le rendement mécanique, en déduire la puissance de sortie théorique.
6 Le rendement global en utilisant deux méthodes.

29
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

Solution 1
1- on peut écrire que la pression en sortie de la pompe est telle que :

F F
P= soit S=
S ×η P ×η

7500
S = = 78.5 cm
111 × 0.86
2- la vitesse V de déplacement du vérin est :

déplacement 0.50
V= = soit V = = 0.20 m/s
temps 2.5
Le débit Q de la pompe est donc à partir de Q = V . S :

Q/ = 6 × 0.20 × 78.5 = 94.2 l/min

3- La puissance absorbée par la pompe est :

94.2 × 111
P = = 20.5 kw
600 × 0.85

Solution 2

La perte de charge s’écrit :


Lρ 64
∆p = λ v Soit en régime laminaire avec λ=
D2 R

π D ∆p
Q=
128 𝑣 ρ L

D’où :


Q. 128. 𝑣ρ L
D=
π ∆p

∆p ≤ 1bar


0,5. 10 . 128 . 0,30. 10 . 900 . 3
D≥ = 1,13 . 10 m
π .1 . 10

30
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

D ≥ 11,3 mm

Mais il faut aussi que D soit tel que le régime soit laminaire
V. D
Soit : < 1200
𝑣
Q Q
Où avec =
S πD
4
Q .D Q
= 1.273 < 1200
πD D. 𝑣
𝑣. 4

1.273 . Q
Donc D>
1200 . 𝑣

1.273 . 0,5 . 10 . 10
Et D> = 17.7 mm
1200 . 0,30 . 10

Solution 3

La perte de charge est donnée par la relation générale



∆p = λ v
D2
1-pour 30°C
V . D 200 . 1,6 64
R = = = 1067 le régime est laminaire λ =
v 0,30 R

L ρ 64 10. 10 854
∆p =λ v = . . . 2 . 10 = 0,64bar
D2 1067 1,6 2

2-pour 110°C

V . D 200 . 1,6 ,
R = = = 8000 le régime est turbulent λ = 0.316 . R
v 0,04
,
λ = 0.316 . 8000 = 0,033

10. 10 854
∆p = 0,033 . . . 2 . 10 = 0,36bar
1,6 2

Remarque:
Pour V=5m/s et ν=0.30st .on aurrait Re =2666 et Δp=2,93bar (donc lorsqu’on obtient le régime
turbulent par augmentation de vitesse , la perte de charge est plus élevée qu’en régime laminaire)

31
Systèmes Hydrauliques et pneumatiques

Solution 4

1-
q = C . N = 0.04232 × 2500 = 105.8 l/min

2-
q q 100
η = η = = = 94.5%
q +q q 105.8

q q (1 − 0.945) 5.5
η = = 0.945 → q = q = = 5.8 l/min
q +q 0.945 0.945

3-
q (/ ) (P − P )( )
P (w) = q (P − P ) P (kw) =
600
141.9 × 100
P (kw) = = 23.65 kw
600
4-
2π × 2500
P (w) = C . ω = 105 × = 2749w = 27.49 kw
60
5-
q (P − P )
P =
600
P × 600 + P × q 27.49 × 600 + (−0.9) × 105.8
P = = = 154.98 kw
q 105.8

6-
(p − p ) 141 + 0.9
η = = = 91%
(p − p ) 154.98 + 0.9
η = η × η = 0.945 × 0.91 = 86%

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