3-Étude Des Régimes Transitoires Des Circuits Linéaires
3-Étude Des Régimes Transitoires Des Circuits Linéaires
3-Étude Des Régimes Transitoires Des Circuits Linéaires
• Le régime transitoire
I.1 Définition:
Le régime transitoire est le régime d’évolution d’un système qui n’a pas encore atteint un
a. Association en série
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
= + +
𝑪𝒆𝒒 𝑪𝟏 𝑪𝟐 𝑪𝟑
b. Association en parallèle
𝐶2 . 𝐶3 𝑄2 𝑄3
𝑄2 = 𝑄3 = 𝐸. = 77.92 𝜇𝐶 𝑈𝐶2 = = 3,54 V 𝑈𝐶3 = = 11,46 𝑉
𝐶2 + 𝐶3 𝐶2 𝐶3
𝑄1 = 𝑄𝑇 = 𝑄4 = 𝐸. 𝐶𝑒𝑞 = 233,39nC
Une bobine est constituée d’un enroulement de spires conductrices autour d’un
isolant. Elle admet donc une certaine résistance interne du fait de cette grande
longueur de fil.
Symbole de la bobine
Mathématiquement, pour une bobine idéale (sans résistance interne), cette auto-
induction s’écrit :
𝒅𝒊(𝒕)
𝒖=𝑳
𝒅𝒕
En tenant compte de la résistance interne de la bobine, la tension aux bornes de celle-
ci s’écrit :
𝒅𝒊(𝒕)
𝒖=𝑳 + 𝒓𝒊(𝐭)
𝒅𝒕
3.3. Comportement de la bobine sous différents régime
La bobine n’est "intéressante" qu’en régime variable, c’est à dire lorsque i varie.
En effet, en régime permanent, l’intensité étant constante, on a :
𝒅𝒊(𝒕)
𝒖=𝑳 + 𝒓𝒊 𝒕 = 𝐫𝐢
𝒅𝒕
La bobine se comporte donc en régime permanent comme un conducteur ohmique de
faible résistance (r =10-12Ω).
ZARROUK Tarik ENSAH 12
3.4 Énergie emmagasinée par la bobine
Pour une bobine idéale, l’énergie emmagasinée par celle-ci entre le temps t=0 où
i=0 et le temps t où i=i est donnée par :
𝟏
𝑬𝑳 = 𝑳𝒊²
𝟐
Attention, la puissance reçue par une bobine peut changer de signe au cours du
temps :
– Si son énergie EL augmente, la puissance reçue (P=u(t)i(t)) est positive et la
bobine se comporte comme un récepteur.
Les lois d’association en série et en parallèle des bobines sont les mêmes que celles
pour les conducteurs ohmiques.
a. Association en série
b. Association en parallèle
𝟏 𝟏 𝟏
= +
𝑳𝒆𝒒 𝑳𝟏 𝑳𝟐
ZARROUK Tarik ENSAH 14
ZARROUK Tarik ENSAH 15
II. Réseaux linéaires en régime transitoire
II.1 Définition :
1.1. Différents régimes :
- On parle de régime permanent pour désigner un régime de fonctionnement qui se
maintient pendant un temps infiniment long.
Un régime permanent peut être un régime continu ou un régime variable (comme
par exemple le régime sinusoïdal permanent).
• Le facteur de qualité d’un système, noté Q, est une mesure du taux d’amortissement
d’un oscillateur.
• Une constante de temps, noté τ, est une grandeur homogène à un temps, caractérisant
la rapidité de l’évolution d’une grandeur physique dans le temps lorsque cette évolution
est exponentielle.
ZARROUK Tarik ENSAH 16
1.2 Échelon de tension
• On utilise un générateur basse fréquence (GBF) qui peut délivrer une tension
créneau de fréquence variable.
Echelons de tension
ZARROUK Tarik ENSAH 17
II.2 Réponse d’un circuit RC à échelon de tension
a. Équation différentielle
𝒆(𝒕) = 𝑹𝒊 𝒕 + 𝒖 𝒕
Or
𝒅𝒖(𝒕) 𝒅𝒖 𝒕
𝒊 𝒕 =𝑪 ⟹ 𝑬 = 𝑹𝑪 +𝒖 𝒕
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒚 𝒕 = 𝒚𝒉 𝒕 + 𝒚𝒑 𝒕
ZARROUK Tarik ENSAH 19
c. Charge du condensateur
Evolution de la tension aux bornes de condensateur
Alors , 𝒖 𝒕 =𝑬
• La solution globale
𝒕
−
𝒖 𝒕 = 𝑩𝒆 𝝉 +𝑬
En effet,
𝒅𝒖(𝒕)
𝒊 𝒕 =𝑪
𝒅𝒕
Donc
𝑬 −𝒕
𝒊 𝒕 = 𝒆 𝝉
𝑹
La loi de maille :
𝐸 = 𝑅𝑖 𝑡 + 𝑢 𝑡
𝑑𝑞 𝑞
𝐸=𝑅 + ∗ 𝐢𝐝𝐭
𝑑𝑡 𝐶
𝑑𝑞 𝑞 𝑞 𝑑𝑞
𝐸. 𝑖𝑑𝑡 = 𝑅. 𝑖𝑑𝑡 𝑑𝑡 + 𝐶 . 𝑖𝑑𝑡 ⇔ 𝐸𝑖𝑑𝑡 = 𝑅𝑖²𝑑𝑡 + 𝐶 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝒒𝟐
𝑬𝒊𝒅𝒕 = 𝐑𝐢𝟐 𝐭 +𝐝
𝟐𝑪
𝐶𝐸²
2
𝑪𝑬²
ZARROUK Tarik 𝑬𝑱ENSAH
= 25
𝟐
d. Décharge du condensateur
Variation de la tension :
Supposons le circuit suivant : le condensateur est initialement chargé sous une tension E.
En régime continu, le condensateur se comporte comme un interrupteur ouvert :
U = E et I = 0 à travers le condensateur.
I’ = E/R à travers la résistance
𝐶𝐸²
𝐸𝐶 =
2
puis, la restitue intégralement au conducteur ohmique qui la dissipe par effet Joule.
a. Équation différentielle
Cette équation différentielle est du premier ordre, le circuit RL est appelé circuit du
premier ordre.
ZARROUK Tarik ENSAH 30
b. Cas de notre étude
• une solution de l’équation homogène associée (sans second membre) qui correspond
à la réponse du circuit RL sans excitation : c’est ce que l’on appelle le régime libre ;
On s’intéressera ici au circuit soumis à un échelon de tension, donc la tension e(t) est
égale à une constante :
E pour l’établissement du courant dans la bobine, 0 pour sa rupture.
𝑬
𝒊=𝑹
c. Établissement du courant:
L’équation différentielle concernant le circuit RL (équation) a la même forme que celle
pour le circuit RC (équation), la solution de cette équation a la même forme. On peut
𝒕
−𝝉 𝑬
donc écrire : 𝒊 𝒕 = 𝑩𝒆 +
𝑹
Comme le montre la figure, la constante de temps τ=LR peut être facilement obtenue
graphiquement. Ce temps permet de caractériser la vitesse d’établissement du courant,
plus il est faible plus le courant s’établit vite.
On dit aussi souvent qu’au bout d’un temps t égal à 5τ, on est passé du régime
transitoire au régime permanent.
Cette équation a la même forme que celle qui concerne la tension aux bornes du
condensateur lors de sa décharge, la solution possède donc aussi la même forme :
La solution s’écrit donc :
𝒕
−
𝒊 𝒕 = 𝑨𝒆 𝝉
g. Aspects énergétiques
Dans le même principe que ce qui a été fait à propos du circuit RC, on montre que
l’énergie qui fournit le générateur pendant l’établissement complet du courant se
partage par moitié dans la bobine, où elle est stockée de façon magnétique, l’autre
moitié étant dissipée par effet Joule dans le conducteur ohmique.
A la rupture du courant, la bobine restitue l’énergie précédemment accumulée au
conducteur ohmique qui la dissiper une nouvelle fois par effet Joule.
ZARROUK Tarik ENSAH 36
II.3 Systèmes transitoire du second ordre
alors 𝑼𝒄 = −𝑼𝑳
ZARROUK Tarik ENSAH 37
Pour le condensateur Pour la bobine :
𝑑²𝑈𝐶 𝑑²𝑈𝐶 1
𝐿𝐶 + 𝑈𝐶 = 0 + 𝑈𝐶 = 0
𝑑𝑡² 𝑑𝑡² 𝐿𝐶
1 𝑑²𝑈𝐶
On pose 𝑤0 = + 𝑤²0 𝑈𝐶 = 0
𝐿𝐶
𝑑𝑡²
ZARROUK Tarik ENSAH 38
• Rappel : Équations différentielles du deuxième ordre
La forme générale des équations différentielles linéaires rencontrées dans l’étude des
régimes transitoires est la suivante :
𝒅²𝒇 𝒅𝒇
𝒂 +𝒃 + 𝒄𝒇 𝒕 = 𝒈(𝒕)
𝒅𝒕² 𝒅𝒕
En règle générale, les paramètres a, b, c sont des nombres réels positifs. La solution
d’une telle équation est toujours de la forme
𝒇 𝒕 = 𝒇𝟏 𝒕 + 𝒇𝟐 (𝒕)
Résumé:
𝒇𝟏 (𝒕) est la composante de f(t) qui correspond au régime propre(ou libre) du
circuit.
𝒇𝟐 (𝒕) correspond au régime dit forcé.
𝑑²𝑈𝐶
+ 𝑤²0 𝑈𝐶 = 0
𝑑𝑡²
𝒄𝒐𝒏𝒅𝒊𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒊𝒏𝒊𝒕𝒊𝒂𝒍𝒆 ∶ 𝐴 𝑡 = 0 , 𝑼𝑪 = 𝑬
𝝅
𝑼𝑪 = 𝑬𝒔𝒊𝒏 𝒘𝟎 𝒕 + = 𝑬𝒄𝒐𝒔 𝒘𝟎 𝒕
𝟐
𝑤0 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑖𝑡 𝐿𝐶 𝑒𝑡 𝑠𝑎 𝑝é𝑟𝑖𝑜𝑑𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 𝑝𝑎𝑟 ∶
𝑻𝟎 = 𝟐𝝅√𝑳𝑪
On dit période et pulsation propres car, une fois le système branché, plus aucun agent
extérieur ne vient modifier, dissiper ou apporter de l’énergie au circuit
Ce circuit électrique est un oscillateur non amortie. On peut obtenir les expressions
de courant et de la charge en utilisant les relations qui relient ces deux grandeurs à la
tension
1
Pour le condensateur: 𝐸𝐶 = 2 𝐶𝐸²
1
Pour la bobine: 𝐸𝐿 = 2 𝐿𝐼²
𝐸𝐶 = 𝐸𝐿
Conclusion:
Il y a transfert de l’énergie électrique du condensateur en énergie magnétique
dans la bobine, et vice versa : l’énergie oscille du condensateur à la bobine tous
les quarts de période.
a. Conditions initiales
Pour résoudre les équations d’un circuit RLC il est nécessaire d’utiliser les conditions
initiales et les deux conditions suivantes :
b. Equation différentielle
𝑑𝑖
𝐿 + 𝑅𝑖 + 𝑢 = 0
𝑑𝑡
𝑑𝑢
Or 𝑖 = 𝑐 𝑑𝑡
𝒅²𝒖 𝒅𝒖
Donc
𝑑²𝑢
𝐿𝐶 𝑑𝑡² +
𝑑𝑢
𝑅𝑐 𝑑𝑡 +𝑢 =0 + 𝟐𝝀 + 𝒘²𝟎 𝒖 = 𝟎
𝒅𝒕² 𝒅𝒕
𝒅²𝒖 𝑹 𝒅𝒖 𝟏 Equation différentielle sous sa
Alors + + 𝒖 =𝟎
𝒅𝒕² 𝑳 𝒅𝒕 𝑳𝑪 forme canonique
𝑹 𝟏
𝝀 = 𝟐𝑳 :coefficient d’amortissement 𝒘𝟎 = : pulsation propre
𝑳𝑪
𝒅²𝒒 𝒘𝟎 𝒅𝒒
De même l’équation en charge q: q=cu + + 𝒘²𝟎 𝒒 = 𝟎
𝒅𝒕² 𝑸 𝒅𝒕
ZARROUK Tarik ENSAH 45
c. Etude des différents régimes
𝑤
L’équation caractéristiques de l’équation différentielle 𝑟² + 2𝜆𝑟 + 𝑤²0 = 0 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜆 = 2𝑄0
1
Δ′ = 𝜆² − 𝑤2 0 = 𝑤2 0( − 1)
4𝑄2
Régime apériodique
1 𝐿
Pour un amortissement élevé Δ′ > 0 ⇒ 𝜆 > 𝑤0 ⇒ 𝑄 < 2 ⇒ 𝑅 > 2 𝑐
𝑟1,2 = −𝜆 ± 𝜆2 − 𝑤 2 0
Donc:
𝒖 𝒕 = 𝒂𝒆𝒙𝒑 𝒓𝟏 𝒕 + 𝒃𝒆𝒙𝒑 𝒓𝟐 𝒕
Ou
′
1 𝐿
Δ = 0, 𝜆𝑐 = 𝑤0 , 𝑄𝑐 = , 𝑅𝑐 = 2
2 𝑐
Alors: 𝒖 𝒕 = 𝒂 + 𝒃𝒕 𝐞𝐱𝐩(−𝒘𝟎 𝒕)
𝒂 𝒆𝒕 𝒃 sont des constantes à déterminer avec les conditions initiales (u(0) et i(0))
1
𝜏𝑐 = 𝑤 : temps caractéristique du régime libre
0
′
1 𝐿
Δ < 0; 𝜆𝑐 < 𝑤0 ; 𝑄𝑐 > ; 𝑅𝑐 < 2
2 𝑐
Ω= 𝑤²0 − 𝜆²
𝑟1,2 = −𝜆 ± 𝑖 𝜆2 − 𝑤 2 0 = −λ ± 𝑖Ω
Ω: pseudo-pulsation
La solution est : 𝒖 𝒕 = 𝐞𝐱𝐩 −𝝀𝒕 [𝑨𝒄𝒐𝒔 𝜴𝒕 + 𝑩𝒔𝒊𝒏 𝜴𝒕 ]
A 𝒆𝒕 𝑩 sont des constantes à déterminer avec les conditions initiales u(0) et i(0))
1
Ω = 𝑤0 1 − < 𝑤0
4𝑄2
ZARROUK Tarik ENSAH 48
• Pseudo période T
2𝜋
La période propre 𝑇0 =
𝑤0
2𝜋 𝑇0
La pseudo- période : 𝑇= = > 𝑇0
Ω 1
1−
4𝑄²
• Décrément logarithmique
𝑤0 𝑇0 2𝜋
𝑢 𝑡 + 𝑇 = exp −𝜆𝑇 𝑢(𝑡) 𝛿 = 𝜆𝑇 = =
2𝑄 1 4𝑄² − 1
1−
4𝑄²
𝑢 𝑡
𝛿 = ln[ ]
𝑢 𝑡+𝑇
1 2𝑄
𝜏= =
ZARROUK Tarik
𝜆 𝑤0 ENSAH 49
3. Réponse à un échelon de tension
L’équation différentielle:
𝒅²𝒖 𝒘𝟎 𝒅𝒖
+ + 𝒘²𝟎 𝒖 = 𝒘²𝟎 𝑬
𝒅𝒕² 𝑸 𝒅𝒕
1 2 1 2
𝐸𝑖𝑑𝑡 = 𝑑 𝐿𝑖 + 𝑐𝑢 + 𝑅𝑖²𝑑𝑡 = 𝑑𝐸 + 𝛿𝑤𝐽
2 2
L’intégration entre 𝑡 = 0 𝑒𝑡 𝑡 = ∞
𝑞(∞) ∞
1 1
𝐸 𝑑𝑞 = 𝐿 𝑖 2 ∞ − 𝑖 2 0 + 𝑐 𝑢2 ∞ − 𝑢2 0 + 𝑅𝑖²𝑑𝑡
𝑞(0) 2 2 0
Avec 𝑞 0 = 𝑢 0 = 𝑖 0 = 0 𝑒𝑡 𝑞 ∞ = 𝑐𝐸; 𝑢 ∞ = 𝐸; 𝑖 ∞ = 0
1 1
𝑐𝐸² = 𝑐𝐸² + 𝑤𝐽 ⇒ 𝑤𝐽 = 𝑐𝐸²
2 2
• La bobine n’intervient pas dans le bilan énergétique globale de la charge du
condensateur