Chap 2 Les Emballages Commerciaux

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CHAPITRE 2 

: LES EMBALLAGES COMMERCIAUX

I-Généralités
Les emballages commerciaux sont des objets destinés à contenir les marchandises et produits livrés à la
clientèle. Il convient de distinguer le matériel d’emballages des emballages commerciaux.

A- Le matériel d’emballages
En principe, ce matériel sert au seul besoin interne de l’entreprise et n’est pas destinés à être livrés aux
clients. Il est réservé au conditionnement de matières, de produits et des marchandises manutentionné dans
l’entreprise ; ce sont par exemple des citernes de stockage.
Le matériel d’emballage constitue un actif permanent donc une immobilisation. Toutes les règles concernant
l’immobilisation s’appliquent à ces emballages.
Le plan comptable classe le matériel d’emballage identifiable dans le compte 243 «Matériel d’emballages
récupérables et identifiables » à leur coût d’acquisition ou coût de production.

B- Les emballages commerciaux


Ces emballages récupérables non identifiables sont livrés à la clientèle à même temps que leur contenu soit à
titre définitif soit à titre provisoire. On distingue :
 les emballages perdus, vendus à la clientèle avec la marchandise. La valeur de ces emballages est
incorporée dans le prix des marchandises emballées ou contenues ;
 les emballages récupérables empruntés ou consignés aux clients. Exemple : bouteille de bière.

C-La consignation d’emballages


Les emballages récupérables sont livrés aux clients à titre provisoire, pour permettre le transport et le
stockage de la marchandise. Ces emballages restent toujours la propriété du fournisseur.
Pour inciter ces derniers à les restituer, le fournisseur consigne les emballages en facturant en sus de la
valeur des marchandises le prix de consignation. Le fournisseur contracte ainsi une dette conditionnelle
envers le client puisqu’il devra rembourser le prix de consignation lorsque le client restituera les emballages
en bon état et dans les délais prévus. Il arrive que le prix de reprise d’emballages soit inférieur au prix de
consignation. La différence à la charge du client couvre dans ce cas les éventuelles détériorations ou usures
de l’emballage. La consignation peut aussi se dénouer par une vente si les conditions de restitution ne sont
pas respectées.

II-La comptabilisation des emballages commerciaux


Cette comptabilité doit suivre d’une part le matériel et le stock des emballages commerciaux et d’autre part
la consignation des emballages.
A- Le mouvement des emballages commerciaux
1-Les achats d’emballages
Ces achats sont enregistrés dans le compte 608 « Achat d’emballages » et ses subdivisions. Ce compte
est débité du prix d’achat des emballages et des frais d’achat y afférent. La contrepartie est enregistrée au
crédit du compte fournisseur ou d’un compte de trésorerie.

2-Les ventes d’emballages


Elles sont enregistrées au crédit du compte 7074 «Cessions d’emballages ».
Les emballages perdus sont vendus avec les marchandises qu’ils contiennent. De ce fait, leur prix est inclus
dans celui de ces dernières. Il n’y a pas de lieu pour cette catégorie d’emballages d’utiliser un compte de
vente d’emballages perdus. Toutefois, lorsque le prix de ces emballages perdus figure sur la facture établie
par le fournisseur, ils doivent être enregistrés dans le compte 7071« Emballages perdus »

3-Les stocks d’emballages


Le plan comptable actuel a prévu pour les stocks d’emballages le compte 335 «  Emballages » et ses
Subdivisions et le compte 6033 «Variation de stocks d’autres approvisionnements ». Ces comptes ne
jouent qu’enfin d’exercice lorsque l’entreprise utilise l’inventaire intermittent. A cette période, un inventaire

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physique est effectué. Il en résulte des écritures comptables faisant intervenir les comptes de stocks
d’emballages commerciaux et de compte de variation de stocks d’emballages.
Le stock d’emballages peut être analysé en :
 stock d’emballages en magasin ;
 stock d’emballages sortis.
Les emballages prêtés constituent des cas particuliers de consignation. Leur prix de consignation égal à
zéro.
B- La comptabilisation des consignations d’emballages
L’entreprise qui consigne des emballages en sus du prix de vente consent un prêt à usage assorti d’un dépôt
de fonds de garantie. Elle reste propriétaire des emballages. En Côte d’Ivoire, la consignation se fait toutes
taxes comprises.
Les comptes principalement utilisés sont:
 compte 4094 « Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à rendre »
 compte 4194 « Clients, dettes pour emballages et matériels consignés »
1-La consignation des emballages aux clients
Chez le fournisseur, la consignation est une dette conditionnelle envers le client qui est enregistrée au débit d’un
compte de tiers particulièrement le compte 411 « Clients » et au crédit du compte 4194 « Clients, dettes pour
emballages et matériels consignés».
Chez le client, la consignation est une créance conditionnelle envers le fournisseur qui est comptabilisée au débit
du compte 4094 « Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à rendre » au crédit du compte 401
«Fournisseurs ».
Schéma d’imputation comptable
Chez le fournisseur
411 Client x
4194 Clients, dettes pour emballages et matériels consignés x
(S/Consignation des emballages) 

Chez le client
4094 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels rendre  x
401 Fournisseurs x
(S/Consignation des emballages) 

Exemple : L’entreprise YAO consigne à son client AKA 354 000 F d’emballages commerciaux que celui
règle par chèque.
Travail à faire : passer toutes les écritures nécessaires chez le fournisseur et chez le client.
2-Déconsignation des emballages consignés
On constate trois formes de déconsignation :
 la déconsignation au même prix ;
 la déconsignation à un prix inférieur ;
 la non restitution ou la conservation des emballages.
2-1- Les emballages sont repris au prix de consignation
Dans ce cas, le client restitue les emballages dans les délais prévus et en bon état. La reprise se fait toutes
taxes comprises. La déconsignation donne lieu à l’établissement d’une facture d’avoir.
Facture
FOURNISSEUR Date :..........
Facture n°xxx AVOIR : Client
Désignation Montant
Emballages restitués x
Net à votre crédit(NAVC) x

Chez le fournisseur
4194 Client, dettes pour emballages et matériels consignés x
411 Clients x
(S/Déconsignation des emballages) 

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Chez le client
401 Fournisseurs, x
4094 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels rendre  x
(S/Déconsignation des emballages) 

Exemple : L’entreprise YAO reprend 354 000 F d’emballages commerciaux.

2-2-Les emballages sont repris à un prix inférieur au prix de consignation


Dans ce cas, le fournisseur reprend les emballages à un prix inférieur à celui de la consignation. Cela peut s’expliquer
par le fait que les emballages sont restitués soit en mauvais état, soit après le délai prévu, soit les deux. La
déconsignation donne à l’établissement d’une facture d’avoir.
Facture
FOURNISSEUR Date :..........
Facture n°xxx AVOIR : Client
Désignation Montant
Emballages restitués au prix de consignation X
A déduire :
 Abattement HT -X
 TVA sur abattement -X
Net à votre crédit(NAVC) X

Schéma d’imputation comptable


Chez le fournisseur
4194 Client, dettes pour emballages et matériels consignés x
411 Clients x
7074 Bonis sur reprise d’emballages x
4432 TVA facturée sur services x
(S/Déconsignation des emballages) 

Chez le client
401 Fournisseurs x
6224 Malis sur emballages x
4454 TVA récupérable sur services x
4094 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels rendre  x
(S/Déconsignation des emballages) 

Exemple : L’entreprise YAO reprend à250 000 F HT les emballages commerciaux.

2-3-La conservation ou la non restitution des emballages par le client


Cette situation se présente lorsque le client conserve les emballages ou bien ces derniers ont été égarés ou
détruits par les clients. La conservation ou la non restitution des emballages est considérée comme une
vente d’emballages chez le fournisseur et comme un achat d’emballages chez le client pour les emballages
concernés.
Chez le fournisseur, la conservation est enregistrée dans le compte 7074 « Cession d’emballages ».
Chez le client, la conservation est enregistrée dans le compte 608 « Achats d’emballages » ou l’une de ses
subdivisions.
La conservation donne à l’établissement d’une facture de DOIT.

Facture
FOURNISSEUR Date :..........
Facture n°xxx DOIT : Client
Désignation Montant
Emballages non restitués HT X

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TVA18% +X
Montant toutes taxes comprises X
A déduire Prix de consignation -X
Net à payer (NAP) X

Schéma d’imputation comptable


Chez le fournisseur
4194 Client, dettes pour emballages et matériels consignés x
411 Clients x
7074 Cessions d’emballages x
4431 TVA facturée sur vente x
(S/Non restitution des emballages) 

Chez le client
401 Fournisseurs x
608 Achat d’emballages x
4452 TVA récupérable sur achat x
4094 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels rendre  x
(S/Non restitution des emballages) 

Remarque
Certains auteurs utilisent chez le fournisseur le compte 6224 « Malis sur emballages » lorsque les
emballages ont été détruits ou égarés.

Exemple : L’entreprise AKA conserve les emballages. Prix de consignation : 354 000 F.

Remarque
Le compte 4194 « Client, dettes pour emballages et matériels consignés tenu par le fournisseur est
toujours créditeurs, il figure donc au passif du bilan. Son solde à une date donnée représente les sommes
dues aux clients pour la consignation d’emballages.
Le compte 4094 « Fournisseurs, créances pour emballages et matériels rendre » tenu par le client est
toujours débiteur et figure donc à l’actif du bilan. Son solde représente le montant des créances sur le
fournisseur du fait des emballages consignés par ce dernier et qui ne sont pas encore restitués.
Dans le bilan de fin d’exercice, l’entreprise doit compter dans ses stocks, les emballages qui sont sa
propriété c'est-à-dire ceux qui se trouvent en magasin et ceux en consignation chez les clients. En revanche
les emballages à rendre, propriété de ces fournisseurs ne doivent pas être inclus dans les stocks
d’emballages.
Généralement dans l’entreprise, il est tenu une fiche de stocks pour suivre le mouvement des emballages.

III-La fiche de stock des emballages commerciaux


Cette fiche est tenue en valeur et en quantité comme dans le cas des marchandises, des matières et de
produits. Elle peut être présentée de la façon suivante :
Exemple de fiche de stocks en quantité
EMBALLAGES XXX
Mouvement du stock total Dates Libellés Magasin Stock en Stock
Achats Ventes Perte Entrées Sorties Stock consignation total

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CHAPITRE 3 : LES TAXES SUR LA VALEUR AJOUTEE

I-Définition
La TVA est un impôt sur la valeur ajoutée réalisée par l’entreprise, c’est-à-dire sur la différence entre le
montant des biens et services fournis et le montant des biens et services acquis par l’entreprise. Mais, elle
n’est pas cependant calculée directement sur la valeur ajoutée
En effet, l’entreprise, dans un premier temps, totalise la TVA perçue sur ses ventes (TVA collectée ou TVA
brute exigible). Puis, dans un second temps, elle détermine le montant de la taxe afférente à ses acquisitions
(TVA déductible).
Enfin, elle calcule la différence entre ces deux termes. L’impôt est égal à cette différence.
Le mode de calcul de l’impôt peut être formulé ainsi :
TVA à payer = TVA sur vente – TVA sur achat
II-Mécanisme de la TVA
Pour mieux expliquer le mécanisme de la TVA, prenons l’exemple d’un producteur de riz qui le commercialise sur le
marché ivoirien par le schéma suivant :
Production
Grossiste Détaillant Consommateur
de Riz
ANARIZ PVU TTC SOCOCE PVU TTC DIALLO PVU TTC YAO
PV HT : PV HT : PV HT : prix d'achat
300 000 354 000 350 000 413 000 550 000 649 000 649 000

La somme des valeurs ajoutées déterminées tout au long du circuit va se présenter comme suit :
ENTREPRISES PV HT VALEUR AJOUTEE TVA
ANARIZ 300 000 300 000 300 000 x 18% = 54 000
SOCOCE 350 000 (350 000 – 300 000) = 50 000 50 000 x 18% = 9 000
DJALO 550 000 (550 000 – 350 000) = 200 000 200 000 x 18% = 36 000
550 000 550 000 x 18% = 99 000

Taxe sur la valeur ajoutée = 550 000 x 18% = 99 000


Nous constatons que :
 la TVA est à la charge du consommateur final ;
 les entreprises assujetties ne jouent que le rôle d'intermédiaire, de collecteur d'impôt ;
 la TVA supportée lors des achats est une créance sur l'Etat ;
 la TVA sur les ventes est une dette envers l'Etat.
C'est la différence entre la TVA sur les ventes et la TVA sur les achats qui est reversée à l'Etat

C-Taux TVA
On note généralement deux principaux taux :

Taux légal (Taux Taux de conversion


ELÉMENTS sur Montant (Taux sur le montant
HT) TTC)
Taux normal 18 % 15,25%
Taux réduit sur les opérations 9,09%
10%
bancaires

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III-La territorialité de la TVA
Les critères à retenir à cet égard sont différents selon qu’il s’agit d’opérations portant sur des biens
(livraisons, acquisitions) ou de prestations de services.
La TVA est un impôt qui frappe les dépenses afférentes aux produits consommés ou utilisés en CI. Ainsi, les
biens et produits ivoiriens consommés à l’étranger sont exonérés de TVA.
En ce qui concerne les prestations de service, elles sont imposables en CI lorsqu’elles y sont exécutées.
Lorsque la prestation bien que exécutée dans un autre pays est utilisée en CI, l’imposition est faite en CI (art
351 du CGI). La prestation exécutée en CI et utilisée à l’étranger est non soumise à la TVA en CI. Selon
l’Acte uniforme au sein de l’UEMOA, la prestation est taxable (une fois) dans le pays où elle est utilisée.

IV -Le champ d’application de la TVA


Les opérations imposables à la TVA sont déterminées soit en fonction de l'activité exercée, soit en vertu
d'une disposition spéciale. L'activité est en principe caractérisée par la recherche du profit. Les opérations
telles que les subventions reçues de l'Etat ou des collectivités publiques, les indemnités reçues en réparation
d'un dommage ou d'un préjudice, les remboursements de frais n'étant pas caractérisés par la recherche d'un
profit ne sont donc pas imposables à la TVA. Echappent aussi à la taxation les activités salariales, agricoles
et toutes les activités à caractère civil. Les subventions accordées par d'autres entreprises sont imposables à
la TVA

1-Les assujettis en raison de l’activité


 Les producteurs : ce sont des personnes ou des sociétés qui à titre principal ou occasionnel fabrique
des produits
 Les entrepreneurs de travaux immobiliers, de pose de matériels, les imprimeurs ainsi que les presta-
taires de service à l’exclusion des personnes exerçant les activités financières ou bancaires qui sont
soumises à la TOB (Taxe sur les Opérations Bancaires)
 Les commerçants : grossistes, demi-grossistes ou détaillants c'est à dire les personnes physiques ou
morales qui achètent soit à l'importation, sur place des produits pour les revendre en l’état à l'excep-
tion des revendeurs de tabacs, cigarettes et produits pétroliers
 Les négociants de biens
 Les professions libérales et assimilées
 L’Etat, les collectivités locales et les organismes publics pour les activités exercées dans le domaine
industriel et commercial.

2-L’assujettissement en vertu d’une disposition expresse de la loi


2-1-Les importations
Pour assurer l'état des charges fiscales entre les produits de fabrication locale et produits étrangers, les
importations en C.I sont soumises à la TVA (art. 240 alinéa 1er du CGI). Toutefois l'article précise que ne
sont soumises à la TVA les importations de produits qui subiraient la TVA s'ils étaient fabriqués en C I.

Exemple : Le livre est exonéré de TVA, même si le livre est importé, il reste toujours exonéré de TVA.

2-2-Les livraisons à soi-même de biens ou de services


De façon générale, la livraison à soi-même est l’opération par laquelle une personne obtient, avec ou sans
le concours de tiers, un bien ou une prestation de service à partir de biens, d’éléments ou de moyens lui
appartenant en d’autres termes. Il y a livraison à soi-même lorsque les assujettis réalisent pour eux même ou
pour les besoins de leur exploitation certaines opérations plutôt que de les commander à des tiers en
supportant la TVA correspondante. Une entreprise qui fabrique par exemple des mobiliers de bureau, au lieu
de l'acheter fait l'économie de la TVA qui n'est pas facturée par un tiers.

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V- Comptabilisation de la TVA
La TVA due au moment des achats sera récupérée au moment des ventes : ce n’est donc pas une charge.
La TVA collectée sur les clients à la suite des ventes est due à l’État : ce n’est donc pas un produit.
La TVA collectée sur les ventes représente : une dette de l’entreprise envers l’État. Elle constitue donc
jusqu’à son payement une ressource.
La TVA due sur les achats au fournisseur constitue jusqu’à ce qu’elle soit récupérée : une avance consentie à
l’État sur la collecte futur c’est-à-dire une créance (emploi).

1-La TVA à l’achat


La TVA sur achat est appelée TVA récupérable sur achat ou encore TVA déductible sur achat

Comptes débités :
 Compte de charges (60, 61, 62, 63) ou compte d’immobilisation (classe 2) : montant hors taxe ;
 445 État, taxe indirectes à récupérer
- 4451 : TVA récupérable sur immobilisation
- 4452 : TVA récupérable sur achat
- 4453 : TVA récupérable sur transport
- 4454 : TVA récupérable sur services extérieurs et autres charges
- 4455 : TVA récupérable sur facture non parvenue
.
Comptes crédités :
 401 : fournisseur d’exploitation ;
 481 : fournisseur d’investissement ;
 773 : escompte obtenu
2- La TVA à la vente
La TVA sur vente est aussi appelée TVA facturée sur vente, TVA collectée sur vente ou TVA exigible
sur vente
Compte débité :
 411 : client (montant net à payer)
 673 : escompte accordé
Comptes crédités
 701 : vente de marchandises ;
 702 : vente de produits finis ;
 443 : État TVA facturée
- 4431 : TVA facturée sur vente
- 4432 : TVA facturée sur prestation de services
- 4433 : TVA facturée sur travaux
- 4434 : TVA facturée sur production livrée à soi même
- 4435 : TVA facturée sur facture à établir
3- Déclaration de la TVA
C’est la TVA que l’entreprise, à la suite de ses opérations d’achat et de vente doit reverser à l’État au titre
d’un mois d’activité
TVA à payer = TVA collectée – TVA déductible
Il y a une TVA à payer si la TVA collectée est supérieure à la TVA déductible, dans le cas contraire, il y a
crédit de TVA. La déclaration de la TVA se fait à la fin de chaque mois et le paiement de la TVA à
l’administration fiscale au plus tard le 15 du mois suivant.
3-1-Les comptes utilisés
Chez le client
 445 : État, TVA récupérable ;

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4451, TVA récupérable sur immobilisation
4452 TVA récupérable sur achat
4453 TVA récupérable sur transport
4454 TVA récupérable sur service extérieurs
.
Chez le fournisseur
 443 : État TVA facturée
4431 : TVA facturée sur ventes
4432 : TVA facturée sur prestation de services
4433 : TVA facturée sur transport
4434 : TVA facturée sur production livrée à soi-même

3-2- Comptabilisation de la déclaration de la TVA


À la déclaration, on passe l’écriture suivante :
 Cas d’une TVA à payer
443 État, TVA facturée x
445 État, TVA récupérable x
4441 État, TVA due x
(S/Déclaration de la TVA du mois)

 Cas d’un crédit de TVA

443 État, TVA facturée x


4449 État, crédit de TVA à reporter x
445 État, TVA récupérable x
4441 (S/Déclaration de la TVA du mois)

4-Paiement de la TVA due


4441 État, TVA due x
5…. Compte de trésorerie x
(S/Paiement de la TVA du mois)

Exercice 1
La SA AYE vous donne les informations suivantes du mois de Février N : Ventes de marchandises :
5 000 000 F, acquisition d’un matériel : 1 500 000 FHT ; achat de marchandises : 2 000 000 FHT ; frais de
communication : 200 000 FHT.
Travail à faire
1-Calculer le montant de la TVA à déclarer,
2- Déterminer les dates de déclarations et de paiements de ces taxes.
3- Et si les ventes étaient de 3 000 000 FHT, quels seraient les montants de taxes à payer.
4-Passer toutes les écritures nécessaires

Exercice 2
On vous donne les informations suivantes :
I/ TVA collectée
TVA collectée sur les ventes de marchandises : 35 000 000
TVA collectée sur les prestations de services : 7 500 000

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II/ TVA récupérable sur les achats et frais généraux
TVA récupérable sur les achats de marchandises : 15 000 000
TVA récupérable sur les immobilisations : 2 000 000
TVA récupérable sur les frais généraux : 3 000 000
III/ crédit de TVA reporté le mois précédent : 11 000 000

Travail à faire
1- Déterminer le montant de la TVA à payer au titre du mois
2- Procéder à la centralisation de la TVA sachant que la TVA due est réglée par chèque bancaire.

Exercice 3
Dans les livres de la société AMI, on lit les informations suivantes :
TVA récupérable sur achats
Octobre : 440 000
Novembre : 840 000
TVA récupérable sur immobilisations
Octobre 1 300 000
Novembre : Néant
TVA facturée sur vente
Octobre 1 400 000
Novembre ?
Le chiffre d’affaires hors taxe de la société se compose comme suit :
60 % des ventes sont assujetties à un taux de 18 %
40 % des ventes sont exonérées de TVA
Au cours du mois de Novembre le chiffre d’affaires TTC s’est élevé à 8 864 000
Travail à faire
1) Retrouver le montant du crédit de TVA du mois d’octobre
2) Calculer le montant de la TVA facturée sur ventes du mois de novembre
3) Passer les écritures de centralisation de TVA au titre du mois de Novembre.

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CHAPITRE 3 : LES OPERATIONS DE TRESORERIE

Dans le circuit économique, la plupart des opérations commerciales et financières se résolvent par des
entrées et sorties des flux financiers. Ces mouvements financiers, traduisant les opérations de trésorerie,
regroupent l’ensemble des opérations d’encaissement et de décaissement de fonds de l’entreprise. On
distingue les opérations au comptant et les opérations à terme.

I- Les opérations au comptant


A-Principe général
Le SYSCOHADA prévoit pour les opérations au comptant en système normal comme en système minimal
de trésorerie, l’enregistrement séparé :
 des flux juridiques ou flux réels qui traduisent les obligations contractées ou les droits constatés
sur la base des bulletins de paie, des factures, des déclarations...
 des flux financiers qui traduisent les mouvements de trésoreries qui en résultent sur la base des
chéquiers, des extraits de compte, des pièces de caisse,... Ces flux financiers donnent lieu à un
encaissement chez le fournisseur et à un décaissement chez le débiteur (Client).
Schéma d’imputation comptable
Chez le Fournisseur
41... Client x
485.. Créances sur cession d’immobilisations x
70... Vente.... x
443. Etat, TVA facturée x
(S/Facture....)
5... Compte de trésorerie x
41... Client x
485.. Créances sur cession d’immobilisations x
(S/Encaissement....)

Chez le Client
60... Achat... x
2... Actifs immobilisés x
445.. Etat, TVA récupérable x
40... Fournisseurs.... x
481 Fournisseurs d’investissement
(S/Facture....)
40... Fournisseurs.... x
481 Fournisseurs d’investissement x
5... Compte de trésorerie x
(S/Règlement....)

Les opérations au comptant s’effectuent soit en espèce, soit par chèque, soit par carte bancaire ou de crédit
ou par virement bancaire.

B- Les opérations en espèce


Elles s’effectuent en pièces et en billet de banque, sur la base des pièces de caisse, des tickets de retrait et de
versements bancaires.
Ces opérations s’enregistrent :
 en cas d’entrée de fonds, au débit du compte 57 « Caisse » ;
 en cas de sortie de fonds, au crédit du compte 57 « Caisse ».
Si l’entreprise tient plusieurs caisses, le compte principal est subdivisé, par succursale ou par bureau.
Si l’entreprise détient des devises, celles-ci feront l’objet de comptes séparés, tenus en devises et en francs
CFA à cours fixe, sous réserve de régularisation en fin de période ou d’exercice.
Le compte « Caisse » présente toujours un solde débiteur ou nul.

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C- Les opérations par chèque
Le chèque bancaire est un document (écrit) par lequel une personne appelée « Tireur » qui dispose des
fonds chez un banquier appelé « Tiré » donne l’ordre à ce dernier de payer une certaine somme au profit
d’une troisième personne appelée « Bénéficiaire ». Cela suppose qu’un dépôt de fonds a été effectué à la
banque préalablement. Les opérations effectuées avec la banque sont enregistrées dans le compte 521
« Banque ». Ce compte présente généralement un solde débiteur. Cependant, il peut être exceptionnellement
créditeur. On dit que le compte « Banque » est à découvert.
Le traitement comptable des opérations bancaires s’effectuent de la façon suivante :
1-Chez le débiteur (le tireur)
En application de la règle de prudence, le débiteur doit enregistrer le chèque émis par l’écriture du type :
D : 4...Tiers...............................x
C : 52...banque..............................x
Toutefois, ce chèque émis peut être enregistré qu’à la réception de l’avis de débit.
2-Chez le créancier(le bénéficiaire)
En revanche, le créancier ne peut enregistrer le chèque reçu dans le compte 52 « Banque » qu’à la
réception de l’avis de crédit. Auparavant, le chèque doit transiter par deux comptes de «Valeurs à
encaisser » :
 513 « Chèque à encaisser » lorsqu’il reçoit le chèque ;
 514 « Chèque à l’encaissement » lorsqu’il dépose le chèque chez le banquier pour le faire encaisser.
La démarche comptable est la suivante :
2-1-A la réception du chèque
D : 513 Chèque à encaisser .............x
C : 4...Tiers............................................x
2-2-A l’envoi du chèque à la banque
D : 514 Chèque à l’encaissement.......x 
C : 513 Chèque à encaisser....................x
2-3-A la réception de l’avis de crédit
D : 52 Banque..................................x
C : 514 Chèque à l’encaissement ..........x

3-Les chèques impayés


En cas de non-paiement du chèque, il retourne impayé au tireur. Il sera enregistré de la façon suivante :
D : 4131 Client, chèque impayé................................................................x
C : 514 Chèque à l’encaissement .....................................................................x
C : 7078/781 Autres produits accessoires/Transfert de charges ......................x

D- Les opérations par carte de crédit


Le paiement par carte de crédit obéit aux mêmes règles que le paiement par chèque. L’encaissement transite
par le compte 515 « Carte de crédit à encaisser ».
1-Au passage en machine de la carte
D : 515 Carte de crédit à encaisser .........x
C : 4...Tiers......................................................x
2- A la réception de l’avis de crédit
D : 52 Banque.............................................x
D : 6315 Commissions sur carte de crédit...x
C : Carte de crédit à encaisser ..............................x

5
E-Les opérations par virement bancaire
1-Chez le débiteur (le tireur)
Le débiteur qui signe un ordre de virement doit enregistrer le virement signé par l’écriture du type :
D : 4...Tiers...............................x
C : 52...banque..............................x
Toutefois, cet ordre de virement peut aussi être enregistré qu’à la réception de l’avis de débit.

2-Chez le créancier (le bénéficiaire)


Le bénéficiaire n’enregistrera l’encaissement qu’à la réception de l’avis de virement valant avis de crédit,
s’il en est avisé auparavant par le débiteur. L’écriture est la suivante :
D : 52 Banque.............................................x
C : 4...Tiers......................................................x

F-Les opérations internes entre les comptes de trésorerie


Ces opérations s’enregistrent par le biais du compte 585 « Virement de fonds ». Les écritures sont de
types :
Dans le journal « Banque » :
 pour un versement sur le compte Banque
D : 52 Banque..........................................x
C : 585 Virement de fonds ...........................x

 pour un retrait sur le compte Banque


D : 585 Virement de fonds ..........................................x
C : 52 Banque.......................................................................x

Dans le journal « Caisse » :


 pour un versement sur le compte Caisse
D : 57 Caisse..........................................x
C : 585 Virement de fonds ...........................x

 pour un retrait sur le compte Caisse


D : 585 Virement de fonds ..........................................x
C : 571 Caisse.......................................................................x

G-Cas particulier des escomptes conditionnels ou conditionnés


L’escompte de règlement correspond à une bonification accordée à un client pour un règlement au
comptant (escompte de caisse) ou sur une créance à terme réglée avant son échéance normale (escompte
de règlement). Dans le premier cas, l’escompte est porté sur la facture initiale, il est dit inconditionnel,
dans le second cas, il ne figure pas sur la facture, il est conditionnel puisque résultant de la décision du
client de payer de façon anticipée et de bénéficier de l’escompte éventuel. En effet, un escompte
conditionnel est une réduction financière (ou charge financière) qui n'est valable que si l'acheteur paye
avant un certain moment : l'acheteur ne peut bénéficier de l'escompte que s’il paie dans le délai prévu.
Pour les deux possibilités, il faut toujours enregistrer le prix net HT dans le compte 673 et 773
En cas de paiement à l'échéance, il ne sera pas tenu compte des réductions financières proposées dans la fac-
ture.
Au moment du paiement, le client calcule l'escompte sur le montant TTC de la facture. Pour régulariser
la situation, le fournisseur adresse à son client une facture d'avoir.

5
La facture d'avoir reçue par le client modifie le montant de la TVA déductible tandis que la facture
d'avoir envoyée par le fournisseur modifie le montant de la TVA collectée.
F- Etat de rapprochement bancaire (Voir le III)

Application
L’entreprise ASSIE réalise au cours du mois de Décembre N, les opérations suivantes :
01/12/N : elle reçoit un chèque à titre d’avance sur commande de produit : 4 360 000 F ;
03/12/N : le chèque est remis à l’encaissement ;
06/12/N : elle reçoit un avis de crédit de sa banque ;  
10/12/N : elle vend à l’entreprise TAH, le produit fini au comptant contre espèce pour le quart et le reliquat
est réglé par chèque ; Montant HT ; 10 000 000 F, TVA : 18%.
12/12/N : elle vend des marchandises à crédit : 6 000 000 F HT, Remise : 10%, TVA : 18%, Emballages
consignés : 236 000 F ; escompte de 5% si règlement sous huitaine ;
15/12/N : elle achète des fournitures de bureau qu’elle règle en espèce : 500 000FHT F.
16/12/N : le chèque est déposé à l’encaissement.  
18/12/N : le client règle l’achat du 05/12/N par chèque ;
20/12/N : le chèque revient impayé ; frais d’impayé : 22 000 F ;
22/12/N : elle vend 708 000 FTTC de produits finis au comptant contre carte de crédit. 
23/12/N : TAH nous fait un virement bancaire pour solde de tout compte.
25/12/N : elle règle la TVA à payer par chèque : 2 600 000 F ;
28/12/N : le salaire des employés est réglé par virement bancaire : 26 450 000.
31/12/N : elle approvisionne la caisse de 4 000 000 F.
Travail à faire : enregistrer toutes ces opérations dans le journal d’ASSIE.

II-Les opérations à terme


Les opérations d’achat ou de vente sont dites à terme lorsque le règlement est différé et n’intervient qu’après
un certain délai .Dans ce cas, la dette du débiteur peut être matérialisée jusqu'à l’échéance par un document
appelé :
 lettre de change ou traite si le fournisseur prend l’initiative de se payer ;
 billet à ordre  si l’initiative du paiement vient du client.
La traite et le billet à ordre sont des effets de commerce. Ils constituent des instruments de mobilisations de
crédit. Mobiliser une créance, c’est incorporer à un effet de commerce négociable le montant d’une
créance.

A-Définition
1-La traite ou lettre de change
C’est un écrit par lequel une personne appelée Tireur (fournisseur) donne l’ordre à une autre personne
débitrice appelée Tiré (client) de payer à une date déterminée une certaine somme à une troisième personne
appelée Bénéficiaire. Le plus souvent le tireur est le bénéficiaire.
La traite contient les mentions suivantes :
 la dénomination « Traite ou Lettre de change »
 l’ordre de payer une somme déterminée ;
 le nom du bénéficiaire ;
 le nom du tiré ;
 l’échéance ;
 la date et le lieu de création ;
 le lieu de paiement généralement une domiciliation bancaire ;
 la signature manuscrite du tireur ;
 le timbre : les effets sont assujettis, dès leur création, à un droit de timbre.
L’acceptation par le tiré se fait au recto de la traite par cinq signatures quelquefois précédées de la mention
acceptées. Par ces signatures, le tiré s’engage à payer la traite à l’échéance.

5
2-Le billet à ordre
C’est un écrit par lequel une personne débitrice appelée Souscripteur (client) s’engage à payer à une
échéance donnée une somme déterminée à un Bénéficiaire (fournisseur).
Le billet à ordre contient les mêmes mentions que celles de la traite.

B-Création des effets de commerce


Même s’ils diffèrent par leur signataire, la traite et le billet à ordre sont comptabilisés de la même manière :
 chez le fournisseur, on utilise le compte 412 « Client, effet à recevoir en portefeuille » ;
 chez le client, on utilise le compte 402 « Fournisseur, effet à payer »

1-Comptabilisation d’un effet de commerce


La création d’un effet de commerce transforme une créance ordinaire en une créance mobilisable ayant des
caractères juridiques. Son existence constitue pour :
 le tireur ou le bénéficiaire, une créance à recevoir ;
 le tiré, une dette à régler.

Schéma d’imputation comptable


Chez le tireur ou le bénéficiaire
412 Client, EAR x
4852 Créances sur cessions d’immobilisations, EAR x
411 Client x
485 Créances sur cessions d’immobilisations x
(S/Effet n°xxx)
Chez le Tiré ou Souscripteur
401 Fournisseurs x
481 Fournisseurs d’investissement x
402 Fournisseurs, EAP. x
482 Fournisseurs d’investissement, EAP x
(S/Acceptation de l’effet.)
2-Application
Le 28 /10/N, l’entreprise BA achète des marchandises chez l’entreprise KAO : montant HT : 15 000 000 F;
TVA : 18%, remise 10%. Le 30/10/N, l’entreprise BA accepte une traite tiré par KAO : échéance le
30/12/N.
Travail à faire : présenter toutes les écritures chez le fournisseur et chez le client

C-Encaissements des effets de commerce


1-Encaissement direct d’effet domicilié
C’est le cas où le bénéficiaire se présente chez le tiré pour encaisser l’effet à l’échéance .ce cas est rare.
Exemple
Le 30/12/N : KAO se rend chez BA pour encaisser l’effet.
Travail : passer les écritures chez le fournisseur et chez le client

2-Encaissements de l’effet à l’échéance par l’intermédiaire d’une banque


Lorsque l’effet est encaissé par l’intermédiaire d’une banque, on dit que l’effet est domicilié. Le bénéficiaire
charge son banquier de l’encaissement de l’effet domicilié par le tiré. La banque désignée par le tiré pour le
règlement est appelé domiciliataire. Cet encaissement qui peut se faire sur au moins deux jours occasionne
une retenue appelée commission. Cette dernière est passible de la taxe sur les opérations bancaires. Cette
opération de règlement s’effectue en deux étapes :
2-1-La remise des effets à la banque
Elle s’effectue sur un bordereau de remise d’effet à l’encaissement. La remise doit se faire au moins dix
jours avant l’échéance.
Schéma d’imputation comptable
Chez le tireur ou le bénéficiaire

5
512 Effet à l’encaissement x
412 Client, EAR x
4852 Créances sur cessions d’immobilisations, EAR
(S/Bordereau de remise à l’encaissement n°xxx)
Chez le tiré
Pas d’écriture

2-La réception de l’avis de crédit


À l’échéance, le tireur du banquier encaisse l’effet et lui adresse un avis de crédit qui indique le montant net
des frais et taxe. Par ailleurs, le tiré reçoit de son banquier un avis de débit.
Chez le tireur ou le bénéficiaire
521 Banque x
6312 Frais sur effet x
4454 TVA récupérable sur services x x
512 Effet à l’encaissement
(S/Avis de crédit N°xxx)

Chez le tiré
402 Fournisseurs, EAP. x
482 Fournisseurs d’investissement, EAP x
521 Banque x
(S/Avis de débit N°xxx)
Application
Le 20/12/N KAO remet l’effet accepte à l’encaissement. Elle reçoit un avis de crédit le 05/01/N+1 ;
commission TTC : 6600 F.
Travail à faire : Enregistrer ces opérations chez BA et chez KAO
D-Utilisation des effets de commerce
Le bénéficiaire de l’effet de commerce peut utiliser pour régler une dette envers un tiers ou le négocier
auprès d’un banquier.
1-Endossement à l’ordre d’un tiers
Pour régler une dette envers un tiers, le bénéficiaire de l’effet endosse l’effet à l’ordre de son créancier qui
devient le nouveau bénéficiaire appelé Endossataire. L’ancien bénéficiaire est appelé Endosseur.
Si le montant de l’effet ou si la différence entre la date d’échéance de l’effet et celle de la dette importante,
les parties conviennent d’un taux d’intérêt enregistré chez le Fournisseur dans le compte 6744 « Intérêts sur
dettes commerciales et chez le nouveau bénéficiaire dans le compte 775 « Intérêts sur créances
commerciales ».
Schéma d’imputation comptable
Chez le tireur
401 Fournisseur, EAP x
6744 Intérêts sur dettes commerciales x
412 Client, EAR x
(S/Endos de l’effet N°xxx)

Chez le nouveau bénéficiaire


412 Client, EAR. x
411 Client x
775 Intérêts sur créances commerciales  x
(S/Votre endossement N°xxx)

Chez le tiré
Pas d’écriture
Application

5
Le 18/11/N, KAO (tireur) endosse à l’ordre de son fournisseur MOBIO à qui elle doit 15 930 000 F payable
le 30/12/N la traite tirée sur le client BA.
Travail à faire : Enregistrer cette opération chez MOBIO, BA et KAO.

2- L’effet est remis à l’escompte


Remettre un effet à l’escompte c’est le vendre (ou le négocier) à son banquier avant son échéance. La vente
d’un effet de commerce s’effectue lorsque le porteur de l’effet a besoin de liquidité avant l’échéance de
l’effet. Cependant le banquier ne lui remet pas la totalité de la valeur nominale de l’effet, il retient un agio
composé de l’escompte et de commission.
Valeur escomptée = Valeur nominale - agios
Agios = Escompte HT+ Commission HT + TPS sur Escompte et Commission

L’escompte est obtenu en multipliant la valeur nominale de l’effet par un taux d’escompte (taux d’intérêt)
puis par le nombre de jours qui sépare la date de remise de l’effet à la date de l’échéance. Le taux réel de la
TPS s’appliquant sur le montant HT est de 10% et le taux légal s’appliquant sur le montant TTC est de
9,09%.
NOTA BENE : la TPS sur l’escompte et les commissions est récupérable.
L’opération escompte s’effectue en deux étapes :

1- La remise des effets à la banque


Elle est matérialisée par le bordereau de remise de l’effet à l’escompte. Le banquier escompteur devient le
nouveau propriétaire de la créance.
Chez le tireur
415 Client, effets escomptés non échus. x
412 Client, EAR x
(S/Bordereau de remise à l’escompte N°xxx)

Chez le tiré
Pas d’écriture
2-La réception de l’avis bancaire
L’avis bancaire indique le montant net porté sur le compte banque et le montant des agios ainsi que la TPS.
Chez le tireur
521 Banque x
675 Escompte des effets de commerce x
6312 Frais sur effet
4454 TVA récupérable sur services extérieur
565 Escompte de crédit ordinaire
(S/Avis de crédit N°xxx)
Chez le tiré
Pas d’écriture
3- A l’échéance
En cas de bonne fin d’opération, la créance sur le client et la dette envers la banque du tireur seront soldés
Chez le tireur
Chez le tireur
565 Escompte de crédit ordinaire x
415 Client, EENE x
(S/Pour solde des comptes)
Chez le tiré
402 Fournisseur, EAP x
6312 Frais sur effet x
521 Banque  x
(S/Avis de débit N°xxx)

Application

5
Le 15/11/N, KAO remet l’effet à l’escompte.
Le 20/11/N, KAO reçoit un avis de crédit : taux d’intérêt : 18%, commission HT : 20 000 F, TOB : 10%.
Le 31/12/N, l’effet est réglé par BA. BAH supporte des frais HT de 6 000 FHT.
Travail à faire : Enregistrer cette opération chez BA et KAO.

IV – les difficultés de recouvrement des effets de commerce


À l’échéance, le débiteur peut avoir des difficultés de trésorerie et soit opter pour la prorogation de
l’échéance de l’effet soit opter pour le non-paiement de l’effet.

A- la prorogation de l’échéance de l’effet


Elle se fait lorsqu’à l’échéance, le client est en difficulté de trésorerie et en fait une demande expresse. Deux
cas de figure se présentent :
 le tireur est encore en possession de l’effet ;
 le tireur n’est plus en possession de l’effet

1-Le tireur est encore en possession de l’effet


En général, cette prorogation se fait sous la condition que le tiré accepte de payer les intérêts et frais de
retards. Ces derniers constituent chez le tireur, respectivement des produits financiers et des produits
d’exploitation et chez le tiré des charges de mêmes natures. Ce cas se présente lorsque l’effet n’est pas
encore mis à l’encaissement, endossé ou remis à l’escompte. L’écriture comptable ne s’effectue qu’en trois
étapes :
 annulation de l’effet initial ;
 constatation des intérêts et frais de retards ;
 création du nouvel effet.

Schéma d’imputation comptable


Chez le tireur
411 Client x
412 Client, EAR x
(S/Annulation de l’effet initial)
411 Client x
771 Intérêts de prêts x
781 Transfert de charges d’exploitation x
(S/Constatation des intérêts et frais de retard)
412 Client, EAR x
411 Client x
(S/Création du nouvel effet n°xxx)

Chez le tiré
402 Fournisseur, EAP x
401 Fournisseur x
(S/ Annulation de l’effet initial)
6744 Intérêt sur dettes commerciale x
6288 Autres frais de télécommunication x
401 Fournisseurs x
(S/Constatation des intérêts et frais de retard)
401 Fournisseurs x
402 Fournisseurs, EAP x
(S/Acceptation du nouvel effet n°xxx)
Remarque
Chez le tiré, on peut ne pas, constater les intérêts et frais de retards, puisque généralement, il n’est informé
qu’à la réception des effets. Donc, on passe deux écritures et la dernière ne constate que les intérêts et frais
de retards.
2-L’effet n’est plus en possession du tireur

5
C’est le cas où l’effet est en circulation. Soit il est à l’encaissement ou endossé à l’ordre d’un tiers, soit il est
remis à l’escompte. Le tireur ou bénéficiaire, pour ne pas discréditer son tiré ou lui-même, peut lui avancer
les fonds nécessaires afin qu’il règle l’effet à l’échéance.
 avance des fonds ;
 constatations des intérêts et frais de retards ;
 création d’un nouvel effet.
Schéma d’imputation comptable
Chez le tireur
411 Client x
521 Banque x
(S/Annulation de l’effet initial)
411 Client x
771 Intérêts de prêts x
781 Transfert de charges d’exploitation x
(S/Constatation des intérêts et frais de retard)
412 Client, EAR x
411 Client x
(S/Création du nouvel effet n°xxx)

Chez le tiré
521 Banque x
401 Fournisseur x
(S/Avance de fonds)
6744 Intérêt sur dettes commerciale x
6288 Autres frais de télécommunication x
401 Fournisseurs x
(S/Constatation des intérêts et frais de retard)
401 Fournisseurs x
402 Fournisseurs, EAP x
(S/Acceptation du nouvel effet n°xxx)
402 Fournisseur, EAP x
521 Banque x
(S/Règlement de l’effet initial)

B- Les effets impayés


Un effet est dit impayé lorsqu’à l’échéance le tiré ne verse pas au bénéficiaire la somme correspondante au
nominal de l’effet. Un effet impayé occasionne des frais.
1-L’effet est présenté à l’encaissement par le tireur lui- même
On annule la créance mobilisable pour reconstituer la créance ordinaire augmentée des frais d’impayés mis à
la charge du client.
Chez le tireur
4132 Client, effet impayé x
412 Client, EAR x
5... Compte de trésorerie x
(S/Effet impayé)

Chez le tiré
Pas d’écriture
2-L’effet est remis à l’encaissement
Le banquier retourne l’effet au dernier bénéficiaire après avoir fait éventuellement dresser protêt et lui
réclame les frais d’impayés. Le tiré devra donc rembourser le nominal de l’effet impayés et les frais
impayés.

5
Schéma d’imputation comptable
Chez le tireur
6312 Frais sur effet x
521 Banque x
(S/Constatation des frais d’impayé)
4132 Client, effet impayé x
512 Effet à l’encaissement x
781 Transfert de charges d’exploitation x
(S/Constatation de l’effet impayé)

Ou en synthétisant, on a l’écriture suivante :


Chez le tireur
4132 Client, effet impayé x
512 Effet à l’encaissement x
521 Banque x
(S/Constatation de l’effet impayé)
Chez le tiré
Pas d’écriture

3-L’effet est remis à l’escompte


Le banquier fait éventuellement dressé protêt puis il se retourne contre le dernier bénéficiaire et lui réclame
le montant de l’effet impayé majoré des frais relatifs au non-paiement. A son tour, le dernier bénéficiaire
imputera au compte de son client, le montant de l’effet majoré de tous les frais qu’il a engagé pour son
compte.
Schéma d’imputation comptable
Chez le tireur
6312 Frais sur effet x
521 Banque x
(S/Constatation des frais d’impayé)
4132 Client, effet impayé x
521 Banque x
781 Transfert de charges d’exploitation x
(S/Constatation de l’effet impayé)
565 Escomptes de crédits ordinaires x
415 Client, EENE x
(S/Pour solde des comptes)

Ou bien
Chez le tireur
6312 Frais sur effet x
521 Banque x
(S/Constatation des frais d’impayé)
4132 Client, effet impayé x
415 Client, EENE x
781 Transfert de charges d’exploitation x
(S/Constatation de l’effet impayé)
565 Escomptes de crédits ordinaires x
521 Banque x
(S/Pour solde du compte débité)

Ou en synthétisant, on a l’écriture suivante :


Chez le tireur
4132 Client, effet impayé x

5
521 Banque x
(S/Constatation de l’effet impayé) x
565 Escomptes de crédits ordinaires x
415 Client, EENE x
(S/Pour solde des comptes)
Chez le tiré
Pas d’écriture

Exercice de synthèse
Exercice 1
L’entreprise IRIE vend des marchandises au client KRA le 01/06/N, montant brut : 5 000000 F ; remises
10% ,5% ; escompte: 3% ; port facturé : 253 250 F, emballages consignés: 208 000, avance reçue :
1 400 000 ; TVA: 18% .Le 15/05/N, IRIE accepte un billet à ordre de KRA, échéant le 31/07/N. Le 20/07/N,
IRIE remet l’effet à l’encaissement. Le 02/08/N, il reçoit un avis de crédit de son banquier, commission HT :
6 000 F ; TOB : 10 %, commission HT  chez le Tiré: 20 000 F ; TOB : 10 %.

Travail à faire : passer toutes les écritures nécessaires chez IRIE et chez KRA.

Exercice 2
La société KRAGBA réalise au cours du dernier trimestre de l’année N les opérations suivantes :
01/10/N: elle vend à crédit des produits finis d’une valeur de 12 000 000 FHT au client DOH, échéant fin
Décembre N.
10/10/N : elle tire trois traites de montants suivants : Traite n°1 : 4 160 000 F, Traite n°2 : 4 000 000 F,
Traite n°3 : le reliquat que DOH accepte.
12/10/N : la traite n°2 est remis à l’escompte par le biais d’un bordereau de remise à l’escompte ;
15/10/N : la traite n°1 est endossé à l’ordre d’un fournisseur, accompagné d’un chèque de 840 000 F ;
17/10/N : la traite n°2 est escomptée par le banquier ; agios : 137 500 F TTC ;
01/11/N : elle reçoit un avis de débit de 3 500 000 F d’une traite acceptée il y a trois mois ;
10/11N : elle achète à crédit des fournitures diverses : 3 000 000 F, TVA: 18%, Escompte de 5% si
règlement dans 10 jours ;
18/11/N : elle règle par chèque pour solde de tout compte ;
20/12/N : la traite n°3 est remis à l’encaissement ;
31/12/N : la traite n°3 revient impayé ; frais d’impayé : 22 000 FTTC ;
31/12/N : la traite n°2 remis à l’escompte est réglée par le tiré.
Travail à faire : enregistrer toutes ces opérations dans le journal de KRAGBA.

III- La réconciliation bancaire


Périodiquement le comptable de l’entreprise vérifie le compte « Banque » tenu par l’entreprise avec le
compte « Entreprise » tenu par la banque matérialisé par les extraits ou relevés de compte ou relevé bancaire
reçu de la banque. En effet, le compte 521: «Banque » tenu par l’entreprise et le compte « Entreprise »tenu
par la banque appartiennent à deux comptabilités différentes ; ils sont donc des comptes réciproques. Ils
enregistrent les mêmes opérations avec des signes contraires :
 quand l’un est débité d’une somme ;
 l’autre est crédité de la même somme.
Leurs soldes à la suite de ces imputations doivent être opposés mais égaux.
Toutefois dans la pratique même, s’ils sont souvent opposés, ils ne sont pas en général égaux, en raison des
différences qui peuvent être constatées .Ces différences proviennent :
 soit d’erreur ou d’omission dans l’un ou l’autre des comptes ;
 soit de délai nécessaire à la réception et à l’enregistrement comptable des documents, chèques, avis
d’encaissement ou de domiciliation d’effet ;
 soit du fait que l’entreprise n’est avisée de divers frais, intérêts et commissions que par l’envoi du
relevé de compte à la fin du mois ou du trimestre.
Il est donc nécessaire de vérifier la concordance des opérations réciproques en faisant périodiquement des
rapprochements. Ces opérations de contrôle sont effectuées dans un document appelé «Etat de

5
rapprochement » En effet, l’état de rapprochement bancaire est un état de réconciliation de deux soldes à
une date donnée précisément le solde du compte « Banque tenu par l’entreprise » et le compte
« Entreprise tenu par la banque ». Cette réconciliation permet de trouver les erreurs éventuelles et de
vérifier la concordance des comptes.
Les différentes étapes de l’état de rapprochement bancaire sont :
 le pointage ;
 l’état de rapprochement proprement dit ;
 la régularisation des écritures ;
 le classement des états de rapprochement bancaire ou l’archivage.
A-Principes
Pour présenter un état de rapprochement, on procédera comme suit :
 disposer sur l’état de rapprochement les deux comptes réciproques ;
 inscrire leur solde final à la date de rapprochement ;
 comparer les opérations enregistrées dans les deux comptabilités ;
 inscrire sur le compte « Banque » les opérations non comptabilisées par l’entreprise ;
 inscrire sur le compte « Entreprise » les opérations non comptabilisées par la banque ;
 calculer les deux soldes qui doivent être opposées mais égaux.
Une fois l’état de rapprochement est terminé, il convient d’enregistrer dans le journal de l’entreprise toutes
les opérations qu’elle n’avait pas comptabilisées.
Résumons la présentation de l’état de rapprochement à l’aide d’un tableau :
Compte « Banque » Compte « Entreprise 
tenu par » tenu par la banque
l’entreprise
Opérations restant à enregistrer : DEBIT CREDI DEBIT CREDIT
T
Soldes à corriger au .... SD SC SD SC
 par l’entreprise
Opérations non comptabilisées par l’entreprise x x
 par la banque
Opération non comptabilisées par la banque x x
Sous-total X X X X
Soldes rectifiés ou corrigés SC SD SC SD
Total X X X X

B-Applications
1- Cas où les soldes à nouveau sont égaux
Dans ce cas, le rapprochement ou la réconciliation bancaire s’effectue sans travaux préliminaires. En effet,
ces travaux consistent à rendre les deux soldes à nouveaux égaux.
Exemple 1
Le relevé bancaire de la SGBCI à son client KOUADIO se présente comme suit au 31 /12/N
Dates Opérations Débit Crédit
30 /09 Solde à nouveau 240 700
08/10 Remise d’effet N°7810 130 000
10/10 Votre remise de chèque sur ALLA 87 000
12/10 Chèque N° 125 18 700
18/10 Virement du client ADISSA 32 000
20/10 Chèque N° 126 150 000
21/10 Virement du client KANGA 99 000
30/10 Domiciliation échue 145 000
31/10 Virement du client AMOIKON 50 000
31/10 Solde créditeur 325 000
Le compte 521 « SGBCI » tenu par KOUADIO se présente au 30/10/N :
Dates Libelles Montant Dates libelles Montant

5
07/10 Solde à nouveau 240 700 10/10 Chèque N° 125 18 700
08/10 Remise de chèque 87 000 Chèque N °126 150 000
09/10 Effet n°7810 130 000 18/10 Chèque N° 127 47 000
24/10 Virement du client KANGA 99 000
29/10 Versement d’espèce 100 000 31/10 Solde débiteur 441 000
TOTAL 656 700 TOTAL 656 700
Travail à faire
1-Etablir l’état de rapprochement bancaire
2-Passer les écritures nécessaires au 30/10/N
2-Cas où l’ancien état est disponible
Dans ce cas, si les soldes à nouveau des deux comptes réciproques sont identiques, il ne servira presque à
rien. Cependant, si ces soldes ne sont pas égaux, l’ancien état de rapprochement pourra permettre de
retrouver les opérations non comptabilisées qui ont créé ces différences.
En les utilisant, elles permettront d’obtenir les mêmes soldes et d’identifier les opérations qui créent ces
différences.
Une fois que les soldes d’ouverture sont égaux, ces opérations seront supprimées pour qu’elles ne soient
plus prises en compte dans le nouvel état de rapprochement.
Après ces éliminations on commence le nouvel état de rapprochement. On utilise le même principe que
précédemment.
Exemple 2
Le relevé de compte envoyé par la SGBCI à son client TUO se présente comme suit au 31 /11/N
DATES OPERATIONS DEBIT CREDIT
02/11/N Solde 275 000
03/11/N Chèque n° 456 14 300
04/11/N Chèque n°457 20 000
06/11/N Chèque n° 458 23 000
08/11/N Remise effet n° 777 133 000
08/11/N Agios effet n° 777 3 000
08/11/N Remise chèque 87 000
12/11/N Virement KRAMOH 32 000
13/11/N Chèque n° 459 18 700
17/11/N Chèque n° 460 150 000
19/11/N Remise chèque MALA 99 000
23/11/N Impayé chèque 87 000
23/11/N Frais impayé 2 800
25/11/N Chèque n° 461 108 000
30/11/N Domiciliation CIE 145 000
30/11/N Remise de chèque 50 000
30/11/N Nouveau solde 104 200

Le compte 521 « SGBCI » tenu par TUO se présente au 30/11/N :


DATES LIBELLES DEBIT CREDIT
31/10/N Solde à nouveau 240 700
02/11/N Chèque n 458 23 000
04/11/N Chèque n° 459 18 700
08/11/N Remise de chèque DEUGO 87 000
10/11/N Négociation effet n° 777 130 000
15/11/N Chèque n° 460 150 000
19/11/N Remise de chèque sur MALA 90 000
22/11/N Chèque n° 461 108 000
28/11/N Chèque n° 462 77 000
29/11/N Versement d’espèce 307 000
30/11/N Remise de chèque MAH 50 000
30/11/N Chèque n° 463 248 000
L’état de rapprochement au 30/10/N se présente comme suit :

5
Compte « SGBCI » Compte «TUO » à la
DATES LIBELLES tenu par l’entreprise banque
D C D C
31/10/N Soldes 240 700 275 000
27/10/N Chèque n° 456 14 300
28/10/N Chèque n °457 20 000
31/10/N Soldes rectifiés 240 700 240 700
TOTAL 240 700 240 700 275 000 275 000

Travail à faire 
1-Présenter l’état de rapprochement au 30/11/N
2-Passer les écritures nécessaires

3- Cas où l’ancien état doit être reconstitué.


Cette reconstitution est nécessaire si :
 les soldes d’ouverture des deux comptes réciproques ne sont pas égaux ;
 l’ancien état de rapprochement n’est pas disponible ;
Pour reconstituer l’ancien état de rapprochement il faut :
1-disposer sur l’état de rapprochement les deux comptes réciproques avec leur solde à l’ouverture de la
période ;
2-tenir compte éventuellement des précisions fournies ;
3-rechercher sur l’extrait de compte reçu de la banque, les opérations qui ont été comptabilisées par
l’entreprise au cours de la période précédente : chèque remis au tiers dont les numéros précèdent ceux remis
par l’entreprise au cours de la dernière période, remise de chèques retournés impayés par la banque ;
4-rechercher sur le compte banque les opérations qui ont été comptabilisées au cours de la période
précédente : frais de tenue de compte et intérêts à la charge de l’entreprise, coupons échus et intérêts reçus
en faveur de l’entreprise ;
5-calculer les deux soldes et s’ils ne sont pas égaux, il faut poursuivre les recherches à partir de la
différence constatée ;
Lorsque la reconstitution est achevée, présenter le nouvel état de rapprochement en tenant compte de
l’ancien.

Exemple3
Au 30/09/N, le compte «SGBCI » de l’entreprise OURA et se présente suit :
Date libellés D C
10/09/N Solde à nouveau 59 400
14/09/N Encaissement chèque N°601 1 320 000
17/09/N Chèque N°228 au fournisseur CARLOS 204 000
19/09/N Remise de l’effet à l’escompte 508 500
20/09/N Domiciliation échue 986 100
24/09/N Chèque N°229 loyer commercial 960 000
25/09/N Dépôt d’espèce 1 800 000
26/09/N Virement client KOUADIO 751 200
30/09/N Ordre de virement 2 250 000
30/09/N Coupons 525 000
Solde débiteur 564 000

Le relevé de compte fourni par la banque se présente comme suit :


Date Libellés D C
10/09/N Solde à nouveau 1 217 400
15/09/N Chèque N°224 et N°225 729 000
18/09/N Virement client YEO 191 700
19/09/N Chèque N°226 et N°227 429 000
26/09/N Domiciliation 986 100
26/09/N Remise à l’escompte 490 200
30/09/N Prélèvement téléphonique 369 000

5
30/09/N Encaissement coupon 525 000
30 /10/N Dépôt espèce 1 800 000
30/09/N Frais tenue de compte 28 500
Solde créditeur 1 682 700

Travail à faire 
1-Etablir l’état de rapprochement bancaire
2-Passer toutes les écritures nécessaires

5
CHAPITRE 4 : COMPTABILISATION DES CHARGES DE PERSONNEL

Les frais de personnel sont des charges supportées par l’employeur au titre des rémunérations des salariés.
Ils sont constitués des salaires bruts et charges fiscales et sociales supportées par l’employeur.

I- Les éléments constitutifs du salaire brut


A-Notions de salaire
1- Définition du salaire
Le salaire est la rémunération perçue par un salarié en contrepartie d’un travail fait dans le cadre d’un
contrat de travail.
2-Différentes appellations du salaire
En fonction des corps de métiers, il y a différentes appellations du salaire. Ainsi, on parlera de :
 traitement : la rémunération versée aux fonctionnaires ;
 solde : la rémunération versée aux corps habillés ;
 pension : la rémunération versée aux retraités ;
 commission : la rémunération versée aux représentants ;
 salaire : la rémunération versée aux travailleurs du secteur privé.

B-Les éléments constitutifs du salaire brut


Le salaire brut comprend :
 le salaire de base ou catégoriel ;
 le sursalaire ;
 les heures supplémentaires ;
 les primes et indemnités sur salaire.

II- Les retenues sur salaire


Les retenues sur salaire sont constituées de charges fiscales et sociales salariales et patronales
A- Les charges salariales
1- Les charges fiscales salariales
Elles sont les suivantes :
1-1-L’impôt sur les salaires (IS)
Il est calculée au taux de 1,2% du SBI ou 1,5% du SNI avec SNI = Salaire net Imposable = 80% du SBI

2-La contribution nationale (CN)


Elle est calculée sur la base de 80% du SBI et se détermine selon le tarif progressif suivant :
R : 80%SBI mensuel R : 80%SBI annuel Taux
[0-50 000] [0-600 000] 0%
] 50 000-130 000] ] 600 000-1 560 000] 1,5%
] 130 000-200 000] ] 1 560 000-2 400 000] 5%
Supérieur à 200 000 Supérieur à 2 400 000 10%
Cette formule n’est que théorique car en pratique, la valeur de la CN est retrouvée dans le barème mensuel
des impôts en fonction du salaire brut imposable.

3-Impôt général sur le revenu (IGR)


L’IGR est fonction du quotient familial Q = R/N et du revenu imposable.
Avec :
 R = 85% x [80%SBI – (IS+CN)]
 N = nombre de parts du contribuable
L’IGR est déterminé à partir d’un barème.
Le nombre de parts d’IGR
Il se détermine en fonction de la situation de famille de la personne (mariée ou célibataire avec ou sans
enfant).

5
B - Les charges sociales salariales
Cette charge est calculée au taux de 6,3% du SBI que l’employeur retient sur le salaire du travailleur au
titre de sa cotisation de retraite ; cette somme sera reversée à la CNPS. Par ailleurs, le plafond de
rémunération est fixé à 45 fois le SMIG.

III-Les charges patronales


A- Les charges fiscales patronales
Les charges fiscales qui incombent à l’employeur sont les suivantes :

1-Contribution employeur
Elle est de 0% pour le personnel local et de 9,2% pour le personnel expatrié.

2- Contribution nationale pour le développement économique, culturel et social


Le taux est de 1, 2% pour tout le personnel.

3- Taxe d’apprentissage
Le taux est de 0, 4% pour tout le personnel.

4) Taxe pour la formation professionnelle continue


Le taux est de 1, 2% du SBI pour tout le personnel. La taxe pour la formation continue est recouvrée par
moitié soit 0,6% pendant l’exercice. L’entreprise conserve l’autre moitié pour la formation continue du
personnel ; une régularisation est faite en fin d’année. En effet, l’entreprise paye 0,6% au cours de l’année
et garde l’autre moitié pour la formation de son personnel. A la fin de l’année, une régularisation est faite ;
c'est-à-dire que si l’employeur a fait former ses employés, il devra déduire le montant de cette formation du
montant de la régularisation. Au cas où aucune formation n’est faite, il devra reverser toute la somme. Il
peut arriver aussi que le montant de la formation soit supérieur aux 0,6% concernés. Dans ce cas, le FDFP
rembourse le reliquat.
NOTE BIEN : la base de calcul de ces impôts reste le salaire brut imposable.

B- Les charges sociales patronales


L’employeur se doit de payer chaque mois à la CNPS des cotisations pour le compte de ses employés. Ces
cotisations ont pour but de couvrir :
 les prestations familiales ;
 l’accident de travail ;
 la caisse de retraite.
1-La prestation familiale
Le taux de calcul est de 5,75% du SBI dont 0,75% pour l’assurance et 5%pour les prestations familiales
proprement dites. La rémunération mensuelle est plafonnée à 70 000 F CFA par employé.

2-L’accident de travail
La cotisation pour la couverture des risques d’accident de travail dont le taux varie suivant les professions
entre 2% et 5%. Le plafond est de 70 000 F CFA par employé.

3-La caisse de retraite


Le taux est de 7,7% du SBI qui est plafonne à 45 fois le SMIG.

IV-Comptabilisation des frais de personnel


Elle est effectuée à partir du livre de paie .Chaque mois un seul article récapitule l’ensemble des bulletins de
salaires remis aux employés
1-Versement d’avance ou d’acompte
Ces avances sont versées au cours du mois. Pour les constater, le comptable passe l’écriture suivante :
4211 Personnel, avances x
4212 Personnel, acomptes x

5
4213 Frais avancés et fournitures x
5... Compte de trésorerie x
(S/Constatation des avances et acomptes)

2-Les avantages en nature


Ils sont constatés dans les comptes de charges par nature par le crédit du compte de trésorerie lors des
paiements.
6... Comptes de charges x
5... Compte de trésorerie x
(S/Constatation des avantages en nature)

Lors de la centralisation en fin du mois, on transfère ces avantages en nature dans les frais de
personnel par le crédit du compte 781 « Transfert de charges d’exploitation » :
6617 Avantages en nature x
781 Transfert de charges d’exploitation x
(S/Centralisation en fin de mois)

3-Comptabilisation du livre de paie


A partir du livre de paie, on centralise tous les frais de personnel en utilisant la démarche suivante :
 Constatation des salaires bruts ;
 Constatation des retenues sur salaires ;
 Constatation du règlement des salaires ;
 Constatation des charges fiscales et sociales patronales 
 Constatation des règlements des retenues salariales et patronales.

Schéma d’imputation comptable


6611/6621 Appointements, salaires et commissions x
6612/6622 Prime et gratification x
6617/6627 Avantages en nature x
6618/6628 Autres rémunération directes x
663 Indemnités forfaitaires versées au personnel x
6... Comptes de charges ( Remboursement de frais) x
422 Personnel, rémunérations dues x
781 Transfert de charge d’exploitation
(S/ Constatation des salaires bruts )
422 Personnel, rémunération dues x
4211 Personnel, avances x
4212 Personnel, acomptes x
4213 Frais avancés et fournitures x
423 Personnel, oppositions, saisies et arrêts x
424 Personnel, œuvre sociales à terme x
4313 Caisse de retraite obligatoire x
447 Etat, impôts retenus à la source x
(S/ Constatation des retenues sur salaires)
422 Personnel, rémunération due (le solde) x
423 Personnel, oppositions, saisies et arrêts x
5... Compte de trésorerie x
(S/ Constatation des règlements)
6413 Taxes sur appointement et salaires x
6414 Taxes d’apprentissage x
6415 Formation professionnelle et continue x
6418 Autres impôts et taxes directs x
664 Charges sociales x

5
447 Etat, impôts retenus à la source x
431 Sécurité sociale x
(S/ Constatation des charges fiscales et sociales patronales)
447 Etat, impôt retenue à la source x
431 Sécurité sociale x
521 Banque x
(S/Règlements des retenues)

Exercice de synthèse
Au 30/11/N: nous recevons le livre de paye suivant du mois Novembre :
NOMS SALAIR RETENUES LEGALES TOTAL SAL.APRES AVANT.EN AVANCE ET SALAIRES
BRUTS ITS CN IGR CR RETENUES RETENUES NATURE ACOMPTES NETS
KAHO 800 000 9 600 48 700 109 600 50 400 218 300 581 700 100 000 - 481 700
KRA 600 000 7 200 32 700 72 700 37 800 150 400 449 600 70 000 100 000 279 600
TOTAL 1400 000 16 800 81 400 182 300 88 200 368 700 1 031 300 170 000 100 000 761 300

Les retenues à la charge de l’employeur sont les suivantes:


 Fiscales:
 ITS : 16 800
 Taxes d’apprentissage : 5 600
 Taxes à la formation PC : 16 800
 Sociales
 Prestations familiales : 8 050
 Accident de travail (5% ) : 7 000
 Caisse de retraite : 107 000
Travail à faire: Passer toutes les écritures nécessaires au journal de l’entreprise LAKPA.

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