Cour Lafhim Analyse 1
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Cour Lafhim Analyse 1
Analyse I
Faculté des Sciences Dhar El Mahraz, B.P. 1796, Fès-Atlas ; 30003 Maroc
Tel :+212 05 35 73 33 46 , Fax : 212 05 35 64 25 00, www.fsdmfes.ac.ma
Avant Propos
him
fournir aux étudiants les techniques mathématiques nécessaires pour la plus part
des modules étudiés le long de leur cursus.
1.1
him
Chapitre 1
Fonctions numériques d’une variable réelle
Limite et Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.1.1
1.1.2
1.1.3
Notion de voisinage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
iii
1
1
2
3
1.1.4 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.5 Comparaison des limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.6 Opérations sur les limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Laf
1.1.7 Théorèmes classiques sur la continuité . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 Dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.1 Dérivée en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.2 Fonction dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2.3 Opérations sur les dériveés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.2.4 Dérivation des fonctions réciproques . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.2.5 Théorème de Rolle et Théorème des accroissements finis . . . 20
1.2.6 Applications du Théorème des accroissements finis . . . . . . 28
Chapitre 2
Formules de Taylor, Développements limités et leur applications
i
2.2.1 Parties convexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.2.2 Fonctions convexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.3 Formules de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.3.1 Formule de Taylor Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.3.2 Formule de Taylor Young . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.3.3 Formule de Taylor avec reste intégrale . . . . . . . . . . . . . 41
2.4 Applications des Formules de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.4.1 Approximations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.5
him
2.4.2
2.5.3
2.5.4
2.5.5
2.5.6
Limite d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Développement limité et Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.5.1
2.5.2
Relations de comparaison pour les fonctions . . . . . . . . . . 44
Relation de domination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Relation de préponderance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Relation d’équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Développement limité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Opérations sur les développements limités . . . . . . . . . . . 50
2.5.7 Dérivation et primitivation d’un Développement limité . . . . 54
2.5.8 Développement limité au voisinage de l’infini et développe-
ment limité généralisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
2.6 Applications du déveleppement limité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Laf
2.6.1 Recherche d’équivalent d’une fonction au voisinage d’un point 59
2.6.2 Calcul de limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
2.6.3 Étude locale et branches infinies de fonctions . . . . . . . . . . 62
Chapitre 3
Suites
3.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
3.2 Suites bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3.3 Suites Monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3.4 Limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.5 Suite extraite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3.6 Suites adjacentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
3.7 Suite de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
3.8 Suite récurrente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
3.9 Étude pratique des suites récurrentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
ii
Chapitre 1
1.1
him
Limite et Continuité
réelle
0
Dans tout ce chapitre I désignera un intervalle tel que I 6= ∅.
1
1.1. Limite et Continuité
1.1.2 Limite
Soient f : I → R une fonction, a ∈ I et l ∈ R ∪ {−∞, +∞}
2. Toutes les définitions dans Définition 1.1.2 et Définition 1.1.3 peuvent être
regroupées dans une seule définition topologique qu’est la suivante : on dit que
f tend vers l en a si
2
1.1. Limite et Continuité
1.1.3 Continuité
Définition 1.1.2 Soient f : I → R et a ∈ I. On dit que f est continue en a si f
admet une limite l en a tel que l = f (a).
him
f n’est pas continue en 0 car lim f (x) = 1 6= −1 = f (0).
x→0
Définition 1.1.3 Soit f : I → R. la fonction f est dite continue sur I, s’elle est
continue en tout point de I. On note C (I, R) l’ensemble des fonctions continues de
I vers R.
Exemple 1.1.2 Les polynômes sont continues sur R et les fractions rationnelles
sont continues sur leurs domaines de définitions.
0
Définitions 1.1.4 Soient a ∈ I et f : I\{a} → R une application.
1. On dit que f admet une limite à droite de a si la fonction f|]a,+∞[∩I admet une
limite en a. On note
Laf
lima f (x) ou f a+ .
lim
+
f ou x→
a >
−
lim
−
f ou lim
x→a
f (x) ou f a .
a <
0
Définitions 1.1.5 Soient a ∈ I et f : I\{a} → R une application.
1. On dit que f est continue à droite en a si la fonction f|]a,+∞[∩I est continue
en a.
2. On dit que f est continue à gauche de a si la fonction f|]−∞,a[∩I est continue
en a.
0
Remarques 1.1.2 Soient a ∈ I et f : I\{a} → R une application.
3
1.1. Limite et Continuité
1.1.4 him
Propriétés
f˜ : I ∪ {a} → R
x
(
7→
f (x)
l
x 6= a
x=a
4
1.1. Limite et Continuité
him |x − a| ≤ δ1 =⇒ |f (x) − l| ≤
=⇒ l −
2
|x − a| ≤ δ2 =⇒ |g (x) − l0 | ≤
≤ f (x)
=⇒ g (x) ≤ l0 +
2
(1.5)
(1.6)
(1.6) on obtient
Par suite, pour tout > 0, l − l0 < , donc l − l0 ≤ inf (]0, +∞[) = 0. Par conséquent,
l ≤ l0 .
5
1.1. Limite et Continuité
him
Théorème 1.1.1 (d’encadrement) Soient f, g, h : I → R et a ∈ I ∪ {±∞}.
lim f = lim h = l ∈ R
a a
∃V ∈ V (a) : f ≤ g ≤ h sur V
alors lim g = l.
a
|x − a| ≤ δ2 =⇒ |f (x) − l| ≤ (1.10)
|x − a| ≤ δ2 =⇒ |h (x) − l| ≤ (1.11)
Laf
En combinant (1.9), (1.10) et (1.11) on obtient pour tout x ∈ I
6
1.1. Limite et Continuité
him
(v) Supposons que l 6= 0. Alors
lim f = l
a
a
a
lim f = l
lim g = l 0
=⇒ lim
a
f
g
l
= 0.
l
=⇒ lim f g = sign (l) ∞.
a
lim g = +∞ a
a
preuve.
(i) Soient > 0, 1 > 0, 2 0 et x ∈ R. Supposons que lim f (x) = l et lim g (x) = l0 .
x→x x→x
Laf
Par définition, il existe δ > 0 tel que pour tout x ∈ I
I Si l 6= 0 et si dans (1.12) on prend 1 = 2M
et 2 = 2|l|
, où M est la borne
supérieure de g, on obtient
7
1.1. Limite et Continuité
a
him
Proposition 1.1.7 Soient f, g : I → R, a ∈ I ∪ {±∞} et l, l0 ∈ R.
(i) Si lim f = −∞ et g est minorée au voisinage de a, alors lim f + g = +∞.
(ii) Si lim f = +∞ et g est majorée au voisinage de a, alors lim f + g = −∞.
(iii) Supposons que l 6= 0. Alors
lim f = l
a
a
=⇒ lim f g = sign (l) ∞.
lim g = +∞ a
a
preuve. Étudiant le cas où x, b et l sont des réels. les autres se font de la même
manière. Soit > 0. D’une part, puisque lim g (x) = l, il existe δ > 0 tel que pour
x→b
tout y ∈ J
|y − b| ≤ δ ⇒ |g (y) − l| ≤ ε (1.15)
D’autre part, comme lim f (x) = b, il existe µ > 0 tel que pour tout x ∈ I
x→x
|x − x| ≤ µ ⇒ |f (x) − b| ≤ δ (1.16)
|f (x) − b| ≤ δ ⇒ |g (f (x)) − l| ≤ ε.
8
1.1. Limite et Continuité
him
Théorème 1.1.4 (des valeurs intermédiaires) Soit I un intervalle de R. Sup-
posons que f : I → R est continue. Alors, f (I) est un intervalle.
preuve. Soient y1 et y2 dans f (I) tels que y1 < y2 . Montrons que [y1 , y2 ] ∈ f (I).
Soit t ∈ ]y1 , y2 [. Puisque y1 , y2 ∈ f (I), il existe a, b ∈ I tels que y1 = f (a) et
y2 = f (b).
Posons, g (x) = f (x) − t. La fonction g est continue sur I, de plus g (a) f (a) − t =
y1 − t < 0 et g (b) = f (b) − t = y2 − t > 0. Donc, d’après le Théorème 1.1.3 il existe
c ∈ ] min(a, b), max(a, b)[ tel que g (c) = 0, c’est à dire que t = f (c) ∈ f (I). Par
conséquent, [y1 , y2 ] ⊂ I. D’où, f (I) est un intervalle.
Exemple 1.1.3 Soit f : [a, b] → [a, b] une fonction continue. Alors, il existe c ∈
[a, b] tel que f (c) = c. En effet, posons g (x) = f (x) − x La fonction g est continue
Laf
et on g (a) = f (a) − a ≥ 0 et g (b) = f (b) − b ≤ 0. Donc, il existe c ∈ [a, b] tel que
g (c) = 0. Autrement dit, f (c) = c.
preuve. Supposons par exemple que lim+ f (x) < 0 et que lim− f (x) > 0. Donc,
x→a x→b
il existe a1 ∈ ]a, b[ tel que f (a1 ) < 0 et il existe b1 ∈ ]a, b[ tel que f (b1 ) > 0.
Or, f est continue et vérifie f (a1 ) · f (b1 ) < 0, d’après le Théorème 1.1.3 il existe
c ∈ ]a1 , b1 [⊂]a, b[ tel que f (c) = 0. D’où le résultat.
9
1.2. Dérivée
1.2 Dérivée
admet une limite finie dans R en x qu’on appelle nombre dérivée de f en x et qu’on
0
him
note f (x) ou
df
dx
(x) ou Df (x).
f 0 (x) = lim
x→x
f (x) − f (x)
x−x
= lim
h→0
f (x + h) − f (x)
h
.
(ii) Soit f : I → R. On dit que f est dérivable sur I si f dérivable en tout point
de I.
f (x) − f (x) x 2 − x2
= = x + x → 2x.
x−x x−x x→x
Laf
0
Donc, f (x) = 2x.
(ii) f (x) = sin(x). Pour tout x ∈ R, avec x 6= x. On a
|x| − 0 −x |x| − 0 x
lim− = = −1 et lim+ = = 1.
x→0 x−0 x x→0 x−0 x
Exercice 1.2.1 Donner une expression de la somme
10
1.2. Dérivée
him 0
0
fd (x) = lim+
x→x
fg (x) = lim−
x→x
I.
(i) f est dite dérivable à droite en x si la fonction f/I∩[x,+∞[ est dérivable en x et
on note,
f (x) − f (x)
x−x
0
= f/I∩[x,+∞[ (x)
f (x) − f (x)
x−x
0
= f/I∩]−∞,x] (x).
preuve.
Laf
f est dérivable en x ⇔ lim f (x)−f
x−x
(x)
=l∈R
x→x
f (x) − f (x)
lim+ = ld ∈ R
x−x
x→x
⇔ f (x) − f (x)
lim− = lg ∈ R
x→x x−x
l =l
d g
0 0
⇔ f est dérivable à droite et à gauche en x avec fd (x) = fg (x).
0
Remarques 1.2.2 (i) Si f est dérivable à droite et à gauche en x ∈ ˚
I avec fd (x) 6=
0
fg (x), alors A(x, f (x)) est dit point angulaire.
(ii) La notion de dérivée est locale, autrement dit, si f et g sont egales au voisinage
d’un point x, alors ils ont les mêmes dérivées en x.
11
1.2. Dérivée
him
Le taux de variation est le coefficient directeur de la corde (AM ) :
τ (h) =
f (a + h) − f (h)
h
.
Lorsque h tend vers 0, le point M tend vers le point A et la corde (AM ) tend vers
la tangente à Cf en A, i.e. f 0 (a) = lim τ (h). Autrement dit, le nombre f 0 (a) est le
h→0
coefficient directeur de la tangente à Cf au point A d’abscisse a.
0 d
est appelée fonction dérivée de f . On note aussi f = = Df .
dx
Exemples 1.2.2 (i) Les fonctions polynomiales, cos ,sin et exp sont dérivables
sur R.
n
ap xp est dérivable et sa derivée est donnée
P
(ii) La fonction définie par f (x) =
p=0
n
0
pap xp−1 .
P
par f (x) =
p=1
√ 0
(iii) f (x) = n
x dérivable sur ]0, +∞[ et on a f (x) = √1 .
n( n x)n−1
12
1.2. Dérivée
f (x) − f (x)
= l + ox (1) .
x−x
f (x) − f (x)
him
Par conséquent, lim
l = f 0 (x).
x→x x−x
= l. Donc, f est dérivable au point x et on a
Par suite
lim f (x) = lim (Ψ(x)(x − x) + f (x)) = f (x).
x→x x→x
13
1.2. Dérivée
(ii) (f g)0 = f 0 g + f g 0 .
preuve. Soit x ∈ I.
(i) On a
(f + αg)(x) − (f + αg)(x) f (x) − f (x) g(x) − g(x)
= +α .
x−x x−x x−x
En passant à la limite on obtient
(ii) De même
(ii) Soient n ∈ N et f ∈ D(I, R). On définit les puissnace nème de f par f n (x) =
(f (x))n . Nous avons
Proposition 1.2.5 Soient f, g ∈ D (I, R). Supposons que g ne s’annule pas sur I.
0 0
(i) 1
g
= − gg2 .
0 0
f g0
(ii) g
= f g−f
g2
.
14
1.2. Dérivée
him
preuve. Soit x ∈ I. Calculons le taux d’accroissement de la fonction g1 .
(gof )(x) − (gof ) (x)
x−x
En passant à la limite on aura
=
g(f (x)) − g(f (x)) f (x) − f (x)
x→x
.
x−x
.
= (g of ) (x) × f 0 (x) .
0
. x−x
15
1.2. Dérivée
0 f −1 (y) − f −1 (y0 )
Remarque 1.2.1 Si f (x) = 0, alors lim = ∞ et donc la courbe
y→b x−x
de f −1 , présente une tangente verticale au point (x, f (x)).
him 2 2
Arc sin y = x ⇔ y = sin x
1
∀x ∈] − 1, 1[ : Ar sin (x)0 ) = √ .
1 − x2
Définition 1.2.5 La fonction cos : [0, π] → [−1, 1] est une bijection et sa fonction
réiproque s’appelle Ar cos inus et est notée Arcos (x) .
Ar cos(y) = x ⇔ y = cos(x).
16
1.2. Dérivée
him
Observons que cos0 (y) = − sin (y) 6= 0, car y ∈]0, π[. Par suite
1 − cos2 (y) =
π π
=
=
1
cos0 (y)
1
− sin(y)
17
1.2. Dérivée
Exercice 1.2.2 Soient a et b deux réels tels que |b| ≤ |a|. Étudions la dérivabilité
de la fonction suivante.
√
a2 − b2 sin x
f (x) = Arc tan .
b + a cos x
Tout d’abord, remarquons que f est définie et dérivable pour cos x 6= − ab . Calculons
sa dérivée
√ cos x(b+a cos x)+a sin2 x
f 0 (x) = a2 − b2 1
(b+a cos x)2 (a2 − b2 ) sin2 x
him =
=
b2
√
√
a2 −b2 (b+a cos x)
(b+a cos x)2 +(a2 −b2 ) sin2 x
√
a2 −b2 (b cos x+a)
cos2 x+a2 +2ab cos x
a2 −b2
(b cos x+a)
.
1+
(b + a cos x)2
ex − e−x
sh : x → sh (x) = .
2
Remarque 1.2.2 (i) ch et sh représentent respectivement la partie paire et la
partie impaire de la fonction exponentielle. En effet,
ex + e−x ex − e−x
ex = + .
2 2
(ii) En général, toute application f : R → R se décompose comme somme de deux
applications l’une paire et l’autre impaire comme suite :
f (x) + f (−x) f (x) − f (−x)
f (x) = + .
2 2
Propriétés 1.2.4 Soit x ∈ R.
(i) ch0 (x) = sh (x) et sh0 (x) = ch (x), th0 (x) = 1
ch2 (x)
= 1 − th2 (x).
18
1.2. Dérivée
him
sante sur R, donc elle adme une fonction réciproque noteé Argsh qui est conti-
nue est strictement croissante.
(ii) ch : R+ → [1, +∞[ est continue et strictement croissante donc elle admet une
fonction réciproque noteé Argch qui est continue et strictement croissante.
(iii) th : R →] − 1, 1[ est continue et strictement croissante sur R, donc elle admet
une fonction réciproque notée Argth qui est continue et strictement croissante.
preuve.
Laf
(i) Soit x ∈ R. D’après Propriétés 1.2.4 (ii) on a ch2 (x) = 1 + sh2 (x). Posons
y = Argsh (x), donc x = Sh (y). On sait que sh (y) + ch (y) = ey . Par suite
ln (sh (y) + ch (y)) = y. Par conséquent,
p
Argsh (x) = ln x + 1 + sh2 (y)
√
= ln x + 1 + x2 .
= √ 1 .
1+x2
√
Proposition 1.2.11 (i) Pour tout x ∈ [1, +∞[ on a Argch (x) = ln x + x2 − 1 .
19
1.2. Dérivée
(ii) La fonction Argch est dérivable sur ]1, +∞[ et on a Argch0 (x) = √ 1
x2 −1
.
preuve. Soit x > 1. Posons Argch (x) = y ∈ [0, +∞[. D’après les régles de calcul
nous avons
0
Argch (x) = Argch0 (chy)
1
= ch0 (Argch(x))
1
= sh(Argch(x))
= √ 1
ch(Argch(x))2 −1
= √ 1 .
(ii)
1.2.5
him x2 −1
nis
Définition 1.2.9 Soit x ∈ R et soit f : R → R une fonction définie au voisinage
de x.
Laf
(i) On dit que f admet un maximum local ou relatif en x, si et seulement si, il
existe δ > 0 tel que
(ii) On dit que f admet un minimum local ou relatif en x si, et seulement si, il
existe γ > 0 tel que
(iii) On dit que f admet un extrémum local en x, si et seulement si, elle admet un
maximum local ou un minimum local en x.
20
1.2. Dérivée
him
I −2 est un maximum local de f .
I 1 est minimum global et donc local de f .
I 3 est un maximum global de f .
f (x) − f (x)
≥ 0 ∀x ∈ ]x, x + δ[ ∩ I. (1.20)
x−x
En passant à la limite on obtient
f (x) − f (x)
lim+ ≥ 0. (1.21)
x→x x−x
Autrement dit, fd0 (x) ≥ 0.
21
1.2. Dérivée
f (x) − f (x)
≤ 0 ∀x ∈ ]x, x + δ[ ∩ I. (1.22)
x−x
En passant à la limite on obtient
f (x) − f (x)
lim− ≤ 0. (1.23)
x→x x−x
Autrement dit, fg0 (x) ≤ 0.
him
La fonction f est dérivable en x, donc fd0 (x) = fg0 (x) = f 0 (x). Par suite
22
1.2. Dérivée
Remarque 1.2.3 La réciproque du théorème 1.2.1 est fausse. C’est à dire, la dérivée
peut s’annuler en un point donné sans qu’il soit un extrémum. En effet, considérons
la fonction f (x) = x3 . Nous avons f 0 (0) = 0 mais f n’admet pas d’extrémum en 0
car
∀x > 0, f (x) > f (0) et x < 0, f (x) < f (0) .
him
Laf
Théorème 1.2.2 (de Rolle) Soient a et b deux réels tels que a < b et Soit f :
[a, b] → R une fonction. Si
1. f est continue sur [a, b].
2. f est dérivable sur ]a, b[.
3. f (a) = f (b).
Alors, il existe c ∈ ]a, b[ tel que f 0 (c) = 0.
preuve. f est continue sur [a, b], donc f est bornée et atteints ses bornes. Autrement
dit, f ([a, b]) = [m, M ]. Donc, il existe α et β dans [a, b] tels que :
et
f (β) = M = max f (x) .
a≤x≤b
23
1.2. Dérivée
• Si m = M , alors f est constante sur [a, b], donc ∀x ∈ ]a, b[ f 0 (x) = 0. n’importe
qu’il point de ]a, b[ convient.
• Supposons que m 6= M . Donc f n’est pas constante
1. Si α, β ∈ {a, b}. D’après les hypothèses f (a) = f (b) et donc f (α) =
f (β). Par suite f est une constante, absurde.
2. Si α ∈ {a, b} ou β ∈ {a, b}. Alors, d’après le Théorème 1.2.1
f 0 (α) = 0 ou f 0 (β) = 0.
√ 0
him
cf (c) = 1.
Par conséquent, il existe c ∈ ]a, b[ (c = α ou c = β) tel que f 0 (c) = 0.
Exemple 1.2.4 Soit f : [0, 4] → R une fonction continue sur [0, 4] et dérivable
sur ]0, 4[ tel que f (0) = 0 et f (4) = 4. Montrons qu’il existe c ∈ ]0, 4[ tel que
√
En effet, Posons g (x) = f (x) − 2 x. Nous avons
1. g est continue sur [0, 4].
2. g est dérivable sur ]0, 4[.
√
3. g (0) = g (4). Car, g (0) = f (0) = 0 et g (4) = f (4) − 2 4 = 4 − 4 = 0.
Laf
D’après Rolle, il existe c ∈ ]0, 4[ tel que g 0 (c) = 0. Or, ∀x ∈ ]0, 4[ on a g 0 (x) =
√
f 0 (x) − √1x . Par suite f 0 (c) − √1c = 0. Donc, cf 0 (c) = 1.
24
1.2. Dérivée
him
Théorème 1.2.3 (des accroissements finis) Soient a et b deux réels tels que
a < b et Soit f : [a, b] → R une fonction. Si
1. f est continue sur [a, b].
2. f est dérivable sur ]a, b[.
Alors, il existe c ∈ ]a, b[ tel que f (b) − f (a) = f 0 (c) (b − a).
Laf
preuve. Considérons l’application g : [a, b] → R définie par
f (b) − f (a)
g (x) = f (x) − x. (1.24)
b−a
Nous avons
1. g est continue sur [a, b].
2. g est dérivable sur ]a, b[.
bf (a) − af (b)
3. g (a) = g (b) = .
b−a
Donc, d’après le Théorème 1.2.2 (de Rolle), il existe c ∈ ]a, b[ tel que g 0 (c) = 0. Or
f (b) − f (a)
g 0 (x) = f 0 (x) − ∀x ∈ ]a, b[. (1.25)
b−a
Par suite,
f (b) − f (a)
f 0 (c) − = 0. (1.26)
b−a
25
1.2. Dérivée
f (b) − f (a)
Par conséquent, il existe c ∈ ]a, b[ tel que f 0 (c) = .
b−a
Remarques 1.2.5 (i) La conclusion du théorème précedent peut s’ecrire : sous la
forme :
0
∃t ∈]0, 1[: f (a + h) − f (a) = hf (a + th)
h = b−a, il suffit d’utiliser la définition de l’ensemble ]a, b[= {a + t(b − a) : t ∈]0, 1[} .
(ii) Graphiquement, le Théorème des accroissements finis signifie que le graphe Cf
de f admet, en un point M (c, f (c)), avec c ∈ ]a, b[ une tangente parallèle à la
him
droite (AB) où A (a, f (a)) et B (b, f (b)).
Laf
Exemple 1.2.5 Montrons que pour tout x et y dans R
26
1.2. Dérivée
Exemple 1.2.6 A l’aide du Théorème des accroissements finis déterminons lim (x+
x→∞
1 1 1
1)e 1+x − xe . Fixons x > 0 et considérons l’application f : t 7→ te . f satisfait les
x t
Par suite,
him
cx
ex
= cx
e
Observons que lorsque x tend vers +∞ le point cx tend aussi vers +∞ (car x ≤ cx ).
cx−1 c1 1
tend vers 1. Par conséquent, lim (x + 1)e 1+x − xe x = 1.
x→∞
Alors, il existe c ∈ ]a, b[ tel que f (b) − f (a) g 0 (c) = g (b) − g (a) f 0 (c).
Nous avons
1. h est continue sur [a, b].
2. h est dérivable su r]a, b[.
3. h (a) = h (b) = f (b) g (a) − f (a) g (b).
Donc, d’après le Théorème 1.2.2 (de Rolle), il existe c ∈ ]a, b[ tel que h0 (c) = 0. Or
Par suite,
f (b) − f (a) g 0 (c) − g (b) − g (a) f 0 (c) = 0.
(1.29)
Par conséquent, il existe c ∈]a, b[ tel que f (b) − f (a) g 0 (c) = g (b) − g (a) f 0 (c).
27
1.2. Dérivée
him
Proposition 1.2.13 (Inégalités des accroissement finis) Soit f : I → R une
fonction continue sur I et dérivable sur ˚
pour tout x ∈ ˚
I, |f 0 (x) | ≤ α. Alors,
I. Supposons qu’il existe α ∈ R+ tel que
28
1.2. Dérivée
Théorème 1.2.5 (Règle de l’Hopitale) Soient a et b deux réels tels que a < b.
Fixons x ∈]a, b[ et soient f : [a, b] → R et g : [a, b] → R deux fonctions dérivables
sur ]a, b[. Supposons que
1. ∀x ∈]a, b[\{x}, g 0 (x) 6= 0.
2. lim 0
him
f 0 (x)
x→x g (x)
Alors,
= l.
lim
x→x
f (x) − f (x)
g (x) − g (x)
= l.
preuve. Soit x ∈ ]a, b[\{x} et soit > 0. D’une part, appliquons le théorème des
accroissements finis généralisé sur l’intervalle d’extrémité x et x. Donc, il existe un
point cx qui dépend de x et qui est compris entre x et x tel que
D’autre part, utilisons la définition de la limite. Il existe donc δ > 0 tel que pour
tout v ∈ ]x − δ, x + δ[\{x}.
Laf
f 0 (v)
| 0 − l | < .
g (v)
En choisissons x ∈ ]x − δ, x + δ[\{x} on aura cx ∈ ]x − δ, x + δ[\{x}. Par suite
f 0 (cx )
| − l | < .
g 0 (cx )
Par conséquent,
f (x) − f (x)
| − l | < .
g (x) − g (x)
C’est à dire que
f (x) − f (x)
lim = l.
x→x g (x) − g (x)
ln(1+x)
Exemple 1.2.7 Montrer que f (x) = x
est prolongeable par continuité en 0.
Si F est son prolongement, montrer que F est dérivable en 0.
29
1.2. Dérivée
ln(1+x)
1. On a 0 n’est pas dans le domaine de définition de f . De plus lim x
= 1.
x→0
Donc, f est prolongeable par continuité en 0 et on a
(
ln(1+x)
x
x 6= 0
F (x) =
1 x = 0.
2. Pour x 6= 0,
ln(1+x)
F (x) − F (0) x
−1 ln (1 + x) − x
= = .
x−0 x−0 x2
him
Considérons les applications
x ∈ ] − 1, +∞[ on a
f1 (x) = ln (1 + x) − x
f10 (x) = −
x
1+x
et
et g1 (x) = x2 .
Donc,
x
0 f10 (x) − 1+x 0
F (0) = lim 0 = lim = .
x→0 g1 (x) x→0 2x 0
Nous allons appliquer une deuxième fois la régle de l’Hospital. On a f10 (0) =
Laf
g10 (0) = 0. Les fonctions f10 et g10 sont dérivables sur ] − 1, +∞[ et pour tout
x ∈ ] − 1, +∞[ on a
1
f100 (x) = − et g100 (x) = 2.
(1 + x)2
Donc,
1
f100 (x) − (1+x)2 1
0
F (0) = lim 00 = lim =− .
x→0 g1 (x) x→0 2 2
30
Chapitre 2
2.1
him
limités et leur applications
Dérivées Successives
Remarques 2.1.1 (i) L’existence de f (n) (x) de f néccessite l’existence des déri-
vées f 0 , · · · , f (n−1) sur un voisinage de x.
(ii) Si le fonction f est n-fois dérivable sur I, alors pour tout k ∈ {1, · · · , n − 1},
f (k) est continue sur I.
31
2.1. Dérivées Successives
Par suite, ∀n ∈ N,
=
=
=
0
cos (x + n π2 )
cos(x + ( n+1
2
0
− sin(x + n π2 )
) π2 )
g (x) = nxn−1
..
.
(k)
g (x) = n...(n − k + 1)xn−k k<n
g (n) (x)
= n! k=n
Laf
(k)
g (x) = 0 k > n.
32
2.1. Dérivées Successives
him
I Le rapport
f 0 (x) − f (0)
x−0
0
33
2.1. Dérivées Successives
f (x) = x et g (x) = ex .
him
(ii) Calculpons la dérivée n-ème de x2 cos(x).
(x2 cos(x))
(n)
=
n
P
k=0
2
=
=
k=0
P1
k=0
x
Cnk x(k) ex
Cn0 xex
= e (x + n).
34
2.2. Fonctions convexes
tel que
him
Autrement dit, un point M (x, y) ∈ [M1 , M2 ] si et seulement si, il existe α ∈ [0, 1]
x = αx1 + (1 − α) x2 et y = αy1 + (1 − α) y2 .
Définition 2.2.1 Soit C une partie non vide du plan R2 . On dit que C est convexe
si pour tout A et B dans C, [A, B] ⊂ C.
35
2.2. Fonctions convexes
Définition 2.2.3 Soit f une fonction de I vers R. On dit que f est strictement
convexe si pour tout (x, y) ∈ I 2 et pour tout λ ∈]0, 1[ on a
|αx + (1 − α) y| ≤ |αx| + | (1 − α) y|
= α|x| + (1 − α) |y|.
Pn
i=1
him
Par suite, la fonction | · | est convexe.
f
Xn
!
λi xi ≤
X n
i=1
λi f (xi ).
i=1
(2.5)
De plus, nous avons x1 ...., xn sont dans l’intervalle I qui est une partie convexe
n λ n λ
P i P i
de R et xi = 1, alors xi ∈ I. Or f est convexe, donc
i=1 α i=1 α
n+1
n λ
P P i
f λi xi ≤ αf xi + (1 − α)f (xn+1 )
i=1 i=1 α
n λ
P i
≤ α f (xi ) + (1 − α)f (xn+1 ) hypothèse de récurrence
i=1 α
n+1
P
= λi f (xi ) .
i=1
D’où le résultat.
36
2.3. Formules de Taylor
Proposition 2.2.3 Soit f : I → R une fonction deux fois dérivable. Alors, f est
convexe, si et seulement si, f 00 ≥ 0.
him
Remarque 2.2.1 La courbe reprśentative d’une fonction convexe est située au-
dessus de ces tangentes. c’est à dire
où A est un réel tel que g(a) = 0. La fonction g est continue sur [a, b], dérivable sur
]a, b[ et g (a) = g (b) = 0. Donc, d’après le Théorème de Rolle, il existe c ∈ ]a, b[ tel
37
2.3. Formules de Taylor
0
que g (c) = 0. Or, pour tout x ∈ ]a, b[ nous avons
0
f (k) (x) (b − x)n
n
0 0 P k
g (x) = −f (x) − (b − x) +A
k=1 k! n!
f (k+1) (x) (k)
(b − x)n
n
0 P k f (x) k−1
= −f (x) − (b − x) − (b − x) +A
(n+1) k!
k=1 (k − 1)! n!
n
0 f (x) 0 (b − x)
= −f (x) − (b − x)n − f (x) + A
n! n!
n
f (n+1) (x) (b − x)
= − (b − x)n + A .
n! n!
him
D’ou le résultat.
f (b) =
Xn
k=0
0
Maintenant, la condition g (c) = 0 entraine que A = f (n+1) (c).
De plus, comme g(a) = 0 on obtient
f (k) (a)
k!
k
(b − a) + f (n+1)
(c)
(b − a)n+1
n + 1!
Remarque 2.3.1 Sous les hypothèses du Théorème 2.3.1, on montre de même qu’il
.
x2 x3
f (x) − x − = > 0.
2 3(1 + Cx )3
x2
Finalement, x + < f (x).
2
38
2.3. Formules de Taylor
him
est bornée sur I, alors, pour tout x ∈ I et pour tout a ∈ I on a
f (x) −
x∈I
Xn
f
k=0
(k)
k!
(a)
k
(x − a) ≤ f
(x − a)n+1
f (x) = (x − a)k + f (n+1) (c)
k=0
k! (n + 1)!
n f (k) (a)
(b − a)k est une valeur approchée de
P
Remarques 2.3.1 (i) La quantité
k=0 k!
(n+1)
|b − a|n+1
f (b) avec une erreur inférieure ou égale à
f
∞ (n + 1)!
.
(n+1) (x − a)n+1
f (c) .
(n + 1)!
39
2.3. Formules de Taylor
n
X f (k) (x)
f (x) = f (x) + (x − x)k + (x − x)n ε(x). (2.9)
k=1
k!
him ε (x) =
1
(x − x)n
f (x) − f (x) −
Xn
k=1
f (k) (x)
k!
k
(x − x) .
et procédons par récurrence. Pour cela notons Pn l’assertion : pour toute fonction
f : I → R, n fois dérivable au point x, on a : lim
x→x,x6=x
ε (x) = 0.
P1 est vraie, car c’est la définition de la dérivabilité. Supposons que Pn est vraie et
choisissons une fonction f : I → R, n + 1 fois dérivable au point x. Donc, la fonction
f 0 définie sur I ∩ ]x − α, x + α[ est n fois dérivable en x.
(2.10)
et
g (u) = |u − x|n (u − x)
n+1
sont dérivables. D’après l’hypothèse de récurrence, on obtient
40
2.3. Formules de Taylor
Remarque 2.3.2 La formule de Taylor young utilise des hypothèses moins fortes
sur f que celle de Taylor. Ici f (n) existe seulement au point x.
2.3.3
him
Corollaire 2.3.3 (Inégalité de Taylor-Yong) Soit f ∈ C n+1 (I, R), ∀a, b ∈ I
f (b) −
n
X f (k) (a)
k=0
k!
k
(n+1) |b − a|n+1
(b − a) ≤ sup .f
Théorème 2.3.3 (Formule de Taylor avec reste intégrale) Soit f une fonction
de classe C n+1 sur I intervalle de R. Alors, pour tout a, b dans I on a :
n b
f (k) (a) (b − t)n (n+1)
X Z
k
f (b) = (b − a) + f (t)dt. (2.11)
k=0
k! n!
a
Laf
preuve. Procédons par récurrence.
• Pour n = 0, c’ est vraie.
• Supposons que l’égalité (2.11) est vraie pour tout fonction de classe C n+1 et
montrons qu’elle est vraie pour une fonction de classe C n+2 . D’après l’hypothèse
de récurrence on a
n b
f (k) (a) (b − t)n (n+1)
X Z
k
f (b) = (b − a) + f (t)dt. (2.12)
k=0
k! n!
a
v 0 = (b − t)
n → (b − t)n+1
v = −
.
n! (n + 1)!
41
2.4. Applications des Formules de Taylor
Nous avons
" #b Z
n n+1
(b − t)n+1 (n+2)
Z b b
(b − t) (n+1) (b − t) (n+1)
f (t)dt = − f (t) + f (t)dt
a n! n+1 a (n + 1)!
a
(b − a)n (n+1) b
(b − t)n+1 (n+2)
Z
= f (a) + f (t)dt.
(n + 1)! a (n + 1)!
En insérant le terme de droite dans la relation (2.11), on obtient
n f (k) (a) (b − a)n (n+1) (b − t)n+1 (n+2)
Z b
P k
f (b) = (b − a) + f (a) + f (t)dt
him
=
k=0
k=0
2.4
k!
P f (k) (a)
n+1
k!
k
(b − a) +
(n + 1)!
Z b
(t)dt.
(n + 1)!
(2.13)
2.4.1 Approximations
√ √
a) Calculer la valeur approchée du réel 4, 001 à 10−6 prés. Posons f (x) = x et
−3
choisissons a = 4 et b = 4, 001. Donc, b − a = 10 .
Laf
Observons que f est de classe C ∞ sur ]0, +∞[. En appliquant la formule de
Taylor Lagrange à l’ordre 2 on obtient
|b − a|2
|f (b) − f (a) − f 0 (a)(b − a)| ≤
f (2)
∞
(n + 1)!
(2)
avec,
f (2)
∞ = M ax f (x). D’une part,
x∈[a,b]
0 √ 10−3 10−3
f (a) + f (a)(b − a) = 4+ √ =2+ .
2 4 4
D’autre part,
(2)
(b − a)2 10−6
f
∞
= max √
2! 4≤t≤4,001 8 x3
10−6
≤ √
8 43
≤ 10−6 .
10−3 √
Donc, 2, 00025 = 2 + est une valeur approchée de 4, 001 à 10−6 prés.
4
42
2.4. Applications des Formules de Taylor
b) Déterminons une valeur approchée de sin(0, 01). Posons, f (x) = sin(x). Les
dérivées successives de f sont
0 00
f (0) = 0, f (0) = 1, f (0) = 0 et f (3) (0) = −1.
him
Par suite,
sin(x) − x −
x 3
6
Maintenant, Pour x = 0, 01, nous avons
sin(0, 01) − 0, 01 −
6
!
3
4
= f (4) (c) x ≤ x .
4!
4!
≤
(0, 01)4
4!
.
43
2.5. Développement limité et Applications
2.5.1
him
Relations de comparaison pour les fonctions
Dans tout ce qui suit, I désignera un intervalle de R, R le corps R ou C et
x ∈ I ∪ {−∞, +∞}.
f f
f = Ox (g) ⇐⇒ = Ox (1) ⇐⇒ est bornée sur un voisinage de x.
g g
Exemples 2.5.1 (i) sin (x) = Ox (x) car (∀x ∈ R, | sin (x) | 6 x).
(ii) 1 + x = Ox (ex ) pour tout x ∈ R.
(iii) 3x2 − x + 1 = O∓∞ (x2 ).
44
2.5. Développement limité et Applications
f = Ox (g) et h = Ox (k) ; f + h = Ox (g + k) .
+∞.
2.5.3
him
En effet, En choisissant f (x) = x2 + x − 1, h (x) = −x2 , g (x) = x2 et k (x) = −x2
on aura
x2 + x − 1 = O+∞ x2
Relation de préponderance
et − x2 = O+∞ −x2 ,
f f (x)
f = ox (g) ⇐⇒ = ox (1) ⇐⇒ lim = 0.
g x→x g (x)
45
2.5. Développement limité et Applications
him
Définition 2.5.3 Soient f , g : I → R deux fonctions et soit x ∈ I ∪ {−∞, +∞}.
On dit que f est équivalente à g au voisinage de x si f − g = ox (g). On note :
f ∼x g ou f (x) ∼x g (x).
f ∼x g ⇒ f α ∼x g α , for all α ∈ R.
P (4) : f ∼x g et h ∼x k ⇒ f h ∼x gk.
46
2.5. Développement limité et Applications
En effet, posons f (x) = 3x2 +2x−1 et g (x) = 3x2 . On a 3x2 +2x−1 ∼+∞ 3x2 .
Mais 2
e3x +2x−1
lim = lim e2x−1 = +∞.
e3x2
2.
2.5.5
him
x→+∞ x→+∞
f ∼x g et h ∼x k
; f + h ∼x g + k.
Développement limité
Définition 2.5.4 Soit f : I → R tel que 0 ∈ I et soit n ∈ N. On dit que f
admet un développement limité à l’ordre n au voisinage de 0, et on note dLn (0),
s’il existe un polynôme P à coefficients dans R et de degré inférieur ou égale à n
tel que f (x) = P (x) + o0 (xn ). Autrement dit, il existe a0 , · · · , an dans R, f (x) =
Laf
a0 + a1 x + · · · + an xn + o0 (xn ).
47
2.5. Développement limité et Applications
π
Exemple 2.5.2 Déterminons le développement limité à l’ordre 2 au voisinage de 2
de la fonction x 7→ sin (x). Pour cela posons t = x − π2 .
1 − cos (t)
D’une part, sin (x) = sin t + π2 = cos (t). Puisque, lim
t2
= 1 on a cos (t)−
t→0
2
t2
1 ∼0 − 2 . Autrement dit,
t2 1 π 2 π 2
+ o0 t2 = 1 −
cos (t) = 1 − x− + o π2 x − .
2 2 2 2
Théorème 2.5.1 (Unicité du développement limité)
him
Soit f : I → R tel que 0 ∈ I et soit n ∈ N. Si f admet un développement limité
à l’ordre n au voisinage de 0, alors il existe un unique P ∈ Rn [R] tel que f (x) =
P (x) + o0 (xn ).
ici, Rn [R] désigne l’ensemble des polynômes de degré inférieur ou égale à n.
Par suite, P (x) − Q (x) ∼0 λxs . De plus, P (x) − Q (x) = o0 (xn ). Par conséquent,
λxs = o0 (xn ). C’est à dire que
λxs λ
lim n
= lim n−s = 0. (2.18)
x→0 x x→0 x
48
2.5. Développement limité et Applications
(ii) Si f est une fonction paire, le polynôme P est pair. En effet, si f est paire, on
aura pour tout x ∈ R, f (−x) = f (x) ce qui entraine que
him
Théorème 2.5.2 (Existence du développement limité)
Soit f : I → R une application. Si f est de classe C n sur I (ie : f ∈ C n (I, R)),
alors pour tout x ∈ I, f admet un développement limité à l’ordre n en x.
f (x) =
n
X
f (k) (x)
(x − x)k
k!
+ (x − x)n (x) (2.19)
k=0
Or, lim (x) = 0, donc (x) = o0 (1) et alors (x − x)n o0 (1) = o0 (x − x)n .
x→x
x2 xn
ex = 1 + x + + ··· + + o (xn )
2! n!
49
2.5. Développement limité et Applications
x3 x2n+1
+ · · · + (−1)n + o x2n+1
sin (x) = x −
3! (2n + 1)!
x2 n x
2n
+ o x2n
cos (x) = 1 − + · · · + (−1)
2! (2n)!
α (α − 1) 2 α (α − 1) · · · (α − n + 1) n
(1 + x)α = 1 + αx + x ··· + x + o (xn )
2! n!
x2 x3 xn
ln (1 + x) = x − + + · · · + (−1)n + o (xn )
2 3 n
1
1+x
1
1−x him
= 1 − x + x2 + · · · + (−1)n xn + o (xn )
= 1 + x + x2 + · · · + xn + o (xn )
ch (x) = 1 +
sh (x) = 1 +
x2 x4
2!
+
x3 x5
+
4!
+ ··· +
+ ··· +
x2n
2n!
+ o x2n
x2n+1
+ o x2n+1
3! 5! (2n + 1)!
Par conséquent,
f (x) + αg (x) = P (x) + αQ (x) + o0 (xn ) .
50
2.5. Développement limité et Applications
Exemple 2.5.3 Déterminons le dL3 (0) de la fonction f (x) = sin (x) + ln (1 + x).
Nous avons d’après les développements limités usuels
x3 x2 x3
+ o x3 et ln (1 + x) = x − + o x3 .
sin (x) = x − +
3! 2 3
Par suite,
x3 x2 x3 3 x2 x3
+ o x3 .
f (x) = x − +x− + + o x = 2x − +
3! 2 3 2 6
Proposition 2.5.2 Soient f , g : I → R deux fonctions, λ ∈ R, n ∈ N et 0 ∈ I. Si
him
f et g ont des dLn (0) de parties régulières respectives P et Q, alors f · g possède un
dLn (0) de partie régulière R obtenue en ne gardant dans le produit P (x) Q (x) que
les termes de degré inférieur ou égal à n.
Posons, P (x) =
f (x) = P (x) + o0 (xn ) et g (x) = Q (x) + o0 (xn ) .
n
X
k=0
k
ak x et Q (x) =
n
X
k=0
bk x k .
(2.22)
D’autre part, on a
de même
Q (x) o0 (xn ) = xn o0 (1) Q (x) = xn o0 (1) = o0 (xn ) . (2.26)
En substituant (2.24), (2.25) et (2.26) dans (2.23) et en tenant compte du fait que
pour tout k ≥ n + 1 xk = o0 (xn ) on arrive à
n
X
f (x) g (x) = ck xk + o0 (xn ) .
k=0
51
2.5. Développement limité et Applications
Exemple 2.5.4 Donner le dL2 (0) de la fonction f (x) = ex cos (x). En utilisant les
développements limités usuels on aura
x2 x2
ex = 1 + x + + o x2 et cos (x) = 1 − + o x2 .
2! 2!
Donc,
x2 x2
f (x) = 1+x+ 2!
1− 2!
) + o (x2 )
(2.27)
x2 x2 n
him = 1− 2
−x+
= 1 − x + o (xn ) .
2
+ o (x )
X2
= 1+X + 2
+ o (X 2 )
x2
= 1+x+ 2
+ o (x2 ) .
x2
Finalement, esin(x) = 1 + x + 2
+ o (x2 ).
52
2.5. Développement limité et Applications
1
la fonction x 7→ 1+x
admet un dLn (0) et lim g (x) = 0, donc d’après la Proposition
x→0
2.5.3 la 1
fonction 1l × 1+g(x) admet un dLn (0). En conclusion, 1
f
possède un dLn (0).
cos(x)
par 1 −
.
x2
2
him
Exemple 2.5.6 Détrminons le développement limité à l’ordre 5 de f (x) = tan (x) =
sin(x)
On sait que
sin (x) = x −
+ x4
24
x3
6
+
nous obtenons
x5
120
+ o x5 et cos (x) = 1 −
x2 x4
2
+
24
+ o x5 .
x
En effectuant la division euclidienne suivant les puissances croissantes de x− x6 + 120
3 5
x3 x5 x2 x4 x3 2x5
x− + = 1− + x+ + + R (x) (2.28)
6 120 2 24 3 15
3 5
avec, R (x) désigne le reste. On arrête à l’ordre 5. Donc tan (x) = x+ x3 + 2x
15
+o (x5 ).
Laf
Remarque 2.5.3 Pour déterminer le Développement limité du quotient de deux
1
fonctions on peut utiliser les développements limités des fonctions x 7→ 1+x
et x 7→
1
1−x
. En effet, considérons deux fonctions f et g qui admettent respectivement les
développements limités suivants :
f (x) = c0 + c1 x + · · · + cn xn + o (xn )
et
g (x) = d0 + d1 x + · · · + dn xn + o (xn ) .
53
2.5. Développement limité et Applications
3. Si d0 = 0, on factorise par xk (où k est le plus petit indice tel que ak 6= 0) afin
de se ramener aux cas précents.
him
En effet, nous avons
ln (1 + x) = x −
x2 x3 x4
2
+
3
+
4
La fonction f s’écrit sous la forme g ×
f (x) =
− x2 +
x+
x2
3
x2
+
f (x) =
+ o x4 et ex = 1 + x +
+ x3
4
x3
2
+
x (ex − 1)
x2 x3
6
+ o (x3 )
+ o x3 .
1
1+u
+ o (x3 )
.
− 1 + x + x4 + o (x2 )
= 2 3
x x2 2
.
2
2 6 1 + 2 + 6 + o (x )
1 x 2
En utilisant le développement limité de 1+u
à l’ordre 2 avec u = 2
+ x6 + o (x3 ) nous
obtenons
Laf
2
1 x x2 x x2 x x2
f (x) = − +
2 3
+ 4
+ o (x2 ) 1− 2
+ 6
+ 2
+ 6
+ o (x2 )
x2 x2 x2 x2
= − 21 + x
4
+ 12
− 8
+ x
3
− 6
+ 4
+ o (x2 )
x2
= − 21 + 7
12
x + 12
+ o (x2 ) .
54
2.5. Développement limité et Applications
preuve. Par hypothèse, f 0 (x) = Q (x) + o0 (xn ). D’une part, d’après la formule de
Taylor-Young, on a o0 (xn ) = xn (x) avec lim (x) = 0.
x→0
D’autre part, puisque la fonction x 7→ xn (x) = f 0 (x) − Q (x) est continue, alors la
fonction ci-dessous est continue aussi
f 0 (x)−Q(x)
(
xn
, x 6= 0
(x) =
0, sinon.
Par suite Z x Z x Z x
Sachant que
him
on endéduit que
Z
0
x
0
n
0
f (t) dt =
t (t) dt ≤
0
x
0
Q (t) dt +
sup
t∈[min(0,t);max(0,t)]
tn (t) dt = o0 xn+1 .
0
tn (t) dt.
| (t) |
| x |n+1
n+1
(2.30)
(2.31)
Z x Z x
0
Q (t) dt + o0 xn+1 .
f (t) dt = (2.32)
0 0
Par conséquent
Laf
Z x
Q (t) dt + o0 xn+1 ,
f (x) − f (0) = (2.33)
0
c’est à dire Z x
Q (t) dt + o0 xn+1 .
f (x) = f (0) + (2.34)
0
Donc, f admet un dévelopement limité dLn+1 (0) de partie régulière P définie par
Z x
P (x) = f (0) + Q (t) dt.
0
Exemple 2.5.8 Soit f (x) = ln (1 + x). f est de classe C 1 sur ] − 1, +∞[, avec
f 0 (x) = 1
1+x
. De plus,
1
= 1 − x + x2 + · · · + (−1)n xn + o (xn ) .
1+x
55
2.5. Développement limité et Applications
Par suite, d’après la Proposition 2.5.6, f admet un dévelopement limité dLn (0) qui
est Z x
n n
1 − t + t + · · · + (−1) t dt + o xn+1 ,
2
f (x) = f (0) +
0
ce qui implique que
x2 xn+1
+ · · · + (−1)n + o xn+1 .
f (x) = x −
2 n+1
Proposition 2.5.7 Soit f : I → R une fonction dérivable et soit n ∈ R. Si f et
f 0 admettent des développements limités en 0 à l’ordre n + 1 et n respectivement de
2.5.8
him
parties régulières respectives P et Q , alors nous avons Q = P 0 .
limité d’ordre n en 0.
limité d’ordre n en 0.
g (x) = g X1
= cos (X)
X2
= 1− 2
+ o0 (X 2 ) dL2 (0) .
56
2.5. Développement limité et Applications
1
En remplaçant X par x
on obtient
1 1 1
cos = 1 − 2 + o+∞ .
x 2x x2
Remarque 2.5.5 Soit f :]a; +∞[→ R une fonction définie au voisinage de +∞.
Supposons que f admet un développement limité d’ordre n au voisinage de +∞, avec
1 1 1
f (x) = a0 + a1 + · · · + an n + o .
x x xn
him
Alors, lim f (x) = a0 . Si cette dernière condition n’est pas satisfaite, alors f
x→+∞
n’admet pas un développement limité d’ordre n au voisinage de +∞.
La même remarque reste valable dans le cas ou f :] − ∞; b[→ R est une fonction
définie au voisinage de −∞ et admet un développement limité d’ordre n au voisinage
de −∞
Définition 2.5.8 Soit f une fonction définie au voisinage de 0, sauf peut être en 0,
et soient n et p deux entiers naturels non nuls. On dit que f admet un développement
limité généralisé d’ordre n − p au voisinage de 0, DLG (0), lorsque xp f (x) admet
un développement limité dLn (0) au voisinage de 0. Dans ce cas on écrit
xp f (x) = a0 + a1 x + · · · + an xn + o (xn )
Laf
ou bien
1 n
f (x) = p a0 + a1 x + · · · + an x + o xn−p .
x
ou bien
p 1 1 1
f (x) = x a0 + a1 + · · · + an n +o .
x x xn−p
57
2.5. Développement limité et Applications
ou bien
p 1 1 1
f (x) = x a0 + a1 + · · · + an n +o .
him q
et g (x) = bq x + · · · + bq+n x
x x
Théorème 2.5.3 Soient n, p et q trois entiers naturels tels que q > p. Supposons
que f et g ont respectivement des développements limités en 0 à l’ordre n + p et n + q
telles que
avec ap 6= 0
avec bq 6= 0.
ap + · · · + ap+n xn + o (xn )
=
bq + · · · + bq+n xn + o (xn )
et d’après les opérations sur les développements limités, le dernier quotient est un
développement limité au voisinage de 0 à l’ordre n.
sin (x)
Exemple 2.5.10 Considérons la fonction définie par f (x) = . Déter-
cos (x) − 1
minons le développement limité de f à l’ordre 1 au voisinage de 0. Nous avons
x3 x2n+1
sin (x) = x − 6
+ · · · + (−1)n (2n+1)!
+ o (x2n ), et donc p = 1.
58
2.6. Applications du déveleppement limité
2 x2n
cos (x) − 1 = − x2 + · · · + (−1)n (2n)!
+ o (x2n ), et donc q = 2.
De plus, n − (q − p) = 1, ce qui implique que n = 2. Donc
n+p=3 et n + q = 4.
Nous sommes amenés à développer la fonction sin à l’ordre 3 et cos (x) − 1 à l’ordre
4. Dans ce cas, f s’écrit
x3
x−6
+ o (x3 )
f (x) = 2 4
− x2 + x24 + o (x4 )
him =
=
1
x
1 − x + o (x2 )
× 1 6x2
x − 2 + 24 + o (x2 )
= − x2 +
−2+
x
6
2
x2
6
+ o (x2 )
+ o (x) .
avec ak 6= 0, alors
f (x) ∼x ak (x − x)k . (2.36)
59
2.6. Applications du déveleppement limité
ak+1
En posant (x) = ak
(x − x) + · · · + an
ak
(x − x)n−k + ox (x − x)n−k , on peut
déduire facilement que lim (x) = 0.
x→x
Puisque,
f (x) = ak (x − x)k (1 + (x)) .
x − sin (x)
him
donc, x − sin (x) = x3
6
f (x) =
x − sin (x) ∼0
6
.
x3
6
.
x2
1 − cos (x) ∼0 .
2
D’après les propriétés de l’équivalence ∼ on obtient
x3
x − sin (x) 6 x
∼0 x2
= .
1 − cos (x) 2
3
x
Finalement f (x) ∼0 3
.
60
2.6. Applications du déveleppement limité
Donc,
ex − cos (x) − sin (x) x2 + o (x2 )
=
x2 x2
him
Finalement,
Posons
x→0
x→0 x
1
(ii) Calculons la limite suivante lim 2 −
x2
1
f (x) = 2 −
x
1
2
sin (x)
1
2
= 1 + o (1) .
sin (x)
Le développement limité de sin à l’ordre 4 est
.
= 1.
. En effet,
x3
sin (x) = x − 6
+ o (x4 ) .
Nous avons,
Laf
1 1
f (x) = x2
− 2
3
x− x6 +o(x4 )
1 1
= x2
− x4
x2 −
3 +o(x4 )
1 1 1
= x2
− x2 2 .
(1− x3 +o(x2 )
x2 1
En posant u = 3
+ o (x2 ), et en appliquons le développement limité de 1−u
à
1
la fonction 2 nous obtenons
1− x3 +o(x2 )
1 1 x2 2
f (x) = x2
− x2
1+ 3
+ o (x )
= − 31 + o (x2 ) .
61
2.6. Applications du déveleppement limité
him
Alors, on a a0 = f (x) et a1 = f 0 (x). Par suite, y = a0 + a1 (x − x) est
l’équation de la tangente à la courbe en x.
(ii) Si f admet un développement limité à l’ordre 2 au voisiange de x, alors
1. Si a2 > 0, alors
62
2.6. Applications du déveleppement limité
= ap (x − x)p (1 + o (1)) .
= ln (3 + 3h + h2 )
2
= ln 3 1 + h + h3
h2
= ln (3) + ln 1 + h + 3 .
h2
En posant u = h + 3
et en appliquant le développement limité en 0 de la fonction
ln (1 + u) à l’ordre 2 on obtient
2 2
h+ h3
2
2 h2 h2
ln (1 + x + x ) = ln (3) + h + 3
− 2
+o h+ 3
h2 2
= ln (3) + h + 3
− h2 + o (h2 )
1 2
= ln (3) + h − 6
h + o (h2 ) .
Maintenant, en remplaçant h par x − 1 on arriver à
1
ln 1 + x + x2 = ln (3) + (x − 1) − (x − 1)2 + o (x − 1)2 .
6
63
2.6. Applications du déveleppement limité
him
Étude au voisinage de l’infini
64
2.6. Applications du déveleppement limité
1
Exemples 2.6.2 Étudions la branche en +∞ de la fonction f (x) = x2 ln 1 + x
.
Posons t = x1 . On a
1 1
f = 2 ln (1 + t) .
t t
Donc,
1
t2 f t
= ln (1 + t)
t2 t3
= t− 2
+ 3
+ o (t3 )
Au voisinage de +∞, on a
Par suite
him 1
x2
f (x) =
f (x) = x − 21 +
1
x
− 1
2x2
+
1
3x
1
3x3
+o
+o
1
2
au
1
la courbe cette fois-ci se situe en dessous de l’asymptote, car 3x
< 0 au voisinage de
−∞.
Laf
65
Chapitre 3
Suites
3.1 him
Définitions
Définition 3.1.1 On appelle suite réelle toute application u : N → R. Avec, pour
tout n ∈ N, on note u (n) = un est appelé le néme terme de la suite notée (un )n∈N
ou (un )n ou (un ).
un = up + (n − p) r ∀n ≥ p
Xn
uk = (n − p + 1) up +u
2
n
k=p
2. (un )n∈N est dite géométrique lorsqu’il existe q ∈ R tel que pour tout n ∈ N,
un+1 = qun . Le réel q est appelée la raison de (un )n .
un = q n−p up ∀n ≥ p
n
(
X n−p+1 si q = 1
uk = n−p+1
k=p q p 1−q1−q si q 6= 1
66
3.2. Suites bornées
∀n ∈ N, un ≤ M.
∀n ∈ N, un ≥ m.
him
3. On dit que (un )n est bornée lorsqu’elle majorée et minorée.
67
3.4. Limite
3.4 Limite
Définition 3.4.1 Soit (un )n dans RN . et soit l ∈ R. On dit que la suite (un )n tend
vers l lorsque
him
le réel l est appelé la limite de la suite (un )n et on note lim un = l ou un → l.
Remarque 3.4.1 Si la suite (un )n tend vers l, on dit que (un )n est convergente
sinon elle est divergente.
Proposition 3.4.1 Soit (un )n dans RN . Si (un )n tend vers l, alors l est unique.
La réciproque est fausse, il suffit de prendre la suite définie par (un )n = (−1)n .
2. L’équivalence ci-dessous est toujours vérifiées
un → 0 ⇔ | un |→ 0.
Proposition 3.4.2 Soit (un )n dans RN . Si la suite (un )n , alors elle est bornée. ie :
(un )n ∈ B (R).
68
3.4. Limite
Donc,
∀n ≥ n0 , l − 1 ≤ un ≤ l + 1.
him
Par suite (un )n est bornée.
Proposition 3.4.3 Soient (un )n , (vn )n dans R et soient l, l0 et λ des réels. Alors
(
un −→ l
vn −→ l0
=⇒
(
un + λvn −→ l + λl0
un vn −→ ll0 .
lim un = l et lim vn = l0 ,
n→+∞ n→+∞
∀n ≥ n0 , | un − l |≤ 2 ,
(3.4)
∀n ≥ n1 , | vn − l0 |≤ 2 .
69
3.4. Limite
preuve.
1. Supposons que un → +∞. par définition, pour tout A > 0, il existe n0 ∈ N tel
que
him ∀n ≥ n0 , A ≤ un .
∀n ≥ n1 , vn ≤ −A.
lim un = l et lim wn = l.
n→+∞ n→+∞
∀n ≥ n0 , | un − l |≤ 2 ,
∀n ≥ n1 , | wn − l |≤ 2 .
l − ≤ un ≤ wn ≤ vn ≤ l + .
70
3.4. Limite
n
X
n
Exemple 3.4.1 Étudions la nature de la suite de terme générale un = n2 +k
.
k=1
Nous avons, pour tout k ∈ {1, · · · , n}
1 n n
≤ 2 ≤ 2 .
n+1 n +k n +1
En sommant les n premiers termes on aura
n n n
X 1 X n X n
≤ 2
≤ 2
.
n+1 n + k n + 1
Par suite
lim
n
n→+∞ n + 1
k=1
n
n+1
≤ un ≤ 2
= lim
k=1
n2
n +1
n2
n→+∞ n2 + 1
.
= 1.
Donc, la suite (un )n est croissante. Si la suite (un )n est majorée, elle admet d’après
le Théorème 3.4.2 une limite l. Cette limite vérifie l’égalité suivante l = l − e−l ,
c’est à dire que e−l = 0 ce qui est absurde. Par conséquent, (un )n est croissante non
majorée et donc lim un = +∞.
n→+∞
71
3.5. Suite extraite
him
preuve. Soit ϕ : N → N une extractrice. Raisonnons par récurrence.
• Pour n = 0, ϕ (0) ∈ N, donc ϕ (0) ≥ 0.
• Supposons que pour n, ϕ (n) ≥ n et montrons pour n + 1. Puisque ϕ est stricte-
ment croissante, alors
ϕ (n + 1) > ϕ (n) .
Définition 3.5.2 Soit (un )n ∈ RN . On appelle suite extraite de (un )n ou sous suite
Laf
de (un )n toute suite uϕ(n) n tel que ϕ est extractrice.
Remarque 3.5.1 Soit (un )n ∈ RN . Si Soit (un )n est bornée, alors toute suite ex-
traite (un )n est bornée.
72
3.6. Suites adjacentes
Théorème 3.6.1 Soient (un )n et (vn )n dans RN . Supposons que un et vn sont ad-
him
jacents. Alors, (un )n et (vn )n convergent vers la même limite l ∈ R. De plus, si un
est croissante et vn est décroissante on a :
1. Pour tout n et p dans N, un ≤ vp .
2. Pour tout n ∈ N, un ≤ l ≤ vn .
un = 2n sin
α
2n
α
et vn = 2n tan n .
2
Les suites (un ) et (vn ) sont adjacentes. En effet,
• en utilisant la formule suivante sin 2x = 2 sin x cos x, on obtient
α α
un = 2n+1 sin cos ≤ un+1 .
Laf
2n+1 2n+1
C’est à dire que la suite (un ) est croissante.
2 tan x
• L’égalité tan 2x = 1−tan2 x
permet d’écrire
α
tan 2n+1
vn = 2n+1 α
≥ vn+1 .
1 − tan2 2n+1
73
3.7. Suite de Cauchy
Proposition 3.7.1 Soit (un ) ∈ RN . Alors, les deux assertions suivantes sont équi-
valentes.
(a) (un ) ∈ RN est de Cauchy
him
(b) (un ) ∈ RN converge.
Par suite, (un ) est bornée. D’après le Théorème de Bolzano, il existe une suite
extraite uϕ(n) de un telle que lim uϕ(n) = l ∈ R.
Laf
n→+∞
Montrons que lim un = l. Pour cela, fixons > 0. Par hypothèse, il existe n0 et
n→+∞
n1 dans ∈ N, tels que
∀n, p ≥ n0 , | un − up |≤ 2 ,
∀n ≥ n1 , | uϕ(n) − l |≤ 2 .
74
3.8. Suite récurrente
| un − up | ≤ | un − l | + | l − up |
≤ 2
+ 2
≤ .
him
Définition 3.8.1 Soient f : D → R une fonction définie sur une partie D de R, I
un sous ensemblede D stable par f ; ie f (I) ⊂ I et a ∈ I. Posons
Remarques 3.8.1
(
u0 = a
un+1 = f (un ) .
(un ) est dite suite récurrente associée à la fonction f .
75
3.9. Étude pratique des suites récurrentes
4. – La fonction f est croissante sur S. Dans ce cas, la suite un est monotone sur
S. Son sens de monotonie est donné par le signe de u1 − u0 . Si u1 − u0 ≥ 0,
alors un est croissante, sinon un est décroissante. On conclut alors souvent
de l’une des 2 façons suivantes :
. On montre que un est bornée, puis on applique le théorm̀e de conver-
gence des suites croissantes majorées, et on détermine la limite grĉe à
l’équation aux limites possibles.
. On prouve que un est croissante qui ne converge pas et donc elle tend
Exemple 3.9.1 Soit la suite récurrente définie par un+1 = un + exp (−un ), avec
u0 ∈ R.
Remarquez que
Laf
un+1 − un = exp (−un ) > 0. (3.6)
Donc, un est croissante. Supposons que un converge et posons l = lim un . En
n→+∞
passant à la limite dans (3.6) on obtient l = l + exp (−l), ce qui implique que
exp (−l) = 0 ce qui absurde. Par suite, (un ) diverge et lim un = +∞.
n→+∞
1
Exemple 3.9.2 Considérons la suite récurrente définie par un+1 = u2 , avec u0 ∈
2
R.
1
Soit la fonction f définie par f (x) = x2 . Observons que D = R est stable par f
2
car f (R) ⊂ R+ ⊂ R.
La suite (un ) est bien définie car, pour tout u0 ∈ R, (un ) ∈ [0, +∞[. Dans ce cas on
choisit I = [0, +∞[ et on aura f (I) ⊂ I.
Pour la monotonie (un ). Étudions la signe de la fonction g (x) = f (x) − x sur I.
On a x
f (x) − x = x −1 .
2
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3.9. Étude pratique des suites récurrentes
x 0 2 +∞
g 0 − 0 +
him
lim un = +∞.
n
– Si u0 = 0, alors pour tout n un = 0 et donc lim un = 0.
n
– Si u0 = 2, alors pour tout n un = 2 et donc lim un = 2.
n
Laf
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