Cours: AUTO 3 Asservissement Et Régulation
Cours: AUTO 3 Asservissement Et Régulation
Cours: AUTO 3 Asservissement Et Régulation
Cours : AUTO 3
Asservissement et régulation
PMI S4
Moteur
Système
automatique Moteur
de réglage
Automatiser ces systèmes revient à réaliser les différents objectifs sans intervention humaine.
Comment ?
Quelles sont les solutions ?
Elles reposent essentiellement sur deux structures :
- Boucle ouverte.
- Boucle fermée.
a) Définitions importantes
Dans le vocabulaire de l’automatique, le niveau de liquide est appelé grandeur à commander ou
bien SORTIE.
L’ouverture de la vanne 1 ou bien le débit en 1 s’appelle grandeur de commande ou ENTRÉE.
Entrée Sortie
Réservoir
(Débit) (Niveau)
Son principe est basé sur le fonctionnement dirigé par un opérateur humain. Pour réaliser son
objectif par exemple de maintenir constant le niveau de liquide dans un réservoir, l’opérateur suit
les étapes suivantes :
- Mesurer le niveau (la sortie).
- Décider après comparaison (entre consigne et mesure).
- Agir sur (entrée).
Alors, il faut concevoir un système automatique qui réalise ces trois actions (étapes) à la place de
l’opérateur.
Donc, pour réaliser un système automatique, il faut trouver un moyen technique pour remplacer ces
trois opérations humaines.
Information
Action
Consigne Système
Décision à
commander
Information Mesure
b) L’organe de décision : le contrôleur est formé de composants électroniques qui peuvent être
de type continu (R, L, C, Amplificateur) ou numérique (calculateur).
Courant
Capteur
Consigne
Calculateur
Capteur
Carte de
Courant faible puissance
(4 à 20mA)
Actionneur
Autre possibilité :
Carte de
Actionneur
Courant faible puissance
hydraulique ou
(4 à 20mA) transformation pneumatique
Boucle fermée :
K
erreur entrée sortie
Consigne + Contrôleur Système
r(t) -
Mesure
Mesure
Calculer le contrôleur.
Trouver la relation entre l’erreur et la grandeur de commande.
Synthèse Réaliser le contrôleur.
Faire les essais en simulation ou modèle réduit.
Implantation sur site.
2) Les méthodes
a) Modélisation
Les méthodes de modélisation soient classées en deux classes :
- Celles qui utilisent les lois connues de la physique, de la chimie, de l’économie,
elles donnent des modèles avec des équations différentielles par rapport au
temps.
- Celles basées sur les essais directs sur le système. On obtient des tableaux ou des
courbes qui donnent le modèle.
b) Calcul des contrôleurs
Il existe plusieurs méthodes de calcul des contrôleurs qu’on peut les grouper en trois catégories :
Méthodes classiques : travail en générale dans le domaine fréquentiel et temporel basées
sur la transformée de Laplace.
Méthodes modernes : travail dans le domaine temporel.
Méthodes post-modernes : combine les deux méthodes.
Essai 3
Système
Rare
1
2
Représentation par
Fonction de transfert
Nous avons vu que les modèles mathématiques dynamiques sont représentés par des équations
différentielles ordinaires ou partielles. En particulier pour les modèles linéaires à coefficients
constants, la relation entrée-sortie peut s’écrire :
d n y (t ) d n1 y (t ) u
Système linéaire
y
an an 1 ... a0 y (t ) bu(t )
dt n dt n 1
Ces modèles linéaires sont utilisés pour le calcul des contrôleurs. Cependant, les équations
différentielles ne sont pas faciles, pour cela on les transforme en équations algébriques à l’aide de la
transformée de Laplace.
u y
Système linéaire G(P)=y/u
Soit une fonction f(t), continue de R →R et soit une variable complexe p=σ+jω, la transformée de
Laplace (T.L) de f(t) est une fonction de P définie par :
( )= ( )
Dans l’étude des signaux et systèmes, la variable "t" est le temps et on peut écrire f(t)=0, t<0.
( )= ( )
T.L unilatérale.
+ +⋯+ +
( )=
+ +⋯+ +
b) Propriétés
i) Superposition
Si F1(p) es la T.L de f1(t) ; L(f1(t))= F1(p). et si F2(p) es la T.L de f2(t) ; L(f2(t))= F2(p).
( ( − )= ( ) ′
( ( − )=∫ ( ) ( )
′ f(t)
( )
( ( − )= ( ) ′
t
( ( − )= ( )
t
iii) Multiplication par une exponentielle λ
( ( )= ( )
( )= ( )
( ( )
( ( )= ( + )
iv) Dérivation
= ( ) − (0) (0) = 0
= ( )
= ( )− (0) − − −⋯−
Si
(0) = = =0∀
Alors :
= ( )
v) Intégration
( )
( ) = + (0)
( )= ( ) (0) = 0
Alors :
( )
( ) =
1/p : intégration.
vi) Convolution
( )∗ ( )= ( − ) ( )
( )∗ ( )= ( ) ( )
On a :
( )
( ) = ( )=
( )
Alors
lim ( ) = lim ( )
→ →
De la même façon :
lim ( ) = lim ( )
→ →
La transformée de Laplace transforme une fonction f(t) de variable réelle "t" en une fonction de la
variable complexe "p" notée F(p).
( )
( ) = ( )=
( )
1
( )= ( )
2
En générale, on n’utilise pas cette formule, on détermine les transformées inverses à partir des
tableaux, lorsque F(p) n’est pas donnée directement sur les tables, on transforme F(p) en une
combinaison d’éléments des tables, pour cela, soit :
( )
( )=
( )
( )= + + ⋯+ +
( )= + + ⋯+ +
i) Racine simples
Si D(p)=0 a des racines simples c.à.d.
( ) = ( − )( − ) … ( − )
≠ ≠ ≠⋯≠
Alors :
( )= + +⋯+
( − ) ( − ) ( − )
= [( − ) ( )]|
Exemple :
+3
( )=
( + 2)( + 5)
Calculer f(t) ?
( )= + +
( + 2) ( + 5)
= [( − ) ( )]|
+3 3
= ( ) =
( + 2)( + 5) 10
= [( − ) ( )]|
+3 −1
= ( + 2) =
( + 2)( + 5) 6
= [( − ) ( )]|
+3 −2
= ( + 5) =
( + 2)( + 5) 15
Alors :
3 1 1 1 2 1
( )= − −
10 6 ( + 2) 15 ( + 5)
D’où :
3 1 2
( )= − −
10 6 15
ii) Racines multiples
Si D(p)=0 a des racines multiples.
( )=( − )( − )…( − ) ….
( )= + +⋯+ + +⋯+
( − ) ( − ) ( − ) ( − ) ( − )
1
= (( − ) ( ))
!
= 0,1,2, … , − 1
1
= 0, = [( − ) ( )]
0!
Exemple :
+3
( )=
( + 1)( + 2)
Calculer f(t)=L-1(F(p))
( )= + + +
( + 1) ( + 2)
= [( + 1) ( )]|
+3 +3
= ( + 1) = ⇒ = −2
( + 1)( + 2) ( + 2)
= [( + 2) ( )]|
+3 +3 1
= ( + 2) = ⇒ =−
( + 1)( + 2) ( + 1) 4
1 +3 3
= (( ) ( )) = =
0! ( + 1)( + 2) 2
1 +3 3
= (( ) ( )) = =
1! ( + 1)( + 2) 2
−( + 6 + 7) 7
= ⇒ =−
( + 1)( + 2) 4
( )= + + +
( + 1) ( + 2)
−2 1 1 71 3 1
( )= − − +
( + 1) 4 ( + 2) 4 2
1 −8 1 7 6
( )= − − +
4 ( + 1) ( + 2)
D’où :
1
( ) = [−8 − −7+6 ]
4
ANNEXE :
d n y (t ) d n1 y (t )
an an 1 ... a0 y (t ) bu(t )
dt n dt n 1
Les coefficients ai sont constants
yl A e i
it
i a jb
Analyse de la solution :
yl (t ) A e i
it A1e 1t A2 e 2 t ... An e n t
yl i (t ) Ai e i t Ai e ( a jb)t Ai e at e jbt
Nous avons plusieurs cas :
1- Si b=0
yi(t)
yl i (t ) Ai e at
at
Si ai<0 : yl i (t ) Ai e
Ai
t 0 yi (0) Ai
t
t yi (t ) 0
yl i (t ) Ai e at
Si ai>0 :
yi(t)
t 0 yi (0) Ai
t yi (t )
Ai
2- Si b≠0
yli (t ) Ai e (ai jbi )t Ai e ai t e jbi t
( ai jbi )t
Si ai<0 : yli (t ) Ai e Ai e ai t e jbi t
t 0 yi (0) Ai
t yi (t ) 0
( ai jbi )t
Si ai>0 : yli (t ) Ai e Ai e ai t e jbi t
t 0 yi (0) Ai
t yi (t )
jbi t
Si ai=0 alors yli (t ) Ai e .
La réponse libre totale est la somme des yli(t). il suffit qu’un seul ai>0 pour que yl(t) diverge.
d n y (t ) d n 1 y (t )
an an 1 ... a0 y (t ) u (t )
dt n dt n 1
y(t)=yl(t)+yf(t)
Exemple :
u(t)=1,
Alors : y(t)=yl(t)+K.
df (t )
L pF ( p) f (0)
dt
Si f(0)=0
df (t )
L pF ( p)
dt
Dans ce cas P peut être considéré comme l’opérateur (symbolique) dérivé.
Exemple :
d n y (t ) d n1 y (t )
an an 1
... a0 y (t ) bu(t )
dt n dt n 1
Conditions initiales nulles.
La fonction de transfert est le rapport de Y ( p) soit L(u (t )) U ( p) , L( y (t )) Y ( p)
U ( p)
La fonction de transfert donnée par Y ( p ) G ( p ) est définie pour les systèmes linéaires.
U ( p)
Pour les systèmes non linéaires :
dy(t )
y 2 (t ) u(t )
dt
dy(t )
L y 2 (t ) Lu(t )
dt
dy(t )
L y (t ) Lu(t )
2
L
dt
Impossible de trouver la fonction de transfert, il faut simplifier le modèle non linéaire pour pouvoir
trouver la fonction de transfert.
Définition :
N ( p)
La fonction de transfert G(p) est généralement rationnelle G ( p)
D( p )
D(p)=0 : équation caractéristique.
Les racines de D(p) s’appellent les pôles de la fonction de transfert.
Les racines de N(p) s’appellent les zéros de la fonction de transfert.
Les pôles de G(p) correspondent aux racines ( = 1, … , ) de l’équation caractéristique.
Définition :
Une fonction de transfert G(p) est propre si deg(Num(G(p))< deg(Dén(G(p))
2
Exemple : G ( p ) p 2 p 1 (propre)
3
p 1
Une fonction de transfert G(p) est strictement propre si deg(Num(G(p))<= deg(Dén(G(p))
Les systèmes réels sont propres ou strictement propres.
G3(p)
Définition cascade
U1 Y1 U2 Y2 Un Yn
G1(p) G2(p) Gn(p)
U1 Y1 U2 Y2
G1(p) G2(p)
Y2 ( p) Y2 ( p) U 2 ( p) Y2 ( p ) Y1 ( p )
G( p) . . G1 ( p ).G2 ( p)
U 1 ( p ) U 2 ( p) U 1 ( p ) U 2 ( p ) U 1 ( p )
Généralement :
G ( p) G1 ( p).G2 ( p )...Gn ( p)
où G1(p) G2(p) … Gn(p) sont en cascade.
Chapitre III
Les Systèmes en boucle fermée
Régulateurs et performances
I / Introduction :
Un système de commande en boucle fermée est composé de plusieurs éléments reliés les uns aux
autres comme suit :
Actionneur
+ à
Contrôleur commander
Capteur
Système
u’(t) y(t)
Consigne + e(t) u(t)
Contrôleur Actionneur à
r(t) - commander
Capteur
Dans ce cours (et d’une façon générale pour les systèmes linéaires) on considère que :
Capteur
Actionneur
Système
u’(t) y(t)
Consigne + e(t) u(t)
Contrôleur Actionneur à
r(t) - commander
Système h(t)
e(t) qi(t)
Consigne + k à
hc(t) - commander
e=hc-h
qi=k.e
Simulation :
Initialisation : h0=1m, hc=2m
Loop :
( + ) = ( ) + (∆ )( ( ) − ∗ ( ( ))
( )= − ( + )
( )= . ( )
end (Loop)
ii. Le régulateur PI :
U ( p) 1 ou 1t
GPI ( p) k u (t ) ke(t ) e(t )dt
E ( p) i p i 0
Simulation :
Initialisation : h0=1m, hc=2m, somme=0
Loop :
( + ) = ( ) + (∆ )( ( ) − ∗ ( ( ))
( )= − ( + )
= + ( ). ∆
( )= . ( )+
end (Loop)
Nous remarquons que chaque régulateur est caractérisé par des paramètres :
P : k Gain
PI : k et
PID : k , et
Comment obtenir les valeurs de ces paramètres ? c’est le problème de la conception. Pour cela il
faut :
- Spécifier les performances.
- Développer une méthodologie.
Dans la deuxième partie de ce chapitre nous allons développer et analyser les performances des
systèmes automatiques.
Définition de la stabilité :
Un système est dit stable si a une entrée bornée il répond par une sortie bornée.
Stabilité BIBO (Borned Input Borned Output).
Un système est stable si : écarté de sa position d’équilibre il tend à y revenir.
Entrée bornée : u(t)
∀ ( )<∞
Exemple : u(t)=1 ∀ borné
u(t)=t ∀ non borné
le deuxième objectif des systèmes en boucle fermée est donc d’assurer une bonne stabilité.
5 25 8
r12
4
r12 <0 : système stable.
La fonction de transfert :
2 Les pôles : p12 5 25 8
G( p) 2
2 p 5p 1 4
Conséquence de la propriété :
- La stabilité est une caractéristique interne du système.
On peut cependant remarquer que si on a des zéros a partie réelle positive on a un comportement
inverse (système a non minimum de phase).
p 1
G( p)
( p 1)( p 2)
Ces paramètres définissent le régime transitoire qui commence à t=0 et se termine à T=Tr. Le
régime transitoire caractérise le degré de stabilité.
1
1 n2
y(t ) L 2
p p 2n p n
On a trois cas :
- les pôles de G(p) sont réels.
- les pôles de G(p) sont doubles.
- les pôles de G(p) sont complexes.
Les pôles de G(p) sont p12 n n 2 1
n , d n 1 2 , cos1
la reponse indicielle
1
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000
time
4
- le temps de réponse : Tr2%
1.8
- le temps de montée : Tm
n
er 1 2
- le 1 dépassement : Md e
(un système sous une forme non standard G( p) 1 pour arriver au système on attire a)
pa
u(t) G( p)
1 y(t)
1 p
A B
y (t ) L1
p 1 p
1
y (t ) L1
p 1 p
t
y (t ) 1 e
- Plus on approche de l’axe Imp plus la stabilité « diminue » (les oscillations augmentent).
- Plus on s’éloigne de l’axe Imp plus la stabilité « augmente » (les oscillations diminuent).
Les pôles qui sont près de l’axe Imp s’appellent pôles dominants.
an a n 2
a n 4 a n 6
a n 1 a n 3
a a a n an 3 a a a n a n 5 a n 5 a n 7
b1 n 1 n 2 b2 n 1 n 4 an 1 a n 6 an a n 7
an 1 a n 1 b3 ...
b1 a n 3 a n 1 b2 b1 a n 5 a n 1 b3 an 1
... ...
b1 b1
Le nombre de racines a partie réelle positive de D(p) est égale au nombre de changements de signe
dans la 1ère colonne du tableau.
Exemple :
p3
G( p)
2 p 3p p3 2 p 1
5 4
2 1 2
3 0 1
3 62
0
3 3
4 1
0
1 1
19
0
12
1
Cas particulier :
Si on trouve un zéro sur la première colonne (marginalement stable) : une racine imaginaire j.a
Il faut lever l’indétermination (car le zéro deviendra pivot ; division par zéro). On forme le
polynôme auxiliaire avec la ligne précédente.
pn . . . . . . . .
p n 1 . . . . . . . .
p n 2 . . . . . . . .
. . . . . . . . .
. . . . . . . . .
p n i c1 c2 . . . . . .
0 . . . . . . .
. . . . . . . .
. . . . . . . .
. . . . . . . .
II / Etude de la précision :
Après avoir étudié la stabilité des systèmes, nous considérons maintenant la précision.
La précision caractérise le régime permanent (ou établi) donc pour un temps assez élevé.
La précision est alors déterminée par l’erreur en régime permanent donnée par :
lim e(t ) d’où e(t ) r (t ) y(t )
t
Pour calculer lim e(t ) nous allons appliquer le théorème de la valeur finale :
t
Calculons E(p) :
Soit Y ( p) L y (t ) et R( p) Lr (t )
1
E ( p ) R( p )
1 kG( p)
Remarque :
Contrairement à la stabilité qui ne dépend pas de l’entrée la précision dépend de l’entrée. Pour cela,
nous allons choisir des consignes (entrée) standards :
1
r (t ) 1 R( p)
p
1 1 1 1
p lim pE( p) lim pR( p) lim p lim
p 0 p 0 1 kG( p) p0 p 1 kG( p) p0 1 kG( p)
1
r (t ) t R( p)
p2
1 1 1 1 1
v lim pE( p) lim pR( p) lim p 2 lim lim
p 0 p 0 1 kG( p) p0 p 1 kG( p) p0 p pkG( p) p0 pkG( p)
2
r (t ) t 2 R( p)
p3
1 2 1 2 1 2
a lim pE( p) lim pR( p) lim p 3 lim 2 lim 2
p 0 p 0 1 kG( p) p0 p 1 kG( p) p0 p 1 kG( p) p0 p kG( p)
r(t)=1 1 1 k p lim kG ( p )
p lim p p0
p 0 1 kG( p) 1 k p
r(t)=t 1 1 k v lim pkG ( p)
v lim v p0
p 0 pkG( p ) kv
r(t)=t² 2 1 p 2 kG( p)
a lim 2 a k a lim
p 0 p kG ( p ) ka p 0 2
Définition :
Le type d’une fonction de transfert G(p) est égale au nombre de pôles de G(p) au point p=0.
Une fonction de transfert a :
p 4
Un zéros au point p 2 Un zéros au point p 1 Un zéros au point
p0
des pôles aux points p 3 des pôles aux points p 0 des pôles aux points p 0
3 2 j
p 2 p3
type 0 type1 3 2 j
type 2
p2
Type 0 : G( p) type 0 : position
( p 3)( p 2)
p 1
Type 1 : G ( p) type 1 : vitesse
p ( p 3)
p4
Type 2 : G ( p) 2
type 0 : accélération.
p ( p 3 2 j )( p 3 2 j )
Nous allons calculer εp, εv, εa pour les systèmes de type 0,1,2.
Système de type 0 :
k
kG ( p ) , pi 0 i .
( p p1 )( p p 2 )...
Système de type 1 :
k
kG ( p) , pi 0 i .
p ( p p1 )( p p 2 )...
Système de type 2 :
k
kG ( p) 2
, pi 0 i .
p ( p p1 )( p p 2 )...
1 k k
p , k p lim
1 k p p 0 ( p p )( p p )....
1 2 p1 . p 2 . p 3 ...
k k 1 1
k p lim , p 0
p 0 p( p p1 )( p p 2 ).... 0 1 k p
k
k v lim pkG( p) lim p 0
p 0 p 0 ( p p1 )( p p 2 )....
1 1
v
kv 0
Type 0 1 2
Erreur
εp kp : constante kp kp
1 p 0 p 0
p
1 k p
εv kv =0 kv : constante kv
v 1 v 0
v
kv
εa ka=0 ka=0 ka=constante
a a 1
a
ka
d(t)
Gd(p)
Système
u(t) + e(t) y(t)
G(p)
Y ( p ) G( p )U ( p ) Gd ( p ).D( p )
Gd(p)
y(t)
r(t) + e(t) +
Gc(p) G(p)
-
Cherchons la fonction de transfert en boucle fermée, entrée r(t) et d(t) et la sortie y(t).
Y ( p ) G( p )U ( p) Gd ( p).D( p )G( p)
R( p )G ( p )Gc ( p ) D ( p )G ( p )G d ( p)
Y ( p)
1 Gc ( p).G ( p ) 1 Gc ( p ).G ( p)
Pour diminuer l’effet de la perturbation, on doit augmenter Gc(p).G(p) : gain de boucle (Loop
Gain).
R( p )G ( p )Gc ( p ) D ( p )G ( p )G d ( p)
Y ( p)
1 Gc ( p).G ( p ) 1 Gc ( p ).G ( p)
R( p )G ( p)Gc ( p)
Y0 ( p )
1 Gc ( p ).G ( p)
Si Gc(p).G(p)>>1 alors :
R( p )G ( p )Gc ( p )
Y0 ( p) Y0 ( p ) R( p)
Gc ( p ).G ( p)
Gd(p)
d(t)
y(t) : sortie perturbée.
Gd(p)
R ( p )G ( p )Gc ( p)
Y ( p) D ( p ).Gd ( p ) , perturbation sans intérêt.
1 Gc ( p ).G ( p)
La perturbation n’étant pas mesurée (capturée) : elle est à l’extérieur de la boucle de commande.
d(t)
Gd(p)
e(t) + y(t)
r(t) +
Gc(p) G(p)
-
Chapitre IV
La méthode du lieu des pôles
I. Introduction
Dans ce chapitre nous allons présenter une méthode pour l’analyse et la synthèse des systèmes en
boucles fermée. Cette méthode travaille dans le domaine temporel, cela veut dire que les
performances désirées s’expriment dans le temps, c.à.d. temps de réponse (Tr), temps de monté
(Tm) et le dépassement (Md).
Soit une fonction de transfert :
( − )( − )…( − )
( )=
( − )( − )…( − )
Donc m zéros et n pôles.
Lorsque tous les pôles sont dans la partie gauche du plan complexe, le système est stable.
Im p
Stable
Réel p
Y ( p) KG ( p )
H ( p)
R( p ) 1 KG ( p )
K
Y ( p) ( p 1)( p 4) K K
H ( p)
R( p) 1 K K ( p 1)( p 4) p 2 5 p ( K 4)
( p 1)( p 4)
La méthode d’EVANS consiste à tracer le lieu des racines de 1+KG(p)=0.
Ici : p2+5p=(K+4)=0
Les racines sont :
5 9 4K 5 9 4K
p1 , p2
2 2
9
2) Pour 0 K ,alors 2.5 p1 pôle
1, réel.
4
9 5 j 4 K pôle
9 complexe à partie réelle constante.
3) Pour K , alors p1 ,
4 2
9
4) Pour 0 K , alors 4 p2 2pôle
.5, réel.
4
Dr. ASSABAA .M Page 41
Cours : Asservissement et Régulation 2019-2020 2ème Année PMI_ISTA
9 5 j 4K 9
5) Pour K , alors p2 pôle, complexe à partie réelle constante
4 2
Im p
K
Branches
p1
P2 p1
-4 -1 Réel p
K=0 K=0
P2
K
Cette méthode directe n’est pas applicable pour des degrés supérieurs à 2. Pour cela EVANS a
développé une méthode pour tracer le lieu des pôles.
Nous allons présenter cette méthode dans la section suivante, ensuite nous verrons comment
l’utiliser pour calculer les contrôleurs.
+1 +1
= −1 ∠ =−
+2 +2
+1
∠ = − ⤇ ∠( + 1 ) − ∠( + 2 ) = − ⤇ − =−
+2
On cherche tous les points p qui satisfont cette relation angulaire, avec p=a+jb ; p quelconque.
Ce point p n’est
pas solution P P+1 P+2 Im p
ϕ1-ϕ2
ϕ2
-2 -1 ϕ1 +1 +2 Réel p
∠( − (−1)) − ∠( − (−2)) = −
La figure montre que p=a+jb ; pour a≠0 et b≠0
P n’est pas solution 1+KG(p)=0, cependant si b=0 et a≠0, on a la figure suivante :
Im p
P=-0.5
ϕ1-ϕ2=0
∠( − (−1)) − ∠( − (−2)) = −
Si p>-1
La solution n’est pas satisfaite.
Si -2<p<-1 Im p
K=∞
K=0 (P-(-1))(0) π
Réel p
-2 P -1
(P-(-2))(0)
Le lieu des pôles
Si p<-2 alors :
∠( − (−1)) − ∠( − (−2)) = 0
p n’est pas solution de 1+KG(p)=0
Pour K=0 le pôle de H(p) est p=-2 (c’est le pôle en boucle ouverte)
+1
= −1 ⤇ ( + 1) = − − 2
+2
=0⤇ = −2
→∞⤇ = −1 c’est le zéro en boucle ouverte
Nous avons tracé le lieu des pôles pour un système simple par tâtonnement pour un système
complexe.
EVANS a développé des règles simples pour construire le lieu des pôles de H(p).
KG ( p)
H ( p)
1 KG ( p )
Règle N°01 :
Tracer le plan complexe et placer : les pôles de G(p) :x
Les zéros de G(p) :o
Im p
K=0
K=0
Puisque le nombre de pôles de H(p)= nombre de pôles de G(p)=n ; le lieu de pôles de H(p) a "n"
branches, une branche commence à K=0 à un pôle de G(p) et elle se termine à un zéros de G(p) à
K→∞.
Lorsque le nombre de zéros est insuffisant, on place les zéros qui manquent à l’infini.
60°
P2=-0.87
Règle N°02 :
Sur l’axe des réels, le lieu des pôles existe à gauche d’un nombre impair de pôles et de zéros.
Règle N°03 :
Point de sortie des branches de l’axe des réels est la solution de :
d 1
0
dp G ( p )
d
p( p 2)( p 5)
dp
7 19 p1 3.8 p2 0.87
p1,2
3
Règle N°04 :
Angle de sortie des branches de l’axe des réels :
90°
Pour deux branches : 90°
Pour 04 branches : 60°
60°
Règle N°05 :
Asymptotes :
Point d’appui sur l’axe des réels :
OA
pôles de G( p) zéros de G( p)
nombre de pôles de G( p) nombre de zéros de G ( p)
OA
2 5 0 0 7
3 0 3
k
1 2k
k 0, 1, 2
nombre de pôles de G( p) nombre de zéros de G( p)
3 zéros à l’infini ⤇3 asymptotes. 0 , 1 , 1
3 3
Dr. ASSABAA .M Page 46
Cours : Asservissement et Régulation 2019-2020 2ème Année PMI_ISTA
Règle N°06 :
Point de coupure de l’axe imaginaire des racines de 1+KG(p)=0 sont : j :
p alors
1+KG(jω)=0
On calcul K à l’aide du critère de Routh marginalement stable.
Règle N°07 :
Angle de départ d’un pôle complexe de G(p)
( p0 ) 180 p
i0
0 pi p
j
0 zj
( z0 ) z
i
0 pi z
j 0
0 z j 180
Exemple 01:
Y ( p)
H ( p)
R( p)
Tracer le lieu des pôles de H(p)
Lieu de pôle Im p
Asymptote
3
2
Règle N°01 :
On trace le plan complexe et on place : les pôles de G(p) :x
Les zéros de G(p) :o
Puisque le nombre de pôles de H(p)= nombre de pôles de G(p)=2 ; le lieu de pôles de H(p) a "2"
branches, une branche commence à K=0 à un pôle de G(p) et elle se termine à un zéros de G(p) à
K→∞.
Lorsque le nombre de zéros est insuffisant, on place les zéros qui manquent à l’infini (2 zéros à ∞).
Règle N°02 :
Sur l’axe des réels, le lieu des pôles existe à gauche d’un nombre impair de pôles et de zéros.
Règle N°03 :
Point de sortie des branches de l’axe des réels est la solution de :
d 1
0
dp G ( p )
d
( p 1)( p 2) 0 (2 p 3) 0 p 3
dp 2
Règle N°04 :
Angle de sortie des branches de l’axe des réels :
On a deux branches : 90°
Règle N°05 :
Asymptotes :
Point d’appui sur l’axe des réels :
OA
pôles de G( p) zéros de G( p) OA
1 2 0 3
nombre de pôles de G( p) nombre de zéros de G ( p) 2 0 2
k
1 2k
k 0, 1, 2
nombre de pôles de G( p) nombre de zéros de G( p)
2 zéros à l’infini ⤇2 asymptotes. 0 , 1
2 2
Règle N°06 :
Point de coupure de l’axe imaginaire des racines de 1+KG(p)=0 sont : j :
p alors
1+KG(jω)=0
On calcul K à l’aide du critère de Routh marginalement stable.
Pas de coupure de l’axe imaginaire des racines de 1+KG(p)=0
Règle N°07 :
Angle de départ d’un pôle complexe de G(p)
( p0 ) 180 p
i0
0 pi p
j
0 zj
( z0 ) z
i
0 pi z
j 0
0 z j 180
Pas de pôles complexes, donc pas d’angle de départ d’un pôle complexe ni angle d’arrivée à un
zéros de G(p).
Exemple 02:
Y ( p)
H ( p)
R( p)
Tracer le lieu des pôles de H(p)
Les pôles de G(p) : 0, -4+4j, -4-4j
Les zéros de G(p) : ∞, ∞, ∞
Im p
jω0
K=0
-45°
K=0 Réel p
8 0
3
45°
K=0 -jω0
Règle N°01 :
On trace le plan complexe et on place : les pôles de G(p) :x
Les zéros de G(p) :o
Puisque le nombre de pôles de H(p)= nombre de pôles de G(p)=3 ; le lieu de pôles de H(p) a "3"
Lorsque le nombre de zéros est insuffisant, on place les zéros qui manquent à l’infini (3 zéros à ∞).
d 1
0
dp G ( p )
Un pôles à 0 et deux pôles complexe conjugués, donc pas d’intersection avec l’axe des réels.
Règle N°04 :
Angle de sortie des branches de l’axe des réels :
Pas de branches sortants de l’axe des réels.
Règle N°05 :
Asymptotes :
Point d’appui sur l’axe des réels :
OA
pôles de G( p) zéros de G( p)
nombre de pôles de G( p) nombre de zéros de G ( p)
OA
4 4 j 4 4 j 0 0 8
3 0 2
L’angle de l’asymptote avec l’axe des réels :
k
1 2k
k 0, 1,
nombre de pôles de G( p) nombre de zéros de G( p)
3 zéros à l’infini ⤇3 asymptotes. 0 , 1 , 1
3 3
Règle N°06 :
Point de coupure de l’axe imaginaire des racines de 1+KG(p)=0 sont : j :
p alors
1+KG(jω)=0
p[(p+4)2+16]+K= jω[(jω+4)2+16]+K=0
jω[(-ω2+8jω+16)+16]+K=- jω3-8ω2+jω32+K=0
j 3 j 32 0 32
8 2 K 0 K 256
Règle N°07 :
Angle de départ d’un pôle complexe de G(p)
( p0 ) 180 p
i0
0 pi p
j
0 zj
( z0 ) z
i
0 pi z
j 0
0 z j 180
G ( p)
( − )( − )…( − )
( )=
( − )( − )…( − )
p1 lim ( p p1 )
p p1
n m
p1 lim ( p p1 ) lim
p p1 p p1
i 1
( p pi )
j 1
(p z j)
p1=-4+4j
n m
p1 ( p p ) ( p z )
i 1
i
j 1
j
On approxime les systèmes d’ordre n>2 par un système du 2ème ordre, en considérant les
deux pôles dominants.
Exemple :
Un système d’ordre n a n pôles :
N ( p) N ( p)
H ( p)
D ( p) an p n a n 1 p n 1 ... a0
Les pôles dominants sont les pôles les plus proches de l’axe des imaginaires.
Im p
Réel p
Pôles dominants
pi=-σi+jωd
Dans la réponse libre y (t ) Ae i
pi t
ce sont ces pôles qui influent le plus sur la réponse du
système. les pôles éloignés n’influent pas beaucoup, ils ont une réponse rapide.
On va faire le calcul de contrôleurs sur la base des pôles dominants.
Notre objectif est de construire un système de commande en boucle fermée avec un contrôleur de
fonction de transfert Gc(p)
e(t) y(t)
+
r(t) Gc(p) G(p)
-
Tel que la réponse indicielle de y(t) à r(t) soit définie par les paramètres suivants : temps de
réponse, temps de monté et dépassement par rapport à un système du second ordre.
Gc ( p )G ( p )
H ( p) , n’est pas du 2ème ordre, on prend uniquement les deux pôles dominants.
1 Gc ( p)G ( p)
De plus, on désir que les erreurs en régime permanent soient égales à des valeurs fixées (bien
définies), ce problème est résolut avec la structure de Gc(p) connue.
2. Méthodologie de solution par lieu des pôles
a. Structure de Gc(p)
D’une façon générale s’il s’agit de diminuer ou d’éliminer les erreurs, on utilise un régulateur PI
1 1 T1 p
GPI ( p ) K K
i p i p
-1/T1 a
pb
Ou un compensateur à retard de phase : Gc retard ( p) , ab
pa
a<0, b<0
S’il s’agit d’améliorer la stabilité et le régime transitoire, on utilise un régulateur PD
G PD ( p ) K d p
pb
Ou un compensateur à avance de phase :
Gc avance ( p ) , ab
pa
a<0, b<0
GPD(p) en pratique impossible à réaliser.
G PI ( p) K
1
d p
1 T1 p 1 T2 p
i p i p
Gc RAV ( p)
p b1 p b2
Ou un compensateur à avance et retard de phase
p a1 p a2
Cependant parfois, on peut utiliser un régulateur proportionnel : Gp(p)=K
Exemple 01:
On considère le système suivant:
1
G( p)
p ( p 4) 2 16
Trouver un contrôleur Gc(p) tel que le système en boucle fermée
e(t) y(t)
+
r(t) Gc(p) G(p)
-
Im p
ξ=0.5
jω0
K=0
-45°
60°
K=0 Réel p
8 0
60°
3
45°
K=0 -jω0
2) Déterminer les pôles du système du 2ème ordre équivalent aux performances : ξ=0.5
n2 p1,2 n j n 1 2
G ( p ) 2%
p 2 2 n p n2
Cos(θ)= ξ =0.5
θ
n n
cos( )
2 n2 (1 2 ) n2 2
n (1 ) 2
1 2 4
Md e Tr (2%) cos( ) 0.5
p1,2 n j n 1 2 n d j n 1 2
Etape 02 :
On place les pôles p1 et p2 sur le même repère que le lieu des pôles.
Etape 03 :
Question : le lieu des pôles passe-t-il par p1 et p2
Si oui :
Cela veut dire que p1 et p2 sont des racines de 1+KG(p)=0
Alors il existe un gain K>0 qui satisfait les spécifications. Donc un régulateur proportionnel suffit.
pb
Gc ( p )
pa
Pour déformer le lieu des pôles et le faire passer par le nouveau lieu des pôles de 1+KG(p)Gc(p)=0
Comment choisir a et b ?
Pour cela :
On sait que si le lieu des pôles ne passe pas par ps1 (ps2)
G ( p s1 ) 180
Alors nous allons calculer l’angle θ qui manque pour faire passer le lieu des pôles par ps1 (ps2).
Si θ>0 le contrôleur doit nous apporter un angle θ°>0 et donc :
G ( p) 0, p b p a 0
p b p a
C’est un régulateur PD ou un contrôleur à avance de phase.
pb
Gc avance ( p ) , ab
pa
On fixe b et on calcul a.
Si θ<0 le contrôleur doit nous apporter un angle θ°<0 et donc :
G ( p) 0, p b p a 0
p b p a
C’est un régulateur PI ou un compensateur à retard de phase
pb
Gc retard ( p) , ab
pa
On fixe a et calcul b
Pour l’exemple : 1
G( p)
p ( p 4) 2 16
Calcul d’un compensateur qui donne ξ=0.5 pour H(p)
Im p
ξ=0.5
jω0
K=0
3.4j
-45°
60°
K=0 Réel p
8 2 0
60°
3
45°
K=0 -jω0
Solution :
1) Lieu des pôles : ok
2) Ps1 et ps2 tel que cos(θ)=ξ : c’est un ensemble de points.
Est-ce que le lieu des pôles passe par un de ces points : oui ; alors un régulateur proportionnel
1
satisfait les spécifications, il faut calculer K, K , p0 2 j 3.4 à partir du graphe ou
G ( p0 )
par ordinateur.
Exemple 02 :
e(t) y(t)
+
r(t) Gc(p) K/(p(p+2))
Gc(p)=1+τd p
Gc(p) est un régulateur PD.
Montrer en utilisant le lieu des pôles que ce régulateur PD améliore la stabilité de ce système.
Lieu de pôle Im p
Asymptote
-1
1) Gc(p)=1
r(t) + e(t) y(t)
K
- p( p 2)
Exemple 03 :
Soit le système suivant :
1
p ( p 1)( p 5)