Méthodologies Du Niveau 1
Méthodologies Du Niveau 1
Méthodologies Du Niveau 1
B- Le développement
Il faut retenir que le plan d’une dissertation juridique se présente comme suit :
PLAN1
I-
A-
1-
a-
b-
2-
a-
b-
B-
1-
a-
b-
2-
a-
b-
II-
A-
1-
… Refaire la même chose que dans la première partie(I) pour équilibrer les parties du
devoir. En prévoyant des transitions entre les parties et sous parties du devoir.
Les développements des sous parties dépendent des sujets et surtout des potentialités
de chaque candidat. S’il est souhaitable que le candidat présente un devoir avec au moins des
1-… 2… , un devoir avec A-… B-… seulement est acceptable. Donc l’étudiant peut s’arrêter
au Grand A- et Grand B-.
C- La conclusion
La conclusion n’est pas obligatoire. Elle doit être brève et intelligente. Elle doit certes
résumer les idées (rappel des principales articulations de la démonstration et les résultats de
l’analyse), mais surtout ouvrir de nouveaux horizons sur le sujet : c’est l’ouverture du débat.
NB : L’introduction doit relativement être courte (une page ou une page et demi au
maximum), l’introduction est un ensemble cohérent et continu. Donc attention, ce n’est ni
présentable ni souhaitable d’aller à la ligne après chaque élément sauf en cas de nécessité.
Après l’annonce du plan, pour des soucis de présentation, de clarté, il faut sauter au moins une
ligne avant de commencer le développement de la dissertation. Il faut toujours prévoir des
transitions pour assurer une certaine cohérence dans le devoir et éviter la rupture entre les
parties ou certaines sous parties, car la dissertation juridique est un exercice logique,
cohérent et surtout démonstratif.
Surtout éviter les ratures, les fautes, soigner votre écriture et présenter bien votre copie.
Construisez des phrases simples et éviter l’utilisation des mots dont le sens exact vous
échappe.
METHODOLOGIE DU CAS PRATIQUE
Le cas pratique est un exercice juridique dont le but principal est de vérifier les
aptitudes au raisonnement juridique de l’étudiant. Ici, on considère l’étudiant comme un
technicien du droit (avocat, huissier de justice bref un conseiller juridique. Dans cet exercice,
on soumet à l’étudiant devenu consultant ou conseiller juridique le temps de l’exercice une
série de faits semblables aux faits généralement vécus au sein de la société et auxquels il doit
apporter des solutions juridique en respectant une démarche, celle du cas pratique.
Le droit est une science au même titre que les mathématiques, la physique, la chimie etc.
A cet effet, ses exercices doivent impérativement respecter certaines formules et principes. Le
cas pratique étant donc un exercice juridique, sa formule est la suivante :
-Un bref résumé des faits ;( ici on élimine ce qui n’est pas important pour ne conserver
que qui va nous aider dans la suite de notre cas pratique)
-La détermination du ou des problème(s) juridique(s) ;( On se réfère ici aux questions qui
nous sont posées et au cas où les questions ne sont pas posées, on identifie soigneusement
ce qui peut faire problème dans les faits, en lisant attentivement les faits on découvre
facilement les problèmes dans ce genre de cas pratique)
-Le corps du cas pratique qui se présente sous la forme du syllogisme :
Illustration : Tous les hommes sont mortels (Règle juridique applicable), Or vous et moi
nous sommes des hommes (Application au cas d’espèce). Donc nous sommes mortels-
(Conclusion)
Exemple :
ZIBI est un jeune homme qui adore les problèmes, d’ailleurs tout le quartier le connait
déjà et ses voisins l’évitent systématiquement. Il est par ailleurs un très bel homme, grand de
taille et très musclé et toutes les filles ne rêvent que l’épouser. Consécutivement à une dispute
qu’il à eu avec sa dulcinée MARIE-JEANNE étudiante en licence à la FSJP de l’université de
Yaoundé II au sujet de BEN un ami qu’elle a rencontré à SOA et dont elle serait follement
amoureuse. ZIBI étant un garçon de l’heure c'est-à-dire un mec ANDROÏD et pas du tout
habitué aux défaites déclare la guerre aux deux amoureux. Il met finalement ses menaces à
exécution en infligeant une bastonnade inédite à BEN qui s’en sort avec deux bras broyés, une
côte cassé, le visage complètement déformé et horrible. Par la suite il publie sur le Net les
photos obscènes de MARIE-JEANNE et les affiches partout ou bon lui semble. Désormais il
tire sur tout ce qui bouge dit-il fièrement.
Ayant appris que vous êtes étudiants en faculté de droit première année et que
bientôt vous serez en deuxième année, les victimes viennent vous demander les conseils
sur les points suivants :
1- BEN veut savoir s’il peut demander et obtenir réparation du préjudice subit du fait de la
bastonnade ?
2- Quant à elle, MARIE-JEANNE veut savoir si l’acte posé par ZIBI constitue une atteinte à
l’un de ses droits ? Si oui lequel ?
3- Quelle est la nature juridique des droits violés ? (Ces Droits violés sont-ils des droits
patrimoniaux ou des droits extrapatrimoniaux ?)
Eléments de correction
NB : Il faut noter que deux écoles s’opposent au sujet de l’introduction dans le cas pratique,
certains soutiennent que le cas pratique doit en principe avoir une introduction, d’autres
jugent cette introduction inutile.
Bref vous devez toujours faire un résumé des faits, présenter ensuite le ou les problèmes
juridiques et par la suite donner une réponse claire aux problèmes juridiques en présentant en
trois blocs l’exposé théorique encore appelé énoncé de la solution abstraite ou encore la règle
juridique applicable, ensuite il faut l’appliquer au cas d’espèce pour enfin trouver la
conclusion.
Dans certains documents indicatifs de méthodologie on parle de la majeure, la
mineure et la conclusion, pas la peine de trop réfléchir c’est la même chose que règle
juridique applicable, application au cas d’espèce et conclusion.
ZIBI a porté atteinte à l’intégrité physique de BEN et lui a causé de nombreux dommages, il a
également publié les photos de MARIE-JEANNE sans l’autorisation de cette dernière
(Résumé des faits). Ces deux viennent nous consultez sur les points suivants : Ben veut
savoir si le préjudice qu’il à subit peut être réparé ? MARIE-JEANNE quant à elle veut savoir
si la publication de ces photos est une atteinte à l’un de ses droits et lequel ? Par ailleurs ils se
demandent si ces droits violés sont des droits patrimoniaux ou extrapatrimoniaux ?
(identification et annonce des problèmes juridiques) Il est donc question d’apporter à ces
derniers des éclaircissements sur ces points( Vous pouvez dire : la réponse à ces questions
fera incontestablement l’objet de notre cas pratique.. ).
1- BEN veut savoir s’il peut demander et obtenir réparation du préjudice subi du fait de la
bastonnade ?
Le problème juridique ici est celui de la réparation du préjudice subi par BEN.
Aux termes des dispositions de l’article 1382 du Code civil « tout fait quelconque de
l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le
réparer ». Cette disposition du Code civil est la base de la responsabilité civile. Ainsi donc,
chaque fois qu’une personne aura causé du tort à une autre personne, il devra simplement
répondre de ses actes en réparant le préjudice causé. (Règle juridique applicable)
Dans le cas d’espèce, ZIBI à injustement porter atteinte à l’intégrité physique de BEN
et lui à ainsi causé de nombreux dommages. (Application a cas d’espèce)
En conclusion, BEN peut demander et obtenir réparation du préjudice que ZIBI lui a
causé conformément à l’article 1382 précédemment énoncé. (Conclusion)
2- MARIE-JEANNE veut savoir si l’acte posé par ZIBI constitue une atteinte à l’un de ses
droits ? Si oui lequel ?
Les problèmes juridiques qui se posent ici sont relatifs à la qualification juridique
de l’acte posé par ZIBI et de l’identification du droit ici violé.
L’être humain n’a pas que besoins de la protection au plan physique, il a également besoin
d’être protégé sur le plan moral, le droit lui confère cette protection à travers le droit à
l’intégrité moral qui protège la personne contre toutes les atteintes susceptibles de faire
souffrir la personne sur le plan moral. De nombreux droits en découlent logiquement à l’instar
du droit à l’image qui non seulement protège la personne sur le plan morale, mais lui donne la
possibilité d’interdire l’utilisation dégradante et abusive de son image et même d’obtenir dans
certains cas la réparation du préjudice subit de ce fait.
En l’espèce, ZIBI a porté préjudice à MARIE-JEANNE en publiant abusivement les
photos de cette dernière sans son consentement portant ainsi atteinte à son droit à l’intégrité
physique.
De ce qui précède, on peut donc conclure que l’acte posé par ZIBI constitue bel et
bien une atteinte à l’un des droits de MARIE-JEANNE.
3- La nature juridique des droits violés. (Ces Droits violés sont-ils des droits patrimoniaux ou
des droits extrapatrimoniaux ?) (Vous n’êtes pas obligés de toujours recopier les
questions, vous pouvez si vous voulez présenter directement à ce niveau le problème
juridique)
Le problème juridique qui se pose ici est celui de la détermination des droits
violés.
Les droits subjectifs sont avantages ou prérogatives que le droit objectif confère aux
personnes. Ils sont classés en droits patrimoniaux et extrapatrimoniaux. Les droits
patrimoniaux portent exclusivement sur le patrimoine alors que les droits extrapatrimoniaux
sont des éléments d’ordre spirituel qui protègent la personne sur le plan physique et sur le
plan moral.
Dans le cas d’espèce, les droits violés sont constituent effectivement des atteintes à
l’intégrité physique et moral.
En conclusion, les droits violés sont conformément aux principes ci-dessus énoncés des
droits extrapatrimoniaux.