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RESISTANCE DES MATERIAUX

APPLIQUEE AU GENIE CIVIL

1
INTRODUCTION GENERALE

2
LA MECANIQUE DES MILIEUX CONTINUS
La mécanique des milieux continus est une branche de la mécanique newtonienne qui
s’intéresse à la déformation des solides et à l’écoulement des fluides. La mécanique pour
rappel est une branche de la physique dont l’objet est l’étude du mouvement, des
déformations et des états d’équilibre des systèmes physiques.

LA MECANIQUE

Mécanique quantique Mécanique relativiste


Mécanique Classique

Cinématique - Lois du mouvement de Newton - Mécanique analytique - Mécanique du point -


Mécanique du solide - Transformations de Galilée - Mécanique des milieux continus

Mécanique des milieux continus

Déformation des solides Mécanique des fluides

Élasticité Plasticité Fluides non newtoniens Fluides newtoniens

3
MECANIQUE DES MILIEUX CONTINUS

La mécanique des milieux continus a pour objet la modélisation mathématique des


corps matériels (solide et fluides) déformables.
C’est une discipline fondamentale pour tout celui qui s’intéresse à d’autres disciplines
scientifiques et technique telles que :
 La mécanique des solides et le calcul des structures;
 La mécanique des sols et roches, le béton armé ou précontraint;
 La mécanique des fluides et l’hydraulique;
 La mécanique des phénomènes vibratoires;
 Les constructions métalliques.

4
MODELISATION MECANIQUE

L’Objectif de tout mécanicien est de prédire le « mieux possible » les mouvements de la


matière lorsque celle-ci est soumise à diverses sollicitations.
A cette fin, il est essentiel de développer un « Modèle » qui permet de calculer les
mouvements.
Afin que l’utilisation de ce modèle soit possible, il est important de faire un compromis
dans le choix du « Modèle ». En effet, sa résolution doit être possible moyennant des
efforts et des temps de calculs raisonnables.
Il s’agit de plus d’une part de donner aux mouvements et aux sollicitations des
définitions mathématiques et d’autre part de définir la matière par des variables d’états
adéquates.

5
RÉSISTANCE DES MATÉRIAUX « RDM »

La RDM est une théorie simplifiée de la mécanique des milieux continus qui
nécessite
de ne s’intéresser qu’à des solides particuliers.
La RDM s’intéresse à :
• Connaître les caractéristiques mécaniques des matériaux ;
• Etudier la résistance mécanique d’une pièce ou d’un ensemble de pièces ;
• Etudier la déformation d’une pièce ou d’un ensemble de pièces ;
• Dimensionner une pièce ou une structure.
Un certain nombre de restriction sont nécessaires pour pouvoir utiliser la RDM.
Ces restrictions portent sur la géométrie du solide étudié, le matériau dont il est
constitué, et dans une moindre mesure de la cinématique du milieu continue,
des liaisons et des efforts extérieurs.

6
RAPPEL MMC

7
Définition d’un milieu continu : Hypothèse de continuité

Un milieu continu est un milieu dans lequel, on a continuité des caractéristiques


physiques et mécaniques. L’hypothèse de continuité signifie que lors de la
déformation d’un milieu continu :
 Tout élément de son volume est constamment rempli par de la matière
(dm= rdv : fonction continue des coordonnées)
 Deux éléments jointifs de sa matière le restent indéfiniment (continuité
des déformations)

Exemple de milieux continus :


 Solides : Béton, bois, métal, verre
 Fluides : eau, huile, gaz.

8
Définition d’un milieu continu : Hypothèse de continuité

On dit qu’un domaine contient un milieu matériel continu si à chaque instant et en


chaque point de ce domaine, on peut définir des grandeurs physiques locales
relatives à ce milieu matériel. La grandeur physique donnée à chaque instant et en
chaque point forme ce que l’on appelle un champ.

La grandeur physique peut être représentée mathématiquement par :


 Un scalaire (masse volumique, température,….)
 Un vecteur (vitesse accélération,…)
 Un tenseur d’ordre 2 (déformations, contraintes,…)
 Un tenseur d’ordre supérieur à 2 comme par exemple le tenseur d’élasticité
(ordre 4)
Un domaine matériel donné peut être considéré comme un milieu continu en fonction de
l’échelle d’observation

9
Résolution d’un Problème de MMC

Pour résoudre un problème concret de la mécanique des milieux continus, il faut


trois types d’équations :
 Les équations de la cinématique
 Les lois de conservation de la physique
 Les (ou la) lois de comportement du milieu

10
EQUATIONS DE LA CINEMATIQUE
APPROCHE LAGRANGIENNE
x = f(a,t) = F(t) a + C(t)
u=x-a
F = Grad (x) Fij= xi/aj
H = grad u= F - I Hij= ui/aj
e = Hs = ½ (H + HT) eij = ½ (ui,j + uj,i)
w = Ha = ½ (H – HT) wij = ½ (ui,j - uj,i)
C = FT . F Cij= xp/ai . xp/aj
E = ½ (C – I) Eij= ½ (xp/ai . xp/aj - dij)
C = I + 2 e + HT. H C ≈ I + 2 e (HPP)
E = e + ½ (HT. H ) E ≈ e (HPP)
dv = J.dV J = det (F)
dx . dx’ = dX . C . dX’
dx . dx’ – dX. dX’ = 2 dX. E dX’

Equations de compatibilité : eij,kk + ekk,ij – eik,jk – ejk,ik =0


11
Lois de conservation de la physique

Les lois de conservation de la physique ont été obtenues par l’expérience et ne sont
jamais mises en défaut si l’on reste dans les hypothèses de la physique classique à
savoir vitesse faible devant la vitesse de la lumière et taille raisonnable du système.

Ces lois sont vérifiées quelque soit le milieu solide, fluide ou gazeux. Vu les
généralités de ces lois, on les appelle souvent les lois universelles et il s’agit
principalement de :
 Loi de conservation de la masse
 Loi de conservation de la quantité de mouvement
 Loi de conservation de l’énergie

12
Loi de conservation de la quantité de mouvement
Le torseur de la quantité de mouvement est représenté par les deux vecteurs suivants :
 Quantité de mouvement volumique : R =  r. v dW
 Moment cinétique volumique : M =  OM  r. v dW
Le torseur des efforts extérieurs est représenté par les deux vecteurs suivants :
 R =  f dW + F d(W)
 M/0 =  OM  f dW +  OM  F d(W)

La loi fondamentale de la conservation de la quantité de mouvement s’écrit :


d (torseur de la quantité de mouvement) /dt = torseur des efforts extérieurs appliquées
Ainsi, on écrit pour cette loi que :
d( r. v dW )/dt =  f dW + F d(W)
d( OM  r. v dW)/dt =  OM  f dW +  OM  F d(W)

13
Tenseur de contraintes

Soit s, le tenseur des contraintes en un point x du domaine. Ce tenseur permet de


donner pour toute famille de facette de normale n, le vecteur contrainte agissant sur
cette facette : T=s.n
Ce vecteur peut être décomposé en une composante s selon la normale et un vecteur
tangentielle t à la facette : T = s . n + t
La contrainte normale et la contrainte de cisaillement se calculent comme suit :
s =T.n et t=T -s.n

n T
s t
t

14
Introduction Physique du tenseur des contraintes
Le tenseur de second ordre s est appelé tenseur des contraintes. Il regroupe les
composantes des trois vecteurs contraintes agissant sur les facettes normales aux
trois vecteurs de base :

15
Propriétés du tenseur de contraintes
Contraintes normales principales
Le tenseur des contraintes étant un tenseur symétrique d’ordre 2, alors il existe ne
base propre (eI , eII, eIII) dans laquelle s s’écrit :
sI 0 0
s= 0 sII 0
0 0 sIII
Les trois facettes dont les normales sont un des vecteurs de la base (eI , eII, eIII) ne
subissent aucun cisaillement et sont donc en traction ou en compression pure.
Les valeurs propres de s , (sI ; sII ; sIII ), sont appelées les contraintes principales.
Les invariants I1, I2, I3 de s s’écrivent :
I1 = tr(s) = sI + sII + sIII
I2 = ½ [ tr(s)² - tr(s²) ] = sI . sII + sII . sIII + sIII . sI
I3 = det (s) = sI . sII . sIII

16
Propriétés du tenseur de contraintes
Cercles de Mohr
Connaissant le tenseur des contraintes s, on se propose de représenter l’état de
contraintes quand n varie, c’est à dire quelque soit la facette sur laquelle on se trouve.
On se place dans une base orthonormée dirigée suivant les directions principales de s :
n1 sI 0 0 n1 sI
n = n2 (n1² + n2² + n3² =1) s= 0 sII 0 T= n2 sII
n3 0 0 sIII n3 sIII
Les contraintes normales et tangentielles valent :
s =T.n = sI n1² + sII n2² + sIII n3²
t² = T . T - s² = (sI n1)² + (sII n2)² + (sIII n3)² - s²
On ordonne les contraintes principales de telle sorte que : sI ≥ sII ≥ sIII

17
Propriétés du tenseur de contraintes
Cercles de Mohr
Dans le plan de Mohr l’extrémité du vecteur contrainte , le point (s , t), est à l’intérieur
du cercle Cy et à l’extérieur des cercle Cx et Cz.

18
Récapitulatif Général sur un problème mécanique
Soit un domaine D de frontière  D

F
DF : Frontière de force
F: Forces de Surface
f: Forces de volume
f
D = DF + Du
D

Du : Frontière de force


Théorème
Les équations de la loi de conservation de la quantité de mouvement s’écrivent :
Equation d’équilibre r. gi = fi +  sij / xj = fi +  sij,j Dans D
Conditions aux limites sij . nj = Fi sur D

19
Récapitulatif Général sur un problème mécanique
Le problème mécanique est de déterminer les inconnues mécaniques en tout point,
c’est-à-dire :
r : masse volumique en tout point 1 inconnue
u(x,t) = (u1, u2, u3) vecteur déplacement en chaque point 3 inconnues
s(x,t) = sij tenseur des contraintes en chaque point 9 inconnues
Soit un total de : 13 inconnues

Pour ce faire on dispose de :


Loi de conservation de la masse :
 dr/dt + div(rv) = 0 Dans D 1 équation
 r. gi = fi +  sij / xj Dans D 3 équations
Soit 4 équations aux dérivées partielles pour 13 inconnues.

20
Récapitulatif Général sur un problème mécanique

A cela s’ajoute :
Les conditions aux limites :
 Sur les forces : sij . nj = Fi sur DF
 Sur les déplacements : u=U sur Du
Symétrie du tenseur de contrainte : sij = sji
HPP : eij = ½ (ui,j + uj,i)
Relations de compatibilités : eij,kl + ekl,ij – ejl,ik – eik,jl = 0
Le problème reste toujours posé pour l’instant.
 Besoin de relation entre (eij) et (sij)
 Besoin de lois de comportement

21
Schéma élastique linéaire homogène isotrope
En vue de construire la loi de comportement, on considère qu’on est dans le
domaine élastique, que la transformation est linéaire que le milieu est isotrope et
homogène.

Elasticité :
Le comportement du matériau est le même en chargement et déchargement.
C’est-à-dire que la relation : s = F(e) est bijective donc réversible.
Linéarité :
La fonction F est linéaire implique qu’il existe un tenseur A tel que s = A e
A : s’appelle le tenseur d’élasticité linéaire et dépend du point x.
sij = Aijkl ekl A est symétrique en i,j et k,l

22
Schéma élastique linéaire homogène isotrope

Isotropie :
Le comportement du matériau est le même dans toutes les directions. Le
tenseur d’élasticité est isotrope et ne dépend que des propriétés du matériau.
Aijkl = l(x) dij dkl + m(x) (dik djl + dil djk)
Tel que : l(x) et m(x) sont des scalaires dépendant de x et représentant les
caractéristiques du matériau.
s = l(x) tr (e) I + 2 m(x) e
Homogénéité :
D’un point de vue macroscopique, le milieu est supposé être homogène, au moins
par morceau, c’est-à-dire qu’il peut être réparti par sous domaines homogènes,
sur lesquels les deux coefficient l et m sont les même en tout point.

23
Schéma élastique linéaire homogène isotrope
Loi de Hooke :
On définit finalement la loi de Hooke qui s’exprime comme suit :
sij = l ekk dij + 2 m eij
l et m sont des constantes homogènes à des pressions appelés coefficients de
Lamé et on obtient 6 relations différentes liant s à e.

Loi de Hooke inversée :


La loi de Hooke inversée qui relie e à s s’exprime comme suit :
eij = (1+u)/E sij - u/E skk dij
u : coefficient de Poisson = l / 2(l+ m)
E : module d’élasticité = (3l+2 m) / (l+ m)

24
Interprétation physique des différents coefficients

s11 (1- u) u u 0 0 0 e11


s22 u (1- u) u 0 0 0 e22
s33 E u u (1- u) 0 0 0 e33
=
s12 0 0 0 (1- 2u) 0 0 e12
(1+ u)(1-2u)
s13 0 0 0 0 (1- 2u) 0 e13
s23 0 0 0 0 0 (1- 2u) e23

25
Interprétation physique des différents coefficients

e11 1 -u -u 0 0 0 s11
e22 -u 1 -u 0 0 0 s22
e33 1 -u -u 1 0 0 0 s33
=
e12 0 0 0 (1+ u) 0 0 s12
E
e13 0 0 0 0 (1+ u) 0 s13
e23 0 0 0 0 0 (1+ u) s23

26
Interprétation physique des différents coefficients

E: Soit : s11 0 0
s= 0 0 0  e11 = s11 / E
0 0 0
E : Module d’élasticité à la traction compression

u: Soit : s11 0 0
s= 0 0 0  e22 = e33 = - u / E s11
0 0 0

 u = - e22 / e11 = - e33 / e11


u = etransversal / elongitudinal  = Rapport des allongements relatifs

27
Elaboration d’une loi de comportement
Plusieurs approches sont utilisées pour établir une loi de comportement. Les
principales sont :
 L’approche micro-macro : Elle se base sur les équations et les lois
d’homogénéisation.
 L’approche thermodynamique : Elle se base sur les principes de la
thermodynamique à savoir le premier principe de la thermodynamique qui
est la loi de conservation de l’énergie et le second principe dit principe
d’évolution.
 Une troisième approche est l’approche fonctionnelle qui se base sur les
essais de caractérisation. A travers ces essais on définit :
 Le comportement en contraintes-déformations, ce qui nous permet de
définir une fonctionnelle F tel que : s = F(e)
 Le comportement aux états limites, ce qui nous permet de définir le
domaine élastique, les contraintes ou déformations limites

28
Essais de Compression sur le Béton

Pour cet essai, on utilise une éprouvette en béton normalisée F


(16x32cm) soumise à un effort de compression F à l’aide d’une presse.

A chaque instant, on enregistre la force F et l’allongement Dl de 36 cm


l’éprouvette. On trace, ainsi, la courbe s = F/S en fonction de e = Dl/l.
c’est la courbe contrainte-déformation : s = f(e)
18 cm

s = F/S
se : contrainte limite élastique tel que :
 s=Ee si : s ≤ se
 s = F(e) sinon
E e = Dl/l E : Module d’Young ou module d’élasticité

Béton E = 20 000 à 30 000 MPa se = 24 MPa


Acier E = 20 000 MPa se = 260 MPa
29
Résolution d’un problème mécanique
Les relations mises en œuvre dans un problème mécanique peuvent être schématiser
comme suit :

Déplacement Déformations Contraintes

Géométrie Matériau

Chargement

On peut ainsi définir trois grandes familles d’équations :


 Equations Cinématiques
 Equations d’équilibre
 Equations du comportement

30
Résolution d’un problème mécanique
Equations Cinématiques :
Compatibilité : eij = ½ (ui,j + uj,i)
Conditions aux limites sur Du : u = Ud

Equations d’Equilibre :
Equilibre en volume : fi +  sij / xj = 0
Equilibre en Surface - Conditions aux limites sur DT : sij . nj = Fi
Symétrie des contraintes : sij = sji

Equations de Comportement :
sij = l ekk dij + 2 m eij
eij = (1+u)/E sij - u/E skk dij

31
Résolution d’un problème mécanique
En tout on a :
Nombre d’inconnues : 21
3 pour u
9 pour s
9 pour e
Nombre d’équations : 24 dont 21 indépendantes
9 équations de compatibilité
3 équations d’équilibre
3 conditions de symétrie du tenseur de contraintes
9 équations de comportement

Les données : f, T, U forment ce que l’on appelle le chargement.


De plus toutes ces équations sont linéaires. Par exemple, le principe de superposition
s’applique à tout le système linéaire. Aussi, la solution correspondante à la somme de
deux chargements est la somme des solutions correspondantes à chacun des
chargements.

32
Résolution d’un problème mécanique
Approche en déplacement :
Cette approche consiste à choisir le champ de déplacement comme inconnue
principale. Dans la pratique, on se donne une certaine forme pour ce champ et on
cherche à vérifier toutes les équations du problème.
Ce champ doit vérifier les conditions limites en déplacements. Ensuite, à partir de ce
champ, on calcule les déformations à partir de la relation de compatibilité puis les
contraintes à partir de la loi de comportement.
Il ne reste plus qu’à vérifier si ces contraintes sont en équilibre sur le volume et
satisfont les conditions limites en contraintes.

33
Résolution d’un problème mécanique
Approche en déplacement :
Pour cela, exprimons l’équilibre de volume en fonction de u :
sij,j = l ekk,j dij,j + 2 m eij,j = l ekk,i + m (ui,jj + uj,ij)
= l ekk,i + m (ui,jj + (uj,j),i) ekk = uk,k
= (l + m) (uk,k),i + m ui,kk
Ainsi l’équation d’équilibre en volume s’écrit :
(l + m) (uk,k),i + m ui,kk + fi = 0
(l + m) grad (div(u)) + m Du + f = 0
Ces équation sont appelées les équations de Lamé-Navier :
(l +2m) grad (div(u)) - m rot (rot u) + f = 0

34
Résolution d’un problème mécanique
Approche en Contraintes:
L’approche en contrainte consiste à résoudre le problème à partir d’un champ de
contrainte vérifiant les équations d’équilibre.
La relation de comportement inversée permet de trouver les déformations :
eij = (1+u)/E sij - u/E skk dij
Les déformations doivent être intégrées pour obtenir les déplacements :
eij = ½ (ui,j + uj,i)
Les conditions de compatibilité s’écrivent :
eij,kk + ekk,ij – eik,jk – ejk,ik =0
Soit en terme de contraintes :
[(1+u)/E sij - u/E sll dij],mm + (1-2u)/E sll,ij - (1+u)/E [sik,ik + sik,jk] + u/E [sll,ik djk + sll,jk dik] = 0

35
Résolution d’un problème mécanique
Approche en Contraintes:
Ou encore :
(1+u)sij,mm – u sll,mm dij + (1+u)[sik,ik + sik,jk] = 0
En utilisant l’équation d’équilibre :
fi +  sij / xj = 0 Et sll,mm = E/(1-2 u) ell,mm
On obtient :
D sij + 1/(1+ u) sll,ij + u /(1- u) fl,l dij + fj,i + fi,j = 0
Ces équations sont appelées les équations de Beltrami-Mitchell

36
Résolution d’un problème mécanique - Récapitulatif

APPROCHE EN DÉPLACEMENT APPROCHE EN CONTRAINTE

Postuler la forme du champ de déplacement Postuler un champ de contrainte

Vérifier les conditions limites en déplacement Vérifier les conditions d’équilibre en volume

Vérifier les équations de Lamé-Navier Vérifier les conditions limites en contraintes

Calculer les déformations Vérifier les équations de Beltramie-Michell

Calculer les contraintes Calculer les déformations

Vérifier les conditions limites en contraintes Calculer les déplacements

Vérifier les conditions limites en déplacement

37
Cas d’un solide en état plan de déformation
Le champ de déplacement se réduit à :
u = u1 (x1,x2)e1 + u2 (x1,x2)e2
Les déformations correspondantes s’écrivent :

e11 e12 0 u1/x1 ½ (u1/x2 + u2/x1) 0


e= e12 e22 0 = ½ (u1/x2 + u2/x1) u2/x2 0
0 0 0 0 0 0

La loi de Hooke permet d’écrire :

s11 (1- u) u 0 e11 s13 = s23 = 0


E
s22 = u (1- u) 0 e22 s33 = u (s11 + s22 )
(1+ u)(1-2u) 0 0 (1- 2u) e12
s12

38
Cas d’un solide en état plan de déformation
La loi de Hooke inversée permet d’écrire :

1 -u 0 s11
e11
1 -u 1 0 s22
e22 =
E s12
0 0 1+u
e12

Les équation de Lamé – Navier se réduisent à deux équations :


(l + m) (u1,1 + u2,2),1 + m (u1,11 + u1,22 ) + f1 = 0
(l + m) (u1,1 + u2,2),2 + m (u2,11 + u2,22 ) + f2 = 0

Les équations de Beltrami Michell à une seule Equation :


(s11 + s22 ),11 + (1+u) (s11 + s22 ),22 + 1 / (1- u) (f1,1 + f2,2 ) = 0

39
Cas d’un solide en état de contraintes planes
Les contraintes s’écrivent :
s11 s12 0
s= s12 s22 0
0 0 0
La loi de Hooke inverse permet d’écrire :
e11 1 -u 0 s11
e13 = e23 = 0
1 s22
e22 = -u 1 0
E e33 = - u / (1- u)(e11 + e22 )
e12 0 0 1+u s12

La loi de Hooke permet d’écrire :

s11 1 u 0 e11
E
s22 = u 1 0 e22
(1- u²) 0 0 (1- u) e12
s12

40
Cas d’un solide en état de contraintes planes

Les équation de Lamé – Navier se réduisent à deux équations :


[m(3l + 2m)/(l + 2m)] (u1,1 + u2,2),1 + m (u1,11 + u1,22 ) + f1 = 0
[m(3l + 2m)/(l + 2m)](u1,1 + u2,2),2 + m (u2,11 + u2,22 ) + f2 = 0

Quant aux équations de Beltrami Michell, on a quatre équations


 (s11 + s22 ),11 + (s11 + s22 ),22 + (1+u) (f1,1 + f2,2 ) = 0
 (s11 + s22 ),11 = 0
 (s11 + s22 ),22 = 0
 (s11 + s22 ),12 = 0
En général, on impose seulement la première équation en contrainte qui doivent
aussi vérifier les équations d’équilibre.

41
Cas d’un solide en état de contraintes planes
En l’absence de forces de volume, l’équation de Beltrami-Michell est la même en
état plan de contrainte ou de déformation et s’écrit :
(s11 + s22 ),11 + (s11 + s22 ),22 = 0
Les équations d’équilibre sont également les même et s’écrivent :

 s11,1 + s12,2 = 0
 s12,1 + s22,2 = 0
Pour vérifier ces équations, il est commode d’introduire ce que l’on appelle une
fonction f, dite fonction d’Airy tel que :
s11 = ² f / x22 s22 = ² f / x12 s12 = - ² f / x1 x2
La fonction f doit vérifier l’équation bi-harmonique :
DDf = (²/x12 + ²/x22)(² f/x12 + ²f/x22) = 4f/x14 + 4f/x12 x22 + 4f/x24

42
NOTIONS DE BASE DE RDM

43
OBJECTIFS DE LA RDM
La résistance des matériaux est l'un des outils de base de l'ingénieur mécanicien.
Elle permet la résolution à faible coût d'un très grand nombre de problèmes
pratiques du génie Civil, notamment dans le cadre de :
• Dimensionnement des ouvrages d’art et des structures de bâtiment
• Dimensionnement de charpentes (lamellé-collé, acier, ...)
• Conception d'essais de caractérisation mécanique

Le problème mécanique posé dans un cadre général n'a pas de solution simple et
sa résolution est complexe, ce qui peut exiger des méthodes numériques
élaborées.
A cet effet, des simplifications importantes sont considérées et sont liées à la
géométrie du système mécanique et à la rhéologie des matériaux.

44
RESOLUTION D’UN PROBLEME MECANIQUE

45
HYPOTHÈSES DE LA RDM

 Hypothèse sur la géométrie : Théorie des poutres.


 Hypothèses des transformations infinitésimales.
 Hypothèses sur la loi de comportement : Elastique, Linéaire, Homogène,
Isotrope.
 Principe de Bernoulli.
 Principe de Saint Venant.

46
THEORIE DES POUTRES

Une poutre est un solide engendré par une aire plane S, dont le centre de gravité décrit
une courbe (C) orientée.
La courbe (C) est appelée fibre moyenne, c’est l’ensemble des centres de gravité des
sections droites. Le plan incluant l’aire plane S reste normal à (C).

47
THEORIE DES POUTRES

Il faut que certaines propriétés de la géométrie soient vérifiées :


 Les dimensions transversales
doivent être petites par rapport aux
dimensions longitudinales.

 Pas de variation brusque des


dimensions transversales.

 Le rayon de courbure de la ligne moyenne est


grand par rapport à la plus grande dimension
transversale de la section droite (rapport
supérieur à 5).

 La section doit être suffisamment massive : b < h<


10b.
48
THEORIE DES POUTRES

Le repère global associé à une structure est le repère :


- Permettant d’identifier les coordonnées des points,
- Utilisé pour écrire les équations d’équilibre avec les forces extérieures et les
réactions d’appuis

49
THEORIE DES POUTRES

Le repère local associé à une section droite S a pour origine le centre de gravité G de
la section droite, l’axe x est tangent à (C) et dans le sens défini par (C)

50
THEORIE DES POUTRES

Le repère local associé à une section droite S a pour origine le centre de gravité G de
la section droite, l’axe x est tangent à (C) et dans le sens défini par (C).

51
THEORIE DES POUTRES

Dans une poutre, le lieu des points où y est minimum (respectivement maximum)
est appelé fibre supérieure (respectivement fibre inférieure).

52
TRANSFORMATIONS INFINITÉSIMALES

L’hypothèse des petites perturbations de la M.M.C. est reprise dans le cadre de la


RDM.
C = I + 2 e + HT. H E = e + ½ (HT. H )

Qui s’écrivent dans l’hypothèse des petites perturbations comme suit :


C≈I+2e E≈e

Le tenseur e est appelé tenseur des déformations en HPP ou plus simplement


tenseur des déformations linéarisé.

Cela a pour conséquence :


• De négliger les effets du second ordre (conséquence des petits
déplacements)
• D’utiliser légitimement la loi de Hooke (conséquence des petites
déformations)

53
TRANSFORMATIONS INFINITÉSIMALES
Effets du second ordre négligés : c'est-à-dire que les moments ou actions supplémentaires
résultant d’un déplacement de la structure sont négligés.

Structure non Structure déformée


déformée

Le déplacement δ modifie le bras de levier de la force F par rapport à cette même force F
sur la structure non déformée mais de manière négligeable.
54
TRANSFORMATIONS INFINITÉSIMALES
Utilisation de la loi de Hooke : Une conséquence de maintenir le matériau dans le domaine des
petites déformations montre que l’écart est faible entre la loi de Hooke et la loi de
comportement réelle.

55
TRANSFORMATIONS INFINITÉSIMALES
La déformation longitudinale eL, notée e, est la dilatation dans le sens de la longueur de la poutre.
Les déformations transversales sont les dilatations selon les directions autres que celle de la
longueur de la poutre.

Les déformations transversales sont généralement négligées dans le cas de poutres ou de


poteaux. Leurs effets peuvent néanmoins devenir importants dans le cas de pièces massives

56
MATERIAU HOMOGENE ET ISOTROPE
Le matériau constitutif de la poutre est homogène et isotrope

La notion d’homogénéité liée à la notion d’échelle. Un milieu, quel qu’il soit, ne peut être considéré
comme homogène qu’au-dessus d’une certaine échelle dimensionnelle qui lui est propre.

Un matériau est dit isotrope s’il présente les mêmes propriétés dans toutes les directions de l’espace.

57
LOIS DE COMPORTEMENT
Une loi de comportement est une relation liant les contraintes aux déformations.

Elle peut être obtenue par


expérimentation : loi empirique de
comportement réelle

Elle peut être obtenue modélisée mathématiquement.

Loi de comportement en béton en compression.

Loi de comportement du béton en traction.

58
Loi de Hook : Linéaire, Elastique, Homogène et Isotrope
La loi de Hooke inversée qui relie e à s s’exprime comme suit :
eij = (1+u)/E sij - u/E skk dij
u : coefficient de Poisson = l / 2(l+ m)
E : module d’élasticité = (3l+2 m) / (l+ m)

En théorie des poutres, la loi de Hooke simplifiée est suffisante et s’écrit :.

s= E e
• s : Contrainte [MPa]
• e : Déformation [Sans unité]
• E : module d’élasticité ou module d’Young [MPa]

59
LOIS DE COMPORTEMENT ELASTIQUE

Une loi de
comportement est
élastique si après
chargement et
déchargement du
matériau, les
déformations
reviennent à 0.

60
Exercice d’Application
Soit une masse suspendue à un Le barreau est composé du matériau dont la loi
barreau de 2 de longueur initiale : de comportement est :

Le poids propre du barreau est négligé devant le poids de la masse suspendue. Données : g = 10 m/s²
Pour une masse de 20 kg :
a) Quelle est la déformation ?
b) Quel est l’allongement ?
Quelle est la masse maximale pour laquelle le barreau conserve un comportement élastique ?
Pour une masse de 40 kg :
a) Quelle est la déformation ?
b) Quel est l’allongement ?
c) Quel est la nouvelle longueur du barreau après déchargement de cette masse ?
61
HYPOTHÈSE DE BERNOULLI
Enoncé : Toute section droite (i.e. plane et perpendiculaire à la ligne moyenne) avant déformation
reste droite après déformation. En d’autres termes, les sections normales à la ligne moyenne
restent planes et normales à la ligne moyenne pendant la déformation de la poutre.

Etat Initial

Etat Déformé

62
HYPOTHÈSE DE BERNOULLI
L’allongement ∆x est le même pour tous les points d’une section droite (S) repérée par x.

Il s’en suit que l’allongement unitaire ex =∆x/x est le même en tout point de la section.
En général, on néglige la variation de la section, c’est à dire la déformation transversale :
ey = - u ex , u étant le coefficient de Poisson de l’ordre de 0,25.

Le principe de Bernouilli est une nouvelle conséquence de l’hypothèse des petites


perturbations.

63
Force Equivalente
En principe, la résultante des forces parallèles sont définis par une force équivalente qui peut être
déterminée comme suit :

64
Force Equivalente
Exemple : Déterminer la force équivalente des forces appliquées :

65
Force Equivalente
Deux types d’action peuvent être identifiées : Les actions localisées ou les actions réparties.

Une force globalement équivalente à une force répartie est une force ponctuelle égale à la
résultante des forces répartie, dont le moment par rapport à un point est le même que celui des
forces réparties.

66
Force Equivalente
Exemple : Modéliser le système mécanique relativement à la poutre :

• Masse volumique de la neige : 50 à 150 kg/m3


• Hauteur de chute de neige : 20 cm
• Diamètre de la poutre en bois : 15 cm
• Masse volumique du bois : 350 à 1200 kg/m3
• Longueur de la poutre : 3 m
• Longueur entre appuis : 2,5 m
• Masse du banc et des chaînes : 25 kg (situées à 30 cm)
• Surface horizontale du banc : 1,2 m²

67
Liaison
Lorsqu’un degré de liberté est bloqué par la liaison, il existe nécessairement une action
mécanique appelée action ou effort de liaison dans la direction du degré de liberté bloqué.

En théorie des poutres, on définit


trois type de liaison :

Appui simple : Une translation (axe x ou


y) et une rotation autorisée  Réactions
d’appuis : Force selon la direction dont le
déplacement est empêché.

Articulation : Une rotation autorisée


Réactions d’appuis : Force selon toutes
les directions

Encastrement : aucun mouvement


possible  Réactions d’appuis : force et
moment selon toutes les directions

68
Résolution d’un Problème Plan
On appelle problème plan, un problème modélisé par une structure plane à plan moyen, avec des
liaisons planes et chargée dans ce plan.

69
Exercice d’Application

Déterminer les réactions d’Appui :

70
Principe de Saint Venant
Les contraintes (et par suite les déformations) dans une section droite, éloignée des points
d’application des efforts extérieurs et des singularités, ne dépendent que de la résultante et du
moment résultant des efforts appliqués à l’une des deux parties séparée par la section droite
envisagée.
En d’autres termes, la principale conséquence pratique est que les résultats de RDM restent
valables pour des sections éloignées des singularités

Une singularité de la structure ou du


chargement est :
• Une extrémité de la structure (1)
• Une liaison intérieure ou extérieure (2)
• Un changement de poutre (3)
• Une action ponctuelle (4)
• Un début de charge répartie (5)
• Une fin de charge répartie (6)

71
Principe de Saint Venant

72
Application du principe de Saint Venant
Soit une poutre en équilibre sous l’effet d’actions mécaniques extérieures (poids, actions de contact…).

En RDM, les efforts extérieurs appliqués à la poutre engendrent des efforts intérieurs à la poutre.

Pour une section donnée, il y a équilibre des forces et des moments entre la partie droite et la partie gauche
d’une section considérée.

73
Application du principe de Saint Venant

En procédant à une coupure fictive de la poutre


et en isolant une des deux parties, les actions
mécaniques que la partie gauche (ou droite)
exerce sur la partie droite (ou gauche) sont dès
lors des actions extérieures.

La partie droite (ou gauche) considérée étant en


équilibre, l’application du Principe Fondamental
de la Statique permet de modéliser ces efforts
intérieurs par un torseur, appelé ici torseur de
cohésion.

74
Etude d’un tronçon de longueur dx

Soit une tranche dx infiniment fine.


Selon le principe de St Venant, il n’y a pas d’actions ponctuelles.
Seulement des forces réparties : [px (x) et py(x)].

75
Diagramme des sollicitations pour un problème Plan

76
Diagramme des sollicitations pour un problème Plan

77
Diagramme des sollicitations pour un problème Plan
Au niveau de la Coupure 1 :

78
Diagramme des sollicitations pour un problème Plan
Au niveau de la Coupure 2 :

79
Diagramme des sollicitations pour un problème Plan
Au niveau de la Coupure 3 :

80
Diagramme des sollicitations pour un problème Plan

81
Diagramme des sollicitations pour un problème Plan

Déterminer les diagrammes de sollicitation de la structure suivante :

82
Diagramme des sollicitations pour un problème Plan

Réactions aux appuis

V M
1ère Coupure

2ère Coupure

83
Diagramme des sollicitations pour un problème Plan

84
Sollicitations Simples

85
Sollicitations Composées

Les effets (contraintes et déformations) en un point d’une poutre soumise à des sollicitations
composées sont la somme des effets provoqués par ces sollicitations prises séparément.

86
Efforts Internes
Soit, en M, une facette de surface élémentaire dS.
• n : normale, en M, à la facette.
• dF : effort élémentaire s’appliquant sur la facette.
• σ : contrainte normale.
• τ : contrainte tangentielle = τ t = τxy y + τxz z

La densité surfacique d’effort s’appliquant sur la facette dS de normale n est caractérisée


par le vecteur contrainte T qui s’écrit :

Problème Plan :

87
Efforts Internes

Torseur des actions mécaniques sur une facette dS de la section (S) s’écrit :

L’intégration sur toute la surface permet d’écrire :

88
Contraintes : Théorie des poutres

Soit le tenseur des Contraintes qui s’écrit comme suit :

89
Déformations : Théorie des poutres

Soit le tenseur des Déformations qui s’écrit comme suit :

En appliquant la loi de Hook inversée, on trouve :

90
Déformations : Théorie des poutres

91
La traction/compression

Une poutre droite d’axe x est en traction/compression au point G(x) si son torseur de cohésion
exprimé au point G est égal à :

N : Effort Normal
• Si N est positif alors on parle de contrainte de traction
• Si N est négatif alors on parle de contrainte de compression

Les contraintes sot présentées comme suit :

92
La traction/compression

Le Torseur des effort internes s’écrit:

Or :

Donc :

En projetant sur x :

93
La traction/compression

La déformation est représentée comme suit :

94
La traction/compression

La déformation est représentée comme suit :

95
La traction/compression
Sur une longueur L, la déformation totale est :

Si σ = cste, alors ex = cste, d’où :

On a alors, dans la plupart des cas (quand σ = cste) :


avec L0 longueur initiale de la poutre.

Ainsi, on peut déduire la relation liant l’effort normal à la déformation de la poutre selon l’axe x :

En mettant cette dernière relation sous la forme N = kt ∆L, on peut assimiler la poutre à un ressort
de raideur kt tel que :

96
La traction/compression

Pour qu’une pièce résiste aux efforts de traction sans subir de déformation permanente il faut que
la contrainte interne ne dépasse pas la limite élastique Re du matériau.

Le critère en contrainte s’écrit :

Le critère en déplacement s’écrit :

97
Rappel sur les Sections planes

Soit une section Plane S et G son centre de gravité :

On appelle Iy et Iz les moments quadratiques (dits moments d’inertie) de la section par rapport aux
axes y et z et qui s’écrivent :

98
Rappel sur les Sections planes

Pour une section rectangulaire, calculons Iz.

on a :

on a : dS = bdy

99
Rappel sur les Sections planes

Soit une section Plane S . Iz s’écrit :

100
La Flexion

Une poutre droite d’axe x est en flexion autour de z au point G, si son torseur de cohésion s’écrit au
point G :

101
La Flexion

Le déplacement d’une section droite est une combinaison d’une rotation et d’une translation :

102
La Flexion

Le torseur des déplacements s’écrit :

Le torseur des déformations s’écrit :

103
La Flexion

La contrainte sx selon y s’écrit :

On a :

On a :

Ainsi :

De même, par analogie, on a selon z :

104
La Flexion

Pour une poutre droite et en considérant les hypothèses des petites perturbations, la rotation
d’ensemble s’écrit :

105
La Flexion

106
Notion d’axe neutre

Soit une poutre soumise aux sollicitations suivantes :

Les différents types de sollicitations s’écrivent :

107
Notion d’axe neutre

Dans le cas d’une flexion déviée composée, la contrainte normale s’écrit :

L’axe neutre est l’ensemble des point dont la contrainte normale est nulle. Il est
représenté par la droite d’équation : v

L’axe neutre représente la frontière entre la zone comprimée et la zone tendue.


• Lorsque l’Axe neutre coupe la section. La section est partiellement comprimée.
• Lorsque l’Axe neutre ne coupe la section : la section est entièrement comprimée
(N>0) ou entièrement tendue (N<0).

108
Notion d’axe neutre

Exemple :

b = 0,5 m
h=1m

Calculez Iz et Iy
Calculez l’axe neutre et les contraintes aux points les plus éloignés de l’AN en
considérant les contraintes suivantes :

• N = - 2500 N • N = - 2500 N • N = 10 000 N


• Mz = 1000 N.m • Mz = 1000 N.m • Mz = 1000 N.m
• My = 0 N.m • My = 1500 N.m • My = 150 N.m

109
Notion d’axe neutre

Exemple :

y = 0,6 z + 0,83
sA = -7 000 Pa y = 6 z - 21
sc = 53 000 Pa sc = 53 000 Pa
sB = 17 000 Pa
sD = - 43 000 Pa sD = - 35 654 Pa

110
La Torsion

Une poutre droite d’axe x est en torsion au point G si son torseur de cohésion s’écrit au
point G :

Pour des soucis de simplification, l’étude de la torsion est limité au casre des poutres
droites à sections circulaires.

111
La Torsion

Le mouvement de chaque section est une rotation qx d’axe (O,x) ce qui permet d’écrire le torseur
des petites déplacement comme suit :

Le torseur des déformations s’écrit :

112
La Torsion

D’après la loi de Hook, la contrainte tangentielle s’écrit :

113
La Torsion

La contrainte mt selon y s’écrit :

On a :

On a :

Ainsi :

114
La cisaillement

Une poutre droite d’axe x est en torsion en cisaillement si son torseur de cohésion
s’écrit au point G :

La contrainte tangentielle s’écrit :

115
Exercice d’application - 1

En un point M d’un solide, dans le repère orthonormé (i, j, k), le tenseur des contraintes
a pour valeur :

 Représentez les composantes physiques du tenseur des contraintes dans le


repère orthonormé.

Soit le vecteur unitaire n suivant :

 Calculez les composantes du vecteur contrainte T(M, n) et la contrainte normale sn.


 Calculez les composantes du vecteur cisaillement tn.
 Faire un dessin représentatif.

116
Exercice d’application - 1

117
Exercice d’application - 1

118
Exercice d’application

119
Exercice d’application - 2

Donner les diagrammes des sollicitations :

120
Exercice d’application - 2

121
Exercice
Problème Barrage Poids :

En considérant le schéma suivant :


1. Déterminer : La pression et la force équivalente dues à l ’eau

2. Déterminer F1 et F2 (ainsi que a et b)

3. En déduire l’effort normal et le moment de flexion Mz au point G

4. Donner la surface S et l’inertie Iz de la base (En considérant 1 m de


barrage)

5. Quelles sont les contraintes minimales et maximales à la base du Barrage

6. Concluez

122
Exercice
Problème Barrage Poids :

123
Exercice
Problème Barrage Poids :

6) Les Contraintes maximales et minimales sont négatives, signifiant que la base est
totalement comprimée. En d’autres termes le barrage est correctement dimensionné.

124
Exercice
Problème Grutier :

Soit une grue représentée comme suit : Les côtes de la section en mm :

• Vérifiez la tenue de la poutre.


• Calculez la portée maximale.

125
Exercice
Problème Grutier :

Aire de la section :
Poids propre :
Moment fléchissant maximal :
L’inertie :

La section est composée d’une âme et deux ailes. Aussi,


l’inertie totale est égale à :

126
Exercice
Problème Grutier :

La contrainte de la section est calculée avec la relation suivante :

La contrainte maximale est égale à :


Il pourrait y avoir une rupture de la poutre ou à minima sa plastification sous l’effet de
son poids propre.
Déterminons le moment fléchissant maximal :

La portée maximale est calculée comme suit :

127
Exercice
Problème Fixation de tringle à rideau :
Soit une fixation représentée comme suit :

On admet que la fixation


2 retient la moitié du
poids du rideau et que
les fixations 1 et 3 un
quart du poids du rideau.
La masse surfacique du
rideau est de 450 g/m².

Est-il possible de coller les fixations avec une colle résistante à 100 kg/m²
Si on choisit une solution avec des vis selon le schéma suivant, dont la
contrainte maximale doit être inférieure à 80 MPa, quel doit être le
diamètre minimal des vis.

128
Exercice
Problème Fixation de tringle à rideau :
Poids repris par la fixation :
• La fixation centrale est la plus sollicitée et reprend la moitié du poids du rideau.

Moment fléchissant :
• Le moment fléchissant de la partie collée se présente comme suit :

129
Exercice
Problème Fixation de tringle à rideau :
Inertie de la partie collée :

Contrainte maximale :
• La contrainte de la section est calculée avec la relation :

• La contrainte maximale est :

La résistance maximale de la colle est de 100 kg/m², soit 0,001 MPa, ce qui est très largement
inférieur à la contrainte maximale. Donc, la colle ne permet pas de fixer le tringle à rideau.

130
Exercice
Problème Fixation de tringle à rideau :

En prenant en compte la fixation


par vis, le schéma se présente
comme suit :

Equilibre des forces horizontales permet d’écrire : Fsup = Finf = F

Moment global en G nul :

La force reprise par les vis est F, donc la contrainte dans celle-ci est :
La résistance de la vis implique que :

Le diamètre doit respecter : Soit :

131
Exercice
Etude de la stabilité d’une cheminée

Soit une structure formée d’une


cheminée de 480 tonnes, reposant
sur un socle en béton de 120 tonnes,
repose sur un massif de béton de
densité massique de 2,3 tonnes/m3.
Cette structure est soumise à l’action
du vent de densité de 200 kg/m².
La résultante de H de cette force peut
être donnée par la relation de Lery :
[ H = 2/3 q.S ]. Où S est le maître
couple : S = Diamètre x Hauteur.

• Vérifier que la section est comprimée

132
Exercice
• Calcul des forces élémentaires :

• Calcul du Torseur :

133
Exercice
• Caractéristiques de la section :

• Calcul de l’axe neutre :

L’axe neutre est la droite d’équation :

L’équation de la droite est : Donc : y = 7,05 m

134
Calcul de la Flèche en flexion pure
Flexion pure selon z
En flexion pure on a vu que :

La loi de Hook permet d’écrire :

Ainsi on a :

Or :

Dans le cas d’une courbure plane avec HPP :

On retrouve finalement l’équation de la flèche :

135
Calcul de la Flèche en flexion pure
Flexion pure selon z

L’équation de la déformée s’écrit :

136
Calcul de la Flèche en flexion pure

La résolution de cette équation par intégration nécessite la connaissance des constantes en certaines
points :

137
Exercices d’application

A = B = F/2
Mfz(x) = F/2 x
1
En C : xC = L/2 ; y’C = 0
En A : xA = 0 ; yA = 0

A = B = (qL)/2
2 Mfz(x) = pL x/2 - px2/2

En C : xC = L/2 ; y’C = 0
En A : xA = 0 ; yA = 0

Mfz(x) = - Fx
3
En B : xB = L ; y’B = 0
En B : xB = L ; yB = 0

138
Calcul de la Flèche en flexion pure
1

• Calculer les contraintes normales


maximales et minimales
• Avec E = 25 Gpa, calculer la flèche
maximale.

sFibre sup = - 4800 kPa sFibre inf = 4800 kPa fmax = 5.10-3 m

2
Soit une poutre de section rectangulaire de hauteur 1,20 m
et de largeur 0,50 m constitué d’un matériau résistant à une
contrainte maximale de 10 MPa.
• Calculer la force maximale pouvant être supportée
• Calculer dans ce cas la flèche maximale correspondante

139
Etude de la précontrainte

La Précontrainte est une compression ajoutée dans le matériau (précontrainte interne) ou extérieure à la
section (cas de réhabilitation de pont ou de bâtiment par exemple).

Soit un câble avec une force de précontrainte P faisant un angle α par rapport à la fibre moyenne.
L’excentricité du câble à l’origine vaut e0 et l’excentricité à l’extrémité vaut eL

140
Etude de la précontrainte

A une abscisse x donnée, l’équilibre de la section est modélisée par :

Avec :

141
Exercice d’application
Soit le schéma suivant :

Dimensionner la précontrainte F à appliquer à la poutre pour éviter toute traction dans la poutre.

142
Exercice d’application

En considérant p seulement, on a x = 5 m :

En considérant F seulement :

En conjuguant les efforts, on trouve x = 5 m :

La contrainte normale s’écrit : Avec :

La contrainte la moins comprimée (ou la plus tendue) est la valeur maximale de la contrainte calculée
pour y = 0,25 m. Soit :

En vue d’éviter toute traction de la poutre, on doit avoir :

143

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