Dissertation Ithe Corrigée-Prof Azine
Dissertation Ithe Corrigée-Prof Azine
Dissertation Ithe Corrigée-Prof Azine
UNIVERSITE EVANGELIQUE EN
AFRIQUE (U.E.A)
Par
MWANGA MWANGA ITHE Jean-Claude
Directeurs :
Professeur Katcho KARUME
IN MEMORIUM
DEDICACE
A mon épouse Claire BAGUMA NAFRANKA, qui, n’a jamais cessé de m’encourager. Puisse
le Seigneur t’accorder longs et heureux jours à mes côtés.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre cycle de Master, couronné par la réalisation du présent mémoire, nous
remercions en toute humilité, notre Dieu, le Tout-Puissant, Maitre des circonstances et des
temps ; pour ses multiples bénédictions et son omniprésence tout au long de notre vie et dans
ce parcours académique.
Ce travail n’aurait pas pu être réalisé sans les contributions de nombreuses personnes. Les mots
ne seront jamais suffisants pour exprimer notre reconnaissance à toutes ces personnes qui ont
contribué à la réalisation de ce travail. Qu’il nous soit donc permis, par la même occasion, de
nous acquitter de cet agréable devoir, qui est celui d’exprimer de tout cœur notre profonde
gratitude envers tous ceux qui, de près comme de loin, ont concouru de manière significative à
sa réalisation.
Nos sentiments de gratitudes les plus sincères s’adressent aux Professeurs Katcho KARUME
et Pascaline CIZA, d’avoir accepté volontiers de diriger ce travail. Leurs critiques, leurs
rigueurs scientifiques et leurs constantes disponibilités nous ont été des stimulants très précieux
dans la réalisation de ce travail. Nous restons reconnaissant envers eux, non seulement parce
qu’ils ont accepté de diriger ce travail mais aussi parce qu’ils ont consenti beaucoup d’efforts
en notre faveur pour que nous puissions arriver au bout de notre formation.
Que toutes les personnes qui, de loin ou de près, n’ont pas cessé de témoigner amour et attention
à notre égard, trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude. Une pensée spéciale à tous
les laborantins de l’Herbarium de Lwiro, Sébastien MUHAHALA, LAGRISSI RWENDA,
NDINDIMA KULIMUSHI, Dieu-Merci MUPENDA, FATUMA ANGALIKIANA, BORA
MIRINDI et BIREMBANO ANGALIKIANA et à l’Assistant Benjamin NCANGU pour les
orientations dans les analyses statistiques.
Nous remercions tous ceux qui nous ont accompagné sur le terrain. Merci à tous les
compagnons de lutte, qui malgré notre comportement dans la vie quotidienne nous ont supporté
sans découragement. Vos encouragements sont inoubliables à jamais.
TABLE DE MATIERES
IN MEMORIUM ........................................................................................................ i
DEDICACE .............................................................................................................. ii
REMERCIEMENTS ................................................................................................. iii
TABLE DE MATIERES ............................................................................................. v
LISTE DE FIGURES ..............................................................................................viii
LISTE DE TABLEAUX............................................................................................. ix
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES ......................................................... x
RESUME ................................................................................................................ xi
ABSTRACT ............................................................................................................ xii
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................... 1
0.1. Contexte et justification ................................................................................ 1
0.2. Problématique ............................................................................................... 3
0.3. Objectifs de l’étude ........................................................................................ 5
Chapitre I. REVUE DE LA LITTERATURE ................................................................ 7
1.1. Etude des pâturages................................................................................ 7
1.1.1. Définition .......................................................................................... 7
1.1.2. Importance et menace des pâturages ...................................................... 7
1.1.3. Caractéristique des pâturages ................................................................. 9
1.1.4. Caractérisation des pâturages............................................................... 10
1.1.5. Inventaire floristique ou botanique dans les pâturages ......................... 11
1.1.6. Méthodes utilisées et richesse floristique des pâturages ........................ 11
1.2. Aliments des ruminants et dynamique des pâturages ................................. 13
1.2.1. Les fourrages ........................................................................................ 13
1.2.2. La valeur fourragère du pâturage .......................................................... 15
1.2.2.1. L’eau............................................................................................... 17
1.2.2.2. Matières organiques........................................................................ 17
1.2.3. La biomasse herbacée ou phytomasse aérienne .................................... 19
1.2.4. Dynamique du pâturage ....................................................................... 21
1.3. Propriété physico-chimique du sol .............................................................. 22
1.3.1. La texture ............................................................................................. 23
1.3.2. L’Azote dans le sol................................................................................. 24
1.3.3. Le Carbone dans le sol .......................................................................... 24
vi
LISTE DE FIGURES
LISTE DE TABLEAUX
Tableau 1. Caractéristique des zones agroécologiques retenues pour cette étude ................... 29
Tableau 2. Indices de diversité spécifique analysés ............................................................... 49
Tableau 3. Analyse de la fréquence et contribution spécifique des espèces fourragères ......... 51
Tableau 4. Abondance-dominance des espèces inventoriées dans les pâturages du Sud-Kivu
(Tableau en annexe) ................................................................................................................ 88
Tableau 5. La superficie estimée des pâturages de Kabare, Walungu et Uvira au Sud-Kivu . 58
Tableau 6. Variation de biomasse aérienne en fonction de saisons ........................................ 60
Tableau 7. Analyses physico-chimiques de sols de pâturages du Sud-Kivu ........................... 65
Tableau 8. Corrélation entre les propriétés physico-chimiques de sols et les valeurs
fourragères dans les pâturages de la zone .............................................................................. 70
x
RDA : Redondance
RESUME
Cette étude portant sur les pâturages naturels du Sud-Kivu, avait comme objectif principal de
contribuer à la caractérisation des pâturages du Sud-Kivu (Kabare, Walungu et Plaine de la
Ruzizi) et d’évaluer les ressources fourragères actuelles en vue de leur amélioration et gestion
durable. Plus spécifiquement cette étude visait à déterminer la diversité floristique, estimer la
superficie des pâturages naturels du Sud-Kivu via le SIG et la télédétection, déterminer la
meilleure saison pour la production idéale de la biomasse fourragère et les nutriments (C, N, P,
Ca et Mg) dans les pâturages du Sud-Kivu et enfin à analyser les propriétés du sol influençant
la distribution des espèces fourragères et mettre en évidence la corrélation entre ces propriétés
du sol et leurs valeurs fourragères dans les pâturages du Sud-Kivu. Les méthodes
phytosociologiques de Braun-Blanquet, de Télédétection, d’analyse bromatologique et celle de
la granulométrie ont été utilisées au cours de cette étude. Les principaux résultats ont permis
d’inventorier 169 espèces fourragères réparties dans 117 genres et 38 familles dont les plus
dominantes sont les Poaceae (19,48%), les Fabaceae (19,22%) et les Asteraceae (18,42%) et
d’obtenir la biomasse variant de 2,5 à 12,8 t MS ha-1 en saison de pluie et de 1,2 à 4,8 t MS h-1
en saison sèche. La biomasse diminue avec le changement des saisons et perd le poids en saison
sèche, avec p (value) = 0,037. L’indice de Shannon est légèrement élevé à Muganzo et dans le
pâturage de l’INERA Mulungu, avec respectivement 3,24 et 2,90 ; alors qu’il est très bas dans
les pâturages de Kashanja et Madaga avec 1,85 et 1,88. La flore fourragère du Sud-Kivu est
dominée par les herbacées avec 106 espèces sur 63 des ligneuses. Quatre types de pâturages ont
été caractérisés et décrits à partir des données phytosociologiques de terrain. Une surface de
80611,01 hectares de zones pâturées a été estimée et sa distribution a été déterminée à partir
des données satellitaires via le GIS et la Télédétection. L’analyse combinée de l’ACP a montré
une influence des éléments physico-chimiques du sol ainsi que certains paramètres
environnementaux sur la distribution des espèces à l’échelle de la zone d’étude. La corrélation
entre les propriétés physico-chimiques de sols et les valeurs fourragères dépend de la saison.
En saison de pluie, il n’y a pas une corrélation significative entre les ces paramètres. Par ailleurs
en saison sèche, ces propriétés du sol sont corrélées avec les protéines, l’énergie brute, le
carbone et l’azote dans les fourrages.
Les pâturages du Sud-Kivu sont très riches et nécessitent une attention particulière en vue d’une
bonne amélioration et une gestion durable.
ABSTRACT
This survey on natural livestock grazings of the South-Kivu (Kabare, Walungu and Ruzizi
plain), aimed to contribute to the characterization of the grazings in the South-Kivu and to
evaluate the present fodder resources in view of their improvement and lasting management.
More specifically, it also determines floristic diversity, appraises the surface of natural grazings
of the South-Kivu via the GIS and the remote sensing, determines the best season for the ideal
production of fodder biomass and nutrients (C, N, P, Ca and Mg) in the grazings of the South-
Kivu and finally analyzes properties of soil influencing the distribution of fodder species and
puts in evidence the inter-relationship between these properties of soil and their fodder values
in the grazings of the South-Kivu. Braun-Blanquet phyto-sociological methods, remote sensing,
bromatological analysis and the granulometric had been used during this survey. Main results
permitted the inventory of 169 fodder species distributed into 117 genus and 38 families such
as Poaceae (19,48%), Fabaceae (19,22%) and Asteraceae (18,42%) are abundant and the
obtention of the biomass in the frame of 2,5 to 12,8 ts MS ha-1 in rain season and 1,2 to 4,8 ts
MS h-1 in dry season. The biomass decreases with the change of seasons and loses the weight in
dry season, with p(value) = 0,037. The Shannon index is raised slightly at Muganzo and in the
grazing of the Mulungu INERA, with 3,24 and 2,90 respectively; whereas it is very low in the
grazings of Kashanja and Madaga with 1,85 and 1,88. Fodded flora of the South-Kivu is
dominated by the herbaceous with 106 species on 63 woody. Four types of grazings have been
characterized and have been described from phyto-sociological land data. A surface of 80611,01
hectares of grazed zones has been appraised and its distribution has been determined from
satellite data via GIS and Remote sensing. The combined analysis of the ACP showed an
influence of the physico-chemical elements of soil as well as some environmental parameters
on the distribution of species to the scale of the survey zone. The correlation between the
physico-chemical properties of soils and fodder values depend of the season. In the rain season,
there is no correlation between these parameters. However, in dry season, soil properties
correlated with proteins, raw energy, carbon and nitrogen in fodders.
The livestock grazings of the South-Kivu are very rich and require a particular attention in a
way of a good improvement and a lasting management.
Keys words : Characterization, biomass, fodders, livestock grazings, soil, remote sensing,
South-Kivu.
1
INTRODUCTION GENERALE
En Afrique, environ 150 millions de ménages ruraux vivent au dépend de l’élevage durant toute
ou une partie de l’année (CEDEAO, 2008 ; Union Africaine, 2010 ; Krätli et al., 2013).
Aujourd’hui, l'élevage fait partie des principaux secteurs représentant un atout précieux dans
l'agriculture traditionnelle et moderne et joue encore plusieurs rôles importants pour les petits
exploitants agricoles (Klapwijk et al., 2020). Toutefois, la demande en produits d'origine
animale, en qualité et en quantité, a augmenté considérablement d’une part (Razafinarivo, et
al., 2017) ; ce qui demande à ce que la nourriture des animaux soit riche en nutriments dont les
glucides, les protéines, les lipides ou matières grasses, les vitamines ainsi que les minéraux
(Meschy, 2007; Brunschwig, 2013). D'autre part, les dynamiques d’occupation des territoires
agropastoraux ; qui font à leur tour que la disponibilité du foncier pour la production de
fourrages et/ou autres aliments pour les animaux, ainsi que l'accessibilité à ces produits,
deviennent des enjeux majeurs (Hailu, 2015 ; Razafinarivo, et al., 2017). Ainsi, la
compréhension de cette demande en produit d’origine animale (en qualité et en quantité) et la
maitrise de cette dynamique d’occupation des territoires agropastoraux s’avèrent important et
indispensable. Dans les pâturages, le substrat sur lequel se développent les différentes espèces
constitue un facteur de variation de la production potentielle (Zoungrana, 1991). Cette
production potentielle varier en fonction de la composition floristique (richesse floristique ;
faisant appel à l’inventaire botanique dans les pâturages) et de la contribution spécifique des
espèces présentes dans les pâturages (Traoré, 2002). Selon la nature du sol et sa composition
floristique, les valeurs sur la production de biomasse dans un pâturage, varient différemment
(Zoungrana, 1991). En effet, le sol de par sa topographie et ses caractéristiques physico-
chimiques déterminent la disponibilité en eau et en éléments nutritifs pour la croissance des
plantes (Zoungrana, 1991). Dans ce cas, la disponibilité fourragère est abondante et
permanente ; ce qui favoriserait la production animale et augmenterait l’économie de l’éleveur.
A cette exigence de ces caractéristiques physico-chimiques du sol, s’ajoute aussi le problème
de la saisonnalité. Compte tenu de la rareté de ressources en saison sèche, il s’observe une
surexploitation de pâturages (Lesse et al., 2016 ; Sodre, 2009). Vue, les différentes contraintes
observées et l’importance de l’élevage en Afrique, la connaissance de l’alimentation des
ruminants est indispensable en Afrique. Il est donc une activité socioéconomique d'importance
majeure en Afrique subsaharienne et particulièrement en République Démocratique du Congo,
2
Situé au cœur de l’Afrique, la République Démocratique du Congo (RDC) l’un des pays
d’Afrique subsaharienne en voie de développement, possède d'énormes ressources en bétail.
Ces ressources jouent un rôle crucial dans les moyens de subsistance de la majorité des
congolais (Ministère de l’Agriculture, 2016). Elle dispose d’un potentiel d’élevage d’environ
40 millions de tête de gros bétail avec un cheptel national très diversifié et dominé
essentiellement par les caprins en termes des têtes d’animaux, 60% contre 11, 14 et 15%
respectivement pour les bovins, ovins et porcins (Ministère de l’Agriculture, 2016).
Malheureusement, une grande partie des infrastructures d'élevage a été détruite suite aux
différentes guerres (Katunga et al., 2014). En plus des guerres à répétition, les chiffres du
cheptel ont diminué en raison du vol, des maladies et de l'émigration et manque d’aliments,
réduisant ainsi la capacité de production de la viande, du lait et autres produits secondaires
(Katunga et Muhigwa, 2014).
Dans la province du Sud-Kivu à l'Est de la RDC, une étude effectuée en 2011 a révélé qu'en
moyenne, les éleveurs possèdent 3,8 bovins, 8,0 volailles, 2,7 porcs, 7,1 caprins et 3,8 lapins
comme actifs d'élevage, élevés sur une petite parcelle de pâturage d'environ 0,6 ha (Zozo et al.,
2011). Bien souvent des zones de pâturages restreintes entraînent des compétitions chez les
bêtes, suite au manque des fourrages suffisants (Zozo et al., 2011) pouvant entrainer à la longue,
une mortalité animale. Ainsi, la production animale au Sud-Kivu fait face à de nombreuses
contraintes, entraînant ainsi une forte baisse du bétail, allant de 91.693 à 88.974 têtes de bovins,
soit une baisse d’environ 10% entre 2000 et 2014 (SNSA, 2012 ; Ngoy, 2015) en raison d'une
mortalité animale élevée et d'une alimentation insuffisante (Katunga et al., 2014). Le chômage
et la pauvreté, dans la zone d’étude, font à ce que plusieurs pâturages ont été transformés en
champs des cultures et ceux qui sont opérationnels sont installés sur des petites étendues et sont
en surexploitation (Zozo et al., 2011 ; Muhimuzi et al.,2014). À court et à moyen termes, cette
surexploitation mène à des phénomènes de dégradation des sols qui conduisent à une
diminution de leur productivité (Heri-Kazi & Bielders, 2020). Les pressions sur les pâturages
sont élevées et les fourrages ne suffisent pas à supporter le nombre d'animaux au pâturage bien
que ces derniers soient en baisse (Katunga et Muhigwa, 2014). Cette situation limite la
disponibilité fourragère, surtout pendant la saison sèche (Maass et al., 2012 ; Katunga et al.,
2014) réduisant alors quantitativement et qualitativement la production animale dans les
ménages agricoles (Katunga et Muhigwa, 2014). Ces pressions élevées sur les pâturages et la
3
production d’un fourrage de faible qualité surtout pendant la saison sèche, occasionnent une
sous-alimentation d’une proportion significative du bétail tout en réduisant leur productivité
(Bilal et al., 2015 ; Heri-Kazi & Bielders, 2020).
0.2. Problématique
Dans les zones tropicales, l'alimentation du bétail est essentiellement basée sur le pâturage
naturel (Kagoné, 2000 ; Correra, 2006 ; Bechir et al., 2009). La disponibilité de celui-ci est
inégale dans le temps suivant les conditions pluviométriques (Sawadogo et al., 2005) et dans
l'espace suivant la nature du substrat édaphique liée à la situation topographique (Sinsin, 1993 ;
Toko et Sinsin, 2011). En plus de la lumière, de la chaleur, de l’eau et de l’air ; les végétaux ont
besoin pour leurs croissances d’une abondance en éléments minéraux et d’un sol bien aéré avec
une permanence d’eau (Bonneau, 1962). C’est pourquoi d’ailleurs, quelques mois après la
saison pluvieuse, la phytomasse herbacée dans les pâturages, est réduite à l'état de paille et ne
couvre plus les besoins du cheptel (Zouri, 2003). Ces insuffisances pluviométriques couplées
aux besoins sans cesse croissants de 1'homme en terres cultivables et la pratique des feux de
brousses en saison sèche réduisant ainsi le temps de jachère pouvant permettre la reconstitution
des pâturages, entraînent sensiblement une diminution des superficies des aires pâturées, voire
souvent leur dégradation (Yanra, 2004) ; alors que la croissance démographique et
l'urbanisation engendrent une augmentation de la demande en produits d'origine animale
(Razafinarivo et al., 2017 ; Kaboré-Zoungrana, 1995). Ce déficit entraîne une baisse de
production et de productivité des animaux. Ces problèmes de déficit fourrager ont un incident
direct sur l'écosystème pâturé (Yanra, 2004). Cet écosystème subit une surexploitation de
certaines espèces pouvant conduire à leur disparition (Yanra, 2004). Ce phénomène pose ainsi
la problématique de gestion durable des ressources alimentaires ; pourtant, la gestion rationnelle
de pâturages conformément aux saisons (sèche et de pluie) permettrait une gestion durable de
ressources alimentaires et aussi la viabilité de systèmes d'élevage existants.
Ainsi, l'amélioration de la productivité du cheptel dans les élevages passe alors nécessairement
par une gestion rationnelle du disponible fourrager des champs et des pâturages naturels (Yanra,
2004) ; bien que ces résidus de culture ne représentent qu’un faible apport nutritionnel. Or,
l’une des contraintes majeures qui freinent le développement des systèmes actuels de
production animale généralement dans les pays en voie de développement (Lesse et al., 2016)
reste et demeure l’alimentation. Selon les estimations, plus de 90 % de l’énergie consommée
par les ruminants proviennent des pâturages, pendant que moins de 10% des pâturages tropicaux
4
sont utilisés de façon rationnelle (Lesse et al., 2016 ; Pagot, 1985). Ainsi, Berthiaume et al.
(2015) ; Babayemi et Adebayo (2020), rapportent dans leurs études, que lorsque la ration
animale accuse de manquements nutritionnels, les animaux deviennent moins productifs.
Autrement-dit, si un animal ne reçoit pas suffisamment de matières grasses, de protéines ou de
glucides dans son fourrage, il se discerne une perte de poids, une diminution de la production
du lait ainsi que celle de la reproduction (Gnanda et al., 2005). Le manque de minéraux quant
à lui, crée des problèmes qualifiés d'absence de rut, couplée à une mauvaise croissance des os
et il s’en suit une chute des poils (Berthiaume et al., 2015). Lorsque la ration animale accuse
aussi le manque de vitamines ; cela crée des problèmes de cécité et de gonflement des
articulations (Berthiaume et al., 2015). Pour ce faire, il s’observe un sérieux déficit des espèces
fourragères tant au plan qualitatif qu’au plan quantitatif pendant la période sèche de l'année.
Toutefois, les fourrages disponibles sur les pâturages non exploités à l’Est de la RDC, plus
précisément au Sud-Kivu sont mal connus car non inventoriés. Ce qui rend difficile la
détermination de leurs productivités en phytomasse et l’estimation de leurs valeurs
bromatologiques de fourrages affectés par la saisonnalité (Nguluma et al., 2020). Cependant,
la composition floristique, la productivité ainsi que la valeur nutritionnelle des pâturages et
prairies naturelles existant à l’Est de la RDC (Sud-Kivu) depuis les années 1960 après
l’indépendance ne sont plus documentées. Cette situation n’ouvre malheureusement pas de
piste au programme d’amélioration de pâturages pour augmenter la productivité animale. Par
voie de conséquence, le système d’alimentation étant dominée par l’utilisation de fourrages
disponibles sur pâturage, certains éleveurs s’adonne à la transhumance au cours de la saison
sèche (Nguluma et al., 2020) ; ce qui n’est malheureusement pas encouragé.
De ce fait, pour arriver à couvrir ces besoins énormes que ressentent les animaux pendant la
saison sèche, l’éleveur doit nécessairement développer un mécanisme de conservation du
fourrage, surtout pendant la saison pluvieuse où il est en abondance. Il pourra aussi développer
5
une stratégie de la mobilité des animaux bien que cela est moins encouragée. Cette dernière lui
impose de faire une identification de différents pâturages dans la région pour une connaissance
d’espèces fourragères y retrouvées (inventaire floristique). Aussi, les estimations de la valeur
bromatologique de fourrages inventoriés sur les pâturages, leurs productivités ainsi que les
performances des animaux qui y pâturent s’avèrent importantes afin de rendre facile la
détermination relativisée de besoins nutritionnels de ces ruminants ; car les pâturages
constituent la base, voire le plus souvent, la totalité des ressources alimentaires des ruminants
(Goubau, 2010). Raison pour laquelle cette étude est indispensable pour faciliter la
connaissance de différentes espèces fourragères des pâturages naturels de la région (Sud-Kivu)
mais aussi le type de sol que ces espèces préfèrent, la valeur bromatologique de ces fourrages
et la gestion de ces derniers en utilisant la télédétection et GIS.
C’est dans ce cadre que cette étude s’est proposé d’apporter des réponses aux questions liées à
la quantité et qualité des fourrages disponible dans les pâturages naturels du Sud Kivu. Mais
aussi de caractériser les conditions édaphique et pluviométrique ainsi que la répartition spatiale
de ces espèces dans les pâturages, en vue de contribuer à l’amélioration de l’alimentation du
cheptel ruminant dans la zone d’étude.
✓ Quels sont les différents types végétations et la diversité spécifique au sein des pâturages
naturels du Sud-Kivu ?
✓ La combinaison de plusieurs indices de végétation permet-elle d’estimer la superficie
des pâturages dans la province du Sud-Kivu ?
✓ Les plus grandes biomasses sont-elles produites pendant la grande saison pluvieuse dans
la province du Sud-Kivu ?
✓ Quel type de sols préfèrent plusieurs espèces fourragères et quelle est la relation entre
ce type de sols et les valeurs fourragères dans la province du Sud-Kivu ?
Cette étude s’inscrit dans le cadre général de l’écologie des communautés. Elle vise
globalement à contribuer à la caractérisation des pâturages du Sud-Kivu en vue de leur
connaissance et gestion durable. Cela sous-entend, une évaluation des ressources fourragères
actuelles du Sud-Kivu. De manière spécifique, il a été question de :
1.1.1.Définition
Le pâturage est un espace à base de prairies naturelles dont les herbes et les plantes sont
consommées sur place par les animaux herbivores ou omnivores (Baderhekuguma et al., 2019).
Dans les études de pâturages, deux types sont connus, le pâturage artificiel et le pâturage
naturel. Mais dans cette étude, il a été question des pâturages naturels. Les pâturages naturels
sont des zones composées d’une végétation spontanée et variée, présentant des qualités
pastorales variées et parfois complémentaires (Goubau, 2010). Ils constituent la base et/ou la
totalité des ressources alimentaires des ruminants. En Afrique, outre l’agriculture, l’élevage
constitue l’un des secteurs dont l’économie reste inféodée aux services des formations végétales
(Amegnaglo et al., 2018). Ce dernier contribue au PIB agricole des pays en développement.
Particulièrement dans la zone ouest africaine, l’élevage occupe une part importante dans le
développement socioéconomique des populations rurales (Amegnaglo et al., 2018).
Ces dernières décennies, l’étude des pâturages naturels ont connu une avancée significative en
raison de leur importance socioéconomique, écologique et écosystémique (Amegnaglo et al.,
2018). Des travaux sur la caractérisation des pâturages (Amegnaglo et al., 2018 ; Sodre, 2009 ;
Yanra, 2004), sur l’écologie, la structure et la dynamique des végétations naturelles pâturées
ont été conduits dans la zone ouest africaine (Lejoly and Sinsin, 1991 ; Gaoue and Sinsin, 2003).
D’autres investigations ont été menées au Bénin sur la typologie, productivité, capacité de
charge et valeur pastorale des pâturages (Lesse et al., 2016).
En République Démocratique du Congo, c’est depuis très longtemps que ces genres d’études
sur les pâturages ont commencé (Leplae, 1914 ; Scaëtta, 1936 ; Taton, 1949) et continuent
jusqu’aujourd’hui mais timidement (Zozo et al., 2010 ; Bacigale et al., 2014 ; Muhimuzi et al.,
2014 ; Katunga et al., 2014). Après l’indépendance du pays, les études ont commencé à
diminuer jusqu’à presque disparaître, suite aux différentes guerres succédées les unes aux autres
dans le pays (Katunga et al., 2014). Néanmoins, lorsque ces études ont commencé timidement,
ces études ont été orientées dans le cadre des inventaires, malheureusement sur des petites zones
(Baderhekuguma et al., 2019) et ont abordé plusieurs facteurs tels que la composition
floristique. D’autres ont abordé l’aspect alimentaire, sur l’introduction dans les milieux, des
8
certaines espèces nécessitant l’amélioration des pâturages (Muhimuzi et al., 2014 ; Katunga et
al., 2014).
Cependant, les études sur la caractérisation, la diversité floristique et la typologie dans la zone
d’étude s’avèrent importante et indispensable.
En effet, les pâturages jouent un rôle important dans la survie et/ou l’alimentation du cheptel
en favorisant le maintien d’une diversité biologique (Kefifa, 2005). Mais, néanmoins, ces
écosystèmes sont constamment menacés par la croissance démographique, le chômage et la
pauvreté (Zozo et al., 2011 ; Kaddour, 2014 ; Muhimuzi et al.,2014). En Algérie, les hautes
plaines steppiques (des régions à vocation essentiellement pastorale), connaissent actuellement
une forte tendance à la dégradation se traduisant par la réduction du potentiel biologique et la
rupture des équilibres écologiques et socioéconomiques (Kaddour, 2014). Ce processus s’est
particulièrement accentué du fait d’une exploitation excessive des ressources naturelles
(pâtures), du défrichement et de la mise en culture des terres fragiles (Bedrani, 1996 ; Ben
Brahim et al., 2004). Cependant, au Burkina-Faso, de plus en plus, l’adéquation entre les
effectifs et la disponibilité des ressources alimentaires connaît des contraintes en hivernage liées
à l’expansion des champs et en saison sèche en raison des charges animales élevées et à la
dégradation des parcours naturels (Kiema, 2008). En effet environ 3,3% des espaces pastoraux
sont mis en culture chaque année tandis que la population animale croît annuellement de 2-3%
(DRED, 2003). Au Togo, les formations végétales naturelles sont sujettes aux activités
anthropiques surtout d’origines pastorales locales exacerbées par la transhumance
transfrontalière (Sokemawu, 2008). Durant toutes les saisons sèches, outre le cheptel local
environ 59% du cheptel bovin ouest africain arrivent au Togo à la recherche de pâturages
(Amegnaglo et al., 2018). En RDC plus particulièrement au Sud-Kivu, l’espace pâturable est
très réduit à cause de la densité élevée de la population (Baderhekuguma et al., 2019), ce qui
rend le bétail y élevé dans le milieu, moins bien nourri et par conséquent moins rentable aux
propriétaires.
Ces menaces peuvent engendrer des situations nouvelles caractérisées par la réduction du
couvert végétal, la diminution de la production fourragère, l’extension rapide de l’érosion
éolienne dans des zones agricoles et non agricoles, conduisant à l’ensablement et à la
désertification (Nedjraoui et Bedrani, 2008 ; Kaddour, 2014) et enfin la réduction de la
biodiversité et de la biomasse. Cependant, plusieurs formations végétales tropicales auxquelles
appartiennent la plupart de pâturages rencontrés dans la région de grands-lacs, au départ
9
Au tout début de la saison de pluies, les animaux en élevage (les herbivores) sont soigneusement
orientés vers les différentes formations végétales (ressources alimentaires) pour en exploiter les
premières repousses (Rushirumuhirwa, 1992 ; Kibwana et al., 2012). Néanmoins, pendant la
saison sèche froide, juste après les récoltes agricoles, les animaux pâturent les résidus de
cultures aux champs comme la culture du maïs et du riz. En revanche, pendant la saison sèche
chaude, les animaux parcourent l’ensemble des unités de pâturage du milieu tout en privilégiant
les zones inondables à la recherche de l’eau (qui commence à se faire rare). C’est durant cette
dernière période que la coupe de fourrages ligneux est pratiquée sur les unités de pâturage de
collines par les éleveurs (Rushirumuhirwa, 1992 ; Kibwana et al., 2012).
Pour minimiser ou lutter contre ces menaces, des études sur les pâturages se sont effectuées
dans le monde entier en utilisant diverses méthodes, entre autres les méthodes
d’échantillonnages sur le terrain et très récemment l’imagerie.
Dans la zone guinéenne et soudanienne, les pâturages sont fortement couverts par une
végétation abondante dominée en grande partie par des savanes. Néanmoins, on y trouve aussi
les formations forestières. Dans ces zones, l’alimentation du cheptel ruminant est l’un des
principaux services fournit par la diversité végétale (Amegnaglo et al., 2018). Cette diversité
est influencée par plusieurs facteurs dans les pâturages. En RDC, elle est influencée par la
température, la pluviométrie, les propriétés du sol, la topographie et plusieurs activités
anthropiques comme par exemple le feu de brousse qui est d’ailleurs beaucoup plus pratiqué à
l’Est de la RDC (Kibwana et al., 2012).
carbone dans le sol, et la protection de sols fragiles contre l’érosion (Banyard et al., 2010 ;
Judica, 2016).
Les pâturages étant soumis à de fortes variabilités dues à la saison ainsi qu’à une tracassière
d’invasion démographique, ces derniers doivent pour ce faire être bien caractérisés pour
pouvoir couvrir les besoins des animaux et savoir comment orienter les calculs des
supplémentations lorsque les ressources alimentaires sur pâturage semblent moins efficaces.
Ceci doit donc passer par un inventaire floristique suivi de la détermination de la valeur
bromatologique de ressources ainsi que de la capacité de charge de pâturages pour leur gestion
durable (Choisis et al., 1990).
Ainsi, dans la zone guinéenne du Togo, lors d’une étude sur la caractérisation des formations
végétales pâturées, 5 types de formations végétales ont été identifiées. Les Poaceae dominent
avec 48 espèces suivies des Fabaceae et Cyperaceae, respectivement avec 31 et 23 espèces
(Amegnaglo et al., 2018). Dans cette zone, les herbacées constituent majoritairement les
espèces fourragères. Ces 5 types caractérisent les pâturages retrouvés dans les zones humides
(inondés) et non humides ainsi que dans les jachères humides constamment brulées. Ces
groupements sont influencés par un gradient d’humidité du sol et d’anthropisation. Dans son
étude sur la caractérisation des pâturages naturels Sodre (2009) caractérise les pâturages suivant
3 niveaux de distance à l’aire protégée et trouve 5 unités. Deux espèces dominent dans cette
zone selon les 3 niveaux de distance à l’aire protégée. Il s’agit d’Andropogon pseudapricus
(caractérisant les savanes pâturées du premier et deuxième niveaux) et Loudetia togoensis,
caractérisant les savanes éloignées de plus des 5 Km du parc (troisième niveau). Selon
Hoffmann (1985) et Toutain et al. (1977), ces deux espèces sont indicatrices et caractéristiques
des milieux épuisés et/ou de milieux fortement pâturés.
11
Préalablement, l’étude d’un pâturage renvoie tout d’abord à l’inventaire floristique par des
prospections à l’issue desquelles des listes d’espèces sont établies (Sawadogo et al., 2018). En
effet, l’inventaire permet premièrement (i) de connaitre les formations végétales qui s’y
trouvent, (ii) puis les différents types (aspect morphologique) qui colonisent la végétation, (iii)
ensuite les structures phytogéographiques à des échelles spatiales considérées et enfin, (iv) la
gestion de la phytodiversité (Alaoui et Laaribya, 2017). Ainsi, se distingue différentes méthodes
pour étudier les pâturages. Parmi ces méthodes, deux sont plus souvent utilisées : la méthode
de transect et celle de relevé phytosociologique ou point quadrat.
Par ailleurs, la méthode courante dite de relever phytosociologique est largement appliquée
pour inventorier et déterminer la richesse floristique fourragère disponible sur les pâturages.
Cette méthode a été utilisée dans la deuxième moitié du 19ème siècle par Braun Blanquet et ses
collaborateurs de l’école zuricho-montpélerienne. Cette méthode a déjà été utilisée par Yanra
(2004), Sodre (2009), Sawadogo et al. (2018), etc. Elle consiste à identifier toutes les espèces
tout en accordant à chaque espèce répertoriée dans le pâturage, un coefficient d’abondance-
dominance, allant du coefficient 5 (avec un recouvrement de plus de 75%) à coefficient +
(individu solitaire, rare ou très peu nombreux).
Selon l’étude réalisée au Burkina Faso sur la caractérisation des pâturages naturels par Yanra
(2004), à partir de l’approche points quadrats combinée par les images photographiques
aériennes de la zone, a permis d’inventorier 117 espèces fourragères herbacées et 90 ligneuses.
Les images utilisées ont permis d’identifier cinq (5) unités végétatives dans la zone d’étude, à
savoir : les savanes arborées, les savanes arbustives, les savanes herbacées, les savanes ripicoles
et les jachères. Ces dernières ont permis l'implantation des stations sur le terrain sur base des
informations fournies par la carte. Ces informations ont permis de définir des transects sur la
zone d'étude de manière à rencontrer le maximum d'hétérogénéité du paysage. Pour maximiser
la chance d’avoir toutes les informations possibles sur les espèces caractérisant la zone d’étude ;
le dispositif expérimental a consisté en l'installation de trois (03) stations carrées de 0,25 ha
chacune sur chaque unité d'occupation du sol, soit au total quinze (15) stations. C'est sur ces
stations que se sont déroulées : les analyses floristiques ainsi que l'évaluation de la phytomasse.
Sur le terrain, notamment sur chaque station d'étude un ruban métrique tendu sur une distance
de 50 mètres au-dessus du toit du tapis herbacé ou en son sein avait servi de ligne de lecture.
12
Deux lignes ont été ainsi matérialisées à travers les deux médianes de chaque station (Yanra,
2004). Toujours au Burkina-Faso, Sodre (2009), montre à partir de l’approche points quadrats,
une méthode selon Sodre (2009) peu coûteuse et utilisée par plusieurs chercheurs au Burkina-
Faso (Grouzis, 1988 ; Narco, 1989 ; Zoungrana, 1991 ; Traoré, 2002), que c’est la meilleure
méthode pour analyser les pâturages. Il continue en précisant que cette dernière permet de
réaliser un bon inventaire et une bonne répétabilité en éliminant le facteur personnel. Dans son
étude sur la caractérisation des pâturages naturels du terroir de Kotchari et de la partie voisine
du Parc W ; le facteur distance à l’aire protégée a été considéré dans le choix des sites (Sodre,
2009). C’est-à-dire, les comportements de pâturages très éloignés à une aire protégée et ceux
rapprochés. Ainsi trois (3) niveaux de distances ont été retenus à cet effet : les milieux internes
au Parc W, nommé (niveau 0) ; les milieux proches du parc situés à moins de 5 km (niveau 1)
et les milieux éloignés situés à plus de 5 km du parc (niveau 2). Cette méthode comme l’ont
indiqué Grouzis (1988), Narco (1989), Traoré (2002) et Sodre (2009) est meilleure et peu
coûteuse mais a aussi de limite dans les études d’analyse d’une formation végétale. Cette
dernière ne donne bien entendu pas un inventaire exhaustif de la composition floristique d'un
groupement végétal, mais elle permet de déterminer les principales espèces et leurs fréquences
respectives (César, 1990). En partant des objectifs assignés dans la présente étude, cette dernière
n’a pas été utilisée suite à ses limites citées ci-haut. Au Bénin et Togo, Lesse et al. (2016) et
Amegnaglo et al. (2018) en faisant la typologie, productivité, capacité de charge et valeur
pastorale des pâturages des parcours transhumants au Nord Est de la République du Bénin et
en caractérisant les formations végétales pâturées de la zone guinéenne du Togo ; ces auteurs
ont choisi la méthode phytosociologique de Braun-Blanquet pour inventorier et analyser la
diversité floristique et la typologie des formations végétales qui servent de source
d’alimentation aux cheptels ruminants. Pour y arriver, les inventaires ont été orientés par les
indices de pâturage dans les formations végétales. Les points d’échantillonnage ont été définis
après une phase exploratoire de visite de terrain couplée à des entretiens avec les populations.
Elle est très coûteuse par rapport au temps et à la main d’œuvre mais très avantageuse, car elle
permet de donner une liste floristique complète d’un milieu donné, permet de calculer la
diversité floristique du milieu, l’évolution de la composition floristique, … raison pour laquelle
elle a d’ailleurs été choisie dans la caractérisation des pâturages naturels du Sud-Kivu. Dans
l’étude de Lesse et ses collaborateurs ainsi qu’Amegnaglo et al. (2018), il s’observe dans leur
approche, lors de la récolte des données, une certaine limite. Pour Lesse et al. (2016), un total
de 60 relevés phytosociologiques a été effectué durant la période de maturation des espèces
herbacées. Pour Amegnaglo et al. (2018), un total de 63 relevés floristique, écologique et
13
forestier ont été effectués à l’échelle de la zone d’étude. Ces relevés ont été conduits en juillet,
période de maturité des espèces herbacées. Toutes ses études ont été menées pendant une seule
période tout en oubliant que la formation végétale évolue selon les périodes ou les saisons.
Toutes les espèces végétales dans une formation végétale donnée ne sont pas totalement
disponibles pendant une seule période.
Sitou et al. (2019) dans leur étude sur la caractérisation des pâturages naturels du Niger ; ils
utilisent la méthode bibliographique pour caractériser, estimer la diversité et l’exploitation des
pâturages du Niger. Selon les auteurs, cette méthode est bonne dans une région où il y a déjà
assez d’études qui cadre avec la thématique.
Les plantes fourragères se définissent selon le dictionnaire Robert, comme étant les plantes
servant de nourriture au bétail. Les fourrages désignent en d’autres termes, les plantes utilisées
pour l’alimentation des ruminants. Le fourrage est constitué des parties végétatives des plantes
(feuilles, tiges, éventuellement racines), à l’exclusion des graines et des fruits. Il est d’une
composition botanique et morphologique très hétérogène (Goubau, 2010). Leur étude avait été
pendant longtemps considérée comme peu importante (Baderhekuguma et al., 2019). C’est
après que, s’a pris une considération dans le monde scientifique. Ainsi, les ressources
fourragères des formations pâturées ont fait l’objet de recherche dans plusieurs pays (Sinsin,
1993 ; Djenontin, 2010 ; Demakou et al., 2011 ; Demakou et al., 2012 ; Yameogo et al., 2014).
D’autres études ont été menées sur ces formations pour évaluer les indicateurs du potentiel
fourrager de ces dernières en vue de leur gestion durable (Agonyissa et Sinsin, 1998).
Les plantes fourragères recouvrent plus de 60 % des terres cultivées au Québec (Allard et al.,
1998). Ces grandes superficies en fourrages sont gages d’une production laitière économique,
durable et respectueuse de l’environnement (Allard et al., 1998). Contrairement aux cultures de
maïs, de soya ou bien des quelques espèces de céréales cultivées au Québec, les plantes
fourragères englobent généralement un très grand nombre d’espèces : des légumineuses, des
14
arides un peu salinisées, des Artemisia (famille des Asteraceae), arbrisseaux adaptés aux
steppes arides, et de certains arbres et arbustes de diverses autres familles (Meliaceae,
Rhamnaceae, Capparidaceae, etc.).
2010) et son étude est importante pour la productivité. Ainsi, on y arrive en étudiant sa valeur
fourragère, en passant par la connaissance de sa biomasse et sa dynamique (Sodre, 2009).
Dans son étude sur les Poaceae du Niger, Poilecot, (1999) note que la valeur fourragère est
étroitement dépendante de trois (3) éléments à savoir : la valeur énergétique exprimée en UFL
(Unité Fourragère Lait) qui, élevée en début de cycle, décroît au cours de la saison des pluies ;
la valeur azotée (richesse en protéines digestibles caractérisée par la teneur en MAD) qui
diminue également en saison des pluies après avoir atteint les plus fortes valeurs en début de
croissance et enfin la composition minérale (macro-éléments et micro-éléments). La valeur
pastorale dépend en premier lieu des espèces qui composent le pâturage (c'est à dire la richesse
spécifique) lesquelles espèces sont généralement réparties en quatre (4) catégories fourragères
; ce sont les espèces dites de bonne valeur pastorale, moyenne valeur pastorale, faible valeur
pastorale, sans valeur pastorale (Yanra, 2004). C'est ainsi que des espèces comme Eragrostis
tremula, Zornia glochidiata, Elionorus elegans, Hackelochloa granularis sont rencontrées au
Burkina-Faso dans les jeunes jachères (1-3 ans). Le même auteur continu et montre en second
lieu, que cette valeur fourragère dépend de la contribution des espèces présentes au spectre
fourrager (Yanra, 2004). Dans les jachères étudiées par Akpo et al. (2000) en Haute Casamance
au Sénégal ainsi que celles étudiées par Kiéma (1992), Fournier (1996) dans la région de
Bondoukuy au Burkina Faso, constatent qu'une bonne partie de la flore herbacée est représentée
par des espèces productives. Selon Sawadogo (1996), une espèce est dite productrice lorsque
sa contribution à la constitution du tapis végétal est > 5 %. Certains auteurs ont évalué les
pâturages soudaniens dans le cadre de valeurs pastorales. Ainsi, Zoungrana (1991) a trouvé des
valeurs pastorales de l'ordre de 50 à 75% dans la zone agropastorale de Sidéradougou. Il
qualifiait ces pâturages de moyens à bons pâturages. Akpo et al. (2000) ont trouvé des valeurs
pastorales de 73,3% hors couvert ligneux et 66,2% sous couvert ligneux. Kongbo-Wali-Gogo
(2001), avait trouvé des valeurs de 61%, 63%, 70% et 75% respectivement pour les savanes
arborées denses, les savanes arbustives, les formations ripicoles et les savanes arborées claires.
Ainsi, selon Daget et Godron (1995), avaient considéré comme de bons pâturages ; les
pâturages qui avaient les valeurs pastorales supérieures à 65%. Suite à cela, Lesse et al. (2016)
trouvent que les pâturages du Nord de Bénin sont dégradés moins productifs et avec une faible
valeur fourragère ou pastorale.
Comme la qualité d'un fourrage que fournit un pâturage varie en fonction des plusieurs
paramètres, sa production renvoie à la biomasse qui est équivalent à la quantité de matière sèche
produite par unité de surface. Ainsi, toutes les espèces fourragères contiennent une quantité
17
d’eau qui varie selon l’âge du fourrage, la saison, la présentation (fraiche ou conservée). En
effet, le contenu en eau d’un fourrage brut peut varier de 15 % (cas d’un foin) à 80 % (cas d’une
graminée lors de la saison des pluies).
La matière sèche (MS) correspond à la partie solide du fourrage c’est-à-dire celle qui reste après
retrait de l’eau du fourrage par séchage dans une étuve. C’est cette matière sèche qu’on utilise
pour estimer ou déterminer la valeur bromatologique du fourrage dans le pâturage (Poilecot,
1999).
Cependant, deux paramètres majeurs dont l’Unité Fourragère Lait (UFL) et l’Unité Fourragère
Viande (UFV) aident le mieux à estimer la valeur bromatologique d’un pâturage (Lebas, 2013).
Toutefois, des équations mises au point par Vermorel et Martin-Rosset (1997) sont d’usage à
cette fin sachant toutefois qu’une analyse chimique de valeurs fourragères est jugée
préalablement importante.
1.2.2.1. L’eau
L’eau représente un solvant idéal pour plusieurs constituants cellulaires. Chez les ruminants en
élevage (bovin, caprin et ovin), les fourrages renseignés succulents comme de l'herbe naturelle
renferme entre 78 et 92 % d'eau, alors que la matière sèche ne couvre que 8 à 22 %. Il s’observe
donc que l’eau contribue significativement à une couverture des besoins vitaux de l’animal.
Elle doit ainsi être apportée au bétail ad libitum (Hassoun et Brunschwig, 2000; Massabie et
al., 2013). Par contre, les foins et les graines sont renseignés ne contenir de l’eau qu’en de
proportions égales à 15 et 20 % d’eau, pendant que la matière sèche occupe une proportion
variant entre 80 à 85 % (Massabie et al., 2013).
Par ailleurs, la lignine étant une substance non glucidique mais qui s’associe aux glucides
pariétaux, est presque totalement non dégradable dans le tube digestif du ruminant. Lorsqu’une
analyse de fourrage est réalisée dans un laboratoire, les résultats relatifs aux teneurs en glucides
précisent la teneur en cellulose brute (méthode de Weende), et les teneurs en fibres NDF :
Neutral Detergent Fiber et en fibres ADF : Acid Detergent Fiber, en lignine et en hémicellulose
(Berthiaume et al., 2015). Contrairement à ce que sa dénomination évoque, l’analyse de la
cellulose brute par la méthode de Weende ne dose pas efficacement le taux de la cellulose. Elle
permet par contre d’extraire un résidu organique composé majoritairement de cellulose et de
lignine et contenant une partie de l’hémicellulose.
Il existe différentes classes de lipides dans les aliments dont les principaux constituants
lipidiques des végétaux sont en général des triglycérides (molécules comprenant 1 glycérol + 3
acides gras). En revanche, certains acides gras étant considérés comme essentiels pour toutes
les espèces animales, ils doivent ainsi impérativement être apportés par l’alimentation car la
plupart des animaux ne peuvent les synthétiser sauf chez les ruminants dont le tube digestif
héberge d’importants microorganismes (Bauchart, 1994).
Les matières grasses sont caractérisées par la nature des acides gras qui les composent et qui
peuvent être classés en fonction de leur longueur, notamment : (i) les acides gras volatils ayant
2 à 4 atomes de carbone, (ii) les acides gras à courte chaîne avec 5 et 10 atomes de carbone,
(iii) les acides gras à chaîne moyenne avec 12 à 16 atomes de carbone, (iv) les acides gras à
longue chaîne avec 18 ou plus d’atomes de carbone. On peut également les classer en fonction
de la présence ou absence de double liaison sur leur chaîne carbonée dont (i) les acides gras
saturés (sans double liaison) et (ii) les acides gras insaturés (avec 1 double liaison ou plus).
Les matières azotées sont représentées par (i) des protéines constituées de longues chaînes
d’acides aminés dont 20 sont pris en considération, et (ii) de l’azote non protéique comprenant
quant à lui des peptides, les acides aminés, l’urée et l’ammoniac (Ademe, 2010). La moitié
d’acides aminés sont considérés comme essentiels car ne pouvant être synthétisés par l’animal.
Ils doivent donc impérativement être présents dans les aliments. Le ruminant se distingue des
autres espèces animales car une part substantielle des acides aminés digérés dans l’intestin a été
synthétisée dans le rumen grâce aux microorganismes y hébergés (Enjalbert et Meynadier,
19
2016). Néanmoins, des acides aminés tels que la méthionine et la lysine, sont cependant
considérés comme limitant vu que leur synthèse via les microorganismes du rumen ne couvre
pas toujours les besoins du ruminant en production (Diatta et al., 2020).
Il se distingue 2 grandes catégories de vitamines : (i) les vitamines solubles dans les graisses
(liposolubles) dont les vitamines A, D, E et K, (ii) les vitamines solubles dans l’eau
(hydrosolubles) dont la vitamine C et les vitamines du groupe B ayant comme composantes : la
vitamine B1 (thiamine), B2 (riboflavine), B3 (niacine), B5, B6, B8 (biotine), B9 (acide folique),
et enfin B12 (Brunschwig, 2013). Elles se définissent comme des constituants de la matière
organique que l’animal est en général incapable de synthétiser et qui, à de faibles doses, sont
tellement indispensables au développement, à l’entretien et aux fonctions de l’organisme. En
revanche, chez les ruminants, il n’est pas assez nécessaire d’apporter via la ration alimentaire
les vitamines du groupe B ainsi que les vitamines C et K car les microorganismes hébergés dans
leur rumen sont en effet capables de les synthétiser (Berthiaume et al., 2015).
Cette partie comprend les minéraux subdivisés en 2 catégories. D’un côté, les macroéléments
étant renseignés présents en quantités relativement importantes et pour lesquels l’unité de
mesure est le gramme notamment le calcium, le phosphore, le potassium, le sodium, le chlore,
le soufre et le magnésium (Mbow et al., 2013). D’un autre côté se trouvent les oligo-éléments
pour lesquels l’unité de mesure est le milligramme, sont bien dans l’aliment, cependant en des
quantités très faibles ou bien même à l’état de traces à titre exemplatif du fer, l’iode, le cuivre,
le cobalt, le sélénium, le manganèse, et le zinc (Gnanda et al., 2005; Berthiaume et al., 2015).
La matière minérale (inorganique) correspond donc au résidu sec (cendres brutes ou totales)
d’un aliment lorsque celui-ci est calciné dans un four à 550 °C (Baumont et al., 2009).
Elle est définie comme étant « la quantité de végétation (verte ou sèche) sur pied par unité de
surface à un instant donné » (Aidoud, 1983 ; Daget et Godron, 1995). Elle est exprimée en
kilogramme de matière sèche par hectare (Kg.MS/ha). La production de la biomasse herbacée
ou phytomasse aérienne dépend du site, du type de pâturage et la période où la biomasse est
prélevée (Yanra, 2004). C’est ainsi que Yanra (2004), lors de son étude sur la caractérisation
des pâturages naturels du Burkina-Faso, quantifie la biomasse en cinq (5) unités ou formations
20
végétales et trouve une variation de la biomasse selon les unités. Il trouve que la production de
matière sèche est variable d'une unité à l'autre. La biomasse moyenne varie entre 2,98 et 4,78 t
MS/ha avec un écart type variant également de 0,6 à 1,1. Les productions minimales (2,98 ±
0,63 t MS/ha et 3,00 ± 0,6 t MS/ha) sont enregistrées respectivement dans la jachère et dans la
formation ripicole. La savane arborée enregistre la valeur de biomasse la plus élevée (4,78 ±
1,06 t MS/ha). Selon Yanra (2004), cette valeur élevée s'explique par la présence de graminées
vivaces productrices telles qu’Andropogon ascinodis, Hypertelia dissoluta, Monocymbium
ceresiiforme et Schizachyrium sanguineum. Ceci montre que la dominance ou la fréquence des
certaines espèces dans le pâturage augmente ou favorise la meilleure production de biomasse.
Dans leur étude sur la typologie des pâturages de Bénin, Lesse et al. (2016) trouvent 5,7 t
MS/ha, la biomasse la plus élevée et 3,46 t MS/ha la plus faible valeur qui a été obtenue dans
les pâturages à Piliostigma thonningii et Stylosanthes fruticosa. Ces auteurs montrent encore
que, même au cours d’une même saison, la biomasse herbacée peut varier. C’est ainsi que dans
le pâturage à Prosopis africana et Eragrostis atrovirens, Lesse et al. (2016) observent que la
biomasse totale dans ce pâturage a évoluée de 2,24 ± 0,61 t MS/ha au début de la saison
pluvieuse à 3,46 ± 0,61 t MS/ha à la fin de la saison pluvieuse.
Pour arriver à estimer ou à déterminer la biomasse, l’échantillon est pesé après récolte et après
séchage à l’étuve à une température de 105 °C et jusqu’à obtenir un poids sec constant. Après,
des analyses chimiques des fourrages sont faites. Ainsi, l’ analyse chimique de fourrages porte
sur la détermination de (i) la matière sèche (ii) le taux en cendres brutes (iii) la matière
organique, (iv) la matière azotée totale, (v) la teneur en matières azotées digestibles, (vi) la
matière grasse (teneur en acides gras), (vii) les types d’énergies (digestible, métabolisable, bute,
nette), (viii) le taux en hémicellulose, (ix) le taux en fibres (Neutral Detergent Fiber), (x) le taux
en lignine (Acid Detergent lignin), et enfin (xi) le taux de digestibilité en matière organique
(dMO) indiquant la part de matière organique rejetée dans les matières fécales produites par les
ruminants.
En effet, la matière sèche représente la quantité du fourrage séché (libéré de l’eau), Autrement-
dit, la teneur en matière sèche d'un fourrage est le rapport entre son poids sec et son poids frais.
Par contre, la matière minérale ou cendres s’établit par passage de l’échantillon sec dans un
four à moufle d’une prise d’essai d’échantillon à 550 °C jusqu’à obtention de cendres blanches.
La matière grasse pour sa part subit une solubilisation dans solvant approprié et volatil.
21
La matière organique s’obtient quant à elle par la simple différence entre le taux de matière
sèche et les cendres ou matière minérale. La teneur en matière organique sera ainsi égale à :
MO(%) = MS(%) − MM(%)
Pour ce qui est des matières azotées totales, elles comprennent les matières protéiques (acides
aminés libres polypeptides, protéines) et les matières azotées non protéiques (amides, sels
ammoniacaux) (Bainard et al., 2020). Leur teneur s’obtient couramment par dosage de l’azote
sous différentes méthodes dont (i) la méthode classique de Kjeldahl, (ii) la méthode Dumas,
(iii) la méthode colorimétrique (Guillou et al., 1986). Elles consistent l’une comme l’autre en
la minéralisation de l’échantillon, suivie de sa distillation pour enfin obtenir le pourcentage
d’azote qu’il contient (Martínez-Suller et al. 2010). En effet, la matière azotée totale est estimée
en appliquant au pourcentage d’azote le coefficient de 6,25 conventionnellement admis
supposant que toutes les matières azotées ainsi dosées contiennent commodément 16 % d’azote
représentant le taux d’azote des protides (Lebas, 2013).
La teneur en matière azotée digestible renvoie à la quantité de matières azotées ingérées par les
ruminants mais diminuée de la quantité de matières azotées excrétées dans les fèces. Elle
s’obtient en multipliant la teneur en matière azotée par la digestibilité apparente de l'azote. Pour
cette cause, la formule mise en exergue par Demarquilly en facilite l’issue (Lebas, 2013).
amélioration (Lhoste et al., 1993). Lorsque les zones pastorales sont disponibles, la disponibilité
des fourrages dans les pâturages devient accessible (Zozo et al., 2010 ; Razafinarivo et al.,
2017). Ainsi en savanes humides Lhoste et al. (1993) constatent que le cycle des repousses suit
les tombées des pluies avec un intervalle de 10 jours environ. La biomasse maximale (à
l'épiaison des graminées) dépend de la durée des pluies en climat soudanien. L'intensité du
pâturage modifie la composition floristique à cause du prélèvement sélectif du bétail, du
piétinement, des apports fertilisants des déjections,etc. La pâture modérée favorise en saison
des pluies le tallage des graminées pérennes et augmente ainsi le recouvrement basal ; en
perturbant la croissance, elle ralentit la lignification des herbacées et prolonge leur période
d'appétibilité (Hoffmann, 1985). Selon le niveau d'exploitation, les conséquences de la pâture
sont variables (Lhoste et al., 1993 ; Hoffinann, 1985) : une sous-exploitation provoque un
gaspillage, la multiplication des refus, l'embroussaillement des savanes humides ; une
surexploitation provoque l'appauvrissement floristique pour les espèces les plus appétées,
l'apparition d'espèces de mauvaise qualité, peu appétées, le dénudement et le compactage du
sol. Alors souvent la pâture créant le pâturage, l'évolution provoquée par l'effet pâture est
d'abord améliorante jusqu'à un seuil de rupture à partir duquel la dégradation intervient puis
s'accélère rapidement (Boudet, 1975). Enfin, l'homme de par ses actions répétées joue un rôle
non négligeable dans la dynamique des pâturages. Il s'agit essentiellement des perturbations
dues aux défrichements qui épargnent uniquement les espèces dites « utilitaires» telles
Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosia ; à l'exploitation des bois de chauffe, des bois de scierie
et d'artisanat (Afzelia africana, Khaya senegalensis) ; aux différentes techniques culturales et
les spéculations cultivées (coton, igname) ; à la pratique des feux très fréquents dans les savanes
soudaniennes.
En République Démocratique du Congo plus précisément au Sud-Kivu, peu d’études sur le sol dans les
pâturages ont été abordées et beaucoup datent de très longtemps (Kevers, 1950). Il a été question dans
cette étude d’analyser l’influence du sol sur la distribution d’espèces fourragères dans les
pâturages et de mettre en évidence la corrélation entre les propriétés de ces sols et leurs valeurs
fourragères. Pour ce faire, certains paramètres ont été abordés et analysés (la granulométrie,
l’analyse d’azote, phosphore, …).
23
1.3.1. La texture
La texture est le mode de distribution des particules du sol entre différentes classes de
dimensions. Une roche subie, avant de devenir un sol proprement dit, des processus d'altération
physique et chimique qui ont pour effet, d'une part de la fragmenter et d'autre part de faire
apparaître des minéraux nouveaux, essentiellement des argiles. La partie minérale d'un sol est
donc formée de fragments plus ou moins gros de roche-mère et de minéraux de néoformation
généralement très fins. La fraction des particules minérales du sol de dimensions supérieures à
2 mm forme la squelette du sol, graviers et cailloux, le reste formant la terre fine. C'est surtout
à propos de cette terre fine qu'on parle de la texture (Bonneau, 1962). Selon une étude effectuée
au Congo-Brazzaville sur deux types de savanes à partir de l’influence du sol sur la répartition
des espèces ; présente que ces sols sont très sableux, avec des teneurs en sable variant
respectivement entre 79,9 et 91,1% pour le sol sous savane à H. diplandra et entre 94,8 et 98,4%
sous celle à L. simplex (Yoka et al., 2010). Leurs résultats montrent que les sols des savanes de
la Cuvette congolaise sont, dans l'ensemble, très sableux, très pauvres en argiles et en matière
organique. Leurs teneurs en éléments minéraux sont aussi pauvres en Azote, en phosphore et
en magnésium. Les teneurs en magnésium sont moins bonnes dans ces sols car elles n'atteignent
pas 29 % de la somme des cations Ca + Mg + K (Yoka et al., 2010). Au Congo-Brazzaville,
selon Boissezon et al., 1969), les sols appartiennent essentiellement à deux classes à savoir,
celle des sols hydromorphes et celle des sols ferralitiques. Ces sols se caractérisent dans leur
grande majorité par un potentiel chimique médiocre.
Selon Mugunda (2020), les sols de l’Est du Kivu ont été étudiés de manière systématique dans
le cadre du projet “Carte Pédologique de l’Afrique Centrale” qui a également été à l’origine de
la “Carte des Sols de la RDC”. De cette étude, il a été affirmé qu’il existe « une liaison étroite
entre les propriétés physiques et physico-chimiques des sols du Kivu ; d’une part, la nature de
la roche-mère et, d’autre part, l’intensité de la pédogenèse ». Toujours, selon le même auteur ;
il montre que, sous conditions d’un bon drainage (comme cela est le cas sur les pentes et les
hauts des vallées) : (i) Les sols développés sur granito-gneiss qui ont une couleur rouge-vif et
une texture sablo-argileuse, composée de 50-60 % d’argile et 30-40 % de sables moyens et
grossiers. (ii) Sur schistes les sols sont plutôt de couleur brun-jaune, et la texture est
franchement limoneuse ; les sables sont de taille fine. (iii) Les sols dérivés de grès et de
quartzites sont multicolores (en fonction du ciment des grès) à blancs (quartzites), assez sableux
et pratiquement dépourvus d’éléments nutritifs. (iv) Les produits d’altération dérivés de roches
basiques intrusives, laves et cendres par contre ont une couleur rouge foncé et une texture très
24
lourde (plus de 60-70 % d’argile), comprenant encore des argiles gonflantes ; ils sont riches en
éléments nutritifs. (v) Les propriétés des sols des bas-fonds reflétant les caractéristiques des
matériaux parentaux du paysage autour. La particularité des sols de vallées est qu’à l’intérieur
du bassin versant, ils forment une séquence de drainage progressif, allant de sols bien drainés
dans les hauts de vallées, passant graduellement à des unités moyennement bien drainées (ou
temporairement hydromorphes) dans la moyenne vallée et sur les bas de pentes, et à des sols
nettement hydromorphes et/ou temporairement inondés dans la basse vallée. Cette dernière
localisation marque également la présence de sols tourbeux sur des surfaces plus ou moins
importantes (Mugunda, 2020). Selon toujours le même auteur, le sol de Luhihi dans le territoire
de Kabare est formé des trois (3) types de textures dont l’argile domine avec une teneur
d’environ 60 %. Le limon et sable suivent et ont respectivement des teneurs de 25 et 15 %.
L’azote existe dans le sol sous deux formes principales assimilables par les plantes, soit la forme
anionique nitrate (NO3-), et la forme cationique ammonium (NH4+). Une forte assimilation de
nitrates par les plantes tend à augmenter le prélèvement de cations (Ca, K, Mg, Cu, Fe, Mn, Zn)
par rapport aux anions (Mengel et Kirkby, 1987). De plus, une teneur élevée en hydrates de
carbone dans la plante peut stimuler l’assimilation d’ammonium, ce qui a une influence
négative sur le prélèvement de cations, pouvant ainsi occasionner une carence en Ca et diminuer
la quantité de potassium dans la plante (Jones, 1991). C’est ainsi que Riche (1975) distingue à
trois (3) niveaux, selon que la teneur en Azote est faible, moyenne ou élevée dans le sol. Il
distingue le sol faible en teneur d’Azote lorsqu’elle est < 1 %, moyenne quand elle varie de 1–
2 % ou élevée lorsqu’elle va au-delà de 2 %. Selon cette distinction, le sol du Sud-Kivu est dans
certains endroits faible mais parfois moyenne dans d’autres endroits (Mulumuna, 2011).
1.3.3. Le Carbone dans le sol
Le carbone est l’élément chimique non métallique de symbole C, se trouvant sur la deuxième
ligne, en sixième colonne et de numéro atomique 6 selon la classification de Mendeleïev. Il est
présent dans de nombreux composés naturels : gaz carbonique de l’atmosphère, roches
calcaires, combustibles (gaz, pétrole, charbons minéraux). C’est de plus un constituant
fondamental de la matière vivante (Flisch et al., 2017). Selon Mulumuna (2011), la
concentration du Carbone dans les sols du Sud-Kivu dépend de la végétation. Ainsi, en partant
des moyennes, elle va jusqu’à 3,31 % sur les terrains dominés par Gallinsoga parviflora ;
jusqu’à 4,03 sur les terrains dominés par Digitaria vestida var scalarum Elle varie entre 3,37 à
25
3,75 % sur les terrains formant les groupements à Conyza sumatrensis, Bidens pilosa et
Pennisetum polysctachyon (Ngongo et Lunze, 2000).
Le phosphore est un élément chimique du symbole P et de la masse atomique 30, 973762. C’est
un oligoélément indispensable sous forme de sels pour de nombreux organismes vivants, et
sous forme de phosphate notamment pour les plantes (Demaria et al., 2005). Le phosphore
joue un rôle essentiel dans de nombreuses molécules de la matière vivante. On le trouve associé
à des combinaisons organiques multiples, dans les acides nucléiques, les ADN et ARN dont il
constitue la squelette ainsi qu’à de nombreux protides et lipides qu’on qualifie de
phosphoprotéines et de phospholipides. Pour les fourrages, une fois les réserves de la graine
épuisées en phosphore, le fourrage doit tout de suite trouver cet élément dans le sol à proximité
de ses racines puisque cet élément n’est pratiquement pas mobile. A ce stade, le phosphore peut
s’avérer un facteur limitant majeur et entraîner un retard de croissance et de développement.
Riche (1975) dans son étude montre que lorsque le pH est ≤ 7 et que la teneur en phosphore
dépasse 0,75 % ; la teneur en phosphore dans le sol est élevée. Il continue en révélant que la
pauvreté des sols sableux en azote et phosphore limite la production primaire. L'argile agit donc
dans la rétention de l'eau et des éléments minéraux, indispensables pour la croissance des
26
végétaux. Ainsi, les macro- éléments sont nécessaires en grande quantité et des applications
importantes peuvent être indispensables si le sol est carencé en un ou plusieurs de ces éléments.
Tel est le cas des sols du Sud-Kivu, qui affichent un déficit considérable en phosphore
(Mulumuna, 2011).
Selon Veilleux (2018), le K entrerait également en compétition avec le Na lorsque celui-ci est
présent dans le sol en plus forte concentration que le K. Dans cette situation, le prélèvement de
manganèse qui dépend fortement du potassium serait affecté à la baisse (Ranade-Malvi, 2011).
En effet le SIG (GIS) est un outil qui permet à partir des diverses sources, de rassembler et
d’organiser, de gérer, d’analyser et de combiner d’élaborer et de présenter des informations
localisées géographiquement, contribuant notamment à la gestion de l’espace (Katcho, 2018).
Récemment en RDC, une étude d’évaluation de la biomasse aérienne ligneuse en plantations,
utilisant la télédétection a été effectuée au Nord-Kivu par Mutwedu (2020). Par ailleurs, des
telles études dans la région, surtout sur l’estimation de la biomasse fourragères restent presque
inexistantes.
En bref, ce travail n’est pas le premier en Afrique qui aborde les différents points traités ici (la
caractérisation des pâturages, l’analyse des sols, l’estimation de la biomasse et de la superficie
des pâturages, etc.). Cependant, plusieurs facteurs tels que la typologie des pâturages, les
propriétés physico-chimiques du sol et l’estimation de la superficie des zones pâturées de la
République Démocratique du Congo en général et du Sud-Kivu en particulier, restent des
indicateurs biophysiques clés nécessitant des investigations supplémentaires en vue de mieux
comprendre l’évolution structurelle des formations naturelles pâturées.
28
Cette étude a été menée dans les territoires de Kabare, Walungu et Uvira (figure 2). Ces trois
territoires font partis des huit territoires de la province du Sud-Kivu. Les deux premiers sont
situés dans la partie montagnarde alors que celui d’Uvira plus précisément dans la plaine de la
Ruzizi est situé dans la partie basse de la province (Twose et al., 2020).
La région concernée ne s’étend que sur 3 zones agro écologiques choisies ad hoc en fonction
de l’altitude, mais aussi pour leurs larges espaces aménagés à des fins d’élevage des ruminants.
La présente étude a été réalisée durant toute l’année (du janvier 2021 jusqu’en décembre 2021),
tant en saison de pluies qu’en saison sèche dans le but d’en saisir les variabilités profondes qui
s’y observent couramment renforcées par l’altitude et différents types du sol.
Ainsi, le tableau ci-dessous présente les caractéristiques des zones agroécologiques retenues
avec chacune ses particularités.
29
Tableau 1 : Caractéristiques des zones agro écologiques retenues pour cette étude
Longitude 28°45' et 28°55' Est 28°40’ et 29°00’ Est 29°00’ et 29°22' Est
Latitude 2°30’ et 2°50’ Sud 2°35’ et 3°00’ Sud 2°42' et 3°24' Sud
Source : (Byavu et al., 2000 ; Ilunga, 2007 ; Bagula et al., 2013 ; Jefwa et al., 2014 ; Amani et
al., 2016 ; Casinga et al., 2016 ; Kijana et al., 2017 ; Bisimwa et al., 2018 ; Walangululu et al.,
2019 ; Mondo et al., 2019 ; Cokola et al., 2021).
30
2.2. Méthodes
A côté de coefficient d’abondance-dominance qui était accordé à chaque espèce, les types
morphologiques (T.M.) ont aussi été déterminés et accordés à chaque espèce. Ces derniers ont
été déterminés tout en observant les ports ou aspects végétatifs matures des plantes sur le terrain
(Letouzey, 1986). Diverses formes étaient observées selon qu’il s’agissait des plantes ligneuses
(arbre : A, arbuste : Arb, sous-arbuste : S/arb, liane : L) ou herbacées (herbe annuelle : Han,
herbe vivace : Hvi) (Letouzey, 1986). Après l’inventaire, toutes les espèces non identifiées ou
prêtant confusion de l’identification sur le terrain, étaient codées, photographiées puis récoltées
par un sécateur. Les échantillons récoltés ont été mis en forme à l’aide d’une paire de presse
ainsi que des papiers journaux en vue d’une meilleure identification à l’herbarium de Lwiro au
Centre de Recherche en Sciences Naturelles. Plus 100 descentes en deux périodes différentes
(c’est-à-dire, pendant la saison pluvieuse et pendant la saison sèche) ont été effectuées. Ainsi,
les espèces ont été classées selon la classification des Angiosperm Phylogeny Group (APG IV,
2016) et l’actualisation des espèces est faite à partir du site web du jardin botanique de Genève
(Anonyme, 2021a). Les abréviations des noms de parrains des espèces étaient tirées sur IPNI
(Anonyme, 2021b).
Ces inventaires ont permis d’établir une liste de toutes les espèces recensées durant les deux
saisons (pluvieuse et sèche) et de calculer leur contribution spécifique. La méthode d’analyse
quantitative a été utilisée (César, 1990). Cette approche quantitative concerne la fréquence
spécifique et le calcul des contributions spécifiques de présence. La fréquence spécifique de
chaque espèce (FSi) a été calculée et s’obtient en faisant la somme des présences de chaque
espèce dans chaque relevé ; elle est une valeur absolue (Diamouangana, 2002). La contribution
spécifique de présence (CSi) a été aussi calculée. Elle correspond à la proportion de chaque
espèce présente (Kouassi et al., 2014).
Les fréquences et les contributions spécifiques ont été calculées selon Diamouangana (2002)
par les formules ci-après :
En d'autres termes, la contribution spécifique (CSi) est le rapport entre la fréquence spécifique
d'une espèce et la somme des fréquences spécifiques de toutes les espèces recensées dans les
15 pâturages. Cette notion exprime l'importance relative des espèces les unes par rapport aux
autres à différentes périodes et les similitudes quantitatives de deux ou de plusieurs relevés.
Ces inventaires ont ensuite permis de calculer les indices de diversité entre les pâturages dans
les 3 zones agroécologiques. (i) L’indice de diversité de Shannon Weaver (H’) a été calculé à
partir de la formule suivante ci-dessous :
H'= -Σ[(Ni / N)*log2(Ni / N)], avec Ni le nombre total d’individus d’une espèce donnée (où i
variant de 1 à Ʃ), Ʃ le nombre total d’espèces et N le nombre total d’individus et (ii)
l’équitabilité de Piélou (EQ) a été aussi calculé à partir de la formule suivante :
EQ = ISH/log2 (N).
Les deux premiers indices (NDVI et NDWI) ont été traitées en utilisant l’image Landsat 8.
Tandis que les trois autres (DEM, SLOPE et NnDVI) ont été traitées à partir de l’image
Asterdem. L’indice de végétation par différence normalisé, appelé aussi NDVI est construit à
partir des canaux rouge (R) et proche infrarouge (PIR). Cet indice met en valeur la différence
entre la bande visible du rouge et celle du proche infrarouge. Il se calcul par la formule
suivante :
Les valeurs du NDVI sont comprises entre -1 et +1, les valeurs négatives correspondent aux
surfaces autres que les couverts végétaux, comme la neige, l’eau ou les nuages pour lesquelles
la réflectance dans le rouge est supérieure à celle du proche infrarouge. Pour les sols nus, les
réflectances étant à peu près du même ordre de grandeur dans le rouge et le proche infrarouge,
le NDVI présente des valeurs proches de 0.
La méthode de l’indice Normalized Difference Water Index (NDWI) qui est un indice
permettant de délimiter et surveiller les changements de contenu dans l’eau en surface a été
aussi mesuré. Cet indice est calculé avec les canaux NIR et vert.
Après inventaire des espèces végétales, deux (2) relevés de 1 m × 1 m ou 1 m2 choisis au hasard
ont été placés et délimités par 4 piquets. Pour chaque saison, une coupe d’herbes dans les 2
carrés de 1 m de côté, choisis au hasard a été effectuée (figure 4) à l’aide d’un couteau. Cette
technique a permis de déterminer la biomasse aérienne dans le pâturage tel que procédé par
Kaddour (2014). Le matériel végétal coupé était pesé sur place à l’aide d’un peson digital, de
35
capacité de 5 Kgs et le poids frais a été directement noté dans un carnet de terrain. Après la
pesé, un échantillon composite du matériel végétal a été prélevé dans les 2 relevés de 1 m2
chacun et emballé dans une enveloppe sac pour la détermination du poids sec au laboratoire.
Les poids secs des échantillons récoltés, pour l’estimation de la biomasse (en saison sèche et
saison de pluie), ont été notés après séchage à l’étuve de marque Titanox A3-213-400 à une
température de 105°C pendant 24 h jusqu’à obtenir un poids constant au laboratoire de la
Faculté des Sciences Agronomiques et Environnement de l’Université Evangélique en Afrique
(UEA).
Un four à moufle a été aussi utilisé pour chauffer les échantillons. Un erlenmeyer, des pipettes,
des ballons jaugés, un agitateur et un spectromètre pour le prélèvement, la conservation et la
lecture des informations ont été utilisés.
La teneur en eau de fourrage a été déterminée selon Lesse et al., 2016. Après un séchage à
l’étuve des échantillons de fourrage, à une température de 105°C pendant 24 heures, jusqu’à un
poids constant. La différence du poids frais et du poids sec a permis de déterminer l’humidité.
L’échantillon de fourrage à l’état frais (P1) posé sur un cylindre en aluminium pesant (P0).
Après séchage à l’étuve à 105°C pendant 24 heures, la capsule contenant l’échantillon a été
portée pour être refroidie dans le dessiccateur avant d’être pesée (P3) afin de déduire le poids
de l’échantillon sec (P2). La différence de ces deux poids (P1 – P2) a permis de déduire la
teneur en eau.
𝑃1 − 𝑃2
%𝐻 = × 100
𝑃1
36
a) Valeur fourragère
Pour caractériser l’apport de la végétation naturelle à l’élevage, les critères à prendre en compte
sont la production appétible (mesurée sur le terrain et exprimée en kg de matière sèche par
hectare), la valeur énergétique et la valeur azotée. A ces critères quantitatifs, s’ajoute un critère
qualitatif, l’appétibilité, qu’il n’est pas toujours aisé d’apprécier. Cela demande une période
d’observations sur le terrain tout au long de l’année (Bellefontaine et al., 1997).
37
b) Teneur en cendre
La teneur en cendre a été mesurée du principe d’après Yoka et al. (2010). Les cendres brutes
ont été obtenues après calcination à haute température du matériel sec. L’échantillon à analyser
de poids et d’humidité connus a été chauffé au four à moufle jusqu'à sa calcination complète en
cendres.
Mode opératoire
Deux (2) g de poudre de fourrage préalablement séché dans l’étuve à 105°C dans un creuset
taré. Le creuset a été introduit dans le four à moufle qui a été chauffé pendant 4 à 5 heures à
550°C. Il a été refroidi dans le dessiccateur et après, il a été pesé.
%CT=P1/P2 × 100
d) Dosage des protéines brutes totales (PBT) ou matières azotées totales (MAT)
Le dosage des protéines brutes totales (PBT) ou matières azotées totales (MAT) dans les
fourrages s’est fait indirectement par le dosage de l’azote total par la méthode colorimétrique
telle que décrite par Kjeldahl (2001). La teneur en azote total ainsi obtenue est enfin multipliée
par 6,25 afin de déterminer la teneur en protéines brutes totales (PBT) ou matières azotées
totales (MAT).
L’azote a été dosé par la méthode colorimétrique, l’échantillon de fourrage sec a été tout
d’abord minéralisé. Ainsi, 2,5 ml de solution de digestion (digestive mixture) ont été
38
respectivement ajoutés à 0,5 g de l’échantillon des poudres de fourrage sec et au réactif à blanc.
Après homogénéisation ; ce mélange a été digéré dans l’étuve à 110 °C pendant environ 1 heure.
Après refroidissement de ce mélange, 1 ml de peroxyde d’hydrogène (H2O2) à 30 % a été ajouté
trois fois successives, chaque fois après 1 minute. En suite le mélange a été retourné (c.à.d.
échantillon et réactif à blanc) dans l’étuve ; puis étuver encore une fois à 330 °C pendant
environ 30 minutes ou jusqu’à ce que la solution de ce mélange devienne incolore. Après, la
solution a été refroidie et 255 ml d’eau distillée ont été ajoutées. Le mélange a été ensuite
homogénéisé jusqu’à la dissolution complète des particules en suspension. Après
refroidissement, le volume a été complété à 50 ml avec de l’eau distillée. Après décantation de
ces digestats (c.à.d. échantillons et solution à blanc), diluer à la fois le digestat d’échantillon de
fourrage et de la solution à blanc dans le rapport 1 : 9 (v/v) avec de l’eau distillée. Avec une
micropipette, 0,2 ml de l’échantillon de fourrage et de solution à blanc ont été prélevés et
introduits dans le tube propre. 5 ml du réactif N1 ont été ajoutés, homogénéisés, ensuite 5 ml
du réactif N2 ont été ajoutés tout en agitant vigoureusement. Après un repos de 2 heures,
l’absorbance à 650 nm a été mesurée. Les solutions standards à 650 nm ont été également
dosées. L’équation de la courbe d’étalonnage [absorbance= f (concentrations de l’azote)] et y
= les valeurs d’absorbance pour l’échantillon et la solution du réactif à blanc a été établie en
vue de trouver la valeur (a) et la valeur (b). La valeur de teneur en azote total dans l’échantillon
de fourrage au moyen de la formule ci-après a été déduite :
N%=((a-b).v)/(W.al.10000)
f) Energie brute (EB) : L’énergie brute des fourrages est estimée à partir de leur composition
chimique à l’aide de l’équation de Richard et al., 1990 :
(MAT)2
dMO = 900 + 45,1
(MO)2
Avec dMO = digestibilité des matières organiques exprimée en %MO (c.à.d. pourcentage des
matières organiques) ; MAT = matières azotées totales ou protéines brutes totales (PBT)
exprimées en %MS (C’est-à-dire le pourcentage des matières sèches) et MO = matières
organiques exprimées en %MS.
ED = EBx dE
Dans chaque parcelle, une quantité de sol a été prélevée à une profondeur de 0 à 15 cm dans les
quatre coins de chaque pâturage et au centre. Après, un échantillon composite a été prélevé ;
après mélange des sols collectés dans les 4 coins et milieu des pâturages, puis une quantité
d’environ 800 g a été obtenue et emballée puis transportée au laboratoire pour les analyses. Au
laboratoire, le poids frais P1 était directement pesé puis séché dans l’étuve à une température
de 70°C jusqu’à obtenir un poids sec et constant (P2). Les éléments analysés ont été : (i) le pH
eau, qui permet de mesurer l’acidité du sol, le (ii) pH KCl pour évaluer l’acidité totale ou
l’acidité de réserve du sol. (iii) le carbone organique et (iv) l’azote total, dont le rapport C/N
renseigne sur le degré d’évolution de la matière organique et son potentiel de fourniture d’azote
ainsi que les éléments majeurs indispensables à la croissance et au développement des végétaux
tels que (v) le phosphore échangeable et (vi) le potassium échangeable ont également été
analysés par la méthode fluoro-nitro-perchlorique (Buol et al., 2011).
40
La méthode électrométrique à l’électrode de verre à l’aide d’un pH-mètre a été utilisée. Pour ce
qui concerne le pH eau, 10 g de chaque échantillon du sol ont été introduits dans un bécher de
50 ml. Ensuite, 25 ml d’eau distillée ont été ajoutés à chaque bécher. Pour homogénéiser la
solution, un agitateur a été utilisé pendant 30 à 45 minutes, afin de faciliter la mise en suspension
de la totalité de l’échantillon de solide (sol) et de l’obtention de l’équilibre entre la phase solide
et la phase liquide. Enfin, un pH-mètre préalablement calibré après la mise au repos a été
introduit (Saragoni et al., 1992 ; Staff, 1993).
Quant à ce qui concerne le pH KCl, aussi 10 g de chaque échantillon de sol ont été introduits
dans un bécher. Ensuite, 50 ml d’eau distillée ont été ajoutés à chaque bécher. Après 50 ml de
solution de KCl ont été également ajoutés. Après, la solution a été agitée à l’aide d’un agitateur
pendant 30 minutes (Staff, 1993). Enfin, après la mise au repos de la solution, un pH-mètre
préalablement calibré a été introduit (Staff, 1993).
Le carbone a été dosé selon la méthode proposée par Walkley et Black (1934).
Mode opératoire
Dix grammes d’échantillon de sol préalablement séché à l’étuve à 70°C pendant 3 heure ont été
pesés et introduits dans la fiole conique de 250 ou 300 ml et puis 10 ml de bichromate de
potassium 1 N ont été ajoutés. Ensuite un barreau aimanté a été mis dans ce fiole conique. Pour
éviter la projection, 20 ml d’acide sulfurique concentré ont été ajoutés très lentement et un verre
de montre a été placé sur cette fiole conique. Pendant 1 minute, la solution a été vigoureusement
agitée et laissée reposer pendant 30 minutes. Après, le verre de montre a été rincé et des petites
quantités de 150 à 200 ml d’eau déminéralisée, 10 ml d’acide phosphorique concentré et 10 à
15 gouttes de solution indicatrice de ferroine ont été ajoutées (Buol et al., 2011). Remarque :
Le point de virage sera plus net avec l’addition de 500 ml d’eau au lieu de 150 à 200 ml ;
l'utilisation de la fiole conique de 500 ml peut être faite en doublant la quantité d'eau ajoutée.
L’excès de bichromate de potassium avec la solution de sulfate ferreux 0,5 N lors de l’apparition
de la coloration turquoise ont été titrés, puis encore et lentement titrés jusqu’à la coloration
41
finale brune. Noter le volume utilisé. Doser également le témoin de la même manière que
l’échantillon après avoir introduit à l’avance dans un erlenmeyer un barreau aimanté, 10 ml de
bichromate de potassium 1 N et 20 ml d’acide sulfurique. Remarque : Si le titrage prend moins
que 4 ml de sulfate ferreux 0,5 N (i.e. plus de 80 % de dichromate est réduit), il faut reprendre
l’analyse avec un poids moindre d’échantillon. Si le volume de titrant est proche du témoin, il
faut prendre une quantité plus importante de sol ou sédiment jusqu’à un maximum d’environ
10 gramme. Il est à noter que si le point de virage est dépassé, ajouter 0,5 ml de solution de
dichromate de potassium et poursuivre le titrage (le volume de bichromate est alors de 10,5 ml).
Où :
L’azote total a été dosé par la méthode colorimétrique (Ballot et al., 2016).
Principe
Les teneurs en azote total sont mesurées dans la digestion (extrait de solution) obtenu en traitant
les échantillons des sols avec une série des réactifs chimiques comme le H202 (peroxyde
d’hydrogène ou eau oxygénée), l’acide sulfurique (H2SO4), le Sélénium et acide salicylique.
Mode opératoire
0,5 g d’échantillon sec de sol a été introduit dans le bécher ou l’erlenmeyer en pyrex de capacité
de 125 ml. Puis 4 ml de la solution d’extraction (mélange de H2SO4 concentré avec le sélénium)
ont été ajoutés, puis agités soigneusement le flacon (bécher ou erlenmeyer) pour s’assurer que
tout l’échantillon a été humidifié (Miller et White, 1998). Dans une hotte, le ballon (bécher ou
erlenmeyer) a été chauffé sur la plaque chauffante électrique à la température moyenne
d’environ 50°C. Après, le bécher ou l’erlenmeyer a été retiré et refroidi. Après refroidissement,
d’abord de manière rapide, 10 goutes de H202 à 30% ont été ajoutés, ensuite 3 à 4 gouttes de
H202 30 % ont encore été ajoutés, mais très lentement pour éviter la réaction virulente du
contenu. La solution dans le bécher ou erlenmeyer a été agitée manuellement en gardant le
contenu au fond de la fiole et réchauffée. Avant d’ajouter encore une fois avec prudence 6
gouttes de H2O2 30%, puis chauffer de nouveau, la solution a été encore refroidie. On continue
à refroidir et ajouter 6 gouttes de H2O2 jusqu’à ce qu’il y ait un changement de couleur, du noir
au brun foncé. Refroidir encore, ajouter encore 6 gouttes de peroxyde d’hydrogène, puis
continuer encore à chauffer. Lorsque la solution reste incolore au refroidissement, ajouter du
peroxyde et laisser se reposer dans la hotte pendant 15 minutes. Refroidir encore et transférer
quantitativement le contenu dans le bécher de 50 ml en utilisant l’eau distillée ; puis ramener le
volume du contenu au trait de jauge de 50 ml au moyen de l’eau distillée. Cette solution contient
une multitude d’éléments. Dans cette solution digestive on peut doser les éléments suivant N,
P, K et Mg.
La concentration en Azote total effectuée par les méthodes décrites dans la norme internationale
NF ISO 13878 (Ballot et al., 2016) dans la solution de l’échantillon, a été matériellement
exprimée par la relation suivante :
43
(a−b).v
N% = W.al.10000 ; Avec a = concentration de l’azote total N dans la solution, b = concentration
de N dans le blanc, v = volume total à la fin de l’opération, w = poids sec de l’échantillon utilisé,
al = aliquote de la solution prise.
Connaissant déjà la teneur en carbone et celle de l’azote ; il a été facile de calculer le rapport
C/N. Il s’agit de diviser la teneur en carbone organique total d’un échantillon donné par sa
teneur en azote total.
Le Phosphore assimilable a été dosé suivant la norme internationale NF ISO 11263 (Buol et al.,
2011 ; Ballot et al., 2016).
Mode opératoire
Un gramme de sol a été introduit dans un erlenmeyer de 100 ml et puis 20 ml de solution
d’extraction ont été ajoutés et après c’est 0,5 g de charbon actif qui est ajouté. 20 ml des étalons
dans des erlenmeyer de 100 ml ont été portés et 0,5 g de charbon actif a été ajouté. Ensuite les
étalons ont été traités de façon identique aux échantillons. Sur la table agitatrice, la solution a
été agitée pendant 30 minutes, puis filtrés avec du papier filtre Whatman N°40 dont le diamètre
d’ordre de 125 mm et le filtrat a été recueilli dans un tube à essai sans bouchon. 0,5 g de charbon
actif a été utilisé pour traiter le filtrat coloré et puis filtré de nouveau. Après, très lentement 2,5
ml d’acide sulfurique 1 N ont été ajoutés et laissés réagi jusqu’à ce que la réaction arrive à un
dégagement gazeux. Ainsi, la continuité de cette réaction a été facilitée pendant 30 minutes tout
en remuant régulièrement les tubes à la main. Après avoir porté 5 ml du filtrat dans un tube à
essai avec bouchon ; 2,5 ml de mélange sulfomolybdique, 2 ml d’acide ascorbique et 10 ml
d’eau distillée ont été successivement ajoutés puis homogénéisés et chauffés pendant 10
minutes au bain-marie à 85°C puis laisser refroidir et passer les étalons et les échantillons au
44
5 x Ced
C𝑒 = ; Avec Ce = concentration de l’extrait
V𝑒
Dosage de Calcium
À l’aide d’une pipette graduée, 5 ml d’extrait de l’échantillon de sol ont été pipetés et introduit
dans un erlenmeyer puis ajouter 15 ml d’eau distillée, encore 2 ml de solution de NaOH 2N.
Après, 0,5 g de mélange du purpurate d’ammonium avec le sulfate de potassium (indicateur), a
été ajouté puis doser la solution ainsi obtenue avec la solution d’EDTA 0,01 N jusqu’au point
d’équivalence. Celui-ci a été atteint lorsque la coloration a changé en passant de la couleur
rouge vers la couleur rose persistante. Après ces étapes, également doser le blanc, c’est-à-dire
les solutions des réactifs sans sol (15 ml d’eau distillée, puis 2 ml de solution de NaOH 2 N ;
0,5 g du mélange du purpurate d’ammonium avec le sulfate de potassium) de la même manière
que les échantillons de sol.
ajoutées. Enfin, les deux solutions ; la solution obtenue avec la solution de l’EDTA 0,01N
jusqu’au point d’équivalence ont été titrées. A ce point d’équivalence, la couleur de la solution
change du rouge à la couleur bleue.
a. Analyse granulométrique
Des analyses texturales ont également été réalisées pour connaître les proportions en argile,
limon et sable de chaque échantillon. La méthode de Bouyoucos, 1951 a été utilisée. Il s’agit
de la détermination de la texture en %, en argile, en limon et dans le sable dans un échantillon
de sol donné. Pour ce faire, 50 g de sol dans un bécher ont été pesés et 120 ml d’eau distillée
ont été versées dans ce bécher et y ajouter encore 10 ml de H2O2 à 30%. Ceux-ci ont servi à la
destruction de la fraction de la matière organique. Ensuite, tout chauffer au bain mari à 90°C
en vue de détruire la matière organique. Après destruction, la suspension a été refroidie ; puis
10 ml de calgon (Hexamethaphosphate de sodium à 10%) ont été ajoutés et attendre 10 minutes
pour une dispersion totale. Après ces 10 minutes, la suspension a été homogénéisée dans un
mixeur à grande vitesse pendant 2 minutes. Après, la suspension a été transvasée dans le
cylindre de Bouyoucos et portée au trait de jauge. Le cylindre a été renversé 10 fois pour
l’homogénéisation. Enfin, les lectures ont été procédées au densimètre en respectant le temps
recommandé et le prélèvement de la température à chaque lecture a été effectué.
Les analyses statistiques ont été réalisées en utilisant différents logiciels, notamment le tableur
Microsoft Excel (pour la saisie des données, traçage des graphiques et la codification des
données), ArcMap pour le Système d’Information Géographique (GIS) et la télédétection pour
la cartographie des pâturages et enfin le PAST et R pour le calcul de la similarité et la diversité
floristique.
La richesse spécifique (S) et les indices de diversité de Shannon (H’) et d’équitabilité de Pielou
(E) des différents relevés ont été calculés grâce au package « Biodiversity » du projet R.
- L’indice de diversité de Shannon Weaver (H’), 1949, repris par Grall et Hily, 2003 (indique
la richesse en espèces au sein d’un écosystème local) a été calculé à partir de la formule suivante
ci-dessous :
H'= -Σ[(Ni / N)*log2(Ni / N)], avec Ni le nombre total d’individus d’une espèce donnée (où i
variant de 1 à Ʃ), Ʃ le nombre total d’espèces et N le nombre total d’individus. Lorsque H’= 0,
46
tous les individus du peuplement appartiennent à une même espèce. H’ est minimal lorsque
dans un peuplement chaque espèce est représentée par un seul individu. H’ est maximal quand
tous les individus sont repartis de façon égale sur toutes les espèces.
- L’équitabilité de Piélou (EQ) est le rapport de la diversité d’un peuplement ou d’un échantillon
et le nombre N d’espèces présentes. Il exprime la régularité, la répartition équitable des
individus au sein des placettes entre les espèces (Grall et Hily, 2003).
EQ = ISH/log2 (N).
La méthode de Ward a été utilisée pour grouper les différents types de pâturages dans la zone
d’étude (El-Hamdouchi et Willett, 1989). Cette méthode, est une approche alternative pour
effectuer une analyse de cluster. Fondamentalement, il considère l’analyse par grappes comme
une analyse du problème de variance, au lieu d’utiliser des mesures de distance ou des mesures
d’association (Anderberg, 1973). Cette méthode implique un algorithme de clustering
agglomératif. La méthode de Ward commence avec n grappes de taille 1 et se poursuit jusqu’à
ce que toutes les observations soient incluses dans une seule grappe. Elle est la plus appropriée
pour les variables quantitatives. La méthode d’ordination a été aussi utilisée. L’ordination par
les analyses de redondances (RDA) a été adoptée à l’aide du logiciel R pour analyser la
similarité entre le sol et les différentes espèces dans les relevés. Les différents groupements
végétaux ont été discriminés grâce à une analyse en composante principale (ACP) avec lien
complet par le biais du package végan du logiciel R.
Le test ANOVA a été appliqué sur les données de diversité afin de voir parmi les stations,
laquelle est plus diversifiée que les autres. Ce test a été choisi selon que les données suivent une
loi normale. La normalité des données a été vérifiée à l’aide du test de Shapiro-Wilk sous
l’hypothèse nulle (H0), que les données suivent la loi normale et avec comme hypothèse
alternative (H1) les données ne suivent pas la loi normale.
Pour ce qui concerne la corrélation entre les valeurs fourragères et les propriétés physico-
chimiques du sol, des analyses de corrélations ont été réalisées sur les données de valeurs
47
fourragères (protéines brutes, l’énergie brute, les cendres totales, le carbone, le phosphore total,
l’azote, le calcium et le magnésium) sous contrainte des données concernant le sol (pH eau et
Kcl, le phosphore assimilable, le carbone, azote totale, l’argile, le limon et le sable).
L’importance de la dépendance entre les groupes de variables a été mesurée par un coefficient
de détermination r2 et le degré de signification p correspondant. La formule ci-dessous a été
utilisée pour calculer la corrélation entre les propriétés du sol et les valeurs bromatologiques :
𝑥̅ et 𝑦̅ = moyennes de l’échantillon. Les moyennes ont été calculées et après la distance de chaque
point de données par rapport à sa moyenne.
48
3.1. Résultats
Par rapport aux différents types morphologiques recensés lors de cette étude ; il s’observe sur
la figure 5 et le tableau 3 ci-dessous que les herbacées dominent les zones pâturées de la région
avec 106 espèces, soit 62,72% sur 37,28% d’espèces ligneuses. Les pâturages du Sud-Kivu sont
constitués en grande partie des plantes herbacées vivaces avec 55 espèces (soit 32,54%). Quant
aux plantes ligneuses, elles occupent également une part importante avec 63 espèces dont les
arbustes sont majoritairement représentés avec 26 espèces (soit 15,38%) suivis des plantes sous-
arbustives (21 espèces, soit 12,43%) et des plantes arborescentes ainsi que les plantes
lianescentes avec 8 espèces chacune, soit 4,73%.
49
Légende :
L’indice de Shannon Weaver a varié entre H’= 3,24 et 1,85 avec un indice d’équitabilité de
Pielou variant entre E= 0,94 et 0,66, soit une valeur proche de l’unité (Tableau 2).
Le tableau 2 ci-dessous donne les résultats après analyse des indices de la diversité :
L’indice de Shannon calculé (Tableau 2) semble être plus élevé à Kabare dans le pâturage de
Muganzo que dans tous les autres. Mais après vérification, par un test statistique Anova,
groupant les données selon les zones agroécologiques (Kabare, Walungu et Plaine de la
Ruzizi) ; il s’observe sur la figure 6 ci-dessous, que la différence n’est pas significative entre
les zones d’étude (p = 0,1) ; une valeur hautement supérieure au seuil de 0,05, soit 5%.
Cependant, l’équitabilité de Piélou calculée est proche de l’unité 1 (Tableau 2). Ces fortes
valeurs équivalent ou sont proches de l’Unité (1) reflètent une distribution équitable des espèces
entre les milieux ou les relevés étudiés.
La figure 6 ci-dessous illustre la variation de la diversité floristique entre les zones d’étude.
Les espèces herbacées sont très fréquentes dans les pâturages du Sud-Kivu avec une
contribution spécifique de 67,15%. Les Poaceae, les Fabaceae et les Asteraceae sont
grandement visibles dans les pâturages du Sud-Kivu avec une contribution spécifique,
respectivement de 19,48%, 19,22% et 18,42% (Tableau 3). L’espèce Digitaria abyssinica
possède la plus grande contribution spécifique dans la zone d’étude avec 3,06%.
Le tableau 3 ci-dessous présente la synthèse des familles et types morphologiques des espèces
selon leurs fréquence et contribution spécifique dans les pâturages de la zone d’étude.
51
Sur base des données collectées sur le terrain, trois (3) groupes de pâturages ont été discriminés
à l’échelle de la zone (figure 7). Les groupes se sont formés selon qu’ils s’agissaient d’espèces
de la partie haute ou moyenne altitude et de la plaine (ou basse altitude). Ces groupes se
présentent comme suit :
Le premier groupe (G1), caractérise les pâturages de la plaine. Ce groupe forme un seul (1)
type ou groupement de formation végétale poussant sur un sol limono-sablonneux. Il s’agit du
groupement à Hyparrhenia rufa (Nees) Stapf et Paspalum glumaceum Clayton (Tableau 4 en
annexe).
Ce type se développe entre 880 et ± 930 m d’altitude sur le sol limono-sablonneux, acide avec
un pH moyen de 5,4. Néanmoins, les taux de sable et de limon sont faibles (soit 31,6 et 43,8%).
Cette formation se développe généralement sur des pentes très faibles, presqu’à 0°. Elle est
caractérisée par le groupement à Hyparrhenia rufa (Nees) Stapf et Paspalum glumaceum
Clayton (Tableau 4 en annexe). Ce groupement est une formation herbacée soumise aux zones
humides sur sol sableux, plus souvent hydromorphe. Cette formation regroupe plusieurs
espèces hydrophiles (Ludwigia abyssinica A. Rich., Cyperus angolensis Böck., Hygrophyla
auriculata (Schumach.) Heine, …) et forme deux strates ; une herbacée et l’autre arbustive. Sur
le plan physionomique, ces pâturages, sont dominés dans la strate herbacée par Hyparrhenia
rufa (Nees) Stapf, Paspalum glumaceum Clayton, Sporobolus pyramidalis P. Beauv.,
Brachiaria brizantha (A. Rich.) Stapf, Conyza neglecta R. E. Fries, Sida acuta Burm f. et
Mimosa pundica L. Le nombre spécifique varie de 22 à 30 avec une moyenne de 26 espèces
par relevé. La hauteur la plus grande dans cette strate varie entre 1 et 2 m. La strate arbustive
quant à elle, peut aller jusqu’à 3 m de haut et est dominée par Acacia spinosa Marloth & Engl.,
Acacia sp., Piliostigma thonningii (Schumach.) Milne-Redh. (Syn. : Bauhinia thonningi
Schumach.) et Senna siamea L. Dans l’ensemble, la hauteur des espèces du groupement varie
56
entre 5 à 300 cm et avec un taux de recouvrement moyen variant de 65 à 80%, soit une moyenne
de 71%.
Le deuxième groupe (G2) caractérise des pâturages herbacés de moyenne et haute altitude
avec des espèces colonisant le sol argilo-limoneux. Ce groupe forme deux (2) types de
formation végétale à savoir : le groupement à Digitaria abyssinica (A. Rich.) Stapf et Centella
asiatica (L.) Urb. et le groupement à Paspalum notatum Fluegge et Axonopus sp. (Tableau 4 en
annexe).
1°) Le groupement à Digitaria abyssinica (A. Rich.) Stapf et Centella asiatica (L.) Urb. est un
pâturage herbacé poussant sur un sol argileux. Il se développe beaucoup plus sur le sol à terre
ferme mais parfois, dans les zones à sol hydromorphe. Ce groupement forme un tapis pauvre
en espèce avec une strate herbacée dominée par Digitaria abyssinica (A. Rich.) Stapf qui est
accompagné par Centella asiatica (L.) Urb. et parfois par Dyschoriste radicans (Hochst. ex A.
Rich.) Nees.
2°) Par ailleurs le groupement à Paspalum notatum Fluegge et Axonopus sp. est caractéristique
des jachères post-culturales des zones de moyenne et haute altitudes poussant entre 1400 et
2000 m. Ce dernier se développe sur un sol argilo-limoneux et est formé par deux strates. La
strate herbacée est dominée par Paspalum notatum Fluegge, Axonopus sp, Paspalum
scrobiculatum P. Beauv. Et Paspalum conjugatum Berg. La strate arbustive fréquemment
soumise aux actions anthropiques suite à la recherche des bois de chauffe dans le milieu, est
dominée par Bothriocline longipes (Oliv. & Hiern) N. E. Br., Lantana camara L. et Hoslundia
opposita Vahl. On observe aussi dans certains endroits, la présence des quelques pieds
d’Harungana madagascariensis Lam. ex Poir. Colonisant ces pâturages dans leur strate
arbustive.
Le troisième groupe (G3) caractérise uniquement les pâturages de moyenne altitude poussant
sur un sol argilo-limoneux avec un début d’une colonisation des certaines espèces arbustives
des jachères comme Triumfetta rhomboidea Jacq., Tephrosia vogelii Hook. f. et Lantana
camara L. Ce groupe forme un (1) type de formation végétale, le groupement à Digitaria
abyssinica (A. Rich.) Stapf et Paspalum scrobiculatum L. (Tableau 4 en annexe).
Ce type de formation caractérise les savanes herbeuses se situant entre 1600 et 1700 m d’altitude
sur un sol argilo-limoneux (Tableau 6). Ce groupe est caractérisé par le groupement à Digitaria
abyssinica (A. Rich.) Stapf et Paspalum scrobiculatum L. (Tableau 4 en annexe). Ce
57
Regroupement
des pâturages
Avec Groupe 1 (G1) = PLAINE DE LA RUZIZI : (R11 : Sange, R12 : Mutarule, R13 : Luvungi, R14 : Katogota et
R15 : Kamanyola) ; Groupe 2 (G2) = Prenant en compte quelques pâturages de KABARE et WALUNGU : (R9 :
Mudusa, R6 : Muluse, R5 : Cirunga, R8 : Madaka, R3 : Miti, R4 : Mudaka R7 : Kashanja, R10 : Lurale) et
KABARE : (R1 : Muganzo, R2 : INERA).
58
Après calcul, il a été démontré que la zone d’étude (Kabare, Walungu et Plaine de la Ruzizi), a
une superficie des 229504 ha couverte par une végétation (figure 8). Vu que cette étude s’est
effectuée dans les savanes pâturées et que nous aurions uniquement besoin de connaître la
superficie qu’occupe les pâturages dans cette zone ; la superficie du Parc National de Kahuzi-
Biega (98953 ha) et celle de la Réserve Naturelle d’Itobwe (49940 ha) passant dans la zone
d’étude ont été retranchées sur la superficie totale (229504 ha) pour avoir 80611 ha. Le tableau
5 ci-dessous présente les superficies de chaque territoire en hectare et en pourcentage. Il en
ressort que la Plaine de la Ruzizi dans le territoire d’Uvira, occupe la plus grande superficie des
pâturages (39104,4ha, soit 48,5%) par rapport aux deux autres sites.
La figure 8 ci-dessous présente la distribution avec une estimation des pâturages de la zone
d’étude. Il en ressort que les pâturages sont largement distribués dans la zone d’étude. Il y a
encore des pâturages non utilisés dans cette zone suite à l’innascibilité due aux différentes
insécurités dans la région.
59
Points
Aires protégées
Territoires
Lacs
Pâturages
Figure 8 : Carte d’estimation de la superficie occupée par les pâturages après utilisation des 5
indices
Le tableau 6 présente différentes variations de biomasse aérienne entre les deux périodes ou
saisons (saison de pluie et saison sèche) de récoltes de biomasse dans les 3 aires
agroécologiques retenues dans cette étude.
60
Zone agroécologique
Biomasse saison de Pluie Biomasse saison sèche
P. µ frais P. µ sec P. µ frais P. µ sec P-value
Zones agroécologiques Pâturages g/ha g/ha µtMS/ha±£ Moyenne g/ha g/ha µtMS/ha±£ Moyenne (5%)
Muganzo 20610000 5042500 5,04± 2,62 7000000 4447885 4,45±1,7
Inera 37440000 4415500 4,42± 2,3 8600000 4790092 4,79±1,83
6,50±
KABARE Miti 21315000 4635000 4,64± 2,41 2500000 1922404 1,92±0,74 3,56±1,36 0,05556 n.s
3,38
Mudaka 30645000 5607500 5,61± 2,92 5450000 2602300 2,6±0,99
Cirunga 27510000 12797500 12,80± 6,66 9725000 4046571 4,05±1,55
Muluse 25725000 3967500 3,97± 2,06 5575000 4282188 4,28±1,64
Kashanja 27135000 2972500 2,97± 1,55 9200000 3926768 3,93±1,5
3,53±
WALUNGU Madaga 17120000 2507500 2,51± 1,3 7325000 3949750 3,95±1,51 3,34±1,28 0,7781 n.s
1,83
Mudusa 31180000 4502500 4,50± 2,34 4750000 3292313 3,29±1,26
Lurale 23260000 3695000 3,70± 1,92 2200000 1235000 1,24±0,47
Sange 26985000 3515000 3,52± 1,83 5925000 4245104 4,25±1,62
Mutarule 26140000 3855000 3,86± 2,01 4350000 2947438 2,95±1,13
3,83±
PLAINE DE LA RUZIZI Luvungi 25035000 3117500 3,12± 1,62 4000000 2557250 2,56±0,98 2,55±0,98 0,06867 n.s
1,99
Katogota 25150000 4530500 4,53± 2,36 2525000 1303713 1,3±0,5
Kamanyola 18705000 4115000 4,12± 2,14 3125000 1689125 1,67±0,65
4,62±2,40 3,15±1,21
P-value (5%) = 0,03672**
Avec P.µg frais/ha = Poids frais moyen en g par hectare ; P.µg = Poids moyen en g ; P.µtMS/ha±£ = Moyenne de Poids en tonne de la matière sèche par hectare et écart-
type ; n.s= non significative ; **= significative.
61
Il s’observe dans le tableau 6 que la biomasse varie d’un pâturage à l’autre mais elle est
beaucoup plus produite dans les pâturages situés en altitude dans Kabare où la biomasse la plus
élevée est mesurée jusqu’à 12797,5 Kg MS ha-1 (soit 12,8 t MS ha-1±6,66). En partant de la
moyenne entre les deux saisons (soit 4,62 t MS ha-1 ±2,40 en saison pluvieuse et 3,15 t MS ha-
1
±1,21 en saison sèche), selon le test réalisé de Wilcoxon W = 163, il s’observe que la différence
est significative par rapport à la production de biomasse entre les deux saisons. La saison
pluvieuse produit plus de biomasse que la saison sèche (p-value < 0,05). Ces résultats montrent
que la biomasse diminue avec le changement des saisons et perd le poids en saison sèche, avec
p = 0,037 (Tableau 6), suite à la perte d’eau et certains éléments minéraux ainsi que le
sèchement des certaines espèces dans les pâturages. Néanmoins, pas des différences
significatives entre les saisons par rapport à chaque zone agroécologique p-value ≥ 0,05
(Tableau 6).
Pour ce qui est des nutriments fourragers produit dans les deux saisons ; il s’observe sur les
deux figures (9 et 10) ci-dessous que le Carbone, le Phosphore, l’Azote, le Magnésium, la
matière sèche et les protéines sont très significativement produit en saison de pluie qu’en saison
sèche, respectivement avec p(value)=0,00083, p(value)=0,0056, p(value)=0,00009,
p(value)=0,018, p(value)=0,037 et p(value)=0,00009. Néanmoins, la teneur en Calcium ainsi
que la matière organique augmentent légèrement en saison sèche mais pas avec des différences
significatives p(value)=0,34 et p(value)= 0,87 (figure 10).
62
Figure 9 : Variation de la matière sèche et des nutriments fourragers selon les saisons
63
Figure 10 : Variation de la protéine, matière organique et autres nutriments fourragers selon les saisons
64
La teneur en sable est élevée dans la plaine de la Ruzizi qu’à Kabare et Walungu. Tandis que
l’argile est faible et ne dépassant pas 25%. Elle arrive jusqu’à plus de 45% à Walungu et Kabare.
65
Zones pH pH % en % en % % %
Pâturages %Humidité % en P Granulométrie
agroécologiques H2O Kcl C N Argile Limon Sable
Muganzo 66,25 5,9 4,37 2,49 11,56 0,64 46 32 22 Sol Argilo-limoneux
INERA 61,09 5,9 4,45 2,54 10,82 0,64 50 30 20 Sol Argilo-limoneux
KABARE Miti 62,84 6,01 4,51 2,59 11 0,64 48 32 20 Sol Argilo-limoneux
Mudaka 57,65 6,01 4,51 2,56 11,5 0,64 46 34 20 Sol Argilo-limoneux
Cirunga 62,63 5,9 4,32 2,59 11,07 0,64 46 32 22 Sol Argilo-limoneux
Moyenne 62,09 5,94 4,43 2,55 11,19 0,64 47,2 32 20,8
Kashanja 70,59 5,8 4,47 2,44 11,87 0,64 47 33 20 Sol Argilo-limoneux
Muluse 71,03 6,01 4,54 2,48 11,81 0,64 46 34 20 Sol Argilo-limoneux
WALUNGU Madaga 63,16 6,02 4,57 2,38 11,68 0,64 50 30 20 Sol Argilo-limoneux
Mudusa 63,87 6,02 4,48 2,46 11,68 0,64 46 36 18 Sol Argilo-limoneux
Lurala 53,61 5,8 4,42 2,56 11,56 0,64 45 35 20 Sol Argilo-limoneux
Moyenne 64,45 5,93 4,50 2,46 11,72 0,64 46,8 33,6 19,6
Sange 63,1 5,3 4,32 3,43 13,54 0,83 25 44 31 Sol Limono-sablonneux
PLAINE DE Mutarule 58,51 5,4 4,01 3,46 13,6 0,82 24 45 31 Sol Limono-sablonneux
LA RUZIZI Luvungi 56,28 5,7 4,45 3,41 13,42 0,8 24 44 32 Sol Limono-sablonneux
Katogota 63,6 5,5 4,02 3,43 13,54 0,83 25 43 32 Sol Limono-sablonneux
Kamanyola 60,03 5,2 4,37 3,43 13,48 0,83 25 43 32 Sol Limono-sablonneux
Moyenne 60,30 5,42 4,23 3,43 13,52 0,82 24,6 43,8 31,6
Moyenne 62.28 5,76 4,39 2,82 12,14 0,7 39,53 36,47 24
Avec : P.F : Poids frais ; P.S : Poids sec ; % en C : Teneur en Carbone ; % en P : Teneur en Phosphore ; % en N : Teneur en Azote
66
Figure 11 : Ordination des propriétés du sol et paramètres environnementaux influençant la distribution d’espèces et des relevés
L’analyse combinée de l’ACP montre une influence des éléments physico-chimiques du sol sur
la distribution d’espèces à l’échelle de la zone d’étude. Il s’observe sur la figure 11 que le type
de sol ainsi que quelques paramètres environnementaux réagissent différemment pour
influencer la distribution d’espèces dans les pâturages. Ainsi, suivant l’axe RDA1, certaines
espèces (comme par exemple le Paspalum glumaceum, Hyparrhenia rufa, Paspalum
scrobiculatum,…) dépendent négativement du pH (eau et KCl), de l’argile et de la pente. Ces
pâturages sont aussi négativement influencés par l’altitude et le recouvrement. Ces pâturages
se regroupent dans la zone agroécologique de la Plaine de la Ruzizi. Dans cette zone, le sol
limono-sablonneux et azoté ainsi que riche en carbone influence la distribution des espèces.
Tandis que dans l’axe RDA2, les deux autres zones agroécologiques (Kabare et Walungu), la
distribution des espèces est influencée par un sol argilo-limoneux. Dans la zone agroécologique
de Walungu, l’humidité et le recouvrement du sol influence négativement la répartition des
espèces et d’autres espèces préfèrent le sol riche en carbone. Dans cet axe, la pente et l’acidité
dans le sol (les pH eau et KCl) influencent positivement la distribution d’espèces que la teneur
des autres nutriments dans le sol dans cette zone agroécologique de Kabare.
Le tableau 8 ci-dessous montre la corrélation entre le sol et les valeurs nutritionnelles des
pâturages du Sud-Kivu.
Le tableau 8 ci-dessous, montre qu’il n’y a pas une corrélation significative entre les propriétés
physico-chimiques de sols et les valeurs fourragères analysées pendant la saison de pluie. Sauf
seulement entre le potentiel en hydrogène en eau et le magnésium qui présente une corrélation
faible et négativement. Les corrélations entre les propriétés de sol et les valeurs fourragères
pendant la saison pluvieuse sont faibles et non significatives dans l’ensemble.
Néanmoins, pendant la saison sèche c’est le contraire qui s’observe. La corrélation est
significative entre les propriétés de sols et les valeurs fourragères analysées pendant cette
saison. Ces propriétés du sol sont en corrélation hautement significatives entre le carbone du
fourrage, l’azote du fourrage, les protéines et l’énergie brute. Lorsque le potentiel en hydrogène
(en eau ou en KCl) et la teneur en argile sont en grande quantité dans le sol, la teneur en carbone
du fourrage corrèle négativement (-0,79 ; -0,63 et -0,77) c’est-à-dire que la teneur en carbone
dans le fourrage devient très faible (Tableau 8). Pendant cette saison sèche, toutes les propriétés
de sols (pH en H2O, pH en KCl, le carbone dans le sol, le phosphore dans le sol, l’azote dans
le sol, les argiles, les limons et les sables) sont en corrélations non significatives entre la cendre
69
Tableau 8 : Corrélation entre les propriétés physico-chimiques de sols et les valeurs fourragères dans les pâturages de la zone
3.2. Discussion
Trois (3) familles (Poaceae, Fabaceae et Asteraceae) ont été les plus représentées. Quoiqu’à
quelques exceptions près, ces résultats convergent avec ceux d’Amegnaglo et al. (2018) où les
Fabaceae, les Poaceae, les Cyperaceae et les Asteraceae dominées les formations végétales
pâturées de la zone guinéenne du Togo. Néanmoins, la faible représentation des Cyperaceae
dans les pâturages du Sud-Kivu, serait due à l’emplacement des pâturages de la région, ne
traversant pas assez des zones marécageuses ou fortement humides. A l’exception près, les
résultats de ce travail, en termes des familles dominantes, convergent avec ceux de
Baderhekuguma et al. (2019), où les Fabaceae, les Poaceae et les Asteraceae, respectivement
avec 31, 27 et 25 espèces fourragères dominent dans les pâturages en groupement de Bugorhe,
Bushumba, Irhambi et Miti en territoire de Kabare.
Selon Apani (1990) principales espèces signifient toutes les espèces ayant une contribution
spécifique supérieure à 5%. Dans les pâturages du Sud-Kivu, aucune espèce n’a atteint ce seuil
de 5% ; seul l’espèce Digitaria abyssinica a atteint 3,06%. Cela pourrait être dû à la faible
diversité spécifique dans les pâturages du Sud-Kivu.
72
En comparant ces résultats avec ceux de Taton, (1949) dans les associations de la région de
Nioka et ceux d’Amegnaglo et al. (2018) dans les pâturages du Togo ainsi que ceux de Sodre
(2009) dans les pâturages du terroir de Kotchari au Burkina Faso ; il s’observe qu’il y a des
ressemblances tout comme des dissemblances. Dans la région de Nioka à l’Est de la République
Démocratique du Congo, Taton arrive à décrire deux (2) types d’associations herbeuses. Ces
deux types sont représentés par la savane à Loudetia arundinacea et Hyparrhenia cymbaria et
la savane à Digitaria abyssinica. Le premier type de Taton (Loudetia arundinacea et
Hyparrhenia cymbaria) est presque similaire au groupement à Hyparrhenia rufa (Nees) Stapf
et Paspalum glumaceum Clayton décrit au Sud-Kivu sur le plan physionomique. Mais selon
Taton (1949), ce type ne comporte pas de strate arbustive proprement dite contrairement au
groupement à Hyparrhenia rufa (Nees) Stapf et Paspalum glumaceum Clayton où cette strate
est bien développée. Cependant, Amegnaglo et al. (2018) ont décrit cinq (5) types de formations
végétales pâturées au Togo. Parmi les 5 types de formations pâturées, le type de pâturage à
Anogeissus leiocarpa et Panicum maximum caractérisant le sol argileux, pauvre en espèces
végétales suite à une perturbation anthropique est similaire aux groupements à Digitaria
abyssinica (A. Rich.) Stapf et Centella asiatica (L.) Urb. et à Paspalum notatum Fluegge et
Axonopus sp. décrivent au Sud-Kivu. Sodre (2009) dans son étude sur la caractérisation des
pâturages du Burkina Faso, il décrit aussi 5 unités agrostologiques dont les savanes à
Andropogon pseudapicus, Oryza longistaminata A. Chev. & Roehr. Stapf. Et à Diospyros
mespitiformis Hotscht. Ex A. Rich. Ressemblent le type des pâturages à Hyparrhenia rufa
(Nees) Stapf et Paspalum glumaceum Clayton décrit au Sud-Kivu dans la plaine de la Ruzizi.
Certaines espèces inventoriées dans cette étude sont aussi présentes ou signalées au Togo tout
comme au Burkina Faso (Amegnaglo et al., 2018 ; Sodre, 2009). En 2016, Lesse et ses
collaborateurs identifient quatre (4) types de pâturages au Congo voisin. Malgré que les espèces
caractéristiques de pâturages ne soient pas les mêmes dans tous les endroits, les types de sol
semblent être similaires dans plusieurs pâturages ; c’est le cas du pâturage à Hyparrhenia rufa
(Nees) Stapf et Paspalum glumaceum Clayton, décrit dans cette étude ; une formation herbacée
soumise aux zones humides sur sol sableux et limoneux, plus souvent hydromorphe. Dans sa
classification, Lesse et al., 2016 décrivent le pâturage à Prosopis africana et Eragrostis
atrovirense, un pâturage des savanes arborées des milieux humides sur un sol argileux, sableux
et limoneux.
73
Plusieurs études ont déjà montré que la production de la biomasse baisse en saison sèche (Xandé
et al., 1989 ; Adandedja, 1999 ; Maass et al., 2012 ; Katunga et al., 2014). Pendant la saison
sèche les animaux ne trouvent pas assez d’herbes et celles qui sont disponibles ne contient pas
assez des nutriments, on observe donc une insuffisance d’alimentation des ruminants (Xandé et
al., 1989 ; Adandedja, 1999 ; Djenontin, 2010 ; Katunga et al., 2014). Ces résultats convergent
en quelque sorte avec ceux de cette étude, où la comparaison de la biomasse récoltée dans deux
saisons différentes (saison sèche et saison de pluie) ainsi que la concentration en nutriments
fourragers, diminuent sensiblement en saison sèche. La biomasse sèche de 4,62 t MS ha-1 ont
été produites en saison pluvieuse sur 3,15 t MS ha-1 en saison sèche (p<0,05). Pendant cette
période, les aliments supplémentaires seraient nécessaires et très importants pour une bonne et
meilleure productivité des animaux. Selon (Taton 1949), lors de son étude sur les principales
associations de la région de Nioka ; il constate que la valeur bromatologique de ces deux types
d’associations représentés par la savane à Loudetia arundinacea et Hyparrhenia cymbaria et la
savane à Digitaria abyssinica est faible pendant la saison sèche. Donc ces zones ne peuvent, en
effet, servir que comme pâturages pendant une saison ; car l’herbage est bien appété par les
bovidés et possède une certaine valeur nutritive (Taton, 1949). Malheureusement cet herbage
décroît très rapidement avec le stade de maturité (surtout pour la savane à Loudetia) pendant la
saison sèche selon le même auteur. Ces résultats convergent avec ceux réalisaient au cours de
cette étude où la biomasse mesurée diminue significativement en saison sèche. Selon Yoka et
al. (2010), les données sur la phytomasse des savanes en zone intertropicale montrent que la
production de la phytomasse est variable d’une zone écologique à une autre. Les résultats de
Fournier et al. (1982), Grouzis (1987), César (1990) et ceux réalisés dans cette étude dans les
pâturages du Sud-Kivu montrent que la production de la phytomasse varie selon les
groupements végétaux et les saisons. Toutefois, tel que rapporté par Amegnaglo et al. (2018),
il est certain que les conditions climatiques (température, pluviométrie, lumière) influencent sur
la composition chimique de fourrages dans les pâturages peu en importent les zones
agropastorales dans lesquelles ils sont aménagés. Hormis les conditions climatiques, la qualité
de fourrages inventoriés sur pâturages dépendrait aussi de nombreux facteurs dont la
composition botanique des espèces, les conditions de récolte, etc. Par ailleurs, aucune différence
significative n’a été observée sur les moyennes de biomasse produite en fonction de 3 zones
agroécologiques étudiées (p>0,05). Ceci pourrait être expliqué par la presque même répartition
de pluies au cours de l’année dans ces différentes zones agroécologiques prospectées au cours
74
Les résultats présentés dans cette étude montrent en plus que la production de ces nutriments
(Carbone, Phosphore, Azote, Magnésium, matière sèche et protéines) en saison pluvieuse est
hautement variée (p<0,05) qu’en saison sèche. Néanmoins, le calcium et la matière organique
augmentent en saison sèche qu’en saison pluvieuse. Cependant, Dewa et al. (2018) rapportent
que les fourrages qui résistent au cours de la saison sèche accusent une teneur fortement réduite
en matière organique sous l’influence de la sécheresse et de la chaleur.
Dans cette étude, on observe que certains pâturages ne sont pas influencés par les propriétés du
sol. Cela ne veut pas au contraire dire que ces propriétés n’ont pas une influence sur la
répartition d’espèces dans les pâturages mais plutôt, veut montrer que, outre les propriétés du
sol, il existe d’autres facteurs pouvant influencer la répartition d’espèces dans les pâturages de
la zone d’étude, comme par exemple la pente, le recouvrement du sol, etc. Ainsi, tel que
rapporté par Lesse et al. (2016), les propriétés physico-chimiques des sols sont des facteurs les
plus déterminants de la distribution des espèces dans des secteurs phytogéographiques. Dans
une étude effectuée au Congo d’en face sur l’influence du sol dans la répartition et la production
de phytomasse dans la cuvette congolaise (Yoka et al., 2010) avaient remarqué que les teneurs
en éléments minéraux dans le sol et le taux en argile du sol expliqueraient la répartition des
espèces dans les deux groupements végétaux qu’ils avaient décrit au Congo-Brazzaville. Selon
les mêmes auteurs, la composition granulométrique des sols sous savane à Hyparrhenia
diplandra et sous savane à Loudetia simplex est très sableux, avec des teneurs en sable variant
respectivement entre 79,9 et 91,1% pour le sol sous savane à H. diplandra et entre 94,8 et 98,4%
sous celle à L. simplex. Ces résultats divergent avec ceux analysés dans cette étude où le sol est
généralement argilo-limoneux. La teneur en sable dans la zone d’étude dépasse difficilement
30%, elle varie entre 18 et 32%. Dans son étude sur les sols et l’amélioration des conditions
agro-sylvo-pastorales dans le bassin du Wabi en Ethiopie, Riche (1975) donne les seuils de la
teneur en azote dans le sol agro-pastoral. Il montre que la teneur de ce sol peut être faible
(lorsqu’elle est < 1%), moyenne (quand elle varie de 1–2%) ou élevée (lorsqu’elle est > 2).
Dans cette étude, les teneurs en azote sont faibles par rapport aux normes (Riche, 1975). Ces
résultats convergent avec ceux de Yoka et al. (2010) par rapport à la concentration en azote
75
dans le sol. Néanmoins, ses résultats divergent avec ceux trouvés dans cette étude sur les teneurs
en phosphore. Les teneurs en phosphore sont faibles dans les pâturages à H. diplandra et celui
à L. simplex, variant entre 0,13 et 0,57% (Yoka et al., 2010). Elles sont fortement riches en
phosphore dans les pâturages du Sud-Kivu et varient entre 10,82 et 13,60% dépassant largement
le seuil (0,75%). Selon Riche (1975) lorsque le pH est ≤ 7 et que la teneur en phosphore dépasse
0,75% on dit que la teneur en phosphore dans le sol est élevée.
La corrélation significative entre les propriétés de sols et les valeurs fourragères analysées
pendant la saison sèche par rapport à celle de la saison de pluie dans cette étude peut s’expliquer
par le fait que pendant cette période les plantes dans les pâturages atteignent leur maturité. Par
contre les sols sableux et les sols argileux ont une corrélation négative entre les deux saisons ;
c’est-à-dire que, lorsque les sables sont abondants dans les sols l’argile devient faible ou absente
et vice versa. Selon Lauzon (2018), la qualité d’un fourrage peut varier dans une même espèce
selon le substrat (la teneur en azote, en phosphore, …) sur lequel les individus de la même
espèce se développent. Il continue à préciser qu’il est possible d’observer des inégalités dans la
valeur nutritive à travers une même espèce, dépendamment des conditions dans lesquelles la
plante évolue. La relation symbiotique entre les sols et la végétation est plus manifeste dans le
secteur agricole car la sécurité alimentaire et la nutrition dépendent de sols sains (FAO, 2015).
La teneur en nutriments des tissus de plantes et croissance des plantes sont influencées par les
propriétés physico-chimiques du sol telles que la texture, la structure, la perméabilité, la teneur
en azote, la teneur carbone, etc (FAO, 2015). C’est ainsi que dans cette étude, lorsque le
potentiel en hydrogène (en eau ou en KCl) et la teneur en argile sont en grande quantité dans le
sol, la teneur en carbone dans le fourrage devient très faible.
76
CONCLUSION ET PERSPECTIVE
La présente étude portant sur la caractérisation des pâturages naturels du Sud-Kivu avait pour
objectifs (i) de déterminer la diversité floristique, la contribution spécifique et la typologie des
formations pâturées du Sud-Kivu ; (ii) d’estimer la superficie des pâturages naturels du Sud-
Kivu via le SIG et la télédétection ; (iii) de déterminer la meilleure saison pour la production
idéale de la biomasse fourragère et les nutriments (C, N, P, Ca et Mg) dans les pâturages du
Sud-Kivu ; (iv) d’analyser les propriétés du sol influençant la distribution des espèces
fourragères et mettre en évidence la corrélation entre ces propriétés du sol et les valeurs
fourragères dans les pâturages du Sud-Kivu. La méthode de relevés phytosociologiques a été
utilisée pour inventorier les espèces fourragères. Les échantillons ont été prélevés au cours de
la saison sèche et de la saison pluvieuse pour estimer la valeur nutritionnelle des fourrages dans
le 3 zones agroécologiques choisies dans cette étude. Des inventaires conduits, montrent que
les pâturages du Sud-Kivu sont fortement riches en espèces fourragères. Ces espèces sont
dominés par les espèces herbacées. Ces dernières constituent l’essentiel des espèces fourragères
et sources de fourrages pour le cheptel local. Cette dominance des herbacées avec les familles
très importantes traduit une meilleure formation pâturée mais avec des petites dégradations liées
aux pressions anthropiques dans certains pâturages et la pratique des mis en feux, appliqués
dans les pâturages pendant la saison sèche. Les familles des Poaceae, Fabaceae et Asteraceae
sont les mieux représentées dans la zone d’étude.
les 100% (80611 ha) de superficie calculée et occupée par les pâturages dans les trois territoires,
Uvira occupe presque la moitié avec 48,51% (39104,40).
Il a été observé que la saison de pluie produit la biomasse de qualité, variant entre 2,5 et 12,8 t
MS h-1. Ainsi, la biomasse dans les pâturages diminue avec le changement de saison et perd le
poids en saison sèche suite à la perte d’eau et certains éléments minéraux ainsi que le sèchement
des certaines espèces dans les pâturages. Dans l’ensemble, il s’observe donc une différence
statistiquement significative entre la production de la biomasse en saison sèche et en saison de
pluie. De ce fait, les aliments supplémentaires pendant la saison sèche seraient souhaitables et
envisageables lors que la biomasse et même les éléments nécessaires sont insuffisants.
Les teneurs en éléments minéraux dans le sol, comme les taux en limon et en argile ainsi que
l’acidité faiblement mesuré dans les sols de Kabare, Walungu et de la Plaine de Ruzizi semblent
être les paramètres qui expliquent la distribution d’espèces et certains pâturages dans la zone
d’étude. Néanmoins, outre les propriétés physico-chimiques du sol les espèces sont influencées
par d’autres paramètres.
En perspective :
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89
ANNEXES
90
Zones agroécologiques
Kabare Walungu Plaine de la Ruzizi
Partie cons.
Espèces R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 R9 R10 R11 R12 R13 R14 R15
Acacia sp. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 + + Fe
Acacia spinosa 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 + + 0 Fe, Ti
Achyranthes aspera 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Lactuca attenuata 0 + 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Agave cisalana 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 -
Ageratum conyzoides + 0 + 0 + + + 0 0 + 0 0 0 0 0 Fe, Ti
Alectra senegalensis 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Aloe macrosiphon 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 -
Aloe vera 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 + -
Asparagus flagellaris 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 -
Asplenium sp. 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Conyza schimperi 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + + 0 Fe
Cynoglossum lanceolatum 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Asystasia gangetica + 0 0 0 + 0 0 0 0 0 + + 0 0 + Fe
Andropogon sp. 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 Fe, Ti
Bauhinia thonningi 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 + 0 Fe, Ec
Bidens pilosa + + 0 0 + 0 + 0 0 0 0 0 0 + 0 Fe
Biophytum helenae 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 -
Blumea mollis 0 + + 0 0 + + 0 0 0 0 0 0 + 0 Fe
Bothriocline longipes 0 0 + 0 + + + + + 0 0 0 0 0 0 Fe
Brachiaria brizantha 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 + 1 3 2 Fe, Ti
Bridelia bridelifolia 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 Fe
Camelia chinensis 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Canthium sp. 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 Fe, Ec
91
Centella asiatica 0 + 1 + 3 3 1 0 + 2 0 0 0 0 0 Fe
Dissotis irvingiana 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 -
Dyschoriste radicans + 1 1 0 3 + 0 0 0 + 0 0 0 0 0 Fe
Eleusine indica + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe, Ti
92
Erythrina abyssinica 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Eucalyptus globulis + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 Fe
Desmodium velutinum 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + + Fe
Stylosanthes sp. 0 0 0 + 0 0 0 0 + 0 + 0 0 0 0 Fe
Glycine wightii 0 + 0 + 1 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 Fe, Ti
Guizotia scabra 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 -
Harungana madagascariensis 0 0 0 0 0 0 + + + 0 0 0 0 0 0 Ec
Helichrysum luteo-album 0 0 0 0 + 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 -
Helichrysum panduratum 0 + + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Helichrysum cyamosus 0 0 + 0 + 0 0 0 + + 0 0 0 0 0 -
Hibiscus cannabinus 0 + + 0 + 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 -
Pavonia patens + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 -
Hibiscus aponeurus 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Hibiscus fuscus 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Hibiscus noldae 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Hibiscus sp. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 + 0 0 -
Hoslundia opposita 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 + Fe
Hydrocotyle mannii 0 + 0 0 + 0 0 0 + + 0 0 0 0 0 -
Hygrophylla auriculata 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 + 0 0 0 -
Hyparrhenia rufa 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 2 1 1 3 Fe, Ti
Lantana camara + + + 0 + + 0 0 + + 0 0 + + + Fe
Isachne kyalaensis 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Leonotis nepetaefolia + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Leucaena diversifolia 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + -
Leucas deflexa 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 -
Ludwingia abyssinica 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 Fe
Mangifera indica 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe, Ec
Mariscus macrocarpus + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Maytenus arbulifolius 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + -
Tylosema sp. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + + + Fe
Microglossa pyrifolia + 0 0 0 0 + 0 0 + 0 0 0 0 0 0 Fe
Mimosa invisa 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 + -
Momordica foetida 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Ocimmum gratissimum + + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Paspalum glumaceum 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 + 4 4 4 Fe, Ti
Pentas zanzibarica 0 + + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Indigofera volkensii 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 + 3 0 Fe
Phyllanthus nummulariifolius 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 -
Phyllanthus niruri + 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 -
Plantago palmata 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Platostoma montanum 0 + + 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Plectranthus longipes 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 -
Psidium guajava 0 0 0 + 0 + 0 0 0 0 + 0 0 0 + Fe
Pteridium aquilinum 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 Fe
94
Rhychelictrum repens 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Rubia cordifolia 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Rubiaceae inconnue 2 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Rubus steudneri 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 Fe
Rungia grandis 2 + 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 -
Senna cyamea 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 Fe
Senna hirsuta 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + Fe
Pennisetum clandestinum 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 Fe
Setaria barbata 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Sida acuta + 0 0 + 0 + 0 0 + + + + + + + Fe
Solanum angustispinosum 0 + 0 0 + 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 Fe
Solanum mauritianum 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe, Ec
Solanum sp. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 -
Spermacoce sbvulgata 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 -
Spermacoce dibrachiata 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + + -
Spermacoce princae 0 0 0 0 + 0 + 0 0 + + 0 0 0 0 -
Eragrostis blepharoglomis 0 0 0 1 + 0 0 0 4 + 0 0 0 0 0 Fe, Ti
Sporobolus molleri 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe, Ti
Sporobolus pyramidalis + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 3 2 + + Fe, Ti
Sporobolus stapfinus + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Stachystapheta indica + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Tagetes minuta 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Tephrosia purpurea 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + Fe
Teramnus labialis 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + + 0 Fe
Tevettia nerifolia 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + -
Trifolium purseglovei 0 + 1 + 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Triumfetta cordifolia 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 Fe
Triumfetta rhomboidea + + + 0 + 0 0 0 0 0 0 0 + 0 + Fe
Vernonia kirungae 0 + + + 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe, Ec
Vernonia scaettae 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 + 0 0 0 0 Fe, Ec
95
Vigna schimperi 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 + 0 + Fe
Vigna vexilata 0 + + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe, Ti
Dracaena sp 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 Fe
Microglossa densiflora 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Vernonia amygdalina 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe, Ec
Combretum sp 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 -
Mariscus umbelatus 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 Fe
Senna mimosoides 0 + 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 Fe
Neonotonia wightii 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 Fe
Mimosa pundica 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 + + 0 + Fe
Senna floribunda 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + Fe
Trifolium pratens 0 0 + + + + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Tephrosia vogelii + + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Juncus sp 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 -
Solenestemon sp 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 -
Plectranthus assurgens 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Clerodendon rutundifolium + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Sida rhomboidea 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 -
Urena lobata 0 0 0 0 1 + 0 0 0 0 0 + 0 0 + -
Pavonia urens 0 + 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -
Themeda sp 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 Fe
Brachiaria ruziziensis 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 2 4 + 0 Fe, Ti
Paspalum dilatatum + 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 1 0 0 0 Fe
Pennisetum polystachyon 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 0 0 Fe, Ti
Panicum maximum 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 Fe, Ti
Setaria viridis 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Axonopus sp. 0 0 0 0 0 2 0 + + 1 0 0 0 0 0 Fe, Ti
Grevilea robusta 0 0 0 0 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
96
Pentas longiflora 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0 -
Virectaria major 0 + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Lycopersicum esculentum + 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fe
Avec KABARE : (R1 : Muganzo, R2 : INERA, R3 : Miti, R4 : Mudaka, R5 : Cirunga) ; WALUNGU : (R6 : Muluse, R7: Kashanja, R8: Madaka, R9: Mudusa, R10: Lurale) et
PLAINE DE LA RUZIZI : (R11: Sange, R12: Mutarule, R13: Luvungi, R14: Katogota et R15: Kamanyola), Partie Cons. = Partie consommée..