Chap 2 Les Emballages Commerciaux
Chap 2 Les Emballages Commerciaux
Chap 2 Les Emballages Commerciaux
I-Généralités
Les emballages commerciaux sont des objets destinés à contenir les marchandises et produits livrés à la
clientèle. Il convient de distinguer le matériel d’emballages des emballages commerciaux.
A- Le matériel d’emballages
En principe, ce matériel sert au seul besoin interne de l’entreprise et n’est pas destinés à être livrés aux
clients. Il est réservé au conditionnement de matières, de produits et des marchandises manutentionné dans
l’entreprise ; ce sont par exemple des citernes de stockage.
Le matériel d’emballage constitue un actif permanent donc une immobilisation. Toutes les règles concernant
l’immobilisation s’appliquent à ces emballages.
Le plan comptable classe le matériel d’emballage identifiable dans le compte 243 «Matériel d’emballages
récupérables et identifiables » à leur coût d’acquisition ou coût de production.
5
physique est effectué. Il en résulte des écritures comptables faisant intervenir les comptes de stocks
d’emballages commerciaux et de compte de variation de stocks d’emballages.
Le stock d’emballages peut être analysé en :
stock d’emballages en magasin ;
stock d’emballages sortis.
Les emballages prêtés constituent des cas particuliers de consignation. Leur prix de consignation égal à
zéro.
B- La comptabilisation des consignations d’emballages
L’entreprise qui consigne des emballages en sus du prix de vente consent un prêt à usage assorti d’un dépôt
de fonds de garantie. Elle reste propriétaire des emballages. En Côte d’Ivoire, la consignation se fait toutes
taxes comprises.
Les comptes principalement utilisés sont:
compte 4094 « Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à rendre »
compte 4194 « Clients, dettes pour emballages et matériels consignés »
1-La consignation des emballages aux clients
Chez le fournisseur, la consignation est une dette conditionnelle envers le client qui est enregistrée au débit d’un
compte de tiers particulièrement le compte 411 « Clients » et au crédit du compte 4194 « Clients, dettes pour
emballages et matériels consignés».
Chez le client, la consignation est une créance conditionnelle envers le fournisseur qui est comptabilisée au débit
du compte 4094 « Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à rendre » au crédit du compte 401
«Fournisseurs ».
Schéma d’imputation comptable
Chez le fournisseur
411 Client x
4194 Clients, dettes pour emballages et matériels consignés x
(S/Consignation des emballages)
Chez le client
4094 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels rendre x
401 Fournisseurs x
(S/Consignation des emballages)
Exemple : L’entreprise YAO consigne à son client AKA 354 000 F d’emballages commerciaux que celui
règle par chèque.
Travail à faire : passer toutes les écritures nécessaires chez le fournisseur et chez le client.
2-Déconsignation des emballages consignés
On constate trois formes de déconsignation :
la déconsignation au même prix ;
la déconsignation à un prix inférieur ;
la non restitution ou la conservation des emballages.
2-1- Les emballages sont repris au prix de consignation
Dans ce cas, le client restitue les emballages dans les délais prévus et en bon état. La reprise se fait toutes
taxes comprises. La déconsignation donne lieu à l’établissement d’une facture d’avoir.
Facture
FOURNISSEUR Date :..........
Facture n°xxx AVOIR : Client
Désignation Montant
Emballages restitués x
Net à votre crédit(NAVC) x
Chez le fournisseur
4194 Client, dettes pour emballages et matériels consignés x
411 Clients x
(S/Déconsignation des emballages)
5
Chez le client
401 Fournisseurs, x
4094 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels rendre x
(S/Déconsignation des emballages)
Chez le client
401 Fournisseurs x
6224 Malis sur emballages x
4454 TVA récupérable sur services x
4094 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels rendre x
(S/Déconsignation des emballages)
Facture
FOURNISSEUR Date :..........
Facture n°xxx DOIT : Client
Désignation Montant
Emballages non restitués HT X
5
TVA18% +X
Montant toutes taxes comprises X
A déduire Prix de consignation -X
Net à payer (NAP) X
Chez le client
401 Fournisseurs x
608 Achat d’emballages x
4452 TVA récupérable sur achat x
4094 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels rendre x
(S/Non restitution des emballages)
Remarque
Certains auteurs utilisent chez le fournisseur le compte 6224 « Malis sur emballages » lorsque les
emballages ont été détruits ou égarés.
Remarque
Le compte 4194 « Client, dettes pour emballages et matériels consignés tenu par le fournisseur est
toujours créditeurs, il figure donc au passif du bilan. Son solde à une date donnée représente les sommes
dues aux clients pour la consignation d’emballages.
Le compte 4094 « Fournisseurs, créances pour emballages et matériels rendre » tenu par le client est
toujours débiteur et figure donc à l’actif du bilan. Son solde représente le montant des créances sur le
fournisseur du fait des emballages consignés par ce dernier et qui ne sont pas encore restitués.
Dans le bilan de fin d’exercice, l’entreprise doit compter dans ses stocks, les emballages qui sont sa
propriété c'est-à-dire ceux qui se trouvent en magasin et ceux en consignation chez les clients. En revanche
les emballages à rendre, propriété de ces fournisseurs ne doivent pas être inclus dans les stocks
d’emballages.
Généralement dans l’entreprise, il est tenu une fiche de stocks pour suivre le mouvement des emballages.
5
CHAPITRE 3 : LES TAXES SUR LA VALEUR AJOUTEE
I-Définition
La TVA est un impôt sur la valeur ajoutée réalisée par l’entreprise, c’est-à-dire sur la différence entre le
montant des biens et services fournis et le montant des biens et services acquis par l’entreprise. Mais, elle
n’est pas cependant calculée directement sur la valeur ajoutée
En effet, l’entreprise, dans un premier temps, totalise la TVA perçue sur ses ventes (TVA collectée ou TVA
brute exigible). Puis, dans un second temps, elle détermine le montant de la taxe afférente à ses acquisitions
(TVA déductible).
Enfin, elle calcule la différence entre ces deux termes. L’impôt est égal à cette différence.
Le mode de calcul de l’impôt peut être formulé ainsi :
TVA à payer = TVA sur vente – TVA sur achat
II-Mécanisme de la TVA
Pour mieux expliquer le mécanisme de la TVA, prenons l’exemple d’un producteur de riz qui le commercialise sur le
marché ivoirien par le schéma suivant :
Production
Grossiste Détaillant Consommateur
de Riz
ANARIZ PVU TTC SOCOCE PVU TTC DIALLO PVU TTC YAO
PV HT : PV HT : PV HT : prix d'achat
300 000 354 000 350 000 413 000 550 000 649 000 649 000
La somme des valeurs ajoutées déterminées tout au long du circuit va se présenter comme suit :
ENTREPRISES PV HT VALEUR AJOUTEE TVA
ANARIZ 300 000 300 000 300 000 x 18% = 54 000
SOCOCE 350 000 (350 000 – 300 000) = 50 000 50 000 x 18% = 9 000
DJALO 550 000 (550 000 – 350 000) = 200 000 200 000 x 18% = 36 000
550 000 550 000 x 18% = 99 000
C-Taux TVA
On note généralement deux principaux taux :
5
III-La territorialité de la TVA
Les critères à retenir à cet égard sont différents selon qu’il s’agit d’opérations portant sur des biens
(livraisons, acquisitions) ou de prestations de services.
La TVA est un impôt qui frappe les dépenses afférentes aux produits consommés ou utilisés en CI. Ainsi, les
biens et produits ivoiriens consommés à l’étranger sont exonérés de TVA.
En ce qui concerne les prestations de service, elles sont imposables en CI lorsqu’elles y sont exécutées.
Lorsque la prestation bien que exécutée dans un autre pays est utilisée en CI, l’imposition est faite en CI (art
351 du CGI). La prestation exécutée en CI et utilisée à l’étranger est non soumise à la TVA en CI. Selon
l’Acte uniforme au sein de l’UEMOA, la prestation est taxable (une fois) dans le pays où elle est utilisée.
Exemple : Le livre est exonéré de TVA, même si le livre est importé, il reste toujours exonéré de TVA.
5
V- Comptabilisation de la TVA
La TVA due au moment des achats sera récupérée au moment des ventes : ce n’est donc pas une charge.
La TVA collectée sur les clients à la suite des ventes est due à l’État : ce n’est donc pas un produit.
La TVA collectée sur les ventes représente : une dette de l’entreprise envers l’État. Elle constitue donc
jusqu’à son payement une ressource.
La TVA due sur les achats au fournisseur constitue jusqu’à ce qu’elle soit récupérée : une avance consentie à
l’État sur la collecte futur c’est-à-dire une créance (emploi).
Comptes débités :
Compte de charges (60, 61, 62, 63) ou compte d’immobilisation (classe 2) : montant hors taxe ;
445 État, taxe indirectes à récupérer
- 4451 : TVA récupérable sur immobilisation
- 4452 : TVA récupérable sur achat
- 4453 : TVA récupérable sur transport
- 4454 : TVA récupérable sur services extérieurs et autres charges
- 4455 : TVA récupérable sur facture non parvenue
.
Comptes crédités :
401 : fournisseur d’exploitation ;
481 : fournisseur d’investissement ;
773 : escompte obtenu
2- La TVA à la vente
La TVA sur vente est aussi appelée TVA facturée sur vente, TVA collectée sur vente ou TVA exigible
sur vente
Compte débité :
411 : client (montant net à payer)
673 : escompte accordé
Comptes crédités
701 : vente de marchandises ;
702 : vente de produits finis ;
443 : État TVA facturée
- 4431 : TVA facturée sur vente
- 4432 : TVA facturée sur prestation de services
- 4433 : TVA facturée sur travaux
- 4434 : TVA facturée sur production livrée à soi même
- 4435 : TVA facturée sur facture à établir
3- Déclaration de la TVA
C’est la TVA que l’entreprise, à la suite de ses opérations d’achat et de vente doit reverser à l’État au titre
d’un mois d’activité
TVA à payer = TVA collectée – TVA déductible
Il y a une TVA à payer si la TVA collectée est supérieure à la TVA déductible, dans le cas contraire, il y a
crédit de TVA. La déclaration de la TVA se fait à la fin de chaque mois et le paiement de la TVA à
l’administration fiscale au plus tard le 15 du mois suivant.
3-1-Les comptes utilisés
Chez le client
445 : État, TVA récupérable ;
5
4451, TVA récupérable sur immobilisation
4452 TVA récupérable sur achat
4453 TVA récupérable sur transport
4454 TVA récupérable sur service extérieurs
.
Chez le fournisseur
443 : État TVA facturée
4431 : TVA facturée sur ventes
4432 : TVA facturée sur prestation de services
4433 : TVA facturée sur transport
4434 : TVA facturée sur production livrée à soi-même
Exercice 1
La SA AYE vous donne les informations suivantes du mois de Février N : Ventes de marchandises :
5 000 000 F, acquisition d’un matériel : 1 500 000 FHT ; achat de marchandises : 2 000 000 FHT ; frais de
communication : 200 000 FHT.
Travail à faire
1-Calculer le montant de la TVA à déclarer,
2- Déterminer les dates de déclarations et de paiements de ces taxes.
3- Et si les ventes étaient de 3 000 000 FHT, quels seraient les montants de taxes à payer.
4-Passer toutes les écritures nécessaires
Exercice 2
On vous donne les informations suivantes :
I/ TVA collectée
TVA collectée sur les ventes de marchandises : 35 000 000
TVA collectée sur les prestations de services : 7 500 000
5
II/ TVA récupérable sur les achats et frais généraux
TVA récupérable sur les achats de marchandises : 15 000 000
TVA récupérable sur les immobilisations : 2 000 000
TVA récupérable sur les frais généraux : 3 000 000
III/ crédit de TVA reporté le mois précédent : 11 000 000
Travail à faire
1- Déterminer le montant de la TVA à payer au titre du mois
2- Procéder à la centralisation de la TVA sachant que la TVA due est réglée par chèque bancaire.
Exercice 3
Dans les livres de la société AMI, on lit les informations suivantes :
TVA récupérable sur achats
Octobre : 440 000
Novembre : 840 000
TVA récupérable sur immobilisations
Octobre 1 300 000
Novembre : Néant
TVA facturée sur vente
Octobre 1 400 000
Novembre ?
Le chiffre d’affaires hors taxe de la société se compose comme suit :
60 % des ventes sont assujetties à un taux de 18 %
40 % des ventes sont exonérées de TVA
Au cours du mois de Novembre le chiffre d’affaires TTC s’est élevé à 8 864 000
Travail à faire
1) Retrouver le montant du crédit de TVA du mois d’octobre
2) Calculer le montant de la TVA facturée sur ventes du mois de novembre
3) Passer les écritures de centralisation de TVA au titre du mois de Novembre.
5
CHAPITRE 3 : LES OPERATIONS DE TRESORERIE
Dans le circuit économique, la plupart des opérations commerciales et financières se résolvent par des
entrées et sorties des flux financiers. Ces mouvements financiers, traduisant les opérations de trésorerie,
regroupent l’ensemble des opérations d’encaissement et de décaissement de fonds de l’entreprise. On
distingue les opérations au comptant et les opérations à terme.
Chez le Client
60... Achat... x
2... Actifs immobilisés x
445.. Etat, TVA récupérable x
40... Fournisseurs.... x
481 Fournisseurs d’investissement
(S/Facture....)
40... Fournisseurs.... x
481 Fournisseurs d’investissement x
5... Compte de trésorerie x
(S/Règlement....)
Les opérations au comptant s’effectuent soit en espèce, soit par chèque, soit par carte bancaire ou de crédit
ou par virement bancaire.
5
C- Les opérations par chèque
Le chèque bancaire est un document (écrit) par lequel une personne appelée « Tireur » qui dispose des
fonds chez un banquier appelé « Tiré » donne l’ordre à ce dernier de payer une certaine somme au profit
d’une troisième personne appelée « Bénéficiaire ». Cela suppose qu’un dépôt de fonds a été effectué à la
banque préalablement. Les opérations effectuées avec la banque sont enregistrées dans le compte 521
« Banque ». Ce compte présente généralement un solde débiteur. Cependant, il peut être exceptionnellement
créditeur. On dit que le compte « Banque » est à découvert.
Le traitement comptable des opérations bancaires s’effectuent de la façon suivante :
1-Chez le débiteur (le tireur)
En application de la règle de prudence, le débiteur doit enregistrer le chèque émis par l’écriture du type :
D : 4...Tiers...............................x
C : 52...banque..............................x
Toutefois, ce chèque émis peut être enregistré qu’à la réception de l’avis de débit.
2-Chez le créancier(le bénéficiaire)
En revanche, le créancier ne peut enregistrer le chèque reçu dans le compte 52 « Banque » qu’à la
réception de l’avis de crédit. Auparavant, le chèque doit transiter par deux comptes de «Valeurs à
encaisser » :
513 « Chèque à encaisser » lorsqu’il reçoit le chèque ;
514 « Chèque à l’encaissement » lorsqu’il dépose le chèque chez le banquier pour le faire encaisser.
La démarche comptable est la suivante :
2-1-A la réception du chèque
D : 513 Chèque à encaisser .............x
C : 4...Tiers............................................x
2-2-A l’envoi du chèque à la banque
D : 514 Chèque à l’encaissement.......x
C : 513 Chèque à encaisser....................x
2-3-A la réception de l’avis de crédit
D : 52 Banque..................................x
C : 514 Chèque à l’encaissement ..........x
5
E-Les opérations par virement bancaire
1-Chez le débiteur (le tireur)
Le débiteur qui signe un ordre de virement doit enregistrer le virement signé par l’écriture du type :
D : 4...Tiers...............................x
C : 52...banque..............................x
Toutefois, cet ordre de virement peut aussi être enregistré qu’à la réception de l’avis de débit.
5
La facture d'avoir reçue par le client modifie le montant de la TVA déductible tandis que la facture
d'avoir envoyée par le fournisseur modifie le montant de la TVA collectée.
F- Etat de rapprochement bancaire (Voir le III)
Application
L’entreprise ASSIE réalise au cours du mois de Décembre N, les opérations suivantes :
01/12/N : elle reçoit un chèque à titre d’avance sur commande de produit : 4 360 000 F ;
03/12/N : le chèque est remis à l’encaissement ;
06/12/N : elle reçoit un avis de crédit de sa banque ;
10/12/N : elle vend à l’entreprise TAH, le produit fini au comptant contre espèce pour le quart et le reliquat
est réglé par chèque ; Montant HT ; 10 000 000 F, TVA : 18%.
12/12/N : elle vend des marchandises à crédit : 6 000 000 F HT, Remise : 10%, TVA : 18%, Emballages
consignés : 236 000 F ; escompte de 5% si règlement sous huitaine ;
15/12/N : elle achète des fournitures de bureau qu’elle règle en espèce : 500 000FHT F.
16/12/N : le chèque est déposé à l’encaissement.
18/12/N : le client règle l’achat du 05/12/N par chèque ;
20/12/N : le chèque revient impayé ; frais d’impayé : 22 000 F ;
22/12/N : elle vend 708 000 FTTC de produits finis au comptant contre carte de crédit.
23/12/N : TAH nous fait un virement bancaire pour solde de tout compte.
25/12/N : elle règle la TVA à payer par chèque : 2 600 000 F ;
28/12/N : le salaire des employés est réglé par virement bancaire : 26 450 000.
31/12/N : elle approvisionne la caisse de 4 000 000 F.
Travail à faire : enregistrer toutes ces opérations dans le journal d’ASSIE.
A-Définition
1-La traite ou lettre de change
C’est un écrit par lequel une personne appelée Tireur (fournisseur) donne l’ordre à une autre personne
débitrice appelée Tiré (client) de payer à une date déterminée une certaine somme à une troisième personne
appelée Bénéficiaire. Le plus souvent le tireur est le bénéficiaire.
La traite contient les mentions suivantes :
la dénomination « Traite ou Lettre de change »
l’ordre de payer une somme déterminée ;
le nom du bénéficiaire ;
le nom du tiré ;
l’échéance ;
la date et le lieu de création ;
le lieu de paiement généralement une domiciliation bancaire ;
la signature manuscrite du tireur ;
le timbre : les effets sont assujettis, dès leur création, à un droit de timbre.
L’acceptation par le tiré se fait au recto de la traite par cinq signatures quelquefois précédées de la mention
acceptées. Par ces signatures, le tiré s’engage à payer la traite à l’échéance.
5
2-Le billet à ordre
C’est un écrit par lequel une personne débitrice appelée Souscripteur (client) s’engage à payer à une
échéance donnée une somme déterminée à un Bénéficiaire (fournisseur).
Le billet à ordre contient les mêmes mentions que celles de la traite.
5
512 Effet à l’encaissement x
412 Client, EAR x
4852 Créances sur cessions d’immobilisations, EAR
(S/Bordereau de remise à l’encaissement n°xxx)
Chez le tiré
Pas d’écriture
Chez le tiré
402 Fournisseurs, EAP. x
482 Fournisseurs d’investissement, EAP x
521 Banque x
(S/Avis de débit N°xxx)
Application
Le 20/12/N KAO remet l’effet accepte à l’encaissement. Elle reçoit un avis de crédit le 05/01/N+1 ;
commission TTC : 6600 F.
Travail à faire : Enregistrer ces opérations chez BA et chez KAO
D-Utilisation des effets de commerce
Le bénéficiaire de l’effet de commerce peut utiliser pour régler une dette envers un tiers ou le négocier
auprès d’un banquier.
1-Endossement à l’ordre d’un tiers
Pour régler une dette envers un tiers, le bénéficiaire de l’effet endosse l’effet à l’ordre de son créancier qui
devient le nouveau bénéficiaire appelé Endossataire. L’ancien bénéficiaire est appelé Endosseur.
Si le montant de l’effet ou si la différence entre la date d’échéance de l’effet et celle de la dette importante,
les parties conviennent d’un taux d’intérêt enregistré chez le Fournisseur dans le compte 6744 « Intérêts sur
dettes commerciales et chez le nouveau bénéficiaire dans le compte 775 « Intérêts sur créances
commerciales ».
Schéma d’imputation comptable
Chez le tireur
401 Fournisseur, EAP x
6744 Intérêts sur dettes commerciales x
412 Client, EAR x
(S/Endos de l’effet N°xxx)
Chez le tiré
Pas d’écriture
Application
5
Le 18/11/N, KAO (tireur) endosse à l’ordre de son fournisseur MOBIO à qui elle doit 15 930 000 F payable
le 30/12/N la traite tirée sur le client BA.
Travail à faire : Enregistrer cette opération chez MOBIO, BA et KAO.
L’escompte est obtenu en multipliant la valeur nominale de l’effet par un taux d’escompte (taux d’intérêt)
puis par le nombre de jours qui sépare la date de remise de l’effet à la date de l’échéance. Le taux réel de la
TPS s’appliquant sur le montant HT est de 10% et le taux légal s’appliquant sur le montant TTC est de
9,09%.
NOTA BENE : la TPS sur l’escompte et les commissions est récupérable.
L’opération escompte s’effectue en deux étapes :
Chez le tiré
Pas d’écriture
2-La réception de l’avis bancaire
L’avis bancaire indique le montant net porté sur le compte banque et le montant des agios ainsi que la TPS.
Chez le tireur
521 Banque x
675 Escompte des effets de commerce x
6312 Frais sur effet
4454 TVA récupérable sur services extérieur
565 Escompte de crédit ordinaire
(S/Avis de crédit N°xxx)
Chez le tiré
Pas d’écriture
3- A l’échéance
En cas de bonne fin d’opération, la créance sur le client et la dette envers la banque du tireur seront soldés
Chez le tireur
Chez le tireur
565 Escompte de crédit ordinaire x
415 Client, EENE x
(S/Pour solde des comptes)
Chez le tiré
402 Fournisseur, EAP x
6312 Frais sur effet x
521 Banque x
(S/Avis de débit N°xxx)
Application
5
Le 15/11/N, KAO remet l’effet à l’escompte.
Le 20/11/N, KAO reçoit un avis de crédit : taux d’intérêt : 18%, commission HT : 20 000 F, TOB : 10%.
Le 31/12/N, l’effet est réglé par BA. BAH supporte des frais HT de 6 000 FHT.
Travail à faire : Enregistrer cette opération chez BA et KAO.
Chez le tiré
402 Fournisseur, EAP x
401 Fournisseur x
(S/ Annulation de l’effet initial)
6744 Intérêt sur dettes commerciale x
6288 Autres frais de télécommunication x
401 Fournisseurs x
(S/Constatation des intérêts et frais de retard)
401 Fournisseurs x
402 Fournisseurs, EAP x
(S/Acceptation du nouvel effet n°xxx)
Remarque
Chez le tiré, on peut ne pas, constater les intérêts et frais de retards, puisque généralement, il n’est informé
qu’à la réception des effets. Donc, on passe deux écritures et la dernière ne constate que les intérêts et frais
de retards.
2-L’effet n’est plus en possession du tireur
5
C’est le cas où l’effet est en circulation. Soit il est à l’encaissement ou endossé à l’ordre d’un tiers, soit il est
remis à l’escompte. Le tireur ou bénéficiaire, pour ne pas discréditer son tiré ou lui-même, peut lui avancer
les fonds nécessaires afin qu’il règle l’effet à l’échéance.
avance des fonds ;
constatations des intérêts et frais de retards ;
création d’un nouvel effet.
Schéma d’imputation comptable
Chez le tireur
411 Client x
521 Banque x
(S/Annulation de l’effet initial)
411 Client x
771 Intérêts de prêts x
781 Transfert de charges d’exploitation x
(S/Constatation des intérêts et frais de retard)
412 Client, EAR x
411 Client x
(S/Création du nouvel effet n°xxx)
Chez le tiré
521 Banque x
401 Fournisseur x
(S/Avance de fonds)
6744 Intérêt sur dettes commerciale x
6288 Autres frais de télécommunication x
401 Fournisseurs x
(S/Constatation des intérêts et frais de retard)
401 Fournisseurs x
402 Fournisseurs, EAP x
(S/Acceptation du nouvel effet n°xxx)
402 Fournisseur, EAP x
521 Banque x
(S/Règlement de l’effet initial)
Chez le tiré
Pas d’écriture
2-L’effet est remis à l’encaissement
Le banquier retourne l’effet au dernier bénéficiaire après avoir fait éventuellement dresser protêt et lui
réclame les frais d’impayés. Le tiré devra donc rembourser le nominal de l’effet impayés et les frais
impayés.
5
Schéma d’imputation comptable
Chez le tireur
6312 Frais sur effet x
521 Banque x
(S/Constatation des frais d’impayé)
4132 Client, effet impayé x
512 Effet à l’encaissement x
781 Transfert de charges d’exploitation x
(S/Constatation de l’effet impayé)
Ou bien
Chez le tireur
6312 Frais sur effet x
521 Banque x
(S/Constatation des frais d’impayé)
4132 Client, effet impayé x
415 Client, EENE x
781 Transfert de charges d’exploitation x
(S/Constatation de l’effet impayé)
565 Escomptes de crédits ordinaires x
521 Banque x
(S/Pour solde du compte débité)
5
521 Banque x
(S/Constatation de l’effet impayé) x
565 Escomptes de crédits ordinaires x
415 Client, EENE x
(S/Pour solde des comptes)
Chez le tiré
Pas d’écriture
Exercice de synthèse
Exercice 1
L’entreprise IRIE vend des marchandises au client KRA le 01/06/N, montant brut : 5 000000 F ; remises
10% ,5% ; escompte: 3% ; port facturé : 253 250 F, emballages consignés: 208 000, avance reçue :
1 400 000 ; TVA: 18% .Le 15/05/N, IRIE accepte un billet à ordre de KRA, échéant le 31/07/N. Le 20/07/N,
IRIE remet l’effet à l’encaissement. Le 02/08/N, il reçoit un avis de crédit de son banquier, commission HT :
6 000 F ; TOB : 10 %, commission HT chez le Tiré: 20 000 F ; TOB : 10 %.
Travail à faire : passer toutes les écritures nécessaires chez IRIE et chez KRA.
Exercice 2
La société KRAGBA réalise au cours du dernier trimestre de l’année N les opérations suivantes :
01/10/N: elle vend à crédit des produits finis d’une valeur de 12 000 000 FHT au client DOH, échéant fin
Décembre N.
10/10/N : elle tire trois traites de montants suivants : Traite n°1 : 4 160 000 F, Traite n°2 : 4 000 000 F,
Traite n°3 : le reliquat que DOH accepte.
12/10/N : la traite n°2 est remis à l’escompte par le biais d’un bordereau de remise à l’escompte ;
15/10/N : la traite n°1 est endossé à l’ordre d’un fournisseur, accompagné d’un chèque de 840 000 F ;
17/10/N : la traite n°2 est escomptée par le banquier ; agios : 137 500 F TTC ;
01/11/N : elle reçoit un avis de débit de 3 500 000 F d’une traite acceptée il y a trois mois ;
10/11N : elle achète à crédit des fournitures diverses : 3 000 000 F, TVA: 18%, Escompte de 5% si
règlement dans 10 jours ;
18/11/N : elle règle par chèque pour solde de tout compte ;
20/12/N : la traite n°3 est remis à l’encaissement ;
31/12/N : la traite n°3 revient impayé ; frais d’impayé : 22 000 FTTC ;
31/12/N : la traite n°2 remis à l’escompte est réglée par le tiré.
Travail à faire : enregistrer toutes ces opérations dans le journal de KRAGBA.
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rapprochement » En effet, l’état de rapprochement bancaire est un état de réconciliation de deux soldes à
une date donnée précisément le solde du compte « Banque tenu par l’entreprise » et le compte
« Entreprise tenu par la banque ». Cette réconciliation permet de trouver les erreurs éventuelles et de
vérifier la concordance des comptes.
Les différentes étapes de l’état de rapprochement bancaire sont :
le pointage ;
l’état de rapprochement proprement dit ;
la régularisation des écritures ;
le classement des états de rapprochement bancaire ou l’archivage.
A-Principes
Pour présenter un état de rapprochement, on procédera comme suit :
disposer sur l’état de rapprochement les deux comptes réciproques ;
inscrire leur solde final à la date de rapprochement ;
comparer les opérations enregistrées dans les deux comptabilités ;
inscrire sur le compte « Banque » les opérations non comptabilisées par l’entreprise ;
inscrire sur le compte « Entreprise » les opérations non comptabilisées par la banque ;
calculer les deux soldes qui doivent être opposées mais égaux.
Une fois l’état de rapprochement est terminé, il convient d’enregistrer dans le journal de l’entreprise toutes
les opérations qu’elle n’avait pas comptabilisées.
Résumons la présentation de l’état de rapprochement à l’aide d’un tableau :
Compte « Banque » Compte « Entreprise
tenu par » tenu par la banque
l’entreprise
Opérations restant à enregistrer : DEBIT CREDI DEBIT CREDIT
T
Soldes à corriger au .... SD SC SD SC
par l’entreprise
Opérations non comptabilisées par l’entreprise x x
par la banque
Opération non comptabilisées par la banque x x
Sous-total X X X X
Soldes rectifiés ou corrigés SC SD SC SD
Total X X X X
B-Applications
1- Cas où les soldes à nouveau sont égaux
Dans ce cas, le rapprochement ou la réconciliation bancaire s’effectue sans travaux préliminaires. En effet,
ces travaux consistent à rendre les deux soldes à nouveaux égaux.
Exemple 1
Le relevé bancaire de la SGBCI à son client KOUADIO se présente comme suit au 31 /12/N
Dates Opérations Débit Crédit
30 /09 Solde à nouveau 240 700
08/10 Remise d’effet N°7810 130 000
10/10 Votre remise de chèque sur ALLA 87 000
12/10 Chèque N° 125 18 700
18/10 Virement du client ADISSA 32 000
20/10 Chèque N° 126 150 000
21/10 Virement du client KANGA 99 000
30/10 Domiciliation échue 145 000
31/10 Virement du client AMOIKON 50 000
31/10 Solde créditeur 325 000
Le compte 521 « SGBCI » tenu par KOUADIO se présente au 30/10/N :
Dates Libelles Montant Dates libelles Montant
5
07/10 Solde à nouveau 240 700 10/10 Chèque N° 125 18 700
08/10 Remise de chèque 87 000 Chèque N °126 150 000
09/10 Effet n°7810 130 000 18/10 Chèque N° 127 47 000
24/10 Virement du client KANGA 99 000
29/10 Versement d’espèce 100 000 31/10 Solde débiteur 441 000
TOTAL 656 700 TOTAL 656 700
Travail à faire
1-Etablir l’état de rapprochement bancaire
2-Passer les écritures nécessaires au 30/10/N
2-Cas où l’ancien état est disponible
Dans ce cas, si les soldes à nouveau des deux comptes réciproques sont identiques, il ne servira presque à
rien. Cependant, si ces soldes ne sont pas égaux, l’ancien état de rapprochement pourra permettre de
retrouver les opérations non comptabilisées qui ont créé ces différences.
En les utilisant, elles permettront d’obtenir les mêmes soldes et d’identifier les opérations qui créent ces
différences.
Une fois que les soldes d’ouverture sont égaux, ces opérations seront supprimées pour qu’elles ne soient
plus prises en compte dans le nouvel état de rapprochement.
Après ces éliminations on commence le nouvel état de rapprochement. On utilise le même principe que
précédemment.
Exemple 2
Le relevé de compte envoyé par la SGBCI à son client TUO se présente comme suit au 31 /11/N
DATES OPERATIONS DEBIT CREDIT
02/11/N Solde 275 000
03/11/N Chèque n° 456 14 300
04/11/N Chèque n°457 20 000
06/11/N Chèque n° 458 23 000
08/11/N Remise effet n° 777 133 000
08/11/N Agios effet n° 777 3 000
08/11/N Remise chèque 87 000
12/11/N Virement KRAMOH 32 000
13/11/N Chèque n° 459 18 700
17/11/N Chèque n° 460 150 000
19/11/N Remise chèque MALA 99 000
23/11/N Impayé chèque 87 000
23/11/N Frais impayé 2 800
25/11/N Chèque n° 461 108 000
30/11/N Domiciliation CIE 145 000
30/11/N Remise de chèque 50 000
30/11/N Nouveau solde 104 200
5
Compte « SGBCI » Compte «TUO » à la
DATES LIBELLES tenu par l’entreprise banque
D C D C
31/10/N Soldes 240 700 275 000
27/10/N Chèque n° 456 14 300
28/10/N Chèque n °457 20 000
31/10/N Soldes rectifiés 240 700 240 700
TOTAL 240 700 240 700 275 000 275 000
Travail à faire
1-Présenter l’état de rapprochement au 30/11/N
2-Passer les écritures nécessaires
Exemple3
Au 30/09/N, le compte «SGBCI » de l’entreprise OURA et se présente suit :
Date libellés D C
10/09/N Solde à nouveau 59 400
14/09/N Encaissement chèque N°601 1 320 000
17/09/N Chèque N°228 au fournisseur CARLOS 204 000
19/09/N Remise de l’effet à l’escompte 508 500
20/09/N Domiciliation échue 986 100
24/09/N Chèque N°229 loyer commercial 960 000
25/09/N Dépôt d’espèce 1 800 000
26/09/N Virement client KOUADIO 751 200
30/09/N Ordre de virement 2 250 000
30/09/N Coupons 525 000
Solde débiteur 564 000
5
30/09/N Encaissement coupon 525 000
30 /10/N Dépôt espèce 1 800 000
30/09/N Frais tenue de compte 28 500
Solde créditeur 1 682 700
Travail à faire
1-Etablir l’état de rapprochement bancaire
2-Passer toutes les écritures nécessaires
5
CHAPITRE 4 : COMPTABILISATION DES CHARGES DE PERSONNEL
Les frais de personnel sont des charges supportées par l’employeur au titre des rémunérations des salariés.
Ils sont constitués des salaires bruts et charges fiscales et sociales supportées par l’employeur.
5
B - Les charges sociales salariales
Cette charge est calculée au taux de 6,3% du SBI que l’employeur retient sur le salaire du travailleur au
titre de sa cotisation de retraite ; cette somme sera reversée à la CNPS. Par ailleurs, le plafond de
rémunération est fixé à 45 fois le SMIG.
1-Contribution employeur
Elle est de 0% pour le personnel local et de 9,2% pour le personnel expatrié.
3- Taxe d’apprentissage
Le taux est de 0, 4% pour tout le personnel.
2-L’accident de travail
La cotisation pour la couverture des risques d’accident de travail dont le taux varie suivant les professions
entre 2% et 5%. Le plafond est de 70 000 F CFA par employé.
5
4213 Frais avancés et fournitures x
5... Compte de trésorerie x
(S/Constatation des avances et acomptes)
Lors de la centralisation en fin du mois, on transfère ces avantages en nature dans les frais de
personnel par le crédit du compte 781 « Transfert de charges d’exploitation » :
6617 Avantages en nature x
781 Transfert de charges d’exploitation x
(S/Centralisation en fin de mois)
5
447 Etat, impôts retenus à la source x
431 Sécurité sociale x
(S/ Constatation des charges fiscales et sociales patronales)
447 Etat, impôt retenue à la source x
431 Sécurité sociale x
521 Banque x
(S/Règlements des retenues)
Exercice de synthèse
Au 30/11/N: nous recevons le livre de paye suivant du mois Novembre :
NOMS SALAIR RETENUES LEGALES TOTAL SAL.APRES AVANT.EN AVANCE ET SALAIRES
BRUTS ITS CN IGR CR RETENUES RETENUES NATURE ACOMPTES NETS
KAHO 800 000 9 600 48 700 109 600 50 400 218 300 581 700 100 000 - 481 700
KRA 600 000 7 200 32 700 72 700 37 800 150 400 449 600 70 000 100 000 279 600
TOTAL 1400 000 16 800 81 400 182 300 88 200 368 700 1 031 300 170 000 100 000 761 300