Conduite
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1) Circulation au condenseur :
- disposer le circuit ;
- mettre en service la pompe de circulation (eau de mer), une 2e pompe en suppléance,
contrôler l’intensité prise par le moteur électrique et la pression de refoulement ;
- purger l’air des coquilles du condenseur et éventuellement le circuit de refroidissement
du compresseur ;
- régler le débit d’eau (retour).
2) Circuit de saumure :
- établir le niveau normal du circuit de saumure (eau douce + chlorure de calcium) ;
- purger l’air des frigorifères ;
- enlever les tapes des dalots (évacuation eau de dégivrage).
3) Chambres froides :
- effectuer une ronde et fermer les dalots ;
- mettre en service la ventilation et contrôler son bon fonctionnement.
4) Compresseur frigorifique :
- vérifier la libre rotation : manœuvrer à la main le volant du compresseur pour assumer
le graissage du p.é et des paliers (dégommage) ;
- vérifier le niveau d’huile dans le carter : éviter de faire des appoints à l’arrêt, il y a
toujours de l’huile dans le circuit (séparateur et évaporateur) et du fluide frigorigène
dissous dans l’huile du carter.
En raison de la grande miscibilité du fréon dans l’huile de graissage, le niveau observé
AP un arrêt prolongé n’est pas exact : plus la quantité de fluide frigorigène absorbée par
l’huile est importante, plus le niveau apparaît évidemment élevé.
Pour avoir une bonne appréciation de la quantité d’huile en carter, attendre que le
compresseur ait fonctionné un certain temps.
L’instant favorable, pour relever le niveau d’huile dans le carter, est celui où le
compresseur, AP une période de fonctionnement automatique assez longue, est sur le point
de stopper par le pressostat BP.
- mise en service de la résistance électrique du carter pour réchauffer l’huile afin de :
• maintenir l’huile à une température suffisante pour garder une certaine fluidité ;
• favoriser l’évaporation du fluide frigorigène dissous pour éviter de se mélanger en
grande quantité à l’huile pendant l’arrêt du compresseur, ce qui provoquerait une
émulsion du mélange et un coup de liquide lors du démarrage ;
• éviter un désamorçage de la pompe à huile ;
• s’opposer à des condensations de fluide frigorigène dans un carter soumis à une θ <
à celle de l’évaporateur (combiné avec un thermostat).
AV démarrage, MES d’une résistance qui réchauffe l’huile du carter, favorisant ainsi l’évaporation
du fluide frigorigène dissous et évitant le désamorçage de la pompe de graissage.
6) Circuits divers :
Disposer les circuits électriques de démarrage (tableau principal) et des sécurités
(enclenchement).
Disposer éventuellement l’équipement de limitation de couple au démarrage.
Contrôles à effectuer :
- au démarrage d’une installation frigorifique, les chambres à réfrigérer sont chaudes, le
compresseur va tourner longtemps sans arrêt ;
contrôler :
• la durée de la descente en froid des chambres (12 à 24h) ;
• la température du moteur électrique d’entraînement ;
• la charge de la saumure (niveau, densité et alcalinité) ;
• la charge du fluide frigorigène (niveau à la bouteille accumulatrice, absence de
bulles de vapeur aux voyants du circuit HP, sifflement dans les détendeurs, surchauffe
importante) ;
• l’absence d’air dans le condenseur : l’air chaud sort quand on ouvre la purge ;
• le niveau d’huile au carter du compresseur et le retour d’huile (voyant) du séparateur
vers le carter ;
• le fonctionnement des sécurités et des alarmes (arrêt du compresseur par manque de
pression d’huile, par pressostat HP ou BP, démarrage des auxiliaires en secours
mutuel) 1 fois par mois ;
• la déperdition du froid dans les chambres (tâches d’humidité ou blocs de glace sur
les parois).
Remarque :
Sur les installations fonctionnant à l’ammoniac (huile non miscible), il faut purger
périodiquement le condenseur et l’évaporateur dans un seau d’eau (diminution du coefficient
d’échange si la teneur de l’huile en suspension > 4%).
Relevés périodiques.
- La pression et la température à l’aspiration et au refoulement du compresseur ;
- la pression d’huile de graissage égale à la pression de refoulement de la pompe diminuée de
la pression au carter du compresseur (∆p normal 2 à 3 b, p min 0,5 b) ;
- l’intensité absorbée par les moteurs électriques (compresseurs et pompes) ;
- la température du fluide frigorigène ou celle de la saumure à la sortie de chaque
évaporateur ;
- les températures entrée et sortie eau du condenseur ;
- la température du fluide frigorigène à la sortie du condenseur, et, avant et après
l’échangeur de température ;
- la température des locaux réfrigérés.
Si l’arrêt est de longue durée, il faut vider le condenseur (côté eau de mer) et virer
périodiquement le compresseur.
Conduite des Machines Frigorifiques CMF6
Ces appareils exigent peu d’entretien. Cependant, pour les puissances supérieures à 500 W
(1 W = 0,860 fg/h), on doit pouvoir visiter certaines parties du compresseur pour vérifier ou
remplacer les pièces (clapets, embiellage).
Leur vitesse étant constante, la puissance absorbée ne dépend que des conditions de
fonctionnement. C’est pourquoi les constructeurs ont prévu 3 gammes d’appareils suivant la
pression d’aspiration désirée c’est à dire la température de réglage : au dessus de 0° C, entre
0° C et – 15° C et en dessous de – 15° C.
A la mise en fonction contrôler que l’appareil est bien adapté au service prévu (surcharge ou
refroidissement trop faible par les vapeurs d’aspiration). Enfin, le graissage est prévu pour les
2 sens de rotation afin de pallier à l’inconvénient d’une inversion du sens de rotation (moteur
triphasé : défaut de branchement, inversion des phases).
Utilisés sur les navires polythermes, dans la gamme des températures de réfrigération
(+12 à -20° C), ils permettent la production de puissance frigorifique élevée (4 MW = 35.105 fg/h)
et le réglage de 10 à 100 % de cette puissance.
Le principal problème est la récupération de l’huile injecté pour assurer l’étanchéité entre les
vis (30 % de la masse du fluide frigorigène à 40°C). Pour cela, veiller au niveau d’huile et à
l’efficacité des séparateurs (condenseurs, bouteille accumulatrice). D’autre part, l’évaporateur est
alimenté par le haut et l’huile s’écoule par gravité vers le compresseur.
Le joint d’huile absorbe une partie de la chaleur de compression ce qui permet une
température de refoulement pouvant aller jusqu’à 90° C. La pression de refoulement est de
l’ordre de 20 b. contre 12 b. pour les compresseurs secs. Il est à noter qu’une anomalie de
graissage entraîne la chute de la pression de compression et du rendement.
Le débit du fluide frigorigène étant élevé, il faut le réchauffer pour éviter l’aspiration de
liquide par le compresseur.
Utilisés pour les installations de conditionnement d’air, leur entretien est réduit. Les pertes
par fuites sont relativement importantes. Ce type d’appareil exige que le fluide frigorigène
soit pur c’est à dire sans huile, ni liquide qui provoqueraient l’érosion rapide des aubes. C’est
pourquoi il comporte un système de graissage extérieur avec réfrigération.
Cette absence d’huile est le principal avantage de ce type de compresseurs car l’échange
thermique dans les évaporateurs est maximum. A l’entrée des rouets, on trouve généralement
des aubes directrices dont il faut régler la position en fonction de la vitesse de rotation
(réglage du débit).
Conduite des Machines Frigorifiques CMF7
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