Partie 2: Le Droit Subjectif
Partie 2: Le Droit Subjectif
Partie 2: Le Droit Subjectif
PARTIE 2
Le droit subjectif
Partie 2 : Le droit subjectif
CHAPITRE 2 :
LA REALISATION DES DROITS SUBJECTIFS
Le juge reconnait les droits subjectifs. Il transforme les droits en réalité. Avant d’arriver devant les juges, les
droits sont de simples revendications. Lorsque les revendications sont en accord avec la règle de droit, il
concrétise les droits, il les rend réels.
Lorsqu’une personne a un droit, ce droit est soit respecté, soit violé. Dans certaines hypothèses, le droit n’est
pas respecté. La seule personne qui peut le faire respecter est le juge. Il peut imposer un droit. La justice est là
pour établir définitivement les droits.
Le procès débute par un acte qui s’appelle l’assignation, qui est un acte qui contient les droits du demandeur
au procès. Il demande au juge qu’il condamne une autre personne, le défendeur à respecter ses droits.
Ce juge de première instance organise un débat contradictoire entre le demandeur et le défendeur. Le juge ne
pose pas de questions, il laisse juste, comme un arbitre, le défendeur et le demandeur défendre leurs
arguments par leur conclusion (papier expliquant leurs arguments).
Une fois ce débat terminé, le juge de première instance rend un jugement. Ce jugement ne peut être que de
deux types :
Il se peut qu’une cour d’appel interdise quelque chose alors qu’une autre cour d’appel peut l’autoriser. Il est
donc nécessaire qu’un juge de discipline s’assure que les trente deux cours d’appels de France rendent les
mêmes décisions. Il existe un juge suprême. Le juge suprême ne s’intéresse pas aux choses concrètes, mais à la
qualité du travail de la cour d’appel, que la cour d’appel a respecté le droit. Il s’agit d’un contrôle de
l’application du droit par la cour d’appel. On l’appelle juge de droit alors les autres sont appelés juges de fond.
Il existe deux juges suprêmes, la cour de cassation et le Conseil d’Etat. Ces deux juges suprêmes ne font pas de
débat contradictoire, mais ils sont saisis suit à un pourvoi contre l’arrêt d’appel. Ce pourvoi ne contient pas de
demande. Selon le pourvoi, la cour d’appel n’a pas respecté la règle de droit, et cette arrêt droit être annulé. La
personne qui forme le pourvoi est appelé le demandeur au pourvoi et se contente de dire que l’arrêt de la cour
d’appel n’est pas conforme. L’autre partie est appelée le défendeur au pourvoi. Le débat n’est plus un débat
concret. La cour de cassation examine le pourvoi et exprime un arrêt qui peut être de deux types :
Arrêt de rejet : la cour de cassation rejette le pourvoi, car elle considère que la cour d’appel a bien
appliqué la règle de droit. L’arrêt de la cour d’appel devient définitif. Le procès est terminé.
Arrêt de cassation : la cour d’appel n’a pas appliqué la bonne règle de droit. L’arrêt doit être cassé,
l’arrêt est annulé.
Lors d’un arrêt de cation, le procès continue dans une seconde cour d’appel, elle refait un travail concret et
appliqué la bonne règle de droit et rendre le bon arrêt. Elle rend un arrêt. S’il s’agit du même arrêt que la
première cour d’appel, on dit que la cour d’appel résiste. Contre cet arrêt, la partie qui n’est pas satisfaite peut
former un nouveau pourvoi en cassation. Il s’agit d’une assemblée plénière de la cour de cassation, on réunit
tous les juges de la cour de cassation et on contrôle le travail juridique de la cour d’appel. Cette cour de
cassation exprime soit :
Droit à un procès équitable : toute personne a le droit à ce que sa demande soit examinée
équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable par un tribunal indépendant et impartial
établi par la loi. Article 6, paragraphe 1 de la Convention Européenne des droits de l’Homme. Il faut
que la demande en justice soit examinée équitablement, avec bienveillance, avec une ouverture
d’esprit, avec un sens moral, publiquement c’est-à-dire qu’il doit s’agir de tribunaux ouverts et non
pas d’un tribunal secret (tribunal observé), dans un délai raisonnable c’est-à-dire au maximum 10 ans.
Lorsqu’il dure plus de 10 ans, on estime que la justice dysfonctionne. Par un tribunal indépendant
signifie qu’il ne doit pas dépendre de l’administration, et impartial signifie qu’il doit être neutre et
établi par la loi signifie que seuls les tribunaux institués (par la loi, par le Parlement en France) ont le
droit de siégé.
Principe dispositif : les parties au procès conduisent la procédure judiciaire et le juge arbitre entre les
deux membres des parties. L’avis du juge n’importe pas, le juge n’enquête pas. Il se contente
d’écouter les parties et de donner raison à l’une ou à l’autre des parties, ou à aucune des deux. Ce
principe entraine le principe de la procédure accusatoire, c’est-à-dire que les parties s’accusent l’une
l’autre, émettent des demandes l’une contre l’autre. En aucun cas, le juge n’intervient pour accuser
l’une des parties, c’est-à-dire pour formuler des demandes à l’encontre d’une des parties.
Principe du contradictoire : toute partie à un procès doit pouvoir s’exprimer librement sur les
demandes de la partie adverse (débat contradictoire). La confrontation est encouragée, car on estime
que de cette confrontation sortira la vérité. On s’assure qu’on a tout fait pour obtenir la vérité.
Nous allons désormais étudier la juridiction interne et donc les tribunaux français.
l’ordre judiciaire qui correspond au droit privé, c’est-à-dire l’ensemble des juridictions ou se déroule
des procès dans lesquelles les personnes privées formulent l’une à l’encontre de l’autre des demandes
l’ordre administratif qui correspond au droit public, c’est-à-dire l’ensemble des juridictions qui voit des
procès entre l’Etat d’un coté et les personnes privées de l’autre. En quelques sortes, l’Etat possède ses
propres tribunaux.
Il s’agit d’une particularité française.
A. JURIDICTION DU FOND
Les juridictions du fond ont pour fonction de trancher le litige, le procès c’est-à-dire de décider quelle partie a
raison juridiquement et donc de condamner la partie qui a tord. Pour trancher, ces juridictions opèrent un
travail juridique particulier :
Il existe cette distinction, car la règle de droit est abstraite et s’applique à beaucoup de cas. La juridiction du
fond prend les faits et les qualifient, puis appliquent la règle de droit.
Les parties à un procès ont le droit d’être jugé deux fois, il s’agit du principe du double degré de juridiction.
Cela signifie qu’il existe des juges de première instance et des juges de deuxième instance.
Le tribunal de commerce : il s’agit de la plus ancienne. Il s’intéresse aux procès entre des
commerçants (personnes physiques, sociétés). Il s’intéresse aux affaires uniquement et seulement
(demandeur et défendeur commerçant). Les juges de ce tribunal ne sont pas des professionnels de
droit, il s’agit de juges commerçants élus par les autres commerçants.
Le Conseil de Prud’hommes : il s’intéresse aux procès opposant d’une part un employeur et d’autre
part un salarié. Il ne s’intéresse qu’aux contrats de travail. Les juges du Conseil des Prud’hommes sont
également des juges non professionnelles. Il est composé de deux juges élus par les employeurs et de
deux juges élus par les salariés. Exemple : paiement d’heures supplémentaires, licenciement non
justifié, indemnités de licenciement non versés.
Les juridictions de sécurité sociale : le tribunal des affaires de la Sécurité Sociale (TASS) : compétent
pour trancher les procès entre d’une part la Sécurité Sociale et d’autre part les assurés sociaux.
Exemple : difficulté sur un taux d’invalidité
Le tribunal paritaire des baux ruraux : compétent pour trancher les procès entre d’une part les
propriétaires immobiliers et d’autre part les exploitants agricoles lorsque l’exploitant agricole est
locataire de la propriété immobilière.
Exemple : fixer le loyer des exploitants agricoles
B. JURIDICTION DU DROIT
Le juge du droit pour l’ordre judiciaire s’appelle la cour de cassation. Il s’agit d’une juridiction unique (à Paris).
Elle n’a pas le rôle d’un troisième juge. Elle n’examine pas le procès une troisième fois. Elle n’a donc pas la
même fonction qu’une juridiction du fond. La cour de cassation se contente de contrôler la deuxième étape,
c’est-à-dire l’application de la règle de droit. En contrôlant l’application de la règle de droit, la cour de cassation
s’assure que la règle de droit est comprise de la même façon par toutes les cours d’appels sur le territoire
français. La cour de cassation est saisie par une partie qui n’est pas satisfaite d’une décision d’un arrêt rendu
par une cour d’appel. La partie forme alors un pourvoi. A la suite du pourvoi, la cour de cassation rend un arrêt
qui soit rejette le pourvoi et qui confirme l’arrêt d’appel soit casse et annule l’arrêt d’appel et renvoie à une
nouvelle cour d’appel.
Tribunal administratif
Cour d’administrative d’appel
Il faut tout d’abord établir que ce droit existe. La démonstration d’un droit n’est pas libre. Elle obéit à des règles
particulières appelées des règles de preuves. Ces règles évoluent au fil des temps et notamment au regard de
l’évolution de la morale ou de l’évolution de la technique. La preuve par ADN fut une nouvelle technique de
preuve, sur laquelle on s’est interrogée. En matière pénale, la preuve par ADN est admise. Dans d’autres cas, la
preuve par ADN ne sera pas admise. C’est notamment le cas de la filiation. Il n’est pas possible d’obliger
quelqu’un à donner de son ADN. Faut-il reconnaitre les sextos comme un moyen de preuve ?
I. LA CHARGE DE LA PREUVE
Il est possible d’imaginer deux systèmes de justice.
Dans le premier système, le juge apporte la preuve des droits. Concrètement, le juge enquête, détermine et
prouve les faits et donc les droits. C’est ce qu’on appelle le système inquisitoire. La charge de la preuve repose
sur le juge.
Dans le deuxième système, la charge de la preuve repose uniquement sur les parties du procès. Par exemple,
c’est le demandeur qui apporte la preuve de son droit. Le juge est alors un simple arbitre. Il examine le travail
de preuve des parties. C’est ce qu’on appelle le système accusatoire. Chacune des parties apporte la preuve de
ce qu’elle soutient et le juge n’a aucun rôle d’enquête.
En droit français, le système accusatoire est très largement majoritaire. La charge de la preuve repose
uniquement sur les parties du procès. Il s’agit là d’une marque de la démocratie. Il n’existe en France qu’une
seule procédure de type inquisitoire : en matière criminelle, c’est un juge, le juge d’instruction qui enquête sur
les faits qui lui sont révélés.