Ass 1
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En plus dans le contrat d’assurance, il y a les obligations réciproque, l’assuré paie la prime
alors que l’assureur paie l’indemnité en cas de réalisation de risque. Ceci se vérifie en
présence d’une mutualité suffisante permettant la compensation grâce aux lois statistiques.
Le législateur algérien a défini l’assurance dans l’article 619 du code civil qui stipule :
« l’assurance est un contrat par lequel l’assureur s’oblige, moyennant des primes ou autres
versement pécuniaires, au profit duquel l’assurance est souscrite, une somme d’argent, une
rente ou une autre prestation pécuniaire en cas de réalisation du risque prévu au contrat. »
1-2-1- Le risque
Une remarque préliminaire s’impose en ce qui concerne le mot risque en assurance, il
recouvre plusieurs notions :
Le risque est un évènement futur et incertain qui dépend du hasard et qui entraîne des dégâts
aux biens et aux personnes en cas de réalisation, et auquel on cherche de se prémunir Il est
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donc de bon sens d’admettre que l’assurance ne peut tout assurer. En effet, seuls les
évènements revêtant trois caractères pourront être assurés.
Dans le cas d’une société mutuelle où l’assuré est en même temps sociétaire, la prime est
appelée « cotisation ». Cette cotisation est une simple contribution, variable en fonction du
nombre d’adhérents et de l’importance des sinistres payés at à payer.
Quant à la franchise, elle représente le montant que l’assureur laisse à la charge de l’assuré
lors de l’indemnisation, ce montant est accepté et signé lors du contrat d’assurance.
Pour les garanties d’un contrat, elles sont composées de la définition de la garantie et de son
prix.2
Le calcul de la prime
Pour le calcul de la prime, l’assureur procède en trois étapes : il calcul d’abord la prime pure,
puis la prime nette, et enfin la prime totale.
La prime pure : c’est la prime permettant à l’assureur de régler les sinistres frappant la
mutualité des assurés. Elle est appelée également : cotisation du risque, cotisation d’équilibre,
ou même cotisation technique.
La prime pure est donc la somme strictement nécessaire à la compensation des risques au
sein de la mutualité. La prime pure se calcul comme suit :
La prime nette : est la prime figurant sur les tarifs des sociétés, elle est parfois appelée
cotisation commerciale. Cette prime est égale à l’addition de la prime pure et des chargements
permettant de couvrir les frais d’acquisition et de gestion du contrat.
1
Couilbault F., Eliashberg c., Latrasse M., Les grands principes de l’assurance, L’argus, 1999, P45.
2
Idem, P23.
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Les chargements comportent les frais d’acquisition qui sont les commissions des
intermédiaires, et les frais de gestion du contrat (frais de fonctionnement de la société
d’assurance).
Les frais accessoires sont les frais de la police ou d’établissement. Les taxes sont des impôts
indirects versés à l’Etat et calculés sur la cotisation nette et les frais accessoires.
L’ensemble des primes versées par les assurés sert à couvrir les frais de gestion et les
versements à l’assuré victime d’un sinistre d’une somme d’argent destiné soit au souscripteur,
à l’assuré, ou à un tiers.
En pratique, il convient de distinguer deux sortes de prestations, car l’assurance est soumise à
deux principes, indemnitaire et forfaitaire3.
Les indemnités servent à la réparation du bien endommagé après évaluation par un homme
d’art (expert en automobile, expert en bâtiment…) détermine la valeur financière du
dommage. Dans le principe indemnitaire, la prestation ne peut être un moyen
d’enrichissement ou d’accroissement du patrimoine du bénéficiaire (l’assuré).
3
Rousseau JM., Blayac T., Oulmane., Introduction à la théorie de l’assurance, Dunod, Paris 2001, P 41.
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Afin de mettre en pratique les éléments techniques de l’assurance, l’assurance est contraint de
développer une technique propre lui permettant d’exécuter sa fonction d’assurer.
Une discipline qui rend possible ce calcul scientifique est les statistiques. L’assureur organise
la mutualité suivant la loi de la statistique.
4
Idem, P 42.
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La loi des grands nombres : Pascal, mathématicien français du XVIIIe siècle, a étudié le
hasard et a démontré qu’il était régi par des lois. Au XVIIIe siècle, Bernoulli, mathématicien
suisse, énonça à partir d’études précédentes, la loi des grands nombres. Selon cette loi, plus
est grand le nombre d’expériences effectuées, plus les résultats de ces expressions se
rapprochent de la probabilité théorique de sortir l’as es de 1/6ème, puisque le dé a 6 faces, et
que chaque face a autant de chance de sortir que les autres faces. Si nous jouons un nombre de
fois limité, nous pouvons obtenir l’as 1 fois, 2fois ou pas du tout.
Mais, si nous jouons 1000 fois, 100000 fois, nous constatons que le nombre de sorties de l’as
tend vers sa probabilité théorique de 1/6ème.
Autrement dit, si on possède des études portant sur un très grand nombre de cas, on connaitra
de manière précise la probabilité de survenance d’un évènement ainsi, on raisonnant
globalement, on peut maitriser le hasard.
En assurance, pour que la loi des grands nombres s’applique, il faut que les risques étudiés
soient dispersés, homogènes et suffisamment fréquents.
-Les chances de réalisation des risques, c’est-à-dire la probabilité de survenance des sinistres ;
- L’importance des conséquences des sinistres, qui consiste à l’estimation des coûts moyens
des sinistres.
Les données statistiques : les statistiques passées nous indiquent combien de sinistres sont
survenus et combien ils ont coûté. On pourra ainsi calculer le coût moyen d’un sinistre.
Il est aisé de comprendre que ces informations essentielles vont permettre à l’assureur de
calculer ce qu’il devra payer et donc ce que les souscripteurs aurons à débourser.
Bien entendu, les assureurs doivent suivre en permanence l’évolution des statistiques pour
adapter, si nécessaire, les primes en conséquence.
Tous ces critères permettent à l’assureur de sauvegarder son capital composé de primes qu’il
devra répartir entre les assurés. Cette répartition doit se faire selon la loi de l’annuité des
primes qui consiste à utiliser les primes collectées durant un exercice donné pour indemniser
les assurés victimes de sinistres survenus durant le même exercice5.
Cependant, si un risque important se réalise et qui ne pourrait être compensé par les primes,
l’assureur utilise des technique de division des risques et n’acceptera d’assurer qu’une
fraction du gros risque.
3-1- La coassurance
La coassurance consiste à répartir le risque entre plusieurs assureurs pour qu’en cas de sinistre
majeur, l’assureur leader ne soit pas engagé au-delà de ses capacités. Chacun des assureurs
garantit une fraction de risque et reçoit un pourcentage de prime. En cas de sinistre il sera tenu
au paiement de la même proportion des prestations dues. Ce pourcentage est fonction des
critères fixés à l’avance et reflète la capacité financière de chacun. Il s’agit en effet de
déterminer « le plein de souscription » (appelé aussi plein d’acceptation). Le plein de
souscription étant la somme maximale qu’un assureur accepte sur un risque déterminé.
La technique de coassurance est surtout utilisée pour garantir des risques importants de
grandes valeur faisant appel à des dizaines voire des centaines de coassureurs (en assurance
maritime par exemple)6.
3-2- La réassurance
Contrairement à la coassurance qui lie réciproquement les assureurs entre eux, l’opération de
réassurance repose sur des principes identiques à la relation : assuré- assureur. Cette technique
par laquelle une société d’assurance (appelée société cédante ou fronteur), s’assure elle-même
auprès d’une autre société d’assurance (le réassureur ou cessionnaire) pour une partie plus au
5
Hassid A., Introduction à l’étude des assurances économiques, ENAL, 1984, P 98.
6
Malaval. F : Développement durable, assurance et environnement, Economica, 1999, P 31.
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moins importante des risques qu’elle a pris en charge. Il existe deux grandes catégories de
contrats de réassurance : l’automatique et la facultative.
Les assureurs qui dégagent des bénéfices techniques cherchent à conquérir des parts de
marché supplémentaires. C’est pour cela qu’ils réduisent leurs taux de primes. Les autres
assureurs soumis à la concurrence sont obligés de suivre le mouvement pour conserver leurs
affaires. Ce qui aboutira à une baisse générale des primes et par conséquent à une baisse des
résultats techniques.
Face à la dégradation des résultats, les assureurs renforcent leurs critères de souscription et
leurs taux de primes. Le rapport S/C (Sinistres / cotisations) diminue et les résultats
techniques s’améliorent, ceci provoque des réactions telles que précédentes.
Schématiquement, le rapport S/C évolue selon une fonction trigonométrique.
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5-1-Classification juridique
5-1-1- les assurances dommage : L’assurance de dommage a pour but de réparer les
conséquences d’un évènement dommageable affectant le patrimoine de l’assuré. Les
assurances de dommages sont soit des assurances de bien, soit des assurances de
responsabilité.
Elle donne droit à une indemnité, normalement égale au montant du préjudice dû à un
évènement accidentel et involontaire (assurance accident), appelé sinistre :
Assurance de tiers : responsabilités civile, etc… ;
Assurance de biens : contre les accidents, incendies, vols, (automobile, habitat,…)
c’est L’IARD (Incendie, accidents et risques divers) ;
Assurances construction : Assurance dommages à l’ouvrage et assurance décennale.
* Les assurances responsabilité (RC) : ce sont des assurances au tiers garantissant les
dommages causés à autrui par :
- l’assuré lui-même ;
* Les assurances de choses : garantissent les biens corporels (biens matériels) ou incorporels
(assurance-crédit, assurance chômage) de l’assuré.
C’est la forme la plus simple de répartition des risques entre tous les assurés : au cours d’une
année d’exercice, l’assureur répartit entre les assurés sinistrés la masse des primes payées par
l’ensemble des membres de la mutualité, la probabilité de réalisation de risque étant constante
au cours du contrat. Les assurances utilisant ce mode de gestion sont les assurances de
dommages, ainsi que deux types d’assurances de personnes : l’accident et la maladie. Les
autres assurances quant à elles, sont gérées par capitalisation.
Les assurances de capitalisation sont des assurances souscrites à long terme. Les primes vont
être perçues selon la méthode des intérêts composés. Le couvert n’est pas constant : il varie au
cours du contrat. Ce mode de gestion concerne toutes les assurances qui n’obéissent pas la
gestion par répartition. C’est notamment le cas des assurances sur la vie de la prévoyance
collective.
Remarque : ces deux types d’assurance ne doivent pas être pratiqués ensemble dans une
même compagnie d’assurance.