Micro Economie Cour
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I. L’expression de la demande
Rappelons que les conditions d'équilibre du consommateur sont exprimées par les équations suivantes :
Umx Px
=
Umy Py
𝑠. 𝑐 𝑅 = 𝑝𝑥 𝑥 + 𝑝𝑦 𝑦
Si l’on faisait varier l’une des variables de la fonction Dx, autre que la variable Px, la courbe
représentative de Dx va se déplacer de (d) à (d ’) ou (d’’) (voir figure 1)
On dit qu’un changement des conditions de la demande entraîne un déplacement de la courbe de
demande (exemple : variation dans le pouvoir d’achat (PA) du consommateur), contrairement à un
déplacement le long de la courbe qui signifie une variation des quantités demandées consécutivement à
la variation du prix du bien.
Nous allons présenter maintenant deux exemples de fonctions d'utilité à deux biens conduisant l'une à des
fonctions de demande interdépendantes et l'autre au contraire à des fonctions de demande indépendantes.
Exemple N° 01
Considérons d'abord que les goûts d'un consommateur sont représentés par la fonction d'utilité suivante :
U(x, y) = xy + 2x + 3y
Au point d’équilibre on a :
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Cours 4 : Micro-économie Comportement du consommateur
y+2 Px
=
X+3 Py
𝑠. 𝑐 𝑅 = 𝑝𝑥 𝑥 + 𝑝𝑦 𝑦
R−3Px+2Py R+3Px−2Py
On aura : x = y =
2Px 2Py
Dans cet exemple que la fonction de demande de chaque bien dépend des prix des deux biens en même
temps, en plus du revenu.
Exemple N° 02
Considérons maintenant une autre fonction d'utilité : U(x,y) = xy .
R R
On aura : x = y =
2Px 2Py
Contrairement au premier exemple, ici la fonction de demande de chaque bien dépend du seul prix de ce
bien et du revenu.
II. La demande du marché
La demande du marché ou demande globale d’un bien X indique la quantité totale demandée par tous les
consommateurs de ce bien au cours d’une période donnée. Elle est égale à la somme des demandes
individuelles exprimées par l’ensemble des consommateurs à un moment donné.( figue 2).
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Si on transpose les coordonnées des points d'équilibre dans les plans (X, R) et (Y, R) respectivement, on
obtient les courbes qui relient les quantités de chaque bien qui sont demandées à l'équilibre aux différents
niveaux du revenu. Ces courbes sont appelées courbes d'Engel.
A priori on peut penser que lorsque le revenu augmente, la quantité demandée de chaque bien augmente,
𝜕𝑑𝑖
c’est-à-dire 𝜕𝑅 ≥ 0 . Cependant, il existe des biens particuliers qui sont consommés à des niveaux faibles
de revenu, et qu'on délaisse au profit d'autres biens satisfaisant les mêmes besoins, lorsque le revenu
augmente.
Les biens dont la demande réagit positivement à l'augmentation du revenu sont les plus fréquents. Ils sont
qualifiés pour cela de normaux (ordinaire). Les biens dont la consommation diminue avec l'augmentation
du revenu sont au contraire appelés biens inférieurs. Il s'agit généralement de biens bon marché mais ne
répondant que médiocrement aux besoins du consommateur. Leur demande décroît dès que le
consommateur a les moyens de leur substituer des biens plus chers mais plus satisfaisants. Dans le groupe
des produits alimentaires on peut penser que le pain est un bien inférieur qu'on remplace dès que le revenu
atteint un certain niveau par des produits plus nutritifs tels que la viande, les fruits, etc.
Cependant même les biens normaux ne réagissent pas tous de la même façon aux variations du revenu.
Pour les différencier, on recourt à la notion d’élasticité de la demande par rapport au revenu.
b. L'élasticité-revenu de la demande
L'élasticité-revenu mesure la variation relative de la demande rapportée à la variation relative du revenu :
Δ𝑋𝑖
𝑋𝑖
𝑒𝑅 = Δ𝑅
R
L'élasticité-revenu de la demande de biens inférieurs (e R < 0) est évidemment négative alors que celle
des biens normaux (ordinaires) est positive ( e R >0) (figure 4) . Parmi les biens normaux, on distingue :
Les biens dont la demande augmente plus que proportionnellement que le revenu. C'est le cas des biens
de luxe. Leur élasticité est supérieure à 1 ;
Les biens dont la demande augmente proportionnellement au revenu. Ces biens ont une élasticité-revenu
unitaire ;
Les biens dont la demande augmente moins que proportionnellement par rapport au revenu. C'est le cas
des biens dits de première nécessité. Leur élasticité revenu est faible (comprise entre 0 et 1).
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Fig .04
4
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Δ𝑋
𝑋
𝑒𝑃 = Δ𝑃𝑋
𝑃𝑋
Remarques
L'élasticité - prix de la demande est négative pour tous les biens, à l'exception des biens Giffen ;
Lorsque la demande répond plus que proportionnellement à la variation du prix, on dit qu'elle est
élastique. (|ep| > 1) ;
A la limite, la demande devient tellement sensible, qu'une toute petite variation du prix engendre une
variation infinie de la demande. Celle-ci est alors dite parfaitement élastique ;
La demande est inélastique lorsqu'elle varie moins que proportionnellement que le prix. (| ep | < 1) ;
A la limite la quantité demandée devient insensible à toute variation de prix. Le consommateur demande
la même quantité, que le prix augmente ou diminue. (ep = 0). La demande est alors dite parfaitement
inélastique.
L’élasticité-prix croisée
L’élasticité-prix croisée de la demande d’un bien X par rapport au prix d’un bien Y, notée ex/y, est le rapport
de la variation relative de la demande du bien X à la variation relative du prix du bien Y.
Δ𝑋
𝑋
𝑒𝑃 = Δ𝑃𝑌
𝑃𝑌
D'une manière générale la réponse de la demande d'un bien à la variation du prix d'un autre bien dépend
de la nature de la relation qui existe entre les deux. on distingue :
o Biens complémentaires
Dans l’hypothèse où le prix (Px) du bien X et le revenu R du consommateur restent constants, le bien Y
sera dit complémentaire du bien X si une augmentation du prix (Py) du bien Y entraîne une diminution de
la quantité demandée du bien X.
o Biens équivalents (de substitution)
Dans l’hypothèse où le prix (Px) du bien X et le revenu R du consommateur restent constants, le bien Y
sera dit équivalent ou substituable au bien X si une augmentation du prix (Py) du bien Y entraîne une
augmentation de la quantité du bien X.
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Fig 7
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