Le Style Administratif
Le Style Administratif
Le Style Administratif
Être objectif : Les réactions personnelles n'ont aucune place dans les documents officiels. Le
signataire (qui peut être différent du rédacteur) incarne l'État ; il agit, par conséquent, dans le
cadre des lois et règlements. Tout ce qui est écrit doit pouvoir être vérifié, notamment grâce
aux références faites aux textes officiels.
Être clair : L'administration ayant pour rôle de préparer ou de prendre des décisions, il faut
que l'action soit exprimée avec clarté pour être comprise de son destinataire. Recherchez
l'emploi de mots simples. Chaque phrase doit être utile, donc apporter une information
nouvelle.
La lettre peut être introduite par "J'ai l'honneur..." suivie selon le destinataire par :
de vous exposer...
de vous adresser...
de vous rappeler...
Formules de demandes
- le supérieur…
informe
fait savoir à
fait connaître à
fait observer à
demande à
engage...
- le subordonné...
rend compte de
expose à
sollicite de
propose de
j'ajoute
je confirme
je considère
je constate
j'estime
je note
j'observe
je précise
je rappelle
je signale
je souligne
je me permets de,
je crois devoir,
je ne peux que...
je prends acte...
prendre note...
se trouver appelé à…
Ils prennent une part capitale dans la perception du contenu de votre message :
Expressions qui permettent la transition d'une idée à l'autre, d'un paragraphe à l'autre
À mon avis...
À mon sens...
Pour ma part...
En ce qui me concerne...
En outre...
Par ailleurs...
aussi,... dans ces conditions,... en conséquence,... suivies de formules différentes selon les cas.
Il faut noter que l’emploi des différentes formules est directement liée à la position
hiérarchique du rédacteur :
- ainsi d’une manière générale dans une correspondance fonctionnelle on privilégiera l’emploi
du conditionnel :
ex : « je souhaiterais vivement que …» (lettre à un élu) car la position statutaire ne permet pas
d’exiger,
il convient de... il vous appartient de... il y a lieu de... il est nécessaire, souhaitable, opportun
de... il importe de... il y a lieu de... il paraît souhaitable, indispensable, préférable de...
Il est indispensable que vous interveniez efficacement, Il serait opportun que vous sollicitiez...
décider que...
demander que...
convier à... je me réserve de... engager à... inviter à... prier de... je vous prie de...
attacher du prix à…
prier de veiller à l'application...
Autres locutions
Je vous enjoins...
Je vous invite...
Je vous convie...
Je vous engage…
Je vous prie...
Je veillerai à…
Notez la règle particulière d'accord : l'expression «ci-joint» s'accorde avec le nom auquel elle
se rapporte quand elle est placée après ce nom.
Ex : dont vous trouverez la copie ci-jointe (adjectif, donc accord). Elle est invariable
lorsqu'elle est placée avant ce nom. Ex : Je vous prie de trouver ci-joint la copie de la lettre
(adverbe, donc invariable).
L'EMPLOI DE LA MAJUSCULE
Il y a lieu d'utiliser une majuscule :
⇒ après les points d'interrogation, d'exclamation, de suspension s'ils marquent la fin d'une
phrase. Mais si l'interrogation ou l'exclamation ne finit pas la phrase, ces signes de
ponctuation sont considérés comme une virgule ou un point-virgule et sont alors suivis d'une
minuscule.
⇒ au début d'un courrier, après la formule d'appel : Ex : Monsieur le Proviseur, Je vous prie
de bien vouloir…
⇒ pour les sigles et acronymes, en général. Mais ils peuvent s'écrire en minuscules (sauf la
lettre initiale). Il est devenu très courant de les écrire sans espace ni point entre les lettres.
Ex :URSSAF ou Urssaf, CEDEX ou Cédex, mais plutôt : SNCF, CRDP, PAE
⇒ les noms de lieu : villes, régions, cours d'eau, mers, montagnes, monuments..., de même
que les adjectifs qui caractérisent un terme géographique (considérés alors comme nom
propre). Ex : Le Mont-Blanc, le Bas-Rhin, le lac Majeur, les Pays-Bas...
⇒ les substantifs dérivés de lieux pour en désigner les habitants - ex : les Français. Mais
l'adjectif dérivé d'un nom de lieu prend une minuscule - ex : le peuple français.
⇒ Certains noms communs prennent une majuscule quand on leur reconnaît une signification
particulière ; ils gardent la minuscule dans les autres cas. Il en est ainsi pour de nombreux
termes historiques, institutionnels, géographiques. Ex : la Révolution pour désigner la
révolution de 1789.
⇒ On met d'ordinaire une majuscule aux noms désignant le domaine traité par un ministre,
un ministère... Ex : le ministère de l'éducation nationale, le président de la République, le
ministre des affaires étrangères... Mais on ne met pas de majuscule à président, ministre... sauf
dans les formules d'appel et de politesse.
⇒ L'État, le Sénat, la Faculté... prennent une majuscule quand ils désignent l'institution, la
personne morale.
⇒ Les noms d'organismes officiels, d'associations, de sociétés, ont une majuscule au premier
mot. Ex : le Conseil supérieur de la langue française, le Conseil des ministres.
⇒ Quand on s'adresse directement à une personne par écrit, on met généralement une
majuscule. Ex : Madame, Monsieur... (formule d'appel, formule de politesse, adresse).
⇒ Les noms de fêtes prennent une majuscule Ex : Pâques, Pentecôte, le jour de l'An...
* Les jours de la semaine et les mois prennent une minuscule. Ex : jeudi 15 janvier
⇒ L'article prend une majuscule quand il fait partie d'un nom propre. Ex : Le Havre, La
Haye..
⇒ L'usage est plus hésitant en ce qui concerne les noms de famille. Les articles la, du, des,
prennent généralement une majuscule. Ex : La Fayette, Du Barry... En revanche, "de", s'écrira
avec une minuscule pour la particule nobiliaire (Monsieur de La Fonaine), avec une
majuscule pour les noms d'origine étrangère
LA CONSTRUCTION DE LA LETTRE
Quelle soit de forme administrative ou personnelle, la lettre obéit aux mêmes règles de
rédaction.
L'introduction
Le développement
⇒ examine sur le fond, l'affaire, la question ou le problème traité. C'est dire l'importance de
l'argumentation qui s'appuiera sur les textes réglementaires et législatifs mais aussi sur les
faits réels, ⇒ expose les faits et les arguments de manière progressive (c'est-à-dire des moins
importants à ceux qui justifient la décision),
⇒ est équilibré entre ses différentes parties, séparées par des transitions qui permettent de
respecter l'unité et la progression.
⇒ respecte la lettre des cinq "C" : clair, complet, concis, convaincant (objectifs), correct (poli,
d'une bonne tenue).
La conclusion
* Les expressions "vouloir bien" et "bien vouloir" sont souvent employées dans les formules
de conclusion.
⇒ l'expression bien vouloir donne une idée de déférence, de courtoisie. Elle est utilisée par le
subordonné s'adressant à son supérieur,
⇒ vouloir bien est un commandement caché. Celui qui l'utilise veut obtenir gain de cause.
Ainsi, c'est le supérieur qui l'emploie en s'adressant à un subordonné. En effet, l'adverbe
"bien" suivant le verbe accentue la signification de celui-ci.
La formule de politesse
Utilisée uniquement dans la lettre en forme personnelle.
Ton :
Très déférent
• Je vous prie de croire, M..., à l'expression de mes sentiments les plus dévoués.
Neutre
Plus aimable
Sec
Irrité
Agréer : employé avec salutations ou sentiments. Expression : employé avec les sentiments
mais jamais avec les salutations.
NB2 : un homme n'adresse jamais ses sentiments à une femme, à moins qu'ils ne soient
«respectueux», mais présente :