Le Pouvoir de La Kabbale - Rav Berg

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D’après les enseignements du Rav Berg

Le pouvoir de la Kabbale
Les réponses ultimes aux questions les plus
importantes de l’existence humaine
Collection : Aventure secrète
Maison d’édition : J’ai lu

© 2000, 2010 Kabbalah Centre International, Inc.

Tous droits réservés.

© Le Centre de la Kabbale International, Inc, 2012-2022, pour la traduction française


Dépôt légal : Septembre 2022

ISBN numérique : 9782290380581


ISBN du pdf web : 9782290380611

Le livre a été imprimé sous les références :


ISBN : 9782290366592
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo.
Présentation de l’éditeur :

Bien que la sagesse de la Kabbale ait 4 000 ans, ses trésors n’ont été révélés au grand public que
très récemment. Ses mystères, transmis de génération en génération, n’ont jamais été divulgués
durant des millénaires.

Dans cet ouvrage de référence partout dans le monde, l’auteur nous donne les moyens de
percevoir les réponses ultimes aux questions les plus importantes de l’existence humaine en
accédant aux fondamentaux de la kabbale : comment l’univers a-t-il été créé  ? Pourquoi
sommes-nous sur Terre  ? Comment recevoir une lumière infinie de miracles, de magie et de
bénédictions dans nos vies  ? Comment créer un paradis terrestre en mettant fin au chaos
infernal ? Comment percevoir et accéder à la dimension qui se situe au-delà de nos cinq sens ?
Comment ajuster nos réactions, nos désirs et notre personnalité pour illuminer notre vie et celle
des autres ?

Couverture : Création Studio J’ai lu d’après © Shutterstock / provector, Shamanska Kate

Biographie de l’auteur :

Rav Berg (1927-2013) a été ordonné rabbin en 1951 et est l’auteur d’une vingtaine de livres
traduits en 30 langues, expliquant les mystères de la Kabbale et des lettres hébraïques. Il a dirigé
le Centre de Kabbale créé au début des années 1900 en Israël et bien connu des kabbalistes.

Titre original

THE POWER OF KABBALAH

© 2000, 2010 Kabbalah Centre International, Inc.

Tous droits réservés.

Pour la traduction française

© Le Centre de la Kabbale International, Inc, 2012‑2022


SOMMAIRE
Identité

Copyright

Biographie de l'auteur

Introduction

Première partie - Qui sommes-nous ?

Deuxième partie - La Création, le Big Bang et la nature divine

Troisième partie - Le puzzle de la Création et la théorie de la réactivité

Exercice : mise en application de la formule de transformation

Quatrième partie - Le match, l'adversaire et le rôle du temps et de l'espace

Exercice : venir à bout des blocages spirituels


Exercice : libérer les sentiments négatifs du passé

Cinquième partie - La résistance et l'art de la transformation

Sixième partie - La correction, l'esclavage et le pouvoir miraculeux de la certitude

Exercice : découvrir votre tikkoun

Septième partie - Gagner au jeu de la vie


LES 13 PRINCIPES DE LA KABBALE

Un  : Ne croyez pas un mot de ce que vous lisez  ; mettez les leçons
apprises à l’épreuve.
 
Deux : Il existe deux réalités fondamentales : le monde des ténèbres qui
est le nôtre et représente 1 %, et les 99 % restants, le monde de la Lumière.
 
Trois  : Tout ce qu’un être humain désire vraiment dans la vie est la
Lumière spirituelle.
 
Quatre : La finalité de la vie est de se transformer spirituellement d’un
être réactif en un être proactif.
 
Cinq  : Au moment de notre transformation, nous entrons en contact
avec le monde des 99 %.
 
Six : Ne blâmez jamais les autres ou les évènements extérieurs. Jamais.
 
Sept : Résister à nos pulsions réactives crée une Lumière durable.
 
Huit  : Les comportements réactifs créent des étincelles de lumière
intenses, mais sèment l’obscurité dans leur sillage.
 
Neuf : Les obstacles sont l’occasion de nous connecter à la Lumière.
 
Dix  : Plus l’obstacle est difficile à surmonter et plus la quantité de
Lumière potentielle est importante.
 
Onze : Face aux défis qui vous paraissent insurmontables, ayez recours
au principe de certitude. La Lumière est toujours là.
 
Douze : Les défauts que vous voyez chez les autres sont le reflet de vos
propres défauts. Ce n’est qu’en changeant vous-même que vous constaterez
un changement chez les autres.
 
Treize  : «  Aime ton prochain comme toi-même. Le reste n’est que
commentaires. Alors commencez votre apprentissage. »
INTRODUCTION
Introduction

Un homme se réveille un beau matin et décide d’aller pêcher. Il se


rend au port, sort sa ligne et la jette à l’eau. Sur le quai, un autre
pêcheur semble avoir fait une bonne pêche. Il ramène tous les poissons
qu’il a pêchés sur le quai pour les mesurer. Il en garde certains et
remet les autres à l’eau. Après avoir observé cette scène un certain
temps, le premier homme s’approche du pêcheur et lui dit : « Que se
passe-t-il  ? Pourquoi gardez-vous certains poissons et remettez-vous
les autres à l’eau ? Que cherchez-vous ? »
 
L’autre pêcheur répond : « Ma poêle mesure 30 cm. Je ne garde que
les poissons qui font moins de cette taille. Les autres ne peuvent pas
me servir, alors je les remets à l’eau. »

Tout comme ce pêcheur, nous nous imposons des limites sans même
nous en rendre compte. Nous essayons de faire tenir l’abondance infinie de
l’univers dans notre petite poêle. L’univers nous offre tout sur un plateau
d’argent, mais nous sommes incapables de recevoir toute cette abondance.
Qu’arriverait-il si nous choisissions un récipient plus grand au lieu de
limiter l’abondance qui nous est offerte ?
 
Nous pourrions enrichir nos vies en augmentant la capacité de notre
récipient. Il est stupéfiant de constater parfois à quel point notre manière de
penser est étriquée, limitée. Si quelqu’un nous demande ce que nous
attendons de l’univers, notre réponse est bien souvent trop limitée : ceci ou
cela.
 
Le moment est venu d’augmenter la capacité de notre récipient afin de
recevoir davantage, en trouvant ce qui nous permettra réellement de nous
réaliser.

Qu’attendez-vous vraiment de la vie ?


C’est une question que tout le monde se pose partout, et il est
intéressant de constater que les réponses sont toujours les mêmes. Les gens
veulent plus d’argent, une belle voiture, une maison confortable et être en
bonne santé. Ils vous diront qu’ils veulent se réaliser, être heureux, vivre
passionnément, sans toutefois souhaiter faire le travail en profondeur que
cela implique.
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Nous essayons souvent de rendre nos vies plus excitantes en ayant
recours à des stimuli extérieurs  : tabac, drogue, alcool, nourriture. Toutes
ces substances nous offrent une satisfaction éphémère. C’est là que la
Kabbale entre en scène avec son message à la fois simple et puissant : vous
ne connaîtrez jamais ni le vrai sens ni le but de votre vie si vous continuez à
collectionner les stimuli à court terme qui deviennent de moins en moins
gratifiants au fil du temps. Cela ne fonctionne pas comme cela, la Kabbale
nous encourage à nous développer afin d’atteindre une plénitude durable et
non pas le type de satisfaction éphémère qui ne cesse de nous décevoir.
 
Nous vivons des temps difficiles. En regardant le journal télévisé, nous
apprenons qu’un homme vient d’assassiner toute sa famille ou qu’un enfant
a grandi pendant des dizaines d’années enfermé dans une cave. Le
réchauffement de la planète génère un nombre record de tempêtes et des
conditions climatiques extrêmes. Nous manquons d’eau et certaines
ressources sont contaminées. Le monde est devenu fou. Parallèlement, la
Lumière spirituelle et les informations révélées ne cessent de se multiplier.
Ces deux réalités sont simultanées : révélation et obscurité. C’est l’une des
raisons pour lesquelles les concepts spirituels occupent maintenant une
place de plus en plus importante dans notre conscience collective. Il y a
cinquante ans, personne n’avait jamais entendu parler de la Kabbale et
encore moins de sa signification. Aujourd’hui des millions de personnes
l’étudient. Nous avons plus que jamais besoin de cette sagesse pour lutter
contre le chaos qui sévit dans notre monde actuel.
 
Nous nous tournons vers la Kabbale parce qu’elle renferme l’antidote
au chaos.
Le pouvoir de la Kabbale

Nombreux sont les mythes et les idées fausses qui entourent la Kabbale.
Le plus répandu de ces mythes est qu’il faut être juif, de sexe masculin,
disciple rabbinique et avoir plus de 40 ans pour l’étudier. Autrefois c’était
en partie vrai, car les informations contenues dans la Kabbale étaient
extrêmement complexes. Ceux qui détenaient cette sagesse étaient même
parfois tués. Pourquoi  ? Parce que toute nouvelle technologie peut
apparaître à première vue comme très menaçante.
 
Imaginez que vous remontiez dans le temps et que vous vous retrouviez
au XVe  siècle. Si  vous exhibiez votre iPhone ou votre BlackBerry,
vous auriez toutes les chances d’être pris pour une sorcière ou un magicien.
L’enseignement de la Kabbale a suscité les mêmes craintes. Le Rav Berg et
son épouse Karen Berg, parce qu’ils étaient Kabbalistes, ont été la proie
d’agressions physiques. Karen Berg a été battue au point d’avoir une
commotion pour avoir pris la décision de partager la Kabbale avec tous
ceux qui voulaient l’apprendre.
 
Cependant, rien ni personne n’a pu empêcher cette sagesse d’émerger.
 
Les religions ont été données à l’humanité pour fédérer les peuples,
nous unir autour d’un but supérieur, mais cet objectif est loin d’avoir été
atteint. Rien n’a été plus générateur de scissions et de destruction que les
formes organisées de religion. La certitude d’avoir raison et les divisions
ont donné lieu à d’innombrables guerres et génocides. La sagesse, en
revanche, nous encourage à ne faire qu’un, à utiliser notre connexion avec
le Créateur (Dieu, Allah, Jésus, Bouddha ou quel que soit le nom que vous
donnez à cette force divine) pour nous unir sous son énergie.
 
Alors en quoi cette sagesse est-elle différente des religions  ? Tout
d’abord, elle est totalement opposée à la foi aveugle. Les Kabbalistes
pensent qu’il faut tout remettre en question et nous assurer que notre
enseignement fonctionne vraiment pour nous.
 
Nous devons tout essayer, faire notre travail, être ouverts. Après la
lecture de ces chapitres, demandez-vous si vous n’avez pas une vision
totalement différente de la vie, de la manière dont vous appréciez ce que
vous avez, de l’excitation et du renouveau qu’apporte l’élimination de toute
la négativité que vous portiez en vous. Si ce que vous avez appris ne
fonctionne pas pour vous, refermez ce livre et replacez-le sur l’étagère. À
vous de décider si l’étude de la Kabbale en vaut la peine ou non.
 
On raconte une magnifique histoire à propos d’un disciple en
bouddhisme Zen qui, après avoir parcouru le monde à la recherche d’un
professeur, finit par trouver un maître Zen. L’étudiant était tellement excité
à l’idée de rencontrer ce maître qu’il voulut partager avec lui tout ce qu’il
savait. Tandis que le disciple parlait, le maître Zen lui demanda : « Voulez-
vous une tasse de thé  ?  » Le disciple lui répondit «  oui  ». Le maître
commença à verser le thé, l’étudiant continuait à parler. Il s’aperçut que
bien que la tasse fût pleine, le maître continuait à verser le thé qui débordait
sur la table. Perplexe, l’étudiant demanda  : «  Maître, la tasse est pleine,
pourquoi continuez-vous à verser ? » Le maître répondit : « Cette tasse vous
ressemble. Vous êtes déjà tellement plein de sagesse qu’il n’y a de place
pour rien d’autre… »
Une source de sagesse :

l’histoire de la Kabbale

Le premier Kabbaliste fut Abraham avec son livre Sefer Yetzirah (Livre
de la Création). Dans la Bible, Abraham fait figure de père de la religion,
mais c’est également un Kabbaliste. Puis vint Moïse, qui non seulement
descendit les Dix Commandements et la connaissance spirituelle de la
Bible, mais entreprit aussi de transmettre des outils kabbalistiques pratiques
pour mieux vivre.
 
La tradition orale de Moïse fut transmise de maître à disciple sans
interruption jusqu’à ce que, il y a deux mille ans, le Rabbin Shimon Bar
Yochai rédige le texte fondateur sacré de la Kabbale, le Zohar. Le Zohar est
une source reconnue de grande sagesse spirituelle aussi ancienne que la
Bible elle-même  ; en fait, le Zohar est connu comme le «  décodeur de la
Bible ». Mais comme le monde n’était pas encore prêt pour la langue et la
technologie de cet ouvrage, le Zohar est resté caché pendant plus de mille
deux cents ans. C’est l’étude du Zohar que l’on appelle la Kabbale.
 
C’est autour du XIVe siècle que le secret absolu qui entourait la Kabbale
commença à s’effriter. Certains disent que le Zohar a été retrouvé par les
Templiers à Jérusalem et qu’ils l’ont ramené en Europe. C’est à ce moment
que le Zohar a commencé à être connu. Il est intéressant de constater que
c’est à cette époque que la légende du Graal a fait son apparition. Certains
disent qu’il s’agit d’un livre, peut-être même du Zohar, mais ce n’est que
pure spéculation, aussi intrigante soit-elle.
 
Depuis, des personnes très célèbres ont étudié le Zohar. Sir Isaac
Newton, par exemple, possédait sa propre version du Zohar en latin, et il
avait notamment remarqué que Platon s’était rendu en Égypte pour y
étudier le Zohar. Autre grand penseur ayant lui aussi étudié le Zohar,
Pythagore gravissait le mont Carmel tout de blanc vêtu tel un grand prêtre
pour méditer.
 
Pourquoi ces éminents penseurs se sont-ils pris de passion pour le
Zohar  ? Pour la simple raison qu’il explique les lois spirituelles et
physiques de l’univers et de nos vies. Le Zohar révèle les secrets de notre
monde et répond aux questions séculaires telles que : Quelle est la finalité
de la vie ? Pourquoi ce monde a-t-il été créé ? Pourquoi suis-je là ? En fait,
on retrouve les principes du Zohar dans les propos et les écrits de Jésus,
Mohammed, Moïse et Bouddha.
 
Comme nous avons pu le constater, les efforts des Kabbalistes pour
rendre le Zohar accessible à tous leur ont valu d’être persécutés. Après leur
mort, ils ont néanmoins été reconnus comme des justes par ceux-là mêmes
qui les avaient dénigrés. C’est ce qui a caractérisé l’histoire de la révélation
de la Kabbale pendant des siècles. En 1922, le Rabbin Ashlag fonda le
Centre de la Kabbale. Son travail rencontra lui aussi une farouche
opposition. Avant de mourir, il confia la direction du Centre à son élève le
Rabbin Branwein qui à son tour passa le flambeau à son disciple bien-aimé,
le Rabbin Berg. C’est grâce à ses efforts désintéressés et à ceux de
Karen Berg que nous pouvons aujourd’hui écrire ce livre et que vous avez
accès au pouvoir de l’étude de la Kabbale.
 
L’une des principales qualités du mode de transmission du Centre de la
Kabbale est que de grands érudits ont rendu le Zohar et ses enseignements
accessibles à tous dans un langage facile à comprendre. Ils n’ont jamais
cherché à obtenir le prix Nobel, tout ce qu’ils souhaitaient était d’apporter
un bonheur simple, une paix durable et la réalisation de soi à l’humanité.
On pourrait aujourd’hui penser que le Zohar a toujours été accessible à tous
partout dans le monde. Mais il y a à peine quelques décennies ces livres
étaient introuvables et on ne pouvait les étudier à aucun prix, et le fait
même d’essayer pouvait vous valoir d’être dénigré, agressé ou pire.
Vous êtes prévenu

Un avertissement simple demeure valable pour l’étude de la Kabbale. Il


date du IIe  siècle et c’est le premier des treize principes de la Kabbale
présentés dans ce livre :

Principe Un :
Ne croyez pas un mot de ce que vous lisez ; mettez les
leçons apprises à l’épreuve.

Certains disent que le Zohar n’est pas une lumière au bout du tunnel,
mais qu’il est la Lumière qui abolit le tunnel et nous donne accès à une
nouvelle dimension de signification et de conscience. Le Zohar nous en
apprend beaucoup sur la manière et les raisons de la création de ce monde ;
pourquoi il est si difficile de rompre les schémas négatifs si douloureux
pour nous  ; pourquoi nous évitons les activités qui sont bénéfiques pour
nous ; comment donner du sens et de la spiritualité à chaque instant de notre
vie éveillée. Il s’agit de promesses impressionnantes, n’y croyez pas
spontanément, pas même une seconde.
 
La foi implique l’existence d’un doute, tandis qu’avec la certitude
aucun doute ne subsiste. Savoir signifie être certain, parfaitement convaincu
–  dans ses tripes, dans son cœur, dans son âme. Pour être convaincu de
quelque chose il faut l’avoir essayé par soi-même. Alors mettez vous-même
à l’épreuve chacune des leçons de ce livre. Appliquez les principes à votre
vie. Vivez la sagesse et voyez si votre vie s’améliore. Mettre à l’épreuve est
un aspect essentiel de la Kabbale, c’est mettre en œuvre le précepte qui dit :
« La spiritualité n’admet pas la coercition. »
 
Ce livre n’a pas pour objet de prêcher, mais d’enseigner humblement.
C’est pourquoi il s’agit de ne pas prendre ces leçons pour argent comptant.
Cherchez plutôt des résultats tangibles dans vos propres expériences. Une
fois que vous les aurez trouvés, vous saurez ce qu’est la sagesse, dans votre
cœur.
Le langage de la simplicité

Le pouvoir de la Kabbale est un livre à la fois léger et profond, drôle et


source de réflexion. La sagesse n’est ni complexe ni pesante. Les
Kabbalistes nous apprennent une chose essentielle : lorsque l’on essaie de
comprendre les mystères de notre univers et la vérité de notre existence,
comment faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas ? Le
seul véritable critère est la simplicité. La vérité authentique est
compréhensible de tous, même des enfants.
 
Une personne sage sait comment simplifier les choses complexes.
Des idées fausses sur la Kabbale

Ceux qui dansaient étaient considérés comme fous par ceux qui ne
pouvaient pas entendre la musique.
Angela MONET

On pensait autrefois que l’étude de la Kabbale pouvait rendre fou. La


Kabbale est la science de l’âme, de la physique (et la métaphysique) de la
réalisation de soi. Sagesse novatrice, pratique apparue deux mille ans avant
l’heure, elle s’est heurtée à l’incompréhension.
 
Ce que l’on considérait jadis comme du mysticisme est aujourd’hui
qualifié de science ou de technologie. Comme l’a écrit le célèbre auteur
Arthur C.  Clarke  : «  Toute technologie suffisamment avancée est
indiscernable de la magie. »
PREMIÈRE PARTIE

QUI SOMMES-NOUS ?
La substance de l’humanité

Qui et que sommes-nous  ? N’avez-vous jamais pris le temps de vous


poser cette question  ? De quoi sommes-nous faits à la base  ? De quoi
sommes-nous composés  ? Quelle est notre substance  ? De quel élément
essentiel sommes-nous faits ? La réponse tient en un seul mot :
 
 
 
 
 
Désir
Nous sommes le désir en mouvement

Utiliser le mot «  désir  » pour nous définir, cela n’a rien d’une
métaphore. Le désir est la qualité essentielle de la nature humaine. C’est de
cela que nous sommes faits, c’est ce qui nous motive et nous fait vibrer.
Nous sommes le désir, cherchant sans cesse à nous réaliser. Si nos cœurs
battent, si le sang coule dans nos veines, si notre corps est capable de se
mouvoir, c’est uniquement pour répondre à un besoin impérieux. Quand on
y pense, lorsqu’un nouveau-né vient au monde, quelle est la première chose
qu’il fasse ? Il veut. Il pleure. Il réclame. C’est la nature qui le veut et pour
une bonne raison. Un nouveau-né doit être habillé, réconforté, nourri et
protégé pour vivre, sans quoi il ne pourra pas survivre.
Désir et diversité

Après la petite enfance, c’est la spécificité de notre désir qui nous


apporte notre identité. Certains cherchent l’assouvissement sexuel, d’autres
un enrichissement spirituel. Certains veulent la gloire, d’autres préfèrent la
solitude. Certains veulent atteindre l’illumination et d’autres préfèrent les
voyages et l’aventure. Beaucoup pensent que l’argent leur apportera la
satiété tandis que d’autres sont persuadés que les études étancheront leur
soif de connaissance.

Trois niveaux de désirs humains

ER
1  NIVEAU

Ces désirs prennent leur source dans la convoitise. Les besoins, la


volonté et le comportement acquis d’une personne au 1er niveau sont axés
sur la satisfaction de ses propres besoins animaux primaires. Le désir de
manger et de dormir, le désir sexuel (pas l’amour) relèvent tous de ce
1er  niveau. À ce niveau, les personnes utilisent la pensée intellectuelle et
rationnelle comme les autres êtres humains, mais elles le font
essentiellement pour assouvir leurs besoins les plus primaires.
E
2  NIVEAU

À ce niveau, il s’agit de désirs dont la satisfaction n’existe pas dans le


règne animal : l’honneur, le pouvoir, le prestige, la gloire et la domination
d’autrui. Aussi les pensées, choix conscients, décisions et actions des
personnes à ce niveau sont-ils axés sur la satisfaction maximale de leur
besoin de reconnaissance sociale.

E
3  NIVEAU

À ce niveau, les désirs sont essentiellement mus par les facultés


supérieures de raisonnement et orientés vers la satisfaction de désirs
intellectuels tels que la sagesse, le savoir et les réponses.
 
« Ces trois types de désir, déclare le Rabbin Ashlag, existent chez tous
les êtres humains, cependant ils sont présents à différents degrés chez
chaque individu et c’est ce qui distingue une personne d’une autre. »
Un Vase

Dans le langage de la Kabbale, le désir est qualifié de Vase. Un Vase est


comme une tasse vide qui aspire à se remplir. Néanmoins, contrairement à
la tasse vide, le Vase de nos désirs n’est pas physique. Ne vous est-il jamais
arrivé de tellement manger que vous ne pouviez plus envisager d’avaler ne
serait-ce qu’une bouchée de plus, jusqu’au moment où le plateau des
desserts est arrivé et que tout à coup votre envie de sucre a pris le dessus et
que vous vous êtes retrouvé en train d’engloutir une part de forêt-noire  ?
Notre estomac a ses limites, mais pas notre désir.
 
Chacun de nos actes dans ce monde physique est le résultat d’un besoin
impérieux, plus ou moins fort, devant être assouvi. C’est comme si nous
n’avions pas de libre arbitre, comme si nous étions sur pilote automatique,
mus par le besoin constant d’assouvir tous les besoins qui assaillent nos
corps et nos âmes.
L’objet de notre désir

Certes, nos papilles gustatives nous réclament un dessert, mais notre


cœur, à quoi aspire-t-il ? Il est plus que probable qu’il aspire à un bonheur
permanent, ininterrompu, même si le mot «  bonheur  » peut signifier
quelque chose de différent pour chacun d’entre nous.
 
Ce désir de bonheur nous caractérise tous. Que nous soyons criminels,
avocats, maçons, P-DG, bons, méchants, athées, pieux, riches ou pauvres,
nous voulons être heureux. Nous aspirons tous à un bonheur infini, cela fait
partie de notre essence en tant qu’êtres humains.
 
Chez les scientifiques, cela peut prendre la forme d’une soif de vérité et
de compréhension des lois qui gouvernent notre monde physique ou du
désir d’obtenir le prix Nobel et d’être immortalisé par l’Histoire. Les
politiciens peuvent quant à eux souhaiter améliorer la vie de leur
communauté, de leur ville, région ou pays ou aspirer à des avantages
personnels, à avoir de l’influence, être sur le devant de la scène. Les enfants
veulent jouer et s’amuser. Les comédiens cherchent à faire rire, à se faire
aimer et à atteindre gloire et reconnaissance. Les hommes d’affaires
aspirent à la réussite financière. L’ouvrier veut des vacances, de quoi
manger ou avoir l’esprit en paix. Les érudits aspirent généralement à un
plus grand savoir et à la reconnaissance de leurs pairs.
 
Bien qu’ils paraissent différents, tous les objets de nos désirs n’en
restent pas moins des « boîtes de bonheur » avec des emballages différents.
Ce sont eux qui nous font avancer et façonnent nos vies
 
Ils peuvent tous être décrits en un seul mot :
Lumière !
Le pouvoir de la Lumière

Le terme «  Lumière  » est un nom de code, une métaphore qui sert à


exprimer toute la gamme de plaisirs auxquels aspirent les êtres humains.
Lorsqu’un rayon de soleil frappe une goutte d’eau pendant une averse, en
plein été, la lumière réfracte toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.
Réfléchissez à cette image. Comme ce rayon de soleil qui porte en lui toutes
les couleurs du spectre, la Lumière contient toutes les nuances de joie et de
réalisation auxquelles aspirent les hommes au cours de leur vie.
 
Le rayon de soleil est cependant très différent de la Lumière décrite
dans le Zohar. La lumière du soleil comprend seulement sept couleurs
primaires, alors que la Lumière contient toutes les formes de réalisations et
de plaisirs qu’une âme puisse désirer, notamment les joies du sexe, le plaisir
de manger du chocolat, la vitalité associée à une bonne santé, la prospérité,
la joie d’être parent et le bonheur que vous procure une relation amoureuse
passionnée.
 
La Lumière est aussi la voix intérieure que nous qualifions d’intuition,
cette magie qui attire les bonnes personnes et les bonnes opportunités dans
nos vies, la force qui active notre système immunitaire, la force intérieure
qui nous donne persévérance et optimisme chaque matin, et le combustible
qui nous permet d’en demander davantage à la vie.
La Lumière ne s’éteint pas

Mais il ne s’agit pas de n’importe quel bonheur. La Lumière est le


bonheur infini. C’est là la différence entre un plaisir momentané et un
accomplissement durable. Nous ne cherchons pas à atteindre des sommets
éphémères, nos désirs les plus profonds ne portent pas sur quinze minutes
de gloire, sur la poussée d’adrénaline qui va de pair avec une transaction
réussie ou encore sur l’extase que procure une drogue ou le soulagement
temporaire d’un antidouleur. Nous ne voulons pas être aimés juste un
moment par nos amis ou collègues. Nous ne voulons pas vivre en bonne
santé la moitié de notre vie. Nous ne souhaitons pas des relations sexuelles
passionnées avec notre conjoint uniquement pendant les seuls premiers
mois d’une relation d’une vie. Nous aspirons à la réalisation permanente de
nos désirs et c’est ce flux continu, infini de contentement, que le Zohar
définit comme la Lumière.
La source de toutes nos insatisfactions

La raison de notre insatisfaction et de notre anxiété est que nos désirs ne


sont pas constamment assouvis par la Lumière. Si nous éprouvons de la joie
dans un domaine de notre vie pendant cinq ans, nous pensons avoir de la
chance, mais cela signifie également que la quantité de Lumière que nous
avions « en stock » ne pouvait durer que cinq ans. Manquer de Lumière –
 ou plutôt, être déconnecté de la Lumière – nous rend malheureux. Plus la
Lumière est présente dans nos vies, plus la réalisation de nos désirs dure et
plus nous sommes heureux.
 
Nous souffrons également d’une peur profondément ancrée que notre
bonheur ne finisse par nous échapper. Lorsque nous sommes satisfaits et
sereins, ce qui en soi est rare, nous avons tendance à penser que c’est trop
beau pour durer. Nous pensons à demain. Dès que ce doute s’insinue dans
notre esprit, nous perdons notre connexion avec la Lumière. La Lumière,
c’est également la sérénité que génère la certitude que le bonheur sera
encore là demain. Lorsque nous sommes connectés à la Lumière, il n’y a ni
peur, ni anxiété, ni insécurité pour l’avenir.
Désir ultime

À la lumière de ce qui précède (jeu de mots voulu), nous comprenons


que le désir ultime de l’être humain est d’atteindre la Lumière. De plus, la
Lumière que nous cherchons est partout. C’est la substance la plus courante
de notre univers, elle remplit le cosmos et sature nos réalités. La Lumière
est infinie, sans limites et toujours prête à se réaliser à travers nous. Ce qui
nous amène à nous poser cette question :
 
Si l’être humain est l’essence même du désir, et que ce que nous
désirons est la Lumière, si l’univers est inondé de Lumière, qu’est-ce qui
nous empêche d’atteindre le bonheur éternel ?
Un rideau
Les deux côtés du rideau :

le monde des 1 % et celui des 99 %

Un rideau divise notre existence en deux mondes, identifiés par la


Kabbale comme celui des 1 % et celui des 99 %.
 
Le monde des 1 % englobe le monde physique, qui n’est qu’une infime
partie de l’ensemble de la Création, celui que nous percevons avec nos cinq
sens – ce que nous sentons, goûtons, touchons, voyons et entendons. Bien
que cela nous paraisse déjà beaucoup, ce que nous ressentons avec nos cinq
sens n’est qu’une infime partie de ce qui existe réellement.

Brève description des 1 %


La réalité des 1  % est celle du monde physique que nous percevons
avec nos cinq sens. Sur un plan spirituel, il s’agit du monde des ténèbres
dans lequel :

nous réagissons aux évènements extérieurs ;


l’accomplissement est éphémère ;
ce sont les symptômes et les réactions qui nous préoccupent ;
nous sommes des victimes qui souffrent des actions des autres et des
circonstances extérieures dues au hasard ;
il semble n’y avoir aucun espoir de changement positif permanent ;
la plupart de nos désirs demeurent insatisfaits.

La loi de Murphy gouverne le royaume des 1  %. Tout ce qui est


susceptible de mal tourner, tournera nécessairement mal. Même si les
choses se passent bien, nous savons que cela va changer parce que nous
vivons dans la dimension des hauts et des bas, des bonnes et des mauvaises
nouvelles.
 
Lorsque l’on se contente de vivre dans le monde des 1 %, la vie est dure
et le monde est sombre et désordonné.
 
De l’autre côté du rideau se trouve le monde des 99 % qui englobe la
majeure partie de la réalité.

Brève description des 99 %


La réalité des 99  % se trouve au-delà de la perception humaine, il
s’agit :

d’un monde où règnent l’ordre absolu, la perfection et la Lumière


spirituelle infinie ;
d’un monde d’action plutôt que de réaction ;
de la source, de la semence et de l’origine cachée du monde physique ;
d’un monde d’accomplissement total, de savoir infini et de joie sans
fin ;
d’une dimension dans laquelle nous pouvons mettre en œuvre un
changement positif et durable qui se manifestera dans notre monde des
1 %.

Pas la moindre trace de loi de Murphy dans le monde des 99  %.


Lorsque l’on se connecte au niveau des 99  %, la vie est un
accomplissement, l’énergie circule et le monde est beau et lumineux.
Nous voici donc arrivés au deuxième principe de la Kabbale :

Principe Deux :
Il existe deux réalités fondamentales : le monde des
ténèbres qui est le nôtre et représente 1 %, et les 99 %
restants, le monde de la Lumière.

La science du XXe siècle en perd son latin !


Stuart Hameroff, médecin, professeur d’anesthésiologie et de
psychologie, adjoint au directeur du Centre d’études sur la Conscience de
l’Université d’Arizona et le célèbre physicien d’Oxford Sir Roger Penrose
ont constaté que la structure du monde des 99  % était remarquablement
semblable à notre vision de la mécanique quantique de l’univers.
 
Lors d’une interview pour la sortie de son livre, le Dr  Hamenoff l’a
exprimé ainsi :

Cela fait cent ans que nous savons qu’il existe deux mondes : le
monde classique que nous percevons à l’aide de nos cinq sens et le
monde quantique. Nous vivons dans le monde classique où tout
paraît « normal » (et non satisfaisant). Tout a une forme, une place
et une substance bien définies. Parallèlement, au niveau de
l’infiniment petit, règne le quantum où tout est étrange et bizarre,
défiant le sens commun.
 
La science ne sait que très peu de choses sur le monde
quantique, mais nous pensons aujourd’hui qu’il s’agit d’une
immense banque de données où sont stockées des valeurs
platoniques telles que le bien, le mal, la beauté, la vérité et la
sagesse. À mes yeux, cela signifie que le monde quantique
correspond à la réalité des 99  % dont parle la Kabbale et qu’il
existe effectivement un rideau entre les deux mondes.

Autrement dit, bien que le monde des 99  % soit indétectable et


imperceptible par nos cinq sens, il est bien plus réel que notre monde
physique.
Le syndrome de soudaineté

Dans le monde des 1 %, la vie nous prend sans arrêt par surprise. Nous
sommes atteints du syndrome de soudaineté. Combien de fois avez-vous
entendu ces phrases ?
Il est mort subitement d’une crise cardiaque.
Il l’a quittée sans un mot d’avertissement.
La transaction a soudainement échoué.
Elle a tout à coup changé d’avis.
La vie semblait tout à coup tellement vide.

Mais cette soudaineté existe-t-elle réellement  ? Pas si vous avez


conscience de la manière dont les choses se déroulent dans le monde des
99 %. Il y a toujours une cause cachée, invisible qui précède tout évènement
subit.
 
Vous êtes-vous réveillé un beau matin en constatant qu’un grand chêne
avait poussé sur votre pelouse ? Non bien sûr. Il a bien fallu qu’une graine
soit plantée des années auparavant. Il en va de même pour les choses
désagréables qui semblent arriver tout à coup et remettent en cause le
bonheur associé à la satisfaction de l’un de vos désirs : il ne s’agit pas de
hasard. Elles ont une cause plus profonde. À un certain moment du passé,
une graine a été plantée. Les erreurs, les coïncidences, les accidents, les
catastrophes subites n’existent pas. Notre monde est régi par le principe de
cause à effet.
 
Rien n’arrive jamais sans raison.
La théorie du chaos

Le syndrome de soudaineté est le produit de notre incapacité à voir au-


delà des illusions du monde des 1 %. Nous ne savons pas regarder au-delà
des problèmes immédiats de notre monde physique et chercher de l’autre
côté du rideau où réside la plus grande partie de la réalité.
 
Depuis des années, les météorologues essaient de prédire le temps qu’il
fera. Les tempêtes et fluctuations atmosphériques surviennent sans
avertissement, et les scientifiques en ont conclu que la météorologie était
une suite d’événements chaotique, non linéaire et due au hasard. Jusqu’à ce
que des études plus approfondies lèvent le voile sur l’ordre que dissimulait
ce chaos.
L’effet papillon

Cette expression illustre l’idée que le battement des ailes d’un papillon
provoque un changement atmosphérique responsable de la formation d’une
tornade. Tout comme l’effet domino, bien que la force des ailes du papillon
n’ait rien à voir avec l’intensité de la tornade, le battement de ses ailes est
l’élément qui déclenche la tornade. Sans ce battement, la tornade
n’existerait pas.
 
Aussi incroyable que cela paraisse, l’infime turbulence créée par le
battement des ailes d’un papillon à Tokyo peut générer une tornade dans le
Kansas. Une personne qui claque une porte dans l’Iowa influe sur le climat
au Brésil. Tout est connecté. Les variations climatiques semblaient dues au
hasard, car les météorologues ne savaient pas percevoir et mesurer les
millions de facteurs qui, ensemble, déclenchent une tempête, des facteurs
comme le battement des ailes d’un papillon ou une porte qui claque.
 
Tout comme la météo, notre vie, aussi chaotique qu’elle paraisse, est
régie par un ordre invisible. Notre problème, notre défi, est que le rideau
limite notre capacité à reconnaître tous ces minuscules papillons qui battent
des ailes dans nos vies personnelles. Toutes les tempêtes et tornades qui
frappent notre vie quotidienne trouvent leur source derrière ce rideau ; nous
ne pouvons tout simplement pas les voir. Nous en observons les effets, mais
n’avons pas accès à leur lieu de formation. Nous percevons les symptômes,
mais n’en connaissons pas la source. Nous traversons le chaos, mais ne
pouvons pas en détecter l’origine, car nous ne voyons pas le monde des
99 % de l’autre côté du rideau.
 
Dans notre monde physique, nous n’avons accès qu’à une infime partie
de la réalité lorsque nous cherchons désespérément une signification à tout
et l’assouvissement de nos désirs les plus profonds. Certains se tournent
vers la science, d’autres vers la religion, d’autres encore vers la drogue.
Certains cherchent la richesse et le pouvoir. Mais le vide demeure. Nous
nous sentons impuissants, malheureux, sans signification, sans contrôle,
affamés de spiritualité, de signification et de changement positif.
 
Est-ce notre destin de rester enfermés dans le monde des 1  %, sans
savoir ce qui se passe dans celui des 99  %  ? Sommes-nous condamnés à
vivre à jamais dans le chaos et les ténèbres ? Le rideau ne doit-il jamais se
lever ?
 
Pas le moins du monde.
Le monde des 99 %

Un physicien avait accroché un fer à cheval à la porte de son


laboratoire. Ses collègues, surpris, lui ont demandé s’il pensait que
cela porterait chance à ses expériences. Il a répondu, « non, je ne suis
pas superstitieux, mais on m’a dit que cela marchait même si l’on n’y
croyait pas. »
R. L. WEBER, A Random Walk in Science (Une marche au hasard au
cœur de la science)

La réalité familière que nous connaissons est le monde des 1  % dans


lequel nous vivons, cependant ce qui se trouve de l’autre côté du rideau, les
99 %, exerce en fin de compte une influence bien plus importante sur nous.
 
Le monde des 99 % est la source d’un accomplissement durable. C’est
le monde de la Lumière. La joie que nous éprouvons en serrant un enfant
dans nos bras ou lorsque nous décrochons un marché, le sentiment de
réussite et d’appréciation que nous ressentons, tout ceci nous vient du
monde des 99 %.
Rien de nouveau sous le soleil

Avant Thomas Edison, le monde civilisé était plongé dans l’obscurité en


comparaison du monde illuminé 24  h/24 par des néons et des lampes
halogènes dans lequel nous vivons aujourd’hui. Mais Edison a-t-il
réellement inventé quelque chose de nouveau en créant l’ampoule
électrique ? Est-ce que cette information n’existait pas déjà ?
 
Albert Einstein a-t-il réellement fait une découverte avec sa théorie de
la relativité ou bien était-ce là depuis toujours ?
 
Sir Isaac Newton a-t-il inventé la gravité ?
 
Edison, Einstein et Newton se sont contentés de révéler quelque chose
qui existait déjà. Alors où se cachaient toutes ces informations avant que
ces grands esprits ne les exposent au grand jour ? Derrière le rideau : dans
le monde des 99 %.
Une symphonie hors du temps

Wolfgang Amadeus Mozart a déclaré une fois qu’il était capable de


concevoir des symphonies entières dans son esprit avant d’en écrire la
première note. «  Je n’entends pas non plus les différentes parties
successivement dans mon imagination  ; je les entends toutes en même
temps. C’est un véritable ravissement  ! Toute cette création, cette
production, prend forme dans un rêve agréable et plein de vie.  »
(http://www.creativequotations.com/tqs/tq-dreams.htm) Le rêve qu’il décrit
n’est autre que la réalité des 99  % qui transcende les lois du temps et de
l’espace.
 
Arthur I.  Miller, professeur d’histoire et de philosophie des sciences à
l’University College London, rapportait qu’Einstein avait dit une fois que
« Beethoven avait dû travailler à la composition de sa musique tandis que
celle de Mozart était si pure qu’elle semblait avoir toujours existé dans
l’univers, attendant d’être découverte par le Maître ». Einstein pensait qu’il
en allait de même pour la physique et qu’au-delà des observations et de la
théorie, régnait la musique des sphères qui, écrivait-il, révélait une
harmonie préétablie, présentant des symétries exceptionnelles. Les lois de la
nature, et notamment celles de la relativité, attendaient d’être « arrachées »
des mains du cosmos par quelqu’un de doté d’une oreille sympathisante.
(Miller, Arthur I., 31  janvier 2006. «  A  Genius Finds Inspiration in the
Music of Another (Un génie trouve l’inspiration dans la musique d’un
autre  »), New York Times, extrait de
http://www.nytimes.com/2006/01/31/science/31essa.html)
 
Einstein, Mozart et d’autres grands esprits du passé ont compris que
c’était cette autre dimension spirituelle qui était à l’origine de leurs
réalisations. Examinons également le cas du chimiste russe Dmitri
Mendeleïev, qui fit un rêve inhabituel en 1969. Il déclara  : «  Dans mon
rêve, j’ai vu un tableau dans lequel tous les éléments étaient classés. À mon
réveil, je l’ai immédiatement reproduit sur un morceau de papier. » (Kotz,
John  C.  et al, 2006, «  Atomic Electron Configurations and
Chemical Periodicity », p. 133, Chemistry and Chemical Reactivity, 6e éd.,
Thomson Brooks/Cole.)
 
Le rêve de Mendeleïev a donné naissance au tableau périodique des
éléments que nous avons tous appris en cours de chimie au lycée.
 
Vous trouverez ci-dessous un extrait d’une lettre écrite par Bill Banting,
fils du scientifique canadien Sir Frederick Banting, lauréat du prix Nobel
dans la catégorie de la physiologie ou de la médecine en 1923 qui reçut
également le titre de chevalier pour son travail scientifique
(http://images.oakville.halinet.on.ca/14528/data) :

Mon père était plus exigeant envers lui-même qu’envers les


autres. Soucieux d’offrir à ses étudiants de première année de
médecine un synopsis des dernières recherches et persuadé que les
éléments dont il disposait pour son cours n’étaient pas suffisants, il
décida de les améliorer et alla se coucher en emportant avec lui des
publications médicales. Quelques heures plus tard, à son réveil, il
rédigea un court paragraphe qui conduisit à la découverte de
l’insuline.
Platon parlait du monde des idées qui, disait-il, était l’origine et la
véritable source de notre monde physique et de toute la sagesse. Notre
monde n’était que l’ombre de cette réalité cachée. Le physicien Roger
Penrose écrivit dans son livre, Shadows of the Mind (Les ombres de
l’esprit) :

Selon Platon, les concepts et vérités mathématiques habitent


dans un monde qui leur est propre en dehors du temps, sans
emplacement physique. Le monde de Platon est un monde idéal de
formes parfaites, différent du monde physique, mais qui doit servir à
comprendre le monde physique.

Rêves, visions, intuitions –  ce sont des moments de connexion au


royaume des 99 % où coexistent toutes les informations, sagesses, énergies,
réalisations et la Lumière.
 
Platon appelait la connexion au 99 % la « divine folie ».
 
Le célèbre philosophe du XVe  siècle, Nicolas de Cues, la qualifiait de
« révélation divine ».
 
Mozart la décrivait comme « une poussée ».
 
Le philosophe et mathématicien du XXe  siècle Edmund Husserl
l’appelait l’« intuition pure ».
 
Nombre des meneurs de la révolution scientifique et du siècle des
Lumières, notamment les philosophes Henry More et Wilhelm Leibniz, ont
étudié la Kabbale sous une certaine forme et connaissaient l’existence du
royaume des 99  %. Vous et moi la connaissons à travers nos propres
expériences de connexion. Nous l’appelons :
« intuition maternelle »,
 
« sixième sens »,
 
« instinct viscéral ».

Maintenant que vous vous êtes fait une idée du monde des 99  %, le
moment est venu de découvrir les défis qu’il pose.
Le problème

Se connecter au royaume des 99  % pose problème. L’accès à la


dimension de la Lumière est accidentel et aléatoire. Si l’on se place dans
une perspective historique, il semblerait que seuls certains esprits
d’exception à chaque génération aient été capables de se connecter aux
99 % pour révéler un fragment de sagesse et transformer ainsi le destin de
l’humanité tout entière. Je pense notamment à Banting, Einstein,
Mendeleïev, Newton, Mozart, Moïse, Mohamed, Jésus et Abraham.
 
Avant d’étudier la Kabbale ou de lire ce livre, la plupart d’entre nous
n’avaient aucune idée de l’existence d’un royaume de béatitude. C’est
pourquoi, lorsque nous sommes entrés en contact avec les 99 %, grâce à de
brefs épisodes d’intuition, de créativité, d’inspiration, de miracles, de
formulation d’idées brillantes,  etc., nous avons pensé qu’il s’agissait
simplement d’un coup de chance. Il nous est difficile d’imaginer quelque
chose que nous ne pouvions pas voir ni toucher et dont nous ne pouvions
pas comprendre le mode de fonctionnement.
 
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Le Rabbin Berg compare la réalité des 99 % à « une danse aux limites
de la conscience », comme dans un rêve captivant dont on ne parvient pas à
se souvenir. Quelques instants avant de se réveiller, le rêveur vit un instant
crucial où seul un fil extrêmement ténu relie le rêveur à son rêve. Plus le
rêveur tire sur ce fil fragile et plus le rêve perd de sa substance et disparaît.
Au fur et à mesure que le rêve s’estompe, le rêveur doit se résigner à
revenir dans une réalité bien différente de celle de son rêve.
 
Imaginez que nous puissions accéder au royaume des 99 % à volonté ;
nous pourrions alors contrôler tous les évènements de nos vies. Au lieu de
nous préoccuper de symptômes et d’effets, nous pourrions nous attacher à
découvrir les forces qui se cachent derrière les évènements en apparence
chaotiques et exaspérants qui entachent notre bonheur, laissant nos désirs
les plus profonds inassouvis. Nous pourrions alors faire naître l’ordre du
chaos. Nous pourrions utiliser la Lumière des 99  % pour faire disparaître
toute forme d’obscurité de nos vies.
 
Prenons un exemple : si vous modifiez la branche d’un arbre, seule cette
branche change. Si vous changez une feuille, seule la feuille change. Si
vous pouvez en revanche manipuler les informations génétiques de la
graine, vous pourriez affecter l’arbre entier – ses branches, ses feuilles, ses
fruits, l’ensemble de l’arbre. Le monde des 99 % est le niveau ADN de la
réalité. La graine, la racine, la cause de toutes les causes.
Poursuivre notre ombre

Réfléchissez à l’analogie suivante. Votre ombre sur le trottoir n’est


qu’une version extrêmement limitée de vous-même. Votre ombre ne reflète
ni le sang, ni le squelette, ni les émotions, l’imagination, les sentiments ou
désirs qui vous définissent en tant qu’individu. Il s’agit à peine d’une
réflexion en deux dimensions de votre réalité tridimensionnelle, un reflet à
1 % de vos 99 %.
 
Pouvez-vous déplacer le bras de quelqu’un en touchant son ombre sur le
mur ? Non, bien sûr. C’est la source, le bras lui-même, la réalité des 99 %
qu’il faut toucher. Déplacez le bras et l’ombre bougera automatiquement.
En d’autres termes, vous devez passer à une dimension plus élevée pour
effectuer un changement. Nous avons été conditionnés pour concentrer nos
efforts sur le monde des 1 % de notre existence, ce qui revient à poursuivre
notre ombre. Pure futilité.
 
Voici un exercice très simple que vous pouvez faire maintenant et qui
vous aidera à mieux comprendre ce principe. Prenez un papier et un crayon
et écrivez vos cinq premières réponses à la question suivante :
 
 
 
 
 
Qu’attendez-vous réellement de la vie ?
 
 
 
 
 
Prenez quelques instants pour y réfléchir et soyez honnête avec vous-
même sur ce que vous voulez vraiment. Notez vos pensées. Comparez-les
ensuite aux réponses les plus fréquemment données.
 
Réponses les plus fréquentes :
Réalisation personnelle
Tranquillité d’esprit
Être libéré de ses peurs et anxiétés
Sécurité financière
Contentement
Amour
Liberté
Contrôle
Sagesse
Bonheur
Santé

Votre liste présente probablement des points communs avec celle-ci.


Notez qu’aucune de ces réponses ne peut être mesurée, pesée ou tenue entre
vos mains. Vous ne pouvez pas placer ces éléments sur une carte ni les
atteindre en suivant leurs coordonnées. Aucune des choses que nous
désirons le plus au monde n’est de nature physique. Rien de ce qui figure
sur notre liste n’appartient au monde matériel des 1  %. Tout ce que nous
désirons vraiment présente un caractère éthéré qui ne se trouve que dans la
réalité des 99 %.
 
Ce qui nous conduit à notre troisième principe de la Kabbale :

Principe Trois :
Tout ce qu’un être humain désire vraiment dans la vie est
la Lumière spirituelle.

Et pourtant que faisons-nous pendant toute notre vie ? Dans notre quête
de bonheur, nous cherchons à accumuler des biens matériels.
 
Pas étonnant dès lors que nous ne réussissions pas à éprouver de
satisfaction durable.
 
Pour illustrer le fonctionnement de ce troisième principe, prenons un
exemple bien tangible tel que l’argent. Imaginez qu’une personne qui
possède 20 millions d’euros en perde 15 millions en une nuit lors d’un
krach boursier. Comparez-la à une personne qui possède 20  000  euros et
vient d’en gagner 80  000 grâce  à  la flambée d’une  action. À votre avis,
laquelle de ces personnes se sent le plus en sécurité et sereine ? Celle qui a
5 millions ou celle qui n’a qu’une fraction de cette somme ?
 
Bien que cet exemple soit simpliste, ce qu’il essaie de démontrer est que
l’argent en lui-même n’offre pas la sécurité. Il y a ceux qui possèdent des
millions et qui ont l’impression de ne rien avoir et ceux qui n’ont rien mais
ont l’impression d’avoir des millions. La sécurité ne vient pas de votre
compte en banque, c’est un sentiment qui naît à l’intérieur de vous. En fait,
les biens matériels ne sont pas ce que nous cherchons réellement dans la
vie. Nous essayons de trouver l’énergie spirituelle du monde des 99 %.
La raison de notre mécontentement

Le fait que l’univers semble ignorer nos désirs nous rend mécontents,
insatisfaits, tristes, déprimés ou malheureux. Généralement, c’est après une
manifestation du chaos que se réveillent nos désirs inassouvis : problèmes
de santé, problèmes financiers, problèmes conjugaux, pressions sociales,
peurs, phobies, crises de panique. Toute cette tourmente a une seule et
unique cause :
 
Nous nous sommes déconnectés, consciemment ou non, du monde
des 99 %.
 
C’est en apprenant à nous reconnecter à ce monde que nous pourrons
contrôler les évènements de notre vie, que nous pourrons éliminer ce chaos
qui nous rend si malheureux, que nous pourrons nous tourner vers la
Lumière et vaincre les ténèbres.
 
Le secret de la réalisation de soi est de se connecter au monde des 99 %.
Ce qui n’est pas chose facile. Dans les pages suivantes, découvrez en détail
les outils et méthodes qui vous permettront de vous élever au-dessus du
quotidien.
Vous demandez-vous…

Pourquoi est-ce que le chaos, la souffrance, la douleur et la maladie


existent, si dans un autre monde règnent l’ordre et le bonheur ?
 
Pourquoi y a-t-il deux mondes : celui des 1 % et celui des 99 % ?
 
Qui est responsable de cet état de fait ? et pourquoi ?
 
D’où viennent nos désirs ?
 
Pourquoi nos désirs et leur assouvissement sont-ils séparés par un
rideau invisible ?
 
Qui a tendu ce rideau ?
 
Comment nous sommes-nous déconnectés du monde des 99 % ?
Un goût que l’on connaît déjà

Le membre d’une tribu d’une forêt d’Amazonie ne va pas se lever un


beau matin avec une envie irrésistible de cappuccino. Les désirs ne naissent
pas d’eux-mêmes, vous devez avoir goûté à quelque chose pour en avoir
envie. Vous ne pouvez pas avoir une envie subite de regarder Le Parrain
pour la énième fois si vous n’avez jamais vu ce film auparavant.
 
Étant donné que le désir naît de l’expérience et de la mémoire, n’est-il
pas intéressant de constater que depuis la naissance de l’humanité, l’homme
n’a jamais abandonné sa quête de bonheur  ? Peu importe les guerres, les
famines, les maladies, les dépressions et les catastrophes naturelles qui nous
frappent, nous nous relevons encore et toujours en n’ayant qu’une seule
idée en tête : partir en quête d’une paix durable, d’une joie infinie et d’un
plaisir permanent.
 
Il semblerait donc que nous ayons déjà goûté au royaume des 99  %.
Quelque part au plus profond de nos âmes, nous savons qu’il est possible de
nous reconnecter à cette réalité de façon continue.
Souvenirs

Les différents désirs, besoins impérieux, pulsions et impulsions qui


peuplent nos pensées existent depuis l’aube des temps. Quel que soit le
désir qui vous habite à cet instant précis, il s’agit de souvenirs ancrés en
vous. La quête du bonheur n’est pas seulement inscrite dans la Constitution
américaine comme un droit inaliénable des citoyens américains, elle fait
partie du dessein de l’univers. C’est un droit que l’humanité a acquis à la
naissance.
 
Rappelez-vous qu’il est impossible qu’un grand chêne ait tout à coup
poussé sur votre pelouse. Il y avait une graine cachée. De même, nos désirs
et l’accomplissement que nous cherchons si désespérément proviennent eux
aussi d’une «  graine  ». Nous allons maintenant identifier cette graine et
découvrir le but ultime de sa « soudaine » apparition sur les pelouses de ce
monde.
DEUXIÈME PARTIE

LA CRÉATION, LE BIG BANG
ET LA NATURE DIVINE
La cause de toutes les causes

Sachez qu’avant que les émanations n’émanent et que ce qui a été créé
l’ait été, la Lumière exaltée et simple emplissait toute l’existence et il
n’y avait aucun espace vide.
Isaac LURIA, Kabbaliste du XVIe siècle

Pendant des siècles, des questions portant sur l’origine de l’univers ont
été étudiées par des rabbins, prêtres, scientifiques, chamanes, philosophes et
physiciens. Aujourd’hui, le corps scientifique nous dit qu’il y a 15 milliards
d’années, l’univers physique a explosé –  le Big Bang  – pour donner
naissance à notre monde. Mais ce que la science ne nous dit pas, c’est :
 
Pourquoi le Big Bang s’est-il produit ?
 
Quelle en a été la cause ? Quel est le rapport entre le Big Bang et la vie
dans les grandes cités urbaines aujourd’hui  ? Pourquoi est-ce qu’un
évènement qui s’est produit il y a environ 15  milliards d’années devrait
nous préoccuper alors que nous n’arrivons pas à comprendre ce qui s’est
passé il y a seulement quinze minutes ?
 
Les premiers Kabbalistes ont répondu à ces questions fondamentales en
termes pratiques et pragmatiques en nous ramenant à ce mystérieux instant
qui a précédé la création de notre univers.
 
Avant de découvrir les plus grands secrets connus de l’humanité, il y a
une chose que chaque disciple se doit de comprendre sur les secrets eux-
mêmes…
La sagesse en tant que Lumière

La sagesse révélée dans les pages suivantes est intemporelle. L’étude de


nos origines nous en apprend bien davantage que n’importe quelle autre
étude, car la compréhension de la racine de nos existences a quelque chose
de mystique. Comprendre ce qui suit sur nos vies est un véritable cadeau
spirituel :

Cette sagesse cachée depuis des siècles est également la


substance de la Lumière spirituelle elle-même.

Chaque fois que nous repoussons les limites de notre conscience, nous
ouvrons une lucarne sur le monde des 99 %, à travers laquelle une énergie
positive va pouvoir remplir notre être. Étudier la nature spirituelle de la
réalité « ouvre » nos consciences, nous permettant de voir et percevoir des
choses d’une manière inconnue jusqu’alors. Quand nous commençons à
appréhender un nouveau principe ou une nouvelle idée et lorsque nous
faisons nôtre l’un des nombreux aspects de la sagesse, une Lumière
s’allume dans notre âme. Nos vies deviennent meilleures et plus
lumineuses. C’est aussi simple que cela.
 
Les esprits les plus brillants de l’histoire, y compris Pythagore, Platon,
Newton et Leibniz, ont exploré cette sagesse cachée qui les a profondément
influencés. Le but de l’étude des mystères de notre origine n’est pas
seulement d’accroître nos connaissances, mais d’être plus purs, plus éclairés
et plus satisfaits.

N’attendez et n’acceptez rien de moins.


Ouvrir le rideau

Aujourd’hui, avec cette compréhension de la mécanique quantique, de


la relativité et des autres théories à la pointe du progrès, la science nous
permet d’expliquer de nombreux principes contenus dans le Zohar. Une
différence demeure cependant : la science se concentre sur la manière dont
le monde fonctionne ; la Kabbale s’intéresse au pourquoi.

Pourquoi le monde est-il tel qu’il est ?


 
Pourquoi sommes-nous là ?
 
Pourquoi ma vie est-elle ce qu’elle est ?

Vous êtes-vous déjà arrêté pour vous poser ces questions lorsque vous
avez été confronté à un défi ? La réponse est derrière le rideau, de l’autre
côté de la réalité.

Avant la planète Terre…


 
Avant l’univers…
 
Avant le Big Bang…
 
De retour à la cause des causes…
 
Avant le temps, il n’y avait qu’une seule réalité…
L’énergie
Ouvrir le rideau

Cette énergie infinie est allée aussi loin que possible. Elle a rempli
l’éternité. Il n’y avait plus ni temps, ni espace, ni mouvement. Cette énergie
sans limites était la seule réalité.
La nature de cette force

Cette énergie infinie avait une seule impulsion :

Partager sans fin ;


 
Donner continuellement ;
 
Donner sans s’arrêter.

Ce qui amène la question suivante : Partager quoi ?

La réponse ? Elle-même.

La nature de cette énergie était de partager son essence.


De quoi cette énergie est-elle faite

L’essence de cette énergie était – et demeure – l’accomplissement infini,


une joie sans bornes, et une sagesse sans limites.
 
Elle contient tout ce que nous avons toujours désiré, et bien plus
encore :

Réalisation personnelle
Tranquillité d’esprit
Soulagement de la peur et de l’anxiété
Sécurité financière
Contentement
Amour
Liberté
Contrôle
Sagesse
Bonheur
Santé

Tout ce qui est positif, tout ce qui génère accomplissement, plaisir et


passion, tout ce qui est contraire au chaos, tout ce qui est l’antithèse de la
souffrance et de la douleur, a toujours fait et fait encore partie de cette
énergie sans limites.
 
En termes kabbalistiques, cette énergie extensible à l’infini est connue
sous le nom de Lumière et aussi de Cause Primordiale.
Le tango se danse à deux

Le processus de don/partage/cadeau requiert deux parties consentantes.


S’il n’y a personne avec qui partager, comment le partage peut-il avoir
lieu ?
 
Imaginez qu’une dame âgée se trouve à un carrefour avec une
circulation très dense. Un passant offre de l’aider à traverser la rue en toute
sécurité. Elle refuse poliment. Il insiste. Elle continue de refuser et semble
contrariée par son insistance. Pourquoi est-elle contrariée ? Parce qu’elle ne
souhaite pas traverser la rue. Elle attend tout simplement son bus.
 
Certes, notre passant voulait lui venir en aide, mais le partage était
impossible parce que cette dame ne souhaitait pas recevoir ce qu’il avait à
offrir, dans cet exemple, son aide pour traverser la rue. Réfléchissez-y
encore un peu.

Pour qu’il y ait don, il faut qu’il y ait désir de recevoir.


Le Vase

Afin de partager son Essence, la Lumière a créé un récipient – en termes


kabbalistiques, un Vase – avec lequel partager ses bienfaits.
 
Ce Vase était caractérisé par un désir infini de recevoir. À chaque type
d’accomplissement offert par la Lumière, correspondait un désir de recevoir
cet accomplissement.
 
L’essence de la Lumière étant une gamme infinie d’accomplissements,
le Vase était constitué d’un nombre infini de désirs de recevoir.
 
En termes plus concrets, si l’un des aspects de la Lumière prenait la
forme d’une boîte de chocolats, le désir du Vase prendrait celle d’une envie
de chocolat. Si la Lumière offrait un milliard d’euros, un immense désir de
richesse s’emparerait du Vase.
 
Au même titre que l’on qualifie la Lumière de Cause Primordiale, le
Vase est appelé l’Effet Primordial.
 
Nous avons donc la Lumière (ou l’énergie) infinie et un Vase infini – la
Cause et l’Effet, partager et recevoir. L’union des deux est la perfection
absolue, un bonheur qui dépasse notre entendement.
Dieu et l’humanité

Il vous est peut-être venu à l’esprit que le Vase était à l’origine de


l’humanité, que toutes les âmes, passées et présentes, étaient et sont encore
des pièces du Vase. Vous aviez raison, tout comme notre corps est formé de
milliards de cellules, le Vase contient des milliards d’âmes.
 
Au fil du temps, cette énergie infinie a été appelée Dieu, Maître de
l’Univers, Divin Créateur et a répondu à bien d’autres noms. Pourquoi les
Kabbalistes emploient-ils le terme «  Lumière  » pour qualifier cette
Énergie ?

Tout comme la lumière du soleil «  s’étire  » pour remplir et illuminer


une pièce sombre, la Lumière s’étire et illumine l’éternité.
Tout comme le moindre rai de lumière contient toutes les couleurs de
l’arc-en-ciel, la Lumière contient elle aussi toutes les nuances de
l’accomplissement.

La Lumière (ou le Créateur, si vous préférez) est la source de


l’accomplissement que nous recherchons. Toutes nos actions sont en fait
une quête de Lumière (qui émane du Créateur) qui se manifeste de manières
infinies. La sensation de plénitude que nous ressentons lorsque nos relations
avec nos amis et nos carrières sont gratifiantes  ; nos accomplissements
personnels et une vie de famille aimante ; notre satisfaction, notre sécurité
financière, notre créativité, notre savoir, notre sagesse, notre santé, notre
tranquillité d’esprit et toutes les autres formes de bonheur ne sont autres que
la Lumière.

Cette Lumière est l’Énergie des 99 %.


La Lumière

La Lumière n’est pas Dieu, mais la force qui émane de Lui, tout comme
un rayon de soleil n’est pas le corps solaire situé à plus de cent cinquante
millions de kilomètres de nous et nous donne la vie. La force de la Lumière
est le reflet des attributs divins et de l’Énergie spirituelle qui émane de Son
Essence. Au même titre que nous ne pouvons pas toucher le soleil à mains
nues, l’esprit humain est incapable de concevoir Dieu dans sa totalité.
Inutile de méditer sur la source de l’infini dès lors que nous sommes
incapables d’appréhender réellement le concept de l’infini lui-même. Il
nous suffit en revanche de savoir que la Lumière saura parfaitement et
absolument assouvir tous nos désirs d’humains.
Un acte unique de Création

La création du Vase –  c’est-à-dire du désir de recevoir  – est la seule


véritable Création qui ait jamais eu lieu. En fait, rien d’autre n’a été créé ex
nihilo, à partir de rien. Des choses se créent à chaque instant dans notre
univers, mais c’était la première Création à partir du néant et à ce titre la
seule véritable Création.
 
Cet acte de Création unique a eu lieu avant l’origine de notre univers.
Néanmoins, grâce à cet acte unique, un nombre infini d’étapes complexes
de la Création ont vu le jour simultanément. Ces étapes ont été enseignées
sous forme de discours, métaphores, paraboles et langue codée. Voici une
brève explication des différentes phases de la Création.
 
Le fait que la Lumière partage son Essence avec le Vase a donné lieu à
une remarquable unité. Cette unité inexplicable était/est appelée…
Le monde infini

Le monde infini n’est que perfection – la Lumière partage avec le Vase,
le Vase reçoit la plénitude totale et absolue  –, la manifestation ultime du
partage et de la réception, de l’unité, de l’harmonie. La question
incontournable est alors…
 
Que s’est-il passé ?
 
 
 
 
 
Où est passé ce monde infini ?
 
Comment en sommes-nous arrivés là, à cette existence pour le moins
problématique ?
 
Pourquoi sommes-nous emprisonnés de ce côté du rideau où tout n’est
qu’obscurité ?
 
Si tout n’était qu’union et perfection dans le monde infini, pourquoi
sommes-nous en train de lire ce livre dans un monde imparfait ?
 
Si nous faisons partie du Vase, pourquoi ressentons-nous plus de
douleur que d’accomplissement ?
 
Ou plus simplement :
 
Où sont passés la Lumière, la joie infinie, le bonheur permanent ?
 
La réponse à cette question et à d’autres aussi va venir, mais avant cela
réfléchissez à ce qui suit :
 
Lorsque vous remplissez un verre vide avec de l’eau chaude, le verre se
réchauffe et atteint la température du liquide qu’il contient. C’est
exactement ce qui s’est passé dans le monde infini. La Lumière n’ayant
cessé de remplir le Vase, les qualités ou attributs de la Lumière ont
imprégné le Vase. Le Vase a hérité de la nature de son Créateur – l’ADN de
Dieu. Cette nature n’était autre que le désir de partage, de devenir une cause
dans le processus perpétuel de la Création.
Le gène divin :

naissance d’un nouveau désir

Le Vase ayant hérité de la nature de la Lumière, un nouveau désir est né


en lui : le besoin d’exprimer l’ADN de Dieu, et plus particulièrement :
d’être le créateur de sa propre destinée ;
de partager la plénitude ;
d’être la cause et non l’effet.
Le Vase ne pouvait pas exprimer ce nouveau gène divin. Il ne pouvait
pas le partager parce qu’il n’avait personne avec qui le partager. Il lui était
impossible de créer quelque chose de nouveau et d’être la cause. Ce désir
particulier –  de ressembler au Créateur  – est resté inassouvi. Le Vase ne
ressentait donc plus la plénitude absolue, ce qui en soi posait un problème,
car ressentir la plénitude absolue était la raison même de sa création.
 
Pour comprendre ce qui s’est passé dans le Vase, envisageons une
histoire improbable.
Un terrain de rêve

Bobby est lanceur dans une équipe de baseball de petite ligue. Ce qu’il
désire le plus au monde est de faire un match exceptionnel qui remplira ses
parents de fierté. Et le garçon y parvient. Il réussit des lancers
spectaculaires et bat le record d’élimination du plus grand nombre de
batteurs en un seul match.
 
À la fin du match, les membres de son équipe le hissent sur leurs
épaules et paradent avec lui sur le terrain. Le visage des parents de Bobby
rayonne de joie.
 
Après le match, Bobby apprend quelque chose de troublant. Il
semblerait que son père se soit arrangé avec les deux équipes pour qu’elles
le laissent gagner. Il voulait que son fils soit heureux. Le match était truqué
du premier au dernier lancer, y compris les encouragements de ses
coéquipiers, tout n’était qu’une mise en scène.

Comment Bobby se sent-il maintenant ?


 
Qu’est devenu son sentiment d’accomplissement ?

Réfléchissez-y un moment.
 
À son arrivée à Los Angeles au début des années  1980, l’un des
professeurs du Centre de la Kabbale rencontra des jeunes gens qui venaient
d’achever leurs études au lycée de Beverly Hills. Leurs parents étaient
extrêmement riches et leur avaient tout donné, les meilleures écoles, le droit
de conduire leur BMW dès l’âge de 16  ans. Que pouvaient-ils attendre
d’autre de la vie  ? Ces adolescents très instruits se droguaient, étaient
belliqueux et agressifs. Que s’était-il passé pour que ces jeunes gens qui
avaient tout aient l’impression de ne rien avoir ?
Le pain de la honte

« Le pain de la honte » est le terme utilisé pour décrire ce que Bobby et
les jeunes de Beverly Hills ressentent. Il s’agit d’une formule ancienne qui
exprime les émotions négatives associées à un accomplissement non mérité.
Un homme que l’on force à accepter la charité mange le pain de la honte
parce qu’au fond de lui, il aspire à gagner l’argent lui permettant d’acheter
sa nourriture ; il souhaite désespérément pouvoir se nourrir et subvenir à ses
propres besoins, ne pas dépendre de la générosité des autres. Le pain de la
honte lui fait perdre l’estime de lui-même, sa faculté d’apporter sa
contribution à ce monde.
 
Dans son livre Kabbalah for the Layman (Premiers Pas dans la
Kabbale Tome  1), l’auteur, le Rav Berg, explique la notion de pain de la
honte du point de vue de la structure spirituelle de l’univers.

Étant donné que le désir de recevoir né dans le monde infini


faisait désormais l’objet des bienfaits infinis du créateur, un
nouveau sentiment vit le jour : il s’agissait du « pain de la honte ».
Le Vase ne cesse de recevoir, mais ne peut rien donner en retour, car
le Créateur, qui est Un et n’a besoin de rien, n’a pas le désir de
recevoir. Le Vase éprouve donc « le pain de la honte » parce qu’il ne
peut mériter ce qu’il reçoit.
 
C’est lorsque nous donnons libre cours à notre désir de recevoir
pour satisfaire à nos propres besoins [et] sans aucune intention de
partager avec les autres que la structure essentielle de l’univers – la
notion de pain de la honte – apparaît. La gratification, qu’elle soit
spirituelle ou physique, ne dure que s’il y a un équilibre entre ce que
l’on reçoit et ce que l’on partage.
 
Ce que nous avons dit précédemment sur l’évolution de l’univers
nous permet de comprendre que la décision de recevoir était notre
fait. Ce droit nous a été repris parce qu’il fallait rétablir l’équilibre.
Si nous examinons nos désirs de gratifications physiques dans ce
monde, nous nous apercevons qu’ils ont tous une seule et même
origine : l’absence d’accomplissement. Que nous souhaitions avoir
de l’argent, un statut social ou des biens, le point commun reste le
désir de recevoir, la conscience d’avoir perdu la plénitude dont nous
jouissions auparavant. Nous avons perdu de vue le véritable objet
de notre existence à ce niveau physique, parce que le désir de
recevoir semblait plus réel que la Lumière qui, quant à elle, incarne
le désir de donner.
Une lacune

Dans le monde infini, tous les désirs du Vase étaient réalisés, à


l’exception de celui de mériter ce que l’on recevait et d’être la cause de son
propre accomplissement.
 
C’est le pain de la honte qui empêchait le Vase de ressentir un bonheur
absolu.
 
Tel n’était pas le dessein de la Création. Il ne restait plus qu’une seule
option : se débarrasser du pain de la honte.
Le dilemme

Tant que le Vase se contentait de recevoir passivement, il était


malheureux. Que pouvait-il faire pour ne plus souffrir du pain de la honte ?
Partager lui était impossible, car il n’avait personne avec qui partager. Il n’y
avait que la Lumière et le Vase qui ne faisaient qu’un dans le monde infini,
et la Lumière n’avait aucun désir de recevoir.
 
La solution ?
 
 
 
 
 
Le Vase
A CESSÉ
de recevoir la Lumière !
La résistance

Rejeter la Lumière était un acte de résistance de la part du Vase. Ce mot


essentiel reviendra dans différents contextes, gardez-le en mémoire. Dès
lors que le Vase a opposé une résistance à la Lumière, la Lumière s’est
contractée, créant un vide, un point de ténèbres à l’intérieur du
monde infini. L’infini avait donné naissance au fini.

Le Zohar décrit cet instant comme un évènement cataclysmique qui a


donné naissance au temps et à l’espace tels que nous les concevons, un
évènement qui continue de rejaillir sur nous jusqu’à ce jour.
 
Les scientifiques qualifient ce moment de Big Bang !
Le Big Bang

Le fait que le Big Bang ait réellement eu lieu a été confirmé par le
satellite COBE de la NASA en 1992. Le physicien Stephen Hawking l’a
qualifié de «  découverte scientifique du siècle si ce n’est de tous les
temps. » L’astrophysicien George Smoot a même dit à ce propos que c’était
«  comme voir Dieu  ». En fait, cela ressemblait davantage à une première
tentative du Vase pour se débarrasser du pain de la honte.
 
Comme nous l’avons vu, la science se concentre sur les modalités de la
réalité physique tandis que la Kabbale s’attache à comprendre pourquoi le
Big Bang a eu lieu. Il est néanmoins intéressant de comparer la manière
dont les textes kabbalistiques anciens et la physique du XXIe siècle décrivent
l’avènement de notre univers. Les ressemblances sont significatives.
La science moderne

Il y a environ quinze milliards d’années, avant la naissance de l’univers,


il n’y avait rien. Ni temps, ni espace. L’univers a commencé à partir d’un
point. Ce point était plongé dans le néant. Il n’avait ni largeur, ni
profondeur, ni longueur. Ce point contenait la totalité de l’espace, du temps
et de la matière. Il est né d’une explosion d’une force inimaginable et s’est
propagé à la vitesse de la lumière comme une bulle. Cette énergie a fini par
se refroidir et fusionner pour former la matière : les étoiles, les galaxies et
les planètes.
La Kabbale

L’univers a été créé du néant à partir d’un seul point de lumière. Ce


néant était appelé le monde infini. Il était rempli d’une Lumière
infinie. La Lumière s’est alors contractée en un seul point créant un
Espace Primordial. Au-delà de ce point, l’inconnu. C’est la raison
pour laquelle ce point est qualifié de commencement. Après la
contraction, le monde infini a émis un rayon de Lumière. Celui-ci s’est
rapidement propagé. Toute la matière émane de ce point.
Isaac LURIA, Kabbaliste du XVIe siècle

D’après les calculs du Zohar, la Création s’est produite il y a environ


quinze milliards d’années.
Naissance de l’univers

Tel un parent aimant qui se tient en retrait pour permettre à son enfant
de tomber et d’apprendre ainsi à marcher, la Lumière s’est retirée dès que le
Vase lui a opposé un refus, lui disant « Merci, mais non merci ; je voudrais
apprendre à créer et à partager ma propre Lumière ».
 
Lorsque la Lumière s’est retirée, un vide s’est créé dans le temps et
l’espace, donnant ainsi au Vase la possibilité de développer sa propre nature
divine en trouvant la Lumière. Ce vide microscopique, ce nouveau fragment
de temps et d’espace offert au Vase n’est autre que le vaste univers
physique rempli d’étoiles dans lequel nous vivons.
TROISIÈME PARTIE

LE PUZZLE DE LA CRÉATION
ET LA THÉORIE DE LA RÉACTIVITÉ
Le créateur de puzzles

Il était une fois un créateur de puzzles, un homme âgé et


bienveillant, dont la plus grande joie était de créer des puzzles
enchanteurs pour les enfants de son quartier. Ce n’étaient pas des
puzzles ordinaires, ils avaient des propriétés magiques : dès que la
dernière pièce était placée, des rayons de lumière émanaient de
l’image, pour la plus grande joie des enfants. Il leur suffisait de
contempler l’image, cela leur suffisait, c’était bien mieux que de se
goinfrer de petits gâteaux et de lait.
 
Un jour, le créateur de puzzles se surpassa. Il peignit le tableau
le plus enchanteur qui soit, en utilisant des pinceaux spéciaux et une
peinture magique saupoudrée de poudre d’étoiles. Il était si excité
par sa création qu’il décida de ne pas découper son œuvre en pièces
de puzzle. Il voulait que les enfants en perçoivent immédiatement
toute la magie.
 
Alors qu’il mettait la dernière touche à son œuvre, un petit
garçon entra dans le magasin, espérant y trouver une nouvelle
création. Le créateur de puzzles, tout excité, lui tendit sa dernière
œuvre. Le sourire du petit garçon s’effaça et son visage devint triste.
Sa déception était évidente. « Qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda
le créateur de puzzles. Le petit garçon lui expliqua qu’assembler les
pièces du puzzle était ce qu’il préférait. Le créateur comprit
immédiatement et avec tout le soin et l’amour qu’il avait apportés à
la création de l’image, il entreprit de la découper et de la
désassembler. Il en dispersa les pièces dans la boîte avec amour et
offrit ainsi aux enfants ce qu’ils attendaient plus que tout : la joie et
la sensation d’accomplissement que leur procurait l’assemblage du
puzzle par eux-mêmes.

C’est pour donner au Vase la possibilité d’être la source de son propre


accomplissement que le monde infini a été décomposé et transformé en
puzzle à assembler. En permettant au Vase de réassembler le puzzle de la
Création, la Lumière nous a permis à nous, le Vase, de devenir les artisans
de notre accomplissement et la cause de notre joie, répondant ainsi à notre
désir et à notre besoin les plus profonds.
 
Il manquait cependant un autre élément essentiel pour permettre au Vase
de devenir créateur de Lumière…
Les ténèbres
Le pouvoir des ténèbres

En plein soleil, il est impossible de distinguer la lumière émanant d’une


bougie allumée. Elle ne sert à rien dans ce cadre déjà inondé de lumière.
Mais dans l’obscurité d’un ciel sans lune, même une simple bougie fait
toute la différence. De la même façon, le Vase ne pouvait ni créer ni
partager dans un monde où la Lumière illuminait tout. Il était donc essentiel
de créer une zone d’obscurité afin que le Vase puisse passer de récepteur
passif à celui qui mérite et crée sa Lumière et son accomplissement.
 
Comment la Lumière a-t-elle réussi à masquer son rayonnement ?
 
Vous vous souvenez du rideau ?
Un rideau à dix dimensions

Pour cacher cette Lumière flamboyante, il a fallu superposer dix


rideaux. Chaque rideau occultant un peu plus l’émanation de la Lumière et
transformant progressivement sa brillance en quasi-obscurité.
 
Ces dix rideaux ont créé dix dimensions distinctes. En araméen, on les
appelle les Dix Sefiroth.
Les Dix Sefiroth

Keter, la dimension supérieure, représente le royaume le plus lumineux,


le plus proche du monde infini. Malkhouth, placée tout en bas, représente la
dimension la plus sombre, notre monde physique. Le seul vestige de
Lumière dans notre monde de ténèbres est la « veilleuse » qui accompagne
notre existence. Cette veilleuse est la force qui fait naître les étoiles et les
âmes, éclaire les soleils et imprime un mouvement à tout, des cœurs qui
battent aux galaxies qui tournoient en passant par les fourmilières. Cette
veilleuse est la force vitale de l’humanité.
Désassembler le puzzle

Pour donner au Vase la satisfaction d’assembler le puzzle, il fallait deux


choses : une fragmentation, c’est-à-dire créer un espace entre les pièces, et
du temps pour l’assembler à nouveau. Le monde infini est un monde où
n’existent ni temps ni espace ; il a donc fallu les créer afin de permettre au
Vase de participer à la Création. Cela s’est fait automatiquement dès que la
Lumière a été occultée par les dix rideaux.

Si la Lumière existe d’un côté du rideau, l’obscurité règne


nécessairement de l’autre côté.
 
De même, si l’intemporalité règne d’un côté du rideau, une illusion de
temps existe forcément de l’autre côté.
 
Si un ordre parfait règne d’un côté du rideau, l’autre dimension est
nécessairement soumise au chaos.
 
Si la globalité et l’union règnent d’un côté du rideau, l’autre côté est
nécessairement régi par l’espace, la fragmentation et les lois de la
physique.
 
Si l’infinie plénitude est de mise d’un côté, de l’autre se trouve
forcément un manque.
 
Si Dieu est une réalité et une vérité d’un côté du rideau, l’absence de
Dieu et l’athéisme règnent de l’autre côté. (Cela signifie que les athées
ont raison de dire que Dieu n’existe pas – du moins dans cette partie du
monde, de ce côté du rideau. Cependant, notre rôle en tant qu’humains
est de transcender le monde des 1 % et de découvrir la vérité suprême
des 99 %, ce qui est l’objet de ce livre.)

Vous commencez à comprendre ? Alors bienvenue dans notre monde de


ténèbres et de désordre.
L’illusion de l’obscurité

Certes, l’obscurité et les tourments de ce monde physique nous donnent


du fil à retordre, mais courage, la Lumière est là. Recouvrez une lampe de
plusieurs couches de tissu, la pièce finit par s’assombrir. Cependant, la
lampe brille toujours autant. La seule chose qui ait changé est qu’un tissu
recouvre la lumière. Il en va de même pour la Lumière du monde infini. La
Kabbale nous enseigne la manière de retirer ces couches de tissu, un rideau
à la fois, afin de révéler davantage de Lumière dans nos vies et dans le
monde.
Adam et l’atome :

les partenaires de la Création

Au cours d’un processus que nous n’expliquerons pas dans ce livre, le


Vase primordial s’est retrouvé divisé en deux forces d’énergie spirituelle
distinctes  : le principe masculin, Adam, s’est séparé du principe féminin,
Ève. Ces deux éléments ont ensuite explosé en un nombre infini de pièces,
créant des âmes masculines et féminines. Des étincelles de moindre
importance ont donné lieu à la création du règne animal, des étincelles de
plus petite taille ont donné naissance au règne végétal, tandis que de
minuscules étincelles donnaient naissance aux infimes fragments de matière
et d’énergie qui forment ce qu’on appelle le cosmos. Donc tout, des atomes
aux zèbres, des microbes aux musiciens, trouve sa source dans cette
explosion cosmique. Tout dans notre univers fait partie du Vase primordial.
 
Plus encore, chaque âme fait partie de LA première âme infinie et
primordiale qui s’est divisée et dispersée.
Ainsi, d’après le Zohar, tout dans notre monde comporte une étincelle
de Lumière, une force de vie qui lui est propre. Cela signifie-t-il que même
les objets inanimés ont une âme  ? La réponse est oui. La seule différence
entre l’âme d’un roc et celle d’une star de rock est le degré et l’intensité de
leur désir de recevoir la Lumière.
 
Plus une entité souhaite recevoir la Lumière et en reçoit et plus son
intelligence et sa conscience de soi sont élevées. Un être humain est plus
intelligent et conscient qu’une fourmi, et cette dernière l’est plus qu’un roc.
Des âmes en interaction

Le Vase ayant volé en éclats, chaque étincelle d’âme est contrainte de


partager et d’interagir avec les autres pour réussir à créer de la Lumière.
 
Vous savez désormais qui vous êtes vraiment  : vous êtes une étincelle
du Vase brisé. Il en va de même pour votre meilleur ami ou votre pire
ennemi. Même les plantes de votre jardin s’inscrivent dans le principe de
Cause Primordiale et d’Effet Primordial.
 
Vous savez maintenant que votre véritable essence, la substance dont
vous êtes fait est le désir. Vous désirez la Lumière. Ce qui signifie que vous
désirez le bonheur, la sagesse, la joie, la réalisation de soi, la tranquillité
d’esprit, le bien-être et du plaisir à n’en plus finir. Tous ces éléments de
Lumière vous ont été cachés pour que vous surmontiez le dilemme du pain
de la honte en devenant la cause de votre propre Lumière.
 
Avant de vous révéler la façon de devenir la cause de votre propre
lumière, nous devons aborder une importante phase de la Création qui nous
explique exactement où se trouve la Lumière et comment y accéder à notre
gré.
Les contractions de l’accouchement

Au moment précis où le Vase s’est brisé, les dix dimensions ont ressenti
de soudaines contractions annonçant la naissance de notre univers. Six des
dix dimensions ont fusionné en une seule appelée l’En haut.
C’est à ces contractions que fait référence l’expression  : six jours de
Création. En effet, un Créateur tout-puissant n’aurait-il pas pu créer notre
univers en moins d’une nanoseconde ? Pourquoi six jours ?
 
Cette expression n’a rien à voir avec la conception que nous nous
faisons du temps. Il s’agit d’un code se référant à la fusion des six
dimensions en une seule.
La science rattrape la Kabbale

Deux mille ans après la révélation par le Zohar de l’existence de dix


dimensions dont six auraient fusionné pour n’en former qu’une, les
physiciens sont parvenus à la même conclusion avec la théorie des
supercordes.
 
D’après cette théorie, notre univers serait composé de petites boucles
vibrantes en forme de cordes. Les vibrations de ces cordes produisent
différentes particules de matière. Brian Greene, l’un des défenseurs de cette
théorie, décrit cette notion dans son livre L’Univers élégant : super-cordes,
dimensions cachées et la quête de la Théorie Ultime :

Au même titre que les différents schémas vibratoires d’un violon


donnent naissance à des notes de musique différentes, les différents
schémas vibratoires d’une corde primordiale donnent naissance à
des masses et à des charges de forces différentes. La théorie des
cordes implique également l’existence de dimensions spatiales
supplémentaires repliées et infiniment petites pour expliquer le fait
que nous ne les ayons jamais vues auparavant.

Il s’avère que pour que cette théorie soit valide, il doit y en avoir dix.
De plus, d’après les scientifiques, le nombre de dimensions repliées sur
elles-mêmes et ayant fusionné est de six. Cela correspond aux nombres
évoqués dans le Zohar.
 
Le Dr  Michio Kaku est un célèbre physicien théoricien de renommée
mondiale, il est également l’un des plus fervents défenseurs de la théorie
des supercordes. Dans son livre Hyperspace  : une odyssée scientifique à
travers des univers parallèles, les chaînes de temps et la dixième dimension,
le Dr Kaku aborde l’impact de cette idée à la fois novatrice et millénaire sur
la communauté scientifique. «  Pour ses défenseurs, l’affirmation selon
laquelle l’univers aurait eu initialement dix dimensions introduit un
nouveau monde mathématique tout à fait passionnant dans celui de la
physique.  » Il ajoute  : «  Pour ses détracteurs, on frise ici la science-
fiction. »
 
Lors d’une interview à propos de son livre, le Dr  Kaku s’est déclaré
surpris des fascinantes similarités entre la Kabbale et la théorie des
supercordes. Il dit notamment : « Il est surprenant de retrouver les nombres
magiques de la physique et de la théorie du champ unifié dans la Kabbale. »
Une science pratique

Dans la pratique, que signifie toute cette convergence entre la science et


la Kabbale  ? En quoi les évènements de nos vies sont-ils liés à une
explosion qui s’est produite il y a quinze milliards d’années  ? Que nous
importe que l’univers ait dix, voire cinquante dimensions ? Quel est le lien
avec le stress de nos vies et notre désir de plénitude infinie ?
 
Le Rabbin Ashlag, fondateur du Centre de la Kabbale, a su faire une
synthèse de tous ces savoirs et les rendre compréhensibles, de manière à ce
que nous puissions les utiliser, atteindre les objectifs de nos vies et jouir de
notre droit inaliénable au bonheur.
 
Les six dimensions au-delà de notre perception sont appelées l’En haut.
L’En haut est le monde des 99 % évoqué précédemment (voir l’illustration
de la page 124).

C’est ce monde des 99  % que nous atteignons lors de nos rares
moments de lucidité, extase, vision, conscience développée, épiphanie
ou lorsque nous avons une révélation qui nous permet de choisir les
numéros gagnants de la loterie.
 
Lorsque Michael Jordan a marqué le panier gagnant du championnat
national de la NCAA, ce qui a d’ailleurs lancé sa carrière, la joie qu’il a
ressentie relevait du monde des 99 %.
 
Lorsque votre cœur bat à cent à l’heure et que l’émotion vous gagne dès
que vous voyez votre âme sœur, vous touchez aux 99 %.
 
Lorsque vous vous prélassez sur la plage, au soleil et que vous n’avez
plus aucun souci, vous devez cette sérénité au monde de l’En haut.
 
Lorsque vous ressentez du bonheur, de la sérénité, une paix intérieure et
la certitude que vous pouvez venir à bout de n’importe quel obstacle,
vous touchez à l’une des Dix Sefiroth.

Platon a écrit à son propos qu’il s’agissait d’un monde intemporel


d’idées ou de formes qui existent au-delà du monde physique des cinq sens.
 
Dans l’un de ses manuscrits théologiques exposés au Trinity College de
Cambridge, Sir Isaac Newton écrivait :

Platon, qui avait visité l’Égypte à l’époque où les Juifs y étaient


nombreux, y conçut ses opinions métaphysiques sur les êtres
supérieurs et causes formelles de toutes choses, qu’il appela idées et
que les Kabbalistes qualifient de Sefiroth.

Lorsque nous nous élevons et nous connectons à l’En haut, nous


apportons un changement durable à nos vies. Rappelez-vous, lorsque vous
bougez le bras, l’ombre sur le mur réagit automatiquement. Lorsque nous
« bougeons » les 99 %, le monde des 1 % suit.
 
Combien de fois nous sommes-nous demandé  : «  Mais où est Dieu
quand on a le plus besoin de Lui ? » Combien de fois nous sommes-nous
demandé pourquoi il était si difficile de se connecter au Créateur ? La clé
pour se connecter au Créateur est de savoir comment se connecter au monde
de l’En haut, autrement dit au monde des 99 %.
La théorie de la réactivité

Chacun rêve de changer l’humanité, mais personne ne pense


à se changer lui-même.
Léon TOLSTOÏ

L’observation du monde des 99  % nous permet de découvrir quatre


attributs clés de la Lumière dont nous avons hérité et que nous devons
exprimer dans notre monde pour venir à bout du pain de la honte.
 
Ces attributs sont :

Être la cause
 
Être un créateur
 
Avoir le contrôle
 
Partager
Dans notre monde physique, ces quatre qualités s’incarnent en un seul
comportement.
Le Rabbin Berg l’exprime de manière élégante en deux mots :
 
 
Être proactif
 
 
Toutes les caractéristiques du Vase –  et donc de l’humanité du monde
des 1 % – peuvent être exprimées en un seul mot :
 
 
Réactif
 
 
Être réactif signifie :

Être l’effet
 
Être une entité créée
 
Être contrôlé par tout
 
Recevoir
Définir le comportement réactif

La source de tout comportement réactif n’est autre que le désir de


recevoir. Il s’agit d’un désir primordial qui a vu le jour dans le monde
infini. Le désir primordial de recevoir avait pour objet les bienfaits de la
Lumière, mais notre désir de recevoir de ce côté du rideau est quant à lui
affecté par notre ego et entaché de cupidité, d’égoïsme, de complaisance, de
colère, d’envie, etc.
 
Un comportement réactif est une réaction à des situations extérieures. Il
peut s’agir de rancœur, de jalousie, d’orgueil, d’un manque d’estime de soi,
de soif de vengeance, de frustration ou tout simplement de haine.
 
Réfléchissez un instant à ces réactions. Rappelez-vous des moments où
vous avez ressenti ces émotions. Pensez à toutes les situations qui ont
déclenché ces émotions. En fait, la quasi-totalité de nos comportements est
réactive. Ils sont programmés ainsi. Rappelez-vous notre essence, le désir
d’atteindre la plénitude. Notre conscience repose sur des désirs réactifs,
impulsifs et instinctifs. La véritable transformation spirituelle consiste à
s’élever au-dessus de cette conscience.
 
Examinons maintenant de quelle manière ces concepts kabbalistiques
s’expriment dans notre monde réel.
Le sens de la vie

Dit simplement, la mission du Vase est de se transformer d’une force


réactive en une force proactive.
 
C’est la finalité de la vie.
 
La raison de notre existence.
 
Le retour aux sources.
 
La voie vers l’infinie plénitude.
 
C’est le secret qui nous permettra de venir à bout du pain de la honte et
d’exprimer notre ADN divin.
 
C’est la véritable définition du terme de transformation spirituelle.
 
Nous en venons ainsi au quatrième principe de la Kabbale :

Principe Quatre :
La finalité de la vie est de se transformer spirituellement
d’un être réactif en un être proactif.
Briser la théorie de la relativité

Réagir à des situations et évènements extérieurs à nos vies signifie être


un effet et pas une cause ; être réactif et non pas proactif.
 
Vivre toute sa vie sans chercher à s’améliorer ni à changer sa nature
revient à ne créer aucun nouveau niveau spirituel dans nos vies.
 
Autoriser des forces extérieures à affecter nos sentiments, positifs
comme négatifs, signifie perdre le contrôle.
 
Adopter un comportement égocentrique ou nombriliste signifie ne pas
partager, mais se contenter de flatter son ego.

Réfléchissez-y avant de passer à la page suivante.


Un Big Bang spirituel

Chaque fois que nous éprouvons un sentiment de colère ou de plaisir,


l’énergie qui émane de nous est le résultat d’une connexion directe avec les
99 %. Il s’agit de la Lumière que le Vase recevait dans le monde infini, cette
explosion d’énergie, cette bouffée de plaisir, ce sentiment
d’accomplissement. Mais c’est aussi cette explosion primordiale qui a
donné naissance au pain de la honte.
 
Chaque fois que nous adoptons un comportement réactif, c’est comme
si nous reniions la nature divine dont nous avons hérité. Notre âme
reproduit l’acte de résistance et empêche l’émission de Lumière. Voyez-y la
version spirituelle du Big Bang. Sur un plan métaphorique, c’est comme si
nous recouvrions la lampe d’un tissu. Notre vie devient sombre. Le plaisir
s’évanouit, l’excitation disparaît. C’est pour cela que nous nous sentons
tellement déprimés après nous être mis en colère contre nos amis ou notre
conjoint. C’est également pour cela que nous nous sentons aussi mal une
fois l’extase procurée par la drogue retombée ou que notre excitation se
dissipe aussi rapidement après l’achat d’une nouvelle voiture ou de
nouveaux vêtements. Ces plaisirs ne sont pas le fruit d’efforts proactifs de
votre part, ils ont une source extérieure.
 
Si quelqu’un nous fait un compliment qui nous flatte, l’autre personne
est la cause et nous sommes l’effet. Notre bonheur ne peut qu’être
éphémère. Notre âme va devoir résister, éteindre la Lumière pour éviter le
pain de la honte. L’obscurité est inévitable.
Une alternative spirituelle

Il existe une autre manière d’éviter les Big Bangs spirituels dans nos
vies. Il s’agit d’utiliser la résistance de manière proactive et de choisir nous-
mêmes de résister à nos impulsions réactives.
 
Cette stratégie se résume à une seule phrase certes, mais il faut une
volonté et un contrôle de soi quasi surhumains pour la mettre en œuvre.
Plus facile à dire qu’à faire, vous verrez. Essayez donc l’exercice suivant
pour mieux comprendre la notion de résistance et apprendre ce que l’on
entend par véritable transformation.
La question à cent mille euros

Le décor  : cent mille euros sont posés en petites coupures sur le


comptoir d’un magasin.
 
1er scénario : un homme entre et voit l’argent. Il s’assure que personne
ne le regarde, puis empoche l’argent et s’enfuit comme un voleur.
 
2e scénario : un homme entre et voit l’argent. Il commence à trembler ;
l’idée même de toucher l’argent le terrifie, alors le voler n’est même pas
envisageable. Il s’enfuit tel un lapin effrayé.
 
3e scénario : un homme entre et voit l’argent. Il s’assure que personne
ne le regarde, puis empoche l’argent et commence à fuir. Mais il s’arrête, il
réfléchit un moment, puis décide de remettre l’argent à sa place.
 
4e  scénario  : un homme entre et voit l’argent. Il le prend et le place
dans une mallette. Il verrouille la mallette et la remet aux autorités pour
qu’elles le conservent. Il laisse un mot sur le comptoir pour informer la
personne qui aurait égaré cette grosse somme de le contacter pour
récupérer son argent.
 
Lequel de ces scénarios révèle le plus de Lumière spirituelle dans notre
monde  ? Laquelle de ces quatre personnes exprime la Lumière la plus
spirituelle dans sa vie ? Sur la base de ce que nous avons appris, examinons
brièvement chaque scénario pour trouver la réponse.
 
1er  scénario : cet homme est dominé par son désir réactif instinctif de
recevoir qui lui dit de prendre l’argent et de courir. Aucun comportement
réactif ne génère de Lumière.
 
2e scénario : cet homme se contente de réagir à sa peur à l’idée même
de voler l’argent. Réagir à un instinct naturel ne génère aucune Lumière.
L’homme entre dans le magasin et en ressort sans avoir changé sa nature.
 
3e  scénario  : cet homme commence par céder à son désir de voler
l’argent puis s’interrompt. Il surmonte son désir proactivement. Puis, allant
à l’encontre de son premier instinct, il transforme sa nature à partir de cet
instant et rend l’argent. Sa transformation de réactif à proactif révèle la
Lumière spirituelle.
 
4e scénario : cet homme se contente de réagir à son désir instinctif de
faire ce qu’il faut. Il est déjà dans un état d’esprit proactif concernant le vol
de l’argent. Aucun changement n’intervient dans sa nature. Il reste le même.
Ce comportement ne génère aucune Lumière supplémentaire dans sa vie.
 
L’homme du quatrième scénario peut néanmoins révéler la Lumière.
Après avoir rendu l’argent, il doit s’abstenir de réagir à son ego qui aurait
tendance à s’extasier sur sa gentillesse et sa vertu. Il doit résister à son désir
de recevoir, ce qui, dans ce cas précis, signifie résister à son désir d’être
complimenté pour sa bonne action. Il doit réaliser que pour lui, l’occasion
de révéler la Lumière n’est pas de rendre l’argent, mais de garder le secret
sur son acte et de rejeter toute forme d’autosatisfaction.
 
N’oubliez jamais que nos qualités et bonnes actions n’ont pas
nécessairement un effet automatique sur la Lumière. La Lumière ne se
déclenche que lorsque nous identifions, déracinons et changeons notre
caractère négatif réactif. C’est le degré de changement apporté à notre
nature qui détermine la mesure de notre accomplissement.
La longue file d’attente du supermarché
de la vie

La prochaine fois que vous vous retrouverez dans une file d’attente
interminable à un distributeur de billets, dans un bouchon ou à la caisse
d’un supermarché, résistez à votre envie de réagir. Ne ressentez aucune
frustration. Ne soyez ni irrité ni impatient. Ne vous mettez pas en colère.
Cette file est là pour vous tester, pour vous donner l’occasion de ne pas
réagir et de révéler la Lumière. Si vous réagissez, c’est la situation qui vous
contrôle. La situation devient la cause et vous l’effet.
 
N’oubliez jamais que ce qui motive une absence de réaction à une file
d’attente au supermarché, à un chauffard qui vous coupe la route ou à votre
beau-frère qui ne cesse de vous énerver n’a rien à voir avec la politesse, la
morale, l’éthique ou encore tout autre principe altruiste. Cela se rapporte à
vous : « Qu’avez-vous à y gagner ? »
Ce n’est jamais une question de morale

Sur un plan historique, ni la morale ni l’éthique n’ont jamais conduit à


la paix et à l’unité. La moralité est certes noble, mais ne peut en aucun cas
changer notre nature intrinsèque. Elle n’y est jamais parvenue et n’y
parviendra jamais. Nous sommes de l’espèce des récepteurs, « Qu’ai-je à y
gagner ? »
 
Et c’est bien. C’était l’intention du Créateur.
 
Pour avoir envie d’agir, nous devons recevoir quelque chose en
échange. Le but de la résistance est d’éliminer le pain de la honte afin de
recevoir la Lumière que nous appelons de nos vœux. Alors cessez d’écouter
votre nature réactive, en pensant constamment à vous-même, non pas parce
que c’est moral, mais parce que cette transformation desservira au mieux
vos intérêts. C’est un paradoxe  : quand vous arrêtez de penser à vous-
même, la Lumière pense à vous et vous pouvez tout recevoir sans avoir
peur de le perdre plus tard.
 
Chacun d’entre nous a le pouvoir de se réaliser en transformant sa
nature. Et lorsqu’un nombre suffisant d’entre nous aura atteint ce niveau de
transformation, le monde sera inondé d’une Lumière incroyable.
Le moment de la transformation

Dans la vie, deux choix s’offrent à nous :

1. Réagir aux situations et rester dans l’obscurité du royaume des 1 %.


 
2. Résister proactivement à notre désir de réagir et nous connecter au
monde des 99 %.

La deuxième possibilité, celle de la proactivité, élimine le pain de la


honte et ouvre la voie à la Lumière afin qu’elle remplisse nos vies. En
d’autres termes, dès que nous nous abstenons de réagir, nous transformons
un certain aspect de nous-mêmes. Cette transformation est le but même de
notre existence. Nous nous connectons automatiquement aux 99  % et la
dose de Lumière correspondante nous illumine.
 
Nous voici parvenus au cinquième principe de la Kabbale :

Principe Cinq :
Au moment de notre transformation, nous entrons en
contact avec le monde des 99 %.
La formule de la transformation

Voici comme nous pouvons passer de réaction à proaction :

1. Nous sommes face à un défi.


 
2.  Nous réalisons que notre réaction, et non le problème en lui-
même, est notre véritable ennemi.
 
3.  Nous «  éteignons  » notre système réactif pour permettre à la
Lumière d’entrer.
 
4. Il suffit alors d’exprimer la nature de la Lumière au moyen d’une
action proactive de partage.

La transformation a lieu pendant les troisième et quatrième étapes. C’est


alors que notre âme rejoint la dimension de la Lumière –  le monde des
99 %. Désormais, la Lumière, et non plus notre ego, va guider nos actions.

Exercice : mise en application


de la formule de transformation
Réfléchissez à cette situation de la vie quotidienne :
1. VOUS FAITES FACE À UN DÉFI
Votre ami vous crie dessus.
 
2. VOTRE RÉACTION ÉMOTIONNELLE
Vous êtes énervé, en colère, blessé.
 
3. VOTRE RÉACTION COMPORTEMENTALE
Vous criez sur votre ami en retour et vous cessez de vous parler.

Analyse de la formule de transformation :

1. VOUS FAITES FACE À UN DÉFI


Votre ami vous crie dessus.
 
2. VOUS RÉALISEZ QUE VOTRE VÉRITABLE ENNEMI EST VOTRE RÉACTION
Vous constatez que votre ennemi est en fait votre énervement, votre
tristesse, votre blessure et non pas votre ami.
 
3.  VOUS ÉTEIGNEZ VOTRE SYSTÈME RÉACTIF, PAS VOS SENTIMENTS, POUR
LAISSER ENTRER LA LUMIÈRE

Lâchez prise de toutes vos réactions émotionnelles. Au lieu de crier en


retour ou de mettre en péril votre relation ou encore de couper les
ponts, accueillez ces réactions en vous. Même si vous n’avez rien à vous
reprocher, laissez votre ami s’exprimer. Peu importe qui a tort et qui a
raison, ce qui compte c’est votre décision de ne pas réagir. N’oubliez
pas que toutes les réactions ne sont pas nécessairement physiques. Il est
possible que vous vous comportiez extérieurement comme si tout allait
bien alors qu’intérieurement vous avez érigé un mur entre vous et votre
ami. Restez ouvert. Résistez au désir de vous couper de votre ami.
 
4. EXPRIMEZ VOTRE NATURE PROACTIVE
Vous êtes désormais en contact avec les 99  %. Les émotions que vous
éprouvez et vos prochaines actions sont empreintes de Lumière.
Réfléchissez maintenant à ce que vous pouvez partager avec votre ami.
Vous constaterez un changement positif dans la manière dont vous gérez
la situation à laquelle vous étiez confronté. Votre ami réagira d’une
manière que vous n’auriez jamais crue possible ou bien une information
enrichissante concernant votre propre développement émergera.

Bien trop souvent, notre attention se concentre sur les circonstances.


Quelqu’un que nous aimons nous blesse. Une affaire tombe à l’eau. Nous
sommes en désaccord avec quelqu’un. Quelqu’un nous insulte. Un collègue
obtient la promotion que nous pensions mériter. Un ami nous poignarde
dans le dos. Ces évènements déclenchent en nous des réactions tout au long
de la journée. Restez concentré sur le problème qui se présente à vous et
non pas sur les détails. La prochaine fois que cela se produira, au lieu de
réagir, appliquez la formule. Vous verrez, elle fait des miracles.
 
Pendant les jours à venir, chaque fois que vous vous retrouvez confronté
à un défi ou à un obstacle, remémorez-vous ces quatre étapes et voyez si
vous pouvez utiliser cette formule pour vous aider à transformer une
situation inconfortable et potentiellement chaotique de votre vie en une
occasion de révéler la Lumière. Prenez des notes et voyez comment
l’obscurité laisse la place à la Lumière.
L’un des jeux les plus anciens

Le sport offre d’excellentes métaphores que l’on peut appliquer au jeu


de la vie et à la nature humaine.
 
Imaginez 18 personnes réunies sur un terrain de baseball. Ce sont tous
de grands sportifs du niveau de Joe DiMaggio, Babe Ruth, Sandy Koufax et
Alex Rodriguez. On leur fournit l’équipement requis  : battes, balles,
gants, etc.
 
Mais supposons qu’ils ne connaissent pas les règles du jeu, qu’ils
n’aient aucune notion de baseball. Que se passerait-il si l’on disait à ces
joueurs qu’ils ne pourront pas quitter le terrain tant qu’ils ne seront pas
prêts pour la coupe du monde ?
 
Imaginez le chaos. Bagarres, discussions, frustration. Certains joueurs
abandonneraient, d’autres définiraient leurs propres règles. Bien qu’ils aient
tous ce qu’il faut pour devenir de véritables stars du baseball, la seule chose
à laquelle ils parviendraient, ce serait un désordre absolu.
 
C’est à cela que ressemble la vie quand on n’a pas compris comment
fonctionne le monde. Pas étonnant qu’on abandonne en se disant que la vie
est une loterie et que l’on ne contrôle rien de ce qui nous arrive  ! En
l’absence de règles, nous ne pouvons que nous quereller, nous battre ou
abandonner. Peu importe que nous soyons doués ou non, si nous ne
connaissons pas les règles du jeu, le résultat est le chaos.
 
Fort heureusement, il existe un règlement pour cette partie : le Zohar, et
il contient les codes secrets qui régissent le jeu de la vie. Les plus grands
sages de la Kabbale disent que la Lumière est intégrée aux lettres et aux
mots du Zohar. Le Zohar est un pont qui nous relie au monde des 99 % et
un outil puissant de transformation spirituelle.
 
D’après le Zohar, chacun d’entre nous naît avec un don spirituel qui lui
est propre. Pour la plupart, nous ne savons pas reconnaître ce don, parce
que nous essayons de disputer le match sans vraiment connaître les règles
du jeu. Nous nous querellons, nous sommes frustrés, nous abandonnons et
nous faisons nos propres règles tous les jours. Examinez de plus près les
«  matchs  » que vous disputez dans votre tête dans votre vie de tous les
jours. Que dit votre règlement  ? Quel est votre credo  ? Quelles jumelles
utilisez-vous pour observer le monde ? Vous avez peut-être établi des règles
lorsque vous étiez enfant, mais vous ne les avez pas adaptées à ce que vous
avez appris depuis.
 
Il n’est pas facile de prendre suffisamment de recul par rapport au
terrain de jeux que nous avons créé pour comprendre ce qui motive nos
actes et nos décisions.
 
Prenez cinq minutes pour réfléchir aux choses que vous désirez et voyez
si vous savez reconnaître les règles que vous avez définies. Des personnes
pensent sincèrement vouloir vivre une relation alors qu’au fond d’elles-
mêmes, elles sont persuadées qu’elles finiront par être blessées, et les
partenaires qu’elles attirent et toutes les relations qu’elles choisissent sont
entachées de cette croyance.
 
Le Zohar nous offre des règles à respecter, sans nous imposer de
contraintes sur la façon dont nous devrons appréhender le monde au
quotidien. Il nous fournit un ensemble de lois spirituelles universelles qui
libèrent et stimulent nos corps et nos âmes. Ces lois sont les treize principes
présentés dans ce livre.
 
Maintenant que nous comprenons que la vie est un jeu doté d’un
règlement, la question suivante s’impose :

Qui sont nos adversaires ?


 
Qui est votre adversaire dans le jeu de la vie ?
Contre-espionnage

Pourquoi les hommes ont-ils une tendance aussi prononcée pour les
comportements autodestructeurs  ? Pourquoi pratiquons-nous des activités
qui nous sont nuisibles et ce, même lorsque nous ne le souhaitons pas
vraiment ? Pourquoi la cupidité est-elle plus attrayante et amusante que la
générosité ? Pourquoi devenons-nous si facilement addicts à des substances
nocives ? Pourquoi les bonnes habitudes sont-elles si difficiles à adopter ?
Devenir accro à un nouveau dessert au chocolat dès la première bouchée est
un jeu d’enfants, tandis que s’habituer au goût des courgettes bouillies
même après des années d’entraînement est une mission impossible.
 
Colère, peur, jalousie, paresse –  ces traits négatifs et destructeurs  –
semblent répondre aux lois de la gravité. Vous aurez beau essayer de faire
des bonds de 3  mètres de hauteur, la gravité finira par vous rattraper. Il
semblerait que la négativité fasse partie de notre nature. Elle nous tire vers
le bas, quel que soit notre désir de nous élever. Par contre, la gravité ne
semble avoir de prise ni sur les bonnes habitudes ni sur les traits positifs.
Au contraire, les choses positives semblent être régies par une force de
répulsion. C’est comme si une force intérieure sabotait tous nos efforts
d’amélioration.
QUATRIÈME PARTIE

LE MATCH, L’ADVERSAIRE
ET LE RÔLE DU TEMPS
ET DE L’ESPACE
L’autre voix

Vous savez ce que c’est  : vous vous dites «  demain je me mets au


régime et je commence une vie plus saine » et vous croyez vraiment à ce
que vous dites. Mais quand arrive ce fameux lendemain avec son cortège de
tentations (pizzas et évènement sportif), une autre voix se fait entendre,
venue de nulle part. Cette voix vous persuade de remettre votre changement
de mode de vie au lendemain. C’est comme si vous étiez programmé pour
échouer dès qu’il s’agit d’améliorer la qualité de votre vie.
 
Nous sommes venus au monde pour changer notre nature. C’est le
marché qui a été conclu dans le monde infini. Nous, le Vase, n’aurons droit
à une plénitude durable qu’à condition d’éliminer le pain de la honte et de
transformer notre nature réactive, notre statut de récepteur, en une nature
proactive, capable de partager. Il s’agit d’une tâche extrêmement difficile,
voire presque impossible. Pourquoi la nature humaine est-elle tellement
attirée par tout ce qui est négatif ?
 
Pourquoi adopter un comportement réactif nous semble-t-il si facile
alors qu’accomplir un acte proactif relève quasiment du domaine de
l’impossible ?
L’adversaire

S’il est aussi difficile de faire un véritable changement, c’est parce que,
comme dans n’importe quel jeu, nous sommes face à un adversaire qui
essaie d’influencer et de contrôler notre comportement et de déjouer nos
plans.
 
Nous avons vu que le Vase, ayant hérité de l’ADN de Dieu, voulait
mériter la Lumière et être la cause de son propre accomplissement. Pour
approfondir ce concept, réfléchissons au but du jeu.
 
En matière de compétitions sportives, le but est de gagner, peu importe
s’il s’agit du Paris Saint-Germain, de l’Olympique lyonnais ou d’une équipe
amateur. Si vous demandez à un joueur quel est son but, il vous répondra
que c’est de gagner le match.
 
Mais est-ce là le véritable but ?
 
Supposons qu’il existe une formule magique qui permette à votre
équipe de gagner tous les  matchs sans exception. Quels que soient les
circonstances, les joueurs ou l’adversaire, la victoire est assurée. Match
après match. Saison après saison. Le résultat est connu d’avance, la victoire
est garantie.
 
À quoi cela ressemblerait-il ? Vous vous apercevriez rapidement que le
jeu a perdu tout intérêt. L’enthousiasme laisserait la place à l’ennui.
 
Alors peut-on réellement dire que gagner est le but ultime ? Non, ce que
nous attendons d’un match est un mélange de risque et de défi –  avec la
possibilité de perdre. Plus que la victoire, c’est le test de nos capacités qui
donne tout son sens au match. Le Rabbin Berg raconte une histoire qui
illustre ce point.

Il était une fois un homme qui avait passé toute sa vie à braquer
des banques. Ce petit génie pouvait facilement déjouer les systèmes
de sécurité les plus sophistiqués. À sa mort, un ange l’accueillit et
lui fit visiter les lieux. L’homme pensa : « Quel endroit magnifique !
De quoi manger, un spa, un bon lit. Tout ce dont on peut rêver. »
 
Mais il finit par s’ennuyer. Il alla trouver l’ange et lui dit  :
« Monsieur l’ange, pouvez-vous m’aider ? Je voudrais braquer une
banque. »
 
L’ange lui répondit  : «  Bien sûr, quelle banque voulez-vous
braquer ? »
 
«  Vous voyez la banque là-bas  ? C’est celle-là que je voudrais
braquer. »
 
« À quelle heure voulez-vous le faire ? »
« Cet après-midi à 3 heures. »
« Combien d’argent voulez-vous qu’il y ait dans le coffre ? »
« Deux millions. »
« Parfait, deux millions vous y attendront. Voici les plans de la
banque. Il vous suffit d’entrer et de prendre l’argent. »
 
L’homme dit : « Non, non, vous ne comprenez pas. Je veux tout
planifier moi-même. Je veux déjouer les alarmes et le système de
sécurité moi-même. »
 
« Ce n’est pas possible, lui dit l’ange, maintenant que vous êtes
mort les choses sont un peu différentes. Vous nous dites ce que vous
voulez et nous vous le fournissons. »
 
«  Mais je suis le plus grand braqueur de banques de tous les
temps ! Cela n’a rien d’excitant de faire les choses comme ça. Quel
type de racket pratiquez-vous ici au paradis ? »
 
L’ange le regarda gravement et lui répondit  : «  Qui vous a dit
que vous étiez au paradis ? »

Que vous soyez braqueur de banques ou philanthrope, c’est relever les


défis et mériter la victoire qui vous apportent une sensation de satisfaction
et d’accomplissement. En l’absence de défi et de mérite, nous sombrons
dans le chaos. Inversement, lorsque nous méritons ce que nous recevons,
que nous nous dépassons ou améliorons quelque chose en nous, nous
ressentons l’énergie céleste de la Lumière.
 
C’est le risque d’une défaite face à l’adversaire qui donne toute sa
saveur à la victoire.
Le chaînon manquant

Nous avions tout ce que nous voulions dans le monde infini, à


l’exception d’une seule chose  : la capacité de gagner, de mériter les
bienfaits que nous offrait la Lumière et d’en être la cause. Nous avons donc
rejeté la Lumière pour lui ressembler et être les auteurs de notre propre
accomplissement.
 
Nous voulions jouer au jeu de la création, prendre le risque de tout
perdre, une vie après l’autre, pour avoir la chance de remporter un jour le
trophée, le trésor. Ce n’est que comme cela que nous pouvions réellement
ressentir bonheur et accomplissement, que nous pouvions tirer le meilleur
parti de notre proactivité. Si nous ne la mettions pas à l’épreuve, la graine
proactive divine qui germait en nous ne pourrait jamais s’épanouir
pleinement.
 
En tant que sportifs spirituels, nous devons nous entraîner mentalement
et émotionnellement si nous voulons que notre nature divine puisse se
développer et se manifester. Cet entraînement répond à notre besoin de
mériter et de créer la Lumière dans nos vies et d’éliminer le pain de la
honte.
L’entreprise

Un homme parti de rien réussit à bâtir de ses propres mains une


entreprise valant un milliard d’euros. Vingt-cinq ans plus tard, il
démissionna de son poste de directeur général pour celui de
président du conseil d’administration, plus honorifique qu’effectif.
 
Voyant que sa fille avait les mêmes talents que lui, il lui offrit
50  % de l’entreprise et le poste de directrice générale. Cette
promotion posait problème à la jeune femme. Son père avait sué
sang et eau pour bâtir cette entreprise, et bien qu’il ait voulu la lui
donner par amour, admiration et respect, elle n’avait pas le
sentiment de la mériter.
 
Il est clair que la fille appréciait la générosité de son père et la
confiance qu’il plaçait en elle, mais elle voulait qu’il lui confie les
rênes de l’entreprise pour les bonnes raisons. Fort heureusement, la
société employait des milliers de personnes et comme son père
n’avait jamais étalé sa vie privée, personne ne savait qui elle était.
Elle posa sa candidature pour un travail dans l’entrepôt et fut
embauchée. Elle travailla dur et obtint une promotion. Puis une
autre. Elle continua à travailler très dur pendant des années, et
grâce à ses efforts, à sa détermination et à ses capacités, elle gravit
les échelons du succès un à un et finit par devenir P-DG.
 
Son père savait qu’il ne pouvait intervenir à aucun moment de
l’ascension de sa fille et qu’en cas de problème, de déception ou
même de licenciement, il ne devait se mêler de rien et laisser sa fille
régler ses problèmes par elle-même, quel que soit le prix à payer.
 
Fort heureusement, le père avait foi en sa fille. Après tout,
c’était lui qui l’avait élevée et il savait qu’elle lui ressemblait. Il
savait également qu’une fois que sa fille serait parvenue au sommet,
par elle-même, elle ressentirait le sentiment d’accomplissement
qu’il avait toujours souhaité pour elle.

Dans cette histoire, la fille représente le Vase et le père la Lumière. En


tant que Vase, nous devons exprimer notre nature proactive pour nous
débarrasser du pain de la honte. Mais pour devenir proactifs, nous devons
tout d’abord être réactifs. Et pour être réactifs, nous avons besoin d’un défi
à relever. En effet, pour que notre transformation – de l’état réactif à l’état
proactif – soit significative, valable et complète, il nous faut un adversaire à
notre mesure.
 
Qui est notre adversaire ?
Luttes intestines

Le Zohar décrit et explique la nature de l’Adversaire, ainsi que les


diverses techniques, armes et stratégies qu’il utilise. Il est la source invisible
du chaos du monde physique. C’est sa voix qui nous murmure « mange le
gâteau maintenant, tu commenceras ton régime lundi ». C’est lui qui suscite
en nous le désespoir, le pessimisme, la peur, l’anxiété, le doute et
l’incertitude. Et c’est aussi lui qui est responsable d’une trop grande
confiance en soi, de l’implacabilité, de la cupidité, de la jalousie, de l’envie,
de la colère et du désir de vengeance.
 
C’est la voix de l’Adversaire qui nous dit « vas-y » alors qu’il est clair
que nous devrions nous abstenir. C’est aussi lui qui nous souffle à l’oreille
de «  laisser tomber  » alors que nous savons pertinemment que nous ne
devrions pas. Pire encore, lorsque nous souhaitons faire preuve de
résistance dans notre vie et arrêter d’être réactifs, l’Adversaire nous
persuade de renoncer.
 
Les exemples des agissements de l’Adversaire sont nombreux :

Vous êtes en train de conduire et un passant a besoin d’aide. Votre


première pensée est de vous arrêter et de l’aider, mais l’Adversaire
réussit à vous convaincre que quelqu’un d’autre va probablement s’en
charger. Vous vous rendez à votre déjeuner tandis que l’Adversaire
justifie votre comportement égoïste pendant tout le trajet.
 
Vous vous êtes engagé à mettre de côté un peu d’argent tous les mois et
à vous montrer plus responsable sur le plan financier, mais chaque mois,
l’Adversaire réussit à vous convaincre de tout dépenser de manière
frivole, et à justifier chacune de ces dépenses.
 
Vous entrez dans un magasin de produits diététiques et dépensez une
grosse somme d’argent en vitamines en tous genres que vous avez
réellement l’intention de prendre tous les jours. Six mois plus tard, les
flacons sont presque intacts. L’année suivante, vous revenez dans ce
même magasin et rachetez ces produits. Cette fois vous vous dites que
ça sera différent. Sans succès.
 
Un ami proche se confie à vous et partage un secret personnel avec
vous. Vous lui promettez (ainsi qu’à vous-même) de ne le divulguer à
personne. Quelques jours plus tard, l’Adversaire vous met les mots dans
la bouche et vous voilà pris en flagrant délit de commérage avec
quelqu’un d’autre. Vous vous écoutez parler tout en sachant
pertinemment que vous ne devriez pas.
 
Un ami cher déménage dans un appartement plus beau que le vôtre ou
porte une nouvelle tenue très seyante, ou encore conduit une voiture
flambant neuve. Vous vous dites que vous devriez être content pour lui,
mais l’envie s’empare de vous et vous ne pouvez pas la contrôler.
Ressentiment et joie pour votre ami essaient tour à tour de contrôler vos
émotions et vous n’êtes pas sûr que la joie ait le dessus.
 
Chaque fois que vous prenez une cigarette, vous lisez sur l’emballage
que fumer peut causer emphysème, cancer du poumon, malformations
de l’embryon. Mais l’Adversaire vous pousse à ignorer l’avertissement
et vous dites pour la énième fois : « Oui, je sais que je ne devrais pas,
j’arrêterai demain. »

Pourquoi avoir des comportements aussi destructeurs  ? Pourquoi


prendre des décisions insensées alors que nous en mesurons pleinement les
conséquences ?
Un vieil Adversaire

Tout au long de l’Histoire, les religions, la littérature et même


Hollywood ont donné des noms à l’Adversaire, notamment Lucifer,
Belzébuth, Mr Hyde, incarnation du Mal, Malin, Prince des ténèbres, etc.
 
Quel que soit le nom que vous lui donnez, sa force est réelle. Tout à fait
réelle. Bien que vous ne puissiez pas le voir, il est tout aussi réel que les
molécules de l’air et aussi omniprésent et influent que la gravité. En
araméen, son nom est Satan, avec un accent sur la deuxième syllabe (suh-
TÀHN).
 
En se penchant sur l’histoire du mot « Satan », on découvre qu’il s’agit
d’un terme d’ancien anglais provenant du grec et signifiant « adversaire »
ou « notre autre côté ». Il ne s’agit pas de l’homme armé d’une fourche et à
la cape rouge que nous imaginons tous. Non, Satan est un aspect de nous-
mêmes. Le véritable Satan est dans nos murs, il nous aveugle et nous
empêche de progresser. C’est la force qui nous pousse à ne pas apprécier les
cadeaux que la vie nous fait, nous encourage à penser que tout nous est dû
et plante des pensées malsaines dans nos esprits.
 
Dans nos vies, la force de Satan se manifeste sous forme d’ego, car
c’est l’ego qui active toute forme de comportement réactif.
 
L’Adversaire a tout ce qu’il faut pour réussir dans sa mission. Il faut le
reconnaître, c’est le meilleur illusionniste qui soit. Ses talents de trompeur
peuvent se résumer à une phrase du film Usual Suspects, de Christopher
McQuarrie :
 
 
 
 
 
« Le coup le plus rusé que le diable ait jamais réussi, ça a été de
faire croire à tout le monde qu’il n’existait pas. »
Satan est bien réel

L’Adversaire est bien réel et il existe en chacun d’entre nous  : c’est


notre ego. Il sait si bien se cacher que nous avons perdu le contact avec
notre véritable moi, notre âme, et nous laissons gouverner par les caprices
de notre ego, sans jamais réaliser que l’Adversaire se joue de nous. Nous
passons notre temps à assouvir les moindres désirs de notre ego, et peu nous
importe à quel point ces désirs sont vains ou autodestructeurs. Ces pulsions
qui nous sont dictées par l’Adversaire nous contrôlent 99,999 % du temps.
 
L’Adversaire nous fait croire que nous sommes les victimes de forces
extérieures et des actions des autres. Il nous persuade que notre ennemi est
l’autre et non pas notre propre nature réactive. Pendant tout ce temps, il se
cache là où nous ne pouvons pas le voir, se tapit dans l’ombre de nos
esprits, dans les sombres recoins de notre être afin que nous ne sachions pas
qu’il existe. Il gonfle notre ego pour nous faire croire que nous sommes
intelligents et que nous contrôlons nos vies ou nous dit que nous ne valons
rien pour nous empêcher d’aller de l’avant.
 
Plus important encore, il nous empêche de voir notre nature divine et de
trouver notre but dans la vie. Pensez-y. Combien de personnes connaissez-
vous qui pratiquent quotidiennement l’introspection et essaient de se
débarrasser de leurs défauts  ? C’est pourtant le véritable but de notre
existence.
Exercice : venir à bout des blocages
spirituels
Le but de cet exercice est de déterminer où concentrer notre énergie afin
de débusquer la cachette du Satan et d’éliminer les obstacles à notre
progression spirituelle.
 
Trouvez un endroit calme, asseyez-vous, prenez plusieurs inspirations
profondes en aspirant par le nez et en expirant par la bouche. Rappelez-vous
que votre vie a une finalité ; que vous êtes en mission ici. Vous êtes venu au
monde pour accomplir une chose très importante et spécifique. Le seul
obstacle à l’accomplissement de votre mission est votre ego. Votre ego est
votre peur, votre insécurité, vos doutes, votre angle mort. Vous ne
comprenez pas pourquoi vous êtes sans cesse confronté aux mêmes
problèmes, vous ne voyez pas en quoi votre égoïsme contrarie les autres, les
pousse à vous rejeter ou à vous éviter. Pour dépasser votre ego et vos
aspects superficiels, il vous faut trouver le courage d’aller au plus profond
de vous-même. Vous vous retrouverez là où l’ego n’existe plus et où seule
votre relation avec Dieu existe.
Modifier votre ADN

Lorsque l’Adversaire est né, son avènement a ajouté une autre


dimension à notre désir naturel de recevoir. C’est comme si notre ADN
spirituel avait été modifié en ajoutant quelques lettres au génome humain.
 
p.o.u.r. s.o.i.-m.ê.m.e.
 
L’humanité était désormais imprégnée du désir de recevoir pour soi-
même. C’est à l’Adversaire que nous devons ce gène supplémentaire, le
gène de l’égoïsme. Il s’agit de la force qui alimente la nature réactive de
l’humanité, de la source de nos comportements individualistes, impétueux
et irresponsables. C’est la raison pour laquelle passer de l’état d’être
intolérant à celui d’être tolérant nous est si difficile.
 
Le désir de recevoir pour soi-même ne laisse rien aux autres. Tel un trou
noir dans l’espace, le désir absorbe tout ce qui l’entoure, même la Lumière
spirituelle ne peut pas lui résister.
Champs de bataille

Nous découvrons que l’Univers nous donne des preuves de l’existence


d’un pouvoir concepteur ou contrôleur qui  a quelque chose en
commun avec nos propres esprits.
Sir James JEANS, physicien

La lutte contre l’Adversaire dure depuis longtemps, mais elle se déroule


sur un terrain obscur et peu familier. Il s’agit du paysage de l’esprit humain.

Imaginez qu’un membre d’une tribu primitive s’aventure en


dehors de sa jungle sans rien savoir du monde moderne. Il trouve
une radio qui diffuse de la musique et la regarde avec stupéfaction,
il est persuadé que cette boîte est à l’origine de la musique. Il
l’ouvre et, sans le faire exprès, déconnecte le transistor. La musique
s’arrête. Cela ne fait que renforcer sa conviction que la radio est la
source de la musique. En fait, il pense avoir tué cette pauvre
créature. Bien entendu, nous savons que la musique provient en fait
d’une station de radio située à des kilomètres de là et émettant sur
les ondes.

De même, nos pensées ne trouvent pas leur source dans les cellules de
notre cerveau. Le cerveau est un récepteur qui reçoit un signal et le
retransmet à notre esprit conscient.
 
Dans les années  1950, le brillant neurochirurgien Wilder Penfield a
effectué d’importantes recherches sur le phénomène esprit-cerveau. Son but
était d’expliquer comment la conscience émergeait de la matière physique
du cerveau. Au bout de quarante ans d’études, Penfield finit par admettre
qu’il avait échoué. Dans son livre Mystery of the Mind (1975, Princeton
University Press), dans lequel il détaille ses dizaines d’années de recherche,
Penfield écrit :

L’esprit semble agir indépendamment du cerveau au même titre


qu’un programmeur agit indépendamment de son ordinateur, même
s’il dépend en grande partie de cet ordinateur pour répondre à
certains besoins. Mais qui est –  ou qu’est-ce que  – ce
programmeur ?
La guerre des diffusions

Deux stations de radio cosmiques –  la Lumière et l’Adversaire  –


envoient des signaux à nos cerveaux. Elles se livrent une guerre sans merci
pour gagner l’audience de notre esprit. Si nous pouvions apprendre à
distinguer les pensées qui viennent de la Lumière de celles de l’Adversaire,
nous retrouverions le contrôle de nos vies.
 
Il serait bon de commencer comme ceci :

Toutes les pensées claires nous enjoignant à réagir à une


situation proviennent de l’Adversaire.
 
Si une pensée n’est qu’un chuchotement, que vous entendez une
petite voix émanant des tréfonds de votre esprit, c’est le chant de la
Lumière. Si vous avez une intuition ou une inspiration soudaine, elle
provient aussi du monde des 99 %.

Ces deux fréquences d’ondes de notre esprit s’expriment ainsi :

Les pensées de l’Adversaire se manifestent sous forme d’esprit


rationnel, logique et d’ego.
 
Le signal de la Lumière se manifeste sous forme d’intuition, de
rêves, de cette petite voix calme qui se fait entendre en arrière-plan.

Beaucoup d’entre nous réalisent qu’ils ont perdu le contact avec leur
intuition. L’Adversaire a pris le contrôle des ondes de nos esprits et diffuse
un programme qui détient le record de longévité – celui du comportement
réactif.
 
Le secret pour reprendre le contrôle de nos vies est d’interrompre le
signal de l’Adversaire. En cessant de réagir de manière impulsive, nous
interrompons la diffusion de son programme.
 
De plus, si nous y parvenons, ne serait-ce qu’un instant, le signal de la
Lumière aura ainsi le champ libre pour émettre à son tour. Notre vie et nos
décisions seront alors guidées par la sagesse et non plus par notre ego. Nous
ferons les bons choix, les bonnes pensées nous viendront à l’esprit, les mots
que nous utiliserons seront parfaits et les émotions proactives prendront le
pas sur les épisodes dysfonctionnels. D’excellentes idées nous viendront
simultanément. Nous pourrons même reconnaître la valeur d’un argument
contraire au nôtre présenté par un collègue, un ami ou notre conjoint.
 
Mais l’Adversaire va tout faire pour l’éviter, et pour cela, il dispose de
tout un arsenal de stratégies qu’il a testé au fil du temps.
Tactiques

Le seul objectif de l’Adversaire est de réveiller notre désir de recevoir


pour nous-mêmes afin de nous déconnecter du royaume des 99 % et de la
Lumière. Comme nous l’avons vu, sa tactique la plus efficace est d’appuyer
sur notre bouton « réaction ». En réagissant nous nous retrouvons en proie à
des pensées négatives, à des impulsions égoïstes et à des besoins
égocentriques impérieux.
 
Ce faisant, nous perdons le contact avec notre essence, notre âme. Une
autre couche de tissu vient recouvrir la lampe. Le rideau entre le monde des
1  % et celui des 99  % s’épaissit. Nos vies sont plus sombres et de cette
obscurité naît le chaos.
 
En ayant recours au principe de résistance primordiale du Vase dans le
monde infini, c’est-à-dire en refusant de réagir, nous devenons proactifs.
Nous renouons avec la Lumière de notre âme et les 99 %.
 
Mais comme tout adversaire qui se respecte, l’Adversaire revient à la
charge pour un deuxième round.
Ce qui est en haut
est en bas et ce qui est en bas est en haut

Le Rabbin Ashlag disait qu’en l’absence d’une véritable vue


d’ensemble, les gens percevaient généralement les évènements à l’opposé
de ce qu’ils étaient vraiment. Pour illustrer ce point, il suggérait cette
simple expérience :

Imaginez une personne ayant vécu dans l’isolement le plus total


depuis sa naissance. Elle n’a jamais vu d’autre créature vivante,
humaine ou animale de sa vie. On lui présente un veau venant de
naître et un bébé. Elle observe les deux. Il est clair que le bébé ne
peut pas s’occuper de lui-même. Il ne peut ni ramper, ni marcher et
doit être porté d’un endroit à l’autre. Il ne peut pas exprimer
clairement ses besoins, ni se nourrir par lui-même. Si un incendie se
déclarait à côté de lui, il ne s’apercevrait même pas du danger. Le
petit de l’homme est en fait impuissant, alors que le veau est
immédiatement capable d’évaluer son environnement. Il saura
échapper à l’incendie. Il peut se nourrir, et cinq minutes après sa
naissance il peut déjà marcher et nager.

Quelle conclusion notre observateur va-t-il en tirer  ? Il pensera


probablement que le veau est une créature plus avancée que le bébé. Le
Rabbin Ashlag disait que plus la forme de vie était avancée à ses débuts et
moins elle se développait par la suite. Réciproquement, les espèces les
moins avancées au début de leur développement seront les plus avancées et
évoluées à la fin.
 
Ce principe s’applique à tous les domaines de la vie. Les occasions qui
nous paraissent prometteuses au début s’avèrent souvent désastreuses – par
exemple, les liaisons romantiques résistent souvent mal à l’épreuve de la
réalité  – tandis que les situations désespérées –  telles qu’un problème de
santé ou un revers de fortune – peuvent nous faire prendre conscience de ce
qui est vraiment important dans la vie et s’avérer être des bienfaits déguisés.
Nous jugeons mal certaines situations parce que nous n’avons pas la
capacité d’en percevoir à la fois les effets à court terme et les résultats à
long terme. Nous réagissons à ce que nous voyons sur le moment.
 
Notre incapacité à avoir une vue d’ensemble explique le fait que l’issue
de tout processus vital soit à l’opposé de ce que l’on envisageait en premier
lieu. L’Adversaire essaie de nous convaincre du contraire en nous incitant à
réagir dans l’instant présent. Il limite notre capacité à envisager les
conséquences à long terme en déclenchant en nous une réaction immédiate
à tout ce que nos sens perçoivent.
 
Ainsi, tandis que nous sommes dans le feu de la réaction, l’Adversaire
va aller chercher une nouvelle arme dans son arsenal.
Le temps est une arme

Le temps est une illusion. Il s’agit d’une impression en partie créée par
nos cinq sens. En réalité « hier », « aujourd’hui » et « demain » font partie
d’un seul et même tout. Néanmoins, nous ne pouvons pas revivre les
instants mémorables d’hier et ne pouvons pas prévoir les événements de
demain. Beaucoup d’entre nous peuvent à peine faire face au présent. Drôle
d’illusion, n’est-ce pas ?
 
En fait, les physiciens n’ont aucune idée de ce qu’est vraiment le temps
et ne sont pas sûrs qu’il existe. Demandez-leur, vous verrez. Les plus grands
esprits de la science admettront qu’ils l’ignorent. Ils décrivent le temps
comme une bande élastique pouvant être étirée ou contractée, mais quant à
savoir pourquoi le temps fait partie de notre réalité, ils n’en ont pas la
moindre idée.
 
Le Zohar nous donne une définition du temps et de sa finalité.
 
Tout d’abord, qu’est-ce que le temps ?

Le temps est la distance entre la cause et l’effet.


 
Le temps est ce qui sépare l’action de la réaction.
 
Le temps est l’espace entre une activité et sa répercussion, comme la
distance séparant un crime de ses conséquences.
Pourquoi le temps existe

S’il n’existait pas, nous serions immédiatement pénalisés après avoir


réagi. De même, nous serions immédiatement récompensés après chaque
bonne action et changement de caractère.
 
Mais ce type de récompense immédiate pose problème. On peut dresser
des animaux en utilisant une méthode de réaction immédiate. Vous pouvez
faire faire un double saut à un dauphin en échange d’une poignée de
poissons, habituer votre caniche à ne pas faire pipi dans la maison si vous le
réprimandez chaque fois qu’il se laisse aller. Mais il s’agit là d’un
comportement réactionnel, d’une réponse à des stimuli extérieurs
immédiats. Pire, il s’agit d’un comportement aveugle, robotisé, dépourvu de
conscience, exactement le contraire de ce que l’on attendrait d’une âme
capable de penser et fabriquée dans le même bois que Dieu.
 
À l’intérieur du temps, ou de l’espace entre la cause et l’effet, nous
espérons comprendre l’inutilité de nos modes de réaction négatifs et savoir
reconnaître les mérites d’un comportement proactif, altruiste et positif. Mais
chacun d’entre nous doit apprendre à le faire par lui-même.
Libre arbitre

Notre unique mission dans ce monde est de nous élever à un niveau


spirituel supérieur. Comme nous l’avons vu, nous avons droit à notre libre
arbitre lorsqu’il s’agit de changer ou de gravir les échelons de l’échelle
spirituelle. Le libre arbitre ne peut exister que si le temps existe dans nos
vies.
 
L’inconvénient est que cela peut donner l’illusion que la bonté n’est pas
récompensée et que la méchanceté n’est pas punie alors qu’il s’agit
simplement d’une réaction « à retardement » de la part de l’univers.
 
Comme nous l’avons vu, l’«  effet de retardement  » nous donne la
possibilité de choisir entre le bien et le mal. Rappelez-vous également que
par mauvais comportement, on n’entend pas uniquement violence ou
meurtre. Insulter un étranger qui vous coupe la route ou lancer un regard
méprisant à ses enfants peut déclencher le processus de cause à effet. En
effet, assassiner quelqu’un affectivement est aussi grave que de le tuer
physiquement.
 
Le péché d’effusion de sang ne se limite pas aux actes de violence
physique. Par « effusion de sang » on entend également le sang qui monte
au visage de quelqu’un publiquement mis mal à l’aise et qui en ressent de
l’humiliation ou de la honte.
 
Toute action, qu’elle soit bonne ou mauvaise, déclenche une réaction en
chaîne qui fonctionne ainsi :
 
Notre univers est régi par la loi de cause à effet. On récolte ce que l’on
sème. Sur la base de cette loi, on peut donc supposer que si l’on réagit de
manière négative, cela aura un effet négatif immédiat sur nos vies. Et le
contraire devrait également être vrai  : nos bonnes actions devraient être
immédiatement récompensées et nos vœux exaucés. Cependant, dans ce
processus de cause à effet, la notion de temps est faussée par l’Adversaire et
les conséquences de nos actes sont donc retardées. Ce qui nous pousse à
croire que nous avons échappé aux conséquences d’un acte répréhensible
ou que nos bonnes actions n’ont pas été récompensées.
 
La distance entre la cause et l’effet nous empêche de voir les liens qui
existent entre les différents évènements de nos vies. Nous avons planté une
graine il y a trente ans, mais lorsqu’elle germe enfin, nous avons oublié
jusqu’à son existence. Puis un arbre surgit de nulle part. Le chaos et les
bienfaits nous apparaissent comme soudains, car le temps a séparé la cause
de l’effet. Mais dans notre monde, les choses ne se passent pas comme ça.
On peut remonter jusqu’à la source, jusqu’à la graine que l’on a plantée
dans notre passé.
 
Le temps nous fait croire que le hasard existe alors qu’en fait tout se
déroule selon un ordre bien établi.
Nous réagissons au temps

Nos cinq sens nous empêchent de voir au-delà de cette illusion qu’est le
temps, alors nous réagissons différemment à son impact. Envisagez des
concepts liés au temps tels que le passé, le présent et le futur.

Hier  : nous nous raccrochons bien trop souvent au passé. Que


nous soyons nostalgiques ou éprouvions du ressentiment, si nous
vivons dans le passé, nous sommes ses prisonniers. Le passé bloque
nos sentiments ainsi que notre capacité à vivre dans le présent.
 
Aujourd’hui : pour beaucoup d’entre nous, il est tentant de fuir
les défis et les pressions du moment présent, nous avons recours à la
procrastination et refusons de voir la réalité de notre situation
présente.
 
Demain : la perspective du lendemain nous remplit d’anxiété et
de faux espoirs. Nous avons peur de l’inconnu et cela nous sert
d’excuse pour ne pas faire face à ce qui nous arrive aujourd’hui.
Nous ne savons pas quelle décision prendre ou quelles vont être les
conséquences de nos choix. La peur ou un optimisme factice nous
consument et nous empêchent d’assumer la responsabilité de notre
vie.
Tous ces sentiments sont des réactions, des signes que nous avons laissé
le temps prendre le contrôle de nos vies.
 
En revanche, si nous résistons à notre désir de réagir face au temps,
nous en devenons les maîtres et pouvons le manipuler à notre guise. Nous
pouvons en ralentir ou en accélérer le rythme, ce qui défie toute logique. En
fait, sans Einstein, nous aurions tout bonnement qualifié l’idée d’illusion du
temps de mysticisme ou de science-fiction.
Le temps n’est qu’un

Nous avons l’impression que le passé n’est plus et que le futur n’existe
pas encore. Toutefois, le passé et le présent sont toujours avec nous. Ce sont
les limites de notre conscience qui nous empêchent de voir le passé et le
futur à cet instant présent.
 
Mais comment le passé, le présent et le futur peuvent-ils exister
simultanément ? Menons une nouvelle expérience :

Imaginez un immeuble de 30 étages. Nous sommes au 15e étage,


qui représente le moment présent. Les étages de 1 à 14 représentent
les laps de temps qui nous ont conduits à ce moment. Les étages de
16 à 30 représentent le futur.
 
Que percevez-vous avec vos cinq sens  ? Uniquement le
15e étage.
Vous ne pouvez voir ni les étages supérieurs ni les étages
inférieurs.
 
Pourtant, tous les étages, c’est-à-dire le passé, le présent et le
futur, forment un tout : l’immeuble de 30 étages. Et si nous pouvions
planer autour du 15e  étage et observer l’immeuble de loin, nous
pourrions alors voir les 30 étages à la fois !
Ce concept est certes intéressant d’un point de vue intellectuel, mais
quelle leçon pouvons-nous en tirer pour notre vie ? Qui se soucie de savoir
si le passé, le présent et l’avenir forment un tout ? Qui se soucie de savoir si
demain est présent en ce moment  ? Nous ne pouvons pas voir demain et
nous ne pouvons pas revivre hier, alors à quoi ces informations nous
servent-elles ?
Le test du temps

Lorsque nous adoptons un comportement proactif, l’Adversaire utilise


le temps contre nous. En effet, si nous pensons que nous avons été proactifs,
mais continuons à nous demander à quel moment nous allons recevoir la
lumière, notre adversaire a remporté un autre round en instillant le doute.
 
Si l’on applique le principe de résistance à une situation donnée et que
l’Adversaire fait intervenir le temps dans ce processus, la Lumière
spirituelle tant attendue pourrait tarder à briller. Ce retard est un test
supplémentaire pour s’assurer que notre réponse proactive était authentique.
Si nous réagissons à ce retard, nous perdons.
 
Le temps est à la fois la distance entre le crime et le châtiment, et
l’espace entre la résistance et la Lumière.
Le temps nous joue des tours

Les choses peuvent encore se compliquer. Supposons qu’une personne


mérite une belle récompense pour un acte positif et proactif accompli dix
ans plus tôt. Or, cette personne commet un acte négatif et l’Adversaire
choisit de lui remettre sa récompense pour son acte positif antérieur à ce
moment précis, semblant abolir le temps qui sépare la cause de l’effet. On a
donc l’impression que cette personne a reçu une récompense pour sa
mauvaise action et qu’elle a réussi à échapper aux conséquences de son
crime, voire à être récompensée pour son acte.
 
Le revers de la médaille est tout aussi déroutant. Une personne résiste à
l’envie de réagir négativement, choisissant de se comporter de manière
proactive. Or elle se retrouve sanctionnée pour une action réactive
antérieure, et le chaos qui apparaît alors dans sa vie semble être la
conséquence directe de son acte proactif.
 
Les scénarios comme ceux-ci créent l’illusion que la vie est injuste et
que la bonté ne paie pas, et ce, parce que nous ne comprenons pas la nature
du temps et du principe spirituel de cause et d’effet. Ce qui nous conduit à
être guidés par le moment présent, par l’envie de satisfaire immédiatement
et constamment les pulsions réactives que nous dicte notre ego.
Le moment est venu de payer l’addition

Le temps est la raison pour laquelle bien souvent la vie nous semble
affolante, chaotique, aléatoire et totalement hors de contrôle. Cependant, il
arrive un moment où chacun d’entre nous doit payer le prix de ses actions
négatives, petites comme grandes. On n’y échappe pas. Cela peut prendre
des mois, des années, des décennies, toute une vie même. Mais ce jour finit
toujours par arriver.
L’arme de la complaisance

La spiritualité, selon la Kabbale, ne consiste pas à escalader une


montagne pour communier avec Dieu en méditant près d’un ruisseau bercé
par le chant des oiseaux. Cela pourra vous être utile si vous souhaitez vivre
une expérience sereine, paisible et vous régénérer, mais tel n’est pas le but
de votre vie. Fuir les défis et s’isoler tout en appréciant la majesté de la
nature sont de merveilleuses façons de se ressourcer, mais certainement pas
un moyen efficace de parvenir à une croissance spirituelle.
 
Nous sommes descendus de notre montagne, pour ainsi dire, pour
établir un dialogue avec le chaos, la misère et le fardeau de ce monde, et
affronter –  et transformer  – les éléments qui déclenchent nos réactions.
Chaque élément déclencheur nous donne l’occasion de devenir la cause de
notre propre épanouissement. C’est ainsi que nous assemblons à nouveau le
puzzle de la Création. Comme le dit cet ancien proverbe :
 
Une mer calme n’a jamais fait un bon marin.
 
Avoir bon caractère ne nous donne aucun avantage dans la vie. Nos
merveilleuses qualités ne nous servent à rien lorsqu’il s’agit d’atteindre de
nouveaux niveaux d’épanouissement et de Lumière. Nos qualités relèvent
déjà du domaine du proactif. Ce sont nos défauts qui nous permettent de
devenir les acteurs de notre transformation.
 
Nous sommes venus dans ce monde pour changer et transformer aussi
bien nous-mêmes que le monde qui nous entoure. Tout changement positif
rencontre nécessairement une résistance et des obstacles et suscite des
conflits. Nous devons apprendre à accepter ces difficultés. Un homme peut
vivre toute sa vie dans une petite ville, dans une petite maison entourée
d’une clôture blanche et avec un beau petit jardin dont il s’occupe toute la
journée. Il mène une vie agréable et paisible. À l’âge de 95 ans, alors qu’il
s’éteint paisiblement dans son sommeil, on peut se dire qu’il a mené une vie
idéale. Mais a-t-il atteint son but sur cette terre ? A-t-il vécu un changement
interne –  quel qu’il soit  – pendant sa vie  ? Était-il un être différent, plus
évolué spirituellement à l’âge de 95  ans qu’il ne l’avait été à 35  ans ou à
65 ans ?
 
Le Rav Berg disait souvent que certaines personnes vivent l’équivalent
de soixante-dix ans en un jour, tandis que d’autres vivent l’équivalent d’un
seul jour en soixante-dix ans. La clôture blanche, la retraite anticipée, une
vie simple, tout cela mène à la complaisance. Cette complaisance peut être
une arme puissante entre les mains de l’Adversaire, qui instillera un désir de
confort et de simplicité en nous pour nous empêcher de faire un
changement intérieur. Puis, quand il est trop tard, nous nous rendons
compte que nous n’avons eu aucun impact sur ce monde.
 
Pire encore, nous mourrons sans même savoir ce que nous sommes
venus faire en ce monde.
L’arme de l’espace

Tout comme le temps, l’espace essaie lui aussi de nous faire croire que
les différents éléments de nos vies n’ont aucun lien entre eux. Si nous
sommes des requins en affaires, et que nous soumettons nos clients et
collègues à nos comportements réactifs, l’Adversaire pourra faire rejaillir
les effets de cette négativité sur notre vie de famille ou notre santé. De
même, si nous sommes infidèles envers notre conjoint. l’Adversaire pourra
nous le faire payer sous forme de baisse de notre chiffre d’affaires.
 
Lorsque la Lumière que nous créons grâce à notre comportement
proactif en affaires se matérialise dans notre vie personnelle, l’Adversaire
fait tout pour que nous soyons tellement obsédés par notre entreprise que
nous ne trouvions pas le temps de profiter de l’amour de notre compagnon
ou du bonheur et de la santé de nos enfants. Lorsque la Lumière ne se
matérialise pas comme nous pensons qu’elle le devrait, nous en concluons
que le système ne fonctionne pas.
 
L’Adversaire nous met des œillères et nous oblige à concentrer notre
attention sur les situations qui alimentent notre ego afin que nous ne
parvenions pas à apprécier la richesse de nos vies et les bienfaits qu’elle
nous offre chaque jour.
 
L’espace crée également un endroit où l’Adversaire peut vivre en paix.
Chaque fois que nous réagissons, nous nous déconnectons du monde des
99  %. Cette déconnexion crée un espace, un lieu privé de lumière, où
l’Adversaire peut se cacher. C’est là que l’Adversaire fait naître le chaos.
Plus l’espace est grand, plus la présence de l’Adversaire est grande et plus
le chaos est douloureux.
 
Vous vous souvenez du puzzle ? Lorsque le puzzle est assemblé, il ne
subsiste aucun espace entre les différentes pièces qui le composent.
L’espace entre les pièces est source de désordre, plus il y a d’espace et plus
le chaos est grand. Cela peut paraître simpliste, mais notre monde et nos
vies sont semblables à un puzzle. Si nous sommes unis, l’harmonie et la
plénitude règnent, tandis que si nous sommes séparés par des idéologies ou
des différences, la douleur domine.
 
Il n’existe qu’une seule manière de supprimer cet espace : éliminer ce
qui nous sépare des 99 %.
La nanotechnologie

Présentée simplement, la nanotechnologie est la science de la


manipulation des atomes et des molécules. Le mot «  nano  » renvoie au
nanomètre (nm) qui équivaut à un milliardième de mètre ou à un
millionième de millimètre. En d’autres termes, un nanomètre peut contenir
de trois à cinq atomes. Il s’agit de l’unité de mesure d’espace la plus
microscopique qui soit.
 
Travailler à ce niveau présente des avantages tels qu’absence de
pollution dans les processus de fabrication, ordinateurs invisibles,
matériaux extrêmement résistants et machines microscopiques qui peuvent
balayer le corps d’un individu et réparer les organes défectueux atome par
atome. On constate également les bienfaits de cette réduction de
l’occupation de l’espace dans d’autres domaines de la technologie. Plus
l’espace et la matière physique sont réduits et plus la technologie gagne en
puissance. Souvenez-vous de la première ligne téléphonique
transatlantique  ; cette ligne encombrante autorisait environ 32  appels. On
pourrait supposer que pour élargir les capacités d’appel, il suffisait
d’augmenter la taille du câble, mais ce mode de pensée est dépassé.
Aujourd’hui, les scientifiques s’accordent à dire que moins de matière et
moins d’espace – et non l’inverse – équivaut à plus de puissance brute. Un
câble en fibre optique microscopique permet d’effectuer 320 000 appels au
moyen d’un simple faisceau lumineux.
 
Alors comment mettre un terme au chaos ? Il suffit d’éliminer l’espace
qui nous sépare des autres et du monde. La différence entre un scientifique
et un Kabbaliste est que le scientifique continue d’utiliser des outils
physiques, certes minuscules, pour manipuler un atome à l’aide de la
nanotechnologie. Mais tout ce qui relève du physique implique la notion
d’espace et l’espace inclut nécessairement l’Adversaire. Le Kabbaliste
quant à lui manipule les atomes en ayant recours à la conscience et à la
Lumière. Et puisque la Lumière ne comporte pas d’espace, l’Adversaire ne
peut pas introduire le chaos.
 
Lorsque nous cessons de réagir, l’espace disparaît et nous ne faisons
plus qu’un avec la Lumière. L’Adversaire n’a nulle part où aller. Tous les
atomes autour de nous écoutent ce que leur dit notre âme au lieu de ce que
leur dit l’Adversaire. En renforçant notre conscience avec de la sagesse,
nous parviendrons à contrôler totalement l’espace, le temps et la matière. La
conscience est la forme la plus pure de nanotechnologie. Cela ne fait aucun
doute.
L’arme du déguisement

L’une des armes les plus puissantes de l’Adversaire est sa capacité à


semer en nous la confusion.
 
Dans les fusions, acquisitions, reprises, transactions, enrichissements,
promotions, changements de travail, querelles entre conjoints, divorces,
poursuites judiciaires, opérations de pontage, coups de poignard dans le
dos, commérages, médisances, rationalisations, justifications, facilitations et
blâmes, nous sommes persuadés que nos adversaires sont nos voisins, nos
ennemis, voire nos amis, ceux que nous essayons d’impressionner avec nos
voitures, nos idées, notre intellect et nos compétences.
 
Nous pensons que notre adversaire est la compétition ou la personne à
qui l’on attribue le mérite de notre travail ou l’entrepreneur qui refuse de
finir le travail pour lequel nous l’avons payé ou encore l’employé de la
sécurité sociale qui vous fait attendre pour finalement vous dire qu’il ne
peut pas vous aider. Nous pensons peut-être que notre adversaire n’est autre
que ce monde pourri dans lequel nous vivons, ce système corrompu qui
nous a déçus et nous a malmenés et que c’est peut-être pour cela que nos
vies sont aussi frustrantes et difficiles.
 
Mais il n’en est rien. L’Adversaire est un maître du déguisement qui
prend l’aspect d’autres personnes afin que vous pensiez qu’elles sont votre
ennemi. En fait, vous affrontez l’Adversaire sans même le savoir.
 
Lorsque quelqu’un vous fait du tort et que vous réagissez, vous perdez.
La vérité universelle selon laquelle vous méritez que cette personne vous
fasse du tort en raison d’une mauvaise action commise auparavant dans
votre vie est encore plus profonde. Oui, c’est difficile, mais essayez de vous
rappeler ce fait la prochaine fois que la vie vous malmène.
 
Ce qui nous amène au sixième principe de la Kabbale.

Principe Six :
Ne blâmez jamais les autres ou les évènements extérieurs.
Jamais.
Démasquer notre véritable adversaire

Voici une technique efficace et pratique pour vous aider à mettre en


œuvre ce principe. Lorsque quelqu’un vous fait une vraie crasse, imaginez
que l’Adversaire est en train de lui chuchoter à l’oreille et lui suggère son
comportement négatif, ce qui d’ailleurs est ce qui se passe. Considérez la
personne en face de vous comme une marionnette impuissante totalement
soumise à l’influence de l’Adversaire.
 
Le Rabbin Berg, dans son livre Éducation d’un Kabbaliste, a écrit :

«  Le Rabbin Brandwein m’a appris à regarder ceux qui me


haïssent comme de simples messagers ou instruments des ténèbres.
“Si quelqu’un vous attaque avec un bâton, demandait-il, est-ce au
bâton que vous allez rendre les coups ou à la personne qui le
tient ?” C’est la même chose pour la haine. Ce sont l’obscurité et la
négativité qui tirent les ficelles de la haine, nous devons nous
concentrer sur elles et non pas sur les messagers. En attendant, les
agressions que nous subissons nous aident à nous parfaire. La
personne qui nous a agressé recevra ce qu’elle mérite, ne vous
inquiétez pas. Étant donné que chacun d’entre nous a le choix
d’exprimer ou non sa haine, le fait qu’elle ait choisi de le faire nous
indique qu’elle a succombé aux forces des ténèbres et cela ne
pourra que voiler sa Lumière. »
En vouloir à quelqu’un qui vous a blessé est tout aussi absurde que d’en
vouloir au bâton.
 
Identifiez le véritable coupable. Sachez que l’Adversaire gagne dès lors
qu’il réussit à attiser la haine entre vous et l’autre personne.

Exercice : libérer les sentiments négatifs


du passé
Profitez de cette occasion pour vous remémorer un moment au cours
duquel vous avez laissé l’Adversaire diriger vos pensées.
 
Fermez les yeux. Restez tranquillement assis et remontez le temps,
rappelez-vous une époque où vous vous êtes senti victime. Observez-vous
dans cette situation. Rappelez-vous à quel point vous vous sentiez blessé,
trahi, déchiré et abandonné. Il est probable que ces sentiments n’aient pas
disparu rapidement. Nous avons tous une liste de ressentiments que nous
n’oublions jamais. Cela prouve à quel point ces expériences sont encore
vivaces et présentes dans nos esprits.
 
Observez votre attitude. Notez à quel point vous étiez sur la défensive et
posez-vous la question suivante : que se passera-t-il si je continue à blâmer
les autres ?
 
Que se passera-t-il dans votre prochaine relation  ? Comment réagirez-
vous face aux défis posés par un nouveau patron ou par le prochain client
qui se plaindra ? Comment réagirez-vous quand vos enfants vous mettront à
l’épreuve ? Difficile d’avoir une vision claire des choses lorsque vous êtes
dans le feu de la réaction. Lorsque vous êtes occupés à vous plaindre ou à
accuser les autres, vous ne voyez pas que l’Adversaire est en train de vous
manipuler. C’est ce qu’il y a de plus difficile lorsque l’on essaie de changer,
on ne voit pas l’Adversaire à l’œuvre. Mais en ayant recours à cette astuce
de visualisation, en nous concentrant sur la réalité, nous pouvons
démasquer notre véritable adversaire.
 
Si nous ne remettons pas en question notre colère, nos interprétations,
nos jugements ou les conclusions que nous en tirons, comment notre
réaction au prochain défi pourrait-elle être différente  ? Est-ce vraiment ce
que nous voulons ?
 
Quel choix avons-nous  ? Nous pouvons choisir entre devenir la cause
ou rester l’effet.
 
Regardons les choses différemment. Comment pouvez-vous cesser de
blâmer les autres et créer une situation totalement différente  ? Rappelez-
vous, la première étape est de vous arrêter et de vous poser la question : au
fait, qui est mon véritable adversaire ? Quel aspect de moi-même suis-je en
train de voir à l’œuvre et comment cette situation peut-elle m’aider à
changer et à grandir ?
 
Être l’effet présente un avantage à court terme : vous n’avez pas besoin
de prendre de responsabilité. Mais l’énorme inconvénient de cet état est que
rien ne changera jamais et que vous n’atteindrez jamais la plénitude que
vous recherchez. À cet instant précis, vous avez l’occasion d’identifier ce
que vous devez faire différemment. Si vous laissez passer cette occasion, ce
scénario se reproduira sans cesse jusqu’à ce que vous le modifiiez au niveau
de la graine.
 
Comment changer au niveau de la graine ?
CINQUIÈME PARTIE

LA RÉSISTANCE ET L’ART
DE LA TRANSFORMATION
Résistance et courts-circuits

Quand on parle de Lumière avec un L majuscule, on fait référence à la


Lumière infinie du Créateur, à la source de toute réalisation. Quand on parle
de la lumière avec un l minuscule, on fait référence à la lumière du soleil ou
à celle d’une ampoule. Tant la lumière que la Lumière trouvent leur
application dans les principes universels.
 
Observons le fonctionnement d’une ampoule électrique. Elle comporte
trois composantes :

Un pôle positif (+)


 
Un pôle négatif (–)
 
Un filament qui sépare le (+) du (–)

De ces trois composantes, le filament est la composante la plus


importante. Pourquoi cela  ? Parce que sans le filament, il n’y a pas de
lumière durable. Le fil agit comme une résistance, renvoyant le courant
venu du pôle positif et l’empêchant de se connecter directement au pôle
négatif. Cette résistance est ce qui permet à la lumière d’être générée.
Lorsque le filament se casse, le courant positif se connecte directement au
pôle négatif et on assiste à un court-circuit dans l’ampoule. Elle éclate,
produisant un flash de lumière intense mais éphémère.
La métaphore de l’ampoule appliquée
au monde infini

Le pôle négatif de l’ampoule correspond au Vase.


 
Le pôle positif correspond à la Lumière.
 
Le filament correspond à l’acte de résistance du Vase à l’origine du Big
Bang.
Dès l’instant où le Vase a commencé à résister et a cessé de recevoir la
Lumière dans le monde infini, il est passé de l’état réactif à l’état proactif.
Ce premier acte de résistance a donné naissance aux règles qui ont permis
de révéler à la fois la lumière et la Lumière.
La métaphore de la lampe appliquée à la vie

Le pôle négatif d’une ampoule correspond à nos désirs réactifs.


 
Le pôle positif correspond à l’accomplissement et à la Lumière que
nous attendons de la vie.
 
Le filament correspond à notre libre arbitre, à la possibilité de choisir de
ne pas réagir, de renoncer à un plaisir immédiat au profit d’une
satisfaction à long terme.
Tout comme la résistance du filament maintient la lumière allumée dans
l’ampoule, résister à un comportement réactif maintient notre Lumière
spirituelle allumée. Lorsque nous ne parvenons pas à résister à nos pulsions,
nous créons un court-circuit spirituel, et une connexion directe se produit
alors entre notre désir (le pôle négatif) et la Lumière (le pôle positif).
S’ensuit un flash éphémère de connexion d’autocomplaisance, suivi de
l’obscurité – l’âme a brûlé.
Un univers de résistance

Le concept de révélation de la Lumière grâce au phénomène de


résistance fait partie intégrante de notre univers. Quand nous écoutons un
violoniste jouer de son instrument, les ondes sonores sont créées par la
résistance de l’archet contre les cordes. C’est parce que nos tympans
opposent une résistance au son que nous pouvons entendre la musique.
 
Vous avez tous vu des images de la Terre depuis l’espace, non ? Tel un
bijou bleu étincelant, la Terre est éclairée et contraste avec les ténèbres.
C’est ainsi que fonctionne le principe de résistance. L’atmosphère de la
Terre résiste aux rayons du oleil, ce qui crée la lumière. Mais comme le
vide de l’espace n’oppose aucune résistance au Soleil, il en résulte
l’obscurité, même si les rayons du Soleil se diffusent dans l’ensemble de
notre système solaire.
 
Nous sommes dotés de la faculté de libre arbitre afin de résister au flux
d’énergie directe et de réalisation immédiate de nos désirs. Le libre arbitre
ne peut être exercé que s’il y a quelque chose à quoi résister ; c’est à cela
que servent l’Adversaire et les défis qu’il nous lance.
 
Le septième principe de la Kabbale l’exprime en ces termes :
Principe Sept :
Résister à nos pulsions réactives crée une Lumière
durable.
La puissance d’un court-circuit

Rappelez-vous la dernière fois qu’une ampoule a éclaté chez vous. Au


moment du court-circuit, un éclair de lumière intense et éphémère s’est
produit. Puis tout à coup, l’obscurité.
 
Que s’est-il passé ?
 
Le filament s’est cassé.
 
Le pôle positif s’est retrouvé directement connecté au pôle négatif.
 
Et paf !
 
Le court-circuit.
 
Une explosion de lumière.
 
Les ténèbres.
 
Avez-vous déjà remarqué que l’étincelle de lumière générée par un
court-circuit est toujours beaucoup plus intense et plus brillante que la
lumière de l’ampoule quand elle éclaire normalement  ? Il en va de même
pour la Lumière spirituelle. Le plaisir momentané induit par un
comportement réactif est beaucoup plus fort et enivrant que la Lumière
continue générée par la résistance. Mais une explosion de plaisir réactif sera
toujours suivie par l’obscurité.
 
Telles sont les lois du courant électrique. Ce sont également celles du
courant spirituel.
La tentation

L’Adversaire ne cesse de nous faire miroiter la possibilité de vivre un


plaisir intense. Bien trop souvent, la tentation est trop forte et nous y
cédons. Cela donne lieu à une intense explosion d’énergie.
 
L’intensité de la Lumière de la résistance n’est peut-être pas aussi forte
que celle d’un court-circuit, mais la lumière produite par la résistance dure
longtemps.
 
La drogue et l’alcool ont le même effet qu’un court-circuit. Les
substances toxiques élèvent l’âme à des niveaux supérieurs de spiritualité.
Ainsi que l’a remarqué le psychanalyste Carl Jung, ce n’est pas pour rien
que l’on qualifie l’alcool de spiritueux. Le problème est que la drogue nous
connecte directement à l’énergie de la Lumière. Résultat, un court-circuit se
produit. Nous nous effondrons, nous brûlons et nous nous consumons.
 
Il y a une grande différence entre les raisons morales de s’abstenir de la
consommation de drogues et le point de vue kabbalistique. Notre objectif
dans la vie est certe d’atteindre un niveau de conscience supérieure, mais
les drogues et l’alcool ne réussissent pas à remplir cette mission à long
terme. Nous devons trouver des moyens d’atteindre ce niveau de conscience
supérieure de manière permanente. Or l’Adversaire utilise l’attrait de la
gratification et de l’extase instantanée pour nous faire réagir. Son seul but
est de nous pousser à créer des courts-circuits qui finiront par nous plonger
dans l’obscurité.
Régime éclair

Barbara a 15  kilos de trop. Elle est au régime et s’est mise au sport
depuis quelques semaines. Quelqu’un lui offre une part de son gâteau au
chocolat préféré. Sa première réaction est d’accepter avec plaisir. Mais un
conflit naît dans son esprit : doit-elle interrompre son régime et le reprendre
lundi ou bien serrer les dents et s’en tenir à son programme ?
 
Barbara essaie de se contrôler. Elle s’efforce de se remémorer la passion
qui l’animait lorsqu’elle a fait le serment de perdre du poids. Elle essaie
désespérément de se reconnecter à son profond désir de mener une vie plus
saine (et aussi de rentrer dans son vieux jean). Barbara veut rester fidèle à
son objectif de perdre du poids. Elle sait qu’elle doit résister.
 
Mais elle n’est pas seule à décider. L’Adversaire lui remplit la tête
d’envies concrètes et irrésistibles et l’idée de goûter à ce délicieux chocolat
fondant lui parle de plus en plus. Elle finit par succomber à la tentation.
 
Maintenant qu’elle a perdu le contrôle, elle peut manger autant de
gâteau qu’elle le souhaite, lui suggère l’Adversaire – et c’est ce qu’elle fait.
Il est délicieux, Barbara commence à ressentir les effets extatiques de
l’anandamide présente dans le chocolat qui rappellent ceux de la marijuana.
La sensation de bien-être ne s’arrête pas là. Le goût sucré du chocolat libère
des endorphines dans le cerveau qui rendent euphorique. Ce délice
«  décadent  » contient également de la théobromine et de la caféine qui
boostent le cerveau ainsi que de la phényléthylamine, également appelé
PEA, qui accélère le rythme cardiaque et la tension artérielle, stimule le
système nerveux et peut entraîner des palpitations comparables à celles que
l’on ressent quand on est amoureux, sans compter l’hyperglycémie. La
gratification est instantanée.
 
Mais l’histoire est loin d’être terminée. L’extase retombe. Le taux de
sucre de Barbara chute. Elle s’effondre. La Lumière générée par le gâteau a
été court-circuitée. Barbara est désormais submergée par un sentiment
familier de culpabilité, de regret, de déprime et de déception.
 
Si Barbara avait résisté à la tentation et mangé une pomme au lieu du
gâteau, son corps et son âme auraient été rassasiés. Pas aussi intensément
mais d’une manière modérée, équilibrée et satisfaisante. Plus important
encore, cela aurait contribué à son estime d’elle-même, à son sentiment
d’accomplissement.
 
Nous sommes confrontés chaque jour à des décisions difficiles, que ce
soit en affaire, dans un cadre social ou avec notre famille. Allons-nous
continuer à réagir aux stimuli externes qui nous assaillent de tous les côtés
ou choisir enfin de cesser de réagir et d’apporter un peu de bon sens
spirituel à nos vies ?
 
De toute évidence, il n’est pas facile de résister à l’attrait de la
gratification immédiate. Nous avons beau programmer notre esprit à ne pas
réagir, le moment venu, nous sommes pris au piège des plaisirs éphémères
de la réaction. Sur le moment, la lecture de ce livre nous transporte.
Cependant, dès le lendemain, si quelqu’un nous insulte, si une transaction
tombe à l’eau ou si quelqu’un parle mal de nous, nous retombons dans nos
habitudes réactives.
 
Il est incroyable de voir à quelle vitesse retombe l’excitation qu’éveillait
en nous l’idée de la satisfaction prochaine d’un désir. Il se produit une
explosion de lumière exceptionnelle pendant une fraction de seconde, puis
c’est l’obscurité. On se dit : Génial ! À moi toutes ces choses incroyables.
Je vais obtenir cette promotion. Je vais gagner plus. Je vais sortir avec ce
super mec ou cette super nana. Je vais emménager dans cette maison de
rêve. Je vais avoir cette nouvelle voiture. Mais dès que nous obtenons ce
que nous pensons vouloir, la Lumière ne brille intensément que pour un
court moment, puis ce sentiment s’estompe.
 
On n’emporte rien avec nous à notre mort. Notre bonheur n’a rien à voir
avec notre compte en banque, notre statut ou le pouvoir. Si nous ne sommes
pas assez bons sans ces choses, nous ne serons jamais assez bons même si
nous les possédons toutes. Nous sommes la somme de la Lumière que nous
avons révélée en nous transformant. Comprendre cela et vivre selon ce
principe est extrêmement libérateur.
Ce qui nous amène au huitième principe de la Kabbale :

Principe Huit :
Les comportements réactifs créent des étincelles de
lumière intenses, mais sèment l’obscurité dans leur
sillage.
Suppression ou résistance

Résister ne signifie pas supprimer. Il ne s’agit pas d’ignorer nos


sentiments. Par exemple si l’on m’énerve et que je me mets en colère, je ne
vais pas nier ce que je ressens et faire comme si je n’étais pas en colère. La
résistance consiste à se dire  : je sais que je suis en colère et que je vais
probablement dire quelque chose que je vais regretter plus tard, alors je
prends une inspiration, j’appuie sur le bouton « pause ». Je rassemble mes
esprits et me demande de quelle manière je veux réagir. Je vais faire un tour
et on en reparlera quand je serai calmé.
 
Si nous explosons de rage, aucun épanouissement n’en ressortira.
Certes, il est important d’exprimer le motif de sa colère, mais il vaut mieux
le faire lorsque l’on n’est plus en mode réactif. On va peut-être devoir faire
preuve d’assertivité, mais on peut le faire sans provoquer davantage de
colère, en disant par exemple : « Écoute, il faut que je te parle de quelque
chose, ce que tu as fait m’a profondément énervé, je voudrais que tu
comprennes ma position. Est-ce qu’il y a quelque chose que j’ai mal
compris ? »
 
Résister ne signifie pas non plus qu’il faille refouler ses désirs. Mais
peut-être peut-on les orienter autrement ou renoncer à vouloir les satisfaire
tous en même temps. Si vous adorez par exemple le chocolat, vous savez
bien que si vous en mangez trop, vous pouvez vous sentir mal après. L’idée
n’est pas de renoncer totalement au chocolat, mais plutôt d’en satisfaire son
désir en le consommant avec modération, de manière limitée. Et ceci
implique une résistance.
 
Nous voulons tous de la Lumière. C’est l’une des premières lois
universelles. Nous sommes tous mus par le désir d’atteindre une plénitude
durable. Mais il est important de nous assurer que nous n’attirons pas trop
de Lumière d’un seul coup. C’est un peu comme une éponge saturée qui ne
peut plus absorber la moindre goutte d’eau.
 
Si on essaie d’attirer trop d’attention sur soi et qu’on adore s’écouter
parler, on risque de générer des conflits autour de soi parce que les gens en
auront assez. On doit se dire « Allez, applique la formule de transformation
et éteins ton système réactif. Arrête de parler. » On contrôle ainsi son besoin
de tout ramener à soi. C’est naturel de vouloir des choses pour soi, mais il
faut apprendre à se mesurer.
 
Il y a une ligne très fine entre l’extinction de nos systèmes réactifs et la
suppression pure et simple de nos émotions. Quand on essaie de les
supprimer, les émotions redoublent de vigueur. La pression monte et on
finit par exploser.
 
La résistance, par contre, génère une lutte limitée dans le temps
rapidement suivie de calme et de clarté. Si quelqu’un nous met en colère et
que nous appliquons le principe de résistance d’une manière honnête et
sincère, nous ne ressentons ni animosité ni désir de vengeance. Nous ne
nous sentons ni insultés ni blessés. Si nous le sommes, c’est que nous
sommes encore pris dans le drame du moment et que nous n’avons pas su
reconnaître et saisir l’opportunité et la leçon, que nous n’avons pas su voir
que l’Adversaire nous donnait l’occasion de nous améliorer.
 
Je vous donne un indice. Si vous êtes capables de voir que la colère et
les autres émotions négatives auxquelles vous êtes confronté sont de
simples tests pour savoir si vous savez saisir l’opportunité de mériter vos
bienfaits et d’éliminer le pain de la honte, cela signifie que vous avez
appliqué le principe de résistance. Vous  pourrez sentir la présence de la
Lumière résultant de votre transformation.
 
Au début, vos efforts seront une combinaison de suppression et de
résistance. Ce n’est pas grave. Le fait même de faire des efforts finit par
éliminer progressivement les réactions émotionnelles. À force de
persistance, vous finirez par vous débarrasser des comportements
irresponsables, désirs égoïstes et pensées négatives. La certitude que vous
attirez à vous la Lumière et la conscience de ce processus, qui fait partie du
système spirituel, sont aussi importantes que vos tentatives de résistance.
 
Votre capacité à résister aux émotions s’affinera au fil du temps. Vous
vous perfectionnerez avec l’expérience et après avoir intégré ces principes.
Adaptation ou résistance

Lorsque nous résistons au besoin pressant de réagir, et que nous laissons


passer la Lumière afin qu’elle inonde notre être, cette énergie spirituelle
transforme et purifie notre conscience. Si par contre nous nous contentons
de nous adapter, nous n’avançons pas. Lorsque nous appliquons le principe
de résistance, en étant conscients du fait que nous éliminons ainsi le pain de
la honte et devenons ce que nous sommes supposés être, nos actions
diffusent la Lumière sur la source même du problème. Le fait de savoir que
nous passons de l’état réactif à l’état proactif génère la Lumière. Cette
Lumière illuminera alors la cause de notre anxiété et chassera
progressivement la peur de nos vies. Dans la dimension de la Lumière, la
négativité n’a pas sa place. En résistant à notre envie de réagir, nous
pouvons déraciner, nettoyer et éliminer l’anxiété de notre existence.
La joie de l’obstacle :

une autre façon d’appréhender les défis


de la vie

Du point de vue kabbalistique, transformation spirituelle signifie vivre


sa vie, affronter le chaos et nos réactions à ce chaos.
 
Afin de recevoir davantage de Lumière spirituelle dans nos vies, nous
devons adopter une nouvelle approche des défis à relever, ce qui nous
amène au neuvième principe de la Kabbale :

Principe Neuf :
Les obstacles sont l’occasion de nous connecter à la
Lumière.

Plus nous avons de défis à relever et plus nous avons de chances de


nous connecter à la Lumière. Plus le nombre de facteurs déclenchant des
réactions est important et plus nous pouvons résister et les transformer.
Après tout, transformer est le but de notre vie (voir le Principe Quatre) et
seuls les obstacles nous donnent l’occasion de le faire.
Plus c’est difficile et mieux c’est

La résistance que nous appliquons à une situation détermine également


la quantité de Lumière que nous recevrons. Imaginez une petite pierre dans
l’espace. Elle reflétera une quantité de lumière correspondant à sa taille.
Imaginez maintenant que l’on y installe un miroir de 5  mètres carrés. La
réflexion sera plus importante et donc une quantité plus importante de
lumière sera révélée.
 
Ce principe tout simple permet de déterminer la quantité de Lumière
spirituelle que chacun d’entre nous produit. Plus nous reflétons de Lumière
et plus nous en recevons. Plus nous résistons à nos comportements réactifs
et plus nous recevons de bonheur et de plaisir.
 
Cela fonctionne ainsi :
Plus le problème est difficile et plus l’envie de réagir est impérieuse.
 
Plus l’envie de réagir est impérieuse et plus la résistance à exercer pour
l’enrayer doit être importante.
 
Plus la résistance que nous appliquons est importante et plus nous
révélons de Lumière spirituelle dans nos vies et dans celles de ceux qui
nous entourent.
Alors n’oubliez pas le dixième principe de la Kabbale la prochaine fois
qu’un défi redoutable se profilera à l’horizon :

Principe Dix :
Plus l’obstacle est difficile à surmonter et plus la quantité
de Lumière potentielle est importante.
La voie de la plus grande résistance

La plupart d’entre nous ont tendance à choisir la voie de la moindre


résistance dans la vie. Cela consiste à chercher à vivre les situations les plus
confortables possible. Mais en restant dans notre zone de confort, nous ne
générons pas de Lumière durable. Il nous faut apprendre à quitter notre
zone de confort et à nous jeter la tête la première dans des situations
inconfortables. C’est là que nous appliquerons le plus de résistance. C’est
contre ce à quoi il nous est le plus difficile de résister que nous devons
lutter. Ce n’est pas contre des choses faciles que se livre notre véritable
combat. La résistance n’est effective que lorsque nous faisons quelque
chose de difficile.
 
Il est vrai que la voie de la plus grande résistance génère une souffrance
et un inconfort passagers, mais c’est la seule manière de parvenir à un
accomplissement à long terme. Bien que cela semble difficile, nous devons
accueillir les problèmes et les obstacles avec joie plutôt que d’essayer de les
éviter. Ce sont là de véritables occasions, la voie la plus rapide vers la
transformation, la croissance et le bonheur ultimes.
Une occasion à un million d’euros

Imaginez que vous rencontriez d’énormes difficultés financières et que


Dieu vienne à vous et vous dise qu’Il vous donnera un million d’euros
chaque fois que quelqu’un vous blessera ou vous mettra en colère, à
condition que vous vous absteniez de tout comportement réactif. En
d’autres termes, vous ne pouvez rien prendre personnellement.
 
À quoi penseriez-vous toute la journée ?
 
Vous prieriez Dieu pour qu’Il vous envoie des gens susceptibles de vous
blesser. Chaque matin vous chercherez des relations difficiles, des
personnes agressives et des situations chaotiques.
 
Voici une histoire péchant par exagération afin d’illustrer cette leçon.

Le propriétaire foncier et son adjoint


 
Il était une fois un propriétaire foncier respecté qui assurait la
maintenance d’un grand nombre de biens immobiliers pour le
compte du Roi. Son entreprise fonctionnait bien et ses affaires
étaient honorables. Il devait la plupart de ses succès à un jeune
homme qui l’assistait dans son travail.
 
Malgré la confiance que ce propriétaire avait dans ce jeune
homme, lorsqu’il partait en déplacement pour ses affaires, il
demandait à son adjoint de surveiller les terres et lui rappelait de
bien s’occuper du jeune homme.
 
Il ne fallut pas longtemps à l’adjoint pour s’apercevoir que le
jeune homme était honnête et doté de sagesse et de sens pratique. Il
représentait donc une menace pour cet homme cupide. Il décida
alors de mettre un terme à l’influence que le jeune homme exerçait
sur le propriétaire. Il élabora un plan pour faire croire que le jeune
homme avait commis une faute grave dans son travail. Le
lendemain, après avoir découvert l’erreur comptable du jeune
homme, l’adjoint le fit fouetter.
 
Le jeune homme rentra chez lui, sa femme se précipita vers lui.
«  Que t’est-il arrivé  ?  » demanda-t-elle. «  On m’a renvoyé
aujourd’hui pour une faute que je n’ai pas commise », répondit-il.
 
«  Ne t’inquiète pas, répondit-elle. Dès que le propriétaire
reviendra, tu seras dédommagé pour la cruauté que tu as subie. Le
propriétaire est un homme bon et généreux qui saura reconnaître la
cruauté de son adjoint.  » La réponse de sa femme procura un
certain réconfort au jeune homme.
 
Le jeune homme savait que l’histoire de sa femme concernant la
cruauté de l’adjoint serait difficile à faire admettre au propriétaire.
De plus, les accusations du jeune homme ne feraient qu’aggraver
les choses et donneraient lieu à davantage de coups, voire
conduiraient à sa mort si le propriétaire ne le croyait pas.
 
Malgré sa peur, le jeune homme se remémora les mots de sa
femme et alla trouver le propriétaire, lui raconta les coups que lui
avait infligés l’adjoint. Le propriétaire le regarda droit dans les
yeux et y vit la sincérité qu’il connaissait si bien ainsi que de
nouvelles souffrances et de la peur.
 
Sans la moindre hésitation, le propriétaire demanda : « Combien
de coups de fouet as-tu reçus de l’adjoint ? »
 
« Quinze », répondit le jeune homme solennellement.
 
Le propriétaire regarda son adjoint et lui dit : « Pour la douleur
que tu lui as infligée, donne une pièce d’or à ce jeune homme.  »
L’adjoint sortit une pièce d’or et la remit au jeune homme.
 
« Non, dit le propriétaire. Donne-lui une pièce d’or pour chaque
coup de fouet que tu lui as infligé. » L’adjoint compta 15 pièces d’or
et les tendit avec réticence au jeune homme. Le jeune homme
remercia le propriétaire et rentra chez lui en courant.
 
La porte s’ouvrit et l’épouse trouva son mari en train de pleurer,
tenant quelque chose dans sa main. « Que s’est-il passé ? Pourquoi
pleures-tu  ?  » demanda-t-elle, craignant que ses encouragements
n’aient occasionné d’autres souffrances à son mari.
 
«  Tu avais raison, expliqua-t-il. Le propriétaire m’a
généreusement dédommagé pour ma souffrance. Il a obligé son
adjoint à me donner une pièce d’or pour chaque coup de fouet. »
 
« Alors pourquoi pleures-tu ? » lui demanda-t-elle. « Parce que
je n’ai reçu que 15 coups de fouet. »
Cette parabole ne cautionne pas la violence physique, c’est une
métaphore illustrant les bienfaits qui nous attendent lorsque nous résistons à
la tentation de réagir et laissons notre ego se faire bafouer.
La résistance à l’œuvre

Voici quelques situations qui pourront également vous aider à mieux


comprendre le principe de résistance et les occasions (pièces en or) qui se
présentent à nous alors même que nous vivons des situations difficiles de
notre vie.

Résister à son ego
Vous êtes avec un groupe d’amis. Tout le monde parle et étale ses
connaissances sur tel ou tel sujet, mais il est clair pour vous que vous en
savez bien davantage qu’eux sur le sujet. Vous mourez d’envie de parler et
d’étaler à votre tour vos connaissances. Résistez à cette envie. Ce n’est que
votre ego. Résistez, ne parlez pas, ne dites pas un mot. Sachez reconnaître
l’opportunité spirituelle qui vous est offerte. La Lumière viendra vous
éclairer et vous apprendrez sans doute quelque chose d’intéressant de cette
conversation.

Résister à un ego inversé
Après une présentation commerciale, tout le monde pose des questions
sauf vous. Vous êtes tendu. Vous avez peur de ce que les personnes
présentes dans la pièce vont penser de vous. Vous êtes embarrassé. Votre
première réaction est de prendre la parole à n’importe quel prix par manque
de confiance en vous. C’est ce qu’on appelle l’ego inversé. Résistez.
Lâchez prise. Se préoccuper de ce que les autres pensent est un
comportement réactif. Plus tard, lorsqu’une demi-douzaine de personnes
viendra entamer une conversation avec vous, vous comprendrez que votre
manque d’assurance n’était pas justifié.

Résister à la paresse
Vous avez une idée. Tout excité, vous vous apprêtez à la mettre à
exécution. C’est à ce moment que la procrastination fait son apparition.
Vous reportez son exécution. Résistez à cela. Exercer une résistance ne
signifie pas nécessairement ralentir ou rester immobile. Bien souvent, cela
signifie surmonter l’envie d’arrêter et la dépasser. Plongez la tête la
première. Prenez des risques et finissez ce que vous avez commencé.

Résister à la tentation de juger


Une dispute éclate entre des membres de votre famille ou des amis
proches. Vous entendez un son de cloche et êtes atterré. Vous êtes prêt à
juger et à prendre parti. Résistez. Laissez vos émotions de côté. Écoutez
l’autre partie. Résistez à la tentation de juger. Vous vous apercevrez que
cette médaille a un revers, comme toutes les médailles, d’ailleurs.
 
Voici une loi universelle remarquable et profonde. Vos réactions, vos
péchés, votre comportement négatif ne reviendront jamais vous juger. Vos
propos et vos confessions ne réclameront jamais aucune rétribution. La
force que l’on appelle Dieu ne peut pas non plus vous juger. Le cosmos ne
vous punira jamais. C’est là un principe immuable de la Kabbale.
Incroyable, non ?
 
Alors pourquoi le jugement est-il tellement présent dans nos vies ?
 
Bonne question.
 
Le monde est ainsi fait que toutes les personnes de nos vies, qu’il
s’agisse d’amis proches ou de simples connaissances, des membres les plus
chers de nos familles ou d’étrangers que nous croisons dans la rue,
commettent des péchés semblables aux nôtres. Voici comment les choses se
passent : les défauts des autres nous apparaissent pendant nos vies. Dès que
nous décidons de juger (avec ou sans raison) une autre personne, nous
appuyons sur la gâchette de l’arme pointée dans notre direction. Ce sont ces
jugements que nous émettons contre les autres qui autorisent l’Adversaire à
nous infliger une punition sur la base de nos propres actions. Ce n’est que
lorsque nous nous permettons de juger les autres que l’Adversaire peut
rendre un verdict de culpabilité à notre encontre.
 
Inversement, si nous avons recours à la résistance et retenons notre
jugement, nous ne pouvons faire l’objet d’aucun verdict. Imaginez les
possibilités qui s’ouvriraient à nous et dans quel monde bon, miséricordieux
et indulgent nous vivrions si nous arrêtions de juger les autres.
 
Prenez la décision de résister à toute velléité de juger les autres (même
si c’est justifié) afin de vous protéger des conséquences de vos propres
actes.
Résister à l’égocentrisme
Vous êtes en proie à la confusion au sujet d’importantes décisions dont
vous redoutez l’impact sur votre vie. Vous réfléchissez, analysez, vous
inquiétez, vous tracassez, vous agitez et stressez. Résistez à l’envie de vous
torturer. Faites une bonne action. Consacrez un peu de votre temps à aider
les autres à régler leurs problèmes. Quand vous vous laissez la voie libre,
les solutions viennent à vous au moment où vous vous y attendez le moins.

Résistez à l’autocomplimentation
Vous venez de faire quelque chose de merveilleux et tout le monde vous
admire pour cela. Vous êtes tenté de revivre cet instant de gloire et de le
repasser inlassablement dans votre tête. Résistez à cette complaisance
égocentrique. Élevez-vous au-dessus de ces pensées. Que pouvez-vous faire
d’autre  ? Quelle est la prochaine étape  ? Passez à votre prochaine bonne
action.

Résister aux pulsions négatives


Les choses vont mal pour vous. Vous vous sentez déprimé et anxieux.
C’est alors qu’un ami vous appelle. Après avoir parlé de la pluie et du beau
temps, votre ami commence à dire du mal d’un ami commun. Vous vous
laissez aspirer par la conversation. Critiquer quelqu’un d’autre vous aide à
vous sentir mieux. Écouter les problèmes de quelqu’un d’autre vous rassure
sur vos propres problèmes. Résistez à l’envie de colporter des ragots et de
dire du mal des autres. Rappelez-vous que l’on peut tuer autrement que
physiquement, la diffamation tue, alors mettre un terme à la conversation ou
changer de sujet équivaut à sauver une vie. Cela permet de révéler une
quantité extraordinaire de Lumière.

Résister au besoin de tout contrôler


Vous êtes un jeune écrivain et vous venez d’achever ce que vous pensez
être un très bon manuscrit. Vous le montrez à un ami éditeur. Vous vous
attendez à des compliments, mais votre ami critique votre œuvre. Vous
prenez personnellement cette critique percutante et commencez à perdre
confiance en vous. Résistez. Votre réaction prouve que vous pensez que
c’est vous et non la Lumière, la véritable source de cette œuvre. Les
véritables artistes savent pertinemment qu’ils ne sont qu’un canal. De plus,
même cette critique provient de la Lumière. Alors renoncez au contrôle.
Ayez confiance dans le processus et abandonnez tout attachement personnel
à ce travail.

Résister à la culpabilité
Vous avez fait quelque chose de mal –  de très mal  – et vous vous
blâmez. Vous vous complaisez dans la culpabilité et la honte. Résistez à
votre obsession d’autodestruction. Lâchez prise. Adoptez la vérité
kabbalistique selon laquelle chacun de nous a deux côtés, un côté proactif et
un côté réactif. La Lumière et les ténèbres. L’âme et l’Adversaire. Notre
aspect divin nous aidera à transformer cette partie de nous qui doit être
corrigée et changée. Ne faites pas abstraction de votre faute, considérez-la
comme une occasion. C’est à force de tomber et de nous relever que nous
nous transformons spirituellement.

Résister aux attentes
Vous attendez beaucoup de votre travail, mais vos attentes ne se
concrétisent pas. Vous attendez une certaine réaction de la part de vos amis,
mais ils vous déçoivent. Vous avez une idée précise sur la manière dont
certaines personnes devraient vous traiter après tout ce que vous avez fait
pour elles, mais elles se montrent ingrates. Vous attendez beaucoup de vos
vacances, mais il pleut pendant tout votre séjour et quelqu’un vous vole
votre carte bancaire. Résistez à votre sentiment de déception. Cessez de
vous comporter en victime. Quelque chose de mieux vous attend. Adoptez
le principe kabbalistique qui consiste à demander à la Lumière de vous
offrir ce dont vous avez besoin, pas ce que vous voulez. Vous finirez par
comprendre la raison spirituelle de votre déception.

Résister au manque de confiance


Vous devez parler en public ou assumer la responsabilité d’un gros
projet. Votre première réaction pourrait être  : «  Je ne peux pas le faire, je
n’ai pas les compétences requises. Je ne veux pas que toute l’attention se
porte sur moi. » Il s’agit d’ego inversé. Résistez-y. Renoncez à vos modes
de pensée étriqués. Cela n’a rien à voir avec vous. D’autres personnes sont
impliquées, vous n’êtes pas seul. Concentrez-vous sur la manière dont vous
pouvez les aider et vous réussirez sans effort.
Résister à l’égoïsme
Vous rentrez chez vous après une dure journée de travail. Une
importante transaction occupe vos pensées. Vos enfants réclament votre
attention, mais vous êtes trop préoccupé. Vous jouerez avec eux plus tard ;
après tout, vous vous dites que vous faites tout cela pour votre famille.
N’importe quoi ! Résistez à ces réactions égoïstes. Admettez que cela à tout
à voir avec vous. L’excitation du marché à conclure. Le profit et le pouvoir.
Il s’agit de désirs égoïstes somme toute banals. Au lieu de cela, consacrez
du temps à vos enfants lorsque cela est le plus difficile et le moins pratique
pour vous.
 
Il est également important de ne pas vous dénigrer en vous persuadant
que vous êtes un mauvais parent si vous avez du mal à vous concentrer sur
le jeu. Résistez à cela également. Le fait que vous en soyez conscient et
fassiez des efforts révélera la Lumière. N’oubliez pas que l’Adversaire joue
avec vous. C’est lui qui est derrière tout cela, derrière vos rêves de
puissance et de richesse. Lorsque l’Adversaire tire les ficelles, peu importe
jusqu’où ira votre ascension, il vous fera toujours sentir que ce n’est jamais
assez. Dans votre incessante et vaine poursuite du « succès », votre famille
n’aura plus sa place. La résistance est le meilleur moyen d’empêcher que
cela ne se produise.
 
La résistance est l’accomplissement. La Lumière qui émane de la
famille est quelquefois difficile à révéler et à ressentir. L’Adversaire peut
vous persuader que l’excitation superficielle des affaires est plus importante
que le confort de la maison, jusqu’à ce qu’il soit trop tard et que vos enfants
soient adultes. En revanche, si vous appliquez le principe de résistance,
vous ressentirez une satisfaction et une joie que vous n’avez jamais connues
auparavant.
Résister au sentiment d’insécurité
Vous et votre partenaire avez travaillé dur et longtemps sur un projet.
C’est un succès retentissant. Vous avez maintenant peur de la façon dont le
mérite sera partagé. Votre sentiment d’insécurité vous pousse à rechercher
qui a fait quoi. Que se passera-t-il si tout le monde pense que votre
partenaire est le principal acteur de ce projet  ? Résistez à ces pensées et
sentiments réactifs. Accordez-lui tout le mérite. C’est bien cela, renoncez, à
tout, complètement, lâchez prise. Au début, vous aurez l’impression que
vous auriez dû résister un peu, mais pas trop, parce que vous voulez mettre
cela en pratique progressivement.
Résistez également à ces pensées. Accordez tout le mérite à votre
partenaire. Rappelez-vous que l’Adversaire vous mettra à l’épreuve à
chaque étape. Rappelez-vous également que les compliments font plaisir
sur le moment, mais que seule la Lumière est éternelle. Ne l’échangez pas
pour un peu de gratification.

Résister à l’embarras
Vous faites une grossière erreur. Si quelqu’un s’en aperçoit, vous
rougirez et mourrez d’embarras. Vous essayez de la cacher. Résistez.
Appréciez l’humiliation. Acceptez-la. Baissez votre garde. Vivez cet
incident lentement et absorbez le plus d’embarras possible. Soyez
vulnérable. Reconnaissez qu’il s’agit d’une occasion d’écraser votre ego. À
la fin, votre ego sera soumis et vous verrez que personne ne s’est aperçu de
votre erreur. C’est ainsi que fonctionne la Lumière.
Résister au besoin d’être admiré
Vous êtes sorti avec des amis et faites de nouvelles connaissances. On
vous présente comme le plus intelligent du groupe. À un moment de la
soirée, on vous pose une question difficile à laquelle vous n’êtes pas sûr de
savoir répondre. Votre première réaction sera de faire semblant, de vous en
tirer du mieux possible. Résistez. Contentez-vous de dire « Je ne sais pas ».
Laissez tomber et résistez à la pensée que vos amis vont cesser de vous
apprécier ou de vous admirer.

Résister au doute
Vous appliquez la sagesse de la Kabbale dans votre vie. Vous avez
recours au principe de résistance en temps réel. Cela ne donne aucun
résultat. Les doutes vous assaillent. Vous vous dites que ça ne marche pas.
Résistez à ces pensées réactives. L’Adversaire retarde l’arrivée de la
Lumière. Si vous attendez les résultats, l’exercice est raté. C’est cela le
paradoxe. Attendez les résultats et ils ne viendront pas. Renoncez et vous
aurez tout.
 
Vous connaîtrez le pouvoir et la magie de la résistance quand vous en
ferez l’expérience dans votre vie.
 
Mais devinez quoi ?
 
Une fois que vous êtes passé d’un état réactif à un état proactif et que
vous vous êtes spirituellement transformé dans ces circonstances
particulières, vous avez vaincu l’Adversaire et éliminé le pain de la honte.
Vous méritez la Lumière éternelle de l’accomplissement et vous êtes prêt à
l’accueillir dans votre vie. Vous avez réalisé le but de votre existence dans
ces circonstances spécifiques.
 
Mais ne vous reposez pas sur vos lauriers. Il reste des joies à découvrir
et des miracles à accomplir. L’étape suivante est de découvrir les autres
raisons pour lesquelles vous êtes venu au monde.
SIXIÈME PARTIE

LA CORRECTION, L’ESCLAVAGE
ET LE POUVOIR MIRACULEUX
DE LA CERTITUDE
La loi du tikkoun

Nous venons tous au monde pour réparer quelque chose. Il peut s’agir
de choses que nous apportons de nos vies antérieures ou de situations ayant
provoqué des courts-circuits dans nos vies actuelles. Chaque fois que nous
succombons à notre nature réactive, nous devons réparer notre erreur. Ce
concept est appelé tikkoun, littéralement «  réparation  ». Cela signifie que
nous pouvons réparer et corriger tout ce qui dans notre personne ou dans
notre comportement est réactif, égoïste ou bloqué. Nous pouvons effectuer
une réparation ou un tikkoun avec l’argent, d’autres personnes, la santé, un
lien d’amitié ou des relations. Il existe une manière simple de reconnaître
notre tikkoun  : tout ce qui nous est douloureusement inconfortable fait
partie de notre tikkoun.
 
Toutes les personnes qui nous irritent font partie de notre tikkoun. S’il
nous est difficile de dire non, parce que nous sommes des béni-oui-oui,
c’est notre tikkoun. Si nous n’arrivons pas à nous mettre en avant alors que
nous devons nous montrer assertifs, il s’agit là encore d’un domaine que
nous devons réparer. Si nous avons du mal à gérer un conflit avec un
employé ou un employeur, ce problème relève probablement d’un tikkoun.
 
Si nous n’effectuons pas la réparation qui s’impose, notre tikkoun
devient plus difficile à réaliser. Non seulement nous devrons affronter le
problème ultérieurement, mais il sera bien plus difficile de faire preuve de
résistance. Ce défaut va s’aggraver et l’Adversaire va aussi devenir plus
fort. Les mêmes besoins de correction vont réapparaître sans cesse dans
notre vie actuelle comme dans nos prochaines incarnations jusqu’à la
résolution du problème.
 
Quelquefois, il peut être tentant de rejeter la responsabilité de nos
problèmes actuels sur notre comportement dans une vie antérieure. En
général, nous avons fait suffisamment de choses réactives dans cette vie
pour expliquer le chaos qui nous afflige.
 
Nous sommes peut-être incapables de voir notre tikkoun à cet instant
précis, mais nous sommes conscients qu’à moins d’être des saints, nous
avons des réparations à effectuer. Il s’agit de la première étape, ensuite il
nous faudra identifier nos principaux problèmes.
Céder à la provocation

Nous parvenons parfois à nous cacher notre tikkoun à nous-mêmes.


Nous sommes trop occupés à montrer au monde à quel point nous sommes
parfaits. Alors la première étape de notre travail sur le tikkoun est de
commencer à reconnaître les vestiges du passé que nous portons en nous.
Pour cela, il nous faut comprendre que l’univers est comme un grand
miroir. Nous pouvons regarder notre monde, nos amis, nos familles et nous
demander ce que nous voyons en eux qui déclenche une réaction en nous.
La réponse : les défauts qui nous dérangent le plus chez les autres sont ceux
que nous ne supportons pas chez nous. L’univers tout entier vient à notre
aide en nous reflétant notre tikkoun.
 
Quelles sont les choses qui nous irritent le plus dans les actes et
comportements des autres  ? Sommes-nous contrariés quand nos amis sont
en retard ? Ils n’ont pas l’air de se rendre compte que c’est un manque de
respect de leur part et nous ne comprenons pas comment cela ne leur saute
pas aux yeux. Sommes-nous offensés lorsque l’on se montre impoli,
désagréable ou brusque envers nous  ? Ou lorsque quelqu’un met trop
longtemps pour nous dire quelque chose. Pourquoi nous fait-il perdre notre
temps ?
 
Chaque fois qu’une occasion de nous énerver nous est donnée, c’est
pour nous rappeler d’examiner de plus près un certain aspect de notre
réactivité personnelle, ou tikkoun, à réparer. Ce qui nous énerve est quelque
chose que nous devons changer en nous-mêmes. L’univers nous aide à nous
transformer et à passer au niveau suivant de notre développement spirituel.
Sans ce processus, nous vivrions dans un monde de déni où tout est parfait
et se déroule sans heurt. Mais si c’était le cas, pourquoi serions-nous venus
dans ce monde physique ? Vous connaissez déjà la réponse : nous sommes
ici pour corriger quelque chose, sinon nous ne serions pas là.
À la recherche de notre tikkoun

Les provocations des autres nous aident à découvrir les défauts que
nous devons corriger. Une autre manière de nous faire une idée de notre
tikkoun est d’observer les schémas qui se répètent dans nos vies et nous
limitent ou nous bloquent. C’est comme dans le film Un jour sans fin, dans
lequel les mêmes choses se reproduisent jour après jour. Le personnage
incarné par Bill Murray tombe chaque jour dans les mêmes ornières jusqu’à
ce qu’une prise de conscience lui permette de changer ses actions. Ce n’est
qu’à ce moment-là que sa vie reprend son cours.
 
Nous avons tous des habitudes et schémas et nous devons les
reconnaître comme tels pour pouvoir changer. Il nous faut rechercher les
schémas de nos vies qui ne nous apportent aucune joie. Avez-vous tendance
à cultiver les relations sans issue  ? Avez-vous l’habitude de rejeter les
autres  ? Choisissez-vous toujours des partenaires non disponibles sur le
plan émotionnel ?
 
Une chose sera toujours vraie concernant les personnes dont le tikkoun
est de se considérer comme des victimes. Elles s’autodétruisent
systématiquement encore et encore. Si elles réussissent dans un domaine, à
un moment donné, elles vont tout saboter pour éviter la possibilité d’une
future déception. Elles saboteront leur relation en trompant leur partenaire
ou en le convainquant qu’elles ne le méritent pas. Elles saborderont une
opportunité de travail en faisant rater la transaction, en ne se rendant pas à
leur travail ou encore en se montrant peu dignes de confiance. Les
manifestations de l’autosabotage peuvent changer, mais le schéma sous-
jacent reste le même.
 
Il est incroyable de voir que nous pensons tous être des gens avertis,
accomplis et plutôt intelligents. Pourtant, souvent, ce n’est qu’après avoir
traversé une crise que nous commençons à voir vraiment nos propres
schémas de comportement. En effet, peu de gens choisissent un chemin
spirituel ou de se livrer à une auto-analyse sérieuse quand tout va bien.
 
Le tikkoun est comme un oignon. Il faut retirer plusieurs couches avant
d’arriver au cœur, et cela demande du temps et des efforts. Mais si nous
passons notre temps à juger les autres au lieu de regarder en face nos
propres défauts, nous continuerons à alimenter notre ego et à vivre dans le
déni. Si l’on persiste à suivre ces schémas négatifs, il sera difficile
d’identifier les problèmes qui nous préoccupent véritablement.
 
Il est important de savoir qu’il peut y avoir un moment où ce même
facteur déclenchant qui nous a rendu la vie amère pendant des années ne
donne plus lieu à la même réaction. Les gens feront toujours des
commérages ou feront preuve de négativité. Ils n’arrêteront jamais de se
plaindre. Mais si nous développons assez de résilience et de certitude dans
qui nous sommes et dans ce que nous faisons, quand ces gens se
présenteront à nous, leur comportement ne nous affectera plus autant
qu’avant. Ils n’auront pas changé, mais notre réaction aura changé. Cela
nous permettra de réaliser que d’une manière ou d’une autre, nous avons
dépassé et corrigé cet aspect particulier de notre tikkoun.
 
Ce type de problèmes et de défis essentiels reviendra sans cesse jusqu’à
ce que nous les ayons corrigés. Un jour, un étudiant en Kabbale a demandé :
« À quoi servent tous les efforts que je fais pour changer ? Je fais tout ce
travail et ensuite, peut-être dans cinquante ans, sur mon lit de mort, je vais
enfin trouver l’accomplissement que j’ai mérité. » Il faisait abstraction d’un
point essentiel. C’est dans le processus que se trouve l’accomplissement. Il
ne faut pas attendre cinquante ans pour obtenir notre récompense. Au fur et
à mesure que nous retirons les couches de l’oignon, nous révélons de plus
en plus de Lumière. Le soulagement et la satisfaction se font sentir au fur et
à mesure que nous les retirons.
 
Certes, nous sommes en quête de réponses fondamentales, mais avant
même de les trouver, nous jouissons de la satisfaction qui va de pair avec le
processus lui-même. Comme nous l’avons vu, si nous empruntons la voie
de la réactivité et de l’ego, nous allons tout droit vers les ténèbres. Tandis
que si nous optons pour la voie de la Lumière, elle nous rencontrera avant
que nous n’atteignions notre destination. Allez vers la Lumière, et la
Lumière viendra vers vous.
 
Nous n’allons pas trouver les réponses à nos questions fondamentales
dans l’immédiat, telle est la nature du tikkoun. Mais la quête en elle-même
est riche de récompenses. Et derrière le tikkoun, l’ego et le chaos, la
Lumière attend d’être révélée.

Exercice : découvrir votre tikkoun


Vous poser les questions suivantes pourra vous aider à découvrir votre
tikkoun.

1. Quand mon tikkoun se manifeste-t-il ?


Quels sont mes défauts ? Que dois-je corriger ? Suis-je paresseux ? Ai-
je tendance à reporter les choses au lendemain  ? Qu’est-ce qui me
contrarie  ? Ai-je mauvais caractère  ? Ai-je des problèmes de
communication  ? Suis-je impatient quand je suis stressé  ? Ai-je
tendance à juger ou critiquer les autres ?
 
2. Qu’est-ce qui me dérange chez les autres ?
Qu’est-ce qui me fait réagir  ? Est-ce quand on me laisse tomber ou
qu’on me déçoit ? Est-ce quand on se montre impoli, agressif, qu’on fait
preuve d’un manque de considération envers moi ? Quand je ne suis pas
apprécié ? Quand mes amis ou les membres de ma famille crient ou se
disputent ?
 
Apprenez à identifier ce qui vous fait réagir. Ce sont les défauts que
vous n’aimez pas chez les autres que vous devez corriger en vous.
 
3. Comment me suis-je retrouvé coincé dans cette réalité des 1 %, de mes
cinq sens, de mon intellect et de mon ego ?
Comment puis-je identifier les blocages  ? Y a-t-il des schémas qui
reviennent dans ma vie, ou ai-je adopté des habitudes qui m’empêchent
de ressentir joie et accomplissement  ? Soyez vigilant dans votre
recherche de ces schémas et habitudes. Demandez à vos amis. Notez ce
que vous trouvez dans votre journal.

Si nous ne sommes pas sûrs de ce qu’il faut réparer, nous pouvons


demander à un ami, un partenaire ou quelqu’un en qui nous avons
confiance : « Est-ce que j’essaie toujours de faire les choses à ma façon ?
Est-ce que c’est un comportement récurrent chez moi ? »
 
Pour faire ce travail, nous devons être prêts à chercher sous la surface –
 les aspects cachés de notre ego – ce que nous sommes venus corriger dans
ce monde.
 
Maintenant que nous avons compris l’importance de découvrir l’objet
de notre présence sur cette terre, le moment est venu d’exposer une
nouvelle arme de l’arsenal de l’Adversaire.
Le pacte avec le diable

Lorsque les choses commencent à aller vraiment bien, il est facile de


tomber dans le piège qui consiste à croire que les bons moments dureront
toujours. Nous devenons arrogants. Nous nous croyons infaillibles.
 
La Lumière provient de deux sources  : le Créateur et l’Adversaire.
Rappelez-vous, la Lumière du Créateur est éternelle, tandis que la lumière
de l’Adversaire est l’éclair furtif produit par un bâton de dynamite. Si nous
adoptons un comportement réactif pour atteindre le succès, celui-ci provient
de l’Adversaire. Plus nous sommes réactifs et plus notre succès est grand,
mais cela a un prix. Jamais dans l’histoire de l’humanité les conséquences
de la satisfaction immédiate et à tout prix de nos désirs égoïstes n’ont été
aussi évidentes qu’aujourd’hui. Madoff est devenu un verbe. Le
déversement de pétrole de BP dans le golfe du Mexique est considéré
comme la pire catastrophe écologique d’origine humaine de l’histoire.
Notre ego nous dit que nous surfons sur la vague du succès, nous convainc
que nous sommes infaillibles, jusqu’à ce que tout s’écroule.
 
D’un point de vue kabbalistique, le mythe de Faust qui avait vendu son
âme au diable est très proche de la réalité. Le principe faustien est à l’œuvre
quasiment tous les jours. Montrez-vous réactif et l’Adversaire vous offrira
des éclairs de Lumière. Une fois la Lumière disparue, l’Adversaire gardera
pour lui la Lumière du Créateur. Et vous  ? Vous aurez droit au chaos qui
suivra l’explosion de la dynamite.
 
L’Adversaire aura l’air de vous payer correctement pendant un moment,
pour vous maintenir dans un état d’esprit réactif. En d’autres termes, il nous
offre un bâton de dynamite avec une mèche très longue (le temps) afin que
l’illusion de succès et de Lumière dure plus longtemps.
 
Quand nous prenons de la hauteur, nous avons l’impression d’être les
brillants orchestrateurs de notre propre succès. Notre ego prend la taille
d’un ballon dirigeable, rempli d’air chaud, qui se dégonfle au moment où
l’on s’y attend le moins.
L’esclavage

Grâce à Cecil B.  DeMille, de nombreuses personnes connaissent


l’histoire biblique de l’Exode, également appelée l’histoire des Dix
Commandements. Mais la plupart d’entre nous ne connaissent pas la
signification spirituelle de cette histoire ni sa pertinence dans notre vie.
 
L’histoire de l’Exode nous raconte que les Israélites sont restés
prisonniers en Égypte pendant quatre cents ans. Ils étaient esclaves et fils
d’esclaves, retenus prisonniers par les Pharaons intraitables qui régnaient
sur le pays. Puis arriva un grand meneur d’hommes, Moïse, qui, mandaté
par Dieu, obtint la liberté de son peuple. Moïse conduisit alors les anciens
esclaves dans un long et pénible périple comprenant la célèbre traversée de
la mer Rouge et mena les Israélites au mont Sinaï pour leur rendez-vous
avec le destin.
 
Mais la partie intéressante de cette histoire est la suivante : à leur départ
d’Égypte, c’était la première fois que les Israélites goûtaient à la liberté
depuis des siècles. Ce qui ne les a pas empêchés de geindre, de râler et de se
plaindre de la chaleur du désert. Ils ont littéralement supplié Moïse de les
ramener en Égypte, à leur état d’esclaves.
 
Le Zohar explique que toute cette histoire est codée. « Égypte » est le
nom de code de notre existence dans ce monde physique. « Pharaon » est
celui de l’ego humain et de la nature réactive, intolérante et en quête
perpétuelle qui caractérise l’humanité. C’est pour cela que tous les aspects
de notre nature qui nous contrôlent sont qualifiés de «  Pharaon  »,
notamment :

La peur
 
La colère
 
L’esprit de compétition
 
L’insécurité
 
La piètre estime de soi
 
L’égoïsme
 
L’envie
 
L’anxiété
 
L’impatience
 
L’intolérance

Toutes ces émotions sont générées par notre ego, elles nous contrôlent
et nous retiennent prisonniers. Ce sont les chaînes qui nous empêchent
d’avancer. Les menottes qui entravent nos mouvements. Les barres de fer
qui nous piègent et les fouets qui nous tourmentent. Il s’agit de la plus
ancienne relation maître-esclave de la Création et elle revêt de nombreuses
formes :
Nous sommes emprisonnés dans les aspects égotiques de notre
existence matérielle (voitures, vêtements, maisons de luxe, prestige,
puissance et statut social).
 
Nous sommes prisonniers de nos caprices, de nos réactions et de
nos désirs égocentriques.
 
Nous sommes les otages de nos peurs et de nos doutes.
 
Nous sommes prisonniers de la manière dont les autres nous
voient.
 
Notre besoin désespéré d’être accepté par les autres nous retient
prisonniers.
 
Nous sommes les otages d’un besoin constant de faire mieux que
nos amis et collègues.
 
Certains d’entre nous sont piégés par leur travail ou leur carrière.
 
D’autres sont enfermés et liés par des mariages ou des relations.

Nous sommes tous les esclaves du monde physique qui nous entoure.
 
Mais tout en ayant conscience d’être encore des prisonniers en Égypte,
les esclaves de nos ego, nous pouvons nous défaire de nos chaînes et gagner
la plus grande liberté qu’un être humain puisse connaître :
 
 
 
 
 
Le pouvoir de la certitude
Le principe de la certitude

Fuyant les Égyptiens, les Israélites se sont retrouvés pris au


piège au bord de la mer Rouge. Le Pharaon et son armée les
pourchassaient, déterminés à les massacrer. Puis la mer Rouge s’est
ouverte, créant deux murs d’eau s’élevant jusqu’au ciel et révélant
un chemin que les Israélites ont emprunté pour aller vers la liberté.
D’après le Zohar, toutes les eaux de la terre se sont ouvertes et
élevées vers le ciel.
 
Alors que le Pharaon et son armée chargeaient les Israélites,
Moïse supplia Dieu de leur venir en aide. Le Zohar explique que
Dieu aurait répondu par une mystérieuse question  : «  Pourquoi
m’invoques-tu  ?  » Cette question dissimule une vérité spirituelle
profonde  : ce n’est pas Dieu qui a ouvert la mer Rouge pour les
Israélites.
 
Mais si ce n’est pas le Créateur tout-puissant qui a ouvert les
eaux, qui l’a fait ?

La réponse à cette question nous est donnée chaque fois que nous
sommes confrontés à une difficulté majeure dans notre vie. Par exemple,
des millénaires après l’incident de la mer Rouge, une crise se déclencha
dans une petite entreprise américaine appartenant à un étudiant du Centre de
la Kabbale. Il ne s’agissait pas d’une situation de vie ou de mort comme
celle à laquelle les Israélites ont été confrontés devant la mer Rouge, mais
pour cet étudiant, c’en était bien une. Nous avons modifié les noms, mais il
s’agit d’une histoire vraie.
 
Michael avait une petite entreprise de vente directe établie dans
plusieurs villes des États-Unis. Après l’un des meilleurs quatrièmes
trimestres que la société ait connu, Michael partit pour Miami avec sa
femme et ses enfants pour dix jours de vacances.
 
Dès son retour de vacances, son comptable vint le trouver dans son
bureau. Visiblement mal à l’aise, il lui expliqua que l’un des directeurs de
vente de la société, qui avait déclaré d’importantes ventes pour les trois
dernières semaines de décembre, n’avait jamais déposé l’argent des ventes
sur le compte en banque de la société. Pire encore, il s’agissait de leur
meilleur directeur de vente et son bureau était le plus performant de tous.
 
« Combien manque-t-il ? » demanda Michael.
 
Son comptable lui répondit non sans réticence « 105 000 dollars ».
 
Michael se servit un verre d’eau et en but une gorgée. Il se souvient
s’être dit : « À ce moment, je devais prendre une décision importante, et je
devais la prendre rapidement. Je pouvais mettre en pratique ce que j’avais
appris pendant mes cours sur la Kabbale ou tout jeter par la fenêtre face à
l’importance du montant en jeu. C’était à moi de décider. »
 
L’ouverture de la mer Rouge a eu lieu il y a bien longtemps, mais c’est
la connaissance de la Kabbale qui a permis tant aux anciens Israélites qu’à
cet homme d’affaires moderne de trouver la solution à ces situations
difficiles.
 
Michael devait prendre une décision à ce moment précis. Devait-il
donner libre cours à sa peur, à la panique et à la douleur ou faire appel à ce
qu’il avait appris pendant ses cours sur la Kabbale et notamment à la leçon
à tirer de l’histoire de l’ouverture de la mer Rouge et choisir l’alternative
proactive ?
 
Voici ce que Michael avait appris de l’histoire des Israélites sur le point
d’être décimés. Ils n’ont pas fui, et la mer Rouge s’est effectivement
ouverte. Mais ce n’était pas l’œuvre de Dieu. Quand Dieu a demandé à
Moïse pourquoi il l’invoquait, Il voulait dire par là que Moïse et les
Israélites avaient le pouvoir d’ouvrir la mer Rouge par eux-mêmes. Dieu
avait révélé l’une des lois spirituelles de la vie  : Dépassez votre nature
réactive et le Ciel vous aidera à dépasser les lois de Mère Nature, les deux
étant intimement liés.
 
Pour cela, il faut avoir une certitude absolue, et c’est là la signification
cachée de l’histoire de la mer Rouge. Les Israélites ont été forcés à entrer
dans les eaux de la mer Rouge et à le faire avec une certitude absolue avant
que la mer ne s’ouvre. Leur mission était de résister à l’incertitude inhérente
à leur nature.
 
En fait, le Zohar nous enseigne que la mer Rouge ne s’est pas ouverte
tant que l’eau n’est pas arrivée aux narines des Israélites. Ce n’est  qu’au
moment où l’eau allait les suffoquer qu’ils ont repris le contrôle et ont été
absolument certains de l’issue positive de la situation. Ils ont remis leur vie
entre les mains de la Lumière. Un fragment de seconde plus tard, ils
respiraient librement alors que les eaux s’ouvraient et s’élevaient vers les
cieux.
 
Michael était lui aussi sur le point de se noyer. Il regarda son comptable
et lui dit : « Le directeur n’a pas volé l’argent. L’argent n’est pas perdu. »
 
Puis il ajouta : « Vous ne pouvez jamais perdre quelque chose qui vous
appartient vraiment ni gagner quelque chose qui n’est pas à vous. L’argent
va réapparaître, et si ce n’est pas le cas, c’est qu’il ne m’appartenait pas. »
 
Michael a apporté une dimension de proactivité à cette situation. Il ne
voulait réagir à aucune des deux issues possibles. C’était la clé. Il était
persuadé que quelle que soit l’issue, ce serait la meilleure pour sa
compréhension et sa croissance spirituelles.
 
Son comptable quant à lui était persuadé que Michael était tombé sur la
tête.
 
« Alors je suis supposé rester là à ne rien faire », gémit le comptable.
« Ne devrions-nous pas faire une enquête ? Nous gérons une entreprise ou
non ?! »
 
Le comptable était obnubilé par l’idée que l’argent avait été volé. Il
fallut une heure à Michael pour le convaincre de s’ouvrir à une autre
possibilité.
«  Tout d’abord, dit Michael, je veux que vous acceptiez la possibilité
que l’argent n’ait pas disparu. Deuxièmement, s’il a disparu c’est qu’en fait
il ne nous a jamais appartenu. Nous l’aurions perdu dans une autre affaire,
ou nos bénéfices de l’année prochaine auraient diminué du même montant.
En d’autres termes, tout ce qui arrive est pour le mieux. Nous devons avoir
la certitude que l’issue de cette situation sera la meilleure chose pour
l’entreprise sur le plan spirituel. Une fois que nous y serons parvenus, il
faudra reprendre le cours normal de nos vies. »
 
Bien que le comptable n’ait pas tout à fait compris de quoi Michael
parlait, il revint le lendemain en annonçant que 88 000 dollars avaient été
retrouvés dans une banque à Winnipeg, au Canada.
 
«  Nous avons retrouvé les virements, expliqua le comptable, mais le
liquide a disparu. »
 
Michael répondit calmement  : «  Il va réapparaître aussi. Personne ne
peut prendre ce qui vous appartient de droit et s’il ne réapparaît pas c’est
qu’il ne nous appartenait pas. »
 
Michael essayait activement de ne pas se comporter en esclave et ne pas
dépendre de l’issue positive ou négative. Il s’avère que le directeur avait
effectivement eu l’intention de voler l’argent, mais qu’en arrivant en Floride
deux jours plus tard, il avait changé d’avis. Il appela Michael au téléphone
pour tout lui avouer.
 
« Il ne fait aucun doute que le principe kabbalistique de certitude a joué
un rôle essentiel dans ce qui s’est passé », a dit Michael plus tard. « Avant
d’étudier la Kabbale, j’aurais probablement envoyé deux hommes de main
avec des battes de baseball pour retrouver le voleur. Ils ne l’auraient
probablement jamais retrouvé et j’en serais pour ma poche de
100 000 dollars. Ma tension aurait atteint des sommets et ma vie aurait été
empoisonnée par le désir de vengeance, le sentiment d’être une victime et la
négativité. Fort heureusement, je suis libre de tout cela. »
 
D’après les enseignements spirituels, y compris ceux de la Kabbale,
c’est la conscience qui crée la réalité. Nous recevons ce que nous désirons.
Si nous ne sommes pas sûrs, nous recevons l’énergie de l’incertitude. Si
nous réagissons aux crises en nous inquiétant et en pensant de manière
négative, nous augmentons les risques d’une issue douloureuse. Mais nous
pouvons également mettre un terme à nos doutes et les remplacer par la
certitude, si c’est ce que nous souhaitons. Nous pouvons déjouer les plans
de l’Adversaire et laisser la place aux miracles.
Faire des miracles

Dans une lettre, le Rabbin Brandwein explique ce principe.


 
Voici ce qui est écrit dans le saint Zohar (Beshalah, 180) :

Prier et supplier le Créateur, surtout dans des périodes difficiles,


à Dieu ne plaise, font partie des voies spirituelles que nous offre la
nature pour accélérer l’avènement du salut et nous venir en aide en
période de détresse. Mais pour un miracle dépassant les lois de la
nature, un sacrifice personnel est nécessaire. C’est ce que signifiait
le Créateur lorsqu’il demanda à Moïse  : «  Pourquoi m’invoques-
tu ? »
 
Comme un miracle (l’ouverture de la mer Rouge) dépassant les
lois de la nature devait être révélé aux enfants d’Israël (Dieu dit à
Moïse)  : «  Parle aux enfants d’Israël, qu’ils avancent  », qu’ils
montrent leur volonté de sacrifice. À ce moment, le Niveau
supérieur qui réorganise tous les systèmes (naturels) et transforme
les mers en terres se réveille et «  Il change le désert en un étang
d’eau, et la terre aride en des sources d’eaux » (Psaume 107:35) et
hâte le salut de son peuple sans suivre les lois (littéralement, les
voies) de la nature.
Si vous voulez que de véritables miracles se réalisent, essayez de faire
taire vos doutes lorsque vous êtes confrontés à des obstacles
insurmontables. Commencez à vous concentrer sur l’élimination du pain de
la honte et oubliez les résultats et issues. Rappelez-vous  : les résultats
existent déjà dans le monde infini. Dans le monde infini, Michael
connaissait déjà la joie d’avoir ces 100  000  dollars. Ce qu’il n’avait pas
dans ce monde infini, en revanche, c’était la capacité d’être proactif et de
libérer son gène divin  ; il a trouvé cette occasion dans ce monde lorsque
l’argent a disparu et qu’il n’a pas réagi.
 
Dès lors que Michael a saisi cette occasion d’éliminer le pain de la
honte et de passer de l’état réactif à l’état proactif, il a réalisé le dessein
primordial du Vase : devenir la cause de sa propre réalisation au lieu d’être
un effet, créer quelque chose de nouveau (une conscience proactive et non
plus réactive).
 
Une fois que Michael eut accompli cet exploit, la Lumière a pu circuler
librement. L’argent pouvait réapparaître, car Michael avait réalisé le dessein
de la Création. Si Michael avait réagi, il aurait manqué cette occasion et
l’argent aurait pu disparaître pour de bon. Il aurait alors été contraint
d’affronter à nouveau un problème similaire dans le futur parce qu’il restait
ce tikkoun, cette transformation à réaliser dans sa vie.
 
Pour nous aider à garder un état d’esprit proactif dans les situations
difficiles, nous disposons du onzième principe de la Kabbale :
Principe Onze :
Face aux défis qui vous paraissent insurmontables, ayez
recours au principe de certitude. La Lumière est toujours
là.

Avoir recours au principe de certitude ne signifie pas nécessairement


que l’on obtiendra le résultat que l’on escomptait. La certitude signifie
simplement que la main invisible de la Lumière peut entrer dans le jeu.
Nous avons parfois plusieurs points de retard, mais nous ne pouvons pas
perdre.
 
Rappelez-vous que quelle que soit la situation, l’adversité est un
élément positif. Tout comme l’antidote à une morsure de serpent venimeux
se trouve dans le venin du serpent, la Lumière fait partie intégrante des
obstacles de la vie.
 
N’oublions pas cependant que la certitude n’implique pas que nous
obtenions ce que nous voulons, mais plutôt ce dont nous avons besoin dans
notre vie pour parfaire notre transformation et finir par gagner au jeu de la
vie. Cela signifie garder confiance quelle que soit l’issue qui nous attend.
Cela signifie être certain que c’est notre réaction proactive qui compte et
rien d’autre, ni le résultat, ni l’issue. Cela signifie assumer la responsabilité
de la négativité qui entache nos vies. C’est reconnaître que des choses
désagréables nous arrivent parce que nous avons semé une graine négative à
un moment de notre passé. Il ne s’agit pas de blâmer qui que ce soit, c’est
ainsi que cela fonctionne. C’est en dépassant nos doutes que nous créons
des bienfaits et miracles dans nos vies et dans le monde.
SEPTIÈME PARTIE

GAGNER AU JEU DE LA VIE
L’art de devenir Dieu

Jusqu’à présent, nous avons appris que dans le monde infini toutes les
formes d’accomplissement existaient (et existent). Cela inclut également la
satisfaction que nous procurent la musique, l’art, l’architecture, l’argent, le
cinéma, les jeux, les affaires, la nourriture ainsi que toutes les autres
entreprises humaines.
 
Mais le gène divin de notre âme nous pousse à vouloir être les artisans
de notre propre accomplissement.
 
C’est la raison pour laquelle, dans notre monde :

les écrivains aiment écrire,


 
les chanteurs aiment chanter,
 
les inventeurs aiment inventer,
 
les scientifiques aiment faire des découvertes,
 
les architectes aiment concevoir,
 
les bâtisseurs aiment construire,
 
les tailleurs aiment coudre,
 
les hommes d’affaires aiment faire des affaires,
 
les musiciens aiment composer.

C’est ce qui permet à l’être humain d’imiter son Créateur. L’ensemble


des inventions, chansons, poèmes, histoires, découvertes et la sagesse
infinie de la vie existaient déjà dans le monde infini. Mais nous avons dit à
Dieu « Cache-les ».
 
Alors toute la Lumière a été occultée par un rideau et aujourd’hui nous
ne cessons de la chercher dans notre vie. Lorsque nous la retrouvons, nous
exprimons l’étincelle divine de nos âmes, et là, nous réalisons la finalité de
notre vie. Mais après l’avoir découverte, il reste un grand si.
 
Si nous tombons dans le piège qui consiste à croire que nous sommes
les seuls artisans de notre succès et si nous parvenons à ces formes de
réalisation à travers notre ego (ce que nous faisons tous la plupart du
temps), alors toute la Lumière créée ira à l’Adversaire.
 
Nous absorbons une dose de plaisir qui « envahit » notre ego, mais nous
restons dans le noir. L’Adversaire quant à lui devient plus fort. Nous
devenons anxieux, accros à la drogue, en proie à une insécurité chronique.
Nous devenons peut-être des parents dysfonctionnels, des conjoints
déconnectés. Peut-être que nos mariages se brisent, sont dépourvus de
passion, ou deviennent ennuyeux. Aucun accomplissement ne nous satisfait
jamais. Nous nous sentons vides.
 
Par contre, lorsque nous réussissons à vaincre notre ego et à nous
abstenir de réagir, nous devenons proactifs, tout comme Dieu, et le succès et
la joie dont nous bénéficions sont mérités, sans limites et inconditionnels.
Mieux encore, ils sont profondément (et durablement) satisfaisants.
 
C’est ainsi qu’on joue au jeu de la vie.
Questions sur ce jeu

Des siècles se sont écoulés et il semblerait que l’Adversaire ne cesse de


remporter des victoires, saison après saison. L’incertitude et le doute sont
des fléaux qui caractérisent ce millénaire. Dans sa quête du bonheur, le
monde se concentre sur les résultats au lieu de se concentrer sur la
résistance. Au lieu d’être inondé de Lumière, le monde est resté plongé
dans l’obscurité.
 
Mais que dit le Zohar sur la manière dont ce jeu va finalement se
terminer ?
 
Rappelez-vous que même si la partie est finie, cela ne signifie pas
nécessairement la fin de la civilisation. Cela signifie la fin de la mort, de
la  souffrance et de la douleur. La fin de l’Adversaire. Cela signifie que
l’humanité a gagné et que nous allons connaître la paix dans ce monde et
une réalisation permanente au-delà de tout ce que l’on peut imaginer ou
concevoir.
 
Alors comment appliquer tous les principes de la Kabbale que nous
avons appris jusqu’à présent au monde dans son ensemble ?
La dernière manche

Je ne leur montre jamais l’enfer, je me contente de leur dire la vérité


et ils prennent cela pour l’enfer.
Harry S. TRUMAN

D’après le Zohar, l’année de calendrier lunaire 5760 marque une


nouvelle ère sans précédent pour l’humanité. Le Zohar décrit cette nouvelle
ère en deux expressions : malheur et temps bénis. L’année 5760 correspond
à l’année 2001 du calendrier grégorien.

Malheur à celui qui est présent à cette période et béni soit celui
qui est présent et POURRA SUPPORTER cette période. Malheur à
celui qui est présent à cette période parce que le Saint, béni soit-il,
viendra, il examinera les actions de chacun et ne trouvera aucun
juste, car il est écrit  : «  Je regardais, et personne pour m’aider.  »
(Ésaïe 63:5) Et il y aura problème sur problème.
 
Heureux celui qui est présent, car celui qui sera présent à cette
période avec la certitude méritera la lumière de la joie du Roi. À
propos de cette période, il est écrit  : «  Et je le purifierai comme
on  purifie l’argent, je l’éprouverai comme on éprouve l’or.  »
(Zacharie 13:9)
Zohar, Shemot 15:96-97.

Malheur fait référence à une période de grand bouleversement, de


terreur et de douleur qui nous affecteront personnellement et affecteront le
monde entier. Pendant cette période de tourmente, l’ego disparaîtra de la
surface de la Terre. Une énorme pression aura finalement raison de la
détermination de l’Adversaire et nous finirons par reconnaître la valeur et la
sagesse, de la résistance et de la prise de conscience. Traiter les autres avec
dignité deviendra une obligation pour survivre.
 
Quand ce livre a été publié pour la première fois, des exemples de chaos
à venir sur la Terre, issus de prédictions du Zohar, étaient inclus dans
l’ouvrage. Aujourd’hui, nous savons que les prédictions des Kabbalistes
étaient malheureusement vraies.
 
D’après les Kabbalistes, pendant cette période de malheurs, nos
systèmes immunitaires seront assaillis. Des maladies, de nouvelles et
d’anciennes épreuves ne cesseront de nous tourmenter. De manière
générale, cette période connaîtra les guerres, les actes de terrorisme, la
destruction de l’environnement, l’empoisonnement de notre eau potable et
d’autres calamités qui affecteront toute l’humanité.
 
À travers ces tragédies mondiales et personnelles, nous comprendrons
que tous les trésors que nous procurait notre ego étaient fantasmagoriques et
fugaces et avaient un coût très élevé.
 
L’humanité finira par s’unir quand le monde autour de nous sera
déchiré. Nous finirons par comprendre que le seul ennemi est l’Adversaire,
et aucun être humain ni aucune nation.
La fin des temps

Les prophéties du Zohar semblent se réaliser de manière troublante. Le


fait est qu’aujourd’hui le monde souffre. Le monde a connu de grandes
souffrances et douleurs à chaque génération. Mais le Zohar nous explique
comment mettre un terme à cette souffrance et transformer notre avenir. Les
Kabbalistes parlent de la notion de temps bénis.
Les temps bénis

Le terme de «  temps bénis  » fait référence à une période de paix, de


sérénité et d’accomplissement éternel. La maladie appartiendra au passé. Le
chaos n’existera plus. La joie sera partout et, se retrouvant sans travail,
l’ange de la mort – l’Adversaire – deviendra un ange de la vie.
 
Tout le contraire du malheur.
 
Alors, quel est le message  ? Est-ce que ces deux destinées peuvent
coexister ? Oui. Et nous pourrons choisir grâce à notre libre arbitre.
 
Comment contrôler notre destin  ? Comment nous assurer que nous
allons nous retrouver dans l’univers des temps bénis et non pas dans celui
du malheur ?
 
L’idée est d’aller jusqu’au bout, quoi qu’il arrive. Nous allons atteindre
cette ultime finalité qu’est le bonheur. Notre libre arbitre décidera de la
manière dont nous y parviendrons. Nous pouvons éliminer le pain de la
honte en souffrant perpétuellement ou bien en dépassant notre ego grâce à
la proactivité pour parvenir à la plénitude par nos propres moyens.
 
Les circonstances de nos vies et les situations universelles dépendent
des actions individuelles et collectives de l’humanité. L’état du monde n’est
autre que la somme de toutes les interactions de ses habitants. Les trous
noirs dans l’espace, les tornades dans l’État de l’Oklahoma, les journées
ensoleillées, les mers calmes, la paix entre les nations, une place de parking
disponible, tout est lié aux interactions entre les êtres humains.
 
Le Zohar nous enseigne que la Terre est le centre de l’univers et que nos
actions spirituelles, réactives ou proactives, dirigent le cosmos. De nos
meilleurs amis à nos pires ennemis, nous sommes tous connectés les uns
aux autres à un niveau plus profond de réalité.
 
Lorsque les actions empreintes d’intolérance des humains deviennent
trop nombreuses, elles engendrent une « masse de négativité » qui empêche
la Lumière des 99 % d’illuminer notre monde des 1 %. C’est la naissance
du chaos. Le simple fait de réagir en criant sur un ami, de mal parler à son
conjoint ou de tromper quelqu’un fait passer le monde entier du côté du
malheur. Et inversement, chaque acte de résistance fait pencher la balance
de l’existence du côté des temps bénis.
 
Nous savons désormais que la violence de ce monde n’est pas le fruit du
hasard, que la maladie n’est pas un évènement fortuit, que le terrorisme
n’est pas une folie erronée, que les séismes ne sont pas l’œuvre de Dieu,
que tous les phénomènes négatifs trouvent leur source dans l’obscurité
générée par notre comportement réactif collectif. Reconnaître cette vérité et
l’intégrer n’est pas chose facile, mais c’est la condition préalable à tout
véritable changement.
 
Rappelez-vous ce que nous avons appris dans les premiers chapitres de
ce livre  : notre monde physique a vu le jour lorsque nous, les âmes
collectives de l’humanité, avons rejeté la Lumière infinie de la plénitude
dont le Créateur nous avait gratifiés. Nous l’avons fait pour avoir la
possibilité de mériter notre accomplissement et d’y parvenir par nos propres
moyens. De plus, au même titre qu’un sportif a besoin d’un adversaire pour
donner un sens à sa victoire, l’Adversaire a été créé pour nous mettre au
défi pendant ce processus.
 
L’Adversaire retarde volontairement la  récompense d’un bon
comportement afin que nous croyions à tort que la bonté ne paie pas.
L’Adversaire retarde également la punition qui vient sanctionner un
comportement réactif afin que nous croyions à tort que la vie est injuste.
 
Nous pouvons maintenant utiliser la sagesse et les notions que nous
avons apprises pour dissiper cette illusion et avoir une vue d’ensemble. À
nous de choisir la voie vers la paix du monde éternel  : vivre de manière
égocentrique ou accepter une transformation spirituelle, choisir entre le
malheur et les temps bénis.
 
D’après le Zohar, ces deux réalités vivront côte à côte au XXIe  siècle.
Les zones d’ombre de nos vies disparaîtront. Une ligne sera tracée dans le
sable et ceux qui opteront pour la transformation spirituelle – passant d’un
comportement réactif à un comportement proactif – vivront dans une bulle
de sérénité, même si le monde autour d’eux s’écroule et tombe en ruine.
 
C’est la promesse de la Kabbale.
 
Nous avons le choix. Nous l’avons toujours eu.
Pour finir…

Essayer de vivre nos vies en prenant nos responsabilités à chaque


instant est probablement la tâche la plus difficile qui soit. Il est plus facile
de s’impliquer dans des causes et d’essayer de changer le monde que de
pratiquer l’introspection et d’essayer de transformer quelque chose en nous.
 
L’Adversaire sera là tout au long du chemin, avec ses tentations.
Trouver des défauts chez les autres est bien plus plaisant que de les
chercher en nous. Il est bien plus facile de lutter contre la corruption
ailleurs que de se battre pour transformer toutes les pulsions égocentriques
cachées en nous.
 
Si la pauvreté existe dans ce monde, cela signifie qu’il y a en chacun de
nous une certaine dose d’avarice. Si un meurtre est commis quelque part
dans le monde, cela signifie que nous tenons des propos déplacés lorsque
nous perdons notre sang-froid. Si nous sommes le témoin d’abus ou de
corruption, à la télévision ou personnellement, cela signifie qu’une partie de
nous apprécie les pulsions négatives de notre ego, aussi purs, justes et bien
intentionnés que nous soyons.
 
L’Adversaire nous empêche de voir nos propres défauts. Il est très
difficile de les détecter, encore plus de les admettre. Alors voici un conseil
des maîtres qui nous ont précédés.
 
Cessons de nous considérer comme des victimes.
 
À partir de ce moment, nous devons assumer la responsabilité des
évènements négatifs qui surviennent dans nos vies. Nous devons admettre
que nous en sommes la cause. Nous devons réaliser que nous seuls, à
travers nos actions précédentes, avons attiré à nous, sciemment ou non, des
situations et des personnes qui mettront en lumière et débusqueront tous les
défauts que nous sommes venus corriger.
 
Cette prise de conscience constitue un changement profond et
dramatique de la conscience humaine. Cela va à l’encontre de toute
inclinaison et tendance naturelles de notre nature. Cela signifie que nous
sommes les auteurs de tous les moments bénis ou chaotiques de nos vies.
Cela signifie que nous reconnaissons que nous sommes la cause de notre
malheur ou de notre bonheur.
 
Souvenez-vous, être la cause est l’un des principaux attributs de l’être
proactif. Et comme nous l’avons appris dans ce livre, devenir proactif est la
finalité ultime de notre existence.
 
Lorsque nous transcendons le pouvoir de nos pulsions, lorsque nous
nous élevons au-dessus de notre instinct animal, lorsque nous cessons de
pointer un doigt accusateur vers quelqu’un d’autre, et qu’au contraire nous
frappons notre véritable Adversaire dans le jeu de la vie, nous nous
connectons au monde des 99 %.
 
Nous nous connectons à une émanation de Lumière sans bornes, infinie,
invoquant le pouvoir infini de Dieu dans nos vies. Nous verrons alors quel
pouvoir extraordinaire de transformation a été placé entre nos mains.
Les gens sont des miroirs

Imaginez un miroir qui refléterait tous vos défauts, toutes les pulsions
réactives que vous êtes venu corriger dans ce monde. Imaginez maintenant
que vous brisiez le miroir en mille morceaux, chacun reflétant un aspect
négatif de votre nature. Supposez alors que vous ayez dispersé toutes ces
pièces.
 
Devinez quoi ? Toutes les personnes négatives dans votre vie, toutes les
situations négatives et les obstacles que vous affrontez ou dont vous êtes les
témoins en regardant les actualités, tous les défauts que vous voyez chez les
autres, sont des morceaux de ce miroir. Chaque fragment reflète un aspect
différent de notre propre caractère.
 
Quand vous réparez un aspect de votre caractère, un morceau du miroir
reflète cette transformation. Vous commencez à voir les aspects positifs des
autres. Les choses commencent à s’améliorer, les gens deviennent plus
gentils, plus attentionnés, plus vrais et certains des aspects négatifs du
monde extérieur changent de manière très tangible.
 
Rappelez-vous que tout dans votre vie a une seule et unique raison
d’être : vous donner l’occasion de changer.
 
La transformation est le seul moyen d’apporter des changements
positifs dans votre vie et dans ce monde. Cessez de gaspiller votre énergie à
accuser les autres. Commencez votre transformation intérieure. Cherchez
les situations inconfortables et fuyez la facilité. La Lumière ne jaillira que
des tempêtes et des eaux troubles de la vie. Pourquoi ? Parce que les mers
houleuses déclenchent des réactions.
 
Et effectivement, vous allez vivre des turbulences pendant un certain
temps. Rien ne vous sera épargné. Mais si vous restez convaincu qu’il ne
s’agit que d’un test et que vous ne réagissez pas, la mer se calmera
rapidement. C’est là que vous prendrez toute la mesure du pouvoir de la
Kabbale, que vous ferez l’expérience de la Lumière extraordinaire qui
essaie de vous atteindre et vous offrira tout ce que vous avez toujours désiré
depuis le début des temps.
 
Nous en arrivons donc au douzième principe de la Kabbale :

Principe Douze :
Les défauts que vous voyez chez les autres ne sont que le
reflet de vos propres défauts. Ce n’est qu’en changeant
vous-même que vous constaterez un changement chez les
autres.
Une fois que tout a été dit et fait

Si vous avez des difficultés à vous rappeler toutes les leçons de ce livre,
vous serez rassuré d’apprendre que la Kabbale nous a offert cette perle de
sagesse qui contient en elle tous les autres principes. Il s’agit du secret
magique suivant :

« Aime ton prochain comme toi-même.


Tout le reste n’est que commentaires.
Alors commencez votre apprentissage. »
 
Lorsque l’on demanda à Jésus : « Maître, quel est le plus grand
commandement de la Loi  ?  », Jésus répondit  : «  Tu aimeras le
Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton
esprit. C’est là le plus grand et le premier commandement. Un
second lui est égal : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. En
ces deux commandements tient toute la Loi, et les Prophètes.  »
(Matthieu 22:36-40, Bible du roi Jacques)

Le treizième (et dernier) principe de la Kabbale de ce livre offre un


cadeau spécial. Il contient tout le reste.
Principe Treize :
« Aime ton prochain comme toi-même. Tout le reste n’est
que commentaires. Alors commencez votre
apprentissage. »

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