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Proposition de corrigé DEC de mai 2022

Réglementation professionnelle etdéontologie de l'expert-comptable
Épreuve 1 -dossier CAC

Analyse des sujets de l'épreuve de Analyse des sujets de l'épreuve de Sujets et corrigés du DEC
révision légale du DEC déontologie du DEC

Épreuve de déontologie Épreuve de révision légale Les débouchés après un DEC

La communication sur Compta Online des propositions de corrigé du DEC a pour seul but d'aider et d'informer les
professionnels et futurs professionnels dans la préparation de leur examen.
Toute exploitation autre, et en particulier la reproduction à des fins pédagogiques, de manière commerciale ou non, est
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corrigé de l'épreuve de déontologie (épreuve n°1) de la session de mai 2022 du
DEC (questions portant sur le commissariat aux comptes).

Avertissement

Ce document est une proposition de corrigé non-officiel, fourni uniquement à

titre indicatif et ne se substituant pas aux corrigés officiels. Par ailleurs, les
sources documentaires fondant cette proposition de corrigé ne sont pas les
seules qui permettent de répondre à cet examen. Elles ont été sélectionnées
pour leur facilité d'accès à l'information ou leur caractère synthétique, mais
d'autres sources peuvent permettre de répondre aux différentes questions.

Nous avons pris le parti de privilégier une approche pédagogique, centrée sur
la solution documentaire et permettant un entraînement à l'épreuve efficace,
plutôt qu'une rédaction détaillée des réponses aux différentes questions.
N'hésitez donc pas à nous faire part de vos remarques, suggestions, réactions
ou propositions d'amélioration de ce format de corrigé !
 QUESTION THÈME DOCUMENTATION CLÉ / TEXTES

Commissaire aux comptes

11 Délégation C. Com., art. L. 823-13

E1
H3C, avis 24 juin 2010

12 Co-commissariat NEP 100

U
(répartition des H3C, avis n° 2012-01, 9 févr. 2012

EC
travaux)

13 Limites de l’audit NEP 200, paragraphe 8

/D
m
14 Plan de mission et C. com., art. R. 823-11
plan de travail NEP 300

co
15 Indépendance Code de déontologie, art. 31

e.
lin
16 Responsabilité C. pén., art. 111-3, 121-1 et 121-3
pénale du CAC
on

17 Responsabilité C. Com., art. L. 824-1

a-

disciplinaire du
CAC
pt

18 Conséquences du Note d’information I, CNCC

om

refus de certifier
.c

19 Délit d’entrave C. com., art. L.820-4, 2°

w

Mémento Audit et commissariat aux comptes

w

2022-2023, n° 9185
//w

20 Barème d’heures C. Com., art. R. 823-14

s:
tp
ht
 11. JULIE ET MAXIME SONT TOUS LES DEUX COMMISSAIRES AUX COMPTES ET

EXERCENT LEUR PROFESSION DANS DES STRUCTURES PROFESSIONNELLES DISTINCTES.

JULIE VEUT DÉLÉGUER À MAXIME PLUSIEURS MANDATS DE COMMISSARIAT POUR

QU’IL MÈNE LES MISSIONS DE CERTIFICATION À SA PLACE, MIS À PART, BIEN ENTENDU,

E1
LA SIGNATURE DES LETTRES DE MISSION ET CELLES DES RAPPORTS SUR LES COMPTES.

U
CE PROJET DE DÉLÉGATION EST-IL POSSIBLE ? JUSTIFIEZ VOTRE RÉPONSE (2 POINTS)

EC
L’article L. 823-13 du code de commerce prévoit que « les commissaires aux comptes
peuvent, sous leur responsabilité, se faire assister ou représenter par tels experts ou

/D
collaborateurs de leur choix ». Selon le H3C, ces collaborateurs peuvent être des personnes
externes à la structure qui détient le mandat, et notamment des CAC personnes physiques

m
ou des salariés ou associés non salariés de sociétés de commissaires aux comptes.

co
Toutefois, le H3C précise que le CAC ne peut pas déléguer la totalité de ses travaux, et

e.
notamment l’ensemble des diligences requises au titre de :
● la prise de connaissance de l’entité et de son environnement ;
lin
● l’évaluation du risque d’anomalies significatives au niveau des comptes pris dans leur
ensemble ;
on

● la détermination du ou des seuils de signification ;

● la définition de l’approche d’audit ;
a-

● ou encore de l’établissement de la lettre de mission et du programme de travail.

pt

Julie semble vouloir déléguer à Maxime la totalité des travaux hormis la signature de la
om

lettre de mission et des rapports. Cette délégation va bien au-delà de ce qui est admis par le
H3C, et n’est donc pas possible.
.c
w

Source
w

C. Com., art. L. 823-13

H3C, avis du 24 juin 2010
//w
s:
tp
ht
 12. LA « S.A. SANITAIRE » EXERCE DANS LE SANITAIRE ET LE SOCIAL. ELLE EST

ASTREINTE À PUBLIER DES COMPTES CONSOLIDÉS ET ENVISAGE DE NOMMER DEUX

COMMISSAIRES AUX COMPTES :

E1
● BÉRANGÈRE, SPÉCIALISÉ DANS LES COMPTES CONSOLIDÉS D'ENTITÉS
LE CABINET

DU SECTEUR SANITAIRE ET SOCIAL ;

U
● LE CABINET DAMIEN, QUI N'A AUCUN CLIENT DANS LE SECTEUR SANITAIRE ET

EC
SOCIAL, ET QUI N'A AUCUN CLIENT QUI ÉTABLIT DES COMPTES CONSOLIDÉS.

/D
AVANT L'ACCEPTATION DE CET EXERCICE COLLÉGIAL, LE CABINET DAMIEN A

m
LOYALEMENT PRÉVENU LE CABINET BÉRANGÈRE DE SA MÉCONNAISSANCE DES

co
COMPTES CONSOLIDÉS EN GÉNÉRAL ET DU SANITAIRE ET SOCIAL EN PARTICULIER. DE
CE FAIT, IL EST CONVENU QUE LE CABINET BÉRANGÈRE ACCOMPLIRAIT 90% DE LA

MISSION (EN TEMPS) ET FACTURERAIT e.

90% DES HONORAIRES TOTAUX, TANDIS QUE LE
lin
CABINET DAMIEN NE PRENDRAIT QUE 10% (EN TEMPS ET HONORAIRES). EN
on

REVANCHE, ET CONFORMÉMENT À LA NEP 100, LE CABINET DAMIEN FERAIT UNE

REVUE ATTENTIVE ET CRITIQUE DES TRAVAUX MENÉS PAR LE CABINET BÉRANGÈRE.

a-

LE CABINET DAMIEN PEUT-IL ACCEPTER LA MISSION ? JUSTIFIEZ VOTRE RÉPONSE. (2

pt

POINTS)
om

La NEP 100 relative à l'audit des comptes réalisé par plusieurs CAC n'impose pas une égalité
des volumes d'heures et du montant des honoraires affectés à chaque commissaire aux
.c

comptes. En revanche, selon un avis du H3C, le volume horaire affecté à l'un des CAC ne doit
w

pas être disproportionné par comparaison avec ceux attribués aux autres CAC.
w

Selon ce même avis, « une répartition du volume horaire est disproportionnée lorsque
//w

l'inégalité du nombre d'heures est telle que l'un des co-commissaires aux comptes n'est pas
en mesure de mettre en œuvre les travaux nécessaires à l'exercice de sa mission, et ce quels
s:

que soient les critères qualitatifs pouvant exister par ailleurs ».

tp

En l’état, la répartition est manifestement disproportionnée, puisque le cabinet Damien

ht

devrait en 10% du temps total faire une « revue attentive et critique » des travaux du
cabinet Bérangère, qui aura disposé de 90% du temps total pour les réaliser. Cette
disproportion est d’autant plus marquée que le cabinet Damien est nettement moins
expérimenté.
 Source
NEP 100
H3C, avis n° 2012-01, 9 févr. 2012

E1
U
EC
/D
m
co
e.
lin
on
a-
pt
om
.c
w
w
//w
s:
tp
ht
 13. QUELLES SONT LES TROIS PRINCIPALES LIMITES DE L'AUDIT RECONNUES COMME

NEP 200 «PRINCIPES APPLICABLES À L'AUDIT DES COMPTES MIS EN

TELLES PAR LA

ŒUVRE DANS LE CADRE DE LA CERTIFICATION DES COMPTES » ? (3 POINTS)

E1
Selon la NEP 200, les limites de l'audit résultent notamment :
● de l'utilisation des techniques de sondages ;
● des limites inhérentes au contrôle interne ;

U
● du fait que la plupart des éléments collectés au cours de la mission conduisent

EC
davantage à des présomptions qu'à des certitudes.

/D
Source

m
NEP 200, paragraphe 8

co
e.
lin
on
a-
pt
om
.c
w
w
//w
s:
tp
ht
 14. L'ARTICLE R. 823-11 DU CODE DE COMMERCE INDIQUE QUE LES TRAVAUX DE

CONTRÔLE LÉGAL DU COMMISSAIRE AUX COMPTES FONT L'OBJET D'UN PLAN DE

MISSION ET D'UN PROGRAMME DE TRAVAIL. DONNEZ UNE DÉFINITION DU PLAN DE

MISSION ET DU PLAN DE TRAVAIL. (3 POINTS)

E1
Selon l’article R. 823-11 du code de commerce :

U
● le plan de mission décrit l'approche générale des travaux ;

EC
● le programme de travail définit la nature et l'étendue des diligences estimées
nécessaires, au cours de l'exercice, à la mise en oeuvre du plan, compte tenu des
prescriptions légales et des normes d'exercice professionnel ; il indique le nombre

/D
d'heures de travail affectées à l'accomplissement de ces diligences.

m
La NEP 300 donne une définition plus précise du plan de mission : « le plan de mission décrit

co
l'approche générale des travaux, qui comprend notamment l'étendue, le calendrier et
l'orientation des travaux, le ou les seuils de signification retenus, et les lignes directrices

e.
nécessaires à la préparation du programme de travail ».
lin
Source
on

C. com., art. R. 823-11

NEP 300
a-
pt
om
.c
w
w
//w
s:
tp
ht
 15. L'ARTICLE 31 DU CODE DE DÉONTOLOGIE MENTIONNE TROIS CATÉGORIES DE

PERSONNES RÉPUTÉES EXERCER DES FONCTIONS DITES SENSIBLES AU SEIN DE LA

PERSONNE DONT LES COMPTES SONT CERTIFIÉS. QUELLES SONT CES TROIS CATÉGORIES
? (3 POINTS)

E1
Selon l’article 31 du Code de déontologie, est réputé exercer des fonctions dites « sensibles

U
» au sein de la personne dont les comptes sont certifiés :

EC
● toute personne ayant la qualité de mandataire social ;
● tout préposé de la personne ou entité chargé de tenir les comptes ou d’élaborer les
états financiers et les documents de gestion ;

/D
● tout cadre dirigeant pouvant exercer une influence sur l’établissement de ces états et
documents.

m
co
Source
Code de déontologie, art. 31
e.
lin
on
a-
pt
om
.c
w
w
//w
s:
tp
ht
 16. QUELLES SONT LES TROIS CONDITIONS QUI DOIVENT ÊTRE RÉUNIES POUR

ENTRAÎNER LA RESPONSABILITÉ PÉNALE D'UN COMMISSAIRE AUX COMPTES ? (1,5

POINT)

E1
Trois éléments doivent être réunis pour engager la responsabilité pénale du commissaire aux
comptes :
● l’élément légal, c’est à dire l’existence d’un texte spécifique, car la loi pénale est

U
d’interprétation stricte ;

EC
● l’élément matériel, c’est à dire un commencement d’exécution ;
● l’élément moral, qui suppose l’imputabilité de l’acte, et l’existence d’une faute de

/D
l’auteur, qui peut être intentionnelle ou résulter d’une négligence ou imprudence.

m
Source

co
C. pén., art. 111-3, 121-1 et 121-3

e.
lin
on
a-
pt
om
.c
w
w
//w
s:
tp
ht
 17. L'ARTICLE L. 824-1 DU CODE DE COMMERCE ÉNUMÈRE TROIS INFRACTIONS

SUSCEPTIBLES D'ENTRAÎNER LA RESPONSABILITÉ DISCIPLINAIRE DU CAC. QUELLES

SONT CES TROIS INFRACTIONS ? (1,5 POINT)

E1
L’article L. 824-1 cite les infractions suivantes :
● manquements aux dispositions relatives aux liens personnels, professionnels ou

U
financiers ;
● opposition, de quelque façon que ce soit, à l'exercice des fonctions confiées aux

EC
agents du H3C en matière de contrôles et d'enquêtes ;
● implication personnelle dans les manquements aux dispositions relatives à la lutte

/D
contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

m
Source

co
C. Com., art. L. 824-1

e.
lin
on
a-
pt
om
.c
w
w
//w
s:
tp
ht
 18. LE COMMISSAIRE AUX COMPTES D'UNE SOCIÉTÉ ANONYME INDIQUE AU CONSEIL
D'ADMINISTRATION, RÉUNI POUR ARRÊTER LES COMPTES, QU'IL REFUSERA DE LES

CERTIFIER SI DES PROVISIONS QU'IL ESTIME INFONDÉES NE SONT PAS MODIFIÉES. LE

CONSEIL D'ADMINISTRATION REFUSE DE MODIFIER LES COMPTES PUIS LES ADRESSE AUX

E1
ACTIONNAIRES. LE COMMISSAIRE AUX COMPTES RÉDIGE ALORS UN RAPPORT

U
COMPORTANT UN REFUS DE CERTIFIER POUR DÉSACCORD, PUIS IL RÉVÈLE LE FAIT

EC
DÉLICTUEUX AU PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE. TROIS SEMAINES PLUS TARD,

L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE APPROUVE LES COMPTES À LA QUASI-UNANIMITÉ. QUE DOIT

/D
FAIRE LE COMMISSAIRE AUX COMPTES APRÈS CE VOTE ? QUELLE EST LA SUITE

m
POSSIBLE DE CETTE SITUATION ? (2 POINTS)

co
Le commissaire aux comptes est seul juge de l'opinion à émettre et, de la même manière,
l'organe délibérant est souverain et peut ne pas suivre l'opinion du commissaire aux
comptes. e.
lin
Le commissaire aux comptes qui a été amené à formuler un refus de certifier doit toutefois
on

s’interroger sur la suite de sa mission, notamment au moment des travaux portant sur
l’exercice suivant. Il doit ainsi prendre en compte les données suivantes :
a-

● le motif du refus de certifier ;

● la disparition du motif de la réserve, et son impact éventuel sur les comptes de
pt

l'exercice ;
om

● l'impact sur les soldes d'ouverture et, le cas échéant, sur le résultat de l'exercice.

En fonction de ces éléments, il décidera ou non de refuser une nouvelle fois de certifier les
.c

comptes.
w
w

Source
//w

Note d’information (NI) I. Les rapports du commissaire aux comptes sur les comptes annuels
et consolidés, CNCC
s:
tp
ht
 19. LES DIRIGEANTS D'UNE ENTITÉ REFUSENT DE COMMUNIQUER À LEUR

COMMISSAIRE AUX COMPTES DES PIÈCES QUI LUI SONT UTILES POUR L'EXERCICE DE SA

MISSION. QUE DOIT FAIRE LE COMMISSAIRE AUX COMPTES ? (1 POINT)

E1
Le fait pour les dirigeants d'une entité tenue d'avoir un CAC de mettre obstacle aux
vérifications ou contrôles, ou de leur refuser la communication sur place de toutes les pièces

U
utiles à l'exercice de leur mission est constitutif d’un délit d’entrave (C. com. art. L 820-4, 2°).

EC
En cas de refus persistant, le commissaire aux comptes peut s'adresser au juge des référés
pour lui demander d'ordonner sous astreinte la communication des pièces qui lui sont

/D
refusées. Il peut également juger que cette situation doit faire l’objet d’une information du
procureur de la République, au titre de la commission à son encontre du délit d'entrave.

m
co
Source
C. com., art. L.820-4, 2°

e.
Mémento Audit et commissariat aux comptes 2022-2023, n° 9185
lin
on
a-
pt
om
.c
w
w
//w
s:
tp
ht
 20. LE COMMISSAIRE AUX COMPTES D'UNE ENTITÉ ESTIME QUE LES DILIGENCES

NÉCESSAIRES À SA MISSION DE CERTIFICATION IMPLIQUENT UN NOMBRE D'HEURES DE

TRAVAIL INFÉRIEUR À CELUI DU BARÈME. QUE DOIT-IL FAIRE ? (1 POINT)

E1
Lorsque la fourchette d’heures proposée par le barème paraît excessive, le commissaire aux
comptes peut saisir le président de la compagnie régionale d'une demande de dérogation.

U
Cette demande, présentée avant la réalisation de la mission, doit indiquer le nombre
d'heures estimé nécessaire et les motifs de la dérogation demandée.

EC
Source

/D
C. Com., art. R. 823-14

m
co
e.
lin
on
a-
pt
om
.c
w
w
//w
s:
tp
ht
 Décontractés de la
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