U3-R01. Imagerie Du Thyroïde (Poly) PDF
U3-R01. Imagerie Du Thyroïde (Poly) PDF
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Unité d’enseignement intégrée 3 : Radiologie Imagerie de la thyroïde
Imagerie de la thyroïde
PLAN
I. Échographie thyroïdienne
1) Indications
2) Réalisation pratique
3) Détermination du volume glandulaire
4) Aspect du parenchyme thyroïdien
5) L’analyse des nodules
A. Forme
B. Contours
C. Contenu
Échostructure
Échogénicité
Ponctuations échogènes
D. Dureté en élastographie
E. Vascularisation
II. Scintigraphie thyroïdienne
1) Indications
2) Aspects techniques
III. Imagerie conventionnelle : TDM, IRM
IV. Conclusion
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Unité d’enseignement intégrée 3 : Radiologie Imagerie de la thyroïde
I. Échographie thyroïdienne
L’échographie thyroïdienne est un examen simple, non invasif, très utile pour
l’évaluation diagnostique de la pathologie thyroïdienne et en particulier des nodules
thyroïdiens. Elle est devenue, avec le dosage de la TSH, la continuité de l’examen
clinique.
1) Indications
- L’appréciation du volume et de l’échogénicité de la glande.
- La caractérisation et l’évaluation du risque de malignité des nodules thyroïdiens.
- La réalisation de cytoponction écho-guidée.
- Le bilan du retentissement mécanique d’un goitre ou d’un nodule dominant
compressif.
- Le bilan d’extension tumorale locorégionale en cas de cancer thyroïdien.
- La surveillance post-opératoire des cancers thyroïdiens, recherchant d’éventuelles
complications et des signes de récidive.
2) Réalisation pratique
Idéalement le patient est installé confortablement en décubitus dorsal, cou en
hyperextension volontaire. L’hyperextension du cou permet une amélioration de la
qualité des images échographiques et un accès à l’espace infra-thyroïdien et au
médiastin antéro-supérieur.
L’examen, précédé par l’interrogatoire du patient et la palpation cervicale, s’effectue
à l’aide d’un transducteur à haute fréquence en mode B en temps réel, puis en mode
doppler (Il est également possible d’utiliser une sonde convexe à grand rayon de type
abdominale pour mesurer le volume des goitres). Il doit comprendre des coupes
transversales et longitudinales des deux lobes et de l’isthme. L’exploration se termine
toujours par l’analyse des aires ganglionnaires de drainage lymphatique thyroïdien
(secteur III, IV et V) et du retentissement trachéal et carotido-jugulaire.
Les facteurs limitant ou gênant la réalisation de l’échographie cervicale sont rares :
cyphoscoliose, obésité, cou court, œdème interstitiel sous cutané, fibrose cervicale
rétractile, trachéostomie…ect.
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2) Aspects techniques
Le traceur utilisé pour les indications diagnostiques est de préférence I 123, car il est
peu irradiant et permet une quantification de l'image (fixation) utile pour le
diagnostic et le traitement des hyperthyroïdies. À défaut, on utilisera le 99mTc, plus
largement disponible et moins coûteux.
La scintigraphie est contre-indiquée pendant la grossesse et l’allaitement.
IV. Conclusion
Les examens d’imagerie sont demandés lors du diagnostic d’une affection
thyroïdienne, soit pour explorer un trouble fonctionnel (hyper ou hypothyroïdie),
soit pour explorer un trouble morphologique (nodule thyroïdien, goitre, kyste
thyréoglosse) ou pour rattacher à une cause thyroïdienne une anomalie découverte
lors d’un autre examen (recherche d’un cancer primitif thyroïdien, d’un goitre
plongeant).
Dans l’exploration d’une dysthyroïdie, les examens d’imagerie (facultative)
viennent après que le trouble ait été affirmé grâce aux examens biologiques, aide
essentiellement au diagnostic étiologique.
Par contre en cas de trouble morphologique, les examens d’imagerie viennent en
première intention. Ils guident et permettent d’optimiser les autres examens
complémentaires : notamment ponction avec étude cytologique.
Dr. BOUAROURA