Les Contrats A Terme de

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LES CONTRATS A TERME DE

Le marché des contrats à terme de devises du future est un marché dérivé qui
constitue l’une des techniques externes de couverture contre le risque de change
nécessitant le recours à un marché spécialisé.

Historique
Les premiers contrats de futures sur devises ont été crées sur l’international
Monetary Market (IMM), une division du Chicago Mercantile Exchange (CME)
en 1972.

Les marchés des contrats à terme sont localisés au sein des bourses : bourses de
commerce pour les contrats à terme de devises. Ces bourses sont des
organisations privées sans but lucratif dont seuls les membres sont autorisés à
négocier des ordres d’achat et de vente pour leur propre compte ou pour celui de
leurs clients. Pour pouvoir participer à ces marchés, il faut être membre de la
bourse ou payer un droit d’être membre (acheter un siège).

Depuis 1972, des contrats de futures sur devises ont été crées sur d’autres
marchés, par exemple, le New York Futures Exchange (1980), le London
Interntional Financial Futures Exchange (LIFFE, 1982), Le Singapour
International monotary Exchange (SIMEX, 1984). Il y a eu plusieurs « checs des
marchés des contrats de devises comme par exemple sur Philadephia Board of
Trade. Actuellement, le marché le plus actif est l’IMM de chicago.

Le développement des transactions sur le marché de contrat de devises a été lent


à se manifester. Jusqu’a la fin 1976, le volume des transactions est resté assez
stable. Depuis 1978, les marchés se développent. Il faut toutefois noter que le
volume de transaction sur le marché des contrats de devises est nettement à
celui du marché interbancaire (FOWARD), qui est approximativement 20 fois
plus grand.

Ces marchés ne peuvent pas remplacer le marché interbancaire où interviennent


les firmes multinationales et les grandes entreprises impliquées dans le
commerce international. Ils retiennent en revanche l’attention des spéculations
individuels, des arbitrages et de certaines entreprises familiarisées avec le
fonctionnement des marchés à terme.

Définition
Un contrat à terme de devises ou Futures est un contrat standardisé qui stipule
un engagement ferme et définitif d’acheter ou de vendre une certaine quantité de
devises à une échéance donnée et à prix qui est fixé lors de la négociation du
contrat. Ce ne sont pas des devises qui sont négociées sur le marché des Contrats
à terme mais des contrats standardisés. Les devises représentent l’actif sous-
jacent (d’où la dénomination de marché dérivé). Il existe plusieurs autres actifs
sous-jacents aux contrats à terme, à savoir : les matières premières, les
obligations, les indices boursiers…

Caractéristiques
 Le marché des contrats de devises est un marché de produits dérivés où
sont négociés des contrats standardisés.
→ La standardisation concerne le montant  il existe une taille
standard des contrats pour chaque devise. Exemple : sur l’IMM, la
taille standard des contrats.
GBP 62500, DEM 125.000, FRF 250.000

→ La standardisation concerne également l’échéance les transactions sont


effectuées pour des échéances précises qui sont : fin Mars, fin Juin, fin
Septembre et fin Décembre et pour un horizon pouvant atteindre 2 ans. Ce qui
implique que huit échéances au maximum peuvent être cotées simultanément.

 Le marché des contrats à terme de devises est un marché organisé,


caractérisé par l’existence d’une chambre de compensation qui se
substitue à l’acheteur et au vendeur du contrat.

→ En effet, la chambre de compensation s’interpose entre l’acheteur et le


vendeur et devient ainsi leur unique contrepartie → elle permet aux
opérateurs de déboucher leur position quand ils le souhaitent sans être
contraints de retrouver ceux avec lesquels ils avaient initialement opéré.

La chambre de compensation joue deux rôles dans le fonctionnement du


marché des contrats à terme, elle garantit la bonne fin des transactions et
elle garantit la sécurité des opérateurs. La chambre de compensation
élimine le risque de contrepartie, c’est-à-dire le risque de défaillance de
l’une des deux parties du contrat. Il ne suffit pas que la chambre de
compensation protège les opérations les uns des autres, il faut aussi
qu’elle-même soit protégée contre les opérateurs → le système de marges.

 Le marché des CAT de devises est caractérisé par l’existence d’un


système de marges.

a/ Pour pallier aux éventuelles défaillances des opérateurs et pour assurer la


sécurité du marché, la CC exige des opérateurs de versement d’un dépôt de
garantie ou déposit le montant du deposit est différent pour chaque contrat. Il
varie surtout en fonction de la volatilité du cours des devises. Le deposit doit
être suffisant pour courir à peu près le maximum que l’on puisse perdre en une
séance sur un contrat. Chaque adhérent possède auprès de la chambre de
compensation un compte de dépôt de garantie → les opérateurs sont tenus,
lorsqu’ils achètent ou vendent un contrat, de verser sur ce compte une certaine
somme par contrat qui lui sera rendue plus tard. Lorsqu’une position est soldée,
le dépôt de garantie la concernant est restitué. Afin de réduire le coût
d’opportunité du deposit, les opérateurs peuvent déposer des bons du trésor, dont
les intérêts leur restent acquis.

b/ En plus du deposit, les opérateurs sont soumis au système des marges de


variation (appels ou restitution de marge quotidiens).Quand un acheteur et un
vendeur de contrat à terme sont confrontés respectivement à une baisse et à une
hausse des cours, ils enregistrent une perte potentielle. Cette perte diminuera
immédiatement le montant du dépôt de garantie et réduira ainsi la sécurité sur le
marché. Pour remédier à cet inconvénient, la CC appelle en marge le client pour
une somme équivalente à la perte potentielle enregistrée. Si les prix évoluent
dans le bon sens → si les opérateurs réalisent un gain potentiel, la CC effectue
une restitution de marge → les opérateurs peuvent ainsi disposer des sommes
qu’ils ont gagnées. Les intervenant sur le marché des contrats à terme réalisent
des pertes ou des profits quotidiennement. Les contrats sont « Market to
Market ».

Chaque adhérent possède un compte de marge ouvert en son nom auprès de la


CC. Le montant des marges est égal à la différence entre le cours de
compensation et le prix auquel la position a été prise, multipliée par son volume.

Pour les positions de plus d’un jour, il est égal à la différence entre le cours de
compensation du jour et le cours de compensation de la veille, multipliée par son
volume. Le cours de compensation est le cours de clôture du marché, ou pour
certains contrats, une moyenne de cours auxquels les dernières opérations de la
journée ont été traitées.

→ Si le client ne répond pas à l’appel de marge, la CC se voit dans l’obligation


de liquider sa position (c’est là où elle se sert du deposit. Si un adhérent a versé
un montant de marge de variation inférieur à l’appel de marge, la CC lui avance
l’argent nécessaire en prélevant sur le deposit, en s’assurant que son montant ne
descende pas au-dessous du minimum exigé).

c/ Le dépôt de garantie minimum

C’est le montant minimum du deposit qui doit toujours figurer au compte. Ce


seuil permet de faciliter le fonctionnement du mécanisme de prélèvement des
marges par la chambre de compensation.
d/ La variation maximum des prix

Le prix de beaucoup de contrats de Futures ne peut varier de plus d’un certain


pourcentage sans provoquer une suspension de la séance → la définition de
chaque contrat précise s’il y a une variation maximale admise des prix. Dès la
proclamation de la suspension, la chambre de compensation procède aux appels
de marge nécessaires. A Londres et à Paris, les suspensions de séances durent
environ 1 heures. Aux Etats-Unis, elle durent jusqu’au lendemain.

Le déroulement du contrat à terme : de devises s’effectue au plus tard à


l’arrivée du terme. Les contrats à terme peuvent être soldés à tout moment :
quelques instants après avoir été traités ou plus tard. L’une des originalités du
marché des contrats à terme de devises est qu’il permet deux modalités de
livraison :
 Soit une livraison effective qui consiste à remplir les obligations du
contrat en livrant ou en recevant des devises.
 Soit un dénouement par une opération inverse ; les opérateurs liquident
leurs positions : le vendeur rachète un contrat et l’acheteur revend un
contrat pour le même échéance. Cette 2ème modalité de dénouement est la
plus courante. En effet, moins de 2% des transactions sur le marché des
contrats à terme de devises donnent lieu à une livraison effective.

Le prix d’un contrat de devise : il existe un cours unique pour les
transactions d’achat ou de vente sur le marché des contrats à terme de devise ;

P.B : Par quoi approxime-t-on le prix d’un contrat à terme sur devise ?

 Comme sur le marché interbancaire et pour les mêmes raisons, les prix des
contrats à terme de devises sont en report ou en dépôt par rapport aux prix au
comptants. S’ils ne l’étaient pas, les opérateurs arbitraient les cours à terme du
marché des contrats et ceux du marché internabancaire.
F = taux de change forward
T = taux de changes futures
Si T < F → Arbitrage : * achat de contrats
* Vente sur l’interbancaire

Si T>F → Arbitrage : * Vente de contrats


* Achat sur l’interbancaire
Des arbitrages s’effectuent jusqu’à ramener l’égalité des prix. En réalité, on
observe un écart entre le prix Forward et le prix Futures qui peut s’expliquer
par :
- L’existence de coûts de transactions trop importants ne permettant pas
la réalisation d’arbitrage profitable.
- Le refus des grandes banques d’opérer sur le marché des contrats →
elles ne réalisent pas d’opérations d’arbitrage

PRINCIPE DE LA COUVERTURE CONTRE LE RISQUE DE CHANGE SUR


LE MARCHE DES FUTURES

→ La couverture contre le risque de change sur le marché des contrats à terme


de devise ne présente, dans ses principes, aucune spécifité, par rapport à la
couverture sur le marché interbancaire. L’importateur redoutant une hausse du
cours de la devise dans laquelle est libellée sa dette s’en protège en achetant des
contrats à terme. L’exportateur redoutant une baisse du cours de la devise dans
laquelle est libellée sa créance s’en protège en vendant des contrats à terme.
L’entreprise qui souhaite se protéger contre l’évolution défavorable du cours
d’une devise doit prendre sur le marché des « Futures » une position opposée à
cette qu’elle détient sur le marché au comptant. L’idée est d’établir une
compensation entre les pertes éventuelles sur le marché au comptant par des
gains réalisés sur le marché des futures.
Opérations sur le marché au Opérations sur le marché à terme « Futures »
comptant « Spot »
Un exportateur est en position Pour se protéger contre le risque de baisse, il prend
longue une position inverse sur le marché des contrats à
- Il détient une créance en terme, il vend des contrats à terme → il a une position
devises courte.
- Il craint une baisse du L’exportateur vend des contrats à terme pour
cours de la devise de compenser par gain, la perte qu’il subit si la devise
règlement de ses baisse.
exportations Echéance : elle doit correspondre à l’échéance de la
créance.
Nombre de contrat à terme = Montant de la
créance/taille standard du contrat.
A l’échéance : A l’échéance :
L’exportateur vend au comptant les L’exportateur déboucle sa position sur le marché des
devises. En principe, la perte contrats à terme en achetant le même nombre de
réalisée sur le marché spot doit être contrat à terme.
entièrement compensée par le gain
réalisé sur le marché des futures.
Un importateur est en position Pour se protéger contre le risque de hausse, il prend
courte une position inverse sur le marché des contrats à terme
→ Il détient une dette en devises → il achète des contrats à terme→ il a une position
→ Il craint une hausse du cours de longue.
la devise de paiement de ses L’importateur achète des contrats à terme pour
importations compenser, par un gain, la perte qu’il subit si la devise
augmente.
Echéance : elle doit correspondre à l’échéance de la
dette.
Nombre de contrat à terme = Montant de la dette/taille
standard du contrat.

A l’échéance : A l’échéance
L’importateur déboucle sa position sur le marché des
L’importateur achète au comptant contrats à terme en vendant le même nombre de
les devises contrat à terme

La couverture sur le marché des contrats à terme est imparfaite du fait des
contraintes de standardisation liées aux échéances et aux montants fixes des
contrats à terme. Il subsiste des risques résiduels de fonctionnement du marché
des contrats à terme qui sont relatifs :
- d’une part, au fait que l’échéance du contrat à terme utilisé comme
instrument de couverture contre le risque de change coïncide rarement
avec l’horizon de l’opérateur.
- D’autre part, au fait que le montant à couvrir est rarement un multiple
exact du montant standard du contrat.
Exercice d’application

Un opérateur à l’IMM achète le 01/06/96, 10 contrats à terme GBP aux


conditions suivantes :
Taille standard = 62.500 GBP, échéance = Septembre 96, Cours
GBP/USD = 1,5030
Déposit exigé par la CC = 1000 USD
Dans les jours qui suivent, on observe les cours futures suivants :
02/06 : GBP/USD = 1,5010 (Appel = 1250 USD)
03/06 : GBP/USD = 1,5020 (Restitution = 625 USD)
04/06 : GBP/USD = 1,5015 (Appel = 312,5 USD)
Donner les montants quotidiens des appels et restitution de marges effectués par
la CC de l’IMM.

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