Omm1 Cours - V2
Omm1 Cours - V2
Omm1 Cours - V2
ORGANISATION MÉTHODE DE
MAINTENANCE OMM1
2ème Édition
D. G. C.
Étudiants de 2ème année en GIM
Cette édition révisée, remaniée a pour objectif de pousser les étudiants à s’appuyer sur le
fonctionnement réel de l’entreprise où ils évoluent en privilégiant l’approche processus qui permet
une démarche de changement beaucoup plus naturelle et qui constitue un outil efficace pour aider le
couple tuteur entreprise et étudiant à atteindre leurs objectifs.
Ce module étant l’interface entre les savoirs et savoirs faire acquis à l’école et les compétences
attendues en entreprise pour valider la certification licence professionnelle en maintenance
industrielle, les directeurs de mémoire pourront y faire référence afin d’encadrer efficacement les
étudiants et susciter en eux l’autonomie. Ils doivent leur donner la cane et non le poisson.
Objectif
• Piloter le processus de maintenance
Compétences visées
• Identifier et caractériser l’organisation de l’entreprise
• Identifier le processus de maintenance et ses composantes dans l’entreprise
• Identifier, mettre en place et/ou mettre à jour les politiques et les stratégies de maintenance
I. ORGANISATION INDUSTRIELLE DE
L’ENTREPRISE ET POSITION DE LA
MAINTENANCE DANS L’ENTREPRISE
1. DÉFINIR L’ENTREPRISE
L’entreprise est un organisme qui combine des facteurs de production (nature, travail et capital),
dont les prix sont déterminés sur un marché, afin de produire des biens, des services destinés à être
vendus.
Le but de l’entreprise est de fabriquer des biens ou fournir des services pour satisfaire les besoins du
marché.
2. ORGANISATION DE L’ENTREPRISE
L’organisation est un ensemble de systèmes, des structures, des méthodes et des procédures conçus
et mis en place par l’entreprise dans le but d’atteindre ses objectifs.
Nous pouvons retenir d’une manière simplifiée 7 buts de l’organisation :
• L’accroissement de la productivité (la productivité est exprimée par un ratio qui est le
quotient des résultats par les moyens mis en œuvre).
• L’amélioration de la qualité (élimination des rebuts, des défauts, des retouches pour
l’amélioration des performances et du produit.
• La réduction des délais
• L’amélioration de la sécurité des personnes et des biens
• L’amélioration de la qualité de l’information
• L’amélioration de la circulation de l’information
• L’amélioration de la vie au travail (bonnes conditions de travail et motivation des
employés)
Dans la représentation « taylorienne » le « CLIENT » n’apparaît pas. Les normes ISO 9000 version
2000, qui visent à mettre en évidence la satisfaction client, nous cond
conduisent
uisent à représenter,
maintenant, l’entreprise par un réseau de fonctions (ou de processus).
3. TYPES D’ENTREPRISE
• L’entreprise individuelle
Dans ce type d’entreprise, il n’y a pas de capital imposé et c’est l’entrepreneur qui en est le
propriétaire et le seul maître. C’est lui qui prend les décisions mais il est responsable sur ses propres
biens et dettes de l’entreprise
• La SA (société anonyme)
La société de capitaux (SA) est constituée en considération des capitaux apportés. Ce type
d’entreprise nécessite une association de 7 membres ou plus pour constituer le capital de 10 millions
FCFA au minimum et doit être entièrement souscrit avant la signature des statuts.
Les apporteurs des capitaux sont appelés actionnaires et ne sont pas responsables des dettes
sociales qu’à concurrence de leur apport. Les actionnaires ne sont pas des commerçants. Les droits
des actionnaires sont appelés « actions ». La société anonyme peut être unipersonnelle c’est-à-dire
constituée par un seul associé (art. 385 A. U. OHADA).
La dénomination sociale est précédée ou suivi des mots « société anonyme » ou du sigle « SA » et du
mode d’administration.
La société anonyme est administrée selon qu’elle est avec conseil d’administration dirigé soit par un
PDG (Président Directeur Général) soit par un président du conseil d’administration et un directeur
général ou selon qu’elle est avec un administrateur général (art. 414 A. U. OHADA)
3.2.LA TAILLE
La taille n’est pas une classification d’entreprises en elle-même. Par contre, elle prend toute son
importance en fonction d’un problème donné. Toutefois, il est à noter deux tailles de référence dans
presque toutes les obligations des entreprises (11 et 50 employés).
• Entreprise de 1 à 10 employés
Il y a peu d’obligations particulières pour cette taille d’entreprise. La principale concerne le
licenciement du personnel où l’employeur a l’obligation de consulter les représentants du personnel
et d’informer l’administration.
• Entreprise de 11 à 49 employés
A partir de 11 employés, il y a obligation d’avoir des délégués du personnel et l’entreprise doit
contribuer au financement de la formation continue et aux transports en commun.
En matière de licenciement, au-delà d’un certain nombre d’employés, l’employeur est obligé de
mettre en œuvre un plan social.
Direction
Générale
Ce type de structure est de plus en plus utilisée par les grandes entreprises qui dans le même ordre
d’idée adoptent une structure organisationnelle géographique que l’on peut assimiler à une
structure divisionnaire puisque les grandes fonctions sont dupliquées dans les différentes divisions
géographiques.
Ce type de structure repose sur quatre principes essentiels :
- Focalisation de la structure sur le produit final : on regroupe sous une autorité
unique l’ensemble des activités relatives à une gamme de produits homogènes.
- Dissocier la gestion des diverses lignes de produits entre différents responsables.
- Déléguer le pouvoir de décision aux responsables de produits faire de ces lignes des
produits des centres de profits autonomes
Ce type de structure peut se matérialiser aussi sous une forme de structure géographique.
Direction
En dehors de ces deux formes standard, on peut trouver d’autres types de structures
organisationnelles :
Etudes et conseil
La critique que l’on peut faire du concept de secteur d’activité est qu’il n’est pas
suffisamment précis et qu’il se contente de fait de ne distinguer que trois types d’entreprises. Voilà
pourquoi, tout en voulant rester proche du critère initial (la nature de la production de l’entreprise),
certaines nomenclatures plus précises distinguent les entreprises en fonction de leur branche
d’activité.
Définition : une branche d’activité définit l’ensemble des unités économiques qui ont la même
activité de production. Il peut alors s’agir soit d’entreprises entières (si elles sont mono productrices)
soit de fractions d’entreprises (si celles-ci produisent en leur sein différents biens ou services)
Dans le même ordre d’idée, on classera parfois les entreprises selon leur filière d’activité.
La figure ci
ci-contre
contre montre son positionnement dans l’entreprise.
4.2.ÉVOLUTIONS DE LA MAINTENANCE
La maintenance industrielle qui a pour vocation d’assurer le bon fonctionnement
fonctionnemen t des outils de
production est une fonction stratégique dans les entreprises.
Elle est liée à
• l’incessant développement technologique,
• à l’apparition de nouveaux modes de gestion,
• à la nécessité de réduire les coûts de production,
Elle est en constante évolution. Elle n’a plus aujourd’hui comme seul objectif de réparer l’outil de
travail mais aussi de prévoir et éviter les dysfonctionnements. Au fil de ces changements, l’activité
des personnels de maintenance a également évolué, pour combiner compétences
compétence s technologiques,
organisationnelles et relationnelles.
1
Activité
Ensemble de tâches organisées au sein d’un processus
2
Article (NF X 60-012 – paragraphe 3.2.1)
Bien identifié en tant que tel, constituant de ce fait un élément de nomenclature ou de catalogue
3
Article stratégique à besoin exceptionnel (NF X 60-012 – paragraphe 3.3.2)
Article d’un coût souvent élevé dont l’utilisation n’est pas normalement prévue durant la durée
d’exploitation du bien mais dont la carence entraînerait une indisponibilité coûteuse en raison de son
délai d’approvisionnement
NOTE Au bilan comptable, les articles stratégiques font généralement partie des immobilisations.
4
Bilan de santé d’un bien
Capitalisation et analyse périodique du retour d’expérience de maintenance d’un bien dans le but
d’évaluer son aptitude à remplir sa fonction requise. Le bilan de santé est basé sur :
— les défaillances survenues ;
— les résultats des actions de maintenance ;
— les résultats des diverses analyses et relevés effectués en exploitation
6
Dossier d’intervention de maintenance
Ensemble de documents comprenant :
— l’ordre de travail ;
— les instructions techniques ;
— les ressources nécessaires ;
— les plans ;
— le planning ;
— tout autre document nécessaire à la réalisation de l'intervention
7
Équipement support à la maintenance
Ensemble des ressources matérielles nécessaires à la réalisation des tâches de maintenance suivant
les procédures prescrites
NOTE Ces ressources comprennent :
— l’outillage ; — les moyens d’accès (échafaudages, échelles,
nacelles, ...) ;
— les moyens de mesure et de contrôle ;
— les moyens de protection individuels et
— les moyens informatiques ;
collectifs ;
— les moyens de manutention (élingues,
— les moyens de protection environnementaux ;
chariots, palans, …) ;
—…
8
Historique de maintenance (EN 13306 – paragraphe 10.5)
Partie de la documentation de maintenance qui enregistre toutes les données concernant la
maintenance d’un bien
NOTE L’historique peut contenir les enregistrements des défaillances, des pannes, des coûts, de la
disponibilité du bien, du temps de disponibilité, etc.
9
Indicateur (EN 15341 – paragraphe 3.1)
Caractéristique mesurée (ou ensemble de caractéristiques) d’un phénomène, selon une formule
donnée, permettant d’en évaluer l’évolution
NOTE 1 Les indicateurs sont liés aux objectifs.
NOTE 2 (hors EN 15341) : on distingue les indicateurs de performance qui mesurent la performance
attendue d’un processus et les indicateurs de suivi qui mesurent le degré de réalisation d’actions
selon un plan préétabli.
10
Instruction de maintenance (NF X 60-200 – paragraphe 4.2.4, voir également NF X 60-212)
Document qui décrit les opérations détaillées de maintenance préventive et corrective
NOTE 1 Ces instructions précisent les opérations de démontage et de remontage (à l’aide de
schémas, de vues éclatées,...) et donnent les périodes des interventions, les taux d’usure admissibles,
les différentes pannes susceptibles de se produire, ainsi que leur diagnostic.
11
Maintenance exceptionnelle
Remplacement ou remise en état d’un bien qui est peu fréquent et qui est un très fort impact en
termes de coûts directs et/ou indirects.
12
Objectifs de maintenance (EN 13306 – paragraphe 2.3)
Buts fixés et acceptés pour les activités de maintenance
NOTE Ces buts peuvent comprendre par exemple la disponibilité, la réduction des coûts, la qualité du
produit, la protection de l'environnement, la sécurité, la préservation de la valeur des
immobilisations.
13
Pièce de rechange (EN 13306 – paragraphe 3.5)
Bien destiné à remplacer un bien correspondant en vue de continuer à accomplir ou à maintenir la
fonction requise d'origine
NOTE Le bien original peut être réparé ultérieurement.
14
Plan de maintenance (EN 13306 – paragraphe 2.5)
Ensemble structuré et documenté de tâches qui comprennent les activités, les instructions, les
ressources et la durée nécessaire pour exécuter la maintenance
15
Politique de maintenance (CEI 60300-3-14 – paragraphe 3.1.12)
Approche générale des dispositions de maintenance et logistique de maintenance fondée sur les
objectifs et politiques de gestion des propriétaires, utilisateurs et clients
NOTE (hors CEI 60300-3-14) La politique de maintenance consiste à fixer les orientations (méthode,
programme, budget, etc.), dans le cadre des buts et objectifs fixés par la Direction de l’entreprise.
Dans le cadre de l’optimisation des coûts de production, et selon la politique retenue, les
orientations privilégient :
— la disponibilité et la durée de vie du bien ;
— la sécurité des hommes et des biens, la qualité des produits, la protection de l’environnement ;
— l’optimisation des coûts de maintenance, etc.
La politique de maintenance conduit, en particulier, à faire des choix entre :
— maintenance corrective et/ou préventive, systématique ou conditionnelle ;
— maintenance internalisée et/ou externalisée.
17
Procédure
Selon la même norme, une procédure est une manière de procéder pour exécuter une activité ou un
processus afin d’aboutir à un certain résultat. Ce sera donc un document sous forme de texte
décrivant la manière d’accomplir une activité en prenant en compte les aspects humains.
Une procédure comporte l’objet et le domaine d’application de l’activité décrite :
– Ce qui doit être fait ;
– Qui doit le faire ;
– Quand, où, comment cela doit être fait ;
– Quels moyens doivent être utilisés ; comment cela doit être enregistré et maîtrisé.
18
Profil d’emploi
Regroupement de postes ou de fonctions présentant des points communs entre eux et des
différences avec d’autres groupes de postes ou de fonctions
NOTE Un emploi se concrétisera par des activités mises en œuvre en situation professionnelle et
demandant la maîtrise de plusieurs compétences, parfois simultanément. On est ainsi conduit à
synthétiser plusieurs « postes » dans un même emploi.
19
Retour d’expérience Maintenance
Capitalisation de la connaissance des situations de maintenance vécues sur un bien
20
Retour d’expérience des biens
Capitalisation des connaissances du comportement des biens pendant leur cycle de vie
NOTE Le retour d’expérience du bien comprend :
— les bilans de santé ; — les conditions opératoires.
21
Stratégie de maintenance (EN 13306 – paragraphe 2.4)
Méthode de management utilisée en vue d'atteindre les objectifs de maintenance
NOTE Des exemples pourraient être l’externalisation de la maintenance, l’allocation de ressources,
etc.
22
Système productif
Système dont la finalité est de fournir un produit ou un service à un client extérieur au système
2. L’APPROCHE PROCESSUS
Selon le référentiel ISO 9000 : 2000 désigne l’application d’un système de processus au sein d’un
organisme, ainsi que ll’identification,
’identification, les interactions et le management de ces processus en vue
d’obtenir le résultat.
L’approche processus consiste à :
– Définir le processus des activités de l’organisme
– Définir les interactions existantes entre les processus
– Fixer les objecti
objectifs
fs
– Définir les points à surveiller et à mesurer
– Analyser l’efficacité du processus et ses dysfonctionnements
– Améliorer le fonctionnement du processus
• Le processus de réalisation
Ils contribuent directement à la réalisation du résultat attendu et se situent entre le besoin exprimé
par le client et la satisfa
satisfaction
ction de ce besoin. Ils regroupent toutes les activités liées au cycle de
réalisation.
Source : norme NF X 60
60-027
– Organiser : établir la structure de l’organisation, constituer les postes de travail, délimiter les
relations fonctionnelles et hiérarchiques, créer les descriptions des postes, établir les
qualifications et les exigences des postes.
– Analyser les situations : recueillir les faits, formuler les problèmes, établir les priorités,
déterminer les causes, rechercher les solutions, sélectionner une séquence d’actions à
réaliser.
Le rôle de la (ou des) personne(s) en charge du management par exemple en maintenance consiste à
piloter toutes les actions qui concourent à atteindre aux meilleures conditions techniques et
économiques, les buts et objectifs qui lui sont définis par la direction en matière de :
– coûts
– qualité
– sûreté de fonctionnement (FMD : fiabilité, Maintenabilité, Disponibilité) sécurité et
environnement,
– etc.
Le management de la maintenance nécessite la mise en œuvre d’une communication, basée sur des
échanges d’informations avec toutes les autres fonctions de l’entreprise comme par exemple la
fonction commerciale, la fonction production, la fonction distribution, la fonction fabrication etc.
Ces informations peuvent être par exemple : des tableaux de bord et suivi d’indicateurs, des comptes
rendus et rapports, des recommandations sur les conséquences des choix industriels.
Les départements impliqués, à leur tour, vont déterminer leur propre politique, puis leur stratégie
pour arriver aux résultats attendus dans chaque secteur.
Document CEM
Nota : toutes ses notions seront abordées en détail dans les chapitres maintenance préventive et
maintenance corrective
Basée sur le retour d’expérience, la politique de maintenance consistera à définir pour chacun des
équipements le meilleur choix entre les différentes formes de maintenance pour répondre à la
disponibilité requise par les objectifs de production.
2.4.OBJECTIFS DE MAINTENANCE
2.4.1. Objectifs généraux
Les objectifs poursuivis par la fonction maintenance résultent des objectifs généraux qui, dans le
cadre d’une entreprise portent essentiellement sur la rentabilité, la croissance, la sécurité, ainsi que
sur les objectifs sociaux.
La rentabilité est toutefois prioritaire. En l’absence d’aide extérieure, la rentabilité est la condition
impérative permettant à long terme d’atteindre les autres objectifs.
La fonction maintenance, comme les autres fonctions doit contribuer à la réalisation de cet objectif
essentiel à savoir la rentabilité, la compétitivité et l’efficacité de l’entreprise.
La sécurité des personnes et des biens constitue une composante prioritaire des objectifs de
maintenance.
Dossier technique
Inventaire des équipements
Plan de maintenance
UNITE DE
ENSEMBLE PRODUCTION
EQUIPEMENT P1 P2 P3
Type Emboutissage
Marque xxxxxxxxxx
3.1.3.2.1. Introduction
Le DTE appelé aussi « dossier machine » a pour vocation de mettre à disposition de la maintenance
toutes les informations relatives à l’équipement et susceptibles d’aider les préparateurs et les
intervenants. Le DTE est généralement composé de 2 ou 3 parties :
• Le dossier constructeur, avec toutes les informations d’origine, négociées et fournies par le
constructeur
• Le dossier interne, établi et mis à jour par la maintenance
• Le plan de maintenance qui peut être ou non intégré au DTE
Le DTE est un outil de travail du préparateur : c’est le dossier de référence du bureau des méthodes
sous forme de classeurs ou d’écrans informatiques. Chaque préparateur doit être « sectorisé » ; ainsi
aura-t-il la responsabilité des DTE de son secteur.
Le DTE est un outil de travail des intervenants qui doivent avoir accès rapidement aux informations
utiles, et pouvoir en disposer in situ. Dans ce cas, l’écran informatique n’est pas forcément le
meilleur support « quand on travaille sous la pluie sur un échafaudage ». Il faudra donc déterminer la
forme la plus adaptée selon la nature de l’intervention.
La détermination de la criticité relative se fera par les examens des conséquences des défaillances :
• Sous critère sécuritaire : quels sont les risques humains et environnementaux ?
• Sous critères économiques : quel est l’impact sur la production, la qualité, les délais ?
Suivant la complexité de l’équipement, le plan de maintenance sera intégré au DTE dans le cas de
petits équipements ou développé à part.
3.1.3.4.1. Définition
Partie de la documentation de maintenance qui enregistre les défaillances, pannes et informations
relatives à la maintenance d’un bien.
D’une manière plus globale, l’historique d’un équipement recense la chronologie de toutes les
défaillances et de toutes les interventions relatives à un équipement pendant une période
significative. C’est le carnet de santé d’un équipement.
Le recensement des défaillances permet à posteriori une exploitation qualitative défaillances afin
d’effectuer des améliorations sur les causes.
Le fichier historique est le second pilier d’une GMAO après l’inventaire du matériel.
Les informations d’entrée du fichier sont souvent relevées à partir des BT. Exemples d’informations
d’entrée du fichier :
Numéro de Bon de travail – Dates – Intitulés sommaires des interventions correctives – Durée des
interventions – Temps d’arrêt de production – Imputations (le plus souvent codifiées) – Noms des
intervenants – Pièces de rechange utilisées.
Les informations de sortie sont souvent les mêmes que les informations d’entrée, mais valorisées. On
obtient alors les coûts de défaillance, la répartition entre coûts directs et indirects.
3.3.ÉCHELONS DE MAINTENANCE
Il est important de ne pas confondre les niveaux de maintenance avec la notion d’échelon de maintenance qui
spécifie l’endroit où les interventions sont effectuées. On définit généralement trois échelons qui sont :
- la maintenance sur site : l’intervention est directement réalisée sur le matériel en place ;
- la maintenance en atelier : le matériel à réparer est transporté dans un endroit, sur site, approprié à
l’intervention ;
- la maintenance chez le constructeur ou une société spécialisée : le matériel est alors transporté pour que
soient effectuées les opérations nécessitant des moyens spécifiques.
Bien que les deux concepts de niveau et d’échelon de maintenance soient bien distincts, il existe souvent une
corrélation entre le niveau et l’échelon. Les opérations de niveaux 1 à 3, par exemple, s’effectuant sur site,
celles de niveau 4 en atelier, et celles de niveau 5 chez un spécialiste hors site (constructeur ou société
spécialisée). Si cela se vérifie fréquemment (dans le domaine militaire par exemple), il convient cependant de
ne pas en faire une généralité. On peut rencontrer en milieu industriel des tâches de niveau 5 effectuées
directement sur site.
Personnel
Niveau Nature de l’intervention Moyens requis
d’intervention
Réglages simples prévus par le constructeur
au moyen d’organes accessibles sans aucun Outillage léger défini
Exploitant,
1 démontage, ou ouverture de l’équipement dans les consignes de
sur place
en toute sécurité tels que : voyants, huiles, conduite
filtres, fusibles…
Dépannage par échange standard des Outillage portable défini
éléments prévus à cet effet et d’opérations par les instructions de
Technicien habilité de
mineures de maintenance préventive. Ex. : maintenance. Pièces de
2 qualification moyenne
graissage d’un système, remplacement rechange transportables
(dépanneur sur place)
d’une électrovanne, contrôle de bon sans délai, à proximité du
fonctionnement. bien d’exploitation
Identification et diagnostic des pannes et
suivis éventuellement.
Technicien spécialisé Outillage prévu plus
Ex. : échanges de constituants, réparations
3 sur place ou en atelier appareils de mesure, banc
mécaniquement mineures, réglages et
de maintenance d’essai, de contrôle.
étalonnage des mesures.
NOTE : une liste exhaustive d’éléments du bien, associée à des actions et périodicités, peut
constituer une base de données standard par activité de maintenance. Cette base de données peut
être différente d'un utilisateur à l'autre, en raison des différences d’usage et de criticité.
3.4.6. .Échéancier
L’échelonnement à priori de l’ensemble des actions de maintenance des matériels et équipements
d’un site, à des intervalles de temps préétablis ou selon un nombre d’unités d’usage prévu, constitue
l’échéancier.
3.4.7. Planification
À intervalles réguliers et prédéterminés, et en fonction des paramètres effectifs (ressources
disponibles, franchissement du nombre d’unités d’usage, entretien conditionnel, ordres de travaux,
etc.), l’échéancier est actualisé lors de la planification.
Cette planification prend en compte les contraintes liées à l’exploitation et les ressources
disponibles.
Suite à cette décision, l’émission du document d'intervention est réalisée et constitue le programme
d’activité de l’équipe de maintenance.
On retient fréquemment la semaine comme période de planification par les responsables de
maintenance et par les éditeurs de logiciels de GMAO (Gestion de la Maintenance Assistée par
Ordinateur).
5.1.PREPARATION
Elle peut être considérée comme une fonction à part entière du processus maintenance.
La fonction préparation prévoit, définie, caractérise toutes les conditions nécessaires à la bonne
réalisation d’une intervention de maintenance.
La préparation doit s’inscrire bien sûr dans le respect des objectifs généraux tels qu’ils sont définis
par la politique de maintenance : coût, délai, qualité, sécurité…
La préparation est toujours présente quel que soit le type d’intervention à réaliser
Elle sera :
- Implicite (non formalisée) : dans le cas des tâches simples, l’intervenant assurera lui-
même, par expérience et de façon souvent automatique la préparation de ses actions
- Explicite (formalisée) : réalisée par un préparateur, elle donne lieu à l’établissement d’un
dossier de préparation structuré qui, faisant partie intégrante de la documentation
technique, sera utilisé chaque fois que l’intervention sera réalisée. Il sera donc répertorié
et conservé sous réserve de mises à jour ultérieures
Nécessiter de mettre en œuvre une démarche méthodologique rigoureuse pour assurer cette
fonction préparation. Cette méthodologie comprend les phases suivantes :
- Définir l’état final recherché (Cahier des charges, Bons de Travaux, Ordre des travaux)
- Caractériser l’état initial de l’installation ;
- Réaliser l’inventaire des contraintes à respecter (externes, internes) ;
- Réaliser l’inventaire des tâches élémentaires à réaliser ;
- Evaluer la durée prévisionnelle de chaque tâche ;
- Prévoir les ressources nécessaires : main d’œuvre, pièces de rechange, outillages,
documentation, etc. …
5.2.ORDONNANCEMENT
Elle permet de faire la comparaison entre les besoins et les moyens en tenant compte des
contraintes, de concevoir un programme de travail et d’engager les moyens nécessaires au moment
opportun.
L’ordonnancement de la maintenance permet en permanence de :
• Prévoir et gérer le plan de charge en tenant compte des ressources internes et externes ;
• Prévoir la disponibilité des moyens matériels et logistiques requis (PR, outillage etc.)
• Coordonner les actions ;
• Gérer les évènements imprévus qui nécessitent une réaction immédiate ;
• Contribuer à l’optimisation des coûts de maintenance dans une perspective de moindre
coût global.
• Assurer l’enregistrement et la transmission des informations appropriées
• Etc.
6. LA FONCTION REALISATION
6.1.PILOTAGE
« Le pilotage de la réalisation des actions de maintenance consiste principalement à gérer
des moyens : hommes, outillage, pièces de rechange, etc.
En cas d’externalisation, on privilégie généralement l’atteinte d’un résultat défini préalablement
dans un cahier des charges, à un contrôle des moyens.
A spécifier les compétences de la personne chargée du pilotage.
Une intervention peut-être composée d’étapes comprenant entre autres des points d’arrêt
impliquant l’intervention de la personne chargée du pilotage. »
6.2.LA RÉALISATION
Elle consiste à mettre en œuvre les moyens définis dans le dossier de préparation dans les
règles de l’art, pour atteindre les résultats attendus dans les délais préconisés par l’ordonnancement.
La réussite de cette phase repose souvent sur les moyens de communication appropriés
La réalisation peut nécessiter un diagnostic (une identification et une caractérisation de la
défaillance) impliquant la mise en œuvre d’outils méthodologiques appropriés.
NOTE : pour l’optimisation du stock et la réduction des frais de gestion et détention, les pièces à
remplacement programmé sont gérées hors stocks et commandées lorsque le besoin se présente
Les indications de ce tableau sont à considérer comme ayant un caractère général et indicatif. Elles
doivent être, d’une part adaptées évidemment en fonction de l’organisation propre de l’entreprise,
d’autre part modulées selon les catégories définies au paragraphe 4.9.1 ci-dessus.
REMARQUE En fin de vie d’un bien, il peut subsister en stock, un certain nombre de pièces de
rechange spécifiques à ce bien (pièces de rechange, à remplacement exceptionnel, par exemple).
Dans ce dernier cas, il est de la responsabilité de la fonction Maintenance de décider de supprimer
du stock ces articles.
Il convient de faire des analyses périodiques du stock pour :
- valider l’adéquation entre le stock existant et les besoins identifiés (sur-stockage,
articles obsolètes, rupture de stock, etc.) ;
- optimiser les paramètres correspondants.
7.6.LES COUTS
Pour être en mesure de satisfaire le besoin de l’utilisateur (exprimé souvent en termes de
disponibilité, etc.), la fonction maintenance doit maîtriser les coûts correspondants :
- à la main d’œuvre ;
- aux pièces de rechange et consommables ;
- aux contrats d’externalisation éventuels ;
- aux coûts divers (amortissement, frais de fonctionnement, etc.).
Le système de gestion (GMAO, par exemple) doit prendre en compte ces différents coûts, en les
imputant par équipement (en privilégiant les équipements critiques) et/ou par type d’intervention
(maintenance corrective et/ou préventive). La maîtrise de ces coûts permettra de déterminer le coût
global de maintenance par équipement et d’en apprécier la pertinence à l’aide d’indicateurs de
maintenance appropriés.
7.8.TABLEAUX DE BORD
Le management de la maintenance nécessite, pour son responsable, la mise en œuvre de
tableaux de bord appropriés construits à partir d’indicateurs et de ratios pertinents. Ces tableaux de
bord seront des outils :
— de mesure de l’efficacité technique et économique de la fonction ;
— de diagnostic de dysfonctionnements éventuels (organisation, fonctionnement, etc.) ;
— d’aide à la décision ;
— de communication à destination :
- de la Direction dans l’objectif de la sensibiliser et de l’impliquer dans la définition de la
politique de maintenance ;
- des personnels de maintenance pour leur communiquer les résultats de leurs actions et les
sensibiliser à l’aspect économique de leur activité ;
- des personnels de production, pour les inciter au respect des procédures d’exploitation et
d’auto maintenance et les sensibiliser aux nécessaires relations de coopération entre
production et maintenance.
Chef SAV
(Service Après
Après-Vente)
Vente)
Souffleuse
Emballeuse
Un garage de la ville de Pointe-Noire a effectué des actions de maintenance. Indiquer les types de
maintenance (ou politiques) en fonction des actions de maintenance d’une automobile
C’est une méthode graphique qui permet, à l’aide d’un abaque appelé abaque de Noiret, de
déterminer en première approximation, la politique de maintenance (préventive ou corrective) à
appliquer sur un équipement.
Cet outil peut être utilisé dans les cas (souvent fréquents) où on ne dispose pas d’historiques à jour.
Une entreprise de la place vous demande dans le cadre d’un projet de déterminer la politique de
maintenance à appliquer à son équipement de production à savoir une remplisseuse. L’entreprise
s’est dotée de cet équipement en 2006. C’est un matériel important et qui marche en semi continue.
La remplisseuse est peu complexe puisque de technologie courante et accessible. Elle a coûté
environ avec toute taxe comprise (TTC) à 100 000 euros. Le constructeur se trouve en Belgique et
assure depuis la mise en service le service après-vente (SAV). L’entreprise est satisfaite jusqu’à ce
jour car l’équipement en question est robuste et garde encore toute sa précision. Ce poste de charge
marche à 2 postes en (2x8). L’entreprise s’en tient à la précision car tout produit en rebut doit être
repris impérativement et des pénalités sont appliquées quand les délais ne sont pas respectés.
OBJECTIF (S)
Tension de la
0,50 0,50 X
bande
Remplacement
1 1.10 30 X
Convoyeur contacteur
à bande Remplacement
2 2 250 X
de la bande usée
Graissage de
0,50 0,50 X
roulement
Remplacement
2 500 X
des roulements
Réducteur
Changement 30 150
1 1 50 X
d’accouplement
Resserrage du
0,25 0,35 X
support
Nettoyage capot
0,50 0,50 X
du ventilateur
Contrôle des
1 1,10 X
enroulements
Moteur
Resserrage des
asynchrone 0,25 0,35 X
fixations
Resserrage dans
la boîte à borne 0,25 0,35 X
(écrous des plots)