Gestion Des Entrepots - v1.0
Gestion Des Entrepots - v1.0
Gestion Des Entrepots - v1.0
Cours de
GESTION DES ENTREPOTS
1
11.2.3. GRUE SEMI-PORTIQUE ............................................................................................................................ 41
11.2.4. GRUE GIRATOIRE ................................................................................................................................... 41
11.3. MOYENS DE MOUVEMENT HORIZONTAL ......................................................................................................... 42
11.3.1. TRANSPALETTE MANUEL ......................................................................................................................... 42
11.3.2. TRANSPALETTE MECANIQUE :................................................................................................................... 42
11.3.3. VEHICULES GUIDES AUTOMATIQUEMENT (AGV).......................................................................................... 43
11.3.4. CONVOYEURS A BANDES ......................................................................................................................... 43
11.4. MOYENS QUI COMBINENT LE TRANSPORT HORIZONTAL ET VERTICAL ..................................................................... 44
11.4.1. CHARIOT ELEVATEUR : ............................................................................................................................ 44
11.4.2. CHARIOT ELEVATEUR AVEC BRAS D’APPUI OU EMPILEUR : .............................................................................. 44
11.4.3. CHARIOT DE LONGUE PORTEE :................................................................................................................. 45
11.4.4. CHARIOT DE MOUVEMENT LIBRE:.............................................................................................................. 45
11.4.5. CHARIOT AVEC TOUR DE MOUVEMENT LIBRE OU RETRACTILE : ........................................................................ 46
11.4.6. PREPARATEUR DE COMMANDES : ............................................................................................................. 46
11.4.7. CHARIOT DE CHARGE LATERALE : .............................................................................................................. 46
11.4.8. TRANSSTOCKEUR : ................................................................................................................................. 47
2
Tables des figures
Figure 6: présente les différentes variables qui agissent sur l'activité de l'entrepôt. .......................... 16
3
Figure 27: Chariot élévateur.............................................................................................................. 44
4
Partie I
1. INTRODUCTION GENERALE
Les entrepôts modernes abritent des fonctions de plus en plus complexes. Les critères
de cette complexité sont multiples. On peut évoquer ici le volume du stock à entreposer
pour décrire un magasin ou encore sa surface ; mais il existe de très vastes entrepôts à la
fois simples à concevoir et à gérer car les références qu’ils accueillent sont peu
nombreuses et de dimensions homogènes, produits de grande consommation, boisons
ou lessives par exemple.
Au-delà du volume des stocks, les difficultés de gestion des entrepôts proviennent des
hétérogénéités des données logistiques : type de conditionnements et dimensions, statut
et modes d’expédition… D’autres facteurs importants de la complication de la gestion
des entrepôts sont liés d’une part au grand nombre de lignes de produit par commande
et aux exigences particulières de préparation d’autre part. La complexité globale d’un
magasin est la somme de toutes ces exigences.
Enfin, et c’est l’argument essentiel, la meilleure façon de réduire le coût d’un stock est de
bien le gérer. Or le magasin reste le meilleur et le principal outil de gestion de stock.
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2. PRESENTATION DU CONCEPT D’ENTREPOT
L’entrepôt est positionné sur la chaine logistique globale et joue un rôle déterminant en
termes d’accélération et de fiabilisation des flux tant physique qu’informationnel. Il
apparaît à ce titre comme un outil stratégique au sein de la chaîne logistique de l’entreprise
à travers le rôle régulateur qu’il joue dans la supply chain en termes de maîtrise des flux et
des délais.
Le rôle stratégique de l’entrepôt a évolué dans le temps. Par le passé, une «approche
traditionnelle» considérait l’entrepôt comme un simple lieu d’entreposage et de
manutention de marchandises sans valeur ajoutée où les produits devaient rester le moins
longtemps possibles. Aujourd’hui, une «vision systématique» de l’entrepôt permet de
mettre en évidence le fait que son action a un impact sur la performance globale de
l’entreprise.
L’entrepôt est généralement considéré comme le lieu d’hébergement des stocks. Autrement
dit, c’est le lieu où sont stockées des marchandises dans le but précis :
6
- groupage ou fractionnement des produits finis avant expédition.
Soit le client n’a pas la capacité de stockage nécessaire et doit soustraire des mètres carrés à
un logisticien. Dans ce cas, il entrepose sa marchandise hors de ses propres installations. Il
peut choisir de conserver son stock chez son fournisseur et ne le récupérer au fur et à
mesure en fonction de ses besoins (rythme de la demande sur le marché ou alors le rythme
de consommation de la matière à l’usine).
Soit un même stock déporté alimente plusieurs usines situées dans les zones
géographiquement différentes. Dans ce cas, on décide de conserver les stocks dans un
endroit au centre des lieux à irriguer.
7
Figure 1: schéma des flux d’entreposage à stock déporté
8
3.3. Organisation en plateforme départ
En effet, le passage en plateforme départ joue un rôle de jalon dans l’organisation d’un
approvisionnement ou d’une expédition à l’internationale. Il a donc un effet structural sur
l’organisation d’une expédition.
Les plateformes arrivées servent de lieux de centralisation des stocks avant leurs
orientations vers les usines. Et, après la production, les stocks sont réorientés vers les
mêmes plateformes arrivées (qui jouent le rôle d’entrepôts). La position stratégique des
plates-formes arrivées permet d’irriguer rapidement et à moindre coût le marché aval.
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Figure 4: schéma des flux d’entreposage multiplateformes
Il apparait donc à ce niveau que l’entrepôt n’est pas un simple lieu banal de stockage et de
déstockage de marchandises, mais un élément stratégique qui apporte de la valeur ajoutée
à la marchandise.
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4. LA LOCALISATION DE L’ENTREPÔT
L'emplacement d'un entrepôt est un facteur qui influe non seulement sur la construction
elle-même, mais surtout sur l'aspect stratégique et qui peut être décisif pour la réussite ou
l'échec de l'entreprise.
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4.3. Méthodes numériques simples
1.1.1. Méthodes du barycentre
Méthode préliminaire simple qui permet de déterminer le milieu d’un réseau de points à
desservir dont les coordonnées sont pondérées par un indicateur de trafic pouvant être
exprimé en poids, en volume, distance, nombre de lignes de commandes, chiffre
d’affaires,….
Exemple 1
12
1.1.2. Méthode de centration
L’entrepôt sera localisé sur un des points de livraison, localisation qui minimise la
distance.
L’idée étant d’exploiter les facilités dont peut disposer la région de l’un des sites de
livraison.
La méthode est basée sur les distances pondérées par le nombre de livraisons, ou le
volume ou le poids.
Exemple
Si les tonnages concernés sont respectivement de 120, 80, 30 et 55 tonnes pour les sites de
livraison A, B, C et D, le calcul sera comme suit :
A : = 300*80 + 400*30 + 400*55 = 58 000 T*km (la somme la plus petite = Optimale)
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5. ORGANISATION DE L’ENTREPOT SELON L’APPROCHE
TRADITIONNELLE
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6. L’APPROCHE SYSTEMATIQUE DE LA FONCTION D’ENTREPOSAGE
Dans cette approche, l’entrepôt est conçu comme une entité qui vit et interagit de façon
globale. On découvre ainsi que l’entrepôt est composé d’un système articulé autour d’un
ensemble de fonctions qui se partagent les ressources. Ici la vision organique est
horizontale.
Axe action
Caractérisé par la circulation des flux d’informations qui sont données soit par des
clients soit par l’ensemble des fournisseurs et qui concerne les produits. Les variables
d’action fixent les objectifs à atteindre et définissent le programme global des activités
(les horaires d’expédition, les délais de mise en stock…). Elles déterminent les
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contraintes à respecter qui sont le dimensionnement des moyens en matériels, en
équipement et en personnel :
Axe organisation
Qui intègre l’articulation entre le couple commande/client et le couple produit/service
que l’on doit réaliser. Elle induit la question du style d’action dans lequel se trouve
l’entrepôt ou celui qu’il entend créer.
Figure 6: présente les différentes variables qui agissent sur l'activité de l'entrepôt.
1 - Les variables d’action fixent les objectifs à atteindre, ainsi les horaires
d’expéditions ou les délais de mise en stock. Elles déterminent les contraintes à
respecter qui sont le dimensionnement des moyens en personnels et en équipements et
matériels.
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7. LE SYSTÈME DE PILOTAGE
Maîtrise des processus par leur simplification, ce qui est simple fonctionne
aisément. Ceci est rendu possible aujourd’hui par la technologie de
l’information et de la communication.
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Le schéma suivant présente les éléments d’organisation interne qui vont permettre
l’exécution des ordres et des actions en fonction des entrées et sorties pour un résultat
constaté.
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8. CONCLUSION
Ces points doivent être considérés dans le choix de l’organisation de l’entrepôt à savoir :
La prise en compte de tous ces éléments va nous conduire à la définition d’un modèle de
conception et d’organisation de l’entrepôt.
19
Partie II
Toutes ces activités doivent être planifiées et coordonnées par un système unique.
Cependant, dans certaines occasions, il faudra employer des méthodes différentes car
des produits différents peuvent requérir un traitement spécial.
Les différentes opérations qui en lieu à l’intérieur d’un entrepôt déterminent l’espace, la
quantité de travail et le type d’équipement nécessaire.
En suivant le flux des articles, mous aurons besoin de considérer les zones suivantes :
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10.1. Entrée des articles
Les articles qui entrent proviennent de trois sources :
o Produits finis qui doivent être entreposés et envoyés tel qu’ils ont été
reçus ;
o Travail en cours qui a besoin d’être entreposé jusqu’à ce qu’il soit sollicité
par l’unité de production ;
o Retour de commandes.
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Figure 8: Processus de déroulement des opérations dans un entrepôt
22
Les principaux facteurs qui affectent la réception sont :
Si les articles sont déjà empilés, en palette ou en unités adéquates pour la manipulation
mécaniques, les points suivants sont à considérer :
- Type de charge
- Rapidité d’exécution
- Cout d’opération
- Niveau d’utilisation
- Flexibilité
- Facteurs d’espace et de sécurité
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10.2.2. Positionnement aléatoire
Cela signifie que les articles sont placés dans n’importe quel lieu disponible. On utilise
20 à 25% d’espace en moins. On a besoin de couvrir le stock moyen de chaque article,
c’est à dire :
L’emplacement aléatoire requière un contrôle de l’espace plus strict, mais ces couts
peuvent être compensés par le gain résultant du moindre besoin en espace.
Il s’agit ici des produits très sollicités qui exigent un aménagement des espaces spéciaux,
faciles d’accès, de manutention et occupant une bonne partie de l’espace réservé à
l’entreposage. Ces produits permettent de définir les règles standards de gestion en ce
sens que l’accent est particulièrement mis sur l’activité des produits où on consacre 80%
de l’activité totale de l’entreprise. Généralement, ces références ne dépassent pas 20%
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des références des produits qu’on gère dans le magasin.
Les zones intermédiaires avec un taux de sollicitation moyen. Ces produits permettent
généralement à l’entreprise de faire face aux fluctuations du marché. On doit renforcer
les contrôles physiques afin de surveiller des cas de détérioration et des risques de
péremptions.
Produits de classe «C »
Ce sont généralement des produits stratégiques à faible taux de rotation que l’on peut
placer dans les coins les plus éloignés à l’intérieur du magasin et qui exigent un contrôle
physique renforcé.
25
Pour ce faire, elles s’appuient sur une représentation de la corrélation quantité sortie
sur une donnée de temps et quantité en stock sur ce même laps de temps. Pour réaliser
cette analyse, on travaille sur chacune des références.
26
10.2.5. les differents modèles de stockage
On désigne sous le terme de magasinage toutes les activités qui gravitent autour du
magasin et entrepôt de stockage des biens. Ces activités concernent à la fois le stockage
d’un ensemble de produits et la gestion des mouvements de ces produits.
Dans cette définition, il apparaît que le stockage est la partie la plus visible et la mieux
connue du magasinage. L’analyse de ce volet de la conception d’un entrepôt nous permet
d’examiner plusieurs types de stockage.
1. Le stockage de masse
Il consiste à gerber les charges unitaires les unes sur les autres en utilisant au
maximum l’espace disponible en surface et en hauteur. Le stockage de masse revient
donc à réaliser les piles des charges unitaires. La disposition de ces piles sera différente
suivant les impératifs particuliers à chaque activité. Elle varie selon que l’on stocke un
produit en grande quantité ou plusieurs produits en petites quantités, selon qu’il s’agit
des produits en cours de fabrication ou des produits finis en attente d’expédition.
Le stockage de masse est à la fois plus économique et offre une meilleure utilisation du
volume de l’entrepôt (magasin de stockage de cacao, stockage de la farine, du riz en sac,
casier de bière). En revanche, il pénalise l’accessibilité des produits et n’est possible que
dans la mesure où les charges sont uniformes et gerbables c'est-à-dire superposer les
uns sur les autres sans que ce dernier ne se casse.
De manière générale, ce type de stockage est le plus pratique et est le plus facile quand le
produit est stocké en grande quantité sur des périodes courtes et quand ils ne doivent
pas respecter la loi FIFO.
27
Figure 12: Le stockage de masse
Le stockage dit par accumulation permet de constituer les travées non seulement en
plusieurs niveaux en hauteur mais plusieurs palettes accumulés les unes devant les
autres. L’utilisation de la surface disponible est ainsi considérablement augmentée et le
problème d’écrasement des charges que l’on rencontrait dans le stockage de masse est
supprimé.
28
Figure 13: Le stockage par accumulation
Théoriquement, cette solution permet des stockages très compacts. Un couloir ne peut
accueillir que des palettes de la même référence et du même lot. Car, l’accès à une
référence particulière dans un tel équipement nécessiterait en effet le déstockage de
toutes les palettes situées entre la palette recherchée et l’extrémité du couloir, et par
conséquent conduirait à un temps opératoire inacceptable.
Ce mode de stockage ne convient que pour un faible nombre de références, des lots
importants et des taux de rotation très élevés faute de quoi le taux d’occupation
réellement observé devient particulièrement médiocre.
« Drive through » si les couloirs sont traversant, dans ce cas l’exploitation se fait
en FIFO.
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3. Le stockage par rack ou par rayonnage
C’est la méthode la plus courante car toutes les palettes sont d’un accès facile et tous les
investissements demandés restent relativement faibles. Selon que l’on utilise les
chariots frontaux, les chariots à mats rétractables et les chariots à fourches
tridimensionnelles ; l’utilisation du volume à grande hauteur permet de rentabiliser la
surface du sol. Le clavier à palette classique se compose d’échelles verticales qui
supportent les charges et sur lesquels viennent se fixer deux longerons horizontaux. La
longueur d’une travée est égale à la dimension d’une palette multipliée par le nombre de
palette plus le jeu de manœuvre, nécessaire ou espace de sécurité. La travée est
l’ensemble composé d’un compartiment qui compose un Rack.
En somme le stockage par casiers est un système dans lequel des blocs de casiers
simples ou doubles sont rangés de manière à permettre l’utilisation pour un stockage à
faible rotation avec un nombre de mouvement réduit.
30
Figure 15: Stockage par casier
5. Le stockage mobile
Il reprend le principe de stockage par accumulation statique. Mais la charge ne repose
plus sur des supports fixes, les meubles sont équipés sur des chemins de roulement, des
glissières ou des rails. Encore appelé stockage compact, le stockage mobile est constitué
de palettiers ou de cassiers qui peuvent se déplacer latéralement. Ici, lorsqu’on désire
accéder à une case ou une alvéole, on déplace une partie de rangées pour que l’allée
s’ouvre au niveau de l’adresse de stockage concerné.
Le déplacement de ces meubles peut être motorisé dans le cas des charges lourdes ou
quand une automatisation s’avère souhaitable sinon, les mouvements s’effectuent
manuellement par les magasiniers qui ont à tourner un volant ou une manivelle. Ce
genre d’équipement est particulièrement adapté au stockage d’archives vivantes ou à
31
l’équipement des zones de bibliothèques réservées aux ouvrages qui tournent peu.
32
Figure 17: Le stockage dynamique ou en gravité
33
8. Le stockage des charges longues
Certains magasins accueillent des charges dont la longueur est importante et
variable (pipeline, les grumes, fer à béton…) le stockage s’effectue alors sur des
cantilevers.
Les cantilevers sont des systèmes de stockage pour les charges lourdes. Ils
consistent en un ensemble de support en porte-à-faux ou en gondoles. Des cantilevers
peuvent Avoir des bras supérieurs plus courts que leurs bras inférieurs avec l’utilisation
de pont roulant. Ces systèmes sont appelés sapins.
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10.2.6. Préparations des commandes
Il faut porter une attention particulière à la façon de préparer les commandes car c’est
l’activité qui utilise le plus de main d’œuvre et qui souvent représente le plus fort cout.
2) Préparation en hauteur :
L’ouvrier travaille avec un équipement de manutention qui peut accéder à tous les
niveaux de l’entrepôt. La préparation en hauteur se réalise principalement quand il y a
une grande quantité d’articles et un stock intermédiaire relativement petit. Cette
méthode aide à mieux utiliser le volume de l’entrepôt. Matériel utiles : chariot élévateur.
L’ouvrier travaille sur un poste fixe ou il prépare les unités de charge qu’on lui amène.
Cette méthode est utilisée quand le nombre d’articles est faible et que plusieurs
commandes se préparent en même temps. En retrouve ce mode aussi dans les entrepôts
automatisés.
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10.2.7. Formes de préparation des commandes
1) Préparation par commande
Dans les petits entrepôts, où les commandes sont constituées par peu d’articles, on peut
préparer plusieurs commandes à la fois. C’est ce qu’on appelle la préparation de
commandes multiples.
La préparation par ligne signifie que les commandes sont d’abord regroupées et que la
préparation se fait ligne par ligne. Cela représente une économie du nombre de voyage
que doit faire l’ouvrier, mais on ajoute au processus une opération de classement. Il ne
faut surtout pas que le classement diminue trop l’efficacité du processus.
La préparation par ligne s’utilise souvent avec un poste de travail de préparation pour
réaliser le classement, et elle peut être utile pour les entrepôts qui possèdent une grande
quantité d’articles et une forte rotation.
La préparation par zones signifie que la préparation se divise en plusieurs sections, avec
des préparateurs pour chaque section.
Plus grand est le nombre de section, plus grand est le problème de classement. La
préparation par zones est habituelle dans un système de préparation avec un pont
grue, où l’installation fixe le converti en solution naturelle.
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10.3. Sortie des articles
Les articles qui sortent de l’entrepôt ont normalement trois destinations, qui sont, par
ordre d’importance :
L'expédition qui est la phase finale de l'activité d'un magasin ou d'un entrepôt. Elle
consiste à faire parvenir au destinataire des produits demandés (en quantité et qualité),
dans des délais impartis, dans le meilleur état possible, de manière à ce que la
marchandise puisse être facilement déchargée, identifiée et contrôlée. Optimisation
dans le service rendu, et minimisation des coûts par une organisation rationnelle, sont
les principales contraintes du service expédition. Une étude minutieuse des différents
indicateurs, permettra de trouver un équilibre satisfaisant entre ces deux contraintes.
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réglementation particulière, telle que douane, marchandise dangereuse, etc...
38
11. LES EQUIPEMENTS DE MANUTENTION
11.1. PRINCIPES
Les décisions planifiées constituent une forme logique et disciplinée de mener à bien
une action à long terme quant aux équipements de manipulation des matériaux. Dans
chaque phase établie pour le développement de l’entrepôt, de nouvelles options se
présentent, qui doivent être prise en compte pour l’étape suivante du développement.
Il est important que le passage d’une étape de développement à la suivante se fasse avec
les moindres maux pour les services de l’usine et avec une utilisation maximale des
ressources disponibles (espace, étagères, équipements de manipulation des matériaux,
etc.).
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11.2. Moyens pour les charges suspendues
11.2.1. Pont grue
C’est la méthode la plus utilisées parmi celles des charges suspendues. Elle a l’avantage
de ne pas avoir besoin d‘espace au sol pour travailler. Nous devrons prendre en compte
les zones mortes latérales, du début à la fin du parcours.
Il faut aussi prendre en compte le nombre d’heures de travail dans la journée, pour
choisir un type de moteur adéquat. La rapidité de déplacement, aussi bien du pont que
du palan, est un facteur à prendre en compte.
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11.2.2. Grue portique
Ce sont des grues appuyées sur des pieds. Elles n’ont donc pas besoin de s’appuyer sur la
structure du bâtiment. On les utilise normalement dans les cours extérieures.
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Elles sont appuyées sur une colonne ou sur une potence. Leur zone d’action est limitée
au secteur que couvre le bras.
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11.3.3. Véhicules guidés automatiquement (AGV)
Ce sont des transpalettes automatiques contrôlés par des signaux transmis par un câble
d’induction incrusté dans le sol. Ils admettent aussi bien un contrôle informatique que
manuel. Ce type de machine, sans roues et hautement versatile, s’utilise en cas de trafic
dense. Ils peuvent déplacer rapidement un grand nombre de palettes. Quand ils se
déplacent dans des zones piétonnières, il présente une grande sécurité grâce aux
signaux sonores et aux barres de protection. Pour la même raison, les dommages sur la
marchandise sont peu fréquents. Enfin, ils sont très fiables.
43
Elles peuvent aussi s’employer dans la préparation des commandes ou pour alimenter
des quais d’inspection automatique.
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Il peut s’utiliser avec une poussée manuelle, si la manœuvre est critique ou s’il y a des
personnes à pied autour, ou avec une poussée automatique quand la rapidité et la
distance sont les critères les plus importants. Il faut aussi décider si le conducteur sera à
pied ou assis. Si le conducteur doit descendre souvent, il est préférable qu’il aille à pied.
Ce chariot est plus facilement manœuvrable.
Ces chariots se déplacent normalement librement d’une allée à l’autre et ils sont guidés
45
par des rails. Il en existe deux variétés: soit la charge se transporte et se range sur
n’importe quel côté de l’allée au moyen de “pelles télescopiques”, soit on utilise une
forme de chariot à tour grâce auquel la charge tourne à droite ou à gauche, sur un arc de
180º. Pour obtenir le bénéfice maximum de ces systèmes de mouvements libres avec des
halles étroites, les charges se livrent et se servent dans des zones situées à la fin des
allées.
Il faut compter sur un sol de grande qualité quant à la résistance et au nivelage. Selon le
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modèle, ces chariots peuvent travailler dans des allées d’une largeur inférieure à 1,5
mètres et atteindre des hauteurs supérieures à 10 mètres. Le conducteur reste au niveau
du sol.
11.4.8. Transstockeur :
Ce sont des machines dessinées pour travailler dans des allées étroites, elles peuvent
être de 1,4 mètre, et à une hauteur pouvant dépasser 30 mètres. Elles sont formées par
une ou deux colonnes et sont guidées par un rail supérieur et inférieur. Le conducteur
voyage avec la charge quand les mouvements ne sont pas automatisés. Elles utilisent des
fourches télescopiques et si on décide de travailler dans plusieurs allées, elles ont
besoin d’un chariot pour être transbordées d’une allée à l’autre.
Figure 30 : Transstockeur
47
Figure 31 : Vue générale d'un entrepôt
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12. STRUCTURES D’EMMAGASINAGE
Nous avons fait un premier classement des étagères selon qu’elles seraient pour des
charges légères (normalement inférieures à 25 Kg) et pour des charges lourdes.
Elles sont normalement métalliques, avec des rayons métalliques ou agglomérés, unies
par des vis ou des unions encastrées. Ces dernières présentent de grandes possibilités
de modification. Hauteur d’entrepôt de 2m. Si on a besoin d’une hauteur supérieure, il
faut recourir à des échelles ou à la création de demi-étages, ce qui diminue la
productivité.
Il est conseillé d’entreposer les articles de peu de mouvement sur les rayons supérieurs
et les plus lourds sur les rayons inférieurs.
b) Étagères dynamiques
Elles sont dessinées pour travailler avec le système d’extraction FIFO. Elles sont
chargées par un coté et on extrait la charge par le côté opposé. Les produits doivent être
emballés en caisse qui glisse sur les rouleaux, situés sur un plan incliné. On les utilise
pour des articles de grande consommation et de sortie fréquente. Elles présentent
l’avantage d’avoir un grand nombre de références dans un petit espace, ce qui raccourcit
les parcours de préparation. Elles représentent une bonne exploitation du volume.
D’utilisation facile. Adaptation difficile à d’autres types de produits. Investissement
élevé.
49
c) Étagères mobiles
Elles possèdent une structure similaire aux manuelles. Elles sont montées sur une base
mobile, appuyées sur des rails qui peuvent être montés sur le sol, sans avoir recours à
des travaux d’encastrement. Elles permettent un accès facile aux références. Elles
minimisent le nombre d’allées, en générale il n’y en a qu’une, ce qui permet une bonne
relation entre le volume de l’entrepôt et la superficie occupée. Le mouvement des
étagères peut être électrique ou manuel, et permet de pouvoir fermer tout le bloc.
a) Carrousel horizontal
Il est formé par des rayons mobiles suspendus qui glissent horizontalement et lui sont
transportés par un entraînement électrique. Il suit un circuit en forme de boucle. À la fin
de celui-ci, se trouve la station de chargement. Il permet une bonne exploitation du
volume. Pour augmenter la capacité de préparation des commandes, on peut mettre en
place un unique point de chargement, qui opère avec plusieurs carrousels. Grâce à un
clavier de sélection, on choisit le rayon voulu. L’opération peut être intégrée à un
ordinateur qui gèrera le chargement en fonction des commandes en attente et de leur
situation.
Il est formé par des rayons qui se déplacent verticalement, comme un manège, grâce à la
traction électrique. Il proportionne les mêmes avantages que le carrousel horizontal.
Son inconvénient principal est l’investissement élevé qu’il requiert.
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Avec ce type d’étagère, les chariots entrent dans les étagères pour poser les palettes sur
des rails, en obtenant un bon rendement volumétrique.
Si l’étagère n’a qu’un seul côté accessible, l’autre étant bloqué (système Drive-in), les
extractions LIFO sont les seules sont possibles. Si elles permettent l’accès des deux côtés
(système Drive-through), on peut faire des extractions FIFO. Leurs principales
difficultés résident dans le fait qu’elles sont peu modulables et qu’elles requièrent des
palettes en bon état.
Elles sont utiles pour des produits de grande rotation. On ne peut utiliser qu’une seule
référence par colonne.
Elles permettent un haut niveau d’exploitation de l’espace, bien que chaque division ne
puisse être destinée qu’à un seul produit. On les utilise pour des produits de grande
consommation et de grande rotation.
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11. LES INDICATEURS DE PERFORMANCES
Ces ratios doivent posséder des caractéristiques concrètes, comme la facilité de calcul, la
fiabilité, la simplicité et nous proportionner des données significatives pour le suivi de
l’activité.
Nous ne définirons que les ratios les plus importants parmi ceux qui permettent la
gestion de l’entrepôt.
Valorisation :
Cet indice doit être le plus haut possible. La tendance à suivre pour toute entreprise est
de l’augmenter si elle veut être compétitive.
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12.1.2. Saturation
Elle nous proportionne la mesure du niveau du stock par rapport à la capacité de
l’entrepôt.
Cet indice doit être proche de 1, ce qui signifie que l’entrepôt fonctionne à plein
rendement et que nous n’avons pas d’espace non exploité. Il doit bien sûr être
accompagné d’un indice de rotation haut.
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12.3. Les taux de service
Ne pas respecter les délais de livraison, ne pas livrer du tout un client, voici ce qui
pénalise souvent gravement les clients et par là même l’entreprise. Non seulement c’est
une perte de chiffre d’affaires pas toujours rattrapable mais bien plus grave encore, c’est
la confiance des clients qui est trahie.
Le taux de service peut se définir comme la proportion des produits livrés à temps par
rapport à tous ceux que les clients ont demandés à une date donnée. Il est très important
de disposer d’un indicateur pour le mesurer.
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12. BIBLIOGRAPHIE
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