Chapitre 4 Pluviom Etrie: Essat Prive-Gabes
Chapitre 4 Pluviom Etrie: Essat Prive-Gabes
Chapitre 4 Pluviom Etrie: Essat Prive-Gabes
CHAPITRE
4
PLUVIOM
ETRIE /
I. DEFINITION :
Les précipitations représentent toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la
terre sous forme liquide ou solide. L'analyse de leurs caractéristiques constitue le point de
départ pour toute étude des ressources en eau (irrigation, drainage, assainissement,
aménagements de bassins versant). Elles sont caractérisées par une grande variabilité dans
l'espace et dans le temps, aussi bien à l'échelle annuelle qu'à celle d'un événement pluvieux.
1. Le pluviomètre : est un appareil simple sous forme de cône appelé collerette, matérialisant
une surface réceptrice, horizontale alimentant un seau. Il permet de mesurer la pluie tombée
25 pendant un intervalle de temps séparant deux relevés consécutifs. Il nécessite une
intervention humaine pour relever la lecture. D’une façon générale, les observateurs
effectuent une à deux mesures par jour, suivant la capacité de l’appareil et l’importance des
pluies. Le pluviomètre est constitué :
d’une surface réceptrice,
d’un entonnoir de réception,
d’un réservoir d'accumulation,
d’une éprouvette graduée.
Fig.4-3 : hyétogramme
3. Les courbes isohyètes : Ce sont des courbes d’égales pluviosités (annuelle ou mensuelle)
reportées sur une carte dite carte des isohyètes
L'intensité moyenne d'une pluie s'exprime par le rapport entre la hauteur de pluie observée et
la durée t de pluie (l'averse) :
Où :
I : intensité moyenne de la pluie [mm/h, mm/min] ou ramenée à la surface [l/s.ha..],
h : hauteur de pluie de l'averse [mm], t : durée de l'averse [h ou min].
Ainsi, l'intensité d'une pluie de temps de retour T est l'intensité qui sera dépassé en moyenne
toutes les T années.
L'analyse des pluies a permis de définir deux lois générales de pluviosité qui peuvent
s'exprimer de la manière suivante :
Pour une même fréquence d'apparition - donc un même temps de retour - l'intensité
d'une pluie est d'autant plus forte que sa durée est courte.
Ou encore, en corollaire, à durée de pluie égale, une précipitation sera d'autant plus
intense que sa fréquence d'apparition sera petite (donc que son temps de retour sera
grand).
Ces lois permettant d'établir les relations entre les intensités, la durée et la fréquence
d'apparition des pluies peuvent être représentées selon des courbes caractéristiques : on parle
généralement de courbes Intensité-Durée-Fréquence (IDF). La notion de fréquence est en faite
exprimée par la notion de temps de retour.
Les courbes IDF permettent d'une part de synthétiser l'information pluviométrique au droit
d'une station donnée et, d'autre part de calculer succinctement des débits de projet et d'estimer
des débits de crue ainsi que de déterminer des pluies de projet utilisées en modélisation
hydrologique. Les courbes IDF sont établies sur la base de l'analyse d'averses enregistrées à
une station au cours d'une longue période. Il est possible de synthétiser les dépouillements des
averses :
Soit par ces courbes (IDF) qui donnent pour une période de retour de l’averse (c'est-à-
dire une fréquence déterminée) l’intensité moyenne maximale en fonction de la durée
de référence
. Soit aussi par des formules qui sont la représentation mathématique des familles de
courbes. Les formules proposées représentent l'intensité critique d'une pluie en
fonction de sa durée. La forme la plus générale (avec T variable) est la suivante :
Avec :
i : intensité totale [mm/h], [mm/min] ou intensité spécifique [l/s.ha],
T : période de retour en années,
t : durée de référence [h] ou [min],
k, c, n, m : paramètres d'ajustement.
Deux formules découlant de cette forme générale sont :
1. La formule de Montana :
2. La formule de Talbot :
La valeur calculée de Q est multipliée par un coefficient correcteur Ka pour obtenir le debit
corrigé Ka dépend de la surface du bassin versant
Qorrigée =Ka* Q
3. Formule de Kallel
L'inventaire des débits spécifiques maximums en Tunisie a fait apparaître une régionalisation
des débits de crues. Kallel (1979), en partant de cette constatation et en utilisant les résultats
des études fréquentielles, a pu tracer des courbes régionales exprimant le débit spécifique
d'une période de retour donnée (T) en fonction de la superficie du bassin versant. De ces
courbes, il a tiré des formules régionales du type:
4. Formule de Frigui
En Tunisie de nouveau, Frigui (1995) a proposé l'emploi de cette formule pour la
détermination des débits spécifiques maximum de période de retour T:
Où
qT : débit maximal spécifique de période de retour T en m3 /s/km2
A : aire du bassin versant en km2
Am : paramètre caractérisant la nature du débit maxima spécifique
n : coefficient de réduction du module de l'écoulement maximum
λT : coefficient d'ajustement pour la période de retour T considérée
Le tableau 1.3 donne les valeurs régionales des paramètres Am et n. Frigui ayant à l'origine
développé son modèle pour une période de retour T = 100 ans, il faut donc utiliser les valeurs
indiquées dans
5. Méthode de Ghorbel
Toujours en Tunisie, Ghorbel (1984) a élaboré des formules régionales donnant les rapports
RT,Q = QT / Qm où QT représente le débit de pointe de période de retour T et Qm est la
moyenne des débits maximums annuels. Des équations de régression liant les valeurs de R T,Q
à la période de retour T ont donc été établies pour les trois zones suivantes:
[ ]
0.84 b
M 1+0.287 b
m : coefficient correcteurs m=
2
L
M : allongement du bassin versant M =
√A
−0.41b
α=
1+0.287 b
1
μ=
1+0.287 b
0.507 b+ 0.95
β=
1+0.287 b
(( ) )
μ
a
k= ∗0.5b
6.6
VIII. ASSEMBLAGE DES BASSINS VERSANT :
Application :
Calculer le débit traversant un bassin versant urbanisé ayant les caractéristiques suivants :
S=ha
L=900m (plus long cheminement hydraulique
I=0.22% pente
Surface urbanisée 100m²/logement
Surface des voies=13% de la surface totale
Période de retour T=5ans (a=420 b=-0.7 paramètres de Montana