Chapitre-1 2 3 4 5 6 7
Chapitre-1 2 3 4 5 6 7
Chapitre-1 2 3 4 5 6 7
Objectif de la Matière :
Faire découvrir à l’étudiant, dans une première étape, l’ensemble des filières qui sont couverts par le domaine
des Sciences et Technologies et dans une seconde étape une panoplie des métiers sur lesquels débouchent ces
filières. Dans le même contexte, cette matière introduit à l’étudiant les nouveaux enjeux du développement
durable ainsi que les nouveaux métiers qui peuvent en découler.
Contenu de la Matière :
Chapitre01 : Filières de l’Hygiène et Sécurité Industrielle (HSI) et du Génie minier : ………..Déjà fait
Chapitre02 : Filières Génie Climatique et Ingénierie des Transports :
1- Filières Génie Climatique………………………………………………….……………… Déjà fait
2- Ingénierie des Transports …………….………………………………………………..…………….
Chapitre03 : Filières du Génie Civil, Hydraulique et Travaux publiques :…………………………………
Chapitre04 : Filière de l’Aéronautique, du Génie Mécanique, Génie Maritime et Métallurgie. …….……
Chapitre05 : Approches pour la production durable : ……………………………………………..……….
Chapitre06 : Mesurer la durabilité d’un procédé/ un produit/ un service : ………………………………..
Chapitre07 : Développement durable et Entreprise : ……………………………………………………….
1.1. Hygiène : C’est l’ensemble des moyens collectifs ou individuels, les principes et les pratiques visant
à préserver ou à garantir la santé des personnes au travail. En milieu professionnel, on cite, par exemple
: 1-Exécution des contrats de nettoyage, 2-Amélioration des conditions d’hygiène et de santé, 3-
Interdiction de prendre des repas dans les locaux des services et 4- Aération des locaux de travail.
1.2. Sécurité : La sécurité signifie l’absence des accidents ou du risque inacceptable. L’accident est une
manifestation du risque qui est susceptible d’engendrer des dommages sur des personnes, des
installations et/ou de l’environnement. La sécurité et la santé du personnel devraient être assurées
dans les lieux de travail, dans les laboratoires et les bureaux. Les hygiénistes du travail peuvent être
exposés à des risques sérieux et doivent donc porter les équipements de protection individuelle
nécessaires.
4.1. Veiller à la sécurité : Le chargé hygiène sécurité environnement (HSE) réduit et contrôle les risques
professionnels au sein de l'entreprise ou de la collectivité pour laquelle il travaille. Il analyse ces
risques (accidents du travail, maladies professionnelles, pollution, nuisances sonores, espionnage
industriel, etc.), les évalue et préconise des solutions adaptées. Il est également sollicité pour étudier
les dangers potentiels lors de l'implantation d'une usine.
4.2. Former le personnel : Afin de réduire le nombre d'incidents, le chargé HSE conçoit et anime des
plans de prévention au sein de l'entreprise. Il sensibilise le personnel aux questions de sécurité en
organisant des exercices d'alerte incendie ou en formant aux techniques d'intervention en cas
d'accident, par exemple.
4.3. Faire respecter les consignes : Le chargé HSE s'assure de la fiabilité des installations (systèmes
d'alarme, portes coupe-feu, etc.) et veille à l'application de toutes les nouvelles normes en vigueur. Il
rédige les consignes de sécurité, depuis l'interdiction de fumer dans les bureaux jusqu'au port d'une
tenue réglementaire (comme le casque sur un chantier). Il contrôle les conditions de travail du
personnel et intervient en urgence s'il observe un risque précis.
5.1. Des compétences techniques : Le chargé hygiène sécurité environnement (HSE) connaît
parfaitement les conditions de travail des salariés de son entreprise et les risques (éventuels) qu'ils
encourent. Il possède des compétences scientifiques, techniques et juridiques régulièrement mises à
jour. Spécialisé en chimie, en électricité, en informatique... il peut gérer certains types de risques.
Dans tous les cas, il possède un diplôme de secourisme en entreprise.
5.2. De la pédagogie : Pour mener à bien ses missions, par exemple pour diminuer de 50 % en 6 mois le
nombre d'accidents dans une entreprise, le chargé HSE analyse la situation, fait des propositions
réalistes et se fixe des résultats. Bien souvent, pour modifier les comportements à risques, le chargé
HSE fait appel à son sens de la pédagogie.
5.3. De la réactivité : Autorité, sang-froid, organisation, rigueur, talent de négociateur et capacité à
travailler en équipe sont indispensables pour résoudre des situations d'urgence et décider rapidement.
Le chargé HSE peut intervenir, à tout moment, sur plusieurs sites pour gérer une inondation, une bio-
contamination, une pollution accidentelle...
2.3.2- Exploitation minière : Les projets miniers proposés varient en fonction des types de métaux ou de
matériaux à extraire de la terre :
1) L’extraction de minerais tels que : Cuivre, Nickel, Cobalt, Or, Argent, Plomb, Zinc, Molybdène et
Platine (ce sont la majorité des projets miniers proposés).
2) L’exploitation des minerais qui sont souvent extraits en utilisant les méthodes d’exploitation
minière par décapage direct des couches incluant l’aluminium (bauxite), le phosphate et l’uranium.
3) L’exploitation minière pour l’extraction du charbon ou des agrégats tels que le sable, les graviers
et le calcaire.
Les projets miniers proposés diffèrent considérablement par les méthodes d’extraction et la
concentration du minerai métallique.
1) Exploitation à ciel ouvert : le dépôt de minerai s’étend profondément dans le sous-sol nécessitant
l’enlèvement de couches superposées de morts terrains et de minerai.
2) Exploitation des Placers : L’exploitation des placers vise généralement à récupérer de l’or à
partir des sédiments de cours d’eau et des plaines inondables.
3) Exploitation souterraine : L’accès à ce gisement de minerai se fait au moyen de tunnels ou de
puits. Tunnels ou puits conduisent à un réseau plus horizontal de tunnels souterrains qui accèdent
directement au minerai.
4) Réouverture des mines inactives ou abandonnées et retraitement des résidus
1.1 Définitions : Le génie climatique est une branche de la physique qui traite du domaine du chauffage,
de la climatisation, de la ventilation, de la régulation et de ses applications. L'étude du domaine se
réalise en physique, l'application se fait dans le domaine industriel et dans le BTP. Les professionnels
du génie climatique sont spécialisés dans les techniques de confort thermique : chauffage, traitement
de l’air, climatisation, froid … Ces métiers exigent un haut niveau de connaissances techniques.
1.2 Le Cadre de Travail
Dans le secteur agricole : bâtiment d’élevage intensif, serres horticoles, laboratoires de préparation
alimentaire.
Dans le secteur industriel : ateliers de production et d’assemblage, laboratoires de recherche.
Dans le secteur tertiaire : bureaux, commerces et centres commerciaux, parking, hôpitaux, centres
d’hébergement, hôtels, lieux de restauration, aéroports, gares, complexes sportifs, lieux culturels.
Certains lieux sont dits “sensibles” et font l’objet de contrôles particulièrement drastiques : en milieu
hospitalier par exemple, dans certains laboratoires de recherche ou encore dans les “salles blanches”
des entreprises informatiques dont les équipements sont extrêmement fragiles.
1.3 Domaines d’Application : Le génie climatique concerne l'analyse, l'étude, la conception, la mise en
œuvre, l'exploitation et la maintenance de systèmes permettant le contrôle des ambiances intérieures
dans leur ensemble. Le traitement de l'air, également la régulation de température et d'humidité de
celle-ci en sont les bases. L'analyse de la ventilation naturelle, de l'irrigation air intérieur, de
l'influence du vent et des conditions extérieures sur le confort, etc. Les domaines de compétences se
situent en : Hydraulique, Chauffage, Climatisation, Régulation, Froid et fluides techniques
Climatisation : La climatisation est la technique qui consiste à
modifier, contrôler et réguler les conditions climatiques
(température, humidité, niveau de poussières, etc.) d’un local
pour des raisons de confort (automobile, bureaux, maisons
individuelles) ou pour des raisons techniques (laboratoires
médicaux, locaux de fabrication de composants
électroniques, blocs opératoires, salles informatiques, etc.).
Les climatiseurs sont des appareils qui ont eu une grande
évolution, à tout point de vu, produit accessible, économique,
écologique, silencieux et de très bonne qualité avec des labels
énergétiques. Selon la technologie choisie ils permettent de
traiter tout type de locaux et les appareils sont de tous modèles,
cassettes, muraux, armoires de précision, rooftop et bien d'autres.
1.4 Rôle de l'ingénieur en génie climatique : La mission de l'ingénieur en génie climatique est :
D'obtenir (dans des locaux professionnels ou des habitations) la température et la qualité de l'air
souhaitées, tout en réalisant des économies d'énergie et en répondant aux contraintes réglementaires
et budgétaires. Pour ce faire, il intervient dès la conception du projet immobilier, pour conseiller le
promoteur et l'architecte (orientation des ouvertures, choix des matériaux, agencement des pièces)
mais aussi chiffrer l'ensemble des coûts.
Définir à partir de calculs énergétiques et thermiques préalablement réalisés le choix des
équipements (chauffage, climatisation...) et de leur installation.
Enfin, après réception du chantier, cet expert en énergies renouvelables s'occupe du suivi des
équipements : veiller à ce que tout fonctionne normalement, chercher à réduire les coûts et proposer
des améliorations.
Ses Compétences :
Connaître les bases d’une ou des technologies connexes (thermique, hydraulique, mécanique,
automatisme, électrotechnique, soudage, etc.).
La Détection Automatique d'Incidents (DAI) par les capteurs routiers installés sur
l'infrastructure et qui préviennent l'exploitant du réseau.
Les services d'assistance à l'automobiliste (ex : appel automatique des secours en cas de
collision, envoi automatique de la localisation précise du lieu d'accident).
3) Aides à la Conduite : Les aides à la conduite pour les usagers de la route se multiplient dans une
optique d'amélioration de la sécurité des personnes, de confort des usagers, de diminution des
émissions de polluants. On peut citer quelques systèmes d'aide à la conduite :
La direction assistée, l'aide électronique au freinage, la boîte de vitesses automatique qui sont
des systèmes bien connus.
Les limiteurs de vitesse pour ne pas dépasser la vitesse réglementaire et limiter la
consommation de carburant.
Les systèmes anti-collision.
Les systèmes d'aide à la navigation (GPS, GSM et systèmes informatiques embarqués).
Le système de surveillance de la pression des pneus.
Le Bâtiment : Un bâtiment est une construction immobilière. Parler bâtiment fait référence à la
construction d’édifices, à leur aménagement intérieur, à leur entretien, leur restauration ou leur
démolition. Ces édifices comprennent des logements collectifs, des maisons individuelles, mais
aussi des locaux commerciaux et industriels (centres commerciaux, usines, bâtiments
agricoles…), des centres de loisirs (piscines, salles de sports, de concert, théâtres, cinémas,
musées…) des lieux publics (écoles, mairies, hôpitaux…) ou encore des bâtiments historiques
(châteaux, monuments anciens…). Dans la construction d’un bâtiment, il y a deux étapes clés :
le gros œuvre qui concourt à la solidité et à la stabilité de l’édifice (fondations, murs porteurs,
charpentes, planchers…) et le second œuvre qui regroupe tout le reste : de la toiture aux vitres, en
passant par l’électricité, la plomberie, la peinture, le carrelage.
Les Travaux Publics : Les travaux publics sont des travaux de construction ou d'entretien d'utilité
générale réalisés pour le compte de l'Etat ou des collectivités locales. Le terme Travaux Publics
désigne des infrastructures comme les routes, les tunnels, les canalisations et les ouvrages d’art et
de génie civil, tels que les ponts, les barrages, les pistes d’aéroport, etc…
1.2. Phases d’un Projet de Génie Civil et les Intervenants : Un projet de génie civil peut être scindé en
plusieurs phases, souvent confiées à des organismes différents :
1) L’Etude de sol : Une étude de sol est la mise en place de moyens techniques et humains dont
l'objectif est de caractériser la nature du sous-sol afin de valider le type de fondations nécessaire
à la pérennité d'une construction future. Elle est indispensable et obligatoire. La récente loi rend
l'étude de sol obligatoire. C'est désormais au vendeur du terrain de fournir
cette étude géotechnique et de l'annexer à la promesse de vente.
2) La Planification : consiste à intégrer le projet dans un ensemble de plans directeurs. Exp : Plans
d’exécution.
3) La Conception : qui inclut la réalisation des études détaillées d’avant-projet.
4) Le Dimensionnement : consiste à déterminer les dimensions des éléments constitutifs de la
future réalisation.
5) L’Exécution de la Construction : qui inclut l’élaboration du projet définitif. Différents corps
de métiers interviennent dans la réalisation d'un ouvrage :
Les études Techniques entrent dans le détail de la phase de dimensionnement et établissent
des plans de construction. Ensuite, interviennent les méthodes qui valident la faisabilité des
plans de construction et définissent le mode et les outils de construction.
Le Département de Production : terrassements, fondation et gros œuvre, le clos et le
couvert, etc.
6) L'Exploitation et l'Entretien de l'Ouvrage.
Un projet de génie civil est réparti entre plusieurs intervenants :
Le Maître d'Ouvrage : est celui (personne ou organisme) qui déclenche une entreprise de
construction et sera celui qui réceptionnera l'ouvrage. En premier lieu c'est celui qui paie
l'entreprise, le maitre d'œuvre et le bureau de contrôle.
Le Maître d'œuvre : élabore un projet (l'œuvre) à la demande du maître d'ouvrage.
Le Bureau de Contrôle : est chargé par le maître d'ouvrage de donner un avis sur l'œuvre ainsi
que les travaux.
Le Coordonnateur SPS : (Sécurité et Protection de la Santé) est chargé d'évaluer les risques
liés à la coactivité des entreprises travaillant sur le projet et de préconiser des actions de
prévention visant à éviter les accidents pendant les travaux de construction (PGC : Plan Général
de Coordination) et de maintenance (DIUO : Dossier d'Intervention Ultérieure sur l'Ouvrage).
Les Entreprises : réalisent les études puis les travaux. Le maître d'œuvre (architecte, ingénieur,
conducteur de travaux...) valide les études et vérifie les travaux. Il présente mensuellement au
maître d'ouvrage une situation des travaux réalisés.
1.3. Le Rôle de l’Ingénieur de Génie Civil : L’ingénieur en génie civil s’occupe de la conception, la
réalisation, l’exploitation et la réhabilitation d’ouvrages de construction et d’infrastructures dont il
assure la gestion afin de répondre aux besoins de la société, tout en assurant la sécurité du public et
la protection de l’environnement. Les diplômés sont embauchés dans l’ensemble des milieux
professionnels du secteur de la construction :
1.4. Compétences Techniques : Le diplômé en Génie Civil doit avoir de bonnes connaissances :
En sciences fondamentales (physique, chimie, informatique…).
En sciences de Génie Civil (matériaux, structures et solides, environnement…).
Dans une spécialité (énergie, ponts et bâtiments, eau…)
Il doit aussi posséder les aptitudes suivantes :
Un excellent sens de la communication.
Un esprit pragmatique et créatif.
Une très bonne culture générale.
Une facilité à travailler en équipe.
Le Géotechnicien : Il est chargé d'étudier la nature et la résistance d'un sol destiné à recevoir un
bâtiment ou de grandes infrastructures. Le géotechnicien peut aussi être sollicité pour analyser des
fissures sur une construction.
Le Projeteur en bureau d'études : Le technicien de bureau d'études a pour mission de réaliser les
plans d'exécution destinés au chantier.
L'Economiste de la construction : L'économiste a pour mission de chiffrer les projets. Il aide le
concepteur à définir les options techniques les plus adaptées en termes de rapport qualité prix.
Responsable de bureau d'étude : Le responsable de bureau d'études gère plusieurs projets, il
distribue les diverses études entre les projeteurs, les assiste dans la recherche des solutions
techniques les plus adaptées.
Le Technicien méthode : Le technicien méthode a pour mission de définir, en collaboration avec
le chef de chantier et le conducteur de travaux, les méthodes de réalisation les plus adaptées en terme
de délai.
Le Chef de chantier : Le chef de chantier a pour mission de gérer le chantier qui lui a été confié par
son entreprise ou par son service technique.
1.6. Matériaux de Construction : Les matériaux de construction sont des matériaux utilisés dans les
secteurs de la construction (BTP). Ils couvrent une vaste gamme des matériaux qui inclut
principalement le bois, le verre, l'acier, l'aluminium, les textiles, les matières plastiques (isolants
notamment) et les matériaux issus de la transformation de produits de carrières, qui peuvent être
plus ou moins élaborés (incluant le béton et divers dérivés de l'argile tels que briques, tuiles,
carrelages et divers éléments sanitaires). Le béton est le matériau le plus utilisé dans la monde
après l’eau, il est composé d’une partie active (ciment + eau) et une partie inerte (sable et gravier).
Matériaux de Construction
2.1. Définitions : L'Hydraulique a pour racine le mot grec « HUDOR » (eau) : qui utilise l’eau ou tout
autre liquide quelconque pour son fonctionnement. C’est une science appliquée ayant pour objet
d'étude les propriétés mécaniques des fluides.
On définit l’Hydrostatique par la branche de l’hydraulique qui étudie les propriétés des fluides au
repos. Le domaine d’application se rapporte à la transmission des pressions d’après le principe de
PASCAL.
On définit l’Hydrodynamique par la branche de l’hydraulique qui étudie les propriétés des fluides
en mouvement. Le domaine d’application se rapporte au débit et à la pression.
On définit la Conductivité Hydraulique (K) par la grandeur qui exprime l'aptitude d'un milieu poreux
à laisser passer un fluide sous l'effet d'un gradient de pression
2.2. Domaines d’Application : Les champs d'études qu'elle propose regroupent plusieurs domaines :
L'énergie hydraulique, l'hydraulique urbaine, l'hydraulique fluviale, les canaux, centrales
hydroélectriques, centrales de dessalement d’eau de mer, station d’épuration d’eau, gestion de
systèmes d'assainissement ou de réseaux d'irrigation et d'alimentation en eau potable, extraction des
eaux souterraines, sociétés d’équipement ou d’exploitation d’ouvrages, environnement ou éco-
industries (eau, dépollution des sols...), collectivités locales et fonction publique.
Autres Applications de l’Hydraulique
Engins de travaux publics : pelleteuse, niveleuse, bulldozer, chargeuse,…
Machine-outil : presses à découper, presses à emboutir, presses à injecter, bridage de pièces,
commande d’avance et de transmission de mouvements, ...
Machines agricoles : benne basculante, tracteur, moissonneuse batteuse,…
Manutention : chariot élévateur, monte-charge,…
Barrage hydraulique, Réseaux d’assainissement.
Alimentation en eau potable.
Alimentation en Eau Potable : L’alimentation en eau potable (sigle : AEP) est l’ensemble des
équipements, des services et des actions qui permettent, en partant d’une eau brute, de produire
une eau conforme aux normes de potabilité en vigueur, distribuée ensuite aux consommateurs.
On considère quatre étapes distinctes dans cette alimentation :
Prélèvements - Captages : Il permet de recueillir l'eau naturelle, cette eau peut être d'origine
superficielle ou bien souterraine.
Traitement des Eau : L'eau captée nécessite généralement un traitement pour la rendre potable
à la consommation. Le traitement s'effectue généralement dans le cas des eaux de surface. Ce
traitement est fait de façon à éliminer les bactéries de l'eau et à lui donner dans certains cas un
goût meilleur.
Adduction (transport et stockage) : C'est la conduite qui transporte l'eau entre la station de
traitement et le réservoir de stockage. Ce transport peut s'effectuer par :
Gravité : Si le niveau de la station de traitement (ou de captage) est supérieur à celui du
réservoir (conduite d'adduction).
Refoulement : Si le niveau de la station de traitement (ou de captage) est inférieur au niveau
du réservoir (conduite de refoulement).
Distribution au Consommateur : Il est constitué par une série de conduites desservant les
différents consommateurs l'écoulement de l'eau dans ces conduites se faits le plus souvent par
gravité. Le système doit assurer la fonction ‘' Transport ‘' du point d'eau mobilisée jusqu'aux
points de distribution.
2.3. Gestion des Ressources en Eau : L’eau est nécessaire à la vie de tous les êtres vivants. Elle est
aussi utilisée par l'humain pour la fabrication de nombreux produits : nourriture, vêtements, …...
L'eau de surface et l'eau des nappes souffrent des pollutions liées à l'agriculture productiviste
(grosse utilisatrice d'engrais et de pesticides qui se retrouvent dans l'eau), mais aussi aux
déversements des sites industriels, voire des villes dont le réseau d'épuration des eaux usées est
insuffisant. L'insuffisance en quantité et en qualité risque donc de créer des conflits entre les
usagers particuliers. Il va donc falloir apprendre à partager et à économiser l'eau, d'où la nécessite
d’une gestion des ressources en eau.
La gestion de l'eau est l'activité qui consiste à planifier, développer, distribuer et gérer l'utilisation
optimale des ressources en eau, des points de vue qualitatif et quantitatif. Ceci inclut la gestion des
risques « quantitatifs » de sécheresse et insuffisance, marines et celle des eaux pluviales.
Comment organiser une bonne gestion de l’eau ? Face aux impacts du changement climatique
sur notre environnement, une bonne gestion de l’eau est nécessaire pour répondre efficacement à
nos différents besoins socio-économique.
Économiser l'eau : L'irrigation agricole est la première source de consommation d'eau dans le
monde. Les techniques de goutte à goutte sont les plus économes. Les grands arrosages industriels
perdent une partie de l'eau par ruissellement et par évaporation. Le mauvais entretien des
canalisations et adductions d'eau entraînent des déperditions massives des eaux.
Mobiliser d’Avantage les Ressources : Parfois, les ressources hydriques les plus accessibles
sont déjà largement surexploitées et/ou polluées. En cite :
La Technique du Dessalement de l'eau de mer : cette technique est gourmande en énergie et il
faut se débarrasser de la saumure résiduelle. C'est pourquoi ce sont surtout les pays riches en
ressources énergétiques qui l'ont développée.
L’Epuration des eaux : est un ensemble de techniques qui consistent à purifier l'eau soit
pour réutiliser ou recycler les eaux usées dans le milieu naturel, soit pour transformer les eaux
naturelles en eau potable.
Développer la Ressource en eau : C’est développer les infrastructures vitales afin de fournir à
nos usagers de l’eau au moment opportun, à l’endroit approprié et dans une qualité adéquate.
Dans la plupart des cas, l’eau doit être prélevée, stockée, transportée et traitée. Des opérations
qui supposent toute une panoplie d’infrastructures et d’aménagements hydrauliques, tels que des
pompes, des barrages, des digues, des canaux, des systèmes d’égouts ou encore des stations
d’épurations.
2.4. Disciplines de Génie Hydraulique : les modules enseignés dans le département de génie
hydraulique sont axés sur le domaines de l’hydraulique : Hydrologie ; Hydraulique fluviale, Qualité
et pollution des eaux naturelles, Mécanique des fluides approfondie, Assainissement, Barrages,
Auscultation des barrages, Hydraulique souterraine, Machines hydrauliques, Aménagement
maritime, Aménagement fluvial et rural, Alimentation en eau potable, Méthodes numériques
appliquées à l’hydraulique, Régulation industrielle.
Compétences Particulières :
L'hydraulicien doit bien connaître la réglementation sur l'eau et les différents acteurs du domaine. Il
possède de solides compétences techniques en génie civil, géotechnique, hydrologie et topographie.
Il doit savoir organiser des données, les intégrer dans un modèle mathématique, les interpréter pour
en tirer des conclusions ou en faire une analyse critique.
1. Génie Mécanique
1.1. Définitions : La mécanique est la science qui s'intéresse à l'étude des forces et du mouvement pour
tous les états de la matière (les solides, les liquides ou les gaz). Le génie mécanique est une branche
de l'ingénierie désignant l'ensemble des connaissances liées à la mécanique, au sens physique
(sciences des mouvements) et au sens technique (étude des mécanismes). Ce champ de connaissances
va de la conception d'un produit mécanique au recyclage de ce dernier en passant par la fabrication,
la maintenance, etc. Les trois grandes spécialités offertes à l’ingénieur en Génie Mécanique se
résument en : La construction mécanique, La fabrication mécanique et Génie thermique ou
énergétique. Les métiers de génie mécanique sont :
Ingénieur en Conception Mécanique : Porteur d’innovations, l’ingénieur en conception mécanique
est un élément clé des services de Recherche-Développement au sein des grandes entreprises et des
unités industrielles. Il peut également travailler au sein des bureaux d’étude. Il est en charge du
développement de nouveaux produits tout en veillant au respect des contraintes techniques et
financières des projets.
Ingénieur de Production (fabrication) Mécanique : L'ingénieur de production mécanique organise
et supervise les opérations de fabrication d'un produit industriel en respectant les contraintes de coûts,
de qualité et de délais. Il est au cœur des métiers de la mécanique.
Ingénieur Thermicien : Conçoit et met en place des systèmes de production d’énergie et de
chauffages pour des installations industrielles et des collectivités. Il est également chargé de
l’exploitation et de la maintenance. Il peut aussi participer à la conception des installations.
1.2. Domaines d’Application :
La mécanique est présente dans tous les processus de fabrication et de conception des produits de
haute technologie, et ce, dans tous les grands secteurs de l’industrie : -Production et Maintenance des
Equipements Industriels.- Production, -Transport et Transformation de l’Energie, -Transformation
des Métaux, -Aéronautique, Aérospatiale, -Industrie Navale, -Industrie Militaire, -Industrie
Automobile et -Engins de Travaux Publics, Etc…
2. Génie Maritime :
2.1. Définition : Le génie maritime est la branche d'étude qui s'occupe de la conception, du
développement, de la production et de l'entretien des équipements utilisés en mer tels que les navires,
les sous-marins, les plates-formes pétrolières et les ports. On dénombre principalement 3 grandes
catégories de navires : Les navires militaires, Les navires de commerce et de services (servitude) et
Les navires de plaisance.
En Algérie, les deux grandes spécialités offertes à l’ingénieur en Génie Maritime sont :
Architecture Navale : L'architecte naval s'occupe de la conception et de la réalisation des bateaux
et autres bâtiments de mer. Son rôle est :
D’établir les plans techniques et règlementaires du bateau.
Déterminer les équipements et les matériaux nécessaires à la construction du bateau.
Effectuer des calculs de résistance, consommation, poids (flottabilité, résistance des
matériaux...)...
Prendre en charge la conception du bateau jusqu'à sa mise à l'eau.
L’ingénieur en Equipement Naval : L’ingénieur en équipement naval est responsable de
concevoir, mettre au point, produire et tester des systèmes maritimes :
Systèmes de coque.
Systèmes de propulsion (moteurs diesel, turbines à Gaz).
Systèmes anti-incendie.
Machinerie de navire.
Systèmes électriques, systèmes de distribution de l’air, systèmes électromécaniques et autres
équipements connexes d’un navire.
Les métiers de la construction navale sont :
Chef de Projet : Ingénieur qui dirige une équipe pour la réalisation d’une partie d’un grand
ensemble au niveau de la conception, de l’étude ou de la réalisation.
Dessinateur en Construction Navale : le dessinateur travaille en étroite collaboration avec
l’ingénieur chef de projet pour établir les dessins détaillés de toutes les pièces.
Technicien de calcul en construction navale.
Technicien d’agencement intérieur : il exécute les travaux d’aménagement et de finition qui
rendent le bateau habitable.
Traceur de Coque : Il reporte les formes sur les tôles à découper.
Manutentionnaire : les éléments à assembler du plus léger au plus lourd (plusieurs dizaines de
tonnes) nécessitent des conducteurs d’engins roulants, portiques, grues.
2.2. Domaines d’Application : Cette formation originale possède de nombreux débouchés au niveau
national et international dans des domaines variés comme :
L’offshore pétrolier et parapétrolier.
La construction en mer et le génie portuaire.
Les énergies marines renouvelables.
La protection du littoral et des structures à terre.
La robotique sous-marine et l’océanographie.
Digues : Une digue est un remblai longitudinal, de nature artificielle et le plus souvent composé de
terre. La fonction principale de cet « ouvrage continu sur une certaine longueur » est d’empêcher la
submersion des basses-terres par les eaux d'un lac, d'une rivière ou de la mer. On peut distinguer :
Les digues de protection contre les crues fluviales.
Les digues de canaux (d'irrigation, hydroélectriques…) servent à contenir l'eau à l'intérieur du
canal.
Les digues portuaires, plus ou moins longues faisant office d'écran aux vagues, sont appelés brise-
lames.
Les ouvrages de protection contre la mer.
Ports : Un port maritime est un abri (petite baie) ou étendue d’eau à l'abri, généralement bien
protégée contre les houles et les courants forts, assez profonde pour assurer un ancrage pour les
navires et autres embarcations. Le port est conçu pour que les navires puissent :
Stationner.
Effectuer des opérations de chargement, déchargement, d’embarquement, de débarquement,
d’avitaillement etc.
Etre construits, réparés et entretenus.
Selon leurs activités et les types de bateaux accueillis, on distingue les ports de commerce, de
pêche, de plaisance, et les ports militaires. Il est fréquent qu'un même port combine plusieurs
activités, mais elles sont souvent séparées géographiquement.
2.3. Rôle du Spécialiste dans ce Domaine : Le Génie Maritime consiste à former des ingénieurs
disposant de compétences qui permettent de participer à la conception, au développement et à
l’exploitation de systèmes complexes en milieu marin, sous-marin et côtier:
Maîtrise des connaissances du champ scientifique et technique du génie maritime.
Maîtrise des outils de modélisation, simulation, mesures et essais sur les fluides et les structures.
Connaissances de base en mécanique, énergétique, matériaux et automatique.
3. Métallurgie :
3.1. Définition La métallurgie est une science très ancienne. C’est la science des matériaux qui étudie les
métaux, leurs élaborations, leurs propriétés, leurs traitements. Elle peut aussi être définit comme
l’ensemble des procédés et des techniques d'extraction, d'élaboration, de mise en forme et de
traitement des métaux et de leurs alliages. Les métiers de la métallurgie sont :
La fonderie (Techniques de moulage).
La forge (travail des métaux à chaud).
La chaudronnerie (travail des métaux à froid).
L'industrie de la métallurgie s'est organisée en trois spécialités principales :
La production d'acier et des alliages ferreux (sidérurgie).
La production des métaux non ferreux et non précieux.
La production des métaux précieux.
Sidérurgie : Le terme sidérurgie désigne à la fois les technologies d'obtention de la fonte, du fer et
de l'acier à partir de minerai de fer, mais aussi l'industrie qui les met en œuvre. La production en
masse d'acier permit la réalisation de machines à vapeur et de moteurs thermique à combustion
interne. La sidérurgie produit ainsi des tôles et autres matériaux de construction comme des
poutrelles, des rails, etc.
La demande s’amplifie car les métaux sont utilisés dans tous les domaines qui connaissent un
développement en croissance : bâtiments publics, armement, agro-alimentaire, machines-outils,
électroménager, véhicules, plomberie, construction navale, aéronautique, …..etc.
1.2. L’Economie Circulaire se concentrer sur un autre principe de mise en œuvre de l'écologie industrielle,
c’est l'utilisation quasiment cyclique des flux de ressources.
1.3. L’Analyse de Cycle de Vie (ACV), ou écobilan, évalue les impacts environnementaux potentiels d’un
produit ou d’un service, en considérant toutes les étapes de son cycle de vie : l'extraction et la
transformation des ressources, la production, la distribution, l’usage et la fin de vie.
1.4. L’Eco-Design (ou éco-conception) est une procédure d’optimisation environnementale qui a pour
objectif l’intégration de critères environnementaux dès la phase de design d’un produit. L'ACV est
souvent utilisé dans les démarches d'éco-design.
1.5. L’Eco-Efficacité est un concept de management encourageant les acteurs économiques à rechercher
des améliorations environnementales tout en augmentant simultanément la rentabilité économique
d’un produit ou d’un service. Elle favorise ainsi l’innovation et donc la croissance et la compétitivité
économiques.
1.6. L’Economie Verte met l'accent sur les enjeux de développement social, tout en visant à rendre les
modes de production et de consommation moins gourmands en ressources. Elle soutient l’amélioration
du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques
environnementaux et la pénurie de ressources.
3. L’écoconception :
3.1. Qu’est-ce que l’Ecoconception ? L'écoconception est une approche qui prend en compte les impacts
environnementaux dans la conception et le développement du produit et intègre les aspects
environnementaux tout au long de son cycle de vie (de la matière première, à la fin de vie en passant
par la fabrication, la distribution et l'usage).
3.2. Les Principes de l’Ecoconception : L’éco conception est une approche préventive : Toute activité
humaine, économique ou non, a une influence sur l’environnement. Aucun produit ne peut
revendiquer un impact nul sur l’environnement. L’Institut de Développement de Produits (IDP)
énumère les six principes :
Augmenter la rentabilité.
Accroître la capacité d’innover.
Augmenter la compétitivité.
Développer de nouveaux marchés.
Améliorer l’image corporative.
Réduire les impacts environnementaux.
3.3. Les Niveaux de l’Ecoconception : L’écoconception est accessible à toutes les entreprises. On peut
identifier quatre niveaux selon les besoins des entreprises.
Niveau 1 : Amélioration de produits (biens ou services) : Amélioration environnementale
progressive de produits existants, en travaillant sur un ou plusieurs composants, sans modification
majeure de technologie employée.
Niveau 2 : Reconception du produit : Le concept du produit reste le même, il s’agit de repenser
l’architecture du produit, en développant ou remplaçant certaines parties par de nouvelles.
Niveau 3 : Innovation fonctionnelle : Création d’un nouveau concept de produit ou d’une nouvelle
technologie, en changeant la façon dont la fonction du produit est remplie.
Niveau 4 : Innovation du système produits/services : Proposition de nouvelles organisations ou de
nouveaux systèmes produits/services. Ce niveau peut nécessiter des modifications sur la chaîne de
valeur, des infrastructures voire un changement culturel.
3.4. Les Enjeux de l’Ecoconception : Démarrer une démarche d’écoconception, c’est donner l’occasion
à une entreprise de réfléchir à la pérennisation de ses filières d’approvisionnement en anticipant la
raréfaction des ressources naturelles.
Eutrophisation des Eaux : L’eutrophisation est “l’asphyxie” des eaux douces ou marines par
l’accumulation d’éléments nutritifs comme les nitrates ou les phosphates dans le milieu aquatique.
Ce phénomène provoque une prolifération d’algues qui consomment l’oxygène présent dans l’eau et
mettent en danger la faune et le reste de la flore. Les principales causes sont les eaux usées
domestiques et industrielles, l’agriculture et l’élevage intensifs. Les solutions à ce problème sont
d’optimiser l’utilisation des engrais et de réduire les quantités de phosphates et de nitrates dans les
produits ménagers.
Pollution Photochimique : Les gaz émis lors de la combustion du charbon et du pétrole ont un autre
effet néfaste sur l’environnement. Les oxydes d’azote et autres polluants issus des transports, sous
certaines conditions climatiques (ensoleillement, peu de vent, etc.) vont former de l’ozone en basse
altitude. L’ozone est un gaz à fort pouvoir oxydant qui peut dégrader certains matériaux et provoquer
des troubles respiratoires. La pollution photochimique entraîne l’acidification des sols et de l’eau.
Réfléchir à la pollution photochimique dans le cadre d’une démarche d’écoconception, c’est
optimiser et réduire l’utilisation des transports.
Épuisement des Matières Premières : Les matières premières minérales et énergétiques sont
présentes en quantité finie sur terre et ne sont pas renouvelables (à l’échelle humaine). Des matières
aussi variées que l’or, l’argent, le pétrole, le cuivre, le lithium (…) en font partie, et les gisements
exploitables à un coût admissible vont aller en se raréfiant. Il est donc indispensable de trouver des
alternatives et de privilégier le recyclage et la réutilisation des produits à l’incinération.
Diminution de la Couche d’Ozone : La couche d’ozone permet de filtrer une part importante des
rayons ultraviolets nocifs du soleil. Mais l’utilisation de certains gaz entraîne une diminution de cette
couche protectrice. Les rayons ultraviolets passent ainsi plus facilement et perturbent le
développement des animaux et de l’homme (cancers, brûlures…). Le protocole de Montréal, du 16
septembre 2009, a interdit l’usage de certaines substances chimiques responsables de
l’appauvrissement de la couche d’ozone.
Changement Climatique (Effet de Serre) : L’effet de serre est un phénomène naturel qui permet
de maintenir sur terre une température propice au développement de la vie. Les activités humaines
amplifient trop rapidement ce phénomène pour que la plupart des espèces s’adaptent à la montée des
températures. Le principal gaz générateur d’effet de serre est le CO2, mais le méthane, le N2O (…)
participent également à l’effet de serre. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat espère contenir le réchauffement à 2 degrés à l’horizon 2100 avec des évolutions dans les
énergies utilisées, en réduisant la part des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) dont la combustion
émet du CO2. Mais cet objectif ne pourra être atteint que si l’on suit les trajectoires du scénario le
plus ambitieux.
3.5. Les Bénéfices de l’Ecoconception : Les bénéfices de l’écoconception sont nombreux : pour
l’entreprise qui l’applique, pour le consommateur désireux de faire des choix responsables et pour la
société en général. Un véritable choix gagnant à tous les égards, comportant des retombées positives
et concrètes.
Bénéfices Economiques : l’écoconception des produits emballés : une démarche rentable qui peut
augmenter vos marges bénéficiaires de 12 % par rapport à celles des produits conventionnels.
Réduction des coûts d’approvisionnement en matières premières.
Réduction des coûts de transport et de distribution.
Réduction des coûts de gestion de fin de vie.
Réduction des pertes de produits et Réduction des coûts d’énergie.
1. Analyse Environnementale :
1.1. Généralités et Définition : Dans un système de management environnemental, il est essentiel
d’identifier les aspects environnementaux liés à une activité. Il faut ainsi connaître les aspects
maîtrisables et déterminer les impacts environnementaux significatifs. Selon la Norme ISO 14001, la
démarche choisie doit être développée dans une procédure et les résultats consignés dans un
document. On parle couramment d'analyse environnementale. Sa mise en place permet d’orienter la
politique environnementale et de proposer des objectifs environnementaux. L'analyse
environnementale comporte plusieurs étapes :
Identifier des activités, des procédés de fabrication et des flux.
Identifier les exigences (notamment légales) applicables aux activités inventoriées.
Réunir les pièces informatives sur les flux, l’historique et le milieu (environnement).
Identifier les entrants et les sortants pour chaque activité identifiée.
Inventorier les aspects environnementaux correspondants aux activités et définir les impacts
correspondants (pour toutes les phases de vie de l’activité).
Définir la "significativité" des impacts environnementaux (cotation des impacts).
L'analyse environnementale prend en compte l'ensemble des paramètres suivants : L'air, Le bruit, Les
déchets, L'eau, L'énergie, Le paysage, Le sol et les sous-sols et Les risques naturels et technologiques.
L’analyse du cycle de vie (ACV) recense et quantifie, tout au long de la vie des produits, les flux
physiques de matière et d’énergie associés aux activités humaines. Elle en évalue les impacts
potentiels puis interprète les résultats obtenus en fonction de ses objectifs initiaux.
La collecte des informations relatives aux flux est une étape importante de l’ACV. Ils sont quantifiés
à chaque étape du cycle et correspondent à des indicateurs d’impacts potentiels sur l’environnement.
3. Le Bilan Carbone : Pour les entreprises, la réduction des gaz à effet de serre (GES) dus à leur
activité est à la fois une obligation réglementaire et une nécessité économique : le meilleur moyen
pour limiter l'impact de la hausse du coût de l'énergie sur les résultats de l'entreprise est de consommer
moins. Le Bilan Carbone est un outil efficace pour satisfaire à la réglementation tout en réalisant des
économies d'énergie.
3.1. Qu’est-ce que le Bilan Carbone ? Un « bilan carbone » désigne une démarche permettant de
comptabiliser l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à une organisation. Il vise
à calculer les émissions directes (par exemple, les émissions d’une voiture lorsqu’elle roule) mais
aussi les émissions indirectes, également dites « cachées » (par exemple, les émissions liées à la
construction des différents matériaux d’une voiture). Cette comptabilisation est de plus en plus
employée dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Le Bilan GES est alors une sorte
de compteur de vitesse nécessaire pour piloter son activité dans un monde contraint énergétiquement
et en transition vers une économie « bas carbone ».
3.2. Qu’est-ce que GES ? Un gaz « à effet de serre » (GES) est un composant gazeux présent dans
l'atmosphère terrestre qui absorbe les rayons infrarouges émis par la surface de la Terre. Cette
absorption du rayonnement thermique par les GES contribue à réchauffer l’atmosphère, qui elle-
même réchauffe la surface terrestre, créant ainsi l’effet de serre. Il existe de nombreux gaz à effet de
serre, pouvant être classés en deux catégories :
Les gaz à effet de serre qui existent naturellement dans l’atmosphère et qui sont également produits
par l’activité humaine, tels que la vapeur d’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2) le méthane
(CH4), le gaz naturel, le protoxyde d’azote (N2O) et l’ozone (O3).
Les gaz à effet de serre créés exclusivement par l’activité humaine, incluant les principaux gaz
fluorés, à savoir les chlorofluorocarbures (CFC), le tétrafluorométhane (CF4) et l'hexafluorure de
soufre (SF6).
3.3. Principe du Bilan Carbone : « Périmètre des Emissions Comptabilisées » : On distingue le plus
souvent les émissions de gaz à effet de serre en 3 catégories ou « scopes » en anglais, définis par la
norme internationale ISO 14069 :
4. Etudes de Cas/Applications :
Bilan carbone d’une collectivité de 170 000 habitants (source : Agence Mosaïque Environnement)
Dans cette ville de 170 000 habitants (disposant d’environ 3 600 agents et de plus de 1 200 bâtiments),
près de 42% des émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’énergie consommée dans les bâtiments
municipaux (le bilan concerne uniquement les émissions relevant des services de la collectivité et pas
celles de ses habitants). Ces émissions sont principalement dues à l’utilisation de gaz naturel dans des
bâtiments très énergivores (piscines, gymnases, bâtiments techniques, etc.). Le 2 e poste d’émissions, dit
« Achats », désigne les émissions liées à « la fabrication de toutes les fournitures achetées par la
collectivité ainsi que celles engendrés par la maintenance, les services, etc. ».
Suite à l’identification de ces émissions, cette ville a mis en place un plan d’actions de réduction des
consommations d’énergie fossile dans ses bâtiments ainsi que des actions d’amélioration technique
(recours aux Smart-Grids), de sensibilisation des usagers ou encore des travaux de performance thermique
des bâtiments. L’éco-responsabilité des achats est également un volet majeur du plan d’actions déployé :
promotion des éco-matériaux, intégration de critères environnementaux dans les marchés, réduction des
produits chimiques et des aliments non bio ou hors saison, etc. Le développement de mobilités alternatives
aux carburants traditionnels est par ailleurs privilégié.
1. Définition de l’Entreprise : L’entreprise peut être définie simplement comme une entité économique
organisée, comprenant une ou plusieurs personnes qui travaillent pour produire des biens (produits
matériels de l’activité économique, ex : voiture) ou des services (produits immatériels de l’activité
économique, ex : coiffeur) sur un marché pour satisfaire des besoins.
L’entreprise combine capital et travail pour produire des richesses. Elle achète des matières
premières, des biens intermédiaires, du travail sur le marché de l’emploi, du capital (machines, etc.),
on dit donc que l’entreprise combine les facteurs qui permettent la production : le Travail et le Capital.
Facteur Travail : main d’œuvre.
Facteur Capital : bâtiments, machines, matériel…
En combinant ces deux facteurs de production (le travail et le capital) le plus efficacement possible,
l’entreprise cherche l’efficience productive afin d’obtenir le meilleur résultat au moindre coût.
2. L’Entreprise et le Développement Durable : Une entreprise qui s’inscrit dans une démarche de
développement durable se questionne sur trois aspects en même temps :
Sa Performance Economique.
Sa Performance Environnementale.
Sa Performance Sociale.
L’objectif est d’obtenir des bons scores pour chacun des terrains sans en sacrifier un au bénéfice des
deux autres. Intégrer, du jour au lendemain, le développement durable dans les activités semble
difficilement réalisable pour de nombreuses entreprises, surtout qu’à première vue, cela peut
occasionner des coûts considérables. Pourtant, à long terme, cela peut présenter de nombreux
avantages :
Tout d’abord, cela permet à l’entreprise de contribuer à un projet sociétal qui consiste à protéger
l’environnement et assurer le bien-être des générations futures. Mais c’est aussi un engagement
essentiel pour améliorer les conditions de travail et assurer la pérennité de l’entreprise à long terme.
Respecter les principes du développement durable permet à une entreprise de se lancer dans une
démarche proactive, qui lui donne la capacité de s’adapter plus rapidement aux évolutions de la société
et de mieux répondre aux exigences durables de ses clients.
On constate dans de nombreux cas, que les entreprises qui se lancent dans une démarche durable,
réalisent des économies considérables. Certains coûts peuvent être réduits (matières premières,
énergie, taxes sur les émissions, traitement des déchets, frais d’assurance, etc.) et la motivation des
travailleurs peut être améliorée.
3. Sociétale de l’Entreprise « Notion de Responsabilité Sociale des Entreprises » : La responsabilité
sociétale des entreprises (RSE) est un concept né dans les années 1960. La RSE consiste, pour une
entreprise, à intégrer les préoccupations sociales et environnementales dans ses activités
opérationnelles et dans la stratégie de management qu'elle met en place. Le concept de RSE est né suite
aux demandes émanant d'associations écologiques et humanitaires qui exigeaient une meilleure prise en
compte des impacts sociaux et environnementaux dans les activités des entreprises.
La Norme ISO 14001 : Elle a été créée par l'International Organization for Standardization (ISO) ou
l'Organisation Internationale de Normalisation. Appartenant à la famille des normes ISO 14000,
l’ISO 14001 définit l’ensemble des exigences auxquelles les entreprises doivent se plier pour mettre
en place une stratégie de management environnemental efficace. Elle s’adresse à tout type
d’organisations (structures commerciales, associations, etc.) et a pour objectif de promouvoir un
système de production et de gestion permettant de réduire significativement les rejets polluants.
Etiquetage : Une étiquette est un morceau de matière (tissu, papier, etc.) sur lequel des informations
concernant l'objet auquel il est attaché sont écrites, telles que la marque, le prix, un code barre,
des indications de lavage. Le droit international ou national impose certaines contraintes de contenu
et de lisibilité à l'étiquetage. Bien que le contenu de certaines étiquettes soit complexe (ex : indice
carbone sur étiquette alimentaire), les études montrent que de nombreux citoyens peuvent
comprendre le contenu des étiquettes, mais n'y prennent souvent pas garde.
8. Classements Mondiaux des Entreprises les plus Durables : Les classements, analysant la
performance environnementale et sociale des entreprises, sont donc un bon moyen de savoir où se
situent les marques que nous consommons. Ils permettent de différencier les entreprises responsables
des autres et donc de faire de meilleurs choix. Les différents classements des entreprises les plus
responsables sont :
Dow Jones Sustainable Index (DJSI) : Le plus connu de classements. Celui-ci analyse la
performance économique, sociale et environnementale des 2 500 plus grandes entreprises
mondiales au Dow Jones Industrial Average. Chaque critère (économique, environnemental, social)
pèse un tiers de la note. Le DJSI publie ainsi chaque année une liste des entreprises leaders en matière
de soutenabilité. On y apprend par exemple que Schneider Electric est leader du secteur des
équipements électriques et que Kering domine le secteur du luxe. L’index classe aussi les pays en
fonction du nombre d’entreprises exemplaires présentes.
Global 100: Edité par Corporate Knights. Celui-ci classe les entreprises selon 4 critères : leur
performance environnementale, leur performance économique, leurs produits et le montant des
sanctions et compensations que l’entreprise a dû payer en matière environnementale. Cette
année, Biogen Idec (Entreprise des Biotechnologies), Allergan (Pharmacie) et Adidas (Textile) sont
en tête du classement.
Climate Leadership Index : Edité par CDP est disponible par région. Ce classement est entièrement
dédié à la performance des entreprises par rapport au climat. Qui fait le plus pour le climat ? Qui agit
le plus pour diminuer ses émissions ? etc.
Best Global Green Brands : Classe les entreprises selon des critères de gouvernance,
d’environnement ou encore d’engagement des parties prenantes. Cette année, c’est Apple qui est en
tête du classement, suivi de Google, Coca-Cola, Microsoft et IBM.
Henkel AG & Co : Henkel est un leader mondial des marques et des technologies présent dans trois
domaines d’activités : les détergents et l’entretien domestique, la beauté et les Adhesive
Technologies. Créé en 1876, Henkel détient des positions mondiales fortes, auprès des industriels
comme des consommateurs, avec des marques reconnues comme Le Chat, Schwarzkopf.
La réussite de Henkel en matière de développement durable a été reconnue en 2014, puisque
l'entreprise est très bien placée dans plusieurs classements et indices nationaux et internationaux.
Henkel a de nouveau été sélectionné par l'indice de développement durable Dow Jones. L'entreprise
figure dans ce classement depuis sa création en 1999, dont 8 fois en tant que leader de l'industrie.
Henkel a également reçu le prix « Silver Class » pour ses réalisations en faveur du développement
durable dans le « Sustainability Yearbook 2016 ». D'ici 2030, Henkel entend tripler la valeur créée
par rapport à l’empreinte écologique des processus, produits et services.
Total : Le 22 janvier dernier, Corporate Knights, société d’information financière, a publié son indice
des 100 entreprises les plus engagées en matière de développement durable dans le cadre du Forum
économique mondial de Davos. Parmi plus de 7 500 entreprises issues de tous les secteurs d’activité,
le Groupe TOTAL s’est hissé à la 57ème place du « Global 100 Index » et fait partie des deux seules
entreprises pétro-gazières à s’être démarquées cette année. Pour établir ce classement, Corporate
Knights a utilisé différents critères conçus dans l’esprit des Objectifs de développement durable des
Nations-Unies. De nombreux indicateurs sociaux, environnementaux et de gouvernance tels que la
place des femmes dans l’entreprise, la productivité énergétique ou encore le traitement et les rejets
des déchets ont ainsi été analysés.
Références Bibliographiques :
[8] : A. LIAZIDLES Métiers en Sciences et Technologie Université Abou-Bakr Belkaid, Tlemcen, 2016.
[9] : Arnaud Diemer et Sylvère Labrune, « L’écologie industrielle : quand l’écosystème industriel devient un
vecteur du développement durable », Développement durable et territoires [En ligne], Varia (2004-2010),
mis en ligne le 30 août 2007, consulté le 30 avril 2019.