7LILIACEES - INTERNET - 2018 Maurice Reilles Botanique
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"Liliacées"
Maurice Reille
2018
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Les "Liliacées"
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Introduction
1 Exemples de types biologiques chez les "liliacées "
2 Exemples de feuilles chez les "Liliacées "
3 Exemples d'inflorescences de "Liliacées "
4 Exemples de fleurs hermaphrodites de "Liliacées "
5 Exemples de fleurs unisexuées de "Liliacées "
6 Exemples d'androcées de "Liliacées"
7 Gynécée et fruits de "Liliacées"
* Exemples de capsules à déhiscence septicide des Colchicoïdées
* Exemples de capsules à déhiscence loculicide des Lilioïdées
* Exemples de baies d'Asparagoïdées
8 Usages et propriétés
Allium ampeloprasum
flavum Lilium martagon
lusitanicum = Allium senescens Loncomelos narbonensis = Ornithogalum
neapolitanum narbonense
roseum pyrenaicus = Ornithogalum pyrenaicum
schoenoprasum
sphaerocephalon Maianthemum bifolium
victorialis Muscari comosum
Anthericum liliago neglectum
ramosum racemosum
Aphyllanthes monspeliensis
Asparagus acutifolius Ornithogalum umbellatum
Asphodelus albus
ceraciferus Paris quadrifolia
ramosus= Asphodelus microcarpus Polygonatum multiflorum
Prospero autumnale = Scilla autumnalis
Colchicum autumnale
Ruscus aculeatus
Dipcadi serotinum
Scilla bifolia
Erythronium dens-canis Smilax aspera
Fritillaria maleagris
Tulipa silvestris
Gagea lutea
villosa = Gagea arvensis Veratrum album
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Les "Liliacées"
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Les "Liliacées"
Introduction
Jusqu'à l'arrivée de la systématique moléculaire, l'ordre des Liliales avec ses trois principales familles, Li-
liacées, Amaryllidacées, Iridacées constituait le type central des Monocotylédones. La systématique de cet
ordre et celle des ses principales familles a été récemment bouleversée.
Les Iridacées et les Amaryllidacées ont été réunies aux Orchidacées pour former l'ordre des Asparagales
et dans l'ancienne famille des Liliacées certains genres ont changé d'ordre, de famille, ou ont été élevés au
rang de familles nouvelles. C''est ainsi que le genre Allium (Ail) avec ses 700 espèces et malgré son ovaire
supère, est devenu une Amaryllidacées, que la famille des Asparagacées dont le type est Asparagus
(Asperge) réunit des plantes très variables soit à bulbes (Ornithogalum, Muscari, Dipcadi) soit à rhizomes
ou tubercules racinaires (Polygonatum, Ruscus, Aphyllantes, Asparagus) ou à tiges pérennantes feuillées
(Yucca, Dracaena) dont les fruits sont soit des baies (Ruscus, Yucca, Asparagus) soit des capsules
(Ornithogalum, Aphyllantes, Muscari, Scilla) et dont l'ovaire est soit supère soit infère comme chez Agave
(que ce seul caractère avait fait ranger parmi les Amaryllidacées) et que les Asphodèles (Asphodelus) qui
ressemblent si fort aux Phalangères (Anthéricum) par leurs types biologiques, leurs inflorescences, leurs
fleurs et leurs fruits sont maintenant réunies aux Hémérocalles (Hemerocallis) et aux Aloès (Aloe) dans la
famille des Xanthorrhéacées.
Il faut se faire à l'idée révolutionnaire que la systématique végétale n'est plus exclusivement basée sur la
morphologie;
Il faudra du temps pour que l'éclatement de l'ancienne famille des Liliacées arrive à s'imposer, d'autant
plus que les principales "flores" (ces livres de détermination des plantes) toujours en usage sont bien anté-
rieurs à cette révolution conceptuelle. Celles de G. Bonnier, P. Fournier et surtout celle de H. Coste, la plus
prisée des botanistes, datent de la 1ère moitié du XXème siècle. Seule la récente "Flore de la France méditer-
ranéenne continentale" (Tison, Jouzein et Michaud, 2014) adopte la nouvelle systématique mais elle ne
couvre pas l'ensemble du territoire national et il faut bien reconnaître que son illustration est presque indi-
gente auprès de celle de Coste et qu'elle est loin d'être irréprochable dans le domaine de la botanique des-
criptive.
C'est pourquoi j'ai préféré conserver dans cet article destiné à un large public, l'ancienne acception de la
famille des Liliacées en mentionnant pour chaque espèce décrite sa nouvelle attribution systématique.
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Ce Yucca (Yucca brevifolia), du désert de Mojave L'énorme dragonnier (Dracaena draco) de Icod de Los Vinos (Tenerife, iles
(Nevada USA) a été nommé "Arbre de Josué" par Canaries, Espagne).
les Mormons.
Ces deux espèces sont des arbres.
Colchique (Colchicum autumnale). Souvent Asphodèle blanc (Asphodelus albus). La souche est Phalangère (Anthericum liliago)
pris pour un "bulbe solide" ce tubercule faite de tubercules racinaires amylacés qui ont, à
vertical est un épaississement de la base de la l'occasion, servi de nourriture en période de disette.
tige. Sur cette image, le tubercule de l'année
précédente se flétrit alors que la tige de
l'année en cours commence à en édifier un
nouveau. La croissance est sympodique.
Ces trois espèces sont des géophytes à tubercules.
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Sceau de Salomon (Polygonatum multiflorum). Le rhizome, sur lequel Muguet ( Convallaria majalis)
persistent les cicatrices des tiges des années antérieures, est à
croissance sympodique.
Scille d'Espagne (Hyacinthoïdes Scille fausse jacinthe (Nectaroscilla Ciboulette (Allium schoenoprasum)
hispanica). Ce type de limbe hyacinthoides). Le limbe rubané de la feuille La feuille est fistuleuse.
rubané (à nervures parallèles) est peut être déchiré sans que les parties se
très fréquent chez les "Liliacées". séparent. Le xylène des nervures est fait de
vaisseaux spiralés qui peuvent être étirés
comme un ressort à boudin.
Chez cette asperge (Asparagus acutifolius) les Chez le petit Houx ou Fragon (Ruscus aculeatus) les feuilles
seules feuilles sont de petites écailles ayant à leur sont réduites à des écailles membraneuses à la base des
aisselle un bourgeon qui deviendra un rameau à cladodes chlorophylliens.
cladodes. Elles sont prolongées vers le bas par un
éperon qui se transformera en épine.
Ail à fleurs roses (Allium roseum) Asphodèle cerise (Asphodelus cerasiferus) Hémérocalle (Hemerocallis fulva)
Chez les aulx, l'inflorescence est une ombelle Chez cet asphodèle l'inflorescence est une L'inflorescence est une cyme unipare hélicoïde.
réunie dans une spathe. grappe composée.
Tulipe horticole (Tulipa gesneriana). La fleur de Jacinthe (Hycinthus sp.) Les tépales sont Sceau de Salomon (Polygonatum
cette tulipe (coupe longitudinale) est typique de soudés sur la moitié de leur longueur et multiflorum). Les pièces du périanthe,
beaucoup de "Liliacées" : 6 tépales libres largement étalés à leurs extrémités formant soudées en tube, forment une corolle
(périanthe dialytépale), 6 étamines en 2 une corolle hypocrateiforme. tubuleuse.
verticilles de 3, gynécée supère formé de 3
carpelles soudés, stigmate à 3 lobes.
Fleur mâle : les étamines sont basifixes et à Fleur femelle : l'ovaire est directement
déhiscence apicale. surmonté par un stigmate visqueux.
* Exemples de capsules à déhiscence loculicide des Lilioïdées : chaque carpelle s'ouvre par une fente qui
apparait au milieu du dos de chaque loge carpellaire, c'est pourquoi elle est qualifiée de loculicide (du
latin loculus = loge) ce qui fait apparaitre trois valves dont chacune est formée par deux demi-loges de
carpelles contigus, réunies par leur cloison. Comme le plus souvent les cloisons se séparent au centre par
déchirement, on dit de ce type de déhiscence qu'il est septifrage (du latin frangere = briser, rompre).
Lys martagon (Lilium martagon). L'ovaire gamocarpique forme un gynécée triloculaire. La placentation est axile et il y a 2 rangées d'ovules
(puis de graines) dans chaque carpelle.
Fragon (Ruscus aculeatus). Les baies rouges, Asperge (Asparagus acitifolius). Les
qui contiennent une ou deux grosses graines, baies sont noires à maturité et
apparaissent au milieu des cladodes des contiennent une ou deux graines.
pieds femelles.
8 Usages et propriétés
Beaucoup de plantes horticoles à bulbes sont des "Liliacées" : les jacinthes, tulipes, muscaris,
dames-d'onze-heures, agapanthes, fritillaires. La colchicine extraite des graines de Colchicum autumnale est
une drogue de première importance dans le traitement de la goutte et de l'arthritisme.
Le genre Allium contient de nombreuses plantes alimentaires qui sont des légumes couramment cultivés :
ail, oignon, échalote, ciboulette, poireau.
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Nouvelle attribution : Amaryllidacées
Allium ampeloprasum L.
Poireau de vigne
Cet ail, d'où est peut être issu le poireau
cultivé est bien connu des Méridionaux
qui le cueillent l'hiver et ou début du
printemps pour le manger en vinaigrette.
Mais il est sage de ne pas le récolter dans
les vignes presque toujours maintenant
accablées de désherbants et de produits
de traitements de la vigne. C'est une
herbacée vivace par un bulbe toujours
associé à de nombreux caïeux.
Les feuilles sont distiques, larges et
rubanées avec de longues gaines, comme
chez le poireau. Au moment de la
floraison, de juin à août, les feuilles ont
disparu.
L'inflorescence, au sommet d'une
longue tige cylindrique qui dépasse
souvent un mètre, est une ombelle de
fleurs serrées, violacées, roses ou
blanches, portées par de longs
pédoncules. Les étamines dépassent la
corolle et celles du cycle extérieur,
opposées aux sépales, ont leurs filets
élargis et terminés par trois pointes dont
la médiane porte l'anthère. Les deux
autres, bien plus longues, se terminent
par un filament tortillé.
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Nouvelle attribution : Amaryllidacées
Allium flavum L. famille des liliacées
Ail jaune
C'est une herbacée vivace par un bulbe
que l'on rencontre dans les pelouses ro-
cailleuses des Causses et des garrigues.
Elle fleurit au début de l'été.
Les feuilles longues, étroites et engai-
nantes, sont plus courtes que la tige.
Les fleurs sont réunies en ombelles
simples aux pédoncules floraux inégaux.
Les ombelles ont à leur base
deux longues bractées très effilées, iné-
gales, et qui dépassent beaucoup les
fleurs. Les six tépales jaunes sont dressés
et dépassés par les étamines.
Il n'y a pas de bulbilles dans l'inflores-
cence.
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Asphodèle, Poireau-de-chien
Cette belle plante, dont la grande
inflorescence dépasse souvent 1 m, se
rencontre dans les lieux secs et dégradés
par le feu ou le surpâturage. La tige
souterraine, courte, porte des racines
fasciculées renflées en tubercules
allongés, (consommés après une longue
cuisson, dans les temps de disette).
Les feuilles, toutes en touffe à la base,
sont longues et glauques, à bords
parallèles avec une carène en dessous.
Les fleurs, nombreuses et grandes, à
périanthe pétaloïde étalé, sont groupées
en longues grappes peu ramifiées, à tige
cylindrique, à l'aisselle de bractées
brunes.
Le fruit est une capsule s'ouvrant par
trois fentes dites loculicides.
Chez les Grecs de l'Antiquité, c'était la
plante symbolique du royaume des morts
(la "prairie d'asphodèles " est plusieurs
fois citée dans les textes, comme lieu
spécifique des Enfers).
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Asphodèle cerise
Gagea villosa (M. Bieb.) Sweet = Gagea arvensis (Pers.) Dumort famille des liliacées
Nouvelle
Nouvelle attribution
attribution :: Asparagacées
Asparagacées
Muscari neglectum Guss.
Muscari négligé
Cette petite herbacée vivace à bulbe,
croît dans les pelouses et les jachères du
Midi. Elle fleurit au début du printemps.
Les feuilles, plus longues que la hampe
florale, sont en gouttière sur le dessus.
Les fleurs, d'odeur agréable, sont
réunies au sommet de la hampe en une
grappe terminale compacte dans
laquelle les pédoncules des fleurs
sommitales sont presque nuls. Ces fleurs
sommitales ne donnent pas de fruits.
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Nouvelle
Nouvelle attribution
attribution :: Asparagacées
Asparagacées
Muscari racemosum Mill.
Muscari à grappe
Tulipe sauvage
C'est une herbacée vivace par un bulbe,
peu fréquente mais abondante par places
aussi bien sur les Causses calcaires que
sur silice. Elle fleurit d'avril à mai.
Il n'y a le plus souvent que deux feuilles
linéaires, parfois trois, plus courtes que le
pédoncule de la fleur qui est unique. Celle
-ci présente six pièces jaunes à l'intérieur.
Les sépales sont rougeâtres à l'extérieur.
Le fruit est une capsule loculicide à trois
loges.
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