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République Tunisienne ‫الجمهورية التونسية‬

Ministère de l’Enseignement Supérieur de la ‫وزارة التعليم العالي‬


recherche scientifique ‫والبحث العلمي‬
Direction Générale ‫اإلدارة العامة للدراسات التكنولوجية‬
des Etudes Technologiques
Institut Supérieur ‫المعهد العالي للدراسات التكنولوجية بقفصه‬
des Etudes Technologiques de Gafsa
Département Génie Civil ‫قسم هندسة مدنية‬

Projet de Fin d’Etudes


En vue de l’obtention du
Licence appliquée en Génie Civil
Option : BATIMENT

Intitulé

Création du périmètre d’irrigation


ELMARKEZ 2 SIDI AICH GAFSA
Réalisés par

YOUSFI BASSEM et GESSMI SABER


Soutenu le ….. JUILLET 2021 devant le jury composé de  :

Mr. Président (ISET GAFSA)


Mr. Rapporteur (ISET GAFSA)
Mr. Membre (ISET GAFSA)
Mr. Encadrant (ISET GAFSA)
« Les batailles de la ville ne sont pas
gagnées par les plus forts ni par les
rapides mais par ceux qui
n'abandonnent jamais » Feu Hassan
II
Dédicace
Certains hommes gravissent des montagnes ou fondent
des empires,
D’autres font fortune ou écrivent des chefs d’œuvre.
Mais, ce projet de fin d’étude est dédié avec amour à
mes parents,
Qui ont rempli les rôles de guides et d’amis, sans
jamais me laisser choir.
Grace à ses encouragements patients, leur force
tranquille et leur affection
Illimitée.
Ils ont donné à leur fils la fierté et la confiance de livrer
ses propres batailles
Que ce soit dans la vie ou sur la page blanche.
Merci, ma mère..Merci, mon père
REMERCIEMENTS
C’est un devoir bien agréable que devenir hommage au terme de ce travail à ceux sans
lesquels il n’aurait pas être fait.

Au début, nous somme tréflières de remercier nos encadreurs MLLE CHOKRI MONJIA ,
BRAHMI SALEM de son patience dont il a fait preuve à notre égard de l’élaboration de ce stage
ainsi que son gentillesse et son conseil fructueux et nous espérons qu’il va trouver dans ce modeste
travail d’expression de notre profonde admiration.

Les professeurs membres de jury d’avoir accepté d’examiner mon travail.


Les camarades de classe pour les moments de joie et de plaisir qu’on s’est partagés le long du parcours
universitaire.

Nous exprimons aussi notre profonde gratitude au directeur de l’entreprise CRDA pour nos avoir
accepté dans ce projet et aussi à toute son équipe jeune et dynamique.

MERCI.
Table des matières
Introduction Générale 1

Présentation du CRDA 2

Chapitre 1 : Analyse Bibliographique 5

I. Introduction 6

II. Définition de l’irrigation 6

III. Généralité sur l’irrigation 6

1. Questions fondamentales en irrigation 6

2. Facteurs influençant le régime d’irrigation 7

IV. Techniques d’irrigations pratiquées dans le monde 7

1. Irrigation de surface (par gravité) 7

2. Irrigation par aspersion 8

3. Irrigation localisée (Goutte à Goutte) 9

V. Principales étapes d’un projet d’irrigation 11

1. Phase 1 : identification 11

2. Phase 2 : conception 12

a) Recrutement du concepteur 12

b) Études techniques de conception 13

3. Phase 3 : réalisation 13

a) Mise en œuvre des mesures d’accompagnement 13

b) Travaux et fourniture d’équipements 13

4. Phase 4 : mise en exploitation 14

a) Service de maintenance 15

b) Contrôle de l’exploitation 15
VI. Caractéristiques et fonctionnement des équipements du système d’irrigation 15

1. Les éléments spécifiques aux systèmes d’irrigation 15

a) Le refoulement 15

b) Le stockage 16

c) La distribution 16

2. Types du Système d’irrigation et principe de l'alimentation en eau 18

VII. Approche méthodologique 18

1. Calcul des caractéristiques hydraulique pour réseau goutte à goutte 22

2. Calcul des caractéristiques hydraulique pour réseau d’irrigation par aspersion 25

VIII. Conclusion 25

Chapitre 2 : Etude hydraulique 26

I. Etude du projet 27

1. Présentation géographique, humaine et physique de la zone 27

a) Présentation géographique 27

b) Population 27

c) Aspects physiques du milieu 27

II. Étude hydraulique 30

1. Aménagement hydraulique 30

a) Méthode d’irrigation 30

b) Besoin en eau 31

c) Durée de pompage 35

d) Vérification de la superficie irrigable du périmètre 35

e) Débit d’équipement du réseau de distribution 36

f) Dose d’irrigation 36

g) Tours d’eau a pratiqué en mois de pointe 37


h) Mode de distribution d’eau 37

2. Etude du réseau d’irrigation 38

a) Composition générale du réseau 38

b) Station de pompage sur forage 38

c) Conduit de refoulement 40

d) Réservoir de régulation 41

e) Réseau de distribution 42

III. Les composants du réseau 50

1. Station de pompage et local du GDA 50

2. Les ouvrage types du réseau 51

a) Bornes d’irrigation 51

b) Ouvrages de sectionnement 53

c) Ouvrages de ventouse 53

d) Ouvrages de vidange 54

3. Les conduit 55

4. Réservoir 55

Chapitre 3 : Levé topographique 56

I. Introduction 57

II. Définition 57

III. Objectifs 58

IV. Matériels utilisés 58

V. Principe et mesure (nivellement) 61

VI. Résultats 66

VII. Profils 70

VIII. Calcul des fouilles 71


IX. Calcul de remblai 73

Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux 75

I. Contrôle des travaux : 76

1. Réception du matériel : 76

2. Fourniture de canalisation, pièces spéciales et robinetterie : 76

3. Les essais 76

4. Tolérances de fabrication 77

5. Transport et manutention 78

6. Stockage 78

II. Travaux de génie civil 79

1. Le dosage 79

2. L’eau 80

3. Le sable et les graviers 80

4. Les ciments 81

III. Essai 82

1. Consistance : 82

2. Résistance : 82

3. Équivalent de sable 83

4. Composition du béton 84

IV. Terrassement : 84

1. Déblai : 85

2. Préparation fond de fouille 86

3. L’assemblage des conduites 87

4. Pose des tuyaux et accessoires 88

5. Remblai 90
6. Essai 91

V. Les défauts d’exécution en générales : 93

1. Défauts de terrassements et poses : 93

2. Défauts de l’exécution en génie civil 93

Conclusion générale 94

Références bibliographiques 95

Annexes 96
Liste des figures
Figure 1 : Diagramme du CRDA 2

Figure 2:Diagramme du HER 2

Figure 3: Irrigation de surface 7

Figure 4: Irrigation par aspersion 8

Figure 5: Irrigation localisée 10

Figure 6: Classification des installations de transport et de distribution d’eau 18

Figure 7: Diagramme de pluie 33

Figure 8: Aperçu sur la manipulation du logiciel EPANET 46

Figure 9 : Aperçu sur les propriétés d’un nœud 47

Figure 10: Aperçu sur les propriétés d’une conduite. 48

Figure 11: Simulation du réseau par EPANET 50

Figure 12 : Station de bombage 51

Figure 13 : Borne d’irrigation double 52

Figure 14 : Borne d’irrigation simple 52

Figure 15 : Ouvrage de sectionnement 53

Figure 16 : Ouvrages de ventouse 54

Figure 17 : Ouvrage de vidange 54

Figure 18: Ruban étalon à bout. 58

Figure 19: Roulette étalon à traits 59

Figure 20 : Jalons d’alignement (a) et porte jalon (b). 59

Figure 21: Appareil niveau 60

Figure 22: mire 60

Figure 23: Exemple de lecture 61


Figure 24: Eau 80

Figure 25: Gravier 80

Figure 26: Sable 80

Figure 27: Coulage d'un radier du réservoir 81

Figure 28: Préparation d'une éprouvette 81

Figure 29: nivellements du fond de la fouille 86

Figure 30: Assemblages des conduites 88

Figure 31: Pose de conduite 89

Figure 32: Essai de conduite 93


Liste des tableaux
Tableau 1: Localisation du site 27

Tableau 2: Occupation du sol 29

Tableau 3: Occupation future du sol 30

Tableau 4: valeur de Kr 32

Tableau 5: Pluie annuelle 33

Tableau 6: D’évapotranspiration de référence (ETP) 33

Tableau 7: pluie efficace annuelle 33

Tableau 8 : valeur d’efficience 34

Tableau 9: Dose d’irrigation 37

Tableau 10 : Tour d’eau 37

Tableau 11 : Résultat aux nœuds 49

Tableau 12: Dosage 79

Tableau 13: Equivalent de sable 83

Tableau 14: Qualité du sable 83

Tableau 15: Composition du béton 84

Tableau 16: Résistance mécanique a la compression 7 jours 84

Tableau 17: Résistance mécanique a la compression 28 jours 84


Introduction Générale ISET GAFSA

Introduction Générale
Dans le cadre de notre formation en vue de l’obtention du diplôme Licence Appliquée
en génie civil et dans le cadre de l’initiation la vie professionnelle, et pour une meilleure
formation sur le plan pratique, l’institut supérieur des études technologiques, avec la
collaboration des entreprises industrielles, nous donnant ainsi de nous perfectionner dans le
domaine industriel.

Le projet sujet de cette étude consiste à la création du périmètre irrigué de EL MARKEZ


2 SIDI AICH . Ce périmètre qui sera irrigué à partir du forage portant le même nom, relève du
secteur de SIDI AICH de la délégation de SIDI AICH du gouvernorat de Gafsa.

Les périmètres irrigués constituent l’un des principaux outils de développement


agricole dans le Gouvernorat de Gafsa. La création du périmètre irrigué EL MARKEZ 2
contribuera à renforcer cet outil et s’inscrit dans le cadre de la mobilisation des ressources
en eau profondes dans le Gouvernorat.

Les résultats du diagnostic de la situation actuelle montrent que la zone du projet


réunit des conditions favorables pour la création du périmètre irrigué EL MARKEZ 2. Le projet
vise l’expansion de la superficie irriguée dans la délégation de SIDI AICH et le renforcement
de l’agriculture en irrigué. Il permettra de :

- renforcer la mise en valeur agricole dans la région

- augmenter les productions agricoles dans le gouvernorat de Gafsa

- limiter l’exode rural et l’immigration des citoyens de la zone

- améliorer le niveau de vie des bénéficiaires et augmenter leurs revenus

- offrir des nouvelles opportunités d’emploi

- mobiliser les ressources en eau profondes de la zone et les valoriser par l’irrigation

- renforcer l’arboriculture existante et notamment les vergers d’olivier.

1
Présentation du CRDA ISET GAFSA

Présentation du CRDA
Il est crée, dans chaque gouvernorat sous la loi 89-832 du juin 1989, un établissement
public à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière,
dénommé Commissariat Régional au Développement Agricole (CRDA), elle est placée sous
la tutelle du Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques et de la Pêche.

Le CRDA est divisé en plusieurs divisions  (HER) comme figure dans le schéma ci-
dessous :

Commissariat régional au
développement agricole
CRDA

Division
Division Division
Hydraulique et
Agriculture Administrative et
équipement rural
Biologique Financière
HER

Figure 1 : Diagramme du CRDA

La division HER (Hydraulique et Equipement Rural) où j’ai passé mon stage se repartie
en trois arrondissements :

Division HER

A/Génie rural A/Perimetre irrigué A/Ressources en eau


GR PI RE

Figure 2:Diagramme du HER

2
Présentation du CRDA ISET GAFSA

▪ Les activités de l’Arrondissement du Génie Rurale 

L’arrondissement génie rural est dirigé par un chef d’arrondissement et assisté par une
équipe d’ingénieurs et de techniciens qui partagent les tâches entre eux.

Les principales tâches de l’Arrondissement GR sont :

⮚ l’élaboration des études de :

- création et réhabilitation des systèmes d’alimentation en eaux potable en


milieu rurale.

- création et de réhabilitation des périmètres irrigués

⮚ Contrôle et suivie des projets (AEP, PI).

⮚ Encadrement des membres de GDA

La réalisation des études au sein de L’arrondissement du Génie Rural se fait soit par le
biais d’un bureau d’étude ou par l’équipe de l’Arrondissement elle même.

Dans le cas où l’étude est réalisée par un bureau d’étude, le protocole administratif
prend le chemin suivant :

▪ Préparation du dossier d’appel d’offres (D .A.O) par le service technique de


l’arrondissement GR.

Le dossier d’A.O est composé des pièces suivantes :

● Avis d’appel d’offres ;

● Bordereaux des prix ;

● Détail estimatif ;

● Soumission ;

● CCAP : cahier des clauses administratives particulières ;

● Termes de références.

Une fois le dossier est prêt, il sera transmis à la cellule des marchés au sein de CRDA
afin que les bureaux d’études puissent le retirer.

▪ Dépouillement des offres :

3
Présentation du CRDA ISET GAFSA

Après l’ouverture des plis administratifs, techniques et financiers au siège du


CRDA en séance publique sous la présidence du contrôleur de dépenses
publiques, les plis seront transmis à la commission d’évaluation des offres au sein
de l’arrondissement GR qui procède au dépouillement  administratifs, financiers et
techniques .

Une fois le rapport de dépouillement est terminé, il sera transmis à la commission


régionale de contrôle des marchés publics pour l’approbation sur la proposition de la
commission d’évaluation des offres.

Suite à l’approbation de la commission régionale de contrôle des marchés publics de,


le service technique de l’arrondissement GR passe directement à la préparation du marché
qui se compose des pièces suivantes :

● Devis ;

● Bordereaux ;

● Soumission ;

● Marché ;

● Termes de références.

▪ Enregistrement du marché par le bureau d’étude retenu

▪ Commencement de l’étude.

Chaque étude se déroule en deux phases selon les termes de références :

● 1ère Phase : concerne les rapports d’études d’avant projet sommaire (APS

● 2ème Phase : concerne l’étude d’avant projet détaillé (APD La phase de l’étude d’avant

4
Chapitre 1 : Analyse Bibliographique
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

Chapitre 1 : Analyse bibliographique

I. Introduction
L’irrigation est une opération humaine qui consiste à amener de l’eau complémentaire
à des cultures en cas de manque ou d’insuffisance d’eau, dans des régions arides ou au
climat très sec, pour des cultures qui demandent plus d’eau qu’elles ne peuvent en trouver
sur place. Il existe actuellement plusieurs méthodes d'irrigation pour compléter les besoins
en eau des cultures. Chaque méthode présente en même temps des avantages et des
inconvénients, qui doivent être pris en considération lors de la sélection de la méthode qui
s'adapte le mieux aux cultures et aux conditions locales

II. Définition de l’irrigation


On peut définir l’irrigation comme l’ensemble des dispositifs sociotechniques qui
permettent des apports artificiels d’eau afin de faciliter la croissance de cultures, d’arbres et
des pâturages. Les méthodes diffèrent selon que l’eau s’écoule sur la terre « irrigation de
surface » y est pulvérisée sous pression « irrigation par aspersion » ou est amenée
directement à la plante « irrigation localisée »

III. Généralité sur l’irrigation


1.Questions fondamentales en irrigation

Avant de commencer une activité de production agricole irriguée nécessitant un


investissement humain et financier, il faudra essayer de répondre clairement à ces quatre (4)
questions :

1. Pourquoi irriguer ?

2. Combien irriguer ?

3. Quand irriguer ?

4. Comment irriguer ?

Les réponses précises à ces questions permettront d’optimiser les moyens investis et
de tirer le maximum de profits de l’activité d’irrigation.

Ainsi, pour une utilisation rationnelle de l’eau en irrigation, il est nécessaire et


impératif d’avoir des connaissances théoriques et pratiques sur :

6
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

- les relations eau – sol – plante,

- le calcul des besoins en eau des cultures,

- les systèmes et matériels d’irrigation.

2.Facteurs influençant le régime d’irrigation

Les principaux facteurs qui influent sur le régime d’irrigation (quantité d’eau,
fréquence d’irrigation, système d’irrigation, etc.) sont :

- les propriétés physiques et chimiques du sol,

- le potentiel hydrique du sol,

- la période végétative de la culture,

- les conditions climatiques,

- le système d’irrigation.

La connaissance de ces facteurs permet de déterminer le régime d’irrigation adéquat à


chaque culture, en vue d’obtenir des rendements optima.

IV. Techniques d’irrigations pratiquées dans le monde


Selon le caractère de l'exécution de l'arrosage, on distingue :

✔ Irrigation de surface (par gravité).

✔ Irrigation par aspersion.

✔ Irrigation localisée (goutte à goutte).

1. Irrigation de surface (par gravité)


Est l’application de l’eau aux champs à partir de canaux ouvertes se situant au niveau
du sol. La totalité du champ peut être submergée, ou bien l’eau peut être dirigée vers des
raies ou des planches d’irrigation.

7
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

Figure 3: Irrigation de surface

❖ Avantage 

Son principal avantage est que les frais de premier établissement et d’entretien sont
faibles :

- Elle nécessite peu de surveillance.

- Protège les cultures contre les gelées matinales.

❖ Inconvénients

- Tassement du sol.

- Système à éviter dans les sols imperméables.

- Nécessite des quantités importantes d’eau.

2. Irrigation par aspersion


Le but d’une irrigation par aspersion est l’application uniforme de l’eau sur l’aire
occupée par la culture. Le système d’irrigation doit être conçu pour appliquer l’eau à un taux
inférieur à la capacité d’infiltration du sol et éviter ainsi les pertes par ruissellement.
Différents systèmes sont utilisés, à savoir : l’irrigation classique à asperseurs, l’enrouleur, la
rampe frontale et le pivot... Cependant l’eau est loin d’être uniformément distribué par un
seul arroseur. Cette uniformité le long d’une ligne dépend essentiellement de l’espacement
entre arroseurs. Un recouvrement est indispensable pour atteindre la régularité requise
dans la distribution de l’eau.

Ensemble d’équipement permettant une irrigation sous former de pluie artificielle, et


constitué d’une pompe et de son dispositifs d’entrainement et des tuyaux spécifiques,
d’asperseurs et d’accessoires de raccordement pour alimenter un système d’irrigation.

8
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

Figure 4: Irrigation par aspersion

❖ Avantage :

- Ne nécessite en aucune manière le nivellement préalable des sols.

- Peut être employée quelle que soit la nature du sol arrosé.

- Elle provoque une forte oxygénation de l'eau projetée en pluie.

- Elle assure une bonne homogénéité de la répartition des apports.

❖ Inconvénients :

- Elle favoriserait l'évaporation qui est d'autant plus intense que les gouttelettes sont
plus fines et l'air plus sec.

- Difficultés d'utilisation et efficience réduite en régions ventées.

- Mouillage des feuilles favorisant les maladies cryptogamiques chez certaines espèces
végétales.

- Possibilités réduites pour l'arrosage avec des eaux résiduaires (formation d’aérosols).

- Déplacement du matériel difficile dans les zones à culture hautes.

3. Irrigation localisée (Goutte à Goutte)


L’irrigation localisée est une méthode d'arrosage qui fournit l'eau aux cultures en
faible quantité et à une fréquence élevée. L'arrosage se fait en surface ou en profondeur
directement dans la zone racinaire s'il s'agit de l'irrigation souterraine. L'irrigation localisée
repose sur le concept de fourniture optimum de l'eau aux cultures par humidification
continue du volume de sol exploité par le système racinaire. Le fait de n'arroser qu'une
portion de la surface du champ de culture a pour conséquence de limiter les pertes d'eau

9
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

par évaporation (par réduction de la surface évaporant). Cela permet également de réduire
la quantité de plantes adventices et de minimiser les interruptions des opérations de culture.

Il est en effet possible de pratiquer simultanément l'irrigation et les opérations


d'entretien et de récolte de la culture. Les systèmes d'irrigation localisée sont conçus pour
fonctionner journalièrement pendant presque 24 heures et pour humidifier seulement le
volume de sol exploité par les racines.

Figure 5: Irrigation localisée

Toutes les installations d’irrigation localisée comportent de l’amont vers l’aval :

● Une station de pompage ou en embranchement à un réseau de distribution d’eau ;

● Un équipement de tête, chargé de mesurer ou de régulariser le débit ou la pression et


d’améliorer la qualité physique de l’eau par filtration (car les ajutages sont des
diamètres très faibles) et parfois la qualité chimique par incorporation d’éléments
fertilisants ;

● Des conduites principales, secondaires, etc... qui conduisent l’eau en tête des rampes,
avec, s’il y a lieu, des organes de régulation de la pression. Ce sont des tubes à paroi
poreuse ou des gaines, soit des conduites étanches munies d’ajutages.

❖ Avantage :

- Economie d'eau.

- Réduction des adventices (mauvaises herbes).

- Meilleure tolérance des cultures aux eaux salées.

- Très faibles besoins de main-d’œuvre.

- Raccourcit le cycle végétatif de la culture.


10
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

❖ Inconvénients :

- Coût globalement élevé qui fait réserver cette technique aux cultures à forte valeur
ajoutée.

- Exige un haut degré de compétence à tous les niveaux : études préliminaires agro
pédologique, conception de l'installation, conduite des arrosages par l'irrigant.

- Nécessite la filtration de l'eau d'irrigation.

V. Principales étapes d’un projet d’irrigation


En terme de cheminement (ou de démarche), un projet d’irrigation comprend

Les quatre phases suivantes :

• Identification,

• Conception,

• Réalisation,

• Mise en exploitation,

Les principales étapes d’un projet d’approvisionnement en eau

PHASE 1 : IDENTIFICATION

1. Idée de projet et diagnostic

2. Organisation du projet

3. Étude de faisabilité

PHASE 2 : CONCEPTION

4. Conception technique

5. Élaboration des mesures d'accompagnement

PHASE 3 : RÉALISATION

6. Mise en œuvre des mesures d'accompagnement

7. Travaux et pose d'équipements

PHASE 4 : MISE EN EXPLOITATION

8. Mise en exploitation

11
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

Dans ce chapitre, il est uniquement question de définir les différentes phases et leurs
étapes.

En revanche, pour savoir comment mener ces étapes.

1. Phase 1 : identification
Le projet est là pour répondre à une question, pour satisfaire des attentes. La phase

D’identification consiste à formuler clairement la question qui se pose, à clarifier les


attentes que l’on cherche à satisfaire.

Au début de l’identification, on sait juste qu’il y a une demande ou des besoins


auxquels il faut répondre, mais on ne sait pas encore comment, ni même si on s’engage à le
faire. À la fin d’identification, on a :

– délimité les besoins auxquels le projet va répondre,

– fixé les objectifs du projet, les résultats attendus,

– pris la décision de mener ce projet ou pas (il faut quelques fois procéder à l’identification
pour se rendre compte qu’il n’est pas possible ou pas prioritaire de mener ce projet),

– suffisamment étudié les données pour savoir vers quel type de solution technique on
s’oriente, et avoir une idée globale de ce que cela va coûter.

2. Phase 2 : conception
L’étape de conception a pour but de définir le projet en décrivant de manière détaillée
la solution technique qui permettra d’atteindre les objectifs du projet. À l’issue de la phase
de conception, le maître d'ouvrage doit donc savoir, avant de commencer les travaux,
exactement tout ce qui doit être mis en œuvre lors de la phase de réalisation :

– travaux,

– achats de matériel,

– mobilisation d’entreprises,

– mesures d’accompagnement, etc.

Pour ce faire, la conception se fait par deux cheminements parallèles :

❖ Conception technique

12
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

a) Recrutement du concepteur

La commune recrute le prestataire chargé de la conception technique de l’ouvrage (en


tant

Qu’assistant à la maîtrise d'ouvrage).

b) Études techniques de conception

Le prestataire détermine les caractéristiques techniques de l’ouvrage et de tous ses


composants, ainsi que les coûts prévisionnels de tous les travaux et équipements à acheter.

Si au cours de l’étude, il doit présenter des résultats intermédiaires pour que le comité
de suivi se décide pour une option ou une autre, le prestataire établi d’abord un Avant-
projet Sommaire (APS). Ce document sert au maître d'ouvrage à suivre le travail du
concepteur et à valider au fur et à mesure tous les choix techniques proposés.

3. Phase 3 : réalisation
La réalisation ne peut commencer que lorsque toutes les études sont terminées, et
lorsque l’on a très précisément défini ce qu’il fallait réaliser. La réalisation comprend aussi
bien les travaux et les équipements que la mise en œuvre des actions d’accompagnement.

a) Mise en œuvre des mesures d’accompagnement

● Avant les travaux

Objectifs :

– Informer la population sur les conditions d’accès au projet ;

– Sensibiliser la population pour son implication dans l’implantation des points d’eau et la
mise en place d’organes de gestion des ouvrages.

● Pendant les travaux

Objectifs :

– Former les responsables des points d’eau ;

– Sensibiliser les usagers des points d’eau sur la nécessité de payer l’eau, sur l’usage de
cette eau.

13
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

● Après les travaux

Objectif : suivi des organes de gestion.

b) Travaux et fourniture d’équipements

● Recrutement

À l’issue de la conception le maître d'ouvrage lance un appel d’offres pour recruter :

– soit les entreprises nécessaires (les travaux sont alors découpés en lots qui correspondent
à des compétences différentes : génie civil, plomberie, électricité, etc.) ;

– soit un maître d’œuvre qui se chargera de passer l’appel d’offres pour les entreprises.

La délégation de maîtrise d'ouvrage consiste à mandater un autre acteur,


généralement plus compétent techniquement, pour assurer le rôle de maîtrise d'ouvrage
lors de la conduite d’un projet. Cet autre acteur endosse alors toutes les responsabilités,
mais aussi les prérogatives (prises de décisions, relations avec les contractants…).

● Les travaux et leur contrôle

Les entreprises exécutent les ouvrages et fournissent les équipements sur la base de
l’APD (Avant-projet Détaillé) et des spécifications techniques formulées dans le DAO (Dossier
d’Appel d’Offres).

En l’absence de maître d’œuvre, c’est le maître d’ouvrage qui a la responsabilité du


contrôle de la qualité et l’avancement des travaux, pour cela, il a généralement recours à un
assistant à la maîtrise d'ouvrage.

Si un maître d’œuvre a été recruté, c’est lui qui assure le suivi et le contrôle du travail
des entreprises. L’assistant au maître d'ouvrage contrôle simplement le travail du maître
d’œuvre.

● Réception des travaux

À la fin des travaux, le maître d’ouvrage, avec l’aide de son assistant et de la DRHE,
vérifie de manière définitive que les ouvrages correspondent à ce qui a été défini dans l’APD.
Si c’est le cas, il prononce la réception des travaux, ce qui veut dire que l’ouvrage est
accepté et le travail des entreprises terminé.

14
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

4. Phase 4 : mise en exploitation


La mise en exploitation en elle-même se fait le jour où les installations sont
définitivement mises en service (après tous les essais nécessaires). Mais la phase de mise en
exploitation se prépare bien avant, pendant les travaux, et même quelque fois pendant
l’étude technique de conception. Il faut tout d’abord avoir déterminé les acteurs qui seront
impliqués dans l’exploitation (ce ne seront pas tout à fait les mêmes que ceux qui ont été
impliqués dans la conduite du projet). Il faut aussi définir clairement leurs rôles.

a) Service de maintenance

L’exploitant a la responsabilité d’assurer le service de l’eau sans que les installations ne


se dégradent, il doit les maintenir dans un bon état de fonctionnement. Cette maintenance
est de sa responsabilité, mais il peut avoir recours à un ou plusieurs prestataires (réparateur
pour les pompes, plombiers pour les réseaux, mécanicien pour les moteurs des groupes
électrogènes, électricien pour les parties électriques, etc.)

La commune doit contrôler (ou faire contrôler) que les installations ne se dégradent
pas, et que l’exploitant assure une maintenance correcte.

b) Contrôle de l’exploitation

Un opérateur spécialisé peut être sollicité pour contrôler le travail de l’exploitant


(contrôle de la gestion ou des aspects techniques).

VI. Caractéristiques et fonctionnement des équipements du


système d’irrigation
1. Les éléments spécifiques aux systèmes d’irrigation
a) Le refoulement

Le refoulement est la partie entre la pompe et le réservoir. La pompe dans le forage


refoule l’eau vers le réservoir à travers la conduite de refoulement. La partie qui se trouve
dans le forage doit être très résistante, car c’est elle qui soutient la pompe. En dehors du
forage, une partie de la conduite peut être enterrée pour aller vers le réservoir. S’il s’agit
d’un château d'eau, une partie de la conduite sera à l’air libre pour monter à la cuve, cette
partie aussi doit être très solide (en acier ou en fonte).

o Le clapet anti-retour ne laisse passer l’eau que dans un seul sens : de la pompe
vers le château d'eau. Lorsque le pompage s’arrête, le clapet se referme, et l’eau ne
15
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

peut pas redescendre vers la pompe. La pompe possède elle aussi un clapet anti-
retour à son niveau, par sécurité. En effet, il ne faut pas que l’eau redescende dans le
forage à chaque fois que l’on arrête la pompe.

o La première vanne sert à faire les « démarrages vanne fermée » lorsque la


colonne d’exhaure est vide.

o Le compteur volumétrique affiche le nombre de m3 qui sont passés dans la


conduite depuis qu’il a été installé. Il sert à indiquer le volume pompé tous les jours.
En mesurant le nombre de m3 pompés en une minute, on peut aussi calculer le débit
de la pompe.

– L’eau monte ensuite dans le réservoir, par la conduite de refoulement sur laquelle il y
a la vanne de refoulement (que l’on ne ferme que durant les entretiens du réservoir).

Lorsqu’il y a une grande distance entre le forage ou la source, et le château d'eau, on


parle souvent d’adduction pour désigner la longue conduite qui apporte l’eau au réservoir.

b) Le stockage

Le stockage sert à deux choses :

– constituer une réserve d’eau disponible même si la pompe est arrêtée ;

– séparer le pompage de la distribution, sinon, il faudrait pomper à chaque fois que


quelqu’un veut de l’eau, et arrêter dès que tous les robinets sont fermés.

À partir du réservoir, l’eau s’écoule dans les tuyaux par son propre poids, donc plus le
réservoir sera haut, plus l’eau pourra aller loin et vite. C’est pour cela que certains réservoirs
sont au sol (moins cher) mais que d’autres doivent être surélevés - châteaux d'eau - pour
que l’eau ait une pression suffisante pour alimenter tout le village.

Les châteaux d'eau sont soit en métal (lorsqu’une petite capacité est nécessaire), soit
en béton armé (pour les plus grosses capacités, mais plus cher).

c) La distribution

Désigne toute la partie se situant après le réservoir.

▪ Le réseau

16
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

Le réseau de distribution sert à répartir l’eau vers les points de distribution (borne-
fontaine, abreuvoirs, potences pour remplir les camions, branchements particuliers). Il est
constitué d’un ensemble de canalisations (en PVC, en polyéthylène ou en acier galvanisé),
enterrées dans le sol, comprenant des pièces particulières destinées à faciliter l’entretien
(raccords, vannes, ventouses, regards)

Un réseau peut être arborescent, c’est-à-dire constitué de branches qui se séparent


pour aller vers les points d’eau (plus économique) ou maillé, c’est-à-dire que ses branches
peuvent se rejoindre et former de boucles (mailles) ce qui assure un meilleur équilibre de la
pression (mais complique la réparation des fuites).

▪ Les points d’eau

- Les bornes-fontaines (ou BF)

Ce sont les points d’eau publics, qui desservent les habitants non abonnés (qui n’ont
pas de branchement privé). Elles ont donc un grand débit, et souvent plusieurs robinets. La
principale qualité requise pour une borne-fontaine, c’est la solidité, pour résister à un usage
intense et peu soigneux. Elles doivent comporter une bouche d’évacuation des eaux si on
veut éviter les flaques et les bourbiers.

- Les branchements privés (ou BP)

Ce sont les points d’eau à l’intérieur des concessions, le foyer ayant ce point d’eau est
un abonné du service de l’eau (il paye chaque mois par exemple).

Ces robinets doivent être raccordés au réseau selon des normes précises, sinon on
risque de multiplier les fuites et de déséquilibrer le réseau (certains branchements draine
toute l’eau, alors que d’autre n’ont plus de pression).

- Les abreuvoirs

Ce sont les points d’eau destinés au bétail, dont la forme est étudiée pour faciliter
l’abreuvement des différents types de bêtes. Un débit important est nécessaire pour les
remplir lorsqu’un troupeau arrive, et ils sont souvent équipés d’un robinet à flotteur :
lorsque le niveau baisse dans l’abreuvoir, le flotteur baisse et ouvre le robinet, cela faire

17
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

remonter le niveau et le flotteur referme le robinet pour éviter que ça ne déborde. Lorsqu’il
n’y a plus de troupeau à abreuver, l’alimentation de l’abreuvoir est complètement fermée.

Comme au château d’eau, l’arrivée d’eau dans un abreuvoir est en sur verse au-dessus
du niveau de l’eau. Cela permet d’éviter tout retour d’eau dans le réseau (ici, l’eau est
particulièrement sale !).

- Les potences

Ces points d’eau servent à amener l’eau en hauteur pour remplir des récipients par le
dessus : fûts ou chambres à air sur des charrettes, camion citernes…

Comme elles servent à remplir de grosses capacités, elles ont un gros débit et sont
donc réalisées en tuyaux d’assez gros diamètre, en acier pour la solidité (ancrage au sol en
béton).

Vu leur débit, elles sont souvent, comme les abreuvoirs, branchées au pied du château
d’eau.

2. Types du Système d’irrigation et principe de l'alimentation en eau


● Classification des installations de transport et de distribution d'eau

Comme le montre la Figure, la partie entre la source d'eau et le réservoir d'eau est
définie comme installation de transport, et la partie comprise entre le réservoir d'eau et les
terres irriguées est définie comme installation de distribution.

18
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

Figure 6: Classification des installations de transport et de distribution d’eau

Classification des installations de transport et de distribution d’eau

● Tuyaux de transport et de distribution

L'eau d'irrigation est prise à partir de la source d'eau par la pompe; Par conséquent, le
tuyau peut être pris comme une installation de transport. Par ailleurs, le canal à ciel ouvert et
le tuyau peuvent être pris comme des installations de distribution. L'infiltration et les pertes
d'eau pendant les opérations sont normalement observées dans le cas du canal à ciel ouvert; à
cet effet, le tuyau est recommandé comme installation de transport pour améliorer l'utilisation
efficace de l'eau.

VII. Approche méthodologique


Les matériels qui ont été utilisés pour cette étude sont :

- Le logiciel AUTOCAD 2010 pour la conception graphique de l’aménagement ;

- Le tableur EXCEL pour les opérations de calculs ;

- Le logiciel WORD 2013 pour la saisie des données.

- Le logiciel EPANET 2.0 pour l’étude hydraulique ;

La méthodologie adoptée a consisté en une revue documentaire et de travaux de


bureau.

Revue documentaire

19
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

La revue documentaire a consisté d’une part à lire les le rapport APD et, d’autre part à
consulter des anciens rapports sur l’irrigation de CRDA Gafsa.

Conception de l’aménagement

Détermination des besoins en eau des plantes

- Détermination de l’évapotranspiration maximale (mm)

ETM (mm) = Kc*ETP

avec : Kc = le coefficient cultural équivalent

ETP (mm) = l’évapotranspiration de référence

- Détermination des Besoins Bruts BB (mm)

BB (mm) = [ETM+ Lame d’eau (mm) + Entretien (mm)-Pe (mm)]/Eg

avec : Pe = la pluie efficace en mm

Eg= efficience globale du système


d’irrigation

Cas des autres cultures (tomate, oignon, maïs)

BB (mm) = [ETM (mm) –Pe (mm)]/Eg’

Avec Eg’= efficience globale du système


d’irrigation

- Adéquation de la réserve en eau disponible avec les besoins

Il s’agit là de montrer si la quantité d’eau disponible dans la zone de projet peut


satisfaire aux différents usages potentiels qu’on veut en faire au cours de l’année. Pour cela
nous avons tracé la courbe d’exploitation de la retenue pour trois cas différents. Cependant
les besoins potentiels à satisfaire pour chaque cas sont ceux de l’élevage, ceux du turbinage
et enfin ceux de l’irrigation.

- Détermination du tour d’eau

20
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

Le tour d’eau a été fixé en tenant compte de la culture, des habitudes dans la zone et
dans l’optique d’optimiser dans l’investissement sur la station de pompage.

- Détermination de la dose brute Db (mm)

C’est le produit du Besoin Brut journalier et du tour d’eau

Db (mm)=Besoin Brut journalier (mm/j)*Tour d’eau(j)

- Le Débit fictif continu de pointe (Qfcp)

Il est calculé en prenant les besoins bruts en litres par hectare (l/ha) du mois de pointe
divisé par la durée du mois exprimée en seconde.

Qfcp (l/s/ha) = 1000*BB (m3/ha) / (nombre de jours du mois de pointe x24x 3600)

- Débit d’équipement ou Débit maximum de pointe (Qe)

Le débit d’équipement (Qe) prend en compte le nombre de jours d’irrigation (nj) dans
la semaine et le temps journalier d’irrigation. Dans notre cas, l’irrigation se pratiquera 28
jours sur les 30jour (Nj) du mois.

Qe (l/s/ha) = Qfcp (l/s/ha)*(24/16)*(Nj/nj)

Avec :

Tj = Nombre d’heures d’irrigation dans la journée (en heures) ;

Nj = Nombre total de jours dans le mois

nj = Nombre total de jours d’irrigation dans le mois ;

Tj = Nombre d’heures d’irrigation par jour.

- Unité parcellaire

Elle a été fixée en tenant compte de la capacité financière des bénéficiaires et de la


masse à partager et de la faisabilité.

- La main d’eau

21
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

La main d'eau, paramètre fondamental pour le dimensionnement du réseau


d'irrigation, correspond au débit d'arrosage que peut maîtriser l'irriguant. Ces mains sont
choisies en tenant compte des exigences en matière des différentes cultures (oignon,
tomate….) susceptibles d’être mises en place.

- La durée de l’irrigation et le nombre de jour d’irrigation

La fixation du temps d’irrigation journalière doit tenir compte de la faisabilité dans la


pratique réelle ; en second lieu elle doit pouvoir satisfaire aux besoins en eau du mois pointe
de la culture la plus contraignante qu’est le riz. Pour finir elle doit prendre en compte le
souci d’optimiser les investissements sur le réseau d’irrigation.

- Quartier hydraulique

C'est l'unité hydraulique gérable par un groupe d'irrigants disposant d'une main d'eau.
Il est égal au rapport entre la main d’eau et le débit maximum de pointe.

Calage de la pompe submersible et dimensionnement

Le calage a consisté à déterminer la cote à laquelle il convient d’installer la pompe de


façon optimale ou de sorte qu’elle puisse toujours fonctionner normalement malgré la
baisse du niveau. Par contre, le dimensionnement a consisté à déterminer le débit Q que la
pompe doit fournir, puis la hauteur manométrique totale (HMT) et enfin la puissance.

La formule suivante a été utilisée pour le calcul de la HMT :

HMT(m)=Jl+Js+Hg

Jl (m) : désigne les pertes de charge linéaires

Js (m): désigne les pertes de charge singulières et Js=10%*Jl Hg(m) : désigne la hauteur
géométrique

Choix du type de pompe

Le choix du type de pompe convenable se fait à partir des caractéristiques théoriques


(Q ;HMT). On choisit une pompe qui est adaptée pour l’irrigation et dont les
caractéristiques nominales sont légèrement supérieures à celles que nous avons calculées.

Etude du risque de coup de bélier

Il y a coup de bélier lorsque la valeur (∆H+Hg) >2PN=PFA où :


22
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

∆H=a*∆U/g

Hg(m)=hauteur géométrique

∆H (m)= valeur absolue de la surpression ou de la dépression sur la conduite


suite à l’ouverture ou la fermeture d’une vanne ou suite à un
disfonctionnement brusque ;

a (m/s)=vitesse de propagation ou célérité de l’onde de surpression ou de


dépression (a=1000m/s pour conduite en fonte) ;

∆U (m/s) =valeur absolue de la différence des vitesses en régime permanent


avant et après le coup de bélier. Elle est généralement prise égale à la
vitesse d'écoulement en régime permanent dans la canalisation ;

2
g (m2/s) = pesanteur (9,81 m /s)

PN=Pression nominale de la conduite en mCE (dans notre cas il vaut 16bars soit
160mCE)

PFA= Pression de fonctionnement admissible.

1. Calcul des caractéristiques hydraulique pour réseau goutte à goutte


Une installation de goutte à goutte consiste en un dispositif d'alimentation en eau
comprenant la source d'eau, la pompe, le système de filtration, le régulateur de pression, et
un réseau de distribution. Dans notre cas, le réseau est alimenté par une source d’eau d’un
forage, qui est acheminée par un pompage vers le bassin d’accumulation, puis vers une
station de tête où se trouve le poste de filtration, fertilisation afin d’éliminer les éléments
solides, susceptibles d’obstruer les distributeurs et de fournir à la parcelle une eau propre de
bonne qualité. Et un équipement d’automatismes permettant de déterminer le temps et la
fréquence des arrosages.

⮚ Besoins en eau d’irrigation localisée

La quantité d’eau que l'installation d’irrigation doit être capable d’apporter est
calculée pour le mois le plus sec de l’année (mois de pointe) selon les régions. Ainsi, nous
avons à évaluer le débit de pointe de l’installation.

Les besoins en eau d’irrigation localisée sont calculés par la relation suivante :

23
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

Bi = Bj × (0.1+C) en (mm/j)

Bi : Besoins journaliers en eau d’irrigation (mm/jours)

C : Pourcentage de couverture du sol

⮚ Dose pratique

C’est comme étant la dose pratique mais fait intervenir le coefficient de l’uniformité
d’arrosage Cu

Elle est déterminée par la formule suivante :

Dn
Dp = en mm
Cu

Cu : Coefficient d'uniformité (lié au goutteurs)

⮚ Dose brute

C’est la dose que nous devrons apporter aux cultures (la quantité suffisante d'eau), elle
tient compte du rendement du système d’irrigation, et elle est déterminée par la formule
suivante :

Dp
Db = en mm
η

η : Le rendement d'irrigation

⮚ Fréquence d'arrosage

Elle est calculée comme suite :

Db
I= en j
Bi

⮚ Durée d'arrosage

La durée d’arrosage est calculée par la formule suivante :

(Db∗Eg∗Er)
T= en (h)
Q

Eg : Ecartement entre goutteurs (m)

Er : Ecartement entre rampe (m)

Q : Débit nominal (l/h)

24
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

⮚ Débit caractéristique

Il est donné par la formule suivante :

Bj∗10 4
Qc = en (l/s/ha)
Cu∗η∗3600∗24

⮚ Débit d'installation

Le débite d’installation est calculé par la formule suivante :

N Db
Q = 10* * en m3/ha
S t

S : surface de la parcelle à calculer (m²)

N : nombre de poste de la parcelle

⮚ Calcul de la rampe

Il s’agit de la détermination de caractéristiques telles que la longueur, le diamètre, le


débit et le nombre de rampes. Ces calculs se feront comme suite.

● Le nombre de rampe

S ( p)
Nr =
A

A : Surface correspondante à une rampe (m²), A Est déterminé à partir de la formule


suivante A= Lr * Er

Lr : Longueur de la rampe (m)

Er : Espacement entre rampes (m)

St
S(p): Surface d’un poste. Elle est détermine par la formule suivante : S(p) =
Np

S(t) : Surface totale (m²)

N(p): Nombre de poste.

● Le débit

Il est déterminé par la formule suivante: Qr= Q×Ng en (m /s)

Lr
Ng : est déterminé à partir de la formule suivante : Ng =
Eg

25
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

Lr : Longueur de la rampe

Eg : Ecartement des gouteurs

⮚ Calcul de la porte rampe

Le calcul se fera comme celui de la rampe,

Npr = Nombre de poste

La longueur de porte rampe:

Lpr = Lr ×Np

Avec ; Lr : Longueur de la rampe ; Np : Nombre des postes

2. Calcul des caractéristiques hydraulique pour réseau d’irrigation par


aspersion
Dans ce cas notre système est à rampes mobiles manuellement déplacé, comprend un
ouvrage de tête incluant seulement les vannes de réglage et les purgeurs d’air, et un réseau
de distribution, avec une pression moyenne (2.5 bars) où les asperseurs sont les asperseurs
sont disposés à un intervalle égal

⮚ Besoins en eau d’irrigation par aspersion

La quantité d’eau que l'installation d’irrigation doit être capable d’apporter est
calculée pour le mois le plus sec de l’année (mois de pointe) selon les régions et on évalue
ainsi le débit de pointe de l’installation.

⮚ La pluviométrie d’asperseur

La pluviométrie P est donnée par la formule suivante :

1000∗Q
P= (en mm/h)
I∗e

Q : Le débit d’asperseur

I : Espacement des asperseurs

e : Ecartement des asperseurs

⮚ Durée d’arrosage

Elle est calculée par la formule suivante :

26
Chapitre 1: Analyse bibliographique ISET GAFSA

D
T= en mm
P

P : pluviométrie d’asperseur

⮚ Nombre d’asperseurs par latéral

⮚ Nombre de conduites latérales

VIII. Conclusion

27
Chapitre 2 : Etude hydraulique
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

Chapitre 2 : Etude hydraulique


I. Etude du projet
1. Présentation géographique, humaine et physique de la zone
a) Présentation géographique

● Localisation

Tableau 1: Localisation du site

Site MARKEZ 2

Region Sidi aich

Distance A Gafsa 45 Km

● Accès

On accède au périmètre à partir de GAFSA par la Route Régional RA

b) Population

En se référant au recensement de l’Institut National de Statistique (INS) de 2014 Le


département de SIDI AICH compte 11550 habitants. Les habitants de SIDI AICH vivent
essentiellement de l’agriculture Il possède également un marché fréquenté par des gens
venant d’horizon divers.

c) Aspects physiques du milieu

● Climat

Les caractéristiques climatiques de la zone du projet ont été dégagées à partir des
stations de Gafsa et de SIDI AICH. Ces stations présentent des périodes d’observations
continues et suffisantes (> 60 ans pour la station de Gafsa) pouvant être interprétées
valablement. L’analyse des données disponibles fournies au tableau n°1 (voir page n°5)
montre que la zone est soumise à un climat aride supérieur à hiver tempéré. Ce régime
climatique peu favorable aux précipitations est caractérisé par :

● La rareté, l’irrégularité et la torrentialité des précipitations

La pluviométrie moyenne annuelle est de 171,5 mm. Les moyennes de 10 mm par


pluie sont très rares. Ces pluies sont très faibles, orageuses, peu efficaces et leur infiltration

29
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

directe est négligeable. La pluviométrie moyenne cache d’importantes fluctuations inter


annuelles. Les différentes études faites dans la zone du projet ont montré que quel que soit
la station considérée, une année sur deux la pluviométrie est inférieure à la moyenne.

La période pluvieuse s’étend de Septembre à Avril avec la prédominance des pluies


d’automne suivies par les pluies de printemps et d’hiver. La période sèche est longue et
s’étale sur un minimum de quatre mois de Mai à Août.

● Températures

Le régime thermique est généralement tempéré en hiver et élevé durant le reste de


l’année. Comme pour les précipitations, les températures enregistrées connaissent
d’importantes fluctuations. Les principales caractéristiques de ces températures peuvent
être résumées comme suit :

- Des températures moyennes de 18,8°C

- Des amplitudes thermiques importantes entre les minima et les maximas moyens
variant de 16,2°C en juillet et 12°C en février

- Les températures extrêmes absolues peuvent dépasser 50°C en été et être


inférieures à 0°C en hiver.

● Resource en eau

Le périmètre de SIDI AICH sera irrigué à partir du forage du même nom captant la
nappe profonde de Gafsa Z1. Selon les données du CRDA de Gafsa, les ressources en eau de
cette nappe sont estimées à un volume de 1,5 Mm/an. L'exploitation actuelle est de 0,56
Mm/an fournie par 6 forages. La salinité des eaux de la nappe varie de 1 à 4.5 g/l.

Les principales caractéristiques du forage affecté au périmètre prises dans sa fiche de


réception peuvent être résumées comme suit :

● Période d'exécution : du 11/09/2019 au 17/08/2020

● Profondeur de reconnaissance : 230 m

● Niveau statique :-60 m

● Coordonnée du forage : X = 478624 : Y = 3978416

Mode d'exploitation proposé par l'A/RE

30
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

● Débit d'exploitation : 18 1/s

● Rabattement correspondant : 12 m

● Immersion de la pompe :- 88 m

● Les sols

Le périmètre irrigué SIDI AICH est formé totalement par des sols peu évolués, de sous
classe non climatique, du groupe d’apport alluvial. Il s’agit d’épais dépôts quaternaires
récents qui sont constamment remaniés par les apports fluviatiles et colluviales. Ils se
déposent dans les dépressions et les rives des oueds.

● Occupation du sol

Le périmètre retenu couvre une superficie irrigable nette de 45 ha environ 77% des
sols à irriguer sont actuellement plantés. A l’image du paysage agricole de la zone, les
espèces plantées sont l’olivier à huile, l’amandier et le pistachier sur des superficies
moyennes.

En années pluvieuses, les agriculteurs pratiquent les céréales (orge en grain et blé dur)
sur des superficies réduites et dont la production est destinée généralement à
l’autoconsommation.

L’occupation moyenne du sol, assurée une année sur trois pour les céréales et
annuellement pour l’arboriculture, se présente comme suit :

Tableau 2: Occupation du sol

Cultures Superficie en ha % de superficie


Arboriculture 35 77%
- Olivier à huile 22 49%
- Amandier 7 15%
- Pistachier 6 13%
Céréaliculture 7 15%
- Orge en grain 2 5%
- Blé dur 4 10%
Total cultures 42 92%

● Occupation future du sol


31
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

L’affectation du périmètre aux cultures et leur agencement et les assolements projetés


en association avec l’arboriculture donnent lieu en année de croisière à l’occupation du sol
présentée au tableau suivant :

Tableau 3: Occupation future du sol

Culture Superficie (ha) ‰ de la superficie


Arboriculture 38 80
Olivier en production 21 44
Pistachier en production 5 10
Olivier nouvelles plantation 6 13
Amandier nouvelles plantation 6 13
Cultures annuelles 36 76
Cultures maraichères 19 40
Pomme de terre d’arrière-saison 6 13
Oignon en vert 3 7
Fève en vert 2 4
Légumes à feuilles 2 4
Piment 3 7
Pastèque 2 5
Cultures fourragères 17 36
Orge en vert 8 16
Avoine foin 6 13
Luzerne 3 7
Superficie cultivée 74 156

II. Étude hydraulique


1. Aménagement hydraulique
a) Méthode d’irrigation

Le choix de la méthode d’irrigation dépend de plusieurs facteurs dont principalement :

- Le souci d’économie d’eau

- La bonne qualité de l’eau d’irrigation : salinité 1,6 g/l

- Les types de cultures à irriguer : cultures arboricoles, fourragères et maraîchères

- Le niveau de technicité des agriculteurs (nouveaux irrigants)

32
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

- Les caractéristiques du sol

Tenant compte de ces critères et notamment de la bonne qualité des eaux, il est
recommandé d’opter pour les systèmes d’irrigation modernes à savoir :

⮚ L’irrigation goutte à goutte pour les plantations arboricoles et les cultures maraîchères.


L’emploi du système goutte à goutte sera très efficace et présentera multiples avantages
dont notamment les suivants :

- Assure une bonne efficience d’irrigation, pouvant atteindre 90%

- Facilite la gestion du réseau d’irrigation

- Permet de bien contrôler les doses d’irrigation à injecter dans le sol.

Par ailleurs l’emploi de ce système est conditionné par la disponibilité d’une charge
minimale de 1,5 bar au niveau de la borne et une filtration de l’eau pour éviter le risque de
bouchage des goutteurs.

⮚ L’irrigation par aspersion pour les cultures fourragères. Le système d’irrigation par


aspersion présente plusieurs avantages et permet d’assurer une efficience d’irrigation
de l’ordre de 80%. L’emploi de ce système est conditionné par la disponibilité d’une
charge minimale de 2 bars au niveau des bornes.

Pour assurer la disponibilité d’une charge suffisante aux bornes permettant de


pratiquer aussi bien l’aspersion que le goutte à goutte, le réseau de distribution sera desservi
par un réservoir de régulation surélevé de 20 mètres à placer à un point culminant du
périmètre. Grâce à ce réservoir, l’utilisation d’un suppresseur au niveau de la parcelle ne
sera pas en général nécessaire.

Pour la filtration de l’eau et du fait que l’eau provient d’un forage, il suffit d’installer
des filtres à tamis en tête des parcelles alors que l’installation de filtres à gravier (perte de
charge > 5 m) n’est pas nécessaire. Le filtre à tamis engendre une perte de charge non
importante (de l’ordre de 0,5 m à 1 m) et son coût d’achat n’est pas élevé et peut être
supporté par l’agriculteur.

b) Besoin en eau

⮚ Besoins nets en eau à la plante

33
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

Les besoins en eau des cultures irriguées sont déterminés généralement en utilisant la
formule universelle suivante :

Bn = Ke x ET0 - Pe

Bn : besoin net en eau en mm ou en m/ ha

Ke: coefficient cultural, qui est fonction du type de culture et de la période d'irrigation

Les coefficients culturaux Kc utilisés pour les différentes cultures proposées sont ceux
recommandés dans des pays à climat aride similaire à la zone du projet.

E.T.0: évapotranspiration de référence en mm ou en m/ha

Pe : pluie efficace en mm ou en m/ha.

La pluie efficace est estimée à environ 60% de la pluie tombée :

Par ailleurs, les plantations arboricoles existantes dans le périmètre projeté reçoivent
des irrigations de complément permettant d'atteindre des bons rendements et de mieux
résister aux périodes de sécheresse ou de manque de pluies:

Pe = 0.60 x P-avec Pe> 10 mm.

⮚ Kr :

Concernant les nouvelles plantations d'olivier à huile qui seront établies selon un
écartement de 8 m x 8 m, un coefficient de recouvrement (Kr) sera introduit dans le calcul
des besoins nets en eau.

Bn = Kc x Kr x ETO - Pe

Pour les valeurs de Kr, l'Institut de 'Olivier mentionne les valeurs suivantes en fonction
du taux de couverture :

Tableau 4: valeur de Kr

Taux de recouvrement de la surface de


25 30 35 40
sol
Valeur de Kr 0.70 0.75 0.8 0.9
Pour un écartement de 8 m x 8 m entre les plantations et un diamètre moyen des
arbres de 4 m foliaire, le taux de couverture de la surface est:

Kr = (2 x 2 x 3,14)/ (8 x 8) = 0,196 soit 20%

34
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

Dans le cadre du projet on adopte un coefficient Kr = 0,7.

⮚ Pluie :

Les données météorologiques et climatologiques sont très importantes dans la


planification et la gestion des activités de l'homme dont l’une des principales est
l'agriculture comme la pluie la plus important pour l’irrigation :

25

20

15

10

0
Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jul Aou Sep Oct Nov Dec

Figure 7: Diagramme de pluie

Pour les valeurs de pluie en le représenté mois par mois au tableau suivant :

Tableau 5: Pluie annuelle

Mois S O N D J F M A M J JU A Total
Pluie (mm) 19.9 21.9 16.7 18.9 19.6 12.6 19.7 17 12.8 5.8 1.8 4.8 171.
5
⮚ Évapotranspiration de référence (ETP) :

Pour les valeurs d’évapotranspiration de référence (ETP) efficace en le représenté mois


par mois au tableau suivant :

Tableau 6: D’évapotranspiration de référence (ETP)

Mois S O N D J F M A M J JU A Total
ETP 171 118 72.5 48 45 51 81 125 160 212 244. 228 1556
(mm) 5
⮚ Pluie efficace :

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Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

Pour les valeurs de pluie efficace en le représenté mois par mois au tableau suivant :

Tableau 7: pluie efficace annuelle

Mois J F M A M J Ju A S O N D
Pluie efficace (mm) 12 8 12 10 8 - - - 12 13 10 11

Les résultats de besoin net (m3/ha) de zone étudiée représenté dans l’annexe N°1
(Besoin en eau).

⮚ Besoins bruts :

Les besoins bruts en eau sont calculés comme suit :

Bn
Bb=
E(1−Lr )

Bb : besoin brut en m/ha

Bn : besoin net en eau de la culture en m/ha

E : efficience globale d'irrigation qui tient compte des pertes d'eau dans le réseau de
distribution (fuites...), le réseau à la parcelle et au niveau du champ d'irrigation (évaporation,
percolation...).

LR: besoin de lessivage en fraction du volume d'eau d'irrigation

Efficience d’irrigation :

Le calcul de l'efficience d'irrigation (E) se détermine comme suit :

E = E1 x E2 x E3

Avec :

E1 : Efficience du réseau de distribution

E2 : Efficience du réseau à la parcelle

E3 : Efficience au champ d'irrigation

Pour les deux principaux modes d'irrigation proposés, l'efficience d'irrigation est
déterminée comme suit :

Tableau 8 : valeur d’efficience

Efficience Irrigation localisée Irrigation par aspersion

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Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

E1 0.97 0.97
E2 0.97 0.95
E3 0.95 0.87
E 0.90 0.80
Il faut constater que le lessivage n'a pas été pris en considération dans le calcul des
besoins en eau étant donnée la faible salinité de l'eau d'irrigation qui est de 1,6 g/l. En effet,
on considère que les lessivages assurés par les pluies et par les pertes par percolation seront
suffisants.

Les besoins bruts en eau des cultures sont calculés mois par mois et sont présentés
dans l’annexe N°1 (Besoin en eau).

Le besoin annuel pour tout le périmètre s'élève à 289878 m³/an soit 6442 m³/ha/an
pour l'hectare moyen.

Le besoin du mois de pointe (Juin) est de 35 496 m³/mois soit environ 789 m³/mois/ha
pour l'hectare moyen.

c) Durée de pompage

Pour un besoin du mois de pointe (juin) qui est de 35 496 m³/mois, la durée d'irrigation
par jour est calculée comme suit :

Besoin du mois de pointe (m³/mois) = Durée de pompage (h) x débit pompé (/s) x
nombre du jour du mois de pointe x (3600/1000)

Besoin du mois de pointe


Durée de pompage=
( débit pompé x nombre du jour du mois de pointex 3,6)

35496
=
(18 x 30 x 3,6)

= 18 heures.

Il faut remarquer qu'en dehors des mois de pointe, la durée d'irrigation sera beaucoup
moins élevée.

d) Vérification de la superficie irrigable du périmètre

Le calcul des besoins en eau du périmètre SIDI AICH a permis de dégager un besoin à
l’hectare moyen (Be) de 789 m3/ha/mois. Sachant que le forage affecté au projet sera équipé

37
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

par un groupe électropompe de débit 18 l/s et en adoptant une durée de pompage


maximale de 18 heures par jour et 30 jours de fonctionnement en mois de pointe (Juin), le
volume d’eau maximum que peut fournir le forage sera :

V = 18 x 3,6 x 18 x 30 = 34 992 m3/mois.

Ainsi la superficie irrigable maximale du périmètre est de :


3
V ( m /mois)
Be (m3 /ha/mois)
S=

35496
789
= = 44,9 ha

Ainsi, la superficie retenue (45 ha) est acceptable.

e) Débit d’équipement du réseau de distribution

Le même débit qui sera pompé à partir du forage sera distribué dans le périmètre, soit
18 l/s. Pour une superficie irrigable totale de 45 ha, le débit d’équipement à l’hectare moyen
irrigable sera de :

q = (18 l/s) / (45 ha) = 0, 4 l/s/ha

f) Dose d’irrigation

La dose d’irrigation est la quantité d’eau nécessaire à apporter au sol à chaque


arrosage pour amener son taux d’humidité à un taux de la capacité au champ.

Elle est équivalente à la réserve facilement utilisable qui se calcule comme suite :

RFU (mm)= Dose (mm)=10 x α x (Hcc- Hpfp) x Zr x da

Hcc : humidité pondérale à la capacité de rétention en % de poids

Hpfp : humidité pondérale au point de flétrissement permanent en % de poids

Elle est équivalente à la réserve facilement utilisable qui se calcule comme suit :

Zr : profondeur d'enracinement

da : densité apparente du sol (=1,4)

38
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

α : Coefficient qui varie de 0.5 à 1.on adopte à 0,66 pour les types de cultures retenues par le
projet.

Hcc entre 16% et 17.8%.soit une valeur moyenne de 16.9%

L'étude pédologique du périmètre a fait dégager les valeurs moyennes suivantes :

Hpfp entre 8,7% et 9%, soit une valeur moyenne de 8.9%

→ Hee - Hpfp = 16,9 - 8,9 = 8%

Les profondeurs d'enracinement des cultures (Zr) dans les conditions du projet seront
en moyenne comme suit :

⮚ Olivier, amandier : 70 cm

⮚ orge en vert, avoine, oignon, fève, légumes à feuilles, pomme de terre: 35 cm

⮚ Luzerne : 75 cm

⮚ Piment : 40 cm

Sur la base de ces données, le calcul des doses pour les différentes cultures donne les
valeurs figurant sur le tableau suivant :

Tableau 9: Dose d’irrigation

Cultures Olivier, amandier Luzerne Orge en vert, avoine, fève… Piment


Dose (mm) 52 56 25 30

g) Tours d’eau a pratiqué en mois de pointe

Les tours d’eau à pratiquer en mois de pointe de différentes cultures sont présentés
dans le tableau suivant :

Tableau 10 : Tour d’eau

Cultures Olivier Amandier Luzerne Orge en Avoine oignon Fève Lég a PTAS Piment pastè
vert feuille que
Mois de Juillet Juin Juillet Avril Avril Mars Nov Mars Sept Juin juille
pointe t
B.brut 1141 1296 2751 1123 1044 859 775 769 1007 2120 2445
Dose 52 52 56 26 26 26 26 26 26 30 26
(mm)
N° 2.19 2.49 4.9 4.3 4.01 3.3 2.98 2.95 3.8 7 9.4
théoriqu
e /mois

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Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

N° 2 3 5 4 4 3 3 3 4 7 10
Pratique
/ mois
Dose 57 52 55 28 26 29 26 26 26 30 26
réelle à
pratique
(mm)
Tour 15 10 6 8 8 10 10 10 8 4 3
d’eau en
jours

h) Mode de distribution d’eau

Etant donné le nombre important d’agriculteurs à desservir, le mode de distribution


d’eau qui convient au périmètre est le tour d’eau. L’irrigation à la demande entraîne un débit
très élevé en tête du périmètre dépassant de loin le débit du forage.

Le périmètre sera partagé ainsi en différents quartiers hydrauliques dont chacun


recevra une main d’eau. A l’intérieur du quartier, la main d’eau sera distribuée
successivement entre les différentes bornes correspondantes.

2. Etude du réseau d’irrigation


a) Composition générale du réseau

One station de pompage sera créée sur le forage SIDI AICH de débit 18 /s. En vue
d'éviter un refoulement direct dans le réseau d'irrigation, la station de pompage refoulera
dans un réservoir de régulation sur piliers de 20 m de hauteur. Ce réservoir desservira
gravitaire ment le périmètre moyennant un réseau de distribution qui sera constitué de
conduites enterrées en polyéthylène, des bornes d'irrigation et des ouvrages courants.

Le schéma de transfert proposé présente les avantages suivants :

✔ Séparation entre le refoulement et la distribution

✔ Régulation du fonctionnement de la pompe du forage à partir du réservoir : un


niveau d'eau maximum fait déclencher la pompe et un niveau minimum la fait
enclencher

✔ Protection du réseau de distribution et de la station de pompage contre les coups de


Bélier

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Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

✔ Possibilité de desserte du périmètre par un petit débit sans risquer aucun


inconvénient pour le fonctionnement de la pompe

✔ Avoir un régime de fonctionnement stable pour la pompe du forage

b) Station de pompage sur forage

La station de pompage sur forage SIDI AICH comportera les appareillages suivants :

✔ Un groupe électropompe immergé de débit 18 1/s

✔ Une armoire de commande électrique

✔ Un équipement hydromécanique DN 100 (vitesse = 2,29 m/s) composé


essentiellement d'une vanne à passage direct, un compteur d'eau, un clapet anti-
retour, une ventouse à double effet, un manomètre et les pièces de raccordement
nécessaires.

L'alimentation en énergie électrique de la station de pompage sera assurée par


l'extension du réseau STEG. La longueur de la ligne électrique MT est estimée à 0,5 km. Un
transformateur de puissance sera installé.

Caractéristiques du groupe de pompage (Q – HMT)

Le groupe électropompe immergé du forage refoulera vers le réservoir sur piliers


projeté. Le débit de refoulement serait de 18 /s.

La hauteur manométrique totale (HMT) de la pompe du forage est déterminée comme suit :

HMT = NS +R+ ∆HS + ∆Z + H (Rés) + ∆HC

NS : Niveau statique = -60 m

R: Rabattement de la nappe : 11 m

∆HS : perte de charge dans la station de pompage estimée à 4 m

∆Z : Différence entre côte TN du lieu du forage et celle du réservoir =404,29 m-393,46 m=


10.83 m

H (Rés) : hauteur totale du réservoir = 24 m

∆HC : perte de charge dans la conduite de refoulement = 2,5 m

Calcul des pertes de charge selon la formule de HAZEN - WILLIAMS

41
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

1.852
Q
J= 1,22 x 1010 x [( ) ] / [ D 4.87 ]
C

J: perte de charge unitaire en m/m

Q: débit en 1/s

D: diamètre intérieur en mm

C: coefficient de perte de charge; pour les conduites en PEHD, C = 130

HMT= 57+ 11+4+ 10,83 + 24 + 2,5= 112,33 m

✔ HMT 113 m

Puissance de la station de pompage :

P = (g x Q x HMT)/N

P: puissance en kw

g : accélération de pesanteur : 9,81I m/s

Q: Débit de la pompe en m'/s

N : rendement global du groupe rendement pompe x rendement moteur

Les rendements de la pompe et du moteur sont fonction du matériel à installer. On


peut adopter d’une manière approximative des rendements respectifs de 70% et 80% pour
le groupe immergé soit N =56%.

P = 34 kw.

Puissance du transformateur :

La puissance du transformateur se calcule par la formule suivante:

Id
Pm∗( )
PT= ¿
K

PT: puissance du transformateur en KVA

Pm : puissance apparente du groupe électropompe en KVA

Id : Appel du courant de démarrage


( )
¿

K: coefficient de surcharge
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Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

Pour un démarrage étoile triangle (ꙋ. ∆):

∆U
Id ( )
( )= 2- K= U
¿
Ucc

∆U
Avec  : chute de tension admissible (on adopte 5%)
U

Ucc : tension du court-circuit (4%) K=1,25

Pabc 34
Pm= = = 42.5 KVA
cosφ 0.8

( Pm∗2)
PT= =68KVA
1.25

La puissance totale à installer est la somme de :

✔ La puissance apparente de l'électropompe 68 KVA

✔ La puissance de l'éclairage et des prises de la station de pompage :

- 3 Sorties en monophasé de 10 A de puissance : 3 x 10 x 230/1000 = 6,9


KVA

- Une prise en triphasé : 6,4 KVA

Puissance totale à installer = 68 + 6,9 + 6,4 = 81,3 KVA

Toutefois, selon les recommandations des services techniques du CRDA de Gafsa, on


opte Pour l'installation d'un transformateur triplex de puissance PT= (3 x 25 KVA) = 75 KVA.

c) Conduit de refoulement

La conduite de refoulement entre la station de pompage et le réservoir projeté sera en


PEHD de longueur 663,17 m.

Le diamètre de la conduite de refoulement est déterminé par les deux formules


suivantes :

1) DN = 1,5 x √ ❑ (formule de Bresse) (avec : le débit Q est en m3/s)

2) DN = √❑ (cf. Hydraulique urbaine- par Jacques Bonning- 1986)

Avec DN diamètre nominal de la conduite.

43
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

Pour un débit de 18 1/s, la première formule donne un DN de 202 mm Quant à la


deuxième formule, elle donne un diamètre de 134 mm

Dans la pratique, on retient une conduite de refoulement en PEHD de diamètre


extérieur

200 mm PN10 bars, ce qui correspond à un diamètre intérieur de 176,2 mm et une vitesse
de

0,74 m/s.

d) Réservoir de régulation

Le réservoir de régulation projeté sera créé à environ 550 m à l'Ouest du forage SIDI
AICH sur une petite colline de côte TN=404,29 m. Il sera aisément accessible vu son
emplacement à proximité d'une piste à aménager dans le cadre du projet.

Pour assurer la charge nécessaire aux bornes d'irrigation (1,5 bars au minimum), le
calcul hydraulique montre que le réservoir devra être surélevé sur des piliers de hauteur 20
m.

Le calcul du volume strict nécessaire pour la régulation est fait avec la formule suivante

QT
V=
4

Q: débit de pompage à partir d'un forage : 18 1/s

T: temps entre deux déclenchements successifs

En adoptant une durée d'une heure (3600 secondes) entre deux déclenchements
successifs des pompes, le volume V sera alors

V = (Q x T)/ 4 = (18 x 3600 x 10)/4 16,2 m3

Tenant compte de la nécessité d'avoir un surplus de stockage d'eau d'irrigation pour la


desserte du périmètre et de l'éloignement du réservoir par rapport à la station de pompage
(d'ou le risque de débordement de l'eau en cas de dysfonctionnement du système de
régulation), on opte pour un réservoir de hauteur 20 m et de capacité 100 m3. il faut
rappeler que l'étude APS a envisagé un réservoir de capacité 50 m' mais le surcoût engendré
par un réservoir de 100 m3 est en faite faible.

44
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

Ce stock servira à :

- Eviter l'arrêt du réseau lors des coupures du courant électrique de faible


durée

- Faciliter la gestion du réseau en cas de panne du système de régulation


automatique de la pompe.

Le réservoir de régulation sera construit en béton armé, avec une cuve de section
circulaire de diamètre extérieur 7 m et de hauteur 4 m. Il sera équipé essentiellement de :

● Une canalisation d'entrée DN 150 venant du forage

● Une canalisation de sortie DN 150 équipée d'une vanne qui desservira le périmètre

● Des tuyauteries de vidange DN100 et de trop plein DN150

● Des détecteurs de niveau d'eau pour la régulation du fonctionnement de la pompe


du forage.

e) Réseau de distribution

▪ Caractéristiques des conduits

Les conduites de distribution seront en polyéthylène de haute densité (PEHD). Qui ont
bien confirmé leur bonne résistance aux fortes pressions et aux chocs et leur longue durée
de vie. Les conduites en PEHD sont aussi faciles à poser et à réparer et présentent une
grande souplesse.

Le raccordement entre les éléments de conduites en PEHD sera fait par des manchons
électro soudables pour les conduites ayant des diamètres inférieurs à 160 mm et par bout a
bout pour les conduites de diamètres supérieures ou égales à 160 mm. Des pièces spéciales
le long de la conduite (Coudes, Tés. ...) seront également en polyéthylène. Les pièces
spéciales au niveau des ouvrages seront en fonte et seront raccordées aux conduites par des
collets à souder et des brides.

Des butées en béton sont à construire à foute dérivation et au niveau des nouvelles
bornes à construire.

La pose des conduites doit respecter en général les règles suivantes :

- Une profondeur minimale de pose de 80 cm par rapport à la génératrice

45
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

supérieure sans dépasser une profondeur maximale de 1,50 m (par


rapport à la génératrice inférieure):

- Une pente minimale ascendante de 2‰ :

- Une pente minimale descendante de 4‰.

Le réseau d'irrigation sera équipé d'appareillages qui seront logés dans des petits
regards (ouvrages types) en béton armé en vue d'assurer la distribution d'eau ainsi que la
gestion et la protection du réseau. Il s'agit des ouvrages suivants :

- Des ouvrages de sectionnement en têtes des antennes équipés par des limiteurs de
débit

- Des bornes d'irrigation en têtes des parcelles équipées de robinets vannes et de


compteurs

- Des ouvrages de ventouse qui seront prévus aux points hauts du réseau pour
permettre l'évacuation ou l'entrée de l'air dans les conduites en cas de nécessité

- Des ouvrages de vidange qui seront prévus aux points bas du réseau pour permettre
la vidange des conduites, en cas d'une opération de réparation ou d'entretien.

▪ Dimensionnement des conduits de distribution

A- Le logiciel utilisé : EPANET 2.0:

● Présentation :

- Le logiciel EPANET est un logiciel de simulation du comportement hydraulique et


qualitatif de l’eau dans les réseaux d’eau potable. Un réseau d’eau potable sur ce
logiciel se définit par des tuyaux (tronçons), des nœuds (intersection de deux tuyaux
et extrémité d’une antenne) mais également d’autres organes (réservoirs, pompes,
clapets, différents types de vannes,).

- Dans le cadre de notre étude, le logiciel doit nous permettre d’avoir la meilleure
conception réseau qui assure les débits, lesdiamètres, les pressions et les vitesses les
plus convenables possible.

- Le logiciel présente également un module qualité qu’on ignorera dans notre étude,

- Qui permet de calculer les concentrations en substances chimiques et les temps de

46
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

séjour de l’eau dans différentes parties du réseau.

● Principe de calcul du logiciel :

- Le logiciel se base dans le calcul du réseau maillé sur la méthode de HARDY-CROSS


qui repose sur deux lois, à savoir la loi des nœuds qui affirme que le débit entrant
dans un nœud est quoiqu’il arrive égal au débit sortant de ce nœud quel que soit le
nombre d’entrées et de sorties dans ce nœud.

- La loi des mailles dit quant à elle que la différence de charges ∆H (la charge égale à la
somme de la pression et de la cote au sol au point considéré) entre deux nœuds est
égale à la perte de charge entre ces deux nœuds (voir figure ci-après).

- Ainsi, le logiciel présente de choisir l’équation des pertes de charge souhaitée parmi
3 les plus connues : Hazen -Williams,Darcy-Weisbach et Chezy-Manning.

● Données saisies:

✔ Longueur des conduites :

L’unité de longueur utilisée pour les tuyaux est le mètre. La construction du réseau a
été facilitée par le fait qu’il m’a été possible d’importer un fichier comme fond d’écran
représentant mon réseau. Ainsi, nous avons pu plus facilement représenter le réseau.
Ensuite, il a fallu entrer la longueur de chaque tronçon, récupéré depuis un fichier Auto CAD
qui montre le plan de situation de la zone d’étude.

✔ Diamètres des conduites :

Le second paramètre à introduire est le diamètre interne des tuyaux en mm, en se


référant au tableau 6 qui exprime l’équivalence entre les diamètres internes et nominaux
pour les conduites en PVC utilisées dans notre projet.

Ce paramètre sera saisi dans un premier temps sans précaution car c’est pendant la
simulation qu’on va le changer jusqu’à avoir les vitesses et les pressions nécessaires.

✔ Rugosité des conduites :

Puisque nous allons calculer les pertes de charge par la formule de DARCY-WEISBACH
car théoriquement c’est la plus correcte, nous attribuerons un coefficient de rugosité de
0,0015 mm à tous les tronçons.

47
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

✔ Altitude des nœuds :

C’est la première caractéristique à saisir pour un nœud, nous avons pu déterminer ces
cotes au sol en se basant sur un fichier Covadis sur lequel on a reporté la levée
topographique du site de l’étude. Son unité est le mètre . Le tableau suivant donne les
altitudes en m des nœuds.

✔ Demande de base des nœuds :

Paramètre propre aux nœuds : il s’agit d’insérer la demande en eau dans chacun d’eux
en l/s, en faisant appel au tableau 9.

● Résultats obtenus :

Pour chaque nœud on aura les données concernant la charge totale est la pression en
mètres, tandis que pour les conduites les résultats de la simulation porteront sur la vitesse
en m/s et les pertes de charge en m/km.

✔ Conception adoptée :

Le choix du type convenable de la conception se fait en étapes suivantes :

- [Faire branchement individuels pour chaque logement de sa façade principale.

- Dessiner des conduites qui entourent tout le lotissement de tous ses côtés

- Lier les branchements individuels de chaque logement et équipement qui se trouve tout
au long de la longueur du lotissement à ces conduites.

- Faire passer deux conduites le long du lotissement, puisque on ne peut pas poser une
conduite sous les chaussées, dans lesquelles seront branchés les logements et les
équipements à proximité.

- Commencer à intégrer sur le réseau à partir des conduites principaux des conduites
appelées antennes ou sera monté le reste des branchements individuels, à condition
qu’elles soient les plus courtes possible pour minimiser les coûts.

✔ Simulation hydraulique:

48
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

Après avoir introduit toutes les données appropriées aux nœuds et aux tronçons,
l’étape suivante est la validation du modèle hydraulique, si un message d’erreur s’affiche
donc il faut revoir les données d’entrée et s’en assurer, si non la simulation sera révélée
réussie et il ne reste que de changer les diamètres des tuyaux préalablement insérés pour
ceux qui sont en dehors de la fourchette des vitesses et pressions.

B- Manipulation de logiciel EPANET :

● Manipulation du logiciel

Dans une première étape, il s’agit de Créer un nouveau projet dans EPANET et de
s'assurer ces certaines options par défaut sont sélectionnées :

✔ Lancer EPANET à partir du menu démarrer ;

✔ Choisir File | New pour créer un nouveau projet ;

✔ Choisir Project | Defaults ;

✔ Mettre ID Incrémen à 1 ;

Sur la page Hydraulics du dialogue affiché choisir :

✔ LPS : Unités du débit ;

✔ Hazen-Williams (H-W) : Formule de perte de charge.

✔ Cliquer OK pour accepter ces choix et fermer le dialogue.

Figure. Aperçu sur la manipulation du logiciel EPANET

49
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

Figure 8: Aperçu sur la manipulation du logiciel EPANET

● Représentation des nœuds et du réseau

Dessiner les réservoirs en cliquant le bouton à l'emplacement où ils seront positionnés ;

Ajouter les nœuds de jonction. Cliquer le bouton aux emplacements des nœuds ;

Ajouter les tanks en cliquant le bouton où elles seront localisées.

● Schéma du réseau

La dernière tâche dans la construction d’un réseau est d’ajouter des étiquettes descriptives.

✔ Actionner le bouton  ;

✔ Mettre le curseur à

✔ L’emplacement voulu ;

✔ Décrire l’objet ;

✔ Appuyez sur Enter.

● Propriétés du réseau

✔ Les propriétés des nœuds

50
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

On fait double clic sur l’objet et on change les caractéristiques appropriées telles que
l’altitude et la demande de base.

✔ Les propriétés de la conduite

Sur chaque tronçon, on fait double clic et on entre la longueur et le diamètre dans le
champ approprié.

Figure 9 : Aperçu sur les propriétés d’un nœud

51
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

Figure 10: Aperçu sur les propriétés d’une conduite.

● Analyse hydraulique instantanée de comportement du réseau

Les informations disponibles jusqu'à cette étape permettent une analyse hydraulique du
réseau pendant une période (ou instant).

Pour faire l’analyse, on doit cliquer sur le bouton .

✔ Si l’analyse a échoué alors une fenêtre du Rapport de la Situation paraîtra


indiquant le type du problème rencontré ;

✔ Si l’analyse est réussie, on peut visualiser les différents résultats calculés :

- Choisir Node Pressure de la page Map.


- Observer l’évolution des pressions aux nœuds.

Le dimensionnement des conduites de distribution est fait en utilisant le programme de


calcul

EPANET et sur la base des hypothèses et données suivantes :

● Desserte gravitaire du réseau à partir du réservoir sur piliers de 20 m à une cote TN


404.29 m

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Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

● Calcul des pertes de charge selon la formule de HAZEN - WILLIAMS

Q 1.852
J= 1,22 x 1010 x [( ) ] / [ D 4.87 ]
C

J: perte de charge unitaire en m/m

Q: débit en 1/s

D: diamètre intérieur en mm

C: coefficient de perte de charge ; pour les conduites en PEHD, C= 130

● L'objectif d'assurer une pression minimale de 2 bars au niveau de la plupart des


bornes

● Respect des vitesses limites tolérables : V min = 0.3 m/s - Vmax = 2 m/s

La simulation du réseau de distribution projeté à 1'état statique a montré que les


pressions obtenues au niveau des bornes d'irrigations varient généralement entre 1.8 bar et
3,6 bars (voir résultat de calcul en annexe). Ainsi pour tenir compte de l'augmentation des
pressions suite aux coups de bélier dans les conduites de distribution, on prévoit l'utilisation
des conduites en PEHD de classe 10 bars.

Compte tenu du tracé des différentes conduites et des résultats de dimensionnement.


Les conduites de distribution nécessaires seraient les suivantes :

- Conduite PEHD PN10 – DE 160 mm : 700 m

-Conduite PEHD PN10- DE 90 mm : 2800 m

Total linéaire des conduites de distribution : 3500 m

Ces résultats sont donnés sous forme de tableau. Ils présentent l'état des nœuds et
des conduites pendant toutes les heures de la journée. Nous présentons les résultats à 12 h :
00, heure qui fait partie des heures les plus critiques.

Résultats aux nœuds :

Tableau 11 : Résultat aux nœuds

P. Charge
ID Nœud Demande(LPS) Charge(m) Pression(m) Débit(LPS) V (m/s)
(m/km)
N1 0.00 424.51 22.28 18.00 0.74 3.59

53
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

N2 -6.00 424.50 22.27 6.00 0.38 1.39


N3 -6.00 424.26 17.81 12.00 0.38 1.39
BI.1 0.00 424.15 16.98 6.00 0.38 1.39
BI.2 6.00 424.06 16.70 12.00 0.38 1.39
BI.3 0.00 424.15 17.33 12.00 0.38 1.39
BI.4 6.00 424.10 17.57 6.00 0.38 1.39
BI.5 0.00 423.71 23.35 6.00 0.82 1.39
BI.6 6.00 422.40 25.14 12.00 0.82 8.67
BI.7 0.00 423.66 29.15 12.00 0.49 8.67
BI.8 -6.00 423.53 29.24 6.00 0.38 1.69
BI.9 0.00 420.96 26.75 6.00 0.82 1.39
BI.10 -6.00 420.67 26.43 6.00 0.82 8.67
BI.11 -6.00 420.01 16.47 6.00 0.82 8.67
BI.12 0.00 420.78 16.95 6.00 0.82 8.67
R1 -18.00 424.79 00.50 6.00 0.82 8.67
▪ Simulation du réseau d’irrigation a l’état projeté

Figure 11: Simulation du réseau par EPANET

54
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

III. Les composants du réseau


1. Station de pompage et local du GDA
Dans le cadre du projet, on prévoit la construction d’un abri qui servira comme station de
pompage et local pour le GDA de EL MARKEZ 2. Cet abri comprendra :

- une chambre qui servira comme station de pompage pour loger les équipements
électromécaniques de dimensions 3,75 m x 3 m, munie d’une porte de dimension 2,1 m x 0,9 m. La
tête du forage se trouve à l’extérieur de l’abri.

- une salle de réunion de dimensions 5,2 m x 3,75 m, munie d’une porte de dimension 2,1 x 0,9m

- une salle d’eau, munie d’une porte de dimension 2,1 x 0,9 m

On prévoit aussi l’installation d’une clôture (18 m x 18 m) en murs de 2 m de hauteur en


briques de 12 trous posées sur chant autour du local GDA et de la station de pompage.

Figure 12 : Station de bombage

2. Les ouvrage types du réseau


Le réseau d'irrigation comportera les ouvrages types suivants :

a) Bornes d’irrigation

Les bornes se composent de regards en béton armé et d’un équipement DN 80 mm composé :

55
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

- d’un robinet-vanne

- d’un joint de démontage

- d’un compteur d’eau

- et des pièces de raccordement nécessaires.

On prévoit pour l’ensemble du périmètre 3 bornes d’irrigation à double prise

Figure 13 : Borne d’irrigation double

9 bornes d’irrigation à simple prise.

56
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

Figure 14 : Borne d’irrigation simple

b) Ouvrages de sectionnement

Le projet prévoit la construction de :

- 1 ouvrage de sectionnement double équipé de 2 robinets vannes, de 2 joints de


démontage et d’un limiteur de débit Q=6 l/s et des pièces de raccordement
nécessaires.

- 1 ouvrage de sectionnement double équipé de 2 robinets vannes, de 2 joints de


démontage et de deux limiteurs de débit Q=6 l/s et des pièces de raccordement
nécessaires.

57
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

Figure 15 : Ouvrage de sectionnement

c) Ouvrages de ventouse

5 ouvrages de ventouse seront installés aux points hauts du réseau pour permettre
l’évacuation ou l’entrée de l’air dans les conduites en cas de nécessité.

L’ouvrage de ventouse sera construit en béton armé et comportera une ventouse DN60, une
vanne d’isolement de même diamètre et les pièces de raccordement nécessaires.

Figure 16 : Ouvrages de ventouse

d) Ouvrages de vidange

1 ouvrage de vidange sera prévu au point le plus bas du réseau pour permettre la vidange de la

58
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

conduite en cas d’une opération de réparation ou d’entretien. L’ouvrage de vidange sera de type
indirect et se compose d’une vanne en fonte, des pièces de raccordement nécessaires et d’une
chambre d’eau.

Figure 17 : Ouvrage de vidange

3. Les conduit
Compte tenu du tracé des différentes conduites et des résultats de dimensionnement, les
conduites de refoulement nécessaires seraient les suivantes :

- Conduite PEHD PN10 – DE 160 mm : 39 m

Compte tenu du tracé des différentes conduites et des résultats de dimensionnement, les
conduites de distribution nécessaires seraient les suivantes :

- Conduite PEHD PN10 – DE 160 mm : 700 m

- Conduite PEHD PN10 – DE 90 mm : 2800 m

--------------------------------------------------------------

Total linéaire des conduites de distribution : 3500 m

Les longueurs des différents tronçons des conduites de refoulement et de distribution sont
déterminées à partir des profils en long.
59
Chapitre 2 : Etude hydraulique ISET GAFSA

4. Réservoir
Un réservoir de hauteur 20 m et de capacité 100 m3

Le réservoir de régulation sera construit en béton armé, avec une cuve de section circulaire de
diamètre extérieur 7 m et de hauteur 4 m. Il sera équipé essentiellement de :

- Une canalisation d’entrée DN 150 venant du forage

- Une canalisation de sortie DN150 équipée d’une vanne qui desservira le périmètre

- Des tuyauteries de vidange DN100 et de trop plein DN150

- Des détecteurs de niveau d’eau pour la régulation du fonctionnement de la pompe du


forage.

60
Chapitre 3 : Levé topographique
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

Chapitre 3 : Levé topographique

I. Introduction
L’étude topographique a pour but de réaliser un plan topographique du site prévu
pour l’implantation de l’ouvrage sur la base duquel on peut projeter les plans des ouvrages.
La topographie est indispensable à la mise en fonctionnement d’irrigation gravitaire ou
d’irrigation en surface et à la mise en place des ouvrages. Cette étude permet aussi d’établir
le plan d’ensemble du périmètre étudié et les traçages des canaux. Les travaux
topographiques effectués sont :

- Le plan d'ensemble du périmètre.

- Les levés de détail des sites de projetés

- Les profils en long de réseau


d’irrigation,

- Terrassements

La conception d’un projet hydraulique exige une enquête sur le terrain.

Une partie de cette enquête est le levé topographique :

On veut connaitre la distance entre certains points, pour déterminer le linéaire d’une
ligne d’adduction, pour calculer la surface d’une parcelle ou on veut construire un réservoir.

On veut connaitre la dénivellation entre certains point, pour calculer la pression à un


point du réseau de distribution, pour déterminer l’endroit d’implantation d’un bassin de
distribution, par rapport à l’endroit de la source.

On veut connaitre la position de certains points dans le plan, pour dimensionner un


réseau maillé.

Le topographique est donc la partie de la topographie dans laquelle on mesure les


coordonnées d’un point pour le mettre sur papier (en forme de tableaux, de croquis, de
plan,)

II. Définition
Un levé topographique consiste à collecter des données sur le terrain afin d’en

62
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

proposer restitution à l’échelle souhaitée sous la forme d’un plan topographique. Pour ce
faire, il est nécessaire d’établir un système un système de coordonnées tridimensionnel dans
lequel seront représentés l’objet ou le terrain relevé.

III. Objectifs
En topographie, un levé a pour objectif de récolter des données existantes sur le
terrain en vue de leur transcription, à l’échelle, sur plan ou sur carte.

L’ensemble des informations obtenues, un semis de points, peut aussi avoir


dénomination de lever.

Deux opérations conjointes sont nécessaires pour pouvoir situer chaque point suivant
trois axes X, Y (plan) et Z (altitude) : le lever planimétrique et le lever altimétrique.

Il existe différents modes d’acquisition de ces données. Soit les opérations sont
menées conjointement avec deux appareils de mesure différents (X, Y +Z), soit les opérations
de lever sont réalisées à l’aide d’un seul appareil de mesure (X, Y, Z) : elle consiste à mettre
un appareil de mesure (théodolite) sur un point de station choisi.

IV. Matériels utilisés


Les instruments ou procédés utilisés pour la mesure directe des distances sont :

● Ruban

Le ruban (étalon à bouts) est en acier ou en inox, de longueur 10, 20, 30, ou 50 m. Il est bien
adapté pour tous les travaux topo métriques

Figure 18: Ruban étalon à bout.

Le ruban porte tous les mètres une plaque de cuivre indiquant la distance :

Tous les 20 cm un rivet et une rondelle de cuivre ;

63
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

Tous les 10 cm un rivet de cuivre ou un simple trou.

Les mètres ont souvent indiqué sur les deux faces, en sens opposés, de façon à pouvoir
donner la distance à partir de l’une quelconque des deux poignées.

● Roulette

La roulette (étalon à traits) montée dans un boîtier avec ou sans manche est d’un
emploi plus aisé . Une extrémité est prolongée par un anneau jamais compris dans la
longueur, l’autre extrémité est à trait. Elle est moins fragile à la pluie, au passage des
voitures mais elle est par contre moins précise (susceptibles d’allongement). Elle assure une
précision suffisante pour les métrés, les implantations de maison ou de petites
constructions.

Figure 19: Roulette étalon à traits

Elle est munie, soit d’un ruban plastifié, soit d’un ruban d’acier de 10, 20, 30 ou 50 m.
avec des graduations tous les centimètres. L’anneau des rubans à roulette n’est pas compris
dans la longueur.

● Jalon

Un jalon est un tube métallique de 200x3 cm environ, constitué de un ou plusieurs


éléments, peint en rouge et blanc (Figure 20).

(a)
(b)

64
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

Figure 20 : Jalons d’alignement (a) et porte jalon (b).

Enfoncé par percussions successives dans un sol meuble, maintenue par un trépied
léger sur une surface dure, comme un trottoir asphalté par exemple.

Le jalonnement consiste à aligner un certain nombre d’objets qui facilitent la mesure


de distances partielles. Il peut se faire selon la longueur et la précision demandée : à vue ; au
fil à plomb ; à l’aide d’un jalon ; au moyen de réticule d’une lunette ou avec un laser
d’alignement.

● Niveau

Figure 21: Appareil niveau

Pour garantir des mesures en altimétrie d'une précision inférieure au centimètre,


chose difficile même avec les tachéomètres d'aujourd'hui, il faut utiliser un niveau. Ils sont
utilisés pour les travaux de nivellement courant comme les cheminements à l'aide d'une
mire graduée.

● Mire

Figure 22: mire


65
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

Une  mire, en topographie, est une règle graduée qui permet avec un niveau, de
mesurer des niveaux, c'est-à-dire des différences d'altitude.

Avec une mire, on peut également mesurer des distances à l'aide d'un télémètre
stadiométrique intégré au niveau optique.

V. Principe et mesure (nivellement)


C’est l’ensemble des opérations qui permettent de déterminer des altitudes et des
dénivelés (différence d’altitudes entre deux points).

L’altitude d’un point est la distance comptée en mètre suivant le vertical entre ce point
et la surface de niveau zéro appelée Géoïde. Ils sont comptés positivement à l’extérieur du
géoïde et négativement à l’intérieur.

Le nivellement peut s’effectuer suivant Le nivellement direct,

Le nivellement direct s’appuie exclusivement sur des visées horizontales. Il est


important de ne pas confondre :

Visée directe : qui est une visée effectuée dans le sens de la détermination avec un site
quelconque et le nivellement direct : c’est une visée horizontale direct ou inverse

● Appareil utilisé

Le nivellement direct peut être exécuté avec un niveau (avec des visés horizontaux) et
la mire ou à l’aide d’un instrument de mesure d’angles verticaux pointés sur l’horizontal.

● Principe

Le nivellement direct, appelé aussi nivellement géométrique, consiste à déterminer la


dénivelée ΔHAB entre deux points A et B à l’aide d’un niveau et d’une échelle verticale
appelée mire. Le niveau est constitué d’une optique de visée tournant autour d’un axe
vertical, il définit donc un plan de visée horizontal AB Voici la figure montrant le principe du
nivellement direct

66
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

Figure 23: Exemple de lecture

● Etape artie1

Configurer son niveau

⮚ Trouvez un point de référence. 

Recherchez cela près de l'endroit que vous souhaitez mesurer. Un point de référence
est un endroit dont vous connaissez déjà l'altitude grâce à de précédentes études
territoriales. Afin d'obtenir les données les plus précises du niveau topographique, vous
devez effectuer une recherche sur Internet et trouver un point de référence situé près de
l'endroit que vous souhaitez mesurer.

● Si vous ne trouvez pas un point topographique, vous pouvez plutôt mesurer à partir
d'un autre élément du terrain, telle qu'un arbre ou un grand bâtiment.

⮚ Placez le trépied près de l'endroit que vous souhaitez mesurer. 

Posez-le sur un sol dégagé et plat situé entre le point de repère et l'endroit que vous
souhaitez mesurer. Ensuite, relâchez les loquets situés sur le trépied et déployez chaque
pied vers l'extérieur. Ajustez les pieds jusqu'à ce que le trépied soit complètement à niveau,
puis fermez chaque loquet.

● Presque tous les trépieds intègrent un niveau à bulle. Vous pouvez l'utiliser pour
vérifier si le trépied est nivelé ou non.

● Pour mesurer correctement la zone, veillez à définir un emplacement légèrement


supérieur à votre point de référence.

⮚ Connectez votre appareil au trépied et placez-le sur 2 vis de réglage. 

Vissez le niveau optique sur la plaque de base du trépied, puis connectez celle-ci au
corps principal du trépied. Une fois que le dispositif est bien fixé, faites pivoter la lunette du
67
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

niveau de manière à ce qu'elle soit parallèle à deux des vis de réglage de l'appareil  .

● Si le niveau vacille lorsque vous le touchez, serrez les vis de nivèlement pour mieux
fixer le dispositif.

⮚ Mettez l'appareil à niveau en ajustant les 2 vis de réglage. 

Recherchez un niveau à bulle classique situé quelque part sur l'appareil. Lorsque vous
le trouvez, attrapez les deux vis de réglage qui sont parallèles à la lunette et tournez-les dans
des directions opposées. Faites cela jusqu'à ce que la bulle se retrouve exactement au milieu
du niveau.

● Pour obtenir de meilleurs résultats, tournez les vis avec une force et une pression
constante.

● Normalement, vous trouverez le niveau à bulle en haut ou en bas de la lunette.

⮚ Tournez la lunette à 90 degrés et ajustez la troisième vis de réglage. 

Après avoir ajusté les deux premières vis de nivèlement, faites pivoter la lunette
d'environ 90 degrés afin qu'elle soit parallèle à la troisième vis de nivèlement. Ensuite,
ajustez ce boulon jusqu'à ce que la bulle se retrouve à nouveau au milieu du niveau.

● Les anciens niveaux optiques ont habituellement quatre vis de réglage au lieu de
trois. Si tel est le cas avec votre appareil, ajustez la deuxième paire de vis de la
même manière que vous avez ajusté la première paire.

⮚ Vérifiez le calibrage du niveau en le tournant à 180 degrés.

 Après avoir effectué les réglages de mise à niveau initiaux, remettez la lunette dans sa
position d'origine et voyez si la bulle est toujours au milieu du niveau. Si c'est le cas, faites
pivoter la lunette à 180 degrés et vérifiez à nouveau le niveau. Vous pouvez faire la mise au
point avec l'appareil une fois que la bulle se retrouve au milieu du niveau dans les trois
positions.

● Si la bulle n'est centrée dans aucune des trois positions, répétez le processus de
nivèlement jusqu'à ce qu'elle le soit.

Faire la mise au point avec son niveau

⮚ Retirez le capuchon de l'objectif du niveau automatique. 

68
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

Cette pièce protège l'objectif de l'appareil contre la saleté, les déchets et les débris
indésirables. Pour éviter d'endommager l'instrument, laissez le capuchon sur l'objectif
jusqu'à ce que vous soyez prêt à utiliser l'appareil.

● Si l'objectif est sale, nettoyez-le avec une lingette pré humidifiée. Celles-ci sont
disponibles dans la plupart des magasins de vente d'appareils photo et grands
magasins.

⮚ Ajustez l'oculaire jusqu'à ce que vous puissiez voir le réticule.

 Placez une feuille de papier ou un autre objet similaire directement devant l'objectif
de l'appareil pour occuper tout le champ de vision. Ensuite, tournez le bouton de mise au
point de l'oculaire jusqu'à ce que vous puissiez voir clairement le réticule du niveau
topographique.

● Lorsque vous avez terminé, le réticule doit apparaitre sombre, clair et bien visible.

⮚ Tournez le bouton de mise au point de l'appareil. 

Faites cela jusqu'à ce que l'image soit nette. Une fois que vous arrivez à voir le réticule,
pointez la lunette de l'appareil vers le point de référence. Recherchez un objet volumineux
et distinct dans la zone, tel qu'un arbre ou une colline, puis tournez le bouton de mise au
point principal de l'appareil jusqu'à ce que l'objet soit mis au point.

● Si vous avez du mal à faire la mise au point, demandez à un ami ou à un collègue de


tenir une mire près du point de référence. Cet instrument de mesure gradué vous
fournira un objet facile sur lequel vous pouvez faire la mise au point.

Prendre une mesure

⮚ Placez un stadia au-dessus du point de référence. 

Dans la mesure du possible, procurez-vous un niveau de chantier sur Internet ou dans


un magasin de vente de matériel de topographie. Ensuite, demandez à un ami ou à un
collègue de garder la règle au-dessus de votre point de repère.

● Pour obtenir des mesures plus précises, demandez à votre ami de déplacer le stadia
vers l'avant ou l'arrière et notez la valeur inférieure que vous avez lue.

● La plupart des mires se rétrécissent pour gagner de la place, veillez donc à étendre
la vôtre avant de prendre des mesures.
69
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

● Si vous prenez des mesures dans une zone située sous les lignes électriques, faites
usage d'un stadia en fibre de verre au lieu d'un modèle en métal.

⮚ Trouvez la différence de hauteur entre le niveau et le point de référence. 

Regardez à travers la lunette pour trouver l'emplacement de la mire. Notez ensuite la


mesure indiquée par les lignes horizontales et centrales du réticule.

● Cette mesure est connue sous le nom de visée arrière.

● Chaque section numérotée de la règle représente 10 centimètres. Entre ces


sections, chaque bloc indique 1 centimètre, et chaque E indique 5 centimètres.

⮚ Calculez la hauteur réelle de votre niveau avec celle du repère.

 Une fois que vous avez la mesure de référence, ajoutez-la à la hauteur réelle de votre
point de référence. Cela vous donnera la hauteur actuelle de la lunette du niveau
automatique.

● Notez cette mesure afin de pouvoir l'utiliser pour trouver la hauteur du prochain
point.

⮚ Trouvez la différence de hauteur entre le niveau et le point non mesuré. 

Déplacez la mire pour qu'elle repose directement sur l'endroit que vous souhaitez
mesurer. Servez-vous de la lunette de votre appareil pour trouver la règle, puis enregistrez la
valeur indiquée par les lignes horizontales et médianes du réticule.

● Cette mesure est votre visée avant.

● Si nécessaire, réglez le bouton de mise au point de l'oculaire jusqu'à ce que vous


puissiez voir la mire.

● Si le point est trop haut ou trop éloigné pour pouvoir être mesuré, déplacez d'abord
la règle vers un endroit plus bas et plus proche. Déterminez la hauteur de ce
nouveau point, puis déplacez le niveau optique à cet endroit et recommencez le
processus de mesure.

⮚ Calculez la hauteur réelle du point en utilisant celle du niveau. 

Contrairement à votre calcul précédent, vous devez soustraire la visée avant de la


hauteur réelle du niveau topographique. Cela vous donnera la hauteur de l'endroit que vous

70
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

avez mesuré.

● Pendant que vous notez cette hauteur, veillez à inclure une description complète ou
un diagramme de l'endroit que vous avez mesuré. De cette façon, si vous revenez
dans la zone, vous pourrez facilement trouver le point mesuré.

● La portée

La portée est la distance du niveau à la mire elle varie suivant le matériel et la précision
cherchée, et doit être au maximum de 60 m en nivellement direct ordinaire. Dans la mesure
du possible, l’opérateur place le niveau à peu près à égale distance de A et de B (sur la
médiatrice de AB) de manière à réaliser l’égalité des portées

● Précision et tolérance de lecture

La précision et tolérance de lecture sont énumérées ci-après les différentes fautes et


sources d’erreur possibles.

● Fautes

On distingue les fautes de :

Calage : oubli de caler la bulle, compensateur bloqué ;

Lecture : confusion du trait niveleur avec un trait stadimétrique ; confusion de


graduation ou d’unité

Transcription sur carnet : mauvaise retranscription de la valeur lue.

● Erreurs systématiques

Les erreurs systématiques sont :

L’erreur d’étalonnage de la mire ;

Le défaut de verticalité de la mire : bulle déréglée ;

L’erreur d’inclinaison de l’axe optique : axe optique non perpendiculaire à l’axe


principal

Le défaut de fonctionnement du compensateur.

● Erreurs accidentelles

Les erreurs accidentelles sont :

71
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

L’erreur de parallaxe qui est une mauvaise mise au point de la lunette

Un mauvais calage de la bulle

L’erreur de lecture sur la mire due à l’estimation du millimètre

Un mauvais choix d’un point intermédiaire : point non stable

Le flamboiement de l’air : il faut éviter les visées en bas de mire près du sol lorsqu’il
fait chaud

● Correction

L’égalité de longueur des visés avant et arrière est indispensable en nivellement direct
pour éliminer la sphéricité, la réfraction atmosphérique et le dérèglement de niveau (erreur
d’horizontalité)

VI. Résultats
● Point de référence CTR : 471.15

- CTR + LAR = X

CTR : point de référence initial

LAR : lecture arrière

X : repère

Exemple de calcul

- X1 = CTR + LAR1

= 471.15 + 1.15

= 472.3

- CTN = X – LAV

CTN : cote terrain naturel

X :

LAV : lecture avant

CTN1 = X1 – LAV 1

= 472.3 – 1.07

= 471.23

72
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

N de point Dp Dc LAR LAV CTN CP

F 00 1150 471.15

2 16 1070 471.23

3 55 1090 471.23

4 45 1150 471.15

5 45 1290 471.01

6 50 1570 472.71

7 65 1800 470.5

8 50 1970 470.33

9 50 2030 470.27

10 60 1550 2050 470.25

11 60 1480 470.32

12 54 2050 469.75

13 50 2530 469.27

14 50 2570 469.23

15 50 1755 2600 469.20

16 60 1670 469.29

17 53 1360 470.44

18 33 1250 470.55

19 41 1280 470.52

20 60 1630 1440 470.36

21 61 1620 470.37

22 50 2210 469.78

23 72 2630 469.36

24 50 2850 169.14

73
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

25 50 2900 469.09

26 62 1160 3250 468.74

27 50 2120 467.78

28 64 2230 467.67

29 65 2380 467.52

30 50 2220 467.68

31 55 1910 467.99

32 50 1010 468.89

33 58 1760 0490 469.41

34 15 1910 469.26

35 44 1890 469.28

36 55 1860 469.31

37 50 1820 469.35

38 50 1630 469.54

39 50 1980 1150 470.02

40 35 2010 469.99

41 50 2450 469.55

42 62 3105 468.895

43 50 3650 468.35

44 52 1650 3870 468.13

45 50 2000 467.78

46 50 2140 467.64

47 60 2330 467.45

48 50 2480 467.3

49 50 2610 467.17

74
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

50 50 1345 2030 467.75

51 50 2585 466.51

52 70 2815 466.28

53 50 2925 466.17

54 60 3005 466.09

55 1790 3075 466.02

56 2160 465.65

57 2610 465.2

58 3070 464.803

VII. Profils
Le profil en long est profondément marqué par la valeur très faible des pentes qu’on
peut donner au réseau d’irrigation pour assurer des vitesses de circulation d’eau
convenables.

Le profil en long est ainsi constitué d’une succession de segments de droites (ou
pentes) et d’arcs de cercles permettant de raccorder entre les segments de droite

La pente des droites ne peut dépasser un certain maximum fixé pour chacune des
catégories de route : 4 à 8°/° selon les catégories.

D’autre part, on n’emploie normalement jamais de pente nulle de façon que


l’écoulement des eaux s’effectue facilement. On adopte en général les pentes longitudinales
minimales suivantes :

0.5°/° dans les zones ou la pente transversale de la chaussé est inférieurs de 0.5°/°, s’il
ya risque de verbales

Au moins 0.2°/° dans les longues sections en déblai : pour que l’ouvrage longitudinal
d’évacuation des eaux ne soit pas trop profondément enterré du cote aval ;

Au moins 0.2°/° dans les sections de remblai prévues avec des descentes d’eau.

La position des droites par rapport au terrain naturel dépend de plusieurs facteurs tel
que :
75
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

Eviter des terrassements inutiles : position proche de la surface du terrain naturel,


équilibrer les déblais-remblais, minimiser le mouvement des terres, accentuer la position en
déblais pour accroitre les déblais d’un matériau utile, protégé l’environnement.

Accentuer la position en remblai pour éviter un mauvais matériau ou un matériau


d’extraction onéreuse, rendre plus agréable la route a l’usager, éviter une zone inondable.

VIII. Calcul des fouilles


La forme générale de la fouille est de deux type :

Soit la surface est bordée par des parois verticales, soit par un talus. Lorsque la surface
est bordée par des parois, le volume de la fouille correspond à la surface de
la fouille multipliée par la hauteur de la fouille.

VF = L * l * H

VF : volume de fouille

L : longueur de fouille

l : largeur de fouille

H : hauteur de fouille

N° des points H1+0,1 H2+0,1 Hm Dis Larg T.F


1------------2 1,10 1,25 1,175 16,00 0,56 10,528
2------------3 1,25 1,46 1,355 55,00 0,56 41,734
3----------4 1,46 1,49 1,475 45,00 0,56 37,170
4-------------5 1,49 1,44 1,465 45,00 0,56 36,918
5-------------6 1,44 1,25 1,345 50,00 0,56 37,660
6------------7 1,25 1,26 1,255 65,00 0,56 45,682
7-------------8 1,30 1,47 1,385 50,00 0,56 38,780
8-------------9 1,26 1,29 1,275 50,00 0,56 35,700
9------------10 1,47 1,20 1,335 60,00 0,56 44,856
10-----------11 1,29 1,10 1,195 60,00 0,56 40,152
11-----------12 1,20 1,37 1,285 54,00 0,56 38,858
12-----------13 1,10 1,23 1,165 50,00 0,56 32,620
13----------14 1,37 1,23 1,3 50,00 0,56 36,400
Total DE 160 PN 10 650,000 477,058
N° des points H1+0,1 H2+0,1 Hm Dis Larg T.F
14------------15 1,23 1,12 1,18 50,00 0,49 28,788
15------------16 1,12 1,10 1,11 60,00 0,49 32,634
16------------17 1,04 1,04 1,04 53,00 0,49 27,009

76
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

17-----------18 1,21 1,21 1,21 33,00 0,49 19,566


18-----------19 1,25 1,25 1,25 41,00 0,49 25,113
19-----------20 1,10 1,22 1,16 60,00 0,49 34,104
20-----------21 1,22 1,47 1,35 61,00 0,49 40,202
21-----------22 1,47 1,17 1,32 50,00 0,49 32,340
22------------23 1,17 1,12 1,15 72,00 0,49 40,396
23-----------24 1,12 1,10 1,11 50,00 0,49 27,195
24-----------25 1,10 1,36 1,23 50,00 0,49 30,135
25-----------26 1,36 1,15 1,26 62,00 0,49 38,127
26-----------27 1,15 1,23 1,19 50,00 0,49 29,155
27------------28 1,23 1,38 1,31 64,00 0,49 40,925
28------------29 1,38 1,49 1,44 65,00 0,49 45,705
29------------30 1,49 1,28 1,39 50,00 0,49 33,933
Total 01 DE 90 PN 10 871,000 525,324
N° des points H1+0,1 H2+0,1 Hm Dis Larg T.F
12------------59 1,10 1,24 1,17 40,00 0,49 22,932
59------------60 1,24 1,21 1,23 45,00 0,49 27,011
60------------61 1,21 1,10 1,16 61,00 0,49 34,523
61------------62 1,10 1,21 1,16 55,00 0,49 31,127
62------------63 1,21 1,21 1,21 25,00 0,49 14,823
63------------64 1,21 1,19 1,20 60,00 0,49 35,280
64------------65 1,19 1,21 1,20 60,00 0,49 35,280
65------------66 1,21 1,38 1,30 40,00 0,49 25,382
Total 02 DE 90 PN 10 386,000 226,358
N° des points H1+0,1 H2+0,1 Hm Dis Larg T.F
18-----------67 1,25 1,23 1,24 55,00 0,49 33,418
67-----------68 1,23 1,20 1,22 50,00 0,49 29,768
68------------69 1,20 1,12 1,16 48,00 0,49 27,283
69------------70 1,12 1,32 1,22 44,00 0,49 26,303
70------------71 1,32 1,28 1,30 50,00 0,49 31,850
71------------72 1,28 1,17 1,23 66,00 0,49 39,617
72------------73 1,17 1,27 1,22 52,00 0,49 31,086
73------------74 1,27 1,21 1,24 62,00 0,49 37,671
74------------75 1,21 1,34 1,28 50,00 0,49 31,238
75-------------76 1,34 1,30 1,32 63,00 0,49 40,748
76------------77 1,30 1,21 1,26 40,00 0,49 24,598
77------------78 1,21 1,59 1,40 44,00 0,49 30,184
78------------79 1,59 1,33 1,46 41,00 0,49 29,331
79------------80 1,33 1,41 1,37 55,00 0,49 36,922
80------------81 1,41 1,43 1,42 32,00 0,49 22,266
81------------82 1,43 1,38 1,41 50,00 0,49 34,423
82------------83 1,38 1,37 1,38 35,00 0,49 23,581
83------------84 1,37 1,37 1,37 30,00 0,49 20,139
Total 03 DE 90 PN 10 867,000 550,424
N° des points H1+0,1 H2+0,1 Hm Dis Larg T.F
77
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

19-----------86 1,10 1,10 1,10 40,00 0,49 21,560


86-----------87 1,10 1,20 1,15 40,00 0,49 22,540
Total 04 DE 90 PN 10 80,000 44,100

N° des points H1+0,1 H2+0,1 Hm Dis Larg T.F


F---------------1 1,10 1,16 1,13 16,00 0,56 10,125
1-------------88 1,16 1,14 1,15 23,00 0,56 14,812
88------------89 1,14 1,26 1,20 50,00 0,49 29,400
89------------90 1,26 1,39 1,33 17,00 0,49 11,037
90------------91 1,39 1,62 1,51 50,00 0,49 36,873
91------------92 1,62 1,67 1,65 50,00 0,49 40,303
92------------93 1,67 1,69 1,68 50,00 0,49 41,160
93------------94 1,69 1,42 1,56 50,00 0,49 38,098
94------------95 1,42 1,17 1,30 45,00 0,49 28,555
95-----------96 1,17 1,16 1,17 32,00 0,49 18,267
96-----------97 1,16 1,21 1,19 49,00 0,49 28,452
97------------98 1,21 1,24 1,23 30,00 0,49 18,008
98------------99 1,24 1,16 1,20 49,00 0,49 28,812
99-----------100 1,16 1,25 1,21 63,00 0,49 37,198
Total 05 DE 160/ 90 PN 10 574,000 381,098

IX. Calcul de remblai


VR = VF – VP

VR : volume de remblai

VF : volume de fouille

VP : volume de pose, VP = l * Hp * L

Hp : hauteur de pose Hp = (0.2 + 0.1 + Dc)

Dc : diamètre de conduite.

Plan L.Pose Ø160 L.Pose Ø90 V.DE FOUILLE V.DE REMBLAI


PL N°01 650,000 0,000 477,058 309,618
PL N°01 0,000 871,000 525,324 350,340
PL N° 1-1 0,000 386,000 226,360 148,813
PL N° 1-2 0,000 867,000 550,420 376,240
PL N° 1-3 0,000 80,000 44,100 28,028
PL N° 1-4 39,000 0,000 24,937 24,937
PL N° 1-4 0,000 535,000 377,980 270,499

78
Chapitre 3 : Levé topographique ISET GAFSA

TOTAL 689,000 2739,000 2 226,179 1508,474

79
Chapitre 4 : Exécution et contrôle des
travaux
Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux

I. Contrôle des travaux :


Le Contrôle des travaux contient essentiellement 4 grandes étapes qui sont :

✔ Réception du matériel

✔ Travaux Génie civil

✔ Terrassement

✔ Essai

1. Réception du matériel :
L’Enterprise concerné de l’exécution des travaux doit Fournier sur chantier les
matériels nécessaires de l’exécution des travaux

2. Fourniture de canalisation, pièces spéciales et robinetterie :


Selon les normes européennes ISO, la fabrication des tuyaux, pièces spéciales et
robinetterie est soumise à des essais systématiques à l'usine, selon la nature et le matériel,
soit unité par unité (tuyaux en fonte et en amiante ciment), soit chaque nième pièce de
tuyaux (PVC et PE) et robinetterie comme définie dans les normes.

Pour la production nationale tunisienne, il est donc important de vérifier d'abord selon
quelles normes et critères (ISO, français ou tunisiens), elle est fabriquée et de quelle façon
les essais de qualité sont assurés.

Les cahiers de charge mentionnent les normes ISO pour canalisation en amiante
ciment et fonte, les normes françaises pour les tuyaux PEhd. La norme tunisienne pour les
tuyaux amiante ciment se base sur la norme ISO.

3. Les essais
A priori, il faut savoir que les tuyaux seront soumis en usine sur banc d'essai, à une
pression de 40 bars pour la fonte, 25 bars pour le plastique et 2 fois la pression nominale
pour l'amiante ciment. En plus les échantillons de matériel seront soumis à des essais de
traction et de pliage (fonte). Les raccords et pièces spéciales seront essayés à la pression par
choix au hasard.

Les tolérances des dimensions des produits sont également contrôlées régulièrement.

81
Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

Pour vérifier le sérieux du contrôle de qualité à l'usine, on peut, soit assister à ces
essais ou faire des contre-essais sur chantier ou aux lieux de livraison. Cette dernière
méthode est un travail plus important, mais elle permet aussi de détecter des viscaches dus
au transport.

Les contre-essais sont exécutés seulement sur un nombre restreint de pièces


considérées représentatives pour la livraison ou sélectionnées comme douteuses.

Les contre-essais effectués sur chantier se limitent aux essais de pression des tuyaux,
raccords ou pièces qu'on pose, cale et bute, en petites tranchées ouvertes après avoir fermé
les extrémités avec des raccords à plaque pleine.

Les essais de résistance des matériaux par contre, se feront au laboratoire avec des
petits échantillons prélevés et façonnés sur chantier.

Il est important de retenir que les contre-essais ne seront exécutés qu'en cas de doute
sur la qualité de matériel livré.

4. Tolérances de fabrication
En ce qui concerne les tolérances admissibles dans les dimensions des tuyaux et
pièces, il faut à nouveau se rappeler selon quels critères et normes, le matériel est fabriqué.

En annexe sont récapitulées les tolérances admises en Tunisie pour les 2 canalisations
les plus fréquemment utilisées : l'amiante ciment et le polyéthylène à haute densité. Le
contrôle des dimensions sera effectué d'abord par échantillonnage d'un pourcentage
considéré représentatif pour l'ensemble d'une fourniture. Pour une livraison douteuse la
norme admet que toute fourniture qui dépasse les tolérances, peut être rejetée pièce par
pièce contestée.

L'expérience de l'Ingénieur Conseil dans ce domaine a démontré que la plupart des


pays en voie de développement, y compris les pays d'Europe de l'Est maîtrise beaucoup
moins bien la technologie des pièces moulées (fonte et plastique) et la fabrication des
tuyaux exactes de mesures.

Pour les tuyaux en amiante ciment, ça se traduit par une densité des parois (étanchéité
et résistance) variable ainsi que par l'affûtage ou tournage des bouts unis mal finis. Dans les
2 cas, l'étanchéité de la canalisation est compromise et l'éclatement des tuyaux est favorisé.

82
Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

Pour les tuyaux en PEhd, on constate à priori des ovalisations et des variations
d'épaisseur des parois. Les 2 cas ne présentent de danger ni pour l'étanchéité, ni pour la
résistance des tuyaux, tant que le tuyau détecté le plus mauvais, subit un contre-essai avec
succès à une pression de 2 PN.

En cas de raccordement des tuyaux par manchon électro-sondable, la circonférence


extérieure des tuyaux doit être exacte pour assurer le bon contact avec le manchon. Des
tuyaux ovalisés jusqu'à une courbure concave ne peuvent pas être redressés avec le
réarrondisseur, et sont par conséquent à rejeter.

Pour les raccords et pièces en fonte, toute ovalisation des emboîtements, ainsi que des
brides mal façonnées (surface non plane) sont à refuser parce qu'elles nuisent à l'étanchéité.

5. Transport et manutention
Comme déjà mentionné, le transport et la manutention des tuyaux mal appropriés
peuvent donner lieu à des vis ou plutôt à des endommagements cachés. Un tuyau tombé
lors du transport peut recevoir une mini-fissuration, qui fuit seulement à partir d'une
certaine pression. Un tuyau mal stocké peut se déformer au-delà des tolérances entraînant
l'éclatement du revêtement intérieur ou ça casse.

Un tuyau plastique exposé au soleil peut perdre ses facultés de résistance ou flexibilité
(PVC), donc sa longévité. Il peut aussi perdre sous l'influence de la chaleur ses
caractéristiques géométriques (PE hd).

Les consignes de transport, manutention et stockage données aux cahiers de charge


sont donc strictement à respecter.

Ce qui est essentiel à retenir c'est que les tuyaux ne doivent pas être grattés à la
surface, ne soient pas fléchés et ne subissent pas de choc, ni de rayons solaires directs (PVC)
ou de chaleur (PEhd). Les raccords à manchon électro-sondable doivent être protégés en
plus contre la poussière. Les bouts des tuyaux et raccords unis, lisses ou filetés, doivent être
protégés contre tout endommagement mécanique.

6. Stockage
Le stockage le plus simple et pratique, selon les règles d'art, pour des tuyaux de même
longueur et diamètre (4 ou 6 m) est de les déposer sur une aire plane et horizontale en
couche croisée, par tas d'une hauteur permettant encore leur enlèvement manuel.

83
Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

Les raccords et pièces sont à stocker, selon le type et le diamètre. Pour l'ensemble des
fournitures, un fichier de gestion est à établir contenant les arrivées, les sorties et la
destination des pièces ainsi que le nombre total disponible

La procédure de réception connaît 2 cas différents :

1. Un marché de fourniture propre, la réception du matériel est à faire dès la prise


en charge par l'Administration, mais seulement après avoir vérifié la conformité
quantitative et qualitative.

2. En cas d'un marché de fourniture et pose où la responsabilité du matériel reste à


l'entrepreneur jusqu'à la mise en service, il y aura les mêmes procédures de
contrôle du matériel sanctionné par des procès-verbaux correspondants. Mais la
réception provisoire est prononcée sur le travail fini, c'est-à-dire quand la
canalisation est fournie, posée, essayée, lavée, désinfectée et quand le remblai
est entièrement exécuté, le chantier nettoyé et tout mis en état.

II. Travaux de génie civil


Les travaux de génie civil concernent le réservoir et les ouvrages courants.

Généralement ces travaux accompagnent tous les étapes d’exécution du projet.

1. Le dosage
Le dosage est un poids de liant. Il s’agit d’un mélange entre l’eau, les ciments, les
graviers et les sables. Ce dosage doit assurer les conditions suivantes telles que :

✔Les résistances mécaniques prévues dabs le calcules des ouvrages ;

✔L’enrobage des aciers ;

✔La capacité du béton nécessaire à sa pérennité.

Les dosages à adopter en fonction des utilisations sont les suivantes :

Tableau 12: Dosage

Type Utilisation Dosage en Kg Classe du liant

B1 Béton de propreté 150 315

B2 Béton poreux 200 315

B3 Gros béton de fondation 250 315

84
Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

B5 Béton pour radiers et parois des cuves 350 315


pour autres éléments en béton armé

B6 Béton faiblement armé et béton banché 300 315

2. L’eau
Les eaux destinées à être mélangées avec le ciment, ne contiendront pas plus de 0,2 %
en poids de matières en suspension et pas plus de 0,3 % en poids de matières dissoutes, le
pourcentage pondéral en radical SO4 ne dépassant jamais 0,03 % et celui en CL 0,06 %. Elles
ne contiendront aucune matière organique ou dissoute. Ainsi que les eaux ne doit pas être
salées. Si à un moment quelconque des travaux, ces conditions n'étaient pas remplies,
l'entrepreneur devrait traiter les eaux de manière satisfaisante avant leur utilisation.

Figure 24: Eau

3. Le sable et les graviers


Le sable devra être crissant, dense, stable, propre et franc de poussières et de débris
schisteux, gypseux, argileux, micacés et organiques. A la livraison sur les aires de gâchage, il
devra avoir un degré d'humidité uniforme et à peu près constant. Alors que les graviers
devront, être durs, propre de poussière et anguleux pour des raisons d’encrage.

85
Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

Figure 26: Sable

Figure
4. Les 1: Gravier
ciments
Le ciment pourra être livré en sacs, son transport s'effectuera à l'abri des intempéries.
Les sacs devront être stockés dans des abris hermétiques, secs et bien ventilés, permettant
une bonne conservation. Ils seront isolés du sol par un plancher surélevé à 0,50 m au moins
de ce dernier. Ces abris seront suffisamment vastes pour permettre une manutention aisée.

De façon générale, tous les bétons mis en œuvre pourront être soumis aux contrôles
de résistance. Les contrôles de résistance du béton à la compression seront effectués sur
éprouvettes écrasées suivant les méthodes courantes et les valeurs des résistances obtenues
seront comparées aux valeurs minimales admissibles. Pour chaque phase de bétonnage
continu, l'entrepreneur fera prélever 12 éprouvettes qui seront acheminées par ses soins au
laboratoire. Les résultats devront être communiqués dans les meilleurs délais à
l'Administration par l’entrepreneur. Si les essais s'avèrent négatif, il incombe à
l'entrepreneur de remplacer à ses frais le béton défectueux.

Figure 27: Coulage d'un radier du réservoir

Pour augmenter l’étanchéité et la résistance du réservoir, on doit appliquer le flint ôte


en deux couches croisées sur les surfaces extérieures en contact du sol.

86
Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

Figure 28: Préparation d'une éprouvette

Le contrôleur doit superviser toutes les étapes de génie civil et il doit :

● Vérifier que tous les plans sont approuvés et portent la mention « Bon pour Exécution »

● Vérifier la conformité des côtes et des dimensions dans les différents plans :
implantation, coffrage, ferraillage, drainage, etc...

● Bien superviser chacune des opérations de ferraillage, de coulage et le bétonnage.

● Vérifier les quantités et les qualités de la matière première utilisé dans les ouvrages
(sable, gravier, acier, béton…

III. Essai
1. Consistance :
Pour obtenir un béton de haute qualité avec le minimum de ciment et d’eau, les deux
caractéristiques suivantes sont considérées comme essentielles :

- L’uniformité des bétons de gâchée en gâchée et d’un jour à l’autre

- La mise en place très soignée

2. Résistance :
Tous les bétons mis en œuvre pourront être soumis aux contrôles de résistance. Les
contrôles de résistance du béton à la compression seront effectués sur éprouvettes écrasées
suivant les méthodes courantes et les valeurs des résistances obtenues seront comparées
aux valeurs minimales admissibles.

En particulier, pour les bétons dosés à 350 kg de ciment par mètre cube de béton mis
en œuvre, la résistance brute à la compression des éprouvettes (non compris la réduction
pour frottage dans le cas d’éprouvettes obliques) devra être :

87
Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

- Sur cubes de 20 cm de cote :

● à 7 jours ……………………….. : 190 bars

● à 28 jours ………………………. :270 bars

- Sur cylindres de 16 cm de diamètre :

● à 7 jours ………………………………. : 155 bars

● à 28 jours ……………………………… :225 bars

Ces chiffres représentent le minimum de la valeur moyenne de tous les essais effectués au
cours d’une semaine.

La résistance à la compression minimale d’un seul échantillon ne devra pas être inférieur
aux chiffres suivants :

- Sur cubes de 20 cm de cote :

● à 7 jours ………………………….. : 150 bars

● à 28 jours …………………………. : 220 bars

- Sur cylindres de 16 cm de diamètre :

● à 7 jours …………………………….. :130 bars

● à 28 jours …………………………... :180 bars

3. Équivalent de sable
L’équivalent de sable est un indicateur, utilisé en géotechnique, caractérisant la
propreté d’un sable ou d’un grave. Il indique la teneur en éléments fins, d’origine
essentiellement argileuse, végétale ou organique à la surface des grains. Ce terme désigne
également l’essai qui permet de déterminer cet indicateur.

Tableau 13: Equivalent de sable

Echantillons 1 2

Hauteur floculat (h1) 10.4 10.2

Hauteur sable (h2) 8.5 8.4

ES (h2/h1) 81.73٪ 82.35٪

Conclusion : ES = 82.04٪

88
Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

Tableau 14: Qualité du sable

ES ٪ Qualité du sable

ES<60 Sable argileux

60<ES<70 Sable légèrement argileux

70<ES<80 Sable propre

ES> 80 Sable très propre

4. Composition du béton
Tableau 15: Composition du béton

Constitution Nature PS DA Dosage (KG/m³) Dosage (L/m³)

Gravier 4/12 c. concassé 2.67 1.40 710 507

Gravier 12/20 c. concassé 2.64 1.37 400 292

Sable 0/4 s. roulé 2.62 1.63 685 420

Ciment Cem 42.5 3.10 1.00 350

Eau Potable 1.00 1.00 180 180

- Equivalant de sable = 82.04٪

- Rapport E/C = 0.51

- Rapport G/S = 1.62

- Eprouvette de D 16x32

⮚ Résistance mécanique a la compression 7 jours

Tableau 16: Résistance mécanique a la compression 7 jours

Contraint de
Poids Charge de repture Date de Date de
Age (j) repture
(kg) (kg) coulage l’esai
(kg/cmᶟ)

7 15.270 41200 205 15-01-2021 22-01-2021

7 15.365 42200 210 15-01-2021 22-01-2021

89
Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

7 15.240 40800 203 15-01-2021 22-01-2021

⮚ Résistance mécanique a la compression 28 jours

Tableau 17: Résistance mécanique a la compression 28 jours

Age (j) Poids Charge de Contraint de Date de Date de


(kg) repture (kg) repture (kg/cmᶟ) coulage l’esai

28 15.210 58700 292 15-01-2021 12-02-2021

28 15.185 58300 290 15-01-2021 12-02-2021

28 15.275 59900 298 15-01-2021 12-02-2021

IV. Terrassement :
Cette étape est subdivisée généralement en 3 sous étapes :

● Fouille

● Nivellement

● Remblais

1. Déblai :
Les techniques d'exécution de la tranchée varient en fonction de la nature du sol et
des outils d'excavation (manuelle ou mécanique). On distingue d'abord entre tranchée à
talus (en campagne) et tranchée blindée (dans l'emprise des routes). Dans des terrains
argileux, le talus peut être vertical, puisque la terre est stable. En milieu sableux, les talus
peuvent avoir un angle 45°. Mais la stabilité des parois dépend aussi de l'humidité ou de la
présence d'eau dans le sol.

C'est l'entrepreneur qui choisit la technique de terrassement, la main d'œuvre ou la


pelle mécanique, l'étaiement ou une excavation à grand talus et parfois même, l'exécution
d'un lit de pose ou la préparation soigneuse d'un fond de fouille. Pour le surveillant, il est
important que le terrassement et la pose se fassent de manière à ce que la canalisation soit
réalisée dans des conditions optimales. A part les consignes détaillées présentées dans les
cahiers de charges pour la pose, il est important de connaître et interpréter ces conditions
optimales, à savoir :

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Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

La tranchée doit être confectionnée de façon à ce que ni caillou, ni paroi


fragile ne puisse mettre le tuyau ou l'ouvrier en danger. Elle ne doit pas non
plus compromettre la stabilité des ouvrages avoisinants.

Pour permettre la pose correcte et le remblai bien compacté, l'espace libre


de deux côtés du tuyau doit être tel que le poseur ait la place de travailler et
que le remblai autour et en-dessous du tuyau, puisse être encore compacté
(min. 2 x 20 cm), valeur qui dépend aussi du diamètre du tuyau et du talus
des parois.

La profondeur de la tranchée doit être telle que la couverture sur le tuyau


soit au moins pour toute genre de canalisation

* sous route carrossable 1,00 m

* en terrain avec circulation occasionnelle 0,80 m

(AC et PEhd 100 à 150 0,90 m)

* sans possibilité de circulation ou surcharge 0,40 à 0,50 m

– Pour le dernier cas il se peut qu'une telle canalisation doit être


protégée contre l'érosion du sol pour ne pas être mise à nu.

Une profondeur minimale à respecter comme mesure de protection contre le gel n'est pas
requis en Tunisie.

Pour la confection de lit de pose on excave une sur profondeur de 10 cm,


pour le déblai en zone rocheuse 20cm. Le déblai excavé et stocké sur les
côtés ne doit ni gêner la circulation, ni l'accès à la tranchée pour la pose, ni la
stabilité des parois de la tranchée.

2. Préparation fond de fouille


Tout tuyau doit reposer sur l'intégralité de sa longueur sur un fond de fouille ou lit de
pose préparé, évitant ainsi la flexion du tuyau. Ceci nécessite à l'endroit des emboîtements,
la confection des niches sous le tuyau, mais nécessite aussi que le fond de fouille ne bouge
ou ne se tasse pas.

Les deux options pour arriver à cela sont :

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Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

la bonne exécution d'un fond de fouille en cas de terre meuble

Figure 29: nivellements du fond de la fouille

La mise en place d'un lit de pose, nécessaire dans les terrains rocheux.

Ce lit de pose fait avec du sable s'est pratiquement généralisé en Tunisie pour toute
nature de sol, parce qu'il ne protège pas seulement le tuyau contre l'endommagement par
cailloux, mais il facilite la confection d'un fond de fouille lisse suffisamment dense comme
support, mais assez flexible pour assurer une répartition uniforme des charges en évitant des
appuis ponctuels sous le tuyau. Cependant l'apport du sable est coûteux.

De ce fait, la préparation du fond de fouille dans une terre meuble avec le matériel in
situ, a ses raisons d'existence. En cas de déblai manuel, on vise directement sur la cote finie
du fond de fouille, en cas d'excavation mécanique, on arrête le déblai une dizaine de
centimètres au-dessus de cette cote et on fait le reste manuellement, ou on dépasse la cote
finie d'une dizaine de centimètres pour constituer un lit de pose avec de la terre meuble,
excavée et purgée de pierres, compactée et mise à la cote.

Aucun fond de fouille n'est exécuté horizontalement. Même sur terrain plat, une pente
artificielle sera créée pour cheminer l'air dans la conduite vers des points hauts (ventouse) et
pour évacuer toute eau en cas de vidange. La pente montant minimale dans le sens de
l'écoulement de l'eau est de 2%o, la descente minimale toujours dans le sens de
l'écoulement de l'eau est de 4%o.

Pour des tuyaux rigides ou de diamètre important, on prépare le fond de fouille entre
2 points de changement de pente de manière rectiligne. Pour des petits diamètres ( 100

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Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

mm) en matière plastique, on peut pour des économies de déblai, suivre la surface tant
qu'on reste sur la montée ou la descente sans être inférieur aux pentes minimales.

Les fonds de fouille rectilignes sont nivelés, soit avec des nivelettes, soit avec le niveau de
chantier.

Les mesures à prendre pour le déblai et la préparation du fond de fouille en présence


d'eau dépend de l'importance d'eau, de la stabilité de sol et aussi du diamètre de tuyaux (ou
plutôt de l'importance des travaux de pose). Dans le cas où on ne peut pas rabattre la nappe,
il faut ouvrir la tranchée seulement sur 2 à 3 longueurs de tuyaux en avançant vers le point
bas de la canalisation, réaliser obligatoirement un lit de pose en sable, poser et niveler tuyau
par tuyau et exécuter le remblai tout de suite après. Un bon entrepreneur prendra
volontairement le risque de chercher des fuites éventuelles si l'essai de pression révèle la
nécessité, avant de réaliser un étaiement des parois avec drainage et évacuation des eaux.

3. L’assemblage des conduites


L'exécution des joints doit s'effectuer dans chaque cas, suivant les prescriptions du
fabricant des tuyaux. En cas de nécessité, l'entrepreneur doit se servir pour les opérations
d'assemblage des tuyaux. Il existe différents types d’assemblage mais l’assemblage utilisé
dans ce chantier c’est boue à boue.

Dans cet assemblage, il s’agit de disposer les deux conduites à assembler de manière à ce
que les trous soient bien en regard. Ensuite, il faut chauffer l’appareil de soudure à une
dégrée bien déterminée.

Figure 30: Assemblages des conduites

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Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

4. Pose des tuyaux et accessoires


Après avoir préparé le lit de pose bien nivelé et compacté, l'entrepreneur procédera à
la pose des conduites, en respectant les profils en long, particulièrement, en ce qui concerne
la position des ouvrages. Après les avoir descendus dans la tranchée, l'entrepreneur doit
présenter les tuyaux bien dans le prolongement les uns des autres en facilitant leur
alignement au moyen de cales provisoires. Des cales sont également disposées aux
changements de direction.

La pose des tuyaux se fait selon les instructions du fournisseur et en fonction du


raccord (emboîtement à joint automatique, manchon mécanique ou électro-sandale). Les
outils nécessaires pour la pose sont imposés par le diamètre et le poids du tuyau. La
manutention se fait manuellement à l'aide de cordage ou mécaniquement (pelle, grue ou
fourche) sans que le tuyau ne subisse des chocs ou des endommagements sur les extrémités
et le revêtement. Les extrémités pour le raccordement doivent être préparées en fonction
du type de raccord (nettoyer, décaper ou graisser). Les niches au lit de pose évitent
l'intrusion des saletés dans le joint et le tuyau. En cas de raccord à emboîtement, des
précautions sont à prendre pour que les longueurs d'emboîtement ou la distance entre les 2
bouts unis, soient bien respectées. L'emboîtement des tuyaux rigides peut se faire pour le
petit diamètre ( 150 mm), manuellement avec l'aide d'une barre à mine, pour le diamètre
moyen ( 300 mm) avec un tire-fond et pour le grand diamètre avec une pelle hydraulique.

Figure 31: Pose de conduite

En ce qui concerne les manchons électro-soudables, les bouts des tuyaux à raccorder
doivent être bien façonnés, décapés et alignés, tandis que les manchons doivent être
conservés à l'abri de la lumière et de la poussière parce qu'ils ne peuvent pas être décapés à
l'intérieur. L'électro soudure est plus facilement réalisable à l'extérieur de la tranchée avant
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Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

la pose, mais cette procédure est conseillée seulement pour des petits diamètres ( 63 mm)
où la manutention d'un long tronçon ne pose pas de problèmes. Pour la pose des tuyaux en
plastique (PEHD et PVC) on portera une attention particulière sur la canalisation en plan
horizontal qui décrit un serpent pour compenser la variation de longueur de ce matériel
flexible sous l'effet de pression dans la conduite ou sous l'effet de variation de température.

Une fois que le niveau du tuyau posé est contrôlé, il sera calé sur les côtes latérales et
couvert des cavaliers afin qu'il ne bouge plus et qu'il ne puisse pas flotter en cas d'une
inondation inattendue de la tranchée. Les cavaliers doivent laisser les raccordements visibles
(pour contrôler l'étanchéité lors de l'essai de pression), mais ils doivent être suffisamment
lourds pour protéger le tuyau contre la poussée d'Archimède.

L'extrémité de la canalisation à chaque interruption de pose doit être hermétiquement


fermée avec un tampon pour empêcher l'intrusion des saletés, surtout des animaux
(reptiles, rongeurs, insectes etc..) et si possible de l'eau chargée. Ceci simplifie énormément
le nettoyage et la désinfection des conduites.

Les pièces de raccords, comme coudes, tés, ou cônes ainsi que les vannes de
sectionnement et clapets, seront posées en même temps que les tuyaux. Les nœuds à
plusieurs pièces peuvent être préassemblés au dépôt avant leur pose. Les essais de pression
de canalisation se feront normalement sur une longueur ne dépassant pas les 500 mètres.
On définit les tronçons déjà durant la pose, soit entre des nœuds ou des pièces de raccords,
dont les éléments ne seront posés qu'après l'essai. Sur des longs tronçons de conduites, sans
aucune pièce spéciale, on interrompt tous les 500 mètres la canalisation pour monter les
pièces d'essai.

Les ventouses ne sont montées qu'après le lavage des conduites pour éviter que des
petites impropriétés ou grains de sables ne compromettent l'étanchéité de ces appareils.

Il est utile de définir la procédure d'un lavage efficace déjà lors de la pose pour prévoir
les dispositifs de vidange (même provisoires) à ce moment. L'utilisation des manchons
mécaniques peut faciliter la création des pages provisoires.

5. Remblai 
Le remblai d'une tranchée connaît plusieurs phases :

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Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

a) Le remblayage en partie médiane, c'est-à-dire la mise en place des cavaliers,


pour la protection des tuyaux lors de l'essai de pression. Ce remblayage peut
être provisoire, (sans compactage) ou définitif.

Le remblayage provisoire avec de la terre meuble, purgée de cailloux ou avec du


sable, doit soit être enlevé après les essais de pression, soit être étalé sur toute
la longueur de la canalisation pour constituer la couche d'enrobage.

Le remblayage définitif sous forme de cavalier doit être composé de la partie


d'enrobage dans la zone du tuyau et du remblai supérieur, les deux parties
compactées selon les règles de l'art.

b) La couche d'enrobage est très importante pour la bonne tenue du tuyau. Elle
assure son calage et la transmission régulière des efforts entre tuyau et
environnement. Elle sera mise en place par couche de 15 cm prudemment mais
soigneusement damée (à la main) jusqu'à une couverture de 30 cm au-dessus
de la génératrice supérieure. Le matériau peut être de la terre meuble criblée
ou du sable, les deux sans matière organique. Il est important que ce remblai
soit compacté aussi en-dessous de la génératrice latérale pour que le tuyau soit
bien calé et que toute érosion sous la canalisation due à des eaux de
ruissellement soit exclue.

c) Le remblai de la tranchée au-dessus de la zone d'enrobage se fait avec le déblai


tout-venant mais purgé des grosses pierres et souches (matière organique). Il
doit être mis en place en couche de 15 à 30 cm selon le type de compacteur,
sachant que les engins lourds de compactage ne sont pas admis. A part le
compactage manuel par dame, on utilise le damage mécanique (sauteuse), la
plaque vibrante et le petit rouleau vibrant. La réfection de la surface (mise en
place de la terre végétale, de la couche carrossable etc..) fait partie du remblai,
ainsi que l'évacuation des terres excédentaires et le nettoyage du chantier. La
surface du remblai peut être légèrement concave et surchargée pour répondre
aux effets de tassement.

Le remblai des traversées des routes demande un soin particulier. Il est à faire
de façon à éviter tout tassement et avec les mêmes matériaux que la route pour

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Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

éviter les tassements différentiels. Pour cela on exige souvent un remblai à


surface provisoire, et au bout de plusieurs mois (avant la fin de l'année de
garantie), le revêtement final. Comme solution provisoire, une couche de
couverture légère en béton a fait ses preuves

6. Essai 
L'essai hydraulique d'étanchéité constitue l'examen final ; il permet en particulier de
vérifier que le montage des joints a bien été fait correctement et qu'il n'y a pas de vis de
fabrication nuisant à l'étanchéité. Il est réalisé par l'entrepreneur et à ses frais au fur et à
mesure de l'avancement des travaux. La longueur des tronçons essayés dépend de la
configuration du chantier (tracé, profil du tronçon essayé). Il est recommandé de ne pas
dépasser des longueurs de 500 m : plus le tronçon d'essai est grand, plus les recherches de
fuites éventuelles sont difficiles.

L'épreuve est réalisée avant le remblaiement complet de la tranchée afin de pouvoir


examiner effectivement le tronçon de conduite éprouvé et, en particulier, tous les joints qui
devront rester à découvert. Dans la pratique, les entrepreneurs expérimentés peuvent, sous
leur responsabilité, procéder à l'essai après le remblaiement, sur des tronçons pouvant
même excéder 500 m.

Avant l'essai : L'aval de la canalisation est obturé avec une plaque d'extrémité munie
d'un orifice avec robinet placé en bas pour le raccordement à la pompe et le
remplissage. L'extrémité haute du tronçon est obturée avec une plaque pleine
équipée d'un robinet placé vers le haut pour la purge d'air.

On met en place autour de ces deux plaques, des butées dont l'assise est réalisées sur
des madriers encastrés transversalement dans la tranchée ou sur un dispositif
équivalent (poutre ou bloc de béton mobile par exemple).

De plus, pour éviter tout déplacement de la conduite sous l'effet de la pression, on


prendra soin de mettre en place des cavaliers, c'est-à-dire d'effectuer le remblayage
des tuyaux sur leur partie médiane.

Les conduites en amiante ciment ou avec un revêtement en ciment à l'intérieur,


doivent avoir été remplies d'eau au moins 24 heures avant l'épreuve réglementaire afin de
saturer les tuyaux en eau. En ce qui concerne les canalisations en matière plastique, il est

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Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

effectué, afin de tenir compte de leur élasticité différée, une mise en pression préalable de
15 minutes avant l'épreuve proprement dite.

Conduite de l'essai : La canalisation est mise progressivement en eau (à partir d'une


citerne par exemple), en assurant une purge correcte de l'air. Lors de la mise en
pression, il se produit un déplacement de la butée provisoire (ex. : sous une pression
de 8 bars, une conduite de 400 mm subit une poussée de 10 000 kgf).

Pour que la conduite ne subisse pas d'allongement, il convient de prévoir un


rattrapage du jeu. On utilise pour ce faire, des vérins qui permettent un réglage
précis.

La pression d'épreuve est, en règle générale, la pression maximale de service majorée


de :

- 50% lorsqu'elle est inférieure à 10 bars

- 5 bars lorsqu'elle est supérieure ou égale à 10 bars.

Dans tous les cas, cette pression devra être supérieure à 8 bars.

L'outil minimum nécessaire est une pompe à main avec un petit réservoir d'aspiration,
manomètre et un robinet d'arrêt. La pression d'épreuve est appliquée pendant une durée de
30 mn, sans que la diminution de pression soit supérieure à 0,2 bar, pour toute sorte de
tuyau excepté en amiante ciment où la perte admissible est de 0,3 bar. Après l'essai,
l'entrepreneur doit si nécessaire, remédier à ses frais, à tout défaut d'étanchéité. Les
réparations effectuées, il est procédé à une nouvelle épreuve telle que décrite
précédemment.

L'essai n'est pas exécuté contre des vannes fermées, mais contre des plaques pleines.
Les branchements alimentant les particuliers, potences, abreuvoirs et bornes fontaines, sont
éprouvés par mise à la pression de service ou nominale, avant tout remblaiement de la
tranchée. Les épreuves ont lieu contre robinet d'arrêt fermé, compteur débranché. Ils sont
exécutés en même temps et dans les mêmes conditions que le réseau.

Pour ne pas infecter davantage la canalisation, il est conseillé d'exécuter les essais de
pression avec l'eau potable ou de l'eau propre et chlorée.

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Chapitre 4 : Exécution et contrôle des travaux ISET GAFSA

Si les résultats de l'essai sont faussés par la variation des températures, il peut être
plus simple de faire l'essai sur 24 heures pour avoir les mêmes conditions de lecture avant
de répéter les essais ou de s'engager dans des discussions et hypothèses interminables.

Figure 32: Essai de conduite

V. Les défauts d’exécution en générales :


1. Défauts de terrassements et poses :
- Parfois les fouilles ne correspondent pas aux profils ou les pentes
- Pour les lits de pose : parfois certain poseur ne respecte pas les 10 cm
- Pour les terrains rocheux ou argileux il utilise le déblai de même terrain pour le
remblai
- L’essai : généralement on fait la réception de points bas mais certains poseurs prépare
la réception dans la point la plus haute.

2. Défauts de l’exécution en génie civil


- Ferraillage : les défauts de ferraillage généralement le ferrailleur ne respecte pas
l’écartement entre les barres et parfois aussi il utilise un diamètre d’armature ne respecte
pas les normes indique dans les plans.
- Dans certains cas dans le coffrage des poteaux les axes ne sont pas centralisés
- Le vibreur n’est pas présent sur chant
- La longueur de scellement n’est pas respectée

99
Conclusion générale ISET GAFSA

Conclusion générale

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Références bibliographiques ISET GAFSA

Références bibliographiques

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Annexes
Annexes ISET GAFSA

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