STS 22 Maconnerie Pour Construction Basse
STS 22 Maconnerie Pour Construction Basse
STS 22 Maconnerie Pour Construction Basse
Partie 1
2 Boulevard Albert II 16
1000 Bruxelles
Tél. : 02 277 81 76
Fax : 02 277 54 44
https://economie.fgov.be
Editeur responsable
Version internet
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Avant-propos
Ces STS ont été établies conformément à la procédure BURTCB/CTC-2013-002 par le groupe
de travail qui a été mis en place à cet effet par l’organisme mandaté, à savoir le Bureau de
Contrôle technique pour la Construction (SECO).
Elles ont été approuvées le 28.03.2019 par le groupe de travail. Le projet des STS a été évalué
par le Service Spécifications dans la Construction, Division Qualité et Innovation de la Direction
générale de la Qualité et de la Sécurité du Service public fédéral Economie, P.M.E., Classes
moyennes et Energie. Cette évaluation a été soumise à la Commission Technique de la Cons-
truction qui, à la date indiquée ci-dessous, a validé le projet, conformément à l’article 9 l'arrêté
royal du 1er février 2018 relatif aux statuts et à la procédure pour l’établissement de Spécifica-
tions techniques.
L’organisme qui a obtenu le mandat pour la rédaction des STS est responsable de son contenu
technique.
Cinq ans après leur date de publication, la nécessité de réviser ces STS devra être évaluée. Le
cas échéant, le texte de ces STS sera adapté, conformément à l'arrêté royal précité.
Les prescriptions types ne dispensent pas les concepteurs, acheteurs et vendeurs de leur res-
ponsabilité. Elles ne comprennent aucune garantie des autorités ou des rédacteurs des STS
et elles ne donnent aucun droit exclusif sur la fabrication ou la vente. 3
Les STS validées sont publiées sur le site internet du SPF Economie
(https://economie.fgov.be/fr/themes/entreprises/secteurs-specifiques/qualite-dans-la-
construction/specifications-techniques-sts).
Ces STS remplacent les parties relatives aux matériaux des « STS 22 – Maçonnerie pour cons-
tructions basses : tome 3 : mise en œuvre - édition 1989 ».
Bruxelles,
14 août 2019
6 Tableau 2.2.1.3. Les formats les plus courants des briques de parement et leur consommation de
mortier-colle avec des joints de 5 mm ........................................................................................ 25
Tableau 2.2.1.4. Les formats les plus courants des briques non décoratives et leur consommation
de mortier-colle avec des joints horizontaux de 1 mm ............................................................... 25
Tableau 2.2.1.5. Tolérances dimensionnelles et plages ..................................................................... 28
Tableau 2.2.1.6. Division en groupes suivant NBN EN 1996-1-1 ........................................................ 35
Tableau 2.2.1.7. Valeurs du facteur de forme δ ................................................................................... 37
Tableau 2.2.1.8. Classification de la résistance au gel ....................................................................... 40
Tableau 2.2.1.9. Classification de l’absorption d’eau initiale .............................................................. 42
Tableau 2.2.1.10. Catégorie des teneurs en sels solubles actifs........................................................ 42
Tableau 2.2.1.11. Coefficient de la résistance à la diffusion de vapeur d’eau ................................... 43
Tableau 2.2.1.12. Résistance au cisaillement selon la NBN EN 998-2 .............................................. 44
Tableau 2.2.1.13. Résistance initiale au cisaillement suivant NBN EN 1996-1-1 ............................. 44
Tableau 2.2.2.1. Les formats les plus courants ................................................................................... 48
Tableau 2.2.2.2. Tolérances dimensionnelles ..................................................................................... 49
Tableau 2.2.2.3. Division en groupes suivant NBN EN 1996-1-1 ........................................................ 55
Tableau 2.2.2.4. Classes de masse volumique brute .......................................................................... 56
Tableau 2.2.2.5. Valeurs du facteur de forme δ ................................................................................... 57
Tableau 2.2.2.6. Classes de résistance à la compression .................................................................. 58
Tableau 2.2.2.7. Combinaisons des classes de qualité ....................................................................... 59
Tableau 2.2.2.8. Catégories de résistance au gel/dégel ..................................................................... 61
Tableau 2.2.2.9. Coefficient de la résistance à la diffusion de vapeur d’eau ..................................... 62
Tableau 2.2.2.10. Résistance au cisaillement selon la NBN EN 998-2 .............................................. 63
Tableau 2.2.2.11. Résistance initiale au cisaillement suivant NBN EN 1996-1-1 ............................. 63
Tableau 2.2.2.12. Classification en types de maçonnerie ................................................................... 64
Tableau 2.2.3.1. Formats les plus courants ......................................................................................... 69
Tableau 2.2.3.2. Tolérances dimensionnelles ..................................................................................... 70
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
1. Introduction
1.1. Généralités
Les STS 22 comprennent 4 tomes :
• des éléments de maçonnerie faisant partie des normes de produit harmonisées NBN
EN 771-partie 1 à 6 ;
• des mortiers qui font partie de la norme de produit harmonisée NBN EN 998-2 et des
mortiers fabriqués sur place ;
• des composants accessoires comme décrits dans les normes de produit harmonisées
NBN EN 845-partie 1 à 3 ;
et suivant les prescriptions de l’Eurocode 6, de l’Eurocode 8, des arrêtés royaux, des arrêtés
ministériels et des normes belges pertinents.
9
Ces prescriptions décrivent les exigences pouvant être imposées aux produits, ainsi qu’aux
exécutants et aux méthodes de mise en œuvre. Elles sont complétées par des précisions, des
règles et usages locaux, et les règles de l’art, au profit de la résistance mécanique et de la
stabilité, la sécurité incendie et les exigences relatives à la performance énergétique et acous-
tique des bâtiments.
Les STS peuvent être utilisées comme document de référence, de guide ou de modèle pour
l’élaboration de prescriptions concrètes. Les STS ne sont pas juridiquement contraignantes
en soi mais peuvent le devenir lorsqu’elles sont utilisées comme document de référence dans
des contrats, des cahiers des charges et des réglementations.
Dans ce sens, les STS peuvent être considérées comme une forme de normalisation des pres-
criptions de construction. Elles sont basées sur des connaissances issues de l’expérience et
d’études.
Les prescriptions de construction visées peuvent se rapporter aux propriétés des produits, des
systèmes de construction et des procédés, à la conception, à la mise en œuvre ou à l’exécution.
Processus d’établissement
Ces STS sont établies conformément à l’arrêté ministériel du 6 septembre 1991 relatif à l’éta-
blissement de spécifications-types dans la construction, modifié par l’arrêté ministériel du 28
septembre 2009.
Validité et actualisation
Le contenu de ces STS sera régulièrement actualisé en fonction de la réglementation et de
l’évolution des normes et des règles de l’art.
2. Matériaux
2.1. Généralités
Règlement pour les produits de construction (Construction Pro-
ducts Regulation: CPR)
Le marché des produits de construction est très diversifié.
Pour assurer la libre circulation de tous ces produits dans le marché intérieur, la Commission
européenne a révisé la directive applicable aux produits de construction, à savoir la Directive
européenne 89/106/CEE (mieux connue sous le nom de CPD - Construction Products Direc-
tive). Cette révision a pris la forme du règlement européen (UE) n°305/2011 pour la commer-
cialisation des produits de construction, publié le 4 avril 2011. Ce règlement est connu sous le
nom de CPR - Construction Products Regulation. Il est entré en vigueur le 24 avril 2011, mais
certains articles et annexes ne sont applicables qu’à partir du 1er juillet 2013.
Le règlement européen est directement applicable dans tous les Etats membres sans trans-
position préalable dans les législations nationales.
Selon le règlement, les ouvrages de construction doivent répondre à sept exigences fonda-
mentales :
Ces exigences doivent être respectées pendant une durée de vie « raisonnable du point de vue
économique » et tout au long de leur cycle de vie. Les dispositions mettant en œuvre les exi-
gences fondamentales sont du ressort de chaque Etat membre.
La particularité de ce règlement est que son champ d’application concerne les produits de
construction alors que les exigences fondamentales sont fixées pour les ouvrages de cons-
truction. Dès lors, il est important que les produits de construction soient conformes à l’usage
qui en est fait au sein d'un ouvrage.
Cette déclaration de performance porte sur les caractéristiques essentielles, exprimées par
niveau ou classe ou au moyen d’une description, conformément aux spécifications techniques
harmonisées applicables.
Le fabricant établit la déclaration des performances et détermine le produit type sur la base
des évaluations et des vérifications de la constance des performances réalisées selon les sys-
tèmes suivants :
Système 1+
a) Le fabricant effectue :
a. un contrôle de la production en usine ;
b. des essais complémentaires d’échantillons prélevés par lui dans l’usine conformé-
ment au plan d’essais prescrit.
b) L’organisme notifié de certification du produit décide de délivrer, de soumettre à des
restrictions, de suspendre ou de retirer le certificat de constance des performances du
produit de construction en fonction des résultats des évaluations et vérifications suivantes
effectuées par lui :
a. une évaluation des performances du produit de construction fondée sur des essais (y
compris l’échantillonnage), des calculs, des valeurs issues de tableaux ou sur la docu-
mentation descriptive du produit ;
b. une inspection initiale de l’établissement de fabrication et du contrôle de la production
en usine ;
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
vent être déclarées par un fabricant sous forme de valeurs ou classifications garanties, peu-
vent faire l’objet d’une certification du produit. Afin de pouvoir passer à la certification volon-
taire du produit, toutes les caractéristiques qui relèvent du marquage CE, doivent être décla-
rées conformément à l’annexe ZA de la norme de produit ou l’Evaluation Technique Euro-
péenne.
Définitions
Aux matériaux mentionnés dans ce chapitre s’appliquent les définitions générales suivantes.
Les définitions spécifiques sont mentionnées dans les paragraphes concernés.
Mortier (de montage) : mélange composé d’un ou de plusieurs liants minéraux, de granulats, 15
d’eau et parfois d’additions et/ou d’adjuvants, destiné au hourdage, au jointoiement et au re-
jointoiement d’éléments en maçonnerie.
Usage prévu : utilisation d’un produit de construction telle que définie dans la spécification
technique harmonisée applicable.
Maçonnerie protégée : maçonnerie protégée contre la pénétration de l’eau et qui n’est pas
en contact avec le sol et l’eau souterraine (il peut s’agir de maçonnerie de murs extérieurs
protégée par une couche épaisse d’enduit approprié ou par un bardage, comme la paroi inté-
rieure d’un mur creux ou un mur intérieur. La maçonnerie peut être porteuse ou non).
Maçonnerie non protégée : maçonnerie qui peut être exposée à la pluie, aux cycles de gel-
dégel et/ou être en contact avec le sol et l’eau souterraine sans protection adéquate (il peut
s’agir de maçonnerie de murs extérieurs qui est complètement non protégée et pour laquelle
on prévoit une protection limitée, comme par exemple une fine couche d’enduit. La maçonne-
rie peut être porteuse ou non).
Elément de maçonnerie de forme régulière : élément de maçonnerie ayant une forme gé-
nérale de parallélépipède rectangle.
Elément de maçonnerie de forme spéciale : élément de maçonnerie n’ayant pas la forme
d’un parallélépipède rectangle.
Accessoire : élément de maçonnerie dont la forme permet de remplir une fonction particu-
lière, par exemple, compléter la géométrie de la maçonnerie.
Alvéole non débouchant : vide formé qui ne traverse pas un élément de maçonnerie.
Renfoncement : creux formé sur l’une ou les deux faces de pose d’une brique de terre cuite.
Creux : formé sur l’une ou les deux faces de pose d’un élément de maçonnerie en béton ou
silico-calcaire dont le volume total ne dépasse pas une certaine limite du volume apparent de
l’élément, c’est-à-dire longueur x largeur x hauteur.
16 Evidement : creux ou renfoncement sur une ou plusieurs surfaces d’un élément de maçon-
nerie (par exemple, poche à mortier, rainure d’enduit, trou de préhension).
Paroi externe : partie pleine située entre les alvéoles et la face externe d’un élément de ma-
çonnerie.
Paroi interne : partie pleine séparant les alvéoles d’un élément de maçonnerie.
Epaisseur combinée des cloisons internes et des parois extérieures : la somme des épais-
seurs des cloisons internes et des parois extérieures mesurées entre une face ou un about
d’un élément de maçonnerie et la face ou l’about respectivement opposés, quel que soit le
tracé adopté au travers des vides formés, donnant la valeur minimale exprimée en pourcent
respectivement de la largeur ou la longueur de l’élément de maçonnerie.
Valeur déclarée : valeur qu’un fabricant est assuré d’atteindre, en tenant compte de la préci-
sion des essais et de la variabilité du processus de production.
Groupe de produits : produits du même fabricant ayant des valeurs communes pour une ou
plusieurs caractéristiques.
Produit type : l’ensemble de niveaux ou de classes représentatifs des performances d’un pro-
duit de construction correspondant à ses caractéristiques essentielles, fabriqué à partir d’une
certaine combinaison de matières premières ou d’autres éléments selon un processus de pro-
duction spécifique.
Les briques de terre cuite sont des briques, principalement constituées à partir d’argile et de
matières argileuses, avec ou sans sable ou autres adjuvants. Après avoir été mises en forme,
les matières sont séchées et cuites à une température suffisamment élevée pour obtenir une
liaison céramique.
• Brique moulée main : elle était fabriquée à la main auparavant. Le mouleur jetait une
certaine quantité d’argile dans un moule en bois. A présent, les machines ont pris la
relève. Pour éviter que la pâte n’adhère au moule, l’argile est d’abord roulée dans du
sable ou de la sciure. Quand on jette l’argile dans le moule, des plis remplis de sable
se forment sur les bords de la brique. A la cuisson et au séchage, la plupart du sable
tombe des plis ce qui donne leur surface nervurée typique aux briques. Par ailleurs,
lors du moulage de l’argile, une pression est exercée et crée un « renfoncement » ca-
ractéristique dans la brique cuite.
Figure 2.2.1.1. Brique moulée main
• Brique pressée : elle est formée de manière similaire aux briques moulées main, mais
l’argile est légèrement comprimée dans le moule, généralement sur 8 à 20 briques
simultanément. Les briques sont ainsi de forme régulière, sablées plus uniformément
et sans nervures.
Figure 2.2.1.2. Brique pressée
La norme de produit à laquelle les briques de terre cuite doivent répondre, est la norme euro-
péenne harmonisée :
Cette norme spécifie les caractéristiques et les exigences de performances pour les briques
de terre cuite destinées aux constructions en maçonnerie (par exemple de la maçonnerie qui
reste apparente ou qui est enduite, des constructions en maçonnerie portantes et non por-
tantes, y compris l’habillage intérieur et les parois de séparation aussi bien pour des applica-
tions architectoniques que pour des applications de génie civil).
La norme européenne est destinée à être appliquée pour deux catégories principales de
briques de terre cuite :
• Briques de terre cuite –P : destinées à être utilisées pour les maçonneries protégées.
Une maçonnerie protégée est une maçonnerie qui est protégée contre la pénétration
de l’eau et n’est pas en contact avec le sol et les eaux souterraines. Il peut s’agir soit
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
de maçonnerie de murs extérieurs protégés (par exemple par une couche d’enduit ap-
proprié ou par un bardage), soit de la paroi interne d’un mur creux, soit d’un mur inté-
rieur. Elle peut être porteuse ou non.
• Briques de terre cuite –U : destinées à être utilisées pour les maçonneries non pro-
tégées. Une maçonnerie non protégée est une maçonnerie qui peut être exposée à la
pluie, au gel/dégel et peut être en contact avec le sol et les eaux souterraines. Il peut
s’agir soit de maçonnerie de murs extérieurs sans aucune protection, ou destinée à
être prévue d’une protection limitée (par exemple, fine couche d’enduit). Elle peut être
porteuse ou non.
La présente norme européenne porte également sur les briques de terre cuite n'ayant pas une
forme générale de parallélépipède rectangle.
Elle définit les performances concernant par exemple les tolérances dimensionnelles, la ré-
sistance et la masse volumique, dont le mesurage est effectué selon les méthodes d'essais
correspondantes se trouvant dans des normes européennes distinctes.
Elle permet d'évaluer la conformité du produit par rapport à la présente norme européenne.
Elle inclut les exigences de marquage des produits qui y sont traités.
La présente norme européenne ne spécifie pas les formats standard des briques de terre
cuite, les dimensions de fabrication courantes et les caractéristiques d'angles et de rayons des
briques de terre cuite de forme particulière. Le présent document n'inclut pas de méthode de
mesurage, d'exigences relatives aux tolérances et plages dimensionnelles, de caractéris- 19
tiques d'angles et de rayons des briques de terre cuite de forme particulière.
La présente norme européenne ne couvre pas les exigences relatives aux éléments de pavage,
aux conduits intérieurs de fumées, aux panneaux de terre cuite à hauteur d'étage et aux
briques de terre cuite dont les faces susceptibles d'être exposées au feu sont recouvertes d'un
revêtement contenant un isolant thermique. Elle inclut, cependant, les briques de terre cuite
destinées à l'habillage extérieur en maçonnerie des conduits de fumées.
Etant donné que les normes de produits permettent d’évaluer la conformité du produit par
référence aux normes d’essais ou d’autres normes associées, celles-ci sont énumérées ci-
après.
Les éditions des normes mentionnées sont celles qui sont d’application lors de la publication
de ce document. Si après la publication, des nouvelles éditions ont été publiées, le lecteur est
prié de consulter ces dernières.
2.2.1.4. Introduction
Ce document contient les prescriptions techniques pour les éléments de maçonnerie de terre
cuite qui sont utilisés couramment dans les cahiers des charges publics et privés. Les pres-
criptions visées concernent aussi bien les caractéristiques des éléments de terre cuite eux-
mêmes, que les caractéristiques du système, qui indiquent les prestations en combinaison
avec certains mortiers ou dans une technologie de système spécifique.
Les éléments de maçonnerie en terre cuite, destinés à être utilisés dans une maçonnerie pré-
fabriquée sont également inclus dans le champ d’application de ce chapitre.
Les prescriptions reprises sont entièrement conformes à la norme harmonisée NBN EN 771-
1 et aux règles pour le marquage CE, qui, sur la base de cette norme, sont applicables aux
éléments de maçonnerie de terre cuite. Elles contiennent également des explications et des
compléments par rapport à cette norme, là où ils sont nécessaires pour une utilisation cor-
recte et durable.
Toutes les caractéristiques de produits et de systèmes relevées ici, qui peuvent être déclarées
par un fabricant sous la forme de valeurs ou de classifications garanties, peuvent faire l’objet
d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les caractéristiques qui relèvent du marquage CE
doivent être déclarées conformément à la NBN EN 771-1, Annexe ZA, Tableau ZA1, afin de
pouvoir passer à la certification du produit (voir § 2.1.4).
Toutes les caractéristiques peuvent être reprises par les prescripteurs publics ou privés dans
leurs devis sous leur propre responsabilité et peuvent, par conséquent, faire l’objet d’un con- 21
trôle de réception. Les produits mis sur le marché sous la certification de produit (voir § 2.1.4)
ne sont normalement pas soumis à un contrôle de réception.
2.2.1.5. Classement
Comme défini ci-dessus, la norme européenne classe les briques de terre cuite, en fonction
de l’utilisation envisagée, en briques de terre cuite-P et briques de terre cuite-U. Le classe-
ment selon les spécifications belges est le suivant :
• Briques de parement en terre cuite : ce sont des briques de terre cuite qui doivent en
principe remplir une fonction décorative après la pose. Elles peuvent donc également
être utilisées pour la maçonnerie intérieure. En fonction du processus de production,
on parle de briques étirées, briques formées dans un moule (moulées main et moulées
à la presse) et briques pressées. Ce dernier groupe n’est pas courant sur le marché
belge. Les briques de parement en terre cuite peuvent être traitées ultérieurement
pour obtenir une autre apparence. Ce traitement, qui fait partie du profil esthétique du
produit, ne fait pas partie des spécifications techniques. D’autres caractéristiques
comme la couleur, les nuances, les variations et la texture ne sont pas considérées ici
et doivent faire l’objet d’un accord entre le fabricant et le client. Puisque les briques de
parement sont prévues pour la maçonnerie non protégée, elles font partie de la divi-
sion « briques de terre cuite-U ».
Remarque préalable
Les tolérances dimensionnelles, les planéités des faces de pose, les parallélismes des faces
de pose dans le plan, les dégradations et les défauts, comme décrits dans ce paragraphe, sont
des caractéristiques qui peuvent être utilisées pour déterminer l’aptitude à l’utilisation d’un
élément de maçonnerie en terre cuite en combinaison avec une épaisseur de joint définie ou
dans une technologie de système spécifique. Si on veut appliquer des briques de terre cuite
dans une maçonnerie, pour laquelle l’aptitude à l’utilisation de ces briques n’est pas déclarée,
ceci doit faire partie d’un accord entre le fabricant et le client, par exemple :
• Dans le cas d’utilisation des briques moulées main de classe de tolérance T2/R1, sans
22 déclaration concernant le parallélisme des faces de pose dans le plan et la planéité
des faces de pose, dans une maçonnerie à joint d’épaisseur prévue entre 3 mm et
6 mm, l’applicabilité des valeurs déclarées fait partie d’un accord entre le fabricant et
le client. Ceci peut être fait au moyen d’un muret représentatif ou d’un panneau repré-
sentatif.
• Dans le cas d’utilisation des briques étirées, non décoratives, qui n’ont pas de décla-
ration de destination à l’utilisation dans une maçonnerie apparente, mais qu’on veut
laisser apparente dans une zone particulière : ceci doit faire partie d’un accord entre
le fabricant et le client, p. ex. par triage des briques qui ont des dégradations et/ou
tolérances dimensionnelles inacceptables.
Dimensions
Le fabricant doit déclarer les dimensions de fabrication de la brique de terre cuite (= les di-
mensions que le fabricant est tenu d’atteindre) en millimètres pour, dans l’ordre, la longueur,
la largeur et la hauteur. Les dimensions réelles (= dimensions d’un élément telles que mesu-
rées) doivent se conformer dans les limites des écarts admissibles. De plus, les dimensions
de coordination peuvent également être communiquées.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
1. Longueur
2. Largeur
3. Hauteur
4. Face de pose
5. Face
6. About
Pour des briques de forme spéciale (= briques qui n’ont pas la forme d’un parallélépipède rec-
tangle), la longueur, la largeur et la hauteur déclarées sont basées sur les dimensions du pa-
rallélépipède rectangle enveloppant. Les autres caractéristiques de forme doivent être ren-
seignées selon § 2.2.1.10.
Les formats les plus courants et les consommations théoriques de mortier dans le cas d’une
maçonnerie traditionnelle sont indiqués dans les tableaux 2.2.1.1 et 2.2.1.2.
Les quantités sont données pour une paroi simple (l’épaisseur du mur = la largeur de la
brique de terre cuite) et dans le cas d’un appareillage ½ brique avec des joints horizon-
taux et verticaux de 12 mm. Les résultats d’un calcul théorique de la quantité requise de 23
mortier sont donnés dans les deux dernières colonnes. Pour les valeurs réelles, il faut se
renseigner auprès du fournisseur.
Briques de façade
Tableau 2.2.1.1. Les formats les plus courants des briques de façade
Nombre Nombre Litres de mor-
Litres de mor-
par m² de par m³ de tier
Dimensions Dénomination tier par m³ de
maçonne- maçonne- par m² de
maçonnerie
rie rie maçonnerie
190x90x45 module M45 90 1.000 22 252
190x90x50 module M50 81 916 21 242
190x90x65 module M65 65 738 18 206
210x100x50 format Waal WF 73 727 24 237
format Waaldik
210x100x65 59 585 20 201
WDF
190x90x90 module M90 50 568 15 173
210x100x40 vechtformaat 87 866 27 272
210x100x65 kustformaat 59 585 20 201
215x102x65 format anglais 57 561 20 200
175x85x45 derdeling 94 1.104 22 261
218x72x52 68 944 17 226
240x90x50 format espagnol 64 711 21 232
290x90x40 64 708 24 261
290x90x50 53 593 20 226
Nombre Nombre Litres de mor-
Litres de mor-
par m² de par m³ de tier
Dimensions Dénomination tier par m³ de
maçonne- maçonne- par m² de
maçonnerie
rie rie maçonnerie
290x90x60 46 511 18 200
240x90x40 76 848 24 267
240x115x38 80 690 31 270
* Le fabricant peut également fabriquer un format sur mesure pour un certain projet.
Note :
• Ce tableau n’est pas limitatif ;
• Les dimensions mentionnées sont des dimensions nominales telles qu’utilisées dans le pays de dénomi-
nation originale.
24 290x90x240 13 152 8 86
290x140x90 33 242 21 155
290x140x140 22 161 16 117
290x140x190 17 121 13 98
290x140x240 13 97 12 86
290x190x90 33 177 29 155
290x190x140 22 118 22 117
290x190x190 17 89 18 98
290x190x240 13 71 16 86
600x140x190 8 59 11 78
600x190x190 8 44 15 78
Les formats les plus courants et les consommations théoriques de mortier dans le cas d’une
maçonnerie à coller sont indiqués dans les tableaux 2.2.1.3 et 2.2.1.4.
• Briques de façade
• Les quantités sont données pour une paroi simple (l’épaisseur du mur = la largeur de
la brique de terre cuite) et dans le cas d’un appareillage ½ brique avec des joints hori-
zontaux et verticaux de 5 mm. Les résultats d’un calcul théorique de la quantité requise
de mortier sont donnés dans les deux dernières colonnes. Pour les valeurs réelles, il
faut se renseigner auprès du fournisseur.
• Concernant les briques de façade d’un aspect de maçonnerie à joints minces mais de
forme spéciale (ayant un grand creux derrière la face apparente), il faut se renseigner
auprès du fabricant.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Tableau 2.2.1.3. Les formats les plus courants des briques de parement et leur consommation de
mortier-colle avec des joints de 5 mm
Litres de Litres de
Nombre Nombre
mortier-colle mortier-colle
Dimensions Dénomination par m² de par m³ de
par m² de par m³ de ma-
maçonnerie maçonnerie
maçonnerie çonnerie
190x90x45 module M50 103 1.139 11 123
190x90x50 module M50 93 1.036 8 91
190x90x65 module M65 73 814 6 71
210x100x50 format Waal WF 85 846 9 91
format Waaldik
210x100x65 69 694 7 75
WDF
190x90x90 module M90 54 600 5 53
210x100x40 vechtformaat 103 1.034 11 111
210x100x65 kustformaat 66 664 7 71
215x102x65 format anglais 65 637 7 71
175x85x45 derdeling 111 1.307 9 100
240x90x50 format espagnol 74 825 8 91
240x90x40 91 1.008 10 111
240x115x38 95 825 15 134
290x90x40 75 837 10 111
290x90x50 62 685 8 91 25
290x90x60 52 759 7 77
* Le fabricant peut également fabriquer un format sur mesure pour un certain projet.
Note :
• Ce tableau n’est pas limitatif (p. ex. des briques d’une épaisseur < 88 mm…) ;
• Les dimensions mentionnées sont des dimensions nominales telles qu’utilisées dans le pays
de dénomination originale.
Les quantités sont données pour une paroi simple (l’épaisseur du mur = la largeur de la brique
de terre cuite) et dans le cas d’un appareillage ½ brique avec des joints horizontaux de 1 mm
et des joints verticaux non remplis. Les résultats d’un calcul théorique de la quantité requise
de mortier sont donnés dans les deux dernières colonnes. Les valeurs réelles dépendent de
la technique appliquée et de la configuration le l’élément de maçonnerie. Pour les valeurs ré-
elles, il faut se renseigner auprès du fournisseur.
Tableau 2.2.1.4. Les formats les plus courants des briques non décoratives et leur consommation
de mortier-colle avec des joints horizontaux de 1 mm
Litres de mor- Litres de mor-
Nombre Nombre
tier tier
Dimensions Dénomination par m² de par m³ de
par m² de par m³ de ma-
maçonnerie maçonnerie
maçonnerie çonnerie
290x90x90 38 421 1 11
290x90x140 24 272 0,6 7
290x90x190 18 201 0,5 5
290x90x240 14 159 0,4 4
290x140x90 38 271 1,5 11
Litres de mor- Litres de mor-
Nombre Nombre
tier tier
Dimensions Dénomination par m² de par m³ de
par m² de par m³ de ma-
maçonnerie maçonnerie
maçonnerie çonnerie
290x140x140 24 175 1 7
290x140x190 18 129 0,7 5
290x140x240 14 102 0,6 4
290x190x90 38 199 2 11
290x190x140 24 129 1,3 7
290x190x190 18 95 1 5
290x190x240 14 75 0,8 4
500x140x234 8,5 61 0,6 4
500x190x134 14,8 106 1 7
Note : il y a également des briques de terre cuite d’un format spécial avec les perforations remplies d’un matériau
isolant. L’application principale de ces briques est dans la première assise de la maçonnerie traditionnelle afin de
répondre aux exigences de conformité des nœuds PEB.
• T1 : ± 0,40 �𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓 mm ou 3 mm, suivant la plus grande des deux
valeurs
• T2 : ± 0,25 �𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓 mm ou 2 mm, suivant la plus grande des deux
valeurs
ou
• Tm : écart en mm, déclaré par le fabricant qui peut être plus grand ou plus petit que
les autres catégories. Si l’écart déclaré est inférieur à 1 mm, les dimensions de fabri-
cation données et la tolérance doivent être déclarées avec une précision de 0,1 mm, et
la procédure de mesure et les appareils de mesure doivent être déterminés et décrits
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
avec la même fiabilité. Quand le fabricant déclare la catégorie de tolérance Tm, la dé-
claration Tm doit être suivie par des tolérances déclarées dans l’ordre de la longueur,
la largeur, la hauteur : Tm (x,y,z).
Ces tolérances ne doivent pas s'appliquer aux dimensions des éléments fabriqués avec des
faces non planes (p. ex. une structure de surface brossée, striée, structurée). Cette disposition
s’applique d’ailleurs à tout autre écart visé de la planéité rendant la détermination des dimen-
sions impossible, non reproductible ou non représentative.
Si cela est pertinent, le fabricant doit, en outre, déclarer la plage pour chaque dimension dé-
clarée. La plage maximale (c'est-à-dire la différence entre la plus grande et la plus petite di-
mension déterminée sur des briques individuelles) où la valeur doit être arrondie au millimètre
entier le plus proche.
• R1+ : 0,6 �𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓 mm, pour la longueur et la largeur et 1,0 mm
pour la hauteur
• R2+ : 0,3 �𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓 mm, pour la longueur et la largeur et 1,0 mm
pour la hauteur 27
ou
• Rm : une plage, en mm, déclarée par le fabricant qui peut être plus large ou plus
étroite que les autres catégories. Si la plage déclarée est inférieure à 1 mm, la dimen-
sion de fabrication et la plage doivent être déclarées avec une précision de 0,1 mm, et
la procédure de mesure et les appareils de mesure doivent être déterminés et décrits
avec la même fiabilité. Quand le fabricant déclare la catégorie de plage Rm, la décla-
ration Rm doit être suivie par des valeurs déclarées dans l’ordre de la longueur, la
largeur, la hauteur : Tm (x,y,z).
Ces plages ne doivent pas s'appliquer aux dimensions des éléments fabriqués avec des faces
non planes (p. ex. une structure de surface brossée, striée, structurée). Cette disposition s’ap-
plique d’ailleurs à tout autre écart visé de la planéité rendant la détermination des dimensions
impossible, non reproductible ou non représentative.
Les limites de tolérance sont des valeurs qui peuvent être utilisées pour déterminer l’aptitude
d’un certain type de brique de terre cuite à être maçonnée avec une certaine épaisseur de
joints et une certaine technologie de maçonnerie, ou à influencer l’aspect dans le cas de
briques de parements.
Les briques de terre cuite qui sont destinées à l’utilisation dans la maçonnerie, exécutée avec
du mortier-colle et une épaisseur de joints de 0,5 mm à 3,0 mm, appartiennent au moins à la
catégorie de graduation R1+ ou R2+.
Dans le cas de briques de terre cuite utilisées dans une maçonnerie exécutée avec du mortier-
colle et une épaisseur de joints de 3,0 mm à 6,0 mm, l’applicabilité des valeurs déclarées fait
partie d’un accord entre le fabricant et le client. Ceci peut être fait au moyen d’un muret re-
présentatif ou d’un panneau représentatif.
Les valeurs requises sont définies dans la documentation d’utilisation concernée. En ce qui
concerne les briques de parement visant à obtenir une apparence rectiligne de la maçonnerie,
ou dans le cas de briques de terre cuite pour la maçonnerie apparente non décorative (défini-
tion voir plus haut), une petite plage est requise.
En revanche, pour les briques de terre cuite visant à obtenir une apparence rustique de la
maçonnerie, des plus grandes catégories de tolérance et de dispersion peuvent être choisies.
Pour les briques destinées à être maçonnées en « appareillage sauvage », la mention de Tm
et Rm suffit. La mention « usage spécifique pour la maçonnerie en « appareillage sauvage »
est alors posée sur l’emballage.
A titre indicatif quelques exemples sont donnés dans le tableau 2.2.1.5. Il est indiqué que des
combinaisons telles que p. ex. T1/R2 ou T2/Rm (12;6;4) sont possibles.
Tableau 2.2.1.5. Tolérances dimensionnelles et plages
28
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
29
2.2.1.7. Planéité et rectitude des faces de pose
Lorsque les briques de terre cuite sont destinées à être utilisées dans une maçonnerie d’ap-
parence rectiligne, les caractéristiques précédentes sont complétées par des exigences con-
cernant la planéité et la rectitude des faces de pose.
Lorsque les briques de terre cuite sont destinées à être utilisées avec un mortier en couche
30 mince entre 0,5 mm et 3,0 mm, l’écart maximal moyen ne peut pas dépasser 1 % de la lon-
gueur de la diagonale de la face de pose avec un maximum individuel de 2 mm. Normalement,
cette caractéristique n’est d’application que sur les briques étirées rectifiées. Lorsque des
briques de précision avec des faces de pose rectifiées sont destinées à être utilisées avec un
mortier en couche très mince (< 2 mm), l’écart maximal sera de 1 mm.
En ce qui concerne les briques moulées à la presse et les briques moulées main, il faudra
d’abord vérifier si les briques avec les caractéristiques précédentes sont disponibles sur le
marché.
Figure 2.2.1.5. Ecart de la planéité et rectitude des faces de pose
Lorsque les briques sont également destinées à être utilisées dans une maçonnerie collée,
exécutée avec du mortier-colle et une épaisseur de joints de 3,0 mm à 6,0 mm, l’applicabilité
des valeurs déclarées fait partie d’un accord entre le fabricant et le client. Ceci peut être fait
au moyen d’un muret représentatif ou d’un panneau représentatif.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Lorsque les briques de terre cuite sont destinées à être utilisées dans une maçonnerie d’ap-
parence rectiligne, les caractéristiques précédentes sont complétées avec des exigences con-
cernant le parallélisme des faces de pose. Lorsque les briques de terre cuite sont destinées à
être utilisées avec un mortier en couche mince entre 0,5 mm et 3,0 mm, l’écart maximal du
parallélisme des faces de pose sera de 2 mm. Normalement, cette caractéristique n’est d’ap-
plication que sur les briques étirées rectifiées. Lorsque les briques de précision avec des faces
de pose rectifiées sont destinées à être utilisées avec un mortier en couche très mince (<
2 mm), l’écart maximal sera de 1 mm. En ce qui concerne les briques moulées main et les
briques pressées, il faudra d’abord vérifier si les briques avec les caractéristiques précédentes
sont disponibles sur le marché.
Figure 2.2.1.6. Ecart du parallélisme des faces de pose
H. max. – H. min. ≤ la valeur déclarée et
> ≤ 2,-mm pour utilisation dans
une maçonnerie avec du mor-
tier en couche mince de 0,5 à
3 mm
> ≤ 1,-mm pour briques de préci-
sion avec une face de pose rec-
tifiée
Lorsque les briques sont également destinées à être utilisées dans une maçonnerie collée,
exécutée avec du mortier-colle et une épaisseur de joints de 3,0 mm à 6,0 mm, l’applicabilité
31
des valeurs déclarées fait partie d’un accord entre le fabricant et le client. Ceci peut être fait
au moyen d’un muret représentatif ou d’un panneau représentatif.
Les caractéristiques esthétiques comme la couleur, les nuances, la texture de la surface, etc.
et les anomalies tolérées doivent faire l’objet d’un accord entre l’acheteur et le vendeur. Les
imperfections tolérées à la livraison sont décrites ci-après et sont à respecter.
Endommagements
Briques de parement
• toute brique de terre cuite cassée (à l’exception des briques qui sont destinées à être
utilisées dans une maçonnerie à appareillage sauvage où le nombre de briques cas-
sées peut faire l’objet d’un accord entre fabricant et client) ;
• toute brique avec un coin ou une arête cassé ou avec une fissure dans une partie des
couches (d’émail) appliquées, ou des fissures visibles ou du sablage ou profilage
abrasé, dans la mesure où ils doivent être considérés dérangeant pour les faces vi-
sibles de la brique de parement. La dimension la plus grande du dommage est de mi-
nimum 10 mm pour des briques moulées à la presse et étirées et de minimum 15 mm
pour des briques moulées main, ou le produit de la longueur x la hauteur du seul autre
dommage (cf. figure 2.2.1.6) est de plus de 100 mm2 pour des briques moulées à la
presse et étirées et de plus de 225 mm2 pour des briques moulées main.
Lors d’un sondage en usine de 100 briques de parement, il devra y avoir, en règle générale, au
moins 95 briques avec une panneresse et une boutisse non endommagées. Dans le cas où le
fabricant ne peut garantir que la proportion de briques de parement endommagées est infé-
rieure à 5 %, il doit clairement mentionner dans sa documentation technique que la proportion
est inférieure à 10 % afin d’informer correctement le client et de permettre à l’entrepreneur
d’intégrer ce paramètre dans son calcul de prix de revient.
Les briques de parement avec des dommages consciemment apportés (par exemple des
briques passées dans un tambour) ne sont pas considérées comme ayant des dégradations
aux arêtes et aux faces. Les caractéristiques des arêtes et des faces des briques moulées main
et briques pressées font l’objet d’un accord entre le fabricant et le client. Cet accord peut se
faire sur base d’échantillons représentatifs ou de panneaux.
Figure 2.2.1.7. Dégradations de surface
32
Briques non décoratives
• Toute brique cassée, chaque dommage d’un coin ou d’une arête dont le volume est
supérieur à 20.000 mm3. Le volume de chaque dommage de coin ou d’arête est déter-
miné par le produit de p.q.r (cf. figure 2.2.1.8) ;
• Toute brique avec un coin ou une arête cassée, ou des fissures visibles ou du sablage
ou profilage abrasé, dans la mesure où ils doivent être considérés dérangeants pour
les faces visibles de la brique de parement. Le diamètre minimal du dommage est de
10 mm ou le produit de la longueur x la hauteur du seul autre dommage est de plus de
100 mm2.
Lors d’un sondage en usine de 100 briques de terre cuite, au moins 90% de briques pour ma-
çonnerie non apparente présentent une panneresse et une boutisse sans dégâts
Lors d’un sondage en usine de 100 briques de terre cuite pour maçonnerie apparente, il devra
y avoir, en règle générale, au moins 95 briques avec une panneresse et une boutisse non en-
dommagées. Dans le cas où le fabricant ne peut garantir que la proportion de briques de pa-
rement endommagées est inférieure à 5 %, il doit clairement mentionner dans sa documen-
tation technique que la proportion est inférieure à 10 %.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Défauts
Briques de parement
a) Briques pressées
• la présence de nodules dont l’expansion peut entraîner un écaillement de la sur-
face apparente de la brique ; 33
• des fissures d’une largeur ≥ à 0,2 mm qui apparaissent sur la face apparente.
b) Briques moulées main ou moulées à la presse
• la présence de nodules dont l’expansion peut entraîner un écaillement de la face
apparente de la brique ;
• des fissures d’une largeur ≥ à 0,2 mm et une longueur supérieure à un tiers de la
hauteur de la face visible (sauf exception de la note ci-dessous).
Lors d’un sondage en usine de 100 briques de parement, au moins 95% présentent une pan-
neresse et une boutisse sans défauts.
Note : pour des raisons esthétiques, des briques avec des fissures peuvent être commandées.
Si tel est le cas, ces briques seront soumises à un essai de gel-dégel pour s’assurer que la
présence des fissures ne modifie pas la résistance au gel des briques considérées.
Briques non décoratives
Note : les écaillements d’un diamètre qui n’est pas plus grand que 20 mm ne sont pas consi-
dérés comme des défauts.
Lors d’un sondage en usine de 100 briques de terre cuite, au moins 90% de briques pour ma-
çonnerie non apparente présentent une panneresse et une boutisse sans défauts.
Lorsque les briques sont destinées à être utilisées dans une maçonnerie apparente, on consi-
dère également comme défauts : des fissures dans les faces ou dans les abouts d’une largeur
≥ 0,2 mm. Lors d’un sondage en usine de 100 briques de terre cuite, au moins 95% de briques
pour maçonnerie apparente présentent une panneresse et une boutisse sans défauts.
Les caractéristiques géométriques générales ont pour but de décrire la géométrie des briques
pour le calcul de stabilité, la détermination de la résistance au feu et pour certaines perfor-
mances de système (perméabilité à l’air, résistance thermique, etc.).
Il s’agit de l’apparence (configuration), l’épaisseur des cloisons, l’épaisseur des parois, les di-
mensions des trous de préhension. Les caractéristiques géométriques générales compren-
nent un ou plusieurs éléments tels que ceux figurant dans la liste ci-après, selon le cas :
• forme et caractéristiques, y compris le sens des vides formés (au moyen d'un schéma
ou d'une illustration, le cas échéant) (pour la classification dans un des groupes définis
dans les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination
de l’isolation acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques
thermiques) ;
• volume de tous les vides formés exprimé en pourcentage du produit longueur × largeur
× hauteur de l'élément) (pour la classification dans un des groupes définis dans les
NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination de l’iso-
lation acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques ther-
34 miques) ;
• volume du plus grand des éventuels vides formés exprimé en pourcentage du produit
longueur × largeur × hauteur de l’élément (pour la classification dans un des groupes
définis dans les NBN EN 1996-1-1& 1-2-stabilité et résistance au feu- et pour la dé-
termination de l’isolation acoustique aérienne directe) ;
• volume des trous de préhension exprimé en pourcentage du produit longueur × lar-
geur × hauteur de l’élément (pour la classification dans un des groupes définis dans
les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu- et pour la détermination de
l’isolation acoustique aérienne directe) ;
• épaisseur des cloisons (pour la classification dans un des groupes définis dans les
NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination de l’iso-
lation acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques ther-
miques) ;
• épaisseur des parois (pour la classification dans un des groupes définis dans les NBN
EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination de l’isolation
acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques ther-
miques) ;
• épaisseur combinée des cloisons et des parois entre deux faces exprimée en pourcen-
tage de l’épaisseur de l’élément (pour la classification dans un des groupes définis
dans les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu- et pour la détermina-
tion de l’isolation acoustique aérienne directe) ;
• épaisseur combinée des cloisons et des parois entre deux abouts exprimée en pour-
centage de la longueur de l’élément (pour la classification dans un des groupes définis
dans les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination
de l’isolation acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques
thermiques) ;
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
• surface des vides sur une face de pose exprimée en pourcentage du produit longueur
× largeur de l’élément (pour la classification dans un des groupes définis dans les NBN
EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination de l’isolation
acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques ther-
miques).
Chaque valeur déclarée doit être énoncée soit comme une limite supérieure ou une limite in-
férieure, soit comme une plage de valeurs.
Remarque : l'about des briques de terre cuite peut être doté de dispositifs d'emboîtement, par
exemple des poches à mortier ou des systèmes à rainure et languette. La face des briques de
terre cuite peut avoir une surface profilée (rainures d'enduit).
En variante de la déclaration des caractéristiques géométriques générales, le fabricant peut
effectuer la déclaration par référence à l’un ou l’autre des groupes définis dans EC6 (stabilité,
résistance au feu) et par la déclaration de la conductivité thermique conformément NBN EN
1745 (voir ci-après).
La référence aux groupes conformément à la NBN EN 1996-1-1(EC6) + ANB est faite suivant
le tableau 2.2.1.6.
Tableau 2.2.1.6. Division en groupes suivant NBN EN 1996-1-1
Groupe 1S Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3 Groupe 4
(alvéoles verti- (alvéoles verti- (alvéoles hori-
Volume total
≤5% ≤ 25 %
cales)
>25 % ≤ 55 %
cales)
>25 % ≤ 70 %
zontales)
>25 % ≤ 70 %
35
des alvéoles
Volume de pas d’exi- ≤ 12,5 % Chacune des al- Chacune des al- Chacune des al-
chaque alvéole gences véoles multiples véoles multiples véoles multiples
≤2% ≤2% ≤ 30 %
Trous de préhen- Trous de préhen-
sion jusqu’à un sion jusqu’à un
total de maxi- total de maxi-
mum 12,5 % mum 12,5 %
Epaisseur des
pas d’exi- pas d’exi- cloisons ≥ 5 mm cloisons ≥ 3 mm cloisons ≥ 5 mm
cloisons et
gences gences parois ≥ 8 mm parois ≥ 6 mm parois ≥ 6 mm
des parois
Epaisseur pas d’exi- pas d’exi-
≥ 16 ≥ 12 ≥ 12
combinée gences gences
Pour le groupe 2 :
• la moyenne des cloisons internes d’une brique doit être ≥ 5 mm et chaque résultat de
mesure individuel ≥ 4 mm ;
• la moyenne des parois extérieures d’une brique doit être ≥ 8 mm et chaque résultat de
mesure individuel ≥ 7 mm.
Pour le groupe 3 :
• la moyenne des cloisons internes d’une brique doit être ≥ 3 mm et chaque résultat de
mesure individuel ≥ 2 mm ;
• la moyenne des parois extérieures d’une brique doit être ≥ 6 mm et chaque résultat de
mesure individuel ≥ 5 mm.
Pour le groupe 4 :
• la moyenne des cloisons internes d’une brique doit être ≥ 5 mm et chaque résultat de
mesure individuel ≥ 4 mm ;
• la moyenne des parois extérieures d’une brique doit être ≥ 6 mm et chaque résultat de
mesure individuel ≥ 5 mm.
Sauf si c’est pertinent pour l’utilisation prévue, la masse volumique brute ou nette, ne doit pas
être déclarée pour les briques de terre cuite de forme spéciale.
Les fabricants qui disposent d’un certificat de conformité du contrôle de la production en usine,
délivré par un organisme notifié de certification du contrôle de la production satisfont pour la
détermination de la conformité au système 2+ (=CE AVCP 2+), mettent des éléments de ma-
çonnerie de « catégorie I » sur le marché (voir également chapitre 2.1. Généralités). Ceci im-
plique que la résistance à la compression est déclarée avec une fiabilité de 95 %.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Les fabricants qui mettent des éléments de maçonnerie sur le marché sous le système 4 (CE
AVCP 4), (uniquement une déclaration des performances par le fabricant), mettent des élé-
ments de maçonnerie de catégorie II sur le marché. Pour ceci, aucun niveau de fiabilité pour
la déclaration de la résistance à la compression n’est déterminé dans les normes.
Si le coefficient de variation est >25 %, ceci doit être clairement indiqué afin d’informer l’utili-
sateur que la résistance à la compression du mur doit être déterminée par essais sur murets
suivant la NBN EN 1052-1.
Tableau 2.2.1.7. Valeurs du facteur de forme δ
Hauteur Largeur (mm)
(mm) 50 100 150 200 ≥ 250
40 0,80 0,70 - - -
50 0,85 0,75 0,70 - -
65 0,95 0,85 0,75 0,70 0,65 37
100 1,15 1,00 0,90 0,80 0,75
150 1,30 1,20 1,10 1,00 0,95
200 1,45 1,35 1,25 1,15 1,10
≥ 250 1,55 1,45 1,35 1,25 1,15
Les valeurs intermédiaires peuvent être obtenues par l’interpolation linéaire.
Pour la maçonnerie de parement non portante, la résistance à la compression n’est pas con-
sidérée comme un critère primaire, étant donné que d’autres caractéristiques sont beaucoup
plus déterminantes, comme la durabilité globale, la technologie d’application et la caractéri-
sation esthétique. Pour la maçonnerie non portante, il suffit de faire une déclaration minimale
de la valeur moyenne normalisée de la résistance à la compression de :
• 5 N/mm2 pour des briques moulées main et des briques moulées à la presse ;
• 8 N/mm2 pour des briques étirées.
Pour les briques de terre cuite de forme spéciale, la déclaration de la résistance à la compres-
sion peut être basée sur la déclaration de briques de terre cuite de forme générale de paral-
lélépipède rectangle et produites selon un processus de fabrication similaire.
Pour les éléments de maçonnerie destinés à être utilisés dans des constructions soumises à
des exigences d’isolation thermique, le fabricant doit fournir les caractéristiques au sujet de
l’isolation thermique. Il fournira :
• une déclaration de la valeur du coefficient de conductivité thermique ;
• en variante : une déclaration de la masse volumique et la configuration.
Déclaration du coefficient de conductivité thermique
Le fabricant fournit la valeur λ10,sec,elt, qui est la conductivité thermique (ou la conductivité ther-
mique équivalente) de l’élément de maçonnerie à 10°C à l’état sec et il fournit le modèle de
détermination tel que prescrit dans la NBN EN 1745. Ces modèles sont :
En plus, le fabricant peut également communiquer les valeurs de calcul λUi et λUe (voir STS 22-
3 : Maçonnerie pour construction basse-Thermique, acoustique, feu et étanchéité à l'air).
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Ces valeurs peuvent faire l’objet d’une certification de produit (voir § 2.1.4) où ces valeurs se-
ront vérifiées. Par une attestation de système, il est également possible de déclarer les per-
formances thermiques des parois types.
Dans ce cas, le fabricant doit clairement donner le fractile et le niveau de fiabilité des valeurs
déclarées, et le concepteur doit calculer lui-même les valeurs λ10,sec,elt (moyenne) et λ10,sec,elt
(90/90). On se réfère pour cela
• à la NBN EN 1745 ;
• au document de référence pour les pertes par transmission.
Ces valeurs peuvent être utilisées dans le calcul de la valeur U des éléments de parois, en
combinaison avec la valeur analogue du mortier de montage, conformément à la NBN B62-
002 (voir STS 22-3 : Maçonnerie pour construction basse-Thermique, acoustique, feu et étan-
chéité à l’air).
La déclaration est faite par référence à l’aptitude à l’utilisation en cas de maçonnerie ou parties
de construction soumises à des conditions climatiques passives, modérées et sévères selon
NBN EN 771-1 :
• F0 : conditions climatiques passives ;
• F1 : conditions climatiques modérées ;
• F2 : conditions climatiques sévères.
Jusqu’à présent, la résistance au gel en Belgique a été déterminée par une évaluation, basée
sur une combinaison de la détermination des caractéristiques capillaires (NBN-B27-010) et
l’essai de résistance au gel/dégel suivant la NBN B27-009 et ses addenda.
Les propriétés capillaires sont évaluées en distinguant les résultats de l’essai selon la NBN
B27-010 selon le critère suivant :
• GC ≤ -2,5 ;
• GC > -2,5.
L’évaluation des dégâts après l’essai de gel, réalisé suivant la NBN B 27-009 et son addendum
2, est faite conformément au § 6.2 de cet addendum.
Pour l’évaluation, on utilise une classification qui consiste en les niveaux suivants :
• non résistant au gel ;
• résistance normale au gel ;
• très résistant au gel.
Les différents niveaux sont définis par les exigences de performance définies au tableau
2.2.1.8.
Tableau 2.2.1.8. Classification de la résistance au gel
Classe Valeur GC Valeur GC
(essai de capillarité selon la NBN B 27-010) non déterminée
≤ -2,5 > -2,5
Très résistant Imprégnation sous une Imprégnation sous une Imprégnation sous une
au gel pression résiduelle de pression résiduelle de pression résiduelle de
25,3 kPa : 2,7 kPa : 2,7 kPa :
pas de dégâts après 20 pas de dégâts après 20 pas de dégâts après 20
cycles à 15°C cycles à 15°C cycles à 15°C
Résistance nor- Imprégnation sous une Imprégnation sous une Imprégnation sous une
male au gel pression résiduelle de pression résiduelle de pression résiduelle de
51 kPa : 25,3 kPa : 25,3 kPa :
pas de dégâts après 20 pas de dégâts après 20 pas de dégâts après 20
cycles à 15°C cycles à 15°C cycles à 15°C
Les briques qui ne répondent pas aux exigences de performance du tableau 2.2.1.8, sont con-
sidérées comme « non résistant au gel ».
Les briques de parement destinées à être utilisées dans une maçonnerie extérieure dans des
conditions climatiques sévères, doivent répondre à la classe « très résistant au gel ».
Des éléments de maçonnerie–P sont des briques de terre cuite destinées à être utilisées dans
une maçonnerie protégée (une couche d’enduit approprié, la paroi interne d’un mur creux, un
bardage, un mur intérieur). Aucune référence à la résistance au gel/dégel n’est nécessaire
(non résistant au gel – F0).
40 Lorsque l'utilisation prévue du produit prévoit uniquement une protection limitée (par
exemple, fine couche d'enduit, couche de peinture… qui ne garantit pas suffisamment la pro-
tection complète contre la pénétration d’eau et contient un risque de gel), les briques de terre
cuite appartiennent au moins à la classe « résistance normale au gel – applicabilité dans la
maçonnerie ou parties de construction, soumises à une exposition modérée : F1 ».
Après l’essai des cycles de gel-dégel, les briques doivent encore répondre à toutes les carac-
téristiques d’apparence du § 2.2.1.9 sur la face apparente, comme utilisée dans l’essai.
Dès que la norme de produit, NBN EN 771-1, fait référence à la norme d’essai, NBN EN 772-
22, celle-ci sera la référence en matière de durabilité.
Evaluation
Pour les briques qui sont classées comme très résistantes au gel, la déclaration F2 est auto-
matiquement acceptée. Pour les briques qui sont cataloguées comme « résistance normale
au gel » , la déclaration F2 est également acceptée, à condition que, via l’ITT conformément à
la norme EN 771-1, il ait été prouvé que les briques ne sont pas endommagées après 100
cycles de gel-dégel selon la NBN EN 772-22.
Pour les briques qui sont classées, mais qui n’ont pas été soumises aux essais suivant la NBN
EN 772-22 ou qui n’ont pas atteint les 100 cycles sans dommage, la déclaration F1 est accep-
tée.
Les briques qui sont classées comme non résistantes au gel, sont considérées comme desti-
nées à la catégorie d’exposition F0.
Le fabricant doit déclarer l'absorption d'eau maximale après 24 heures d’immersion des
briques de terre cuite. Cette information est purement informative et n’a aucun rapport avec
des exigences techniques de qualité.
Le fabricant déclare la classe d’absorption d’eau initiale selon le tableau 2.2.1.9, sur la base
de la valeur moyenne.
Tableau 2.2.1.9. Classification de l’absorption d’eau initiale
Classe Déclaration Critères de contrôle de
l’absorption d’eau initiale moyenne
[kg/m² .min] [kg/m² .min]
IW1 Très peu absorbante IW ≤ 0,5 IW < 0,8
IW2 Peu absorbante 0,5 < IW ≤ 1,5 0,3 < IW ≤ 2
IW3 Moyennement absorbante 1,5 < IW ≤ 4,0 1 < IW ≤ 5
IW4 Très absorbante 4,0 < IW 3 < IW
Note :
• Si les briques de terre cuite appartiennent à la catégorie IW4, le fabricant doit également dé-
clarer la valeur maximale.
• La déclaration doit être vue comme la valeur moyenne des résultats d’essai de toute l’année.
• Les critères de contrôle de l’absorption d’eau initiale moyenne doivent être vus comme la va-
leur moyenne des résultats d’essai d’un échantillonnage.
Lorsque l'utilisation prévue du produit assure uniquement une protection limitée ou bien que
le produit dans son utilisation prévue est exposé aux intempéries, la teneur en sels hydroso-
lubles actifs doit être déclarée. La teneur en sels solubles actifs doit être déclarée par le fa-
bricant sur la base des catégories données au tableau 2.2.1.10.
Tableau 2.2.1.10. Catégorie des teneurs en sels solubles actifs
Catégorie Pourcentage total en masse inférieur ou égal à
42 S0
Na+ + K+
pas d’exigences
Mg 2+
pas d’exigences
S1 0,17 0,08
S2 0,06 0,03
Lorsque l'utilisation prévue du produit assure une protection totale contre la pénétration
d'eau : briques de terre cuite-P (par exemple, épaisse couche d'enduit approprié, bardage, pa-
roi intérieure d'un mur double, murs intérieurs), il n'existe aucune exigence relative à la teneur
en sels solubles actifs (S0).
Lorsque l'utilisation prévue du produit assure une protection limitée contre la pénétration
d'eau : briques de terre cuite-U : (fine couche d’enduit, couche de peinture…), la teneur en sels
solubles actifs sera déclarée sur la base des valeurs du tableau. Les briques de terre cuite
appartiennent au moins à la classe S1.
Les briques de parement ou les briques non décoratives, prévues pour utilisation en maçon-
nerie non protégée, appartiennent au moins à la classe S2.
Dans les pays où l’exigence concernant la dilatation hygrométrique est en vigueur, elle doit
être évaluée et déclarée selon les règles qui sont en vigueur sur le lieu où les produits sont
mis en œuvre.
Le fabricant doit déclarer la catégorie de réaction au feu des briques de terre cuite, pour les
produits qui sont destinés à être utilisés dans des parties de construction auxquelles des exi-
gences concernant le feu sont imposées.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
En ce qui concerne les briques de terre cuite avec moins de 1,0 pourcent en masse ou de vo-
lume (garder la plus haute valeur) de matières organiques réparties de manière homogène,
le classement au feu A1 peut être déclaré, sans essais obligatoires.
Les briques de terre cuite avec plus de 1,0 pourcent en masse ou en volume (garder la plus
haute valeur) de matières organiques réparties de manière homogène, doivent être classifiées
en conformité avec l'EN 13501-1 et le classement au feu d’application doit être déclaré.
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché et, dans tous
les cas, pour les éléments destinés à être utilisés comme éléments extérieurs, le fabricant
doit fournir des renseignements sur la perméabilité à la vapeur d'eau par le biais des valeurs
tabulées du coefficient de diffusion de la vapeur d'eau données dans la NBN EN 1745 ou sont
déterminées conformément à la NBN EN ISO 12572.
Le coefficient de résistance à la diffusion de vapeur d'eau μ est défini comme étant le facteur
qui indique de combien de fois la résistance à la diffusion d'une couche de matériau est supé-
rieure à la résistance d'une couche d'air de même épaisseur et dans les mêmes conditions.
Pour comparer la résistance à la diffusion de deux éléments de construction, il faut multiplier
le coefficient μ par l'épaisseur de la couche respective ; ce qui conduit à un chiffre de dimen-
sion m. La diffusion est différente suivant qu'elle s'effectue vers l'intérieur d'un produit de
construction (valeurs plus faibles) ou vers l'extérieur d'un produit de construction (période de
séchage, valeur plus élevée). 43
Tableau 2.2.1.11. Coefficient de la résistance à la diffusion de vapeur d’eau
Masse volumique du matériau Coefficient de la résistance
(masse volumique nette sèche) à la diffusion de vapeur d’eau
[kg/m3] µ
1.000 ≤ ρ ≤ 2.400 5/10
Briques de parement
50/100
1.800 ≤ ρ ≤ 2.400
Note : lorsque la maçonnerie est peinte, la perméabilité à la vapeur d’eau de la peinture utilisée doit
être prise en compte. Pour déterminer cette dernière, la classification définie dans la norme EN 1062-
1 est utilisée, déterminée conformément aux normes NBN EN ISO 7783-1 et NBN EN ISO 7783-2 :
• Classe V1 (haut) : Sd < 0,14 m (perméable à la vapeur d’eau)
• Classe V2 (moyen) : 0,14 m ≤ Sd < 1,4 m (pas étanche à la vapeur d’eau, mais imperméable)
• Classe V3 (bas) : Sd > 1,4 m (étanche à la vapeur d’eau)
2.2.1.21. Adhérence
Si le fabricant déclare l’adhérence minimale, en combinaison avec du mortier, cela doit s’ex-
primer en termes de résistance caractéristique initiale au cisaillement et la manière sur la-
quelle sa déclaration a été basée. Cette déclaration peut reposer :
• soit sur des essais selon la NBN EN 1052-3 + A1 ;
• soit sur des valeurs du tableau.
Si la déclaration se fait sur la base d’essais selon la NBN EN 1052-3 + A1, le fabricant indiquera
également pour quels types de briques de terre cuite et de mortier la déclaration est appli-
cable.
2.2.1.22. Efflorescences
44 En Belgique, les briques de parement sont soumises à un essai d’efflorescence selon la NBN
B 24-209. Lors de l’exécution de l’essai, il ne peut pas y avoir de taches blanches dont la sur-
face est plus grande que 5 cm2. Un léger voile blanchâtre ou une fine lisière ne sont pas pris
en considération.
Remarque : puisque les efflorescences sur la maçonnerie sont généralement causées par le
transport de composants solubles du mortier de montage vers la brique de terre cuite par la
pluie, il faut prêter une attention particulière lors de la réalisation de maçonnerie fraîche afin
d’éviter que l’eau ne pénètre dans la maçonnerie fraîche (voir également STS 22-4 : Maçonne-
rie pour construction basse-Exécution générale de la maçonnerie).
Des réglementations nationales au sujet des substances dangereuses peuvent résulter en une
vérification et une déclaration de rejets de substances dangereuses ou parfois de la teneur en
substances dangereuses.
Les éléments de maçonnerie en silico-calcaire produits avec une majorité d'autres matériaux
siliceux sont admis si ceux-ci n'ont pas d'effet nuisible sur les propriétés du produit. La pré-
sence d'un tel matériau doit être déclarée.
La norme de produit à laquelle les éléments de maçonnerie doivent répondre est la norme
européenne harmonisée
NBN EN 771-2 : Spécifications pour éléments de maçonnerie – Partie 2 : Eléments de ma-
çonnerie en silico-calcaire.
Cette norme européenne spécifie les caractéristiques et les exigences de performances des
éléments de maçonnerie en silico-calcaire dont les utilisations prévues sont les murs inté-
rieurs, les murs extérieurs, les caves, les fondations et les conduits extérieurs de fumée, en
maçonnerie de parement ou courante, porteuse ou non.
La norme européenne est destinée à s'appliquer à tous les éléments de maçonnerie en silico-
45
calcaire, y compris ceux dont la forme générale n'est pas un parallélépipède rectangle, ceux
ayant une forme spéciale et les éléments accessoires. Elle définit les performances relatives
par exemple à la précision dimensionnelle, la résistance, la masse volumique, mesurées selon
les méthodes d'essai correspondantes se trouvant dans d'autres normes européennes. Elle
permet l'évaluation de la conformité du produit à la présente norme européenne. Elle inclut
également les exigences de marquage des produits qui y sont traités.
Elle ne couvre ni les éléments destinés à servir de barrière d'étanchéité, ni ceux dont les faces
susceptibles d'être exposées au feu comportent un matériau isolant thermique, ni les élé-
ments pour conduits intérieurs de fumée.
Ce document n'inclut pas de méthode de mesurage, d'exigences relatives aux plages pour les
dimensions, de caractéristiques d'angles et de rayons des éléments de maçonnerie en silico-
calcaire de forme particulière.
Etant donné que les normes de produits permettent d’évaluer la conformité du produit par
référence aux normes d’essais ou d’autres normes associées, celles-ci sont énumérées ci-
après.
Les éditions des normes mentionnées sont celles qui sont d’application lors de la publication
de ce document. Si après la publication, des nouvelles éditions ont été publiées, le lecteur est
prié de consulter ces dernières :
2.2.2.4. Introduction
Ce document contient les prescriptions techniques pour les éléments de maçonnerie en silico-
calcaire qui sont utilisés couramment dans les cahiers des charges publics et privés. Les pres-
criptions visées concernent aussi bien les caractéristiques des éléments de maçonnerie en
silico-calcaire eux-mêmes, que les caractéristiques du système, qui indiquent les prestations
en combinaison avec certains mortiers ou dans une technologie de système spécifique.
Les prescriptions reprises sont entièrement conformes à la norme harmonisée NBN EN 771-
2 et aux règles pour le marquage CE, qui, sur la base de cette norme, sont applicables aux
éléments de maçonnerie en silico-calcaire. Elles contiennent également des explications et
des compléments par rapport à cette norme, là où ils sont nécessaires pour une utilisation
correcte et durable.
Toutes les caractéristiques de produits et de systèmes relevées ici, qui peuvent être déclarées
par un fabricant sous la forme de valeurs ou de classifications garanties, peuvent faire l’objet
d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les caractéristiques qui relèvent du marquage CE
doivent être déclarées conformément à la EN 771-2, Annexe ZA, Tableau ZA1, afin de pouvoir
passer à la certification du produit (voir § 2.1.4).
Toutes les caractéristiques peuvent être reprises par les prescripteurs publics ou privés dans 47
leurs devis sous leur propre responsabilité et peuvent, par conséquent, faire l’objet d’un con-
trôle de réception. Les produits mis sur le marché sous la certification de produit (voir § 2.1.4)
ne sont normalement pas soumis à un contrôle de réception.
2.2.2.5. Classification
2.2.2.6. Formats
Selon que leurs dimensions nominales ou dimensions de fabrication sont standard ou non, les
blocs en silico-calcaire sont classifiés en :
• blocs en silico-calcaire standard (code dimensionnel S) ;
• blocs en silico-calcaire non standard (code dimensionnel NS).
Les dimensions de fabrication non standard sont celles qui ne correspondent pas aux dis-
48 positions ci-dessus.
Dimensions
Les dimensions de fabrication, c.-à-.d. les dimensions spécifiées pour la fabrication, doivent
être déclarées par le fabricant en mm pour la longueur, la largeur et la hauteur, dans cet
ordre. Les dimensions réelles (= dimensions d’un élément telles que mesurées) doivent se
conformer dans les limites des écarts admissibles. De plus, les dimensions de coordination
peuvent également être communiquées.
Figure 2.2.2.1. Dimensions et surfaces
1. Longueur
2. Largeur
3. Hauteur
4. Face de pose
5. Face
6. About
Tolérances dimensionnelles
49
Le fabricant doit également déclarer la catégorie de tolérances dimensionnelles pour les va-
leurs moyennes et les valeurs individuelles à laquelle les éléments de maçonnerie en silico-
calcaire doivent répondre.
Les écarts réels entre les valeurs moyennes mesurées et les dimensions de fabrication dé-
clarées ne doivent pas être supérieurs aux valeurs spécifiées pour la catégorie déclarée de
tolérances dimensionnelles. Ces valeurs doivent être arrondies au mm.
Les écarts réels entre les valeurs individuelles mesurées et les valeurs moyennes mesurées
ne doivent pas être supérieurs aux valeurs spécifiées pour la catégorie déclarée de tolérances
dimensionnelles. Ces valeurs doivent être arrondies au mm.
Les tolérances ne s'appliquent pas aux dimensions des éléments de maçonnerie en silico-
calcaire dans la direction perpendiculaire à la face qui a été soumise à un traitement pendant
ou après production dans le but d’obtenir une structure de la surface non plane (p. ex. clivée,
tuyautée-clivée, brossé, rainurée, striée, structurée).
Les limites de tolérance sont des valeurs qui peuvent être utilisées pour déterminer l’aptitude
d’un certain type d’élément de maçonnerie à être maçonné avec une certaine épaisseur de
50 joint et une certaine technologie de maçonnerie ou pour influencer l’aspect de la maçonnerie
décorative.
Les éléments de maçonnerie en silico-calcaire, qui sont destinés à l’utilisation dans la maçon-
nerie exécutée avec du mortier-colle et une épaisseur de joints de 0,5 mm à 3,0 mm, appar-
tiennent à la classe de tolérances T2 ou T3. Dans le cas d’éléments de maçonnerie en silico-
calcaire, type bloc de parement, il est conseillé de prévoir la catégorie de tolérance dimen-
sionnelle T3 pour répondre aux exigences de tolérance de la maçonnerie concernant la hau-
teur (voir STS 22-4 : Maçonnerie pour construction basse-Exécution générale de la maçonne-
rie).
Lorsque les éléments de maçonnerie en silico-calcaire sont destinés à être utilisés dans une
maçonnerie d’appareillage étroit, une petite tolérance dimensionnelle est préférable.
e ≤ la valeur déclarée
Dans le cas de T3 : ≤ 1,0 mm de la face de pose
2.2.2.9. Aspect
Endommagements à la livraison
53
Le volume des éléments et la surface des faces vues sont calculés sur la base des dimensions
extérieures individuelles. Toutes les dimensions sont exprimées à 1 mm près.
Les caractéristiques géométriques générales ont pour but de décrire la géométrie des élé-
ments pour le calcul de stabilité et la détermination de la résistance au feu et pour certaines
performances de système (perméabilité à l’air, résistance thermique, etc.).
Il s’agit de l’apparence (configuration), l’épaisseur des cloisons, l’épaisseur des parois, les di-
mensions des trous de préhension. Les caractéristiques géométriques générales compren-
nent un ou plusieurs éléments tels que ceux figurant dans la liste ci-après, selon le cas :
• forme et caractéristiques, y compris le sens des vides formés (au moyen d'un schéma
ou d'une illustration, le cas échéant) ; (pour la classification dans un des groupes défi-
nis dans les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermi-
nation de l’isolation acoustique aérienne directe et pour la détermination des caracté-
ristiques thermiques) ;
• volume de tous les vides formés exprimé en pourcentage du produit longueur × largeur
× hauteur de l'élément (pour la classification dans un des groupes définis dans les NBN
EN 1996-1-1 & 1- 2-stabilité et résistance au feu- et pour la détermination de l’isolation
acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques ther-
miques) ;
• volume du plus grand des éventuels vides formés exprimé en pourcentage du produit
longueur × largeur × hauteur de l’élément (pour la classification dans un des groupes
définis dans les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu- et pour la dé-
termination de l’isolation acoustique aérienne directe) ;
• volume des trous de préhension exprimé en pourcentage du produit longueur × lar-
geur × hauteur de l’élément (pour la classification dans un des groupes définis dans
les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu- et pour la détermination de
l’isolation acoustique aérienne directe) ;
• épaisseur des parois (pour la classification dans un des groupes définis dans les NBN
EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination de l’isolation
acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques ther-
miques) ;
• épaisseur des cloisons (pour la classification dans un des groupes définis dans les
NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination de l’iso-
lation acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques ther-
miques) ;
• épaisseur combinée des cloisons et des parois entre deux faces exprimées en pour-
centage de l’épaisseur de l’élément (pour la classification dans un des groupes définis
dans les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination
de l’isolation acoustique aérienne directe) ;
54 • épaisseur combinée des cloisons et des parois entre deux abouts exprimée en pour-
centage de la longueur de l’élément (pour la classification dans un des groupes définis
dans les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination
de l’isolation acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques
thermiques) ;
• surface des vides sur une face de pose exprimée en pourcentage du produit longueur
× largeur de l’élément (pour la classification dans un des groupes définis dans les NBN
EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination de l’isolation
acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques ther-
miques).
Le volume total de creux ne doit pas dépasser 20 % du volume total de l’élément, c'est-à-dire
longueur × largeur × hauteur.
Chaque valeur déclarée doit être énoncée soit comme une limite supérieure ou une limite in-
férieure, soit comme une plage de valeurs. Lorsque des échantillons d'éléments de maçonne-
rie en silico-calcaire sont prélevés, la valeur moyenne obtenue à partir des mesurages effec-
tués sur l'échantillon d'essai doit se situer dans la plage ou limite déclarée.
La référence aux groupes conformément à la NBN EN 1996-1-1 est faite suivant le tableau
2.2.2.3.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
2.2.2.11. Masse volumique brute (apparente) sèche et masse volumique nette (absolue)
sèche
Le fabricant doit déclarer une valeur maximale et une valeur minimale de la masse volumique
apparente sèche. Il est permis au fabricant de déclarer la classe de masse volumique brute
sèche selon le tableau 2.2.2.4.
Tableau 2.2.2.4. Classes de masse volumique brute
Classe de masse volumique brute sèche Masse volumique brute sèche (kg/m3)
ρ 3,0 > 2.800
ρ 2,8 2.610 – 2.800
ρ 2,6 2.410 – 2.600
ρ 2,4 2.210 – 2.400
ρ 2,2 2.010 – 2.200
ρ 2,0 1.810 – 2.000
ρ 1,8 1.610 – 1.800
ρ 1,6 1.410 – 1.600
ρ 1,4 1.210 – 1.400
ρ 1,2 1.010 – 1.200
ρ 1,0 905 – 1.000
ρ 0,9 805 – 900
ρ 0,8 705 – 800
ρ 0,7 605 – 700
ρ 0,6 505 – 600
ρ 0,5 ≤ 500
Les valeurs individuelles de l'échantillon prélevé sur des éléments dont la masse volumique
apparente sèche déclarée est supérieure à 900 kg/m³ ne doivent pas se situer à plus de
100 kg/m³ à l'extérieur de la plage déclarée des valeurs déclarées ou à l'extérieur de la plage
correspondante de la classe de masse volumique déclarée. De même, pour l'échantillon pré-
levé sur des éléments dont la masse volumique apparente sèche déclarée est inférieure ou
56 égale à 900 kg/m³, ses valeurs individuelles ne doivent pas se situer à plus de 50 kg/m³ à l'ex-
térieur de ces mêmes plages.
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché, le fabricant
doit déclarer une valeur maximale et une valeur minimale de la masse volumique nette sèche.
Lorsque des échantillons d'éléments de maçonnerie en silico-calcaire sont prélevés, la valeur
moyenne obtenue à partir des mesurages effectués sur l'échantillon d'essai doit se situer dans
la plage déclarée.
En outre, le fabricant peut déclarer les valeurs individuelles minimale et maximale de la masse
volumique nette (absolue) sèche.
Les fabricants qui disposent d’un certificat de conformité du contrôle de la production en usine,
délivré par un organisme notifié de certification du contrôle de la production (=CE AVCP 2+),
mettent des éléments de maçonnerie de catégorie I sur le marché (voir également chapitre
2.1. Généralités). Ceci implique que la résistance à la compression est déclarée avec une fia-
bilité de 95 %.
Les fabricants qui mettent des éléments de maçonnerie sur le marché sous le système 4 (CE
AVCP 4), uniquement une déclaration des performances par le fabricant), mettent des élé-
ments de maçonnerie de catégorie II sur le marché. Pour ceci, aucun niveau de fiabilité pour
la déclaration de la résistance à la compression n’est déterminé dans les normes.
Les éléments de maçonnerie de catégorie I, pour lesquels le fabricant peut présenter un cer-
tificat de contrôle de produit (voir § 2.1.4) remis par un organisme indépendant et reconnu,
sont généralement dispensés de ces essais.
Tableau 2.2.2.5. Valeurs du facteur de forme δ
57
Hauteur Largeur (mm)
(mm) 50 100 150 200 ≥ 250
40 0,80 0,70 - - -
50 0,85 0,75 0,70 - -
65 0,95 0,85 0,75 0,70 0,65
100 1,15 1,00 0,90 0,80 0,75
150 1,30 1,20 1,10 1,00 0,95
200 1,45 1,35 1,25 1,15 1,10
≥ 250 1,55 1,45 1,35 1,25 1,15
Les valeurs intermédiaires peuvent être obtenues par l’interpolation linéaire.
Le tableau 2.2.2.7 indique les combinaisons acceptables et les combinaisons non recomman-
dées des classes de résistance à la compression et des classes de masse volumique.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1,0
1,2
1,4
1,6
1,8
2,0
2,2
2,4
2,6
2,8
3,0
Combinaisons acceptables Combinaisons non recommandées
Pour les éléments de maçonnerie destinés à être utilisés dans des constructions soumises à
des exigences d’isolation thermique, le fabricant doit fournir les caractéristiques au sujet de 59
l’isolation thermique, à savoir :
• une déclaration de la valeur du coefficient de conductivité thermique ;
• en variante : une déclaration de la masse volumique et la configuration.
Le fabricant fournit la valeur λ10,sec,elt, qui est la conductivité thermique (ou la conductivité ther-
mique équivalente) de l’élément de maçonnerie à 10°C à l’état sec, et il fournit le modèle de
détermination tel que prescrit dans la NBN EN 1745. Ces modèles sont :
En plus, le fabricant peut également communiquer les valeurs de calcul λUi et λUe (STS 22-3 :
Maçonnerie pour construction basse-Thermique, acoustique, feu et étanchéité à l'air).
Ces valeurs peuvent faire l’objet d’une certification de produit (voir § 2.1.4).
Par une attestation de système, il est également possible de déclarer les performances ther-
miques des parois types.
Dans ce cas, le fabricant doit clairement donner le fractile et le niveau de fiabilité des valeurs
déclarées et le concepteur doit calculer lui-même les valeurs λ10,sec,elt (moyenne) et λ10,sec,elt
(90/90). On se réfère pour cela :
• à la NBN EN 1745 ;
• au document de référence pour les pertes par transmission.
Ces valeurs peuvent être utilisées dans le calcul de la valeur U des éléments de parois, en
combinaison avec la valeur analogue du mortier de montage, conformément à la NBN B62-
002 (STS 22-3 : Maçonnerie pour construction basse-Thermique, acoustique, feu et étanchéité
à l’air).
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Pour tous les éléments de maçonnerie en silico-calcaire à utiliser dans des conditions hu-
mides lorsqu'il existe un risque de gel-dégel, c.-à-d. destinés à être utilisés en maçonnerie
extérieure (décorative ou non – code A1, A2) et maçonnerie souterraine, le fabricant doit dé-
clarer l’aptitude à l’utilisation des éléments de maçonnerie en silico-calcaire (code C) au sujet
de l’exposition à certaines conditions climatiques.
Pour les maçonneries avec le code A1 destinées à un usage extérieur, la catégorie F2 s’ap-
plique. Pour les codes A2 et C avec utilisation à l’extérieur et en souterrain, la catégorie F1 est
requise.
La norme elle-même n'impose pas d'exigences de performance spécifique. Pour le type d'élé-
ment de maçonnerie en question, la performance est déclarée mais l'acheteur doit juger si les
éléments conviennent sur la base de la valeur déclarée de l'absorption d'eau et du concept de
murs extérieurs auxquels la maçonnerie visée appartient.
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché et, dans tous
les cas, pour les éléments destinés à être utilisés comme éléments extérieurs, le fabricant
doit fournir des renseignements sur la perméabilité à la vapeur d'eau par le biais des valeurs
tabulées du coefficient de diffusion de la vapeur d'eau données dans la NBN EN 1745 ou sont
déterminées conformément à la NBN EN ISO 12572.
Le coefficient de résistance à la diffusion de vapeur d'eau μ est défini comme étant le facteur
qui indique de combien de fois la résistance à la diffusion d'une couche de matériau est supé-
rieure à la résistance d'une couche d'air de même épaisseur et dans les mêmes conditions.
Pour comparer la résistance à la diffusion de deux éléments de construction, il faut multiplier
le coefficient μ par l'épaisseur de la couche respective, ce qui conduit à un chiffre de dimension
m. La diffusion est différente suivant qu'elle s'effectue vers l'intérieur d'un produit de cons-
truction (valeurs plus faibles) ou vers l'extérieur d'un produit de construction (période de sé-
chage, valeur plus élevée).
Tableau 2.2.2.9. Coefficient de la résistance à la diffusion de vapeur d’eau
Masse volumique du matériau Coefficient de la résistance à la diffusion de
(masse volumique nette sèche) vapeur d’eau
(Kg/m3) (µ)
900 ≤ ρ ≤1.400 5/10
1.500 ≤ ρ ≤2.400 5/25
Note : lorsque la maçonnerie est peinte, la perméabilité à la vapeur d’eau de la peinture utilisée doit être
prise en compte. Cette dernière est déterminée conformément aux normes NBN EN ISO 7783-1 et NBN
EN ISO 7783-2 et est classifiée suivant la norme EN 1602-1 :
• Classe V1 (haut) : Sd < 0,14 m (perméable à la vapeur d’eau)
• Classe V2 (moyen) : 0,14 m ≤ Sd < 1,4 m (pas étanche à la vapeur d’eau, mais imperméable)
• Classe V3 (bas) : Sd > 1,4 m (étanche à la vapeur d’eau)
62 Pour les éléments de maçonnerie destinés à être utilisés dans des constructions soumises à
des exigences de protection contre l’incendie, le fabricant doit déclarer la classe de réaction
au feu des éléments de maçonnerie. Il peut faire cette déclaration conformément à la NBN EN
13501-1. Lorsque les éléments de maçonnerie contiennent au maximum 1,0 % en masse ou
en volume (selon la valeur la plus élevée) de matériaux organiques répartis de façon homo-
gène, la déclaration peut indiquer la classe A1 de réaction au feu sans qu'il soit nécessaire
d'effectuer des essais supplémentaires.
2.2.2.19. Adhérence
Si l'adhérence de l'élément combiné à un mortier est déclarée par le fabricant, cela doit être
fait sous la forme de la valeur caractéristique de la résistance initiale au cisaillement et la
manière sur laquelle sa déclaration a été basée. Ceci peut se faire sur la base des éléments
suivants :
• soit des essais selon la NBN EN 1052-3 ;
• soit des valeurs tabulées.
Note : lors de la conception de la maçonnerie, le concepteur peut utiliser les valeurs données au tableau 2.2.2.11 s’il
n’y a pas d’autres données pour la résistance au cisaillement. Ces valeurs sont dérivées de la NBN EN 1996-1, sous
l’hypothèse que
• aucun adjuvant, ni additif n’est utilisé dans le mortier ;
• ou : il est démontré que ces adjuvants et additifs n’ôtent rien à l’adhérence, p. ex. par la certification de
produit approuvée (voir § 2.1.4).
Si la déclaration se fait sur la base d’essais selon la NBN EN 1052-3 + A1, le fabricant indiquera
également pour quels types d’éléments de maçonnerie en silico-calcaire et de mortier la dé-
claration est applicable.
Les caractéristiques des matières premières de fabrication doivent figurer dans la documen-
tation du contrôle de production. Si des normes européennes appropriées sont disponibles
pour les matières premières, elles doivent être utilisées ; ceci ne s'applique pas à la granulo-
métrie des granulats. Si de telles normes ne sont pas disponibles, le fabricant doit spécifier
les matières premières et fournir les données prouvant qu'elles conviennent.
La norme de produit à laquelle les éléments de maçonnerie doivent répondre est la norme
européenne harmonisée
NBN EN 771-3 : Spécifications pour éléments de maçonnerie - Partie 3 : Eléments de ma-
çonnerie en béton de granulats (granulats courants et légers).
Cette norme européenne spécifie les caractéristiques et les exigences de performances des
blocs en béton fabriqués à partir de granulats courants et légers ou une combinaison des deux,
utilisés, exposés ou non, en maçonnerie courante ou de parement, porteuse ou non, dans des
bâtiments ou des ouvrages de génie civil. Les blocs conviennent pour toutes les formes de
murs, y compris les murs à simple ou double parois, les conduits extérieurs de fumée, les
cloisons, les murs de soutènement et de soubassement. Ils peuvent constituer une protection
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
contre les incendies, une isolation thermique et acoustique et constituer une absorption
acoustique.
Cette norme européenne concerne également les éléments de maçonnerie en béton de gra-
nulats n'ayant pas une forme générale de parallélépipède rectangle, notamment les éléments
de forme particulière et les accessoires.
Elle définit d'une part les performances relatives, par exemple à la résistance, la masse volu-
mique et les tolérances dimensionnelles et permet d'autre part d'évaluer la conformité du
produit par rapport à cette norme européenne. Elle inclut également les exigences de mar-
quage CE des produits qui y sont traités.
Cette norme européenne ne spécifie ni les formats standard des blocs en béton de granulats,
ni les dimensions de fabrication courantes, ni les caractéristiques angulaires des blocs en bé-
ton de granulats de forme particulière. Elle ne couvre pas les panneaux à hauteur d'étage, les
conduits intérieurs de fumée ni les blocs destinés à servir d'assise anti-humidité. Elle ne
couvre pas les blocs comportant un isolant thermique rapporté sur les faces susceptibles
d'être exposées au feu.
Etant donné que les normes de produits permettent d’évaluer la conformité du produit par
référence aux normes d’essais ou d’autres normes associées, celles-ci sont énumérées ci-
après. Les éditions des normes mentionnées sont celles qui sont d’application lors de la pu-
blication de ce document. Si après la publication, de nouvelles éditions ont été publiées, le 65
lecteur est prié de consulter ces dernières.
2.2.3.5. Introduction
Ce document contient les prescriptions techniques pour les éléments de maçonnerie en béton
qui sont utilisés couramment dans les cahiers des charges publics et privés et qui peuvent
faire l’objet d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les prescriptions visées concernent
aussi bien les caractéristiques des éléments en béton eux-mêmes, que les caractéristiques
66 du système, qui indiquent les performances en combinaison avec certains mortiers ou dans
une technologie de système spécifique.
Les prescriptions reprises sont entièrement conformes à la norme harmonisée NBN EN 771-
3 et aux règles pour le marquage CE, qui, sur la base de cette norme, sont applicables aux
éléments de maçonnerie en béton. Elles contiennent également des explications et des com-
pléments par rapport à cette norme, là où ils sont nécessaires pour une utilisation correcte et
durable.
Toutes les caractéristiques de produits et de systèmes relevées ici, qui peuvent être déclarées
par un fabricant sous la forme de valeurs ou de classifications garanties, peuvent faire l’objet
d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les caractéristiques qui relèvent du marquage CE
doivent être déclarées conformément à la NBN EN 771-3, Annexe ZA, Tableau ZA1, afin de
pouvoir passer à la certification du produit (voir § 2.1.4).
Toutes les caractéristiques peuvent être reprises par les prescripteurs publics ou privés dans
leurs devis sous leur propre responsabilité et peuvent, par conséquent, faire l’objet d’un con-
trôle de réception. Les produits mis sur le marché sous la certification de produit ne sont nor-
malement pas soumis à un contrôle de réception.
2.2.3.6. Classifications
Selon que leurs dimensions nominales ou dimensions de fabrication sont standard ou non, les
blocs en béton sont classifiés en :
• blocs en béton standard (code dimensionnel S) ;
• blocs en béton non standard (code dimensionnel NS).
n x M /m
où :
• M est égal à 100 mm ;
• pour m les valeurs suivantes s’appliquent :
o pour la longueur l et la largeur w : m = 2 ;
o pour la hauteur h ≤ 100 mm, m = 4 ou 5 ;
o pour la hauteur h > 100 mm, m = 2.
• pour n (nombre entier) aucune valeur n’est imposée.
Note : la valeur de n tient compte du fait que les éléments à hauteur d'étage ne sont pas considérés
comme des blocs en béton (voir NBN EN 771-3, §1) ainsi que de la définition de la maçonnerie confor-
mément à la NBN EN 1996-1-1 : « un assemblage d’éléments de maçonnerie posés selon un appareil-
lage spécifié et hourdés ensemble à l’aide d’un mortier ».
Blocs en béton non standard : les blocs de maçonnerie en béton dont les dimensions de
fabrication ne correspondent pas aux dispositions ci-dessus, ne sont pas standard.
Dimensions
Le fabricant doit déclarer les dimensions des éléments de maçonnerie en béton en millimètres
pour, dans l'ordre, la longueur, la largeur et la hauteur (voir figure 2.2.3.1.). Elles doivent être
données en termes de dimensions de fabrication. Les dimensions de fabrication sont les di-
mensions que le fabricant est tenu d’atteindre et auxquelles les dimensions réelles (= dimen-
sions d’un élément telles que mesurées) doivent se conformer dans les limites des écarts ad-
missibles. De plus, les dimensions de coordination peuvent également être communiquées.
Figure 2.2.3.1. Dimensions et surfaces
1. Longueur
2. Largeur
3. Hauteur
4. Face de pose
5. Face
6. About
68
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
69
Tolérances dimensionnelles
Le fabricant doit également déclarer la catégorie de tolérances des éléments. Les tolérances
sur les dimensions de fabrication déclarées d’éléments individuels de forme régulière doivent
être conformes au tableau 2.2.3.2. Il est permis de déclarer des tolérances plus strictes pour
une ou plusieurs dimensions.
Tableau 2.2.3.2. Tolérances dimensionnelles
Dimensions Catégorie de tolérance (en mm)
D1 D2 D3 D4
+3 +1 +1 +1
Longueur -5 -3 -3 -3
+3 +1 +1 +1
Largeur -5 -3 -3 -3
+3 +2 +1,5 +1
Hauteur
-5 -2 -1,5 -1
Les tolérances des éléments de forme irrégulière et des accessoires sont celles données au
tableau 2.2.3.2 ou celles déclarées par le fabricant.
Ces tolérances ne doivent pas s'appliquer aux dimensions des éléments fabriqués avec des
faces non planes (p. ex. une structure de la surface clivée, tuyautée-clivée, rainurée, striée,
structurée). Cette disposition s’applique d’ailleurs à tout autre écart visé de la planéité rendant
la détermination des dimensions impossible, non reproductible, ou non représentative.
70 Les limites de tolérance sont des valeurs qui peuvent être utilisées pour déterminer l’aptitude
d’un certain type d’élément de maçonnerie en béton avec une certaine épaisseur de joint et
une certaine technologie de maçonnerie ou pour influencer l’aspect de la maçonnerie décora-
tive.
Les éléments de maçonnerie en béton qui sont destinés à l’utilisation dans la maçonnerie,
exécutée avec du mortier-colle et une épaisseur de joints de 0,5 mm à 3,0 mm appartiennent
à la classe de tolérances D4. Les éléments de maçonnerie en béton, type bloc décoratif exposé
ou non) appartiennent au moins à la classe de tolérances D3. Les éléments de maçonnerie en
béton, type bloc exposé ou bloc de parement appartiennent au moins à la classe de tolérances
D2 (voir §2.2.3.22 : classification en types de blocs selon le type de maçonnerie).
Si des blocs de parement ou extérieurs de code A1, B1 et B2 (voir tableau 4) sont munis d'une
couche de parement et d'une couche inférieure, l'épaisseur minimale de la couche de pare-
ment est déclarée par le fabricant étant entendu qu'elle n'est pas inférieure à la plus grande
des valeurs suivantes :
• 4 mm ;
• 1,5 fois le diamètre nominal maximal des granulats de la couche de parement.
Note : l'épaisseur de la couche de parement est vérifiée aux faces de pose et aux abouts des blocs en
béton dont les dimensions de fabrication sont vérifiées. Lors de cette vérification, il n'est pas tenu compte
des granulats isolés de la couche inférieure pénétrant dans la couche de parement.
Si c’est pertinent pour le but dans lequel le produit est mis sur le marché ou si c’est demandé
par une des parties, et dans tous les cas lorsque les éléments de maçonnerie en béton sont
déclarés de catégorie de tolérance D4 utilisables avec un mortier pour joints minces de 0,5 mm
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
à 3,0 mm, l’écart maximal de planéité des faces de pose ne peut pas dépasser la valeur décla-
rée.
Si un appareillage rectiligne est requis ou lorsque la surface des éléments de parement est
déclarée plane par le fabricant, la planéité « e » ne doit pas s’écarter de plus de 0,1�𝑙𝑙𝑑𝑑 mm
ou 2 mm, en retenant la valeur la plus élevée, où d représente la longueur de la diagonale de
la surface de l’élément déclaré plane en se basant sur les dimensions réelles de l’élément.
Figure 2.2.3.2. Ecart de planéité et rectitude des surfaces
71
2.2.3.9. Parallélisme des faces de pose avec le plan
Si un appareillage rectiligne est requis ou lorsque des éléments de maçonnerie en béton sont
déclarés de catégorie de tolérance D4 utilisables avec du mortier pour joints minces de 0,5 mm
à 3,0 mm, le fabricant doit aussi déclarer l'écart maximal du parallélisme des faces de pose
avec le plan. Dans le cas d’éléments de maçonnerie en béton de la classe de tolérance D3,
l’écart maximal est de 2 mm. Dans le cas d’éléments de maçonnerie en béton de la classe de
tolérance D4, l’écart maximal est de 1,5 mm.
Figure 2.2.3.3. Ecart de parallélisme des faces de pose avec le plan
2.2.3.10. Aspect
Endommagements
Le nombre total de blocs en béton endommagés ne doit pas être supérieur à 2 % de la quantité
totale considérée.
• tout bloc en béton présentant des épaufrures et écornures dont le volume total dé-
passe 5 % du volume du bloc. Le volume de chaque épaufrure ou écornure est déter-
miné comme étant le produit p.q.r (voir figure 2.2.3.5). Le volume total des épaufrures
et écornures est exprimé à 1 % près ;
• tout bloc de parement (code A1, B1, B2) et tout bloc exposé (code A2) dont la surface
totale des épaufrures et écornures dans une face vue est supérieure à 1 % de cette
dernière ou dont la surface d’au moins une épaufrure ou écornure est supérieure à
200 mm². La surface de chaque épaufrure ou écornure dans une face vue est détermi-
née comme étant le produit de deux dimensions p, q ou r selon le cas (voir figure
2.2.3.5). La surface totale des épaufrures et écornures dans une face vue est exprimée
à 0,2 % près ;
• tout bloc de parement et tout bloc décoratif (code A1, B1 et B2) dont la surface totale
des dégradations dans la surface apparente (à l'exception des bords et des angles) est
supérieure à 100 mm². La surface de chaque épaufrure ou écornure dans une face vue
est déterminée comme étant le produit de deux dimensions p, q (voir figure 2.2.3.4). La
surface totale des épaufrures et écornures dans une face vue est exprimée à 0,2 %
près.
Figure 2.2.3.4. Dégradations de la surface
73
Note : le volume des blocs et la surface des faces vues sont calculés sur la base des dimensions exté-
rieures individuelles. Toutes les dimensions sont déterminées à 1 mm près.
2.2.3.11. Caractéristiques géométriques générales
Les caractéristiques géométriques générales ont pour but de décrire la géométrie des élé-
ments de maçonnerie pour le calcul de stabilité, la détermination de la résistance au feu et
pour certaines performances de système (perméabilité à l’air, résistance thermique, etc.).
Il s’agit des caractéristiques de forme, l’épaisseur des cloisons, l’épaisseur des parois, les di-
mensions des trous de préhension. Les caractéristiques géométriques générales compren-
nent un ou plusieurs éléments tels que ceux figurant dans la liste ci-après, selon le cas :
• forme et dispositifs, y compris le sens des vides formés (au moyen d'un schéma ou
d'une illustration, le cas échéant) ; (pour la classification dans un des groupes définis
dans les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination
de l’isolation acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques
thermiques) ;
• volume de tous les vides formés exprimé en pourcentage du produit longueur × largeur
× hauteur de l'élément (pour la classification dans un des groupes définis dans les NBN
EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination de l’isolation
acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques ther-
miques) ;
• volume du plus grand des éventuels vides formés exprimé en pourcentage du produit
longueur × largeur × hauteur de l’élément (pour la classification dans un des groupes
définis dans les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu- et pour la dé-
74 termination de l’isolation acoustique aérienne directe) ;
• volume des trous de préhension exprimé en pourcentage du produit longueur × lar-
geur × hauteur de l’élément (pour la classification dans un des groupes définis dans
les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu- et pour la détermination de
l’isolation acoustique aérienne directe) ;
• épaisseur des parois (pour la classification dans un des groupes définis dans les NBN
EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu- et pour la détermination des carac-
téristiques thermiques) ;
• épaisseur des cloisons (pour la classification dans un des groupes définis dans les
NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination de l’iso-
lation acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques ther-
miques) ;
• épaisseur combinée des cloisons et des parois entre deux faces exprimée en pourcen-
tage de l’épaisseur de l’élément (pour la classification dans un des groupes définis
dans les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu- et pour la détermina-
tion de l’isolation acoustique aérienne directe) ;
• épaisseur combinée des cloisons et des parois entre deux abouts exprimée en pour-
centage de la longueur de l’élément (pour la classification dans un des groupes définis
dans les NBN EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu)-, pour la détermination
de l’isolation acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques
thermiques) ;
• surface des vides sur une face de pose exprimée en pourcentage du produit longueur
× largeur de l’élément (pour la classification dans un des groupes définis dans la NBN
EN 1996-1-1 & 1-2-stabilité et résistance au feu-, pour la détermination de l’isolation
acoustique aérienne directe et pour la détermination des caractéristiques ther-
miques).
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Le volume total des empochements des éléments ne doit pas dépasser 20 % du volume total
de l’élément, c'est-à-dire longueur × largeur × hauteur.
Il est permis que les éléments soient munis d'évidements ou de dispositifs d'emboîtement et
que les arêtes soient vives, arrondies ou chanfreinées.
Chaque valeur déclarée doit être énoncée soit comme une limite supérieure ou une limite in-
férieure, soit comme une plage de valeurs.
Lorsque des échantillons d'éléments de maçonnerie en béton sont prélevés sur un lot, la va-
leur moyenne obtenue à partir des mesurages effectués sur l'échantillon d'essai doit se situer
dans la plage ou limite déclarée.
La référence aux groupes conformément à la NBN EN 1996-1-1 est faite suivant le tableau
2.2.3.3.
Tableau 2.2.3.3. Division en groupes suivant la NBN EN 1996-1-1 75
Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3 Groupe 4
(alvéoles verti- (alvéoles verti- (alvéoles horizon-
cales) cales) tales)
Volume total des al-
véoles (en % du volume ≤ 25 % > 25 % ≤ 60 % > 25 % ≤ 70 % > 25 % ≤ 50 %
brut)(1)
Volume de chaque al- ≤ 12,5 % Chaque alvéole si Chaque alvéole si Chaque alvéole si
véole(1) plusieurs ≤ 30 %. plusieurs ≤ 30 %. plusieurs ≤ 25 %
Trous de préhen- Trous de préhen-
sion jusqu’à un total sion jusqu’à un total
de 30 % de 30 %
Epaisseur déclarée des pas d’exi- cloisons cloisons cloisons
cloisons et des parois en gences ≥ 15 mm ≥ 15 mm ≥ 20 mm
mm(2) parois parois parois
≥ 18 mm ≥ 15 mm ≥ 20 mm
Epaisseur combinée dé- pas d’exi-
≥ 18 mm ≥ 15mm ≥ 45 mm
clarée(3) gences
(1) Le volume brut est déterminé à l’aide des dimensions de fabrication.
(2) En cas d’alvéoles coniques ou cellulaires, il faut utiliser la valeur moyenne de l’épaisseur des parois et des cloi-
sons.
(3) L’épaisseur combinée est la plus petite somme possible des épaisseurs des parois et cloisons mesurées hori-
zontalement sur toute la section perpendiculairement à la face extérieure de la paroi.
Si toutes les conditions pour la classification dans un groupe donné ne sont pas remplies, le
fabricant doit, pour le calcul de la résistance de la maçonnerie portante conformément à la
NBN 1996-1-1 et l’annexe nationale ANB pour le bloc en question, déterminer la résistance
caractéristique par essais sur la maçonnerie conformément à la NBN EN 1052-1. A cet
égard, il y a lieu de décrire le mortier de maçonnerie au moyen duquel les essais ont été réa-
lisés.
2.2.3.12. Masse volumique brute (apparente) sèche et masse volumique nette (absolue)
sèche
La masse volumique brute sèche doit être déclarée par le fabricant en kg/m³. En outre, le
fabricant peut déclarer les valeurs individuelles minimale et maximale de la masse volumique
brute sèche. Les valeurs moyennes des échantillons soumis aux essais ne doivent pas s'écar-
ter de plus de ±10 % des valeurs déclarées. Il est permis de déclarer des écarts plus stricts.
En complément, le fabricant peut déclarer la classe de masse volumique sèche selon le ta-
bleau 2.2.3.4.
Tableau 2.2.3.4. Classes de masse volumique brute sèche
Classe de masse volumique brute sèche Masse volumique brute sèche maximale ou minimale
(kg/m3)
76 ρ 0,6 ρ ≤ 600
ρ 0,7 600 < ρ ≤ 700
ρ 0,8 700 < ρ ≤ 800
ρ 0,9 800 < ρ ≤ 900
ρ 1,0 900 < ρ ≤ 1.000
ρ 1,2 1.000 < ρ ≤ 1.200
ρ 1,4 1.200 < ρ ≤ 1.400
ρ 1,6 1.400 < ρ ≤ 1.600
ρ 1,9 1.600 < ρ ≤ 1.900
ρ 2,2 1.900 < ρ ≤ 2.200
ρ 2,2+ 2.200 < ρ
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché, le fabricant
doit déclarer la masse volumique nette (absolue) sèche des éléments en kg/m3.Les valeurs
moyennes des échantillons soumis aux essais ne doivent pas s’écarter de plus de 10% des
valeurs déclarées. Il est permis de déclarer des écarts plus serrés.
En outre, le fabricant peut déclarer les valeurs individuelles minimale et maximale de la masse
volumique nette (absolue) sèche.
Le cas échéant, c’est-à-dire si les éléments de maçonnerie en béton sont déclarés aptes pour
la maçonnerie portante calculée conformément à la NBN EN 1996-1-1 + ANB ou NBN EN
1996-3 + ANB, le fabricant doit également déclarer la résistance à la compression normalisée.
fb = fmean x δ
fmean = fc x 1,18
Les fabricants qui disposent d’un certificat de conformité du contrôle de la production en usine,
délivré par un organisme notifié de certification du contrôle de la production (=CE AVCP 2+),
mettent des éléments de maçonnerie de « catégorie I » sur le marché (voir également chapitre
2.1. Généralités). Ceci implique que la résistance à la compression est déclarée avec une fia-
bilité de 95 %.
77
Les fabricants qui mettent des éléments de maçonnerie sur le marché sous le système 4 (CE
AVCP 4), (uniquement une déclaration des performances par le fabricant), mettent des élé-
ments de maçonnerie de catégorie II sur le marché. Pour ceci, aucun niveau de fiabilité pour
la déclaration de la résistance à la compression n’est déterminé dans les normes.
Les éléments de maçonnerie de catégorie I, pour lesquels le fabricant peut présenter un cer-
tificat de contrôle de produit (voir § 2.1.4) remis par un organisme indépendant et reconnu,
sont généralement dispensés de ces essais.
Tableau 2.2.3.5. Valeurs du facteur de forme δ
Hauteur Largeur (mm)
(mm) 50 100 150 200 ≥ 250
40 0,80 0,70 - - -
50 0,85 0,75 0,70 - -
65 0,95 0,85 0,75 0,70 0,65
100 1,15 1,00 0,90 0,80 0,75
150 1,30 1,20 1,10 1,00 0,95
200 1,45 1,35 1,25 1,15 1,10
≥ 250 1,55 1,45 1,35 1,25 1,15
Les valeurs intermédiaires peuvent être obtenues par l’interpolation linéaire.
La déclaration doit préciser le sens d’utilisation des éléments comme prévu lors de l’essai,
indiquer les modes de pose des éléments et si les vides existants sont destinés à être entière-
ment remplis de mortier. Le fabricant doit déclarer le mode de conservation et de surfaçage
employé. Les résultats des essais doivent être transformés en équivalence « air sec » confor-
mément à la NBN EN 772-1, Annexe A.
Les éléments de maçonnerie en béton se distinguent en classes de qualité selon les combi-
naisons de la classe de résistance à la compression et de la classe de masse volumique aux-
quelles ils appartiennent. Une classe de qualité est désignée par la valeur de la limite infé-
rieure de la classe de résistance à la compression, suivie de la valeur de la limite supérieure
de la classe de masse volumique dans les cas des classes ρ 0,6 à ρ 2,2 ou de la valeur de la
limite inférieure de la classe de masse volumique ρ 2,2 +.
Les classes de qualité standard des blocs en béton et leur désignation sont données dans le
tableau 2.2.3.7.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Le tableau 2.2.3.8 indique les combinaisons autorisées et les combinaisons des classes de
résistance à la compression et de la masse volumique non autorisées.
Les combinaisons en vert sont considérées comme des classes de qualité standard.
Les combinaisons en blanc sont autorisées. Il faut néanmoins vérifier si elles sont disponibles
sur le marché.
Tableau 2.2.3.8. Combinaisons de classes de qualité autorisées et non autorisées
N/mm2 2 3 4 5 6 8 10 15 20 25 30 35 40
ρ
0,6
79
0,7
0,8
0,9
1,0
1,2
1,4
1,6
1,9
2,2
2,2+
Classes de qualité standard Combinaisons autorisées Combinaisons non autorisées
Pour les éléments de maçonnerie destinés à être utilisés dans des constructions soumises à
des exigences d’isolation thermique, le fabricant doit fournir les caractéristiques au sujet de
l’isolation thermique. Il fournira :
• une déclaration de la valeur du coefficient de conductivité thermique ;
• ou en variante : une déclaration de la masse volumique et la configuration.
Le fabricant fournit la valeur λ10,sec,elt, qui est la conductivité thermique (ou la conductivité ther-
mique équivalente) de l’élément de maçonnerie à 10°C à l’état sec, et il fournit le modèle de
détermination tel que prescrit dans la NBN EN 1745. Ces modèles sont :
En plus, le fabricant peut également communiquer les valeurs de calcul λUi et λUe (voir STS 22-
3 : Maçonnerie pour construction basse-Thermique, acoustique, feu et étanchéité à l'air).
Ces valeurs peuvent faire l’objet d’une certification de produit (voir § 2.1.4).
Par une attestation de système, il est également possible de déclarer les performances ther-
miques des parois types.
Dans ce cas le fabricant doit clairement donner le fractile et le niveau de fiabilité des valeurs
déclarées, et le concepteur doit calculer lui-même les valeurs λ10,sec,elt (moyenne) et λ10,sec,elt
(90/90). On se réfère pour cela :
• à la NBN EN 1745 ;
• au document de référence pour les pertes par transmission.
Ces valeurs peuvent être utilisées dans le calcul de la valeur U des éléments de parois, en
combinaison avec la valeur analogue du mortier de montage, conformément à la NBN B62-
002 (STS 22-3 : Maçonnerie pour construction basse-Thermique, acoustique, feu et étanchéité
à l'air).
2.2.3.15. Durabilité
Pour les éléments de maçonnerie en béton, qui sont destinés à être utilisés dans une maçon-
nerie extérieure (décorative ou non – code A1, A2) et souterraine (code C), soumis aux cycles
gel/dégel et à l’humidité, le fabricant doit déclarer l’aptitude pour une exposition à certaines
conditions climatiques.
Une norme d'essai européenne est en cours de rédaction afin d'uniformiser cette déclaration.
Le fabricant doit déclarer la résistance au gel/dégel des éléments en référence aux disposi-
tions en vigueur sur le lieu d’utilisation des éléments jusqu’à ce qu’une norme européenne soit 81
disponible.
En Belgique, les essais sont effectués conformément à la NBN B 15-231. Après les essais
selon la norme susmentionnée, les éléments de maçonnerie en béton ne présentent pas de
défauts visibles sous la forme de fissures ou d’écaillage ou d’épaufrures du béton.
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché et dans tous
les cas pour les éléments destinés à être exposés aux conditions climatiques extérieures, le
fabricant doit déclarer en g/m2s le coefficient maximal d'absorption d'eau par capillarité de la
face exposée des éléments. Les éléments prélevés sont soumis à essai pour une durée de
mise en contact avec l’eau de 10 ± 0,2 minutes. La face exposée est immergée dans (5 ± 1) mm
d’eau.
L’absorption d’eau par capillarité des blocs en béton de code A1 et A2 qui sont destinés à être
utilisés dans une maçonnerie extérieure (voir tableau 2.2.3.13) est conforme au tableau 2.2.3.9.
Tableau 2.2.3.9. Absorption d’eau par capillarité
Code Type de maçonnerie Exigence
A1 Bloc exposé (décoratif) ≤ 6,0 g/m2s
A2 Bloc exposé ≤ 8,0 g/m2s
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché et, dans tous
les cas, pour les éléments destinés à être utilisés dans des constructions soumises à des exi-
gences structurelles, le fabricant doit déclarer les variations dimensionnelles des éléments
(retrait et gonflement).
En outre, les variations dimensionnelles des blocs destinés à être utilisés dans la maçonnerie
extérieure et souterraine (code A1, A2 et C) n’excèdent pas 0,45 mm/m.
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché et, dans tous
les cas, pour les éléments destinés à être utilisés comme éléments extérieurs, le fabricant
doit fournir des renseignements sur la perméabilité à la vapeur d'eau par le biais des valeurs
tabulées du coefficient de diffusion de la vapeur d'eau données dans la NBN EN 1745 ou dé-
terminées conformément à la NBN EN ISO 12572.
Le coefficient de résistance à la diffusion de vapeur d'eau μ est défini comme étant le facteur
qui indique de combien de fois la résistance à la diffusion d'une couche de matériau est supé-
rieure à la résistance d'une couche d'air de même épaisseur et dans les mêmes conditions.
Pour comparer la résistance à la diffusion de deux éléments de construction, il faut multiplier
le coefficient μ par l'épaisseur de la couche respective ce qui conduit à une valeur exprimée
en mètre. La diffusion est différente suivant qu'elle s'effectue vers l'intérieur d'un produit de
construction (valeurs plus faibles) ou vers l'extérieur d'un produit de construction (période de
séchage, valeur plus élevée).
Tableau 2.2.3.10. Coefficient de la résistance à la diffusion de vapeur d’eau
Masse volumique du matériau Coefficient de la résistance à la diffusion
(masse volumique absolue (nette) sèche) de vapeur d’eau
82
Kg/m3 µ
400 ≤ ρ ≤ 2.100 5/15
ρ = 2.200 30/100
2.300 ≤ ρ 50/150
Note : lorsque la maçonnerie est peinte, la perméabilité à la vapeur d’eau de la peinture utilisée doit être
prise en compte. Pour déterminer cette dernière, la classification définie dans la norme EN 15042 est
utilisée, déterminée conformément aux normes NBN EN ISO 7783-1 et NBN EN ISO 7783-2 :
• Classe V1 (haut) : Sd < 0,14 m (perméable à la vapeur d’eau)
• Classe V2 (moyen) : 0,14 m ≤ Sd < 1,4 m (pas étanche à la vapeur d’eau, mais imperméable)
• Classe V3 (bas) : Sd > 1,4 m (étanche à la vapeur d’eau)
Pour les éléments destinés à être utilisés dans des constructions soumises à des exigences
de résistance au feu, le fabricant doit déclarer la classe de réaction au feu. Il peut le faire
conformément aux dispositions de la norme NBN EN 13501-1.
Les éléments de maçonnerie de béton contenant plus de 1,0 % en masse ou en volume (selon
la valeur la plus élevée) de matériaux organiques répartis de façon homogène doivent être
classés comme indiqué dans la norme EN 13501-1 et la classe appropriée de réaction au feu
doit être déclarée.
Les informations relatives à la classe de réaction au feu pour le matériau isolant supplémen-
taire doivent reposer sur des normes européennes déclarées par le fournisseur du matériau
isolant et la classe appropriée de réaction au feu doit être déclarée.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
2.2.3.20. Adhérence
Note : dans la plupart des cas, l’utilisation de valeurs tabulées est jugée satisfaisante.
La norme de produit à laquelle les éléments de maçonnerie doivent répondre est la norme
européenne harmonisée
NBN EN 771-4 : Spécifications pour éléments de maçonnerie - Partie 4 : Eléments de ma-
çonnerie en béton cellulaire autoclavé.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Cette norme européenne spécifie les caractéristiques et les exigences de performances des
éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé dont les principales utilisations prévues
sont différents types d'applications sous toutes les formes de murs y compris les murs pleins,
murs de séparation, murs intérieurs, murs extérieurs, murs utilisés en sous-sol, soubasse-
ments, pour une maçonnerie apparente ou enduite, des constructions en maçonnerie portante
ou non portante. Ils peuvent constituer une protection contre l’incendie, une isolation ther-
mique et acoustique et un chemisage pour les conduits de fumée (excepté pour les conduits
intérieurs de fumée). La norme est également d’application pour les éléments de maçonnerie
en béton cellulaire autoclavé, pourvus d’une isolation thermique, les éléments de maçonnerie
en béton autoclavé de forme parallélépipède rectangle ou de forme spéciale et les éléments
accessoires. Ils peuvent être constitués de couches de densités différentes dont toutes ne sont
pas porteuses.
Cette norme européenne définit les performances relatives, par exemple, à la précision di-
mensionnelle, la résistance, la masse volumique, mesurées selon les méthodes d'essai cor-
respondantes se trouvant dans d'autres normes européennes.
Elle inclut également les exigences de marquage des produits qui y sont traités.
Cette norme européenne ne spécifie pas les formats normalisés des éléments en béton cel-
lulaire autoclavé, les dimensions de fabrication courante, ni les caractéristiques angulaires et
de rayons des éléments de forme particulière et des éléments accessoires. 85
La norme européenne ne couvre pas les produits destinés à servir d'assise anti-humidité ou
de conduits intérieurs de fumée.
Cette norme européenne ne couvre pas les exigences concernant les panneaux à hauteur
d'étage, les conduits intérieurs de fumée ni les éléments de maçonnerie comportant un isolant
thermique rapporté sur les faces susceptibles d'être exposées au feu.
Etant donné que les normes de produits permettent d’évaluer la conformité du produit par
référence aux normes d’essais ou à d’autres normes associées, celles-ci sont énumérées ci-
après.
Les éditions des normes mentionnées sont celles qui sont d’application lors de la publication
de ce document. Si après la publication, de nouvelles éditions ont été publiées, le lecteur est
prié de consulter ces dernières.
2.2.4.4. Introduction
Ce document contient les prescriptions techniques pour les éléments de maçonnerie en béton
cellulaire qui sont utilisés couramment dans les cahiers des charges publics et privés et qui
peuvent faire l’objet d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les prescriptions visées con-
cernent aussi bien les caractéristiques des éléments de maçonnerie en béton cellulaire eux-
mêmes, que les caractéristiques du système, qui indiquent les performances en combinaison
avec certains mortiers ou dans une technologie de système spécifique.
Les prescriptions reprises sont entièrement conformes à la norme harmonisée NBN EN 771-
4 et aux règles pour le marquage CE, qui, sur la base de cette norme, sont applicables aux
éléments de maçonnerie en béton cellulaire. Elles contiennent également des explications et
des compléments par rapport à cette norme, là où ils sont nécessaires pour une utilisation
correcte et durable.
Toutes les caractéristiques de produits et de systèmes relevées ici, qui peuvent être déclarées
par un fabricant sous la forme de valeurs ou de classifications garanties, peuvent faire l’objet
d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les caractéristiques qui relèvent du marquage CE
doivent être déclarées conformément à la NBN EN 771-4, Annexe ZA, Tableau ZA1, afin de
pouvoir passer à la certification du produit (voir § 2.1.4).
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Toutes les caractéristiques peuvent être reprises par les prescripteurs publics ou privés dans
leurs devis sous leur propre responsabilité et peuvent, par conséquent, faire l’objet d’un con-
trôle de réception. Les produits mis sur le marché sous la certification de produit (voir § 2.1.4)
ne sont normalement pas soumis à un contrôle de réception.
2.2.4.5. Classification
2.2.4.6. Formats
Selon que leurs dimensions nominales ou dimensions de fabrication sont standard ou non, les
blocs en béton cellulaire sont classifiés en :
• blocs en béton cellulaire autoclavé standard (code dimensionnel S) ; 87
• blocs en béton cellulaire autoclavé non standard (code dimensionnel NS).
nxM/m
où
• M est égal à 100 mm ;
• pour m, les valeurs suivantes s’appliquent :
o 2 pour la longueur et la largeur ;
o 4 ou 5 pour la hauteur si h ≤ 100 mm ;
o 2 pour la hauteur si h > 100 mm.
• les valeurs de n (= des nombres entiers) ne sont pas imposées.
Note : la valeur de n tient compte du fait que les éléments à hauteur d'étage ne font pas partie du
domaine d’application de la norme NBN EN 771-4 ainsi que de la définition de la maçonnerie : « Un
assemblage d’éléments de maçonnerie posés selon un appareillage spécifié et hourdés ensemble
à l’aide d’un mortier ».
Les dimensions de fabrication non standard sont celles qui ne correspondent pas aux dis-
positions ci-dessus.
Dimensions
Les dimensions de fabrication, c.-à-d. les dimensions spécifiées pour la fabrication, doivent
être déclarées par le fabricant en mm pour la longueur, la largeur et la hauteur, dans cet
ordre. Les dimensions réelles (= dimensions d’un élément telles que mesurées) doivent se
conformer dans les limites des écarts admissibles. De plus, les dimensions de coordination
peuvent également être communiquées.
Figure 2.2.4.1. Dimensions et surfaces
1. Longueur
2. Largeur
3. Hauteur
4. Face de pose
5. Face
6. About
88
Les dimensions déclarées ne doivent pas être supérieures aux valeurs données dans le ta-
bleau 2.2.4.1.
Tableau 2.2.4.1. Dimensions maximales
Dimensions en mm
Longueur 1.500
Largeur 600
Hauteur 1.000
autoclavé est dans la première assise de la maçonnerie traditionnelle afin de répondre aux exi-
gences de conformité des nœuds PEB.
Tolérances
Les écarts admissibles pour les éléments individuels de maçonnerie sont repris dans le ta-
bleau 2.2.4.3 pour le type de mortier défini conformément à la NBN EN 998-2.
Tableau 2.2.4.3. Ecarts admissibles en mm
Dimensions Eléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé destinés à être
montés avec des joints en :
Mortier ordinaire et léger Mortier pour joints minces
GPLM TLMA TLMB
Longueur + 3/-5 ±3 ± 1,5
Largeur ±3 ±2 ± 1,5
Hauteur + 3/-5 ±2 ± 1,0
Planéité des faces de pose Pas d’exigences Pas d’exigences ≤ 1,0
Parallélisme des faces de
Pas d’exigences Pas d’exigences ≤ 1,0
pose avec le plan
Note : le fabricant peut déclarer des tolérances dimensionnelles plus strictes pour une ou plusieurs
dimensions. Si l’écart déclaré est inférieur à 1 mm, les dimensions de fabrication données et la
tolérance doivent être déclarées avec une précision de 0,1 mm, et la procédure de mesure et les
appareils de mesure doivent être déterminés et décrits avec la même fiabilité. Quand le fabricant
déclare une tolérance plus stricte, la déclaration doit être suivie par des tolérances déclarées dans
l’ordre de la longueur, la largeur, la hauteur. 89
Les éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé de catégorie TLMB doivent égale-
ment répondre aux exigences de planéité des faces de pose et aux exigences de parallélisme
des faces de pose avec le plan.
Les limites de tolérance sont des valeurs qui peuvent être utilisées pour déterminer l’aptitude
d’un certain type d’élément de maçonnerie à être maçonné avec une certaine épaisseur de
joint et une certaine technologie de maçonnage.
Lorsque les éléments de maçonnerie en béton cellulaire de catégorie TLMB sont destinés à
être utilisés dans une maçonnerie à joints minces de 0,5 mm à 3,0 mm avec des exigences de
planéité des faces de pose, l’écart maximal de planéité des faces de pose ne doit pas dépasser
1 mm.
Figure 2.2.4.2. Ecart de planéité des faces de pose
e ≤ 1 mm pour TLMB
Lorsque les éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé de catégorie TLMB sont
destinés à être utilisés avec du mortier en couche mince, les caractéristiques dimensionnelles
sont complétées avec des exigences de parallélisme des faces de pose avec le plan. Le fabri-
cant doit déclarer l'écart maximal du parallélisme des faces de pose avec le plan. Les élé-
90 ments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé de catégorie TLMB ont un écart maximal
de 1 mm.
Figure 2.2.4.3. Ecart de parallélisme des faces de pose avec le plan
Les écarts admissibles pour les éléments de forme non régulière ne sont pas spécifiés dans
la norme européenne et doivent faire partie d’un accord entre le fabricant et le client.
2.2.4.10. Aspect
Les éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé ont une structure cellulaire homo-
gène et fine. La surface des éléments a une texture uniforme. Les caractéristiques esthétiques
comme la couleur ne s’appliquent pas aux éléments en béton cellulaire autoclavé.
Endommagements à la livraison
Le nombre total d’éléments en béton cellulaire endommagés ne doit pas être supérieur à 5 %
de la quantité totale considérée.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
91
Les dimensions p, q et r des épaufrures et écornures sont mesurées selon les indications de
la figure 2.2.4.4 et sont exprimées à 1 mm près.
Le volume des éléments et la surface des faces vues sont calculés sur la base des dimensions
extérieures individuelles. Toutes les dimensions sont exprimées à 1 mm près.
Les caractéristiques géométriques générales ont pour but de décrire la géométrie des élé-
ments pour le calcul de stabilité et la détermination de la résistance au feu et pour certaines
performances de système (perméabilité à l’air, résistance thermique…).
Il s’agit de l’apparence (configuration), l’épaisseur des parois, l’épaisseur des cloisons, les di-
mensions des trous de préhension. Il n'est pas nécessaire de définir la forme des éléments
courants de forme régulière. Pour les autres éléments, la géométrie de l’élément et le volume,
la direction et la forme des perforations et des alvéoles doivent être déclarés selon les défini-
tions données dans § 2.1.5 définitions ou en se référant à un schéma.
Les éléments de maçonnerie BCA (béton cellulaire autoclavé) sont généralement utilisés avec
des mortiers ordinaires, légers et pour les joints minces. Les systèmes suivants sont couram-
ment employés :
• joints de mortier entre des éléments lisses BCA de forme rectangulaire ;
• systèmes de liaison à languette et rainure utilisant des éléments de maçonnerie BCA
à languette et rainure ;
• joints de mortier entre des éléments profilés BCA dont le profil est conçu pour recevoir
du mortier.
Lorsque des échantillons d'éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé sont préle-
vés, la valeur moyenne obtenue à partir des mesurages effectués sur l'échantillon d'essai doit
se situer dans la plage ou limite déclarée.
2.2.4.12. Masse volumique brute (apparente) sèche et masse volumique nette (absolue)
sèche
Le fabricant déclare la masse volumique brute (apparente) sèche moyenne des éléments de
maçonnerie en béton cellulaire autoclavé pleins courants de forme régulière. La tolérance
admissible sur la masse volumique sèche mesurée ne doit pas dépasser ±50 kg/m3 par rap-
port à la masse volumique sèche déclarée. En outre, le fabricant peut déclarer les valeurs
individuelles minimale et maximale de la masse volumique apparente sèche. Il est permis au
fabricant de déclarer la classe de masse volumique brute sèche selon le tableau 2.2.4.5.
Tableau 2.2.4.5. Classes de masse volumique brute sèche
Classe de masse volumique brute sèche Masse volumique brute sèche maximale ou
minimale (kg/ 3)
ρ 300 250 < ρ ≤ 300
ρ 400 350 < ρ ≤ 400
ρ 450 400 < ρ ≤ 450
ρ 500 450 < ρ ≤ 500
ρ 550 500 < ρ ≤ 550
ρ 600 550 < ρ ≤ 600
ρ 650 600 < ρ ≤ 650
ρ 700 650 < ρ ≤ 700
Classe de masse volumique brute sèche Masse volumique brute sèche maximale ou
minimale (kg/ 3)
ρ 750 700 < ρ ≤ 750
ρ 800 750 <ρ ≤ 800
Lors d’un essai suivant NBN EN 771-4, § 5.4, la valeur moyenne est conforme aux valeurs
limites de la classe correspondante et aucune valeur individuelle ne dépasse de plus de
25 kg/m³ les limites supérieure et inférieure de la classe.
Si les éléments de maçonnerie pour la détermination de la masse volumique brute sèche ne
sont pas entiers, ils doivent être préparés conformément à la NBN EN 771-4 – Annexe B
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché, le fabricant
doit déclarer la masse volumique nette (absolue) sèche des éléments de maçonnerie. Lorsque
des échantillons d'éléments de maçonnerie en béton cellulaire, autres que les éléments pleins
de forme régulière, sont prélevés, la valeur moyenne obtenue doit répondre à la valeur décla-
rée. L’écart admissible sur la masse volumique nette sèche mesurée ne doit pas dépasser
±50 kg/m3 par rapport à la masse volumique nette sèche déclarée.
En outre, le fabricant peut déclarer les valeurs individuelles minimale et maximale de la masse
volumique nette (absolue) sèche.
Lorsque les éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé sont destinés à être utilisés
dans une maçonnerie portante calculée selon NBN EN 1996-1-1 + ANB ou NBN EN 1996-3 +
ANB, le fabricant doit également déclarer la résistance à la compression normalisée.
Si les éléments de maçonnerie utilisés pour l’essai ne sont pas entiers, les dimensions de ces
échantillons doivent être déclarées.
fmean = fc x 1,18
Les fabricants qui disposent d’un certificat de conformité du contrôle de la production en usine
délivré par un organisme notifié de certification du contrôle de la production, satisfont pour la
détermination de la conformité au système 2+ (=CE AVCP 2+), et mettent des éléments de
maçonnerie de catégorie I sur le marché (voir également chapitre 2.1. Généralités). Ceci im-
plique que la résistance à la compression est déclarée avec une fiabilité de 95 %.
Les fabricants qui mettent des éléments de maçonnerie sur le marché sous le système 4 (CE
AVCP 4), uniquement une déclaration des performances par le fabricant, mettent des élé-
ments de maçonnerie de catégorie II sur le marché. Pour ceci, aucun niveau de fiabilité pour
la déclaration de la résistance à la compression n’est déterminé dans les normes.
Si le coefficient de variation est >25 %, ceci doit être clairement indiqué afin d’informer l’utili-
sateur que la résistance à la compression du mur doit être déterminée par essais sur murets
95
suivant NBN EN 1052-1.
Les éléments de maçonnerie de catégorie I, pour lesquels le fabricant peut présenter un cer-
tificat de contrôle de produit (voir § 2.1.4), remis par un organisme indépendant et reconnu,
sont généralement dispensés de ces essais.
Tableau 2.2.4.6. Valeurs du facteur de forme δ
Hauteur Largeur
(mm) (mm)
50 100 150 200 ≥ 250
40 0,80 0,70 - - -
50 0,85 0,75 0,70 - -
65 0,95 0,85 0,75 0,70 0,65
100 1,15 1,00 0,90 0,80 0,75
150 1,30 1,20 1,10 1,00 0,95
200 1,45 1,35 1,25 1,15 1,10
≥ 250 1,55 1,45 1,35 1,25 1,15
Les valeurs intermédiaires peuvent être obtenues par interpolation linéaire.
96 C2 / 300
C2 / 350
f2
f2
ρ 300
ρ 350
C2 / 400 f2 ρ 400
C3 / 450 f3 ρ 450
C3 / 500 f3 ρ 500
C4 / 550 f4 ρ 550
C4 / 600 f4 ρ 600
C5 / 650 f5 ρ 650
C5 / 700 f5 ρ 700
C6 / 750 f6 ρ 750
C6 / 800 f6 ρ 800
Le tableau 2.2.4.9 indique les combinaisons autorisées et les combinaisons des classes de
résistance à la compression et de la masse volumique non autorisées.
Les combinaisons en « vert » sont considérées comme des classes de qualité standard.
Tableau 2.2.4.9. Combinaisons de classes de qualité autorisée et non autorisée
f2 f3 f4 f5 f6
ρ 300
ρ 350
ρ 400
ρ 450
ρ 500
ρ 550
ρ 600
ρ 650
ρ 700
ρ 750
ρ 800
Classes de qualité standard Combinaisons autorisées Combinaisons non autorisées
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Pour les éléments de maçonnerie destinés à être utilisés dans des constructions soumises à
des exigences d’isolation thermique, le fabricant doit fournir les caractéristiques au sujet de
l’isolation thermique. Il fournira :
• une déclaration de la valeur du coefficient de conductivité thermique ;
• ou en variante : une déclaration de la masse volumique et la configuration.
Le fabricant fournit la valeur λ10,sec,elt, qui est la conductivité thermique (ou la conductivité ther-
mique équivalente) de l’élément de maçonnerie à 10°C à l’état sec, et il fournit le modèle de
détermination tel que prescrit dans la NBN EN 1745. Ces modèles sont :
• Pour éléments de maçonnerie pleins :
o méthode S1 : détermination de la valeur λ10,sec,elt à partir d’une évaluation statistique
de la masse volumique absolue (nette) et des valeurs tabulées de λ10,sec,elt/masse
volumique absolue à l’état sec ;
o méthode S2 : détermination de la valeur λ10,sec,elt à partir d’une évaluation statistique
de la masse volumique absolue (nette) et une relation λ10,sec,mat/masse volumique
absolue sur la base d’essais ;
o méthode S3 : détermination de la valeur λ10,sec,elt à partir d’une évaluation statistique
de la masse volumique absolue et des mesures d’essai du coefficient de la trans-
mission thermique d’une maçonnerie à partir d’éléments de maçonnerie et de 97
mortier.
En plus, le fabricant peut également communiquer les valeurs de calcul λUi et λUe (voir STS 22-
3 : Maçonnerie pour construction basse-Thermique, acoustique, feu et étanchéité à l'air.
Ces valeurs peuvent faire l’objet d’une certification de produit (voir § 2.1.4) où ces valeurs se-
ront vérifiées. Par une attestation de système, il est également possible de déclarer les per-
formances thermiques des parois types.
Dans ce cas le fabricant doit clairement donner le fractile et le niveau de fiabilité des valeurs
déclarées. Le concepteur doit calculer lui-même les valeurs λ10,sec,elt (moyenne) et λ10,sec,elt
(90/90). On se réfère pour cela
• à la NBN EN 1745 ;
• au document de référence pour les pertes par transmission.
Ces valeurs peuvent être utilisées dans le calcul de la valeur U des éléments de parois, en
combinaison avec la valeur analogue du mortier de montage, conformément à la NBN B62-
002 (voir STS 22-3 : Maçonnerie pour construction basse-Thermique, acoustique, feu et étan-
chéité à l'air).
2.2.4.15. Durabilité
Pour tous les éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé à utiliser dans des condi-
tions humides lorsqu'il existe un risque de gel-dégel, c.-à-d. destinés à être utilisés en ma-
çonnerie extérieure et maçonnerie souterraine, le fabricant doit déclarer l’aptitude à l’utilisa-
tion des éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé au sujet de l’exposition à cer-
taines conditions climatiques.
Les éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé, déclarés non gélifs, ne présentent
pas de défauts visibles sous forme de fissures, d’écaillages ou d’épaufrures après essai con-
formément à la NBN EN 15304.
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché et pour tous
les éléments destinés à être exposés aux conditions climatiques extérieures, le fabricant doit
déclarer l'absorption d'eau maximale à des intervalles de 10 min, 30 min et 90 min. Les échan-
tillons doivent être préparés sous la forme de trois cubes découpés dans des éléments, con-
formément à la NBN EN 771-4, Annexe B.
98
L’absorption d’eau d’éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé est exprimée en
Belgique en g/m². Les résultats d'essai exprimés en g/m² x s0,5 obtenus pour les différentes
durées d'essai conformément à la NBN EN 772-11 sont divisés par 24,49 (=600(0.5)) et multipliés
par la durée d'essai exprimée en secondes, pour obtenir des valeurs de l'absorption d'eau ex-
primées en g/m². Les éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé pour maçonnerie
extérieure doivent répondre aux exigences du tableau 2.2.4.10.
Tableau 2.2.4.10. Absorption d’eau par capillarité - exigences
Durée de l’essai (minutes) 10 30 90
Absorption d’eau (g/m2) < 4.500 < 6.000 < 8.000
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché et, dans tous
les cas, pour les éléments utilisés dans des constructions soumises à des exigences structu-
relles, le fabricant doit déclarer le retrait et gonflement hygrométrique. Les variations dimen-
sionnelles des éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé doivent être détermi-
nées conformément à la NBN EN 680. Le retrait et gonflement hygrométrique des éléments
de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé, destinés à être utilisés dans la maçonnerie ex-
térieure et souterraine n’est pas supérieur à 0,45 mm/m.
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché et, dans tous
les cas, pour les éléments destinés à être utilisés comme éléments extérieurs, le fabricant
doit fournir des renseignements sur la perméabilité à la vapeur d'eau par le biais des valeurs
tabulées du coefficient de diffusion de la vapeur d'eau données dans la NBN EN 1745 ou sont
déterminées conformément à la NBN EN ISO 12572.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Le coefficient de résistance à la diffusion de vapeur d'eau μ est défini comme étant le facteur
qui indique de combien de fois la résistance à la diffusion d'une couche de matériau est supé-
rieure à la résistance d'une couche d'air de même épaisseur et dans les mêmes conditions.
Pour comparer la résistance à la diffusion de deux éléments de construction, il faut multiplier
le coefficient μ par l'épaisseur de la couche respective ce qui conduit à un chiffre de dimension
m. La diffusion est différente suivant qu'elle s'effectue vers l'intérieur d'un produit de cons-
truction (valeurs plus faibles) ou vers l'extérieur d'un produit de construction (période de sé-
chage, valeur plus élevée).
Tableau 2.2.4.11. Coefficient de la résistance à la diffusion de vapeur d’eau
Masse volumique du matériau Coefficient de la résistance à la diffusion de
(masse volumique absolue nette sèche) vapeur d’eau
Kg/m3 µ
300 ≤ ρ ≤ 1.000 5/10
Note : lorsque la maçonnerie est peinte, la perméabilité à la vapeur d’eau de la peinture utilisée doit être
prise en compte. Cette dernière est déterminée conformément aux normes NBN EN ISO 7783-1 et NBN
EN ISO 7783-2 et est classifiée selon la norme EN 1602-1 :
• Classe V1 (haut) : Sd < 0,14 m (perméable à la vapeur d’eau)
• Classe V2 (moyen) : 0,14 m ≤ Sd < 1,4 m (pas étanche à la vapeur d’eau, mais imperméable)
• Classe V3 (bas) : Sd > 1,4 m (étanche à la vapeur d’eau)
Pour les éléments de maçonnerie destinés à être utilisés dans des constructions soumises à
des exigences de protection contre l’incendie, le fabricant doit déclarer la classe de réaction 99
au feu des éléments de maçonnerie. Il peut faire cette déclaration conformément à la NBN EN
13501-1. Lorsque les éléments de maçonnerie contiennent au maximum 1,0 % en masse ou
en volume (selon la valeur la plus élevée) de matériaux organiques répartis de façon homo-
gène, la déclaration peut indiquer la classe A1 de réaction au feu sans nécessiter de soumis-
sion à essai.
Les éléments de maçonnerie, qui ne sont pas des produits homogènes (p. ex. pourvus d’une
isolation thermique), doivent être classés comme indiqué dans la NBN EN 13501-1 et la classe
appropriée de réaction au feu doit être déclarée.
2.2.4.20. Adhérence
Remarque : dans la plupart des cas, l’utilisation de valeurs tabulées est jugée satisfaisante.
Si la déclaration se fait sur la base d’essais selon la NBN EN 1052-3 + A1, le fabricant indiquera
également pour quels types d’éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé et de
mortier la déclaration est applicable.
100 En fonction de l'application prévue, la résistance à la flexion des éléments et du mortier doit
être déclarée. La déclaration doit donner la résistance à la flexion caractéristique de la com-
binaison de maçonnerie pour le plan de rupture perpendiculaire aux joints d'assise (fxk2) et/ou
pour un plan de rupture parallèle aux joints d'assise (fxk1) et, suivant le cas, l'accompagner de
la spécification du mortier pour laquelle la déclaration est valable. La déclaration doit être faite
sur la base d’essai sur maçonnerie selon la NBN EN 1052-2.
S’il n’y a aucune déclaration sur la base de cette norme disponible, on peut se référer aux
valeurs tabulées de la NBN EN 1996-1-1 + ANB tableau 03.10-ANB.
Tableau 2.2.4.14. Résistance à la flexion suivant NBN EN 1996-1-1 + ANB
Eléments de maçonnerie fxk1 (N/mm²) fxk2 (N/mm²)
Mortier d’usage cou- Mortier d’usage cou-
Mortier de Mortier de
rant rant
joint mince joint mince
fm ≥ 10 N/mm2 fm ≥ 10 N/mm2
Béton cellulaire Groupe 1 0,30
Non utilisé 0,15 Non utilisé
autoclavé (0,15)*
* Valeur lorsque le joint vertical n’est pas considéré comme rempli.
Des réglementations nationales au sujet des substances dangereuses peuvent entraîner une
vérification et une déclaration des rejets de substances dangereuses ou parfois de la teneur
en substances dangereuses.
Note 1 : une base de données couvrant les dispositions concernant les substances dangereuses euro-
péennes et nationales est disponible sur le site web :
https://ec.europa.eu/growth/sectors/constuction/product-regulation_en
Note 2 : en Belgique, il n’y a actuellement (2018) pas de dispositions en vigueur.
2.2.4.23. Classification en types de maçonnerie
La pierre naturelle est un produit naturel obtenu par excavation dans des carrières ou par
sciage et qui est transformé par un procédé d'usinage.
La norme de produit à laquelle les éléments de maçonnerie doivent répondre est la norme
européenne harmonisée NBN EN 771-6 : Spécifications pour éléments de maçonnerie - Partie
3 : Eléments de maçonnerie en pierre naturelle
Cette norme européenne spécifie les caractéristiques et les exigences de performances des
éléments de maçonnerie en pierre naturelle, dont la largeur ou l'épaisseur ≥ 80 mm, utilisés
essentiellement dans les structures de maçonnerie courante ou de parement, porteuse ou
non, dans des bâtiments ou des ouvrages de génie civil. Ces éléments conviennent à toutes les
formes de murs, y compris les murs à simple et double paroi, les cloisons, les murs de soutè-
nement et la maçonnerie extérieure de conduits de fumée. Ils peuvent constituer une protec-
tion contre les incendies, une isolation thermique ou acoustique et assurer l'absorption des
bruits.
Note : Eurocode 6 : NBN EN 1996-1-2 ne couvre pas les éléments de maçonnerie en pierre naturelle. La
résistance au feu de la maçonnerie en pierre naturelle ne peut pas être déterminée sur la base des
valeurs, mais doit être déterminée sur la base d’essais.
Cette norme européenne couvre les éléments de maçonnerie en pierre naturelle n'ayant pas
une forme générale de parallélépipède rectangle, notamment les éléments de forme particu-
lière et les accessoires destinés à être utilisés à l'intérieur ou à l'extérieur.
Elle définit les performances relatives, par exemple, à la résistance, la description pétrogra-
phique, la masse volumique, la porosité, la précision dimensionnelle, la conductivité ther-
mique, l'absorption d'eau et la résistance au gel. La présente norme européenne inclut éga-
lement les exigences de marquage CE des produits dont elle traite.
Cette norme n'inclut pas de méthode de mesurage, d'exigences relatives aux tolérances et
plages dimensionnelles, de caractéristiques d'angles et de rayons d’éléments de maçonnerie
en pierre naturelle de forme particulière.
Cette norme européenne ne couvre pas les panneaux à hauteur d'étage, les pierres naturelles
pour pavage, les conduits intérieurs de fumée ni les éléments destinés à être utilisés comme
102 barrière d'étanchéité.
Etant donné que les normes de produits permettent d’évaluer la conformité du produit par
référence aux normes d’essais ou d’autres normes associées, celles-ci sont énumérées ci-
après. Les éditions des normes mentionnées sont celles qui sont d’application lors de la pu-
blication de ce document. Si après la publication, de nouvelles éditions ont été publiées, le
lecteur est prié de consulter ces dernières.
NBN EN 1936 : Méthodes d’essai des pierres naturelles - Détermination des masses volu-
miques réelle et apparente et des porosités ouvertes et totale.
NBN EN 12371 : Méthodes d’essai des pierres naturelles - Détermination de la résistance au
gel.
NBN EN 12372 : Méthodes d’essai des pierres naturelles – Détermination de la résistance à la
flexion sous charge centrée.
NBN EN 12407 : Méthodes d’essai des pierres naturelles - Examen pétrographique.
NBN EN 12440 : Pierres naturelles - Critères de dénomination.
NBN EN 12670 : Pierre naturelle – Terminologie.
NBN EN 998-2 : Définitions et spécifications des mortiers pour maçonnerie - Partie 2 : Mor-
tiers de montage des éléments de maçonnerie.
NBN EN 1996 : Calcul des ouvrages en maçonnerie :
Partie 1-1 + AC - et l’annexe nationale NBN EN 1996-1-1 ANB : Règles communes pour
ouvrages en maçonnerie armée et non armée.
Partie 1-2 - et l’annexe nationale NBN EN 1996-1-2 ANB : Règles générales - Calcul
du comportement au feu.
Partie 2 + AC - et l’annexe nationale NBN EN 1996-2 ANB : Conception, choix des ma-
tériaux et mise en œuvre des maçonneries.
Partie 3 + AC - et l’annexe nationale NBN EN 1996-3 ANB : Méthodes de calcul simpli-
fiées pour les ouvrages en maçonnerie non armée.
2.2.5.4. Introduction
Ce document contient les prescriptions techniques pour les éléments de maçonnerie en pierre 103
naturelle qui sont utilisés couramment dans les cahiers des charges publics et privés et qui
peuvent faire l’objet d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les prescriptions visées con-
cernent aussi bien les caractéristiques des éléments en pierre naturelle eux-mêmes, que les
caractéristiques du système, qui indiquent les performances en combinaison avec certains
mortiers ou dans une technologie de système spécifique.
Les prescriptions reprises sont entièrement conformes à la norme harmonisée NBN EN 771-
6 et aux règles pour le marquage CE, qui, sur la base de cette norme, sont applicables aux
éléments de maçonnerie en pierre naturelle. Elles contiennent également des explications et
des compléments par rapport à cette norme, là où ils sont nécessaires pour une utilisation
correcte et durable.
Toutes les caractéristiques de produits et de systèmes relevées ici, qui peuvent être déclarées
par un fabricant sous la forme de valeurs ou de classifications garanties, peuvent faire l’objet
d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les caractéristiques qui relèvent du marquage CE
doivent être déclarées conformément à la NBN EN 771-6, Annexe ZA, Tableau ZA1, afin de
pouvoir passer à la certification du produit (voir § 2.1.4).
Toutes les caractéristiques peuvent être reprises par les prescripteurs publics ou privés dans
leurs devis sous leur propre responsabilité et peuvent, par conséquent, faire l’objet d’un con-
trôle de réception. Les produits mis sur le marché sous la certification de produit ne sont nor-
malement pas soumis à un contrôle de réception.
2.2.5.5. Dénomination
La dénomination des éléments de maçonnerie en pierre naturelle à savoir
• le nom traditionnel ;
• la famille pétrographique ;
• la couleur caractéristique ;
• le lieu d’extraction d’origine ;
est déclarée conformément à la norme NBN EN 12440.
2.2.5.6. Classification
2.2.5.7. Formats
Dimensions
Le fabricant doit déclarer les dimensions de fabrication de la pierre (= les dimensions que le
fabricant est tenu d’atteindre) en millimètres pour, dans l’ordre, la longueur, la largeur et la
hauteur. Les dimensions réelles (= dimensions d’un élément telles que mesurées) doivent se
conformer dans les limites des écarts admissibles. De plus, les dimensions de coordination
peuvent également être communiquées. La largeur minimale est de 80 mm.
Figure 2.2.5.1. Dimensions et surfaces
104 1. Longueur
2. Largeur
3. Hauteur
4. Face de pose
5. Face
6. About
Ecarts admissibles
Le fabricant doit également déclarer à quelle catégorie de tolérance doivent répondre les élé-
ments de maçonnerie en pierre naturelle dimensionnés. L’écart par rapport aux dimensions
de fabrication déclarées doit être conforme aux valeurs figurant dans le tableau 2.2.5.1. Le
fabricant peut déclarer des tolérances plus serrées pour une ou plusieurs dimensions. Il dé-
clare en tout cas la catégorie de tolérance des éléments.
La définition de la pierre dimensionnée (produits finis) implique que les faces et les abouts
soient planes sans déclaration séparée et que les faces de pose des éléments de maçonnerie
de catégorie D3 puissent être utilisées avec du mortier en couche mince d’une épaisseur entre
0,5 mm et 3,0 mm.
L’écart maximal « e » ne doit pas dépasser la valeur déclarée avec un maximum des valeurs
figurant dans le tableau 2.2.5.1.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
2.2.5.9. Equerrage
L’équerrage des coins est tel que le défaut d’équerrage des coins est plus petit que celui de la
classe déclarée ou plus petit que la valeur déclarée.
Figure 2.2.5.3. L’équerrage des coins
Si un appareillage rectiligne est requis ou lorsque des éléments de maçonnerie en pierre na-
turelle sont déclarés de catégorie de tolérance D3 utilisables avec du mortier pour joints
minces de 0,5 mm à 3,0 mm, les caractéristiques précédentes sont complétées avec des exi-
gences concernant le parallélisme des faces de pose avec le plan. Le fabricant doit dans ce
cas déclarer l'écart maximal du parallélisme des faces de pose avec le plan. Pour éléments
de maçonnerie en pierre naturelle de catégorie D3, l’écart maximal est 1,0 mm.
Figure 2.2.5.4. Parallélisme des faces de pose avec le plan
Pour les éléments de maçonnerie de forme spéciale, les tolérances dimensionnelles sont con-
formes au tableau 2.2.5.1 ou à la déclaration du fabricant.
Les tolérances dimensionnelles sont des caractéristiques qui peuvent être utilisées pour dé-
terminer l’aptitude à l’utilisation d’un élément de maçonnerie en combinaison avec une épais-
seur de joint définie ou dans une technologie de système spécifique ou, dans le cas d’éléments
de parement, pour influencer l’aspect.
Lorsque les éléments de maçonnerie en pierre naturelle sont destinés à être utilisés dans une
maçonnerie de joints minces (épaisseur des joints entre 0,5 mm et 3,0 mm), ils appartiennent
à la catégorie D3.
2.2.5.11. Aspect
Compte tenu de la nature des éléments de maçonnerie en pierre naturelle, l’échantillon indi-
catif doit montrer la teinte et la finition générales mais n’implique pas une uniformité totale de
couleur ni de veinage entre l’échantillon et la livraison.
Note : il convient que les échantillons indicatifs soient livrés au client en tant qu'indication des
caractéristiques spécifiques et que ne soient pas considérés comme défauts d'éventuels ver-
riers, taches, trous dans le travertin, piqûres dans le marbre, veines cristallines, taches de
rouille, géodes, lentilles, etc.
Endommagements
Le nombre total d’éléments de maçonnerie en pierre naturelle endommagés ne doit pas être
supérieur à 2 % de la quantité totale considérée.
Figure 2.2.5.6. Dégradations de bord et de coin des éléments de maçonnerie en pierre naturelle
dimensionnés
108
Note : le volume des blocs et la surface des faces vues sont calculés sur la base des dimensions exté-
rieures individuelles. Toutes les dimensions sont déterminées à 1 mm près.
Les caractéristiques géométriques générales ont pour but de décrire la géométrie des élé-
ments de maçonnerie pour le calcul de stabilité, la détermination de la résistance au feu et
pour certaines performances de système (perméabilité à l’air, résistance thermique…).
La référence aux groupes conformément à la NBN EN 1996-1-1 est faite suivant le tableau
2.2.5.2.
Tableau 2.2.5.2. Division en groupes suivant NBN EN 1996-1-1
Groupe 1
Volume total des alvéoles (en % du volume brut)* ≤ 25%
* Le volume brut est déterminé à l’aide des dimensions de fabrication.
La masse volumique brute sèche doit être déclarée par le fabricant en kg/m³. Cette déclaration
doit être complétée par la déclaration de la porosité ouverte.
Note : la masse volumique apparente sèche des éléments de maçonnerie en pierre naturelle corres-
pond à la même propriété que celle déclarée comme la masse volumique apparente dans les autres
normes de produit des éléments de maçonnerie.
Lorsqu'en raison des méthodes de formation, les propriétés de résistance de la pierre ne sont
pas isotropes (par exemple, en raison de la présence de lits), il peut s'avérer nécessaire de
déclarer la résistance à la compression normale à d'autres faces de l'éprouvette. Les fabri-
cants qui disposent d’un certificat de conformité du contrôle de la production en usine, délivré
par un organisme notifié de certification du contrôle de la production (=CE AVCP 2+), mettent
109
des éléments de maçonnerie de catégorie I sur le marché (voir également chapitre 2.1. Géné-
ralités). Ceci implique que la résistance à la compression est déclarée avec une fiabilité de
95 %.
Les fabricants qui mettent des éléments de maçonnerie sur le marché sous le système 4 (CE
AVCP 4), (uniquement une déclaration des performances par le fabricant), mettent des élé-
ments de maçonnerie de catégorie II sur le marché. Pour ceci, aucun niveau de fiabilité pour
la déclaration de la résistance à la compression n’est déterminé dans les normes.
Les éléments de maçonnerie de catégorie I, pour lesquels le fabricant peut présenter un cer-
tificat de contrôle de produit (voir § 2.1.4) remis par un organisme indépendant et reconnu,
sont généralement dispensés de ces essais.
Pour des éléments de maçonnerie en pierre naturelle susceptibles d’être soumis à des
charges horizontales, le fabricant doit déclarer la résistance à la flexion moyenne conformé-
ment à la NBN EN 12372.
Lorsque les éléments de maçonnerie en pierre naturelle sont prélevés conformément à l’an-
nexe A de la NBN EN 771-6 (10 éprouvettes) et soumises à l’essai conformément à la NBN EN
110 12372, l’écart ne peut pas être supérieur à la valeur qu’on déduit de la figure 2.2.5.7.
Figure 2.2.5.7. Ecarts admissibles de la résistance à la flexion moyenne
Pour les éléments de maçonnerie destinés à être utilisés dans des constructions soumises à
des exigences d’isolation thermique, le fabricant doit fournir les caractéristiques au sujet de
l’isolation thermique. Il fournira :
• une déclaration de la valeur du coefficient de conductivité thermique ;
• en variante : une déclaration de la masse volumique et la configuration.
Le fabricant fournit la valeur λ10,sec,elt qui est la conductivité thermique (ou la conductivité ther-
mique équivalente) de l’élément de maçonnerie à 10°C à l’état sec, et il fournit le modèle de
détermination tel que prescrit dans la NBN EN 1745. Ces modèles sont :
En plus, le fabricant peut également communiquer les valeurs de calcul λUi et λUe (voir STS 22-
3: Maçonnerie pour construction basse-Thermique, acoustique, feu et étanchéité à l'air).
Ces valeurs peuvent faire l’objet d’une certification de produit (voir § 2.1.4).
Ces valeurs peuvent être utilisées dans le calcul de la valeur U des éléments de parois, en
combinaison avec la valeur analogue du mortier de montage, conformément à la NBN B62-
002 (voir STS 22-3 : Maçonnerie pour construction basse-Thermique, acoustique, feu et étan-
chéité à l'air).
2.2.5.17. Durabilité
Pour tous les éléments de maçonnerie en pierre naturelle à utiliser dans des conditions hu-
mides lorsqu'il existe un risque de gel-dégel, c.-à-d. destinés à être utilisé en maçonnerie ex-
térieure (décorative ou non) et maçonnerie souterraine, le fabricant doit déclarer l’aptitude à
l’utilisation des éléments de maçonnerie en silico-calcaire au sujet de l’exposition à certaines
conditions climatiques, comme indiqué ci-dessous. La résistance au gel des éléments de ma-
çonnerie en pierre naturelle est déclarée conformément à la NBN EN 12371. Le fabricant doit
aussi déclarer le nombre de cycles auxquels les éléments peuvent résister sans que deux des
trois limites ci-dessous soient atteintes :
• le score de l’inspection visuelle atteint l’échelle 3 (la détermination des dommages vi-
sibles sous la forme de fissures ;
112 • la diminution du module d’élasticité (E) de 30 % ;
• la diminution du volume de 1 %.
S'il est prévu une protection complète contre la pénétration de l'eau du produit fourni (par
exemple, couche appropriée d'enduit, bardage, paroi intérieure d'un mur double, murs inté-
rieurs), aucune référence à la résistance au gel/dégel n'est requise. Pour tous les éléments
de maçonnerie en pierre naturelle à utiliser dans des conditions humides lorsqu'il existe un
risque de gel-dégel, c.-à-d. destinés à être utilisé en maçonnerie extérieure (décorative ou
non) et maçonnerie souterraine, le fabricant doit déclarer l’aptitude à l’utilisation des éléments
de maçonnerie en silico-calcaire au sujet de l’exposition à certaines conditions climatiques,
comme indiqué ci-dessous. Le tableau 2.2.5.4 montre le nombre de cycles de gel/dégel aux-
quels les éléments de maçonnerie en pierre naturelle doivent résister.
Tableau 2.2.5.4. Résistance au gel : nombre de cycles en fonction de l’usage
Usages extérieurs Méthode : NBN EN 12371
Eléments en contact avec le sol 140
Eléments en élévation non verticale ou éléments en 84
saillie sur le plan de la façade
Eléments de maçonnerie massive 70
2.2.5.18. Porosité ouverte
Le fabricant doit déclarer la porosité ouverte moyenne des éléments de maçonnerie en pierre
naturelle conformément à la NBN EN 1936.
Lorsque les éléments de maçonnerie en pierre naturelle sont prélevés conformément à l’an-
nexe A de la NBN EN 771-6 (6 éprouvettes) et soumises à l’essai conformément à la NBN EN
1936, l’écart ne peut pas être supérieur à la valeur qu’on déduit de la figure 2.2.5.8.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché et dans tous 113
les cas pour les éléments destinés à être exposés aux conditions climatiques extérieures (ma-
çonnerie décorative ou non), le fabricant doit déclarer en g/m2s le coefficient maximal d'ab-
sorption d'eau par capillarité. L'absorption d'eau moyenne de 6 éprouvettes soumises à l’essai
conformément à la NBN EN 772-11 ne doit pas être supérieure à l'absorption d'eau déclarée.
Lorsque les éléments de maçonnerie en pierre naturelle présentent des caractéristiques ani-
sotropes, le fabricant doit déclarer les valeurs de l’absorption d’eau de la face de pose et de la
panneresse. L’absorption d’eau est mesurée aux intervalles suivants :
• pierre très absorbante : 1 min, 3 min, 5 min, 10 min, 15 min, 30 min, 60 min, 480 min
en 1.440 min ;
• pierre peu absorbante : 30 min, 60 min, 180 min, 480 min, 1.440 min, 2.880 min en
4.320 min.
La face est immergée dans (5 ± 1) mm d’eau.
En fonction des utilisations pour lesquelles les éléments sont mis sur le marché et, dans tous
les cas, pour les éléments destinés à être utilisés comme éléments extérieurs, le fabricant
doit fournir des renseignements sur la perméabilité à la vapeur d'eau par le biais des valeurs
tabulées du coefficient de diffusion de la vapeur d'eau données dans la NBN EN 1745 ou dé-
terminées conformément à la NBN EN ISO 12572.
Le coefficient de résistance à la diffusion de vapeur d'eau μ est défini comme étant le facteur
qui indique de combien de fois la résistance à la diffusion d'une couche de matériau est supé-
rieure à la résistance d'une couche d'air de même épaisseur et dans les mêmes conditions.
Pour comparer la résistance à la diffusion de deux éléments de construction, il faut multiplier
le coefficient μ par l'épaisseur de la couche respective ce qui conduit à un chiffre de dimension
“m” (=mètre). La diffusion est différente suivant qu'elle s'effectue vers l'intérieur d'un produit
de construction (valeurs plus faibles) ou vers l'extérieur d'un produit de construction (période
de séchage, valeur plus élevée).
Tableau 2.2.5.5. Coefficient de résistance à la diffusion de vapeur d’eau
Type de pierre Masse volumique du ma- Coefficient de résistance à la dif-
tériau fusion de vapeur d’eau
(masse volumique absolue µ
sèche)
kg/m3 sec humide
Roches métamorphiques et plutoniques
Gneiss, porphyre 2.300 à 2.900 10.000 10.000
Marbre 2.600 à 2.800 10.000 10.000
Granites 2.500 à 2.700 10.000 10.000
Roches volcaniques
Basalte 2.700 à 3.000 10.000 10.000
Trachytes, andésites 2000 à 2700 20 15
Lave vacuolaire ≤ 1.600 20 05
Calcaire
Roche très dure 2.200 à 2.590 250 200
Roche dure 2.000 à 2.190 200 150
Roche compacte 1.800 à 1.990 50 40
Roche meuble 1.600 à 1.790 40 25
114 Roche très meuble ≤ 1.590 30 20
Grès
Grès quartzeux 2.600 à 2.800 40 30
Grès siliceux 2.200 à 2.590 40 30
Grès calcarifère 2.000 à 2.700 30 20
Silex, pierre meulière, ponce
Silex 2.600 à 2.800 10.000 10.000
Pierre meulière 1.900 à 2.500 50 40
Pierre meulière 1.300 à 1.900 30 20
Ponce naturelle 1.600 8 6
2.2.5.21. Réaction au feu
Pour les éléments destinés à être utilisés dans des constructions soumises à des exigences
de résistance au feu, le fabricant doit déclarer la classe de réaction au feu. Il peut faire cette
déclaration conformément à la NBN EN 13501-1.
Lorsque la masse ou le volume (selon la valeur la plus élevée) de matériaux organiques ré-
partis de façon homogène contenu dans les éléments de maçonnerie ≤ 1,0 %, la déclaration
peut indiquer la classe A1 de réaction au feu sans nécessiter de soumission à essai.
Des réglementations nationales au sujet des substances dangereuses peuvent entraîner une
vérification et une déclaration de rejets de substances dangereuses ou parfois de la teneur en
substances dangereuses.
Cette norme spécifie les exigences applicables aux mortiers industriels (de montage, jointoie-
ment et rebouchage) utilisés dans les murs, poteaux et cloisons en maçonnerie (par exemple,
maçonnerie apparente ou à enduire, structures de maçonnerie porteuse ou non, destinées au
bâtiment et au génie civil).
Les propriétés et caractéristiques exigées pour un mortier de montage des éléments de ma-
çonnerie sont liées à son utilisation.
Les propriétés des mortiers de montage sont classés en deux groupes, à savoir :
• une première partie : celles qui ont trait au mortier frais, non durci, et éventuellement
leur composition ou les composants ;
• une deuxième partie : celles qui ont trait au mortier durci.
Pour faire de cette norme européenne une norme performantielle, référence est faite, autant
que faire se peut, uniquement aux propriétés du mortier et non à son mode de fabrication, sauf
116 lorsque cela est inévitable pour la description des caractéristiques du produit.
Pour les mortiers frais, la norme européenne définit les performances relatives à la durée
pratique d'utilisation, la teneur en chlorure, l'air occlus, la masse volumique et le temps ouvert
(uniquement pour les mortiers de joints minces).
Pour les mortiers durcis, la norme européenne définit les performances liées à la résistance
en compression, l'adhérence, l’absorption d’eau, les propriétés thermiques, la perméabilité à
la vapeur d’eau, la résistance au gel, la réaction au feu, la masse volumique et en plus pour
les mortiers-colle : la perte au feu, la résistance à la flexion. Toutes les performances sont
mesurées selon les méthodes d'essai correspondantes définies dans des normes euro-
péennes distinctes.
Références normatives
Etant donné que les normes de produits permettent d’évaluer la conformité du produit par
référence aux normes d’essais ou aux autres normes associées, celles-ci sont énumérées ci-
après. Les éditions des normes mentionnées sont celles qui sont d’application lors de la pu-
blication de ce document. Si après la publication, de nouvelles éditions ont été publiées, le
lecteur est prié de consulter celles-là.
Introduction
Ce document contient les prescriptions techniques pour les mortiers de maçonnerie qui sont
utilisées couramment dans les cahiers des charges publics et privés et qui peuvent faire l’objet
d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les prescriptions visées concernent aussi bien les
caractéristiques des mortiers mêmes, que les caractéristiques du système, qui indiquent les
performances en combinaison avec certains éléments de maçonnerie ou dans une technologie
de système spécifique.
Les prescriptions reprises sont entièrement conformes à la norme harmonisée NBN EN 998-
2 et aux règles pour le marquage CE, qui, sur la base de cette norme, sont applicables aux
mortiers. Elles contiennent également des explications et des compléments par rapport à
cette norme, là où ils sont nécessaires pour une utilisation correcte et durable.
Toutes les caractéristiques de produits et de systèmes relevées ici, qui peuvent être déclarées
par un fabricant sous la forme de valeurs ou de classifications garanties, peuvent faire l’objet
d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les caractéristiques qui relèvent du marquage CE
doivent être déclarées conformément à la NBN EN 998-2, Annexe ZA, Tableau ZA1, afin de
pouvoir passer à la certification du produit (voir § 2.1.4).
Toutes les caractéristiques peuvent être reprises par les prescripteurs publics ou privés dans
leurs devis sous leur propre responsabilité et peuvent, par conséquent, faire l’objet d’un con-
trôle de réception. Les produits lancés sur le marché sous la certification de produit (voir §
2.1.4) ne sont normalement pas soumis à un contrôle de réception.
Note : ce chapitre ne s’applique pas aux mortiers préparés sur chantier. Pour ces mortiers,
on fait référence aux STS 22-4 : Maçonnerie pour construction basse-Exécution générale de la
maçonnerie.
Termes et définitions
Mortier fabriqué de manière industrielle : il s’agit d’un mortier dont toutes les matières
118 premières (parfois à l’exception de l’eau) sont dosées en rapports bien déterminés et mélan-
gées en usine de telle sorte que les exigences déclarées seront atteintes (ces exigences peu-
vent être performantielles ou sur la base de recettes).
Mortier humide fabriqué de manière industrielle : il s’agit d’un mortier dosé et mélangé en
usine, et livré prêt à l’emploi sur le chantier.
Mortier sec fabriqué de manière industrielle : il s’agit d’un mortier dosé et mélangé à sec
en usine, et qui est mélangé à l’eau sur chantier dans les conditions indiquées par le fabricant.
Mortier semi-fabriqué de manière industrielle : il s’agit d’un mortier dont les matières pre-
mières sont stockées en usine dans un silo multi-chambres, dosées sur chantier et mélangées
à l’eau dans les conditions indiquées par le fabricant. D’autres méthodes, basées sur le même
principe, ne sont pas exclues, pour autant qu’elles montrent la même fiabilité.
Mortier à performances : il s’agit d’un mélange durci ou non de granulats fins (ou sable), de
liant(s) et d’eau, et éventuellement avec des adjuvants et/ou des ajouts. Le terme mortier de
maçonnerie est recommandé pour la désignation de la phase plastique. On distingue 3 types
de mortiers à performances : les mortiers de maçonnerie d’usage courant (G), les mortiers-
colle (T) et les mortiers de maçonnerie allégés (L).
Mortier de maçonnerie d’usage courant (G) : il s’agit d’un mortier de maçonnerie à perfor-
mances auquel, selon l’utilisation, sont déjà appliquées ou non des exigences spécifiques.
Mortier de maçonnerie pour joints fins (M) : il s’agit d’un mortier de maçonnerie pouvant
être utilisé pour la maçonnerie de pierres, de blocs ou d’éléments dont la largeur des joints
est supérieure à 4 mm et inférieure ou égale à 8 mm et pour lequel des exigences spécifiques
sont posées (voir : largeur des joints).
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Mortier de maçonnerie pour joints moyens (L) : il s’agit d’un mortier de maçonnerie pouvant
être utilisé pour la maçonnerie de pierres, de blocs ou d’éléments dont la largeur des joints
est supérieure à 4 mm et inférieure ou égale à 8 mm et pour lequel des exigences spécifiques
sont posées.
Mortier de maçonnerie pour joints épais (XL) : il s’agit d’un mortier de maçonnerie pouvant
être utilisé pour la maçonnerie de pierres, de blocs ou d’éléments dont la largeur des joints
est supérieure à 12 mm et pour lequel des exigences spécifiques sont posées.
Mortier-colle (T) : il s’agit d’un mortier à performance avec des propriétés d’adhérence amé-
liorée avec, selon la largeur des joints à appliquer, une granularité maximale égale ou plus
petite que la valeur déclarée et d’un maximum de 2 mm.
Mortier-colle pour joints à colle fins (XS) : il s’agit d’un mortier-colle pouvant être utilisé
pour le maçonnage de pierres, de blocs et d’éléments dont la largeur des joints est inférieure
ou égale à 3 mm et pour lequel des exigences spécifiques sont posées.
Mortier-colle pour joints à colle épais (S) : il s’agit d’un mortier-colle pouvant être utilisé
pour le maçonnage de pierres, de blocs et d’éléments dont la largeur des joints est supérieure
à 3 mm et inférieure à 6 mm et pour lequel des exigences spécifiques sont posées.
Mortier de maçonnerie allégé (L) : il s’agit d’un mortier de maçonnerie dont la masse volu-
mique apparente sèche du mortier durci doit être inférieure ou égale à 1.300 kg/m³.
Mortier-colle allégé pour joints fins (XS) : un mortier-colle qui peut être utilisé pour le ma- 119
çonnage de pierres, de blocs et d’éléments dont la largeur des joints est inférieure ou égale à
3 mm et pour lequel des exigences spécifiques sont posées.
Mortier-colle allégé pour joints épais (S) : un mortier-colle qui peut être utilisé pour le ma-
çonnage de pierres, de blocs et d’éléments dont la largeur des joints est supérieure à 3 mm et
inférieure à 6 mm et pour lequel des exigences spécifiques sont posées.
Mortier allégé pour joints fins (M) : un mortier qui peut être utilisé pour le maçonnage de
pierres, de blocs et d’éléments dont la largeur des joints est supérieure à 4 mm et inférieure
ou égale à 8 mm et pour lequel des exigences spécifiques sont posées.
Mortier allégé pour joints moyens : un mortier qui peut être utilisé pour le maçonnage de
pierres, de blocs ou d’éléments dont la largeur des joints est supérieure à 8 mm et inférieure
ou égale à 12 mm et pour lequel des exigences spécifiques sont posées.
Mortier allégé pour joints épais : un mortier qui peut être utilisé pour le maçonnage de
pierres, de blocs ou d’éléments dont la largeur des joints est supérieure à 12 mm et pour le-
quel des exigences spécifiques sont posées.
Mortier de recette : mortier dont la composition et la méthode de fabrication ont été choisies
par le producteur en vue d’obtenir des propriétés spécifiques (concept de performances).
Mortier de jointoyage : il s’agit d’un mélange durci ou non de granulats fins, de liant(s), d’eau
et éventuellement avec des adjuvants et/ou des additifs. Le terme couvre-joint est recom-
mandé pour la désignation de la phase plastique.
Liant : un liant est une matière première, telle que du ciment (de maçonnerie) ou de la chaux
qui est utilisé pour lier ensemble des particules solides de manière à former une masse co-
hésive.
Granulat : un granulat est un matériau granulaire qui ne contribue pas au durcissement du
mortier.
Adjuvant : un adjuvant est un matériau qui est ajouté au mortier afin d’obtenir des modifica-
tions spécifiques des propriétés (par exemple : entraîneur d’air, retardateur, polymères…)
Additif : il s’agit d’un matériau inorganique pulvérulent (autre que le granulat et le liant) qui
est ajouté au mortier afin d’améliorer ou d’obtenir des propriétés spécifiques (par exemple :
filler calcaire, matières colorantes…)
Eau de gâchage : l’eau de gâchage est une eau destinée à la production des mortiers.
Livraison selon des exigences d’utilisation, (ou livraison de mortier à performances spé-
cifiées) : lors de la livraison selon les exigences d’utilisation, la composition du mortier est
choisie par le producteur de façon à satisfaire aux exigences de prestation spécifiées (concept
de performance).
Largeur des joints : la largeur des joints moyenne sert de base à l’évaluation de la largeur
des joints des éléments de maçonnerie. Les différences de largeur des joints qui sont à distin-
guer dans la maçonnerie et pour lesquelles des mortiers de performance aux diverses exi-
120 gences sont décrits, sont résumées dans le tableau 2.3.1.
Tableau 2.3.1. Largeur des joints des différents types de mortier de maçonnerie
Désignation
Largeur des joints, du type de
Type de mortier de maçonnerie Type de joint
V (mm) joint (faculta-
tif)
T et L Joint fin de mortier-colle V≤3 XS
T et L Joint épais de mortier-colle 3<V<6 S
Joint fin de mortier de ma- 4<V≤8
G et L M
çonnerie
G et L Joint moyen de mortier de 8 < V ≤ 12
L
maçonnerie
G et L Joint épais de mortier de
12 < V XL
maçonnerie
Types d’utilisation : trois types de mortier de maçonnerie ont été distingués sur la base de
l’aptitude à un certain nombre d’utilisation spécifiques.
Tableau 2.3.2. Types d’utilisation du mortier
Type d’utilisation du mortier Utilisation spécifique
A l’extérieur (humide et gel ; travaux de barrage et tous travaux par
A (MX2 & MX3)
tous les temps)
B (MX1) A l’intérieur (travail sec à l’intérieur ; porteur et non porteur)
Travail par lequel certaines déformations doivent pouvoir être portées
C
par la maçonnerie
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et services en Belgique. »
Propriétés
2.3.6.1. Généralités
Les caractéristiques et propriétés des mortiers spécifiées dans la norme européenne NBN EN
998-2 doivent être définies en fonction des méthodes et autres modes opératoires d'essai qui
y sont mentionnés.
2.3.6.2. Granulats
La dimension maximale des granulats, soumis à essai selon NBN EN 1051-1, est indiquée
dans le tableau 2.3.3.
Tableau 2.3.3. Dimensions maximales des granulats
Type d’application du mortier A (extérieur) – MX2 & MX3 B (intérieur) – MX 1
Joint fin de Joint moyen Joint épais Joint fin de Joint moyen Joint épais
mortier de de mortier de mortier mortier de de mortier de mortier
maçonnerie de maçon- de maçon- maçonnerie de maçon- de maçon-
nerie nerie nerie nerie
Propriétés Unité Norme
d’essai
Phase de mortier sec
Granulométrie mm NBN
max. EN 3 6 8 3 6 8
1015-1
La durée pratique d'utilisation doit être déclarée par le fabricant. Lorsque le mortier de mon-
tage est prélevé sur un lot selon la NBN EN 1015-2 et soumis à essai selon la NBN EN 1015-
9, sa durée pratique d'utilisation ne doit pas être inférieure à la valeur déclarée. Les valeurs
minimales sont indiquées dans le tableau 2.3.4 :
Tableau 2.3.4. Temps de mise en œuvre minimale
Type d’application du mortier A (extérieur) – MX2 & MX3 B (intérieur) – MX 1
Joint fin de Joint Joint épais Joint fin de Joint Joint épais de
mortier de moyen de de mortier mortier de moyen de mortier de
maçonne- mortier de de maçon- maçonne- mortier de maçonnerie
rie maçonne- nerie rie maçonne-
rie rie
Propriétés Unité Norme
d’essai
Phase plastique
Temps de h NBN
mise en œuvre EN 2 2 2 2 2 2
1015-9
Le cas échéant, le fabricant doit déclarer la teneur en chlorures du mortier livré. La teneur en
chlorures ne dépasse pas 0,1 % de Cl en masse du mortier sec.
2.3.6.3.3. Air occlus
Lorsque l'utilisation prévue sur le marché du mortier de montage le justifie, la fourchette des
valeurs de l'air occlus doit être déclarée par le fabricant. Lorsque le mortier est prélevé sur
un lot selon l'EN 1015-2 et soumis à essai selon l'EN 1015-7, l'air occlus doit se situer dans la
fourchette déclarée. Pour les mortiers de montage utilisant des granulats poreux, l'air occlus
peut également être évalué à partir de la détermination de la masse volumique du mortier
frais conformément à l'EN 1015-6.
Tableau 2.3.5. Teneur en air maximale du mortier frais
Type d’application du mortier A (extérieur) – MX2 & MX3 B (intérieur) – MX 1
Joint fin de Joint moyen Joint épais Joint fin de Joint moyen Joint épais
mortier de de mortier de mortier mortier de de mortier de mortier
maçonnerie de maçon- de maçon- maçonnerie de maçon- de maçon-
nerie nerie nerie nerie
Propriétés Unité Normes
d’essai
Phase de mortier sec
Teneur en air % V/V NBN
(valeur EN
moyenne) 1015-17
18 18 18 18 18 18
NBN
EN
1015-6
La masse volumique du mortier frais doit être déclarée par le fabricant. Les valeurs minimales
sont indiquées dans le tableau 2.3.6.
Tableau 2.3.6. Masse volumique minimale du mortier frais
Type d’application du mortier A (extérieur) – MX2 & MX3 B (intérieur) – MX 1
Joint fin de Joint moyen Joint épais Joint fin de Joint moyen Joint épais
mortier de de mortier de mortier mortier de de mortier de mortier
maçonnerie de maçon- de maçon- maçonnerie de maçon- de maçon-
nerie nerie nerie nerie
Propriétés Unité Norme
d’essai
Phase plastique
Masse volu- Kg/m 3 NBN
mique EN 1.700 1.700 1.700 1.700 1.700 1.700
1015-6
L’étalement du mortier humide fabriqué pour application générale (G) doit, selon la NBN EN
1015-3, s’élever à (175 ± 10) mm au moment de la livraison. Pour les mortiers allégés, l’étale-
ment ne peut pas s’écarter au moment de la livraison de ± 10 mm de l’étalement déclaré.
Le fabricant doit déclarer les proportions du mélange, en volume ou en masse, de tous les
constituants pour les mortiers de recette. En outre, la résistance en compression doit être
déclarée sur la base de documents de référence publics établissant une relation entre les pro-
portions du mélange et la résistance en compression. Le fabricant peut se référer au tableau
indicatif 2.3.7. de la NBN EN 1996-1-1-ANB (2016).
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Tableau 2.3.7. Information indicative concernant les compositions de mortier pour des mortiers
d’usage courant
Exemples de composition du mortier Dénominations européennes
Résistance En masse de
moyenne à liant (kg) Eléments de
En volume Mortier
la compres- par m³ maçonnerie
sion du de sable sec
mortier à Résistance
Chaux Chaux hy- moyenne nor-
28 jours Ciment Proportion
hydratée draulique Sable Performance malisée à la
fm (N/mm 2) (C).
(CL) (HL)
indicative
compression
fb (N/mm 2)
20 C 400 1 - - 3 M1 : 0 : 3 20 fb< 20
12 C 300 1 - - 4 M1 : 0 : 4 12 12 ≤ fb ≤ 48
C 250 CL 50 2 1 - 9 M2 : 1 : 9
8 8 8 ≤ fb ≤ 32
C200 HL 100 2 - 1 10 M2 : 1 : 10
C 200 CL 100 1 1 - 6 M1 : 1 : 6
5 5 5 ≤ fb ≤ 20
C 150 HL 150 1 - 1 7 M1 : 1 : 7
C 150 CL 150 1 2.5 - 7 M1 : 2,5 : 7
2.5 C 100 HL 200 1 - 2.5 11 M1 :2,5 : 11 2,5 2,5 ≤ fb ≤ 10
HL 400 - - 2 5 M0 : 2 : 5
Les résistances de 12 N/mm² et de 8 N/mm² concernent des mortiers qui appartiennent respectivement à la
classe M10 et à la classe M5.
Note : les exigences de performance s’appliquent à un dosage d’eau qui livre une mesure
d’étalement déclarée par le producteur avec un écart maximal de ± 10 mm. En l’absence de
cette information, les exigences s’appliquent à un mortier fabriqué avec une quantité d’eau 123
dont la mesure d’étalement est de (175 ±10) mm.
2.3.6.4.1. Résistance à la compression
La résistance à la compression, déclarée par le fabricant, ne doit pas être inférieure à la caté-
gorie de résistance déclarée.
Les fabricants, qui mettent sur le marché du mortier industriel performantiel, doivent disposer
d’un certificat du contrôle de la production en usine, délivré par un organisme notifié de certi-
fication de la conformité de la production (=CE AVCP 2+). Dans le cas de la maçonnerie portante
calculée, il est conseillé de vérifier la conformité de la résistance à la compression du mortier,
échantillonné selon la norme NBN EN 1015-2 et testé conformément à la norme NBN EN
1015-11, et ce avant l’exécution de la maçonnerie. Les mortiers pour lesquels le fabricant peut
présenter un certificat de contrôle de produit (voir § 2.1.4), remis par un organisme indépen-
dant et reconnu, sont généralement dispensés de ces essais.
2.3.6.4.2. Adhérence
Note : lors de la conception de la maçonnerie, le concepteur peut utiliser les valeurs données au
tableau 2.3.11 s’il n’y a pas d’autres données pour la résistance au cisaillement. Ces valeurs sont
dérivées de la NBN EN 1996-1, sous l’hypothèse que
• aucun adjuvant, ni additif n’est utilisé dans le mortier ;
• ou : il est démontré que ces adjuvants et additifs n’ôtent rien à l’adhérence, p. ex. par la certifi-
cation de produit approuvée.
125
Béton cellulaire autoclavé M2,5-M9 0,15 0,30 0,15
Pierre naturelle M1-M2 0,10
Pour les mortiers de montage destinés à être utilisés dans des constructions extérieures di-
rectement exposées aux intempéries, l'absorption d'eau doit être déclarée par le fabricant.
Lorsque le mortier est prélevé sur un lot selon la NBN EN 1015-2 et soumis à essai selon la
NBN EN 1015-18, l'absorption d'eau ne doit pas être supérieure à la valeur déclarée.
126 Pour les mortiers de montage destinés à être utilisés dans des constructions extérieures, la
perméabilité à la vapeur d'eau doit être déclarée par le fabricant par référence à la NBN EN
1745 : tableau A.12 ou par essai selon EN ISO 12572.
Le coefficient de résistance à la diffusion de vapeur d'eau μ est défini comme étant le facteur
qui indique de combien de fois la résistance à la diffusion d'une couche de matériau est supé-
rieure à la résistance d'une couche d'air de même épaisseur et dans les mêmes conditions.
Pour comparer la résistance à la diffusion de deux éléments de construction, il faut multiplier
le coefficient μ par l'épaisseur de la couche respective ce qui conduit à un chiffre de dimension
m. La diffusion est différente suivant qu'elle s'effectue vers l'intérieur d'un produit de cons-
truction (valeurs plus faibles) ou vers l'extérieur d'un produit de construction (période de sé-
chage, valeur plus élevée).
Tableau 2.3.12. Coefficient de la résistance à la diffusion de la vapeur d’eau de mortier
Masse volumique du matériau Coefficient de la résistance à la diffusion
(masse volumique sèche) de la vapeur d’eau
[Kg/m3] µ
200 ≤ ρ ≤ 1400 5/20
1600 ≤ ρ 15/35
Le fabricant déclare la valeur λ10,sec,mat, qui est la conductivité thermique du mortier à 10°C en
état sec, et il fournit le modèle de détermination tel que prescrit dans la EN 1745. Ces modèles
sont :
• pour les mortiers :
o modèle S1 : détermination de la valeur λ10,sec,mort à partir d’une évaluation statistique
de la masse volumique absolue (nette) et des valeurs tabulées de λ10,sec,mat/masse
volumique absolue à l’état sec ;
o modèle S2 : détermination de la valeur λ10,sec,mort à partir d’une évaluation statistique
de la masse volumique absolue (nette) et une relation λ10,sec,mat/masse volumique
absolue sur la base d’essais.
Dans le cadre du marquage CE, le fabricant doit déclarer la valeur λ10,sec,elt moyenne.
2.3.6.4.6. Durabilité
Pour les mortiers, qui sont destinés à être utilisés dans une maçonnerie, soumis aux cycles
de gel/dégel et à l’humidité, le fabricant doit déclarer la résistance à l’exposition aux conditions
climatiques.
Afin d’uniformiser cette déclaration, une méthode d’essai européenne est en cours de déve-
loppement.
Lorsque la masse ou le volume (selon la valeur la plus critique) de matériaux organiques ré-
partis de façon homogène dans les éléments de maçonnerie représente ≤1,0 %, la déclaration
peut indiquer la classe A1 de réaction au feu sans nécessiter de soumission à essai.
Lorsque la masse ou le volume (selon la valeur la plus critique) de matériaux organiques ré-
partis de façon homogène dans les éléments de maçonnerie représente >1,0 %, le mortier doit
être classé selon l’EN 13501-1 et déclaré dans la classe appropriée de réaction au feu.
Des réglementations nationales au sujet des substances dangereuses peuvent résulter en une
vérification et une déclaration de rejet de substances dangereuses ou parfois en teneur de
substances dangereuses.
Le cas échéant, le fabricant spécifie les équipements, procédés et temps de gâchage spéci-
fique. Le temps de gâchage est mesuré à partir du moment où tous les constituants ont été
introduits.
2.3.7.1.1. Granulats
La perte au feu du mortier-colle en phase de mortier sec, et testé à 650°C, ne sera pas supé-
rieure aux valeurs du tableau 2.3.14.
Tableau 2.3.14. Perte au feu maximale du mortier-colle en phase de mortier sec
Type d’d’application du mortier A (extérieur) – MX2 & MX3 B (intérieur) - MX1
Type de jointoyage Joint épais de Joint fin de Joint épais de Joint fin de
mortier-colle mortier-colle mortier-colle mortier-colle
Propriétés Unité Norme
d’essai
Phase de mortier sec
Perte au feu %m/m A 650 °C 2,5 2,5 2,5 2,5
Le temps ouvert minimal doit être déclaré. Lorsque le mortier de montage est prélevé sur un
lot selon la NBN EN 1015-2 et soumis à essai selon la NBN EN 1015-9, le temps ouvert ne doit
pas être inférieur à la valeur du tableau 2.3.15.
Tableau 2.3.15. Temps ouvert minimal du mortier-colle
Type d’application du mortier A (extérieur) – MX2 & MX3 B (intérieur) - MX1
Type de jointoyage Joint fin de Joint épais de Joint fin de Joint épais de
mortier-colle mortier-colle mortier-colle mortier-colle
Propriétés Unité Norme
d’essai
129
Phase plastique
Temps ouvert
Brique de terre
7 4 7 4
cuite
Silico-calcaire NBN EN 7 4 7 4
min
Béton de granu- 1015-9
7 4 7 4
lats
Béton cellulaire
7 4 7 4
autoclavé
La durée pratique d'utilisation doit être déclarée par le fabricant. La durée pratique d'utilisa-
tion ne doit pas être inférieure aux valeurs du tableau 2.3.16.
Tableau 2.3.16. Temps de mise en œuvre minimale du mortier-colle
Type d’application du mortier A (extérieur) – MX2 & MX3 B (intérieur) - MX1
Type de jointoyage Joint fin de Joint épais de Joint fin de Joint épais de
mortier-colle mortier-colle mortier-colle mortier-colle
Propriétés Unité Norme
d’essai
Phase plastique
Temps de mise en
œuvre
Brique de terre
2 2 2 2
cuite
Silico-calcaire NBN EN 4 (été) 4 (été)
heures 2 2
1015-9 2 (hiver) 2 (hiver)
Béton de granu-
2 2 2 2
lats
Béton cellulaire 4 (été) 4 (été)
2 2
2 (hiver) 2 (hiver)
2.3.7.3. Phase durcie
La résistance à la flexion doit être déclarée par le fabricant. La résistance à la flexion doit
répondre aux exigences du tableau 2.3.17.
Tableau 2.3.17. Résistance à la flexion du mortier-colle
Type d’application du mortier A (extérieur) – MX2 & MX3 B (intérieur) – MX1
Type de jointoyage Joint fin de Joint épais de Joint fin de Joint épais de
mortier-colle mortier-colle mortier-colle mortier-colle
Propriétés Unité Norme
d’essai
Phase durcie
Résistance à la
flexion
Brique de terre
≥ 4,5 ≥ 4,5 ≥ 4,5 ≥ 4,5
cuite NBN EN
N/mm 2
Silico-calcaire 1015-11 ≥ 4,5 ≥ 4,5 ≥ 4,5 ≥ 4,5
Béton de granu-
≥ 4,5 ≥ 4,5 ≥ 4,5 ≥ 4,5
lats
Béton cellulaire ≥ 2,5 ≥ 2,5 ≥ 2,5 ≥ 2,5
Le coefficient d’absorption d’eau, en combinaison avec des briques de terre cuite, doit ré-
pondre aux exigences du tableau 2.3.19.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
2.3.7.3.5. Adhérence
132
La classe de dureté est déterminée par la dureté du joint horizontal. La dureté des joints est
déterminée conformément à la CUR-Aanbeveling 61, Annexe A. En plus de la détermination
de la classe de dureté, il faut tenir compte de la classe d’exposition déclarée, de la dureté de
l’élément de maçonnerie et du type de joint.
La référence aux classes d’exposition n’est qu’indicative puisque la dureté doit être interprétée
avec une certaine prudence. En principe, un mortier de ciment obtient une plus grande résis-
tance à la compression et une dureté plus élevée qu’un mortier bâtard, bien que ce dernier
puisse également avoir un comportement satisfaisant. En outre, on doit tenir compte du fait
que la chaux hydratée est un liant qui durcit par la réaction avec le CO2 de l’air. Cette réaction
(carbonatation) se déroule lentement. Cela peut durer jusqu’à un an avant d’obtenir une pro-
fondeur de carbonatation de 2 cm. Le mortier qui a été préparé avec un liant hydraulique
(comme le ciment), par contre, a déjà une dureté relativement élevée après quelques jours.
2.3.8.3. Pigments
2.3.8.4. Polymères
Des polymères ne sont appliqués que s’ils sont résistants à un environnement alcalin et s’ils
ont une température de forme de film de 5°C au maximum. La teneur en polymères ne sera
pas supérieure à 20 % de la teneur en liant.
Pour tous les mortiers de jointoyage destinés à être utilisés dans des constructions exté-
rieures, directement exposées aux intempéries, le fabricant doit déclarer la résistance à l’ex-
position aux conditions climatiques. 133
En attendant qu'une méthode d'essai normalisée européenne soit disponible, la résistance au
gel/dégel doit être évaluée et déclarée conformément aux dispositions en vigueur sur le lieu
prévu d'utilisation du mortier. En Belgique, après essai conformément à la NBN B15-231 , le
mortier ne présente pas de défauts visibles sous la forme de fissures ou d’écaillage ou d’épau-
frures.
Remarques
• La résistance au gel n’est pas couverte par la dureté du joint.
• Le schéma de dommages le plus typique se caractérise par des joints de mortier expulsés. Sou-
vent, ceci peut être attribué aux dommages causés par le gel au mortier de montage sous-ja-
cent, qui a gonflé sous l’influence du gel, ce qui a donné une structure de lamelles au mortier.
Sous l’effet du gonflement du mortier de montage, les joints de mortier deviennent instables et
les joints durables se font même expulser.
• Lors d’une exposition importante de la maçonnerie au gel, les joints peuvent aussi être expulsés
sans que le mortier de montage sous-jacent gonfle.
Le cas échéant, le fabricant peut déclarer des propriétés supplémentaires liées à la résistance
à la pluie acide.
Le cas échéant, le fabricant peut déclarer des propriétés supplémentaires liées à la résistance
à l’action ou cristallisation de chlorures et/ou sulfates.
2.4. Accessoires
Attaches, brides de fixation, étriers de support et consoles
2.4.1.1. Norme de produit
La norme de produit à laquelle les attaches, brides de fixation, étriers de support et consoles
doivent répondre est la norme européenne harmonisée.
NBN EN 845-1 : Spécifications pour composants accessoires de maçonnerie – Partie
1 : Attaches, brides de fixation, étriers de support et consoles.
Cette norme européenne spécifie les exigences concernant les attaches murales, brides de
fixation, brides de suspension et consoles utilisées pour assurer les liaisons entre des maçon-
neries et les liaisons entre la maçonnerie et d'autres parties de l'ouvrage ou de la construction,
incluant les murs, planchers, poutres et poteaux. Lorsque des éléments d'ancrage ou de fixa-
tion sont fournis ou spécifiés comme partie intégrante d'un composant accessoire, les exi-
gences, y compris les exigences de performances, s'appliquent au produit complet.
Note : la résistance au feu des produits inclus ci-après ne peut être évaluée séparément de l'élément
de maçonnerie dont ils font partie et n'est, par conséquent, pas couverte par le domaine d'application de
la norme européenne.
Etant donné que les normes de produits permettent d’évaluer la conformité du produit par
référence aux normes d’essais ou d’autres normes associées, celles-ci sont énumérées ci-
après. Les éditions des normes mentionnées sont celles qui sont d’application au moment de
la publication de ce document. Si après la publication, de nouvelles éditions ont été publiées,
le lecteur est prié de consulter ces dernières.
2.4.1.3. Introduction
Ce document contient les prescriptions techniques pour les attaches, brides de fixation, étriers
de support et consoles qui sont utilisés couramment dans les cahiers des charges publics et
privés et qui peuvent faire l’objet d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les prescriptions
visées concernent aussi bien les composants accessoires eux-mêmes que les caractéris-
tiques du système qui indiquent les performances en combinaison avec certains éléments de
maçonnerie et mortiers ou dans une technologie de système spécifique.
Les prescriptions reprises sont entièrement conformes à la norme harmonisée NBN EN 845-
1 et aux règles pour le marquage CE, qui, sur la base de cette norme, sont applicables aux
éléments de maçonnerie en béton. Elles contiennent également des explications et des com-
pléments par rapport à cette norme, là où ils sont nécessaires pour une utilisation correcte et
durable.
Toutes les caractéristiques de produits et de systèmes relevées ici, pouvant être déclarées par
un fabricant sous la forme de valeurs ou de classifications garanties, peuvent faire l’objet d’une
certification de produit (voir § 2.1.4). Les caractéristiques qui relèvent du marquage CE doivent
136 être déclarées conformément à la NBN EN 845-1, Annexe ZA, Tableau ZA1, afin de pouvoir
passer à la certification du produit (voir § 2.1.4).
Toutes les caractéristiques peuvent être reprises par les prescripteurs publics ou privés dans
leurs devis sous leur propre responsabilité et peuvent, par conséquent, faire l’objet d’un con-
trôle de réception. Les produits mis sur le marché sous la certification de produit ne sont nor-
malement pas soumis à un contrôle de réception.
2.4.1.4. Classification
Attache asymétrique : une attache murale dont les deux extrémités sont de conception phy-
sique différente sur la longueur d’ancrage (ou fixation d’extrémité) et dont la centrale peut être
symétrique ou asymétrique.
Figure 2.4.1.1. Exemples d’attaches murales asymétriques
Attaches symétriques utilisées de façon asymétrique : une attache murale dont les deux
extrémités sont physiquement identiques sur la longueur d’ancrage (ou fixation d’extrémité),
mais qui est fixée de manière différente à chaque extrémité et qui est donc définie comme
asymétrique pour les besoins du mode opératoire d’essai.
Figure 2.4.1.2. Exemples d’attaches murales symétriques utilisées de façon asymétrique
Attache symétrique : une attache murale dont les deux extrémités sont physiquement iden-
tiques sur la longueur d’ancrage (ou fixation d’extrémité) et qui est fixée de manière identique
aux deux extrémités.
Figure 2.4.1.3. Exemples d’attaches murales symétriques
137
Console : un dispositif fixé sur les éléments de construction, constitué d’un support individuel
pour deux produits de maçonnerie adjacents qui forment une partie d’un mur en maçonnerie.
Figure 2.4.1.4. Exemples de consoles
Mur creux : mur comprenant deux parois simples parallèles, efficacement reliées par des
attaches ou des armatures pour joints d’assise. L’espace entre les deux parois est laissé vide
ou est rempli complètement ou partiellement par un isolant thermique non porteur.
Largeur de la cavité : la distance entre les faces internes de la cavité formée par les parois
en maçonnerie d’un mur double, mesurée perpendiculairement au plan du mur.
Attache pour mur double : dispositif utilisé pour relier une paroi en maçonnerie à une autre
paroi en maçonnerie à travers une cavité, ou à une structure, et qui résiste aux efforts de ten-
sion et de compression tout en permettant un mouvement différentiel dans le plan du mur.
Attache horizontale pour mur double : attache pour un mur double qui est conçue pour être
installée approximativement à l’horizontale et dans le plan du joint de mortier, à travers la
largeur de la cavité.
Hauteur du profil : hauteur totale maximale (distance entre la surface supérieure et la sur-
face inférieure, perpendiculairement à la longueur et la largeur du joint) de la partie encastrée
de l’attache murale, de la bride de fixation ou de l’étrier de suspension.
Figure 2.4.1.5. Dimensions et termes relatifs aux attaches murales
1. Hauteur du profil
2. Epaisseur du joint de mortier
3. Eléments formant la paroi extérieure
4. Longueur d’ancrage
5. Largeur de la cavité
6. Larmier
138 7. Collier de retenue de l’isolation
8. Largeur de l’isolation
9. Isolation
10. Paroi intérieure
11. Diamètre du fil
Longueur d’ancrage minimale : longueur minimale pour atteindre la valeur déclarée d'une
attache murale, d’une bride de fixation ou d’un étrier support à sceller dans le mortier.
Note 1 à l'article : il convient que la spécification de la longueur à construire dans le mur soit supé-
rieure à la longueur minimale utilisée par le fabricant pour la déclaration de façon à permettre des
tolérances pour le positionnement sur chantier
Bride de fixation : dispositif utilisé pour relier des murs en maçonnerie à d'autres composants
adjacents, tels que planchers et toitures, et qui est prévu pour résister aux efforts de traction.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
139
Etrier support de solive (à fixation sur le parement) : dispositif utilisé pour supporter une
solive, une poutre, un treillis ou un chevron sur un mur en maçonnerie, par l'intermédiaire de
boulons ou de vis de fixation.
Figure 2.4.1.9. Exemple d’étrier support de solive (à fixation sur le parement)
Etrier support de solive (à fixation dans le joint) : dispositif utilisé pour supporter une solive,
une poutre, un treillis ou un chevron sur un mur en maçonnerie par charge directe, par l'inter-
médiaire d'une bride scellée dans un joint de mortier.
Figure 2.4.1.10. Exemple d’étrier support de solive (à fixation dans le mortier)
140
Attache mobile pour double mur : attache pour mur double qui est conçue pour permettre
de grands mouvements différentiels des murs dans leur plan sans créer de fortes contraintes
de cisaillement, par l'utilisation de matériaux flexibles, de systèmes à rainure libre, de joints
articulés ou d'autres moyens.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Attache de cisaillement : attache murale conçue pour transmettre les efforts de cisaillement,
de tension et de compression entre deux sections de maçonnerie adjacentes ou entre des
structures et la maçonnerie (symétriques ou asymétriques).
Figure 2.4.1.12. Exemples d’attaches de cisaillement
141
Attache coulissante horizontale (d’usage général) : attache murale conçue pour transmettre
uniquement les efforts de cisaillement entre deux sections de maçonnerie adjacentes ou entre
la maçonnerie et des cadres de structure, tout en permettant un mouvement dans le plan.
Figure 2.4.1.13. Exemples d’attaches coulissantes horizontales (usage général)
Attache inclinable : attache pour mur double conçue pour être disposée à travers la largeur
de la cavité et pour pouvoir fonctionner de manière satisfaisante avec une inclinaison impor-
tante par rapport à l'horizontale.
Figure 2.4.1.15. Exemples d’attaches inclinables
142
2.4.1.5. Matériaux
Les matériaux de fabrication des composants couverts par la norme NBN EN 845-1doivent
être sélectionnés dans le tableau 2.4.1.1 et la référence du matériau/revêtement doit être dé-
clarée.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Tôle ou feuillard en acier galvanisé avec EN 10346 : pré-galvanisation, revête- - 275 20d - 16.2
un revêtement organique sur toutes les ment organique type 2
surfaces extérieures du composant fini
Feuillard d'acier pré-galvanisé avec des EN 10336 : pré-galvanisation, - 275 20d - 17
bords galvanisés
144
Fil d'acier galvanisé avec un revêtement EN 10244 (toutes les parties) : galvani- 60 - - Min. 80 18
organique sur toutes les surfaces du sation Moyenne 100
produit fini et EN 10245 : revêtement organique
Fil d'acier galvanisé EN 10020 et EN 10244 galvanisation 105 - - - 19
Fil d'acier galvanisé EN 10020 et EN 10244 v galvanisation 60 - - - 20
Tôle d'acier pré-galvanisé EN 10346 : galvanisation - 275 20d - 21
Fil d’acier avec revêtement époxy sur EN 10020 et EN 10244-2 suivant 60 - - Min. 80 22
toute la surface de la pièce finie EN 10245 : Partie 1 Moyenne 100
Acier inoxydable ferritique austénitique EN 10088-1,2,3,4,5 - - - - 23
(a) En l'absence de spécifications, une classe d'acier appropriée conforme à la EN 10020 peut être choisie pour les produits galvanisés.
(b) Le grammage du revêtement correspond au zinc et il est donné pour une face dans le cas du fil et des revêtements post-fabrication.
(c) Le grammage du revêtement correspond au zinc et il est donné pour deux faces dans le cas des produits en tôle d'acier pré-galvanisé. La valeur moyenne pour une face est égale à 50 % de
la valeur pour deux faces, mais pas nécessairement répartie de manière uniforme.
(d) L’épaisseur du revêtement se rapporte à l’épaisseur minimale du revêtement protecteur métallique appliqué sur la surface non découpée d’un produit ou sur la surface d’un produit galva-
nisé après fabrication.
(e) Ce numéro de référence est donné pour éviter toute ambiguïté dans les spécifications des matériaux et ne fournit aucune indication sur les performances relatives ou la qualité.
(f) Le revêtement organique type 2 est spécifié par des essais de performance et non par l’épaisseur.
(g) Epaisseur locale minimale
(h) Sur un fil rond avant tout traitement ultérieur.
(i) Le traitement des aciers inoxydables après fabrication est nécessaire en ce qui concerne les soudures etc. afin de maintenir la résistance à la corrosion de l'acier.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Tableau 2.4.1.3. Spécifications du polypropylène(a) utilisé dans les attaches murales et du polya-
mide(b) pour des chevilles à l’expansion
Propriété Unité Méthode Valeur requise
d’essai Polypropylène Chevilles en
polyamide
Indice de fluidité à chaud g/10 min ISO 1133 2 ± 0,5 -
(MFR) 230 C/2, 16 kg
Masse volumique Kg/m3 ISO 1183 905 ± 10 1.130 ± 110
Limite d’élasticité MPa ISO 527 23 ± 2 70 ± 10
Module d'élasticité en flexion MPa ISO 178 1.000 ± 100 2.000 ± 200
Dureté Rockwell Echelle R ISO 2039-2 -75 ± 5
Résilience Izod à une tempé- ISO 180:2000
rature de (1A)
23°C KJ/m2 Sans rupture (50 ± 5) 50 ± 5
0°C KJ/m2 -13 (± 1,3) -
-20°C KJ/m2 -9 (± 0,9) -
-40°C²
Température de déformation à
KJ/m2
ISO 75
-6 (± 0,6) -
145
la chaleur sous une charge de
455 kN/m2 °C 80 ± 5 190 ± 20
1.820 kN/m2 °C 50 ± 5 85 ± 15
Température de ramollisse-
ment (VST/A/50) °C ISO 306 148 ± 5 220 ± 20
Les propriétés des plastiques dépendent de plusieurs facteurs tels que la température et la durée d'application de
la contrainte. Par conséquent, il convient de ne pas utiliser la plupart des valeurs données dans ce tableau pour la
conception, car elles sont uniquement applicables aux conditions d'essais prescrites.
Il convient de ne pas spécifier les plastiques pour les cas où les produits sont exposés à la lumière ou soumis à des
contraintes prolongées.
a) Il convient que le polypropylène se présente sous la forme d’un bloc à haute résistance de classe copolymère,
répondant à la spécification quant aux propriétés mécaniques et de déformation à la chaleur.
b) Il convient d'utiliser du « polyamide 6 » ; les chiffres indiqués correspondent aux valeurs à l'état moulé. Le polya-
mide absorbe une certaine humidité en service et ceci aura pour effet d'altérer significativement ces valeurs.
Les matériaux constituant un produit, y compris les fixations, doivent être compatibles et
l'acier inoxydable ne doit pas être en contact avec d'autres types d'acier.
Les combinaisons d'éléments de maçonnerie, de mortiers et de fixations (le cas échéant) pour
lesquelles les valeurs des caractéristiques de performances déclarées pour le produit sont
valables, doivent être déclarées. Sauf s’ils sont choisis par le fabricant, les produits doivent
être soumis à l'essai en utilisant :
• des éléments de maçonnerie conformes à la NBN EN 771 (toutes les parties) présen-
tant une résistance à la compression ≤ 5 N/mm² ;
• du mortier d’usage courant conforme à la NBN EN 998-2 présentant une résistance à
la compression ≤ 1,5 N/mm².
Il est donc nécessaire que la déclaration de performances soit accompagnée des caractéris-
tiques réelles des éléments de maçonnerie et du mortier avec lesquels est effectué le test.
Lorsque les fixations nécessaires ne sont pas fournies comme partie intégrante du produit,
des fixations conformes à
• une norme européenne ;
• une évaluation technique européenne ;
doivent être spécifiées.
Les matériaux de ces fixations doivent être compatibles avec ceux du composant.
2.4.1.6. Exigences
Note : les dimensions doivent être mesurées à l'aide d'un instrument étalonné permettant
d'obtenir une précision de ± 1 %.
Longueur, largeur de la cavité, ancrage et fixations (nombre, taille et emplacement)
Attaches murales
La longueur d’ancrage minimale des attaches murales doit être d’au moins 30 mm. Il convient
que les attaches soient conçues de façon à ce qu'il y ait au moins 20 mm de mortier au-delà
de l'attache dans son plan pour empêcher les efforts de compression de pousser l'attache à
travers le mur.
La longueur totale des attaches murales doit être déclarée. Lorsque les éprouvettes sont pré-
146 levées conformément à l’article 8 de la NBN EN 845 et mesurées, la longueur totale des at-
taches murales doit être égale à la valeur déclarée à ± 2,5 % près.
Dans le cas des attaches pour mur double, les largeurs de la cavité pour lesquelles les valeurs
des performances caractéristiques déclarées pour le produit sont valables, doivent être dé-
clarées.
Pour chaque extrémité d’une attache murale, la longueur d’ancrage minimale formant la base
de la charge admissible déclarée, ou les détails et instructions de fixation, doivent être décla-
rés.
Brides de fixation
La longueur totale de chaque partie d'une bride doit être déclarée, ainsi que les détails con-
cernant le nombre, la taille et l'emplacement des fixations, suivant le cas. Lorsque les éprou-
vettes sont prélevées conformément à l’article 8 de la NBN EN 845 et mesurées, leurs dimen-
sions doivent être égales aux valeurs déclarées à ±5 % ou 3 mm près, en retenant la valeur la
plus faible.
La longueur d’ancrage minimale déclarée pour les étriers supports de solives (du type fixé
dans le joint) doit être d’au moins 50 mm. La longueur libre de la bride supportant la solive
(voir figure 2.4.1.9 et figure 2.4.1.10) doit être d’au moins 75 mm.
Le fabricant déclare :
• la longueur libre de la bride fixée dans la maçonnerie ;
• la longueur libre de la bride supportant la solive ;
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Les dimensions réelles (= dimensions telles que mesurées) doivent être égales aux valeurs
déclarées à 5 % ou 3 mm près, en retenant la valeur la plus faible
Consoles
La longueur perpendiculaire totale, L (voir figure 2.4.1.4), mesurée de la surface de fixation à
l’extrémité de la bride support, doit être déclarée. Lorsque les éprouvettes sont prélevées con-
formément à la NBN EN 845-1 et mesurées, la longueur L doit être égale à la valeur déclarée
à ±5 % ou 3 mm près, en retenant la valeur la plus faible.
L'épaisseur minimale du joint de mortier pour laquelle le composant est approprié doit être
déclarée. L'épaisseur ainsi déclarée ne doit pas être inférieure à l'épaisseur du joint utilisé
lors des essais effectués selon la NBN EN 846 (toutes les parties).
Consoles
L'épaisseur minimale du matériau doit être déclarée. L'épaisseur minimale réelle (c'est-à-
dire, l'épaisseur telle que mesurée) doit être ≥ la valeur déclarée.
147
Les écarts admissibles sur l'épaisseur des tôles et feuillards en acier galvanisé à chaud en
continu doivent être conformes à la EN 10143 et pour les tôles d'acier laminé à chaud d'épais-
seur ≥ 3 mm, ils doivent être conformes à la EN 10029.
Autres informations
Les autres informations, notamment le nombre, la taille et l'emplacement des fixations, qui
ont une incidence sur les performances structurelles d'un produit ou qui sont coordonnées à
d'autres composants, doivent être déclarées. Les dimensions réelles doivent être égales aux
valeurs déclarées à ±5 % près.
• Attaches mobiles pour mur double : le fabricant doit déclarer la plage de mouvement
maximale admissible.
• Attaches inclinables pour un mur double : le fabricant doit déclarer les inclinaisons
maximales et minimales admissibles.
Les fabricants qui mettent sur le marché des attaches, brides de fixation, étriers de support et
consoles doivent répondre aux exigences du système 3 pour l’évaluation et la vérification de la
constance des performances des produits de construction (AVCP 3). Un laboratoire d’essais
notifié doit avoir effectué la détermination du produit type. Dans le cas de la maçonnerie por-
tante calculée, il est conseillé de vérifier la conformité des caractéristiques mécaniques des
composants par des tests sur des attaches, brides de fixation, étriers de support et consoles,
échantillonnés selon l’annexe A de la norme européenne, et ce avant la mise en œuvre. Les
armatures en acier pour joints horizontaux, pour lesquels le fabricant peut présenter un cer-
tificat de contrôle de produit (voir § 2.1.4), remis par un organisme indépendant et reconnu,
sont généralement dispensées de ces essais.
Généralités
Les performances mécaniques des attaches inclinables et adaptables, en tous points de leur
plage d'inclinaison ou de mouvement, doivent être supérieures ou égales aux valeurs décla-
rées. Lorsque les attaches pour mur double sont déclarées par le fabriquant comme étant des
attaches mobiles et/ou inclinables, leur résistance mécanique doit être déterminée pour les
conditions maximales de mouvement et/ou pour l'inclinaison maximale.
La charge admissible déclarée d'une attache murale doit être prise comme la plus faible des
charges admissibles des parties de l'attache, déterminées séparément, si nécessaire, par
exemple la charge admissible d'un ou des deux ancrages, la résistance à la traction et à la
compression de la partie de raccordement de l'attache ou les subdivisions de la partie de rac-
cordement. La charge admissible d'une attache peut avoir plusieurs valeurs déclarées s'il est
148 spécifié que l’attache sera utilisée dans plusieurs types de maçonnerie.
La charge admissible doit être déclarée à partir des résultats des essais, en utilisant les mé-
thodes d'essai spécifiées dans la présente norme, ou à partir de leur interprétation.
La charge admissible en compression des attaches murales doit être déclarée. Lorsque les
éprouvettes sont prélevées conformément à l’article 8 de la NBN EN 845-1 et soumises à l’es-
sai suivant la méthode de la EN 846-5 ou de la EN 846-6 selon le cas, en utilisant la longueur
d'ancrage minimale déclarée, la charge admissible en compression doit être supérieure ou
égale à la valeur déclarée et de plus, aucune éprouvette individuelle ne doit avoir une charge
admissible en compression inférieure à 70 % de la valeur déclarée. Pour les attaches asymé-
triques, lorsque leurs extrémités sont soumises à l’essai séparément, la charge limite en com-
pression doit être celle de l’extrémité la plus faible. Si l'ancrage est considéré séparément, la
EN 846-5 ou la EN 846-6, suivant le cas, doit être utilisée avec le dispositif de serrage placé à
proximité de la surface de la partie de maçonnerie à laquelle l'attache murale est ancrée.
Attaches de cisaillement
Attache coulissante
Généralités
La charge admissible déclarée d'un étrier support de solive doit être prise comme la plus faible
des charges admissibles des parties du support, déterminées séparément, si nécessaire, par
exemple la charge admissible de l'ancrage, la charge admissible de la partie de support ou
des subdivisions de la partie de support. La charge admissible d'un étrier support peut avoir
plusieurs valeurs déclarées, s'il est spécifié que l'étrier support sera utilisé dans plusieurs
types de maçonnerie.
La charge admissible doit être déclarée à partir des résultats des essais, en utilisant les mé-
thodes d'essai spécifiées dans la présente norme, ou à partir de leur interprétation.
Des modèles de calcul peuvent être utilisés pour interpréter et étendre les résultats obtenus
à partir des essais. Il convient que les modèles de calcul soient basés sur une approche mé-
canique et des propriétés de matériaux appropriées. Des données d'essais antérieurs peuvent
être utilisées pour démontrer la validité du modèle de calcul.
Le mode de défaillance de la maçonnerie et/ou du composant doit être déclaré comme une
défaillance de fixation/ancrage ou comme une défaillance de matériau du composant.
La charge admissible obtenue à partir des essais doit être supérieure à la valeur déclarée.
La charge admissible verticale des étriers supports de solives doit être déclarée. Lorsque les
éprouvettes sont prélevées conformément à l’article 8 de la NBN EN 845-1 et soumises à l’es-
sai suivant la méthode de la EN 846 8 en utilisant la longueur minimale d'ancrage, la charge
admissible verticale doit être supérieure ou égale à la valeur déclarée. De plus, aucune éprou-
vette individuelle ne doit avoir une charge admissible inférieure à 90 % de la valeur déclarée.
Lorsqu'il est nécessaire de déclarer une valeur caractéristique en plus de la charge admissible
verticale selon la EN 846-8 en tant que moyenne des résultats des essais, il convient de déter-
miner la valeur caractéristique comme étant égale à 0,9 fois la valeur moyenne.
2.4.1.6.3.3. Consoles
Généralités
La charge admissible déclarée d'une console doit être prise comme la plus faible des charges
admissibles des parties du support, déterminées séparément, si nécessaire, par exemple la
charge admissible de l'ancrage, la charge admissible de la partie de support ou des subdivi-
151
sions de la partie de support. La charge admissible d'une console peut avoir plusieurs valeurs
déclarées s'il est spécifié que la console sera utilisée dans plusieurs types de maçonnerie.
La charge admissible doit être déclarée à partir des résultats des essais, en utilisant les mé-
thodes d'essai spécifiées dans la présente norme, ou à partir de leur interprétation.
Des modèles de calcul peuvent être utilisés pour interpréter et étendre les résultats obtenus
à partir des essais. Il convient que les modèles de calcul soient basés sur une approche mé-
canique et des propriétés de matériaux appropriées. Des données d'essais antérieurs peuvent
être utilisées pour démontrer la validité du modèle de calcul.
Le mode de défaillance de la maçonnerie et/ou du composant doit être déclaré comme une
défaillance de fixation/ancrage ou comme une défaillance de matériau du composant.
Généralités
La charge admissible déclarée d'une bride de fixation doit être prise comme la plus faible des
charges admissibles des parties de la bride, déterminées séparément, si nécessaire, par
exemple la charge admissible de l'ancrage, la charge admissible de la partie de bridage ou
des subdivisions de la partie de bridage. La charge admissible d'une bride peut avoir plusieurs
valeurs déclarées, s'il est spécifié que la bride sera utilisée dans plusieurs types de maçonne-
rie.
La charge admissible doit être déclarée à partir des résultats des essais, en utilisant les mé-
thodes d'essai spécifiées dans la présente norme, ou à partir de leur interprétation.
Des modèles de calcul peuvent être utilisés pour interpréter et étendre les résultats obtenus
152 à partir des essais. Il convient que les modèles de calcul soient basés sur une approche mé-
canique et des propriétés de matériaux appropriées. Des données d'essais antérieurs peuvent
être utilisées pour démontrer la validité du modèle de calcul.
La charge admissible obtenue à partir des essais doit être supérieure à la valeur déclarée.
La charge admissible en traction des brides de fixation doit être déclarée. Lorsque les éprou-
vettes sont prélevées conformément à l’article 8 de la NBN EN 845-1 et soumises à l'essai
suivant la méthode de la EN 846-4, la charge admissible en traction doit être supérieure ou
égale à la valeur déclarée. De plus, aucune éprouvette individuelle ne doit avoir une charge
admissible inférieure à 90 % de la valeur déclarée par le fabricant. Pour les brides asymé-
triques, lorsque leurs extrémités sont soumises à l'essai séparément, la charge limite en trac-
tion doit être celle de l'extrémité la plus faible.
Lorsqu'il est nécessaire de déclarer une valeur caractéristique en plus de la charge admissible
en traction selon la EN 846-4 en tant que moyenne des résultats des essais, il convient de
déterminer la valeur caractéristique comme étant égale à 0,9 fois la valeur moyenne.
Il faut déclarer si les attaches sont résistantes à la pénétration d'eau à travers une cavité. La
résistance à la pénétration d’eau à travers une cavité peut être obtenue par la conception de
la section centrale de l'attache murale (ex. : par une section profilée (larmier), un collier
d'étanchéité ou par une inclinaison descendante de l'attache murale, de la paroi intérieure
vers la paroi extérieure). L'étendue des différences de niveau entre la paroi extérieure et la
paroi intérieure pour laquelle les attaches inclinables peuvent être utilisées, doit être décla-
rée.
Le produit doit être conçu de sorte à limiter au maximum les risques pour les personnes qui
le manipulent :
• à ce titre, il ne doit pas comporter d'arêtes vives et d'extrémités pointues ;
• à défaut, des équipements de protection appropriés doivent être fournis avec le produit
ou spécifiés sur son étiquette (exemple : gants et/ou lunettes de protection).
2.4.1.6.6. Durabilité
Les matériaux utilisés pour la fabrication des produits et leur système de protection contre la
corrosion doivent être sélectionnés conformément aux exigences mentionnées ci-dessus. 153
La durabilité des caractéristiques de performance contre la corrosion est fonction à la fois
• des conditions d'exposition de la maçonnerie ;
• et de la spécification du matériau/revêtement.
Le producteur doit communiquer les informations mentionnées dans le tableau 2.4.1.4 par un
«v»
Tableau 2.4.1.4. Informations à fournir par le fabricant
Numéro Informations à fournir(a) Attaches Attaches de Attaches Brides Etriers Consoles
de réf. pour mur cisaillement de main- de fixa- supports
de l'info double tien tion de so-
lives
1 Spécification de matériau/revête-
ment conformément au tableau ˅ ˅ ˅ ˅ ˅ ˅
2.4.1.1
2 Dimensions conformément à § XX ˅ ˅ ˅ ˅ ˅ ˅
3 Longueur d'ancrage minimale
˅ ˅ ˅ - ˅
déclarée
4 Valeur déclarée de la charge ad-
missible en traction et mode de ˅ ˅ - ˅ - -
rupture
5 Valeur déclarée de la charge ad-
missible en compression et mode ˅ ˅ - - - -
de rupture
6 Valeur déclarée de la charge ad-
missible en cisaillement et mode - ˅ ˅ - - -
de rupture
7 Valeur déclarée de la charge ad-
missible verticale et mode de - - - - ˅ ˅
rupture
8 Déplacement/flèche moyens dé-
˅ ˅ ˅ ˅ ˅ ˅
clarés
9 Composant symétrique ou asy-
˅ ˅ ˅ ˅ - -
métrique
10 Composant inclinable (le cas
échéant) et, dans l'affirmative,
Linteaux
2.4.2.1. Norme de produit
La norme de produit à laquelle les linteaux doivent répondre est la norme européenne harmo-
nisée NBN EN 845-2 : Spécifications pour composants accessoires de maçonnerie - Partie 2 :
Linteaux.
Cette norme spécifie les exigences concernant les linteaux préfabriqués d'une portée maxi-
male de 4,5 m au-dessus de l'ouverture libre et réalisés en acier, béton cellulaire autoclavé,
pierre reconstituée, béton, éléments en terre cuite, éléments en silico-calcaire, éléments en
pierre naturelle ou avec une combinaison de ces matériaux. Les linteaux préfabriqués peuvent
être des linteaux complets ou constituer la partie préfabriquée d'un linteau composite.
Etant donné que les normes de produits permettent d’évaluer la conformité du produit par 155
référence aux normes d’essais ou d’autres normes associées, celles-ci sont énumérées ci-
après. Les éditions des normes mentionnées sont celles qui sont d’application lors de la pu-
blication de ce document. Si après la publication, de nouvelles éditions ont été publiées, le
lecteur est prié de consulter ces dernières.
2.4.2.3. Introduction
Ce document contient les prescriptions techniques pour les composants accessoires - linteaux
qui sont utilisés couramment dans les cahiers des charges publics et privés et qui peuvent
faire l’objet d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les prescriptions visées concernent
156 aussi bien les composants accessoires eux-mêmes, que les caractéristiques du système, qui
indiquent les performances en combinaison avec certains éléments de maçonnerie et mor-
tiers ou dans une technologie de système spécifique.
Les prescriptions reprises sont entièrement conformes à la norme harmonisée NBN EN 845-
2 et aux règles pour le marquage CE, qui, sur la base de cette norme, sont applicables aux
éléments de maçonnerie en béton. Elles contiennent également des explications et des com-
pléments par rapport à cette norme, là où ils sont nécessaires pour une utilisation correcte et
durable.
Toutes les caractéristiques de produits et de systèmes relevées ici, qui peuvent être déclarées
par un fabricant sous la forme de valeurs ou de classifications garanties, peuvent faire l’objet
d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les caractéristiques qui relèvent du marquage CE
doivent être déclarées conformément à la NBN EN 845-2, Annexe ZA, Tableau ZA1, afin de
pouvoir passer à la certification du produit (voir § 2.1.4).
Toutes les caractéristiques peuvent être reprises par les prescripteurs publics ou privés dans
leurs devis sous leur propre responsabilité et peuvent, par conséquent, faire l’objet d’un con-
trôle de réception. Les produits mis sur le marché sous la certification de produit ne sont nor-
malement pas soumis à un contrôle de réception.
2.4.2.4. Classification
La norme européenne divise les linteaux en différents types. Un linteau est défini comme un
élément linéaire posé au-dessus d’une ouverture dans un mur en maçonnerie et supportant
une charge. On distingue :
1. Maçonnerie supportée
2. Linteau simple
1. Maçonnerie supportée
2. Elément complémentaire
3. Partie préfabriquée
157
où :
• l0 : la portée libre ;
158 • la : la portée effective : la distance de centre à centre entre les appuis d’un linteau ; ou
portée libre du linteau plus la hauteur totale du linteau incluant, le cas échéant, l’élé-
ment complémentaire, en retenant la valeur la plus faible ;
• l : la longueur totale du linteau préfabriqué ;
• b : la longueur d’appui ;
• d1 : la hauteur du linteau : la hauteur de la partie préfabriquée ;
• dc : la hauteur totale des zones de tension et de compression d’un linteau composite.
2.4.2.6. Matériaux
Les matériaux de fabrication des linteaux en acier couverts par la norme (NBN EN 845-2) doi-
vent être sélectionnés selon le tableau 2.4.2.1, et la référence du matériau/revêtement doit
être déclarée.
Les linteaux en béton doivent être fabriqués avec du béton armé ou précontraint, avec ou sans
éléments de coffrage non structurels.
Les linteaux en maçonnerie doivent être fabriqués avec du béton armé ou précontraint, du
mortier à maçonner et des éléments de coffrage structurels ou non structurels comme suit :
• béton et acier selon le § 2.4.2.6.2 ;
• mortier de maçonnerie selon la NBN EN 998-2 ;
• les éléments de coffrage en :
o terre cuite, conformément aux articles relatifs aux exigences de matériaux de la
NBN EN 771-1 (voir § 2.2.1) ;
o silico-calcaire, conformément aux articles relatifs aux exigences de matériaux de
la NBN EN 771-2 (voir § 2.2.2) ;
o béton de granulats, conformément aux articles relatifs aux exigences de matériaux
de la NBN EN 771-3 (voir § 2.2.3) ;
o béton cellulaire autoclavé, conformément aux articles relatifs aux exigences de
matériaux de la NBN EN 771-4 (voir § 2.2.4) ;
o pierre naturelle, conformément aux articles relatifs aux exigences de matériaux
de la NBN EN 771-6 (voir § 2.2.5).
Note : tous les éléments de coffrage peuvent contribuer à la résistance mécanique du linteau. Toutefois,
lorsque leur contribution est vérifiée à l'aide de méthodes de calcul ou lorsque les éléments de coffrage
sont pris en compte pour l’enrobage de l'armature, ceux-ci sont considérés comme des éléments de
coffrage structurels. 159
La résistance à la compression des éléments de coffrage structurels doit être déterminée con-
formément aux principes de la EN 772-1 au moyen d'une éprouvette coupée. Le montage d'es-
sai de l'éprouvette et les relations dimensionnelles sont représentés à la figure 2.4.2.5.
Figure 2.4.2.5. Eprouvettes pour essai de résistance à la compression d’éléments de coffrages
structurels
2.4.2.7.1. Généralités
Les exigences et les propriétés spécifiées dans la norme NBN EN 845-2 doivent être définies
au moyen des méthodes et des modes opératoires d'essai indiqués dans cette norme euro-
péenne.
Note 1 : des indications concernant l'utilisation et l'installation des linteaux sont données dans
les annexes informatives A et B de la NBN EN 845-2.
2.4.2.7.2. Dimensions, masse et tolérances
2.4.2.7.2.1. Dimensions
La longueur, la largeur et la hauteur du linteau doivent être déclarées et, dans le cas de formes
ou de sections non rectangulaires, un schéma de la configuration du linteau, avec les dimen-
sions, doit être fourni.
La masse et la masse par unité de surface sur l'élévation du linteau doivent être déclarées. La
masse moyenne des éprouvettes (= la valeur à déclarer) doit être divisée par le produit de la
longueur totale moyenne et de la hauteur totale moyenne pour obtenir la masse par unité de
surface. L'écart par rapport à la valeur déclarée de la masse ne doit pas dépasser 5 %.
160 2.4.2.7.2.3. Longueur d’encastrement
La longueur d’encastrement minimale, qui ne doit pas être inférieure à 100 mm, doit être dé-
clarée.
2.4.2.7.2.4. Tolérances
Lorsque les échantillons sont prélevés conformément à l’article 8 de la NBN EN 845-2 et me-
surés suivant la méthode de la NBN EN 846-11, les écarts par rapport aux valeurs déclarées
pour les dimensions et les formes ou sections prévues ne doivent pas dépasser ceux indiqués
dans le tableau 2.4.2.1.
Tableau 2.4.2.1. Tolérances dimensionnelles
Dimensions Tolérance
Longueur ±15 mm
Largeur et hauteur ±5 mm
Rectitude ou courbure (incurvation 0,5 % de la longueur, avec une valeur maximale de 10 mm
horizontale et verticale) par rapport au profil prévu
Cambrure de la partie préfabriquée du 0,7 % de la longueur de la partie préfabriquée par rapport au
linteau composite profil revu
2.4.2.7.3.1.1.Généralités
La charge admissible doit être déclarée à partir des résultats d'essais, en utilisant les mé-
thodes d'essai spécifiées dans la NBN EN 845-2, ou à partir de leur interprétation.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Lorsque des modèles de calcul sont utilisés pour interpréter et étendre les résultats des es-
sais, il convient qu'ils reposent sur une approche mécanique et sur les propriétés des maté-
riaux appropriées. Des données d'essais antérieurs peuvent être utilisées pour démontrer la
validité du modèle de calcul.
Les exigences pour la résistance à la flexion, et pour la résistance au cisaillement, doivent être
satisfaites dans tous les cas.
Note : la valeur déclarée de la charge admissible se fonde sur la résistance à la flexion la moins élevée
et sur le double de la résistance au cisaillement.
La charge admissible en kN/m du linteau doit être déclarée comme valeur moyenne. Si né-
cessaire, la valeur caractéristique doit également être déclarée. Sauf indication contraire, ces
valeurs doivent être celles correspondant à la portée libre maximale applicable en tenant
compte des valeurs déclarées pour la longueur d'appui minimale et la longueur du linteau.
Lorsque les linteaux sont destinés à supporter deux parois de maçonnerie ou plus, les restric-
tions éventuelles concernant la répartition de la charge sur toute la largeur du linteau concer-
nant la plage des rapports de charge qui peuvent être utilisés, doivent être déclarées.
Lorsque les échantillons sont prélevés conformément à l’article 8 de la NBN EN 845-2 et sou-
mis à essai suivant la méthode de la EN 846-9, la résistance à la flexion doit être supérieure 161
ou égale à la valeur déclarée de la charge admissible, conformément au § 2.4.2.7.3.1.2, et au-
cune valeur individuelle de la charge de rupture en flexion ne doit être inférieure à 90 % de la
valeur déclarée de la charge admissible.
Note : lorsqu'il est nécessaire de déclarer une valeur caractéristique en plus de la charge admissible
verticale selon la NBN EN 846-9 en tant que moyenne des résultats des essais, il convient de déterminer
la valeur caractéristique comme étant égale à 90 % de la valeur moyenne.
La flèche verticale à court terme, δdv, ainsi que la flèche horizontale δdh, le cas échéant, sous
une charge égale à un tiers de la charge admissible déclarée, doivent être déclarées. Lorsque
les échantillons sont prélevés conformément à l’article 8 de la NBN EN 845-2 et que la résis-
tance à la flexion est soumise à l'essai suivant la méthode de la EN 846-9, la flèche moyenne
appropriée de l’échantillon, le cas échéant, mesurée sous une charge égale à un tiers de la
charge admissible déclarée, doit être inférieure ou égale aux flèches déclarées δdv et δdh.
Note :
• Il est uniquement nécessaire de déclarer la flèche horizontale δdh si cela est pertinent ;
• S'il est nécessaire de connaître la flèche à long terme, la valeur de la flèche à court terme peut
être augmentée en fonction du régime de chargement et des valeurs de fluage et de retrait
indiquées dans les Eurocodes appropriés.
Lorsque les échantillons sont prélevés conformément à l’article 8 de la NBN EN 845-2 et sou-
mis à l’essai suivant la méthode de la EN 846-9, la résistance au cisaillement doit être supé-
rieure ou égale à 50 % de la valeur déclarée de la charge admissible conformément au §
2.4.2.7.3.1.2 et aucune éprouvette individuelle ne doit présenter une charge de rupture en ci-
saillement inférieure à 45 % de la valeur déclarée de la charge admissible. Lorsque cela est
nécessaire, la résistance au cisaillement doit également être déclarée comme valeur carac-
téristique.
Note : lorsqu'il est nécessaire de déclarer une valeur caractéristique en plus de la charge admissible
verticale selon la EN 846-9 en tant que moyenne des résultats des essais, il convient de déterminer la
valeur caractéristique comme étant égale à 90 % de la valeur moyenne.
Si la charge admissible d'un linteau composite n'est pas déclarée par le fabricant, les para-
mètres suivants doivent être déclarés pour la partie préfabriquée :
• géométrie et configuration de la partie préfabriquée du linteau, y compris la position,
le diamètre et la limite d'élasticité de l'armature ;
• résistance à la traction caractéristique, Ftkl, de la partie préfabriquée du linteau dans
l'état limite ultime. Si cela est pertinent pour la durabilité, la résistance à la traction
doit également être donnée dans l'état limite de service ;
• résistance initiale caractéristique au cisaillement, fvk0i, entre la partie préfabriquée du
linteau et le mortier dans le joint horizontal au-dessus. La déclaration peut être réali-
sée sur la base de valeurs tabulées ou d'essais. La déclaration doit indiquer si la ré-
sistance initiale au cisaillement a été obtenue à partir de valeurs tabulées ou d'essais.
Lorsque la déclaration est basée sur des valeurs tabulées, la valeur caractéristique de
résistance initiale au cisaillement peut être déclarée en utilisant la valeur appropriée
162 de la résistance initiale au cisaillement donnée à l'annexe C de la EN 998-2:2010. Lors-
que la valeur déclarée est basée sur des essais, l'essai doit suivre le mode opératoire
donné dans la EN 846-14 et la résistance initiale au cisaillement des éprouvettes, lors-
qu'elles sont prélevées conformément à l’article 8 de la NBN 845-2 et soumises à essai
à l'aide de la méthode indiquée dans la EN 846-14, doit être supérieure ou égale à la
valeur déclarée.
2.4.2.7.4. Durabilité
2.4.2.7.4.1. Généralités
Les matériaux de fabrication des linteaux et leurs systèmes de protection contre la corrosion
doivent être sélectionnés conformément aux prescriptions ci-dessous et les références du
matériau/revêtement doivent être déclarées.
La durabilité des caractéristiques de performance contre la corrosion est fonction à la fois des
conditions d'exposition de la maçonnerie et de la spécification du matériau/revêtement.
Les linteaux en acier, autres que ceux en acier inoxydable ferritique, en acier inoxydable aus-
ténitique ou en acier inoxydable austéno-ferritique, doivent être protégés contre la corrosion
conformément aux exigences du tableau 2.4.2.2.
Note : la protection contre la corrosion requise pour chaque application individuelle dépend du type de
linteau, de la présence ou de l'absence d'un système d'étanchéité séparé, du degré d'exposition et des
conditions climatiques. Par conséquent, plusieurs classes de protection sont données.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Tableau 2.4.2.2. Matériaux et systèmes de protection contre la corrosion pour les linteaux en acier
Spécifications pour le coating (f) Epaisseur du
Référence de
revêtement
matériau/
organique
revêtement(d)
Spécifications pour le µm
Matériau
matériau(a) Masse Masse
pour une pour deux Epaisseur
face faces(b) µm
g/m2 g/m2
Acier inoxydable austénitique (alliages mo- EN 10088-1, 2, 3, 4, 5 - - - - L1(h)
lybdène chrome nickel)
Acier inoxydable austénitique (alliages EN 10088-1, 2, 3, 4, 5 - - - - L3(h)
chrome nickel)
Acier inoxydable austéno-ferritique L4
Composant en acier galvanisé EN ISO 1461 :acier galva- 710 - 100(g) - L10
nisé
Composant en acier galvanisé EN ISO 1461 :acier galva- 460 - 65(g) - L11
Figure 2.4.2.6. Surfaces à protéger par un revêtement organique sur les linteaux qui ont une ré-
férence de matériau de revêtement L.11.1 et L11.2
Tableau 2.4.2.3. Revêtements organiques pour les systèmes de revêtement de protection des lin-
teaux en acier
Revêtement Description
Type 1 a) Solution bitumeuse d'une épaisseur minimale de 25 µm pour la couche sèche ; ou
b) Peinture résistante aux produits chimiques prête à l'emploi, modifiée pour obtenir
une adhérence adéquate sur le linteau en acier galvanisé, et d'une épaisseur mini-
male de 25 µm pour la couche sèche, conformément NBN EN ISO1463.
Type 2 Système répondant aux exigences pour la résistance au choc, à l'abrasion et à la corro-
sion, conformément à la NBN EN 846-13 § 6.2 a) ou 6.2 b) et §7.2 a) ou 7.2 b).
165
2.4.2.7.4.3. Linteaux en béton et linteaux en maçonnerie (sauf linteaux en béton cellulaire)
L'armature en acier (sauf en acier inoxydable austénitique) des linteaux en béton et des lin-
teaux en maçonnerie doit être pourvue d'une protection contre la corrosion conformément à
l'une des exigences du tableau 2.4.2.4.
Les joints entre les éléments de coffrage structurels et les rainures qu'ils peuvent comporter,
doivent être remplis de béton ou de mortier. Lorsque les joints ne sont pas remplis, les élé-
ments de coffrage doivent être considérés comme non structurels.
Tableau 2.4.2.4. Protection contre la corrosion pour l’armature en acier des linteaux en béton et
en maçonnerie
Acier au carbone sans revêtement avec enrobage de béton de granulats courants(a)
Référence de matériau/re-
Linteaux en béton(c) Linteaux en maçonnerie
vêtement(b)
Enrobage minimale de béton, en mm, pour la Enrobage minimale de béton, en mm, pour la
classe de béton(e) classe de béton(e)
1 2 3 4
C20/25 et C30/37 C20/25 et C30/37
C25/30 et au-dessus C25/30 et au-dessus
A 50 45 50 45
B 40 35 40 35
C 30 25 30 25
D 20 15 20 15
E 15 15 15 15
(a) Si le linteau est conçu pour être enduit de plâtre-ciment sur les côtés exposés du linteau, l’enrobage du béton
peut être réduit, avec un minimum de 10 mm.
(b) La référence, combinée à un numéro allant de 1 à 4, peut être utilisée afin d’identifier le linteau (p. ex. B4).
(c) Pour les linteaux en béton cellulaire autoclavé, voir tableau 2.4.2.5.
(d) La contribution maximale des éléments de coffrage perdus à l’épaisseur totale de l’enrobage est de 10 mm.
L’enrobage minimal, sans tenir compte de ces éléments, est de 5 mm
(e) Le béton doit être conforme à la norme NBN EN 206-1 et être de classe environnementale XC3 ou XC4.
Pour les linteaux en béton et les linteaux en maçonnerie avec une armature en acier inoxy-
dable austéno-ferritique et austénitique, la référence du matériau/revêtement doit être décla-
rée par la lettre « F ».
Des détails sur les propriétés thermiques des matériaux à partir desquels le linteau est fabri-
qué, doivent être fournis en faisant référence aux valeurs de conductivité thermique données
dans la NBN EN 1745 ou, lorsqu'elles ne sont pas indiquées dans cette norme, en faisant ré-
férence aux valeurs de conductivité thermique données dans les normes européennes rela-
tives aux matériaux de construction.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
2.4.2.7.7.1. Généralités
Pour les linteaux censés être utilisés dans les parties non protégées, la résistance de gel/dé-
gel doit être déclarée.
2.4.2.7.7.2.Linteaux en acier
Les linteaux en acier peuvent être classés comme résistants au gel/ dégel.
Les linteaux fabriqués avec du béton conforme à la EN 206-1 et répondant aux exigences de la
classe d'exposition XF1 de la EN 206-1:2000 peuvent être classés comme « résistants au
gel/dégel ».
Les linteaux en maçonnerie peuvent être classés comme résistants au gel/dégel lorsque les
conditions suivantes sont satisfaites :
• les parties en béton satisfont aux exigences du § 2.4.2.7.7.3 ;
• les éléments de maçonnerie dans le linteau résistent au gel et au dégel conformément
aux exigences des normes de produits en vigueur (voir § 2.2.1 à § 2.2.5).
2.4.2.7.7.6.1. Généralités
Lorsque cette information est pertinente pour les utilisations pour lesquelles le type de linteau
est mis sur le marché et, dans tous les cas, pour les linteaux en béton et les linteaux de ma-
çonnerie à utiliser dans des éléments extérieurs exposés, le coefficient d'absorption d'eau dû
à l'action capillaire ou le taux d'absorption d'eau initial, le cas échéant, doivent être déclarés.
Les linteaux en acier peuvent être considérés comme ayant un coefficient d'absorption d'eau
de zéro.
Lorsque des linteaux autres que les linteaux en acier sont prélevés conformément à l’article
8 de la NBN EN 845-2 et soumis à l'essai selon la méthode de la NBN EN 772-11, le taux initial
d'absorption d'eau des linteaux de maçonnerie en terre cuite et le coefficient d'absorption
d'eau des autres linteaux ne doivent pas être supérieurs aux valeurs déclarées.
2.4.2.7.7.7. Perméabilité à la vapeur d’eau
Lorsque cette information est pertinente pour les utilisations pour lesquelles un linteau, à l'ex-
ception des linteaux en acier, est mis sur le marché, le coefficient de diffusion de vapeur d'eau
selon la NBN EN 1745 doit être déclaré.
Tableau 2.4.2.6. Informations à fournir pour un linteau composite, lorsque la charge admissible
est déclarée
Numéro
de réf. Linteau composite
de l’info
1 Charge admissible, en kN/m
2 Mode de rupture, le cas échéant
3 Flèche δdv, et δdh le cas échéant, sous une charge égale à un tiers de la charge admissible
4 Absorption d'eau de l'élément de maçonnerie, du béton ou des composants du mortier
5 Perméabilité à la vapeur d'eau, le cas échéant
6 Masse par unité de surface, en kg/m2, sur l'élévation de la partie préfabriquée du linteau uni-
quement
7 Résistance au gel/dégel, le cas échéant
8 Spécification des matériaux/revêtements, classe d'acier et classe de résistance du béton pour
les linteaux
9 Performance thermique
10 Résistance au feu
11 Type de linteau
12 Longueur d’encastrement minimale, en mm
13 Longueur, en mm
14 Largeur et hauteur de la partie préfabriquée, en mm
15 Configuration
16 Largeur minimale de l'élément complémentaire, en mm
17 Hauteur de l'élément complémentaire, en mm
18 Si nécessité d'enduire les linteaux en béton et les linteaux en maçonnerie
19 Si nécessité d'une barrière de capillarité
20 Types d'éléments de maçonnerie qui peuvent être utilisés 169
21 Spécifications des matériaux de l'élément complémentaire, incluant la résistance minimale à la
compression des éléments de maçonnerie dans le sens parallèle à la portée du linteau, en
N/mm2
22 Résistance minimale du mortier, en N/mm2
23 Classe de résistance minimale du béton
24 Instructions pour l'étayage du linteau pendant la construction, y compris l'espacement maximal
des étais, en mm, et la charge qui peut être appliquée pendant l'installation du linteau
Tableau 2.4.2.7. Informations à fournir lorsque seules les propriétés de la partie préfabriquée du
linteau composite sont déclarées
Numéro de
Partie préfabriquée du linteau composite
réf. de l’info
1 Absorption d'eau de l'élément de maçonnerie, du béton ou des composants du mortier
2 Perméabilité à la vapeur d'eau, le cas échéant
3 Masse par unité de surface, en kg/m2, sur l'élévation de la partie préfabriquée du linteau
uniquement
4 Résistance au gel/dégel, le cas échéant
5 Spécification des matériaux/revêtements, classe d'acier et classe de résistance du béton
pour les linteaux
6 Performance thermique
7 Résistance au feu
9 Longueur d’encastrement minimale, en mm
10 Longueur, en mm
11 Largeur et hauteur de la partie préfabriquée, en mm
12 Géométrie et configuration de la partie préfabriquée du linteau, y compris la position, le dia-
mètre et la limite d'élasticité de l'armature
13 Si nécessité d'enduire les linteaux en béton et les linteaux en maçonnerie
14 Si nécessité d'une barrière de capillarité
15 Résistance à la traction caractéristique de la partie préfabriquée du linteau ainsi que la ré-
sistance à la traction à l'état limite de service, le cas échéant.
16 La résistance initiale au cisaillement entre la partie préfabriquée du linteau et le mortier
dans le joint horizontal au-dessus. Valeur tabulée ou valeur obtenue par essai.
Une armature pour joints horizontaux est une armature en acier préfabriquée destinée à être
incorporée dans une couche de mortier entre les faces de pose des éléments de maçonnerie.
La norme de produit à laquelle les armatures en acier pour joints horizontaux doivent répondre
est la norme européenne harmonisée : NBN EN 845-3 : Spécifications pour composants ac-
cessoires de maçonnerie - Partie 3 : Treillis d’armature en acier pour joints horizontaux. Cette
norme spécifie les exigences concernant les armatures pour les joints horizontaux de maçon-
nerie à usage structurel et non structurel.
Etant donné que les normes de produits permettent d’évaluer la conformité du produit par
référence aux normes d’essais ou d’autres normes associées, celles-ci sont énumérées ci-
après. Les éditions des normes mentionnées sont celles qui sont d’application lors de la pu-
blication de ce document. Si après la publication, de nouvelles éditions ont été publiées, le
lecteur est prié de consulter ces dernières.
NBN EN 846-2 : Méthodes d’essai des composants accessoires de maçonnerie – Partie 2 : Dé-
termination de la résistance de l’adhérence des armatures dans les joints.
NBN EN 846-3 : Méthodes d’essai des composants accessoires de maçonnerie – Partie 3 : Dé-
termination de la résistance au cisaillement des soudures dans l’armature du joint d’assise.
NBN EN 10020 : Définition et classification des nuances d’acier.
NBN EN 10088-1: Aciers inoxydables – Partie 1 : Liste des aciers inoxydables.
NBN EN 10088-2 : Aciers inoxydables – Partie 1 : Conditions techniques de livraison des tôles
et bandes en acier de résistance à la corrosion pour usage.
NBN EN 10088-3 : Aciers inoxydables – Partie 1 : Conditions techniques pour de livraison pour
demi-produits, barres fils machines, fils tréfilés, profils et produits transformés à froid en
acier résistant à la corrosion pour usage général.
NBN EN 10143 : Tôles et bandes en acier revêtues en continu par immersion à chaud – Tolé-
rances sur les dimensions et sur la forme.
NBN EN 10244-1+AC : Fils et produits tréfilés en acier — Revêtements métalliques non fer-
reux sur fils d'acier.- Partie 1 : Principes généraux.
NBN EN 10244-2 : Fils et produits tréfilés en acier — Revêtements métalliques non ferreux 171
sur fils d'acier – Partie 2 : Revêtement de zinc ou d’alliage de zinc.
NBN EN 10245-1 : Fils et produits tréfilés en acier — Revêtements organiques sur fils d'acier
— Partie 1 : principes généraux.
NBN EN 10245-2 : Fils et produits tréfilés en acier — Revêtements organiques sur fils d'acier
— Partie 2 : fils à revêtement de PVC.
NBN EN 10245-3 : Fils et produits tréfilés en acier — Revêtements organiques sur fils d'acier
— Partie 3 : fils à revêtement de PE.
EN 10326, Continuously hot-dip coated strip and sheet of structural steels — Technical delivery
conditions.
EN 10327, Continuously hot-dip coated strip and sheet of low carbon steels for cold forming—
Technical delivery conditions.
NBN EN ISO 15630–1 : Acier pour l’armature et la précontrainte du béton – Méthodes d’essai
– Partie 1 : Barres, fils machine et fils pour béton armé.
NBN EN ISO 15630–2 : Acier pour l’armature et la précontrainte du béton – Méthodes d’essai
– Partie 2 : Treillis soudés.
NBN EN ISO 7500-1+AC : Matériaux métalliques – Vérification des machines pour essais sta-
tistiques uniaxiaux – Partie 1 : Machines d’essai de traction/compression – Vérification et éta-
lonnage du système de mesure de force.
NBN EN ISO 9513 : Matériaux métalliques – Etalonnage des chaines extensiométriques utili-
sées lors d’essais uniaxiaux.
2.4.3.4. Introduction
Ce document contient les prescriptions techniques pour les armatures en acier pour joints
horizontaux qui sont utilisés couramment dans les cahiers des charges publics et privés et qui
peuvent faire l’objet d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les prescriptions visées con-
cernent aussi bien les composants accessoires eux-mêmes, que les caractéristiques du sys-
tème, qui indiquent les performances en combinaison avec certains éléments de maçonnerie
et mortiers ou dans une technologie de système spécifique.
Les prescriptions reprises sont entièrement conformes à la norme harmonisée NBN EN 845-
3 et aux règles pour le marquage CE, qui, sur la base de cette norme, sont applicables aux
éléments de maçonnerie en béton. Elles contiennent également des explications et des com-
pléments par rapport à cette norme, là où ils sont nécessaires pour une utilisation correcte et
durable.
Toutes les caractéristiques de produits et de systèmes relevées ici, qui peuvent être déclarées
par un fabricant sous la forme de valeurs ou de classifications garanties, peuvent faire l’objet
d’une certification de produit (voir § 2.1.4). Les caractéristiques qui relèvent du marquage CE
doivent être déclarées conformément à la NBN EN 845-3, Annexe ZA, Tableau ZA1, afin de
pouvoir passer à la certification du produit (voir § 2.1.4).
Toutes les caractéristiques peuvent être reprises par les prescripteurs publics ou privés dans
leurs devis sous leur propre responsabilité et peuvent, par conséquent, faire l’objet d’un con-
trôle de réception. Les produits mis sur le marché sous la certification de produit ne sont
normalement pas soumis à un contrôle de réception.
2.4.3.5. Classification
172 Les treillis d'armature en fils soudés et les treillis d'armature en fils tissés doivent être fabri-
qués à partir de fils lisses, crantés ou nervurés, de fils ronds ou aplatis, en acier à faible teneur
en carbone protégé contre la corrosion ou en acier résistant à la corrosion. Les treillis d'ar-
mature en métal déployé doivent être fabriqués à partir de feuillards d'acier qui ont une épais-
seur et une résistance à la corrosion appropriées.
La norme européenne divise les armatures en acier pour joint horizontaux en différents types.
Les classifications principales et les définitions sont les suivants :
L’élément d’armature fabriqué doit être constitué de fils longitudinaux soudés sur des fils
transversaux (type échelle - figure 2.4.3.1) ou sur un fil d'entretoisement diagonal continu (type
poutre-treillis – figure 2.4.3.2).
Figure 2.4.3.1. Exemple d’armature de type échelle
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Le treillis d'armature en fils tissés doit être fabriqué en enroulant les fils transversaux autour
des fils longitudinaux selon un motif répétitif.
Figure 2.4.3.3. Exemple de treillis en fils tissés
173
Ce type de treillis doit être fabriqué à partir d'un feuillard d'acier dans lequel on pratique des
entailles suivant un motif qui, lorsque le métal est déployé, produit un treillis à mailles en
forme de losange.
Figure 2.4.3.4. Exemple de treillis en métal déployé
2.4.3.6. Matériaux
Les matériaux pour la fabrication des armatures pour joints horizontaux et de leur revêtement
protecteur doivent être choisis à partir de ceux indiqués dans le tableau 2.4.3.1. Dans un pro-
duit, l'acier inoxydable ne doit pas être mélangé à d'autres types d'acier.
Le fabricant doit déclarer le matériau et la référence matériau/revêtement.
Tableau 2.4.3.1. Matériaux et systèmes de protection contre la corrosion pour les armatures pour joints horizontaux
Matériau Spécifications pour le corps du matériau(a) Spécifications pour le revêtement Référence du
matériau/revêtement(e)
Masse Masse Epaisseur Epaisseur
pour une pour deux pour une du revête-
face(b) faces(c) face(d) ment orga-
g/m2 g/m2 μm nique
μm
Acier inoxydable austénitique (alliages EN 10088-1,2,3,4,5 - - - - R1g
molybdène chrome nickel)
Acier inoxydable austénitique (alliages EN 10088-1,2,3,4,5 - - - - R3g
chrome nickel)
Fil d'acier galvanisé EN 10244 : galvanisation 265(f) - - - R13
Fil d'acier galvanisé avec un revête- EN 10244-2 : galvanisation 60(f) - - Min. 80 R18
ment organique sur toutes les sur- et EN 10245 revêtement organique : Moyenne 100
faces du composant fini Partie1
Partie 2 - classe 2a ou 2b
Partie 3 - classe 3
Fil d'acier galvanisé EN 10020 avec EN 10244 (toutes les parties) : 105(f) - - - R19
galvanisation
174 Fil d'acier galvanisé EN 10020 avec EN 10244 (toutes les parties) :
galvanisation
60(f) - - - R20
Le fabricant doit déclarer les combinaisons des éléments de maçonnerie, mortiers et systèmes d’ancrage pour lesquelles les déclarations
pour les performances et les caractéristiques sont d’application.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
2.4.3.7. Exigences
2.4.3.7.2.Dimensions et tolérances
2.4.3.7.2.1. Généralités
L’on distingue des armatures pour joints horizontaux dans une maçonnerie constituée de :
• mortier d’usage courant ;
• mortier-colle.
Dans une maçonnerie constituée de mortier d’usage courant d’une épaisseur de joints entre
6 mm et 15 mm, on utilise généralement une armature de fil rond lisse. Dans une maçonnerie
constituée de mortier à joints minces, on utilise généralement une armature de fil plat lisse.
La dimension maximale des granulats d’un mortier à joints minces est généralement 1 mm.
Lorsque les armatures sont utilisées dans une maçonnerie à joints minces d’une épaisseur de
max. 3 mm, conformément à la NBN EN 1996-1-1, il est conseillé d’utiliser une armature pour
joints horizontaux d’une épaisseur maximale de 1,5 mm.
Les dimensions de l'armature pour joints horizontaux, énumérées dans le tableau 2.4.3.3, doi-
vent être déclarées par le fabricant. Les dimensions réelles (= dimensions d’un élément telles
que mesurées) doivent se conformer dans les limites des écarts admissibles comme indiqué
dans le tableau 2.4.3.3.
Tableau 2.4.3.3. Tolérances dimensionnelles
Dimensions Tolérances
Treillis en fils Métal déployé
Longueur (l) ±1,5 % +5 %
-2 %
Largeur (a) ±5 mm ±5 mm
Hauteur du profil (t) ±0,2 mm si t ≤ 2 mm ±0,5 mm
et
±0,4 mm si t > 2 mm
Calibres de fil (c et d) ±0,1 mm -
Aire de la section transversale (At) non applicable ±7 %
Pas des fils (b et e) ±3 % -
Taille d’ouverture (f et g) non applicable ±2 mm
Pour a, b, c, d, e, f, g, l, t et At : voir figures 2.4.3.1, 2.4.3.2, 2.4.3.3, 2.4.3.4.
On considère que l’écart maximal de la rectitude de l’armature pour joints horizontaux est de
15 mm sur 3 m de longueur et que l’écart maximal de la planéité de l’armature est de 20 mm
sur 3 m de longueur.
Le calibre du fil rond lisse doit être déterminé à l'aide d'un micromètre. Il faut mesurer le
diamètre de chaque fil de l'échantillon dans deux directions à peu près perpendiculaires, avec
une précision de 0,01 mm. Le calibre du fil doit être la moyenne des deux diamètres mesurés.
Le calibre équivalent de fils lisse déformés doit être déterminé sur éprouvettes découpées de
chaque fil d’un élément d’armature d’une longueur ≥ 200 mm. Les découpes doivent être
nettes et parallèles à travers tout le fil. Il faut mesurer la longueur ls de l'éprouvette à 1 mm
près et déterminer la masse de l'éprouvette m à 0,01 g près.
On calcule l'aire équivalente de la section transversale, Ac, avec deux décimales, à l'aide de la
formule suivante :
𝑚𝑚
𝐴𝐴𝑐𝑐 = . 106 mm2
𝑙𝑙𝑠𝑠 . 𝜌𝜌
où
• 𝜌𝜌 = 7.850 kg/m3 de l’acier doux
• 𝜌𝜌 = 7.950 kg/m3 de l’acier inoxydable
Le calibre équivalent doit être obtenu à partir de la formule :
𝐴𝐴𝑐𝑐
2�
𝜋𝜋
Le diamètre des fils à revêtement organique doit être déterminé en utilisant l’un des deux
procédés mentionnés ci-dessus après avoir éliminé le revêtement organique du fil.
L’aire de la section transversale doit être déterminée sur éprouvettes découpées de treillis en
métal déployé de sorte que la longueur soit un multiple de b (ou f ) (voir figure 2.4.3.3 et figure
2.4.3.4) et soit au moins égale à 200 mm. Les coupes doivent être propres et parallèles à tra-
vers l'élément. Il faut mesurer la longueur ls de l'éprouvette à 1 mm près et déterminer la
masse de l'éprouvette m à 0,01 g près. On calcule l'aire de la section transversale, Ae, avec
deux décimales, à l'aide de la formule suivante :
𝑚𝑚
𝐴𝐴𝑐𝑐 = . 106 mm2
𝑙𝑙𝑠𝑠 . 𝜌𝜌
où
• ρ = 7.850 kg/m3 de l’acier doux
• ρ = 7.950 kg/m3 de l’acier inoxydable
2.4.3.7.2.4. Détermination des autres dimensions
Les dimensions doivent être mesurées à l'aide d'un instrument étalonné permettant d'obtenir 177
une précision de ±1 %.
Les fabricants qui mettent sur le marché des armatures en métal pour joints horizontaux doi-
vent répondre aux exigences du système 3 pour l’évaluation et la vérification de la constance
des performances des produits de construction (AVCP 3). Un laboratoire notifié doit avoir ef-
fectué la détermination du produit type. Dans le cas de la maçonnerie portante calculée, il est
conseillé de vérifier la conformité des caractéristiques mécaniques des armatures par des
tests sur des armatures pour joints horizontaux, échantillonnés selon l’annexe A de la norme
européenne NBN EN 845-3, et ce avant la mise en œuvre. Les armatures en acier pour joints
horizontaux, pour lesquels le fabricant peut présenter un certificat de contrôle de produit (voir
§ 2.1.4), remis par un organisme indépendant et reconnu, sont généralement dispensés de ces
essais.
2.4.3.7.3.1. Résistance mécanique des armatures pour joints horizontaux destinées à des
applications structurelles
La valeur de la limite d’élasticité caractéristique des fils longitudinaux doit être déclarée. Lors-
que les éprouvettes sont prélevées conformément à l'article 8 de la NBN EN 845-3 et soumises
à l'essai suivant la méthode de la NBN EN ISO 15630 et contiennent au moins une soudure
dans la longueur de référence, la limite d'élasticité supérieure des fils longitudinaux ne doit
pas être inférieure à la valeur déclarée. Les valeurs du pourcentage d'allongement total à la
force maximale (Agt) et le rapport entre la résistance à la traction et la limite d'élasticité
(Rm/Rp0.2) doivent répondre aux valeurs déclarées. On utilise pour cela les catégories de duc-
tilité suivantes :
Tableau 2.4.3.4. Catégorie de ductilité
Allongement total à la force maxi- Rapport résistance à la traction/limite d’élasti-
Catégo-
mal cité
rie
(Agt) (Rm/Re) ou Rm/ Rρ0,2
Enlevée >5 % >1,08
Normale >2,5 % >1,05
Faible Valeur (minimale) déclarée Valeur (minimale) déclarée
En l’absence de phénomène élastique (Re), la résistance d'épreuve à 0,2 % (Rp0,2) doit être
déterminée.
La limite d’élasticité caractéristique des fils transversaux doit être déclarée. Lorsque les per-
formances structurelles de l'armature pour joints horizontaux reposent, même en partie, sur
les fils transversaux, la résistance des fils transversaux ne doit pas être inférieure à la limite
d'élasticité caractéristique des fils longitudinaux. Lorsque les éprouvettes sont prélevées con-
formément à l'article 8 de la NBN EN 845-3 et soumises à l'essai suivant la méthode de la
NBN EN ISO 15630, la limite d'élasticité supérieure des fils transversaux ou la résistance
d'épreuve à 0,2 % (Rp0,2) ne doit pas être inférieure à la valeur déclarée.
178 Charge admissible en cisaillement des soudures
2.4.3.7.3.2. Résistance mécanique des armatures pour joints horizontaux destinées à des
applications non structurelles
La valeur de la limite d’élasticité caractéristique des fils doit être déclarée. Lorsque les éprou-
vettes sont prélevées conformément à l'article 8 de la NBN EN 845-3 et soumises à l'essai
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
suivant la méthode de la NBN EN ISO 15630 et, dans le cas des treillis en fils soudés, en utili-
sant des éprouvettes contenant chacune au moins une soudure dans la longueur de référence,
la limite d'élasticité supérieure des fils ne doit pas être inférieure à la valeur déclarée. En l'ab-
sence de phénomène élastique, la charge d'épreuve à 0,2 % (Rp0,2) ou la charge d'épreuve
pour un allongement total de 0,5 % (Re0,5) doit être déterminée, en retenant la valeur la plus
faible.
La limite d’élasticité caractéristique du feuillard doit être déclarée. La valeur minimale doit
être conforme au tableau 2.4.3.2.
Les longueurs d’ancrage et les longueurs de recouvrement, nécessaires pour d’obtenir une
efficacité complète de l’armature dans les combinaisons indiquées de mortier et d’éléments
de maçonnerie indiquées, doivent être déclarées. La longueur de recouvrement tiendra
compte des connections des fils longitudinaux aux fils transversaux par soudure si elles con-
tribuent à la charge admissible des longueurs d’ancrage. Lorsque les armatures sont desti-
nées à l’usage structurel, l’adhérence doit être déclarée.
2.4.3.7.3.4. Durabilité
Note : acier galvanisé, pourvu d’un revêtement organique conformément à la NBN EN 10245 Partie 2 –
classe 2a ou 2b (PVC) ou Partie 3 – Type 3 (Polyéthylène ou PE) est repris dans la norme de produit NBN
EN 845-3. Le prescripteur doit se rendre compte que cette protection n’est pas équivalente à un revête-
ment époxy selon les principes généraux de la NBN EN 10245 Partie 1. Ces systèmes de protection se-
ront donc appliqués de préférence uniquement en Classe MX1.
L’épaisseur minimale du revêtement époxy doit être supérieure ou égale à 80 μm. L’épaisseur moyenne
doit être supérieure ou égale à 100 μm. Le revêtement époxy doit être complètement fermé et appliqué
sur toutes les faces du composant fini (donc également sur les faces coupées). Les armatures pour
joints horizontaux doivent être appliquées de telle sorte que le revêtement ne soit pas endommagé.
Le fabricant doit fournir les informations comme indiqué dans les tableaux 2.4.3.8. et 2.4.3.9.
Tableau 2.4.3.8. Informations à fournir pour les armatures pour joints horizontaux destinées à des
applications structurelles
Numéro
de Armatures pour joints horizontaux –applications structurelles
référence
1 La classe de l’acier et la référence de matériau/revêtement conformément au tableau 2.4.3.1
2 La classe de ductilité conformément au tableau 2.4.3.4
3 La charge admissible en cisaillement des soudures
4 La configuration, les dimensions et les tolérances admises (tableau 2.4.3.3)
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
Numéro
de Armatures pour joints horizontaux –applications structurelles
référence
5 La valeur déclarée de la limite d’élasticité caractéristique des fils longitudinaux
La valeur déclarée de la limite d’élasticité caractéristique des fils transversaux (le cas
6
échéant)
La longueur de l’ancrage, l’adhérence, la longueur de liaison et combinaison de mortier et
7
éléments de maçonnerie pour lesquels ces paramètres sont applicables
Tableau 2.4.3.9. Informations à fournir pour les armatures pour joints horizontaux destinés à des
applications non structurelles
Numéro
de Armatures pour joints horizontaux – applications non structurelles
référence
1 Référence du matériau/revêtement, conformément au tableau 2.4.3.1
2 La configuration, les dimensions et les tolérances admises (tableau 2.4.3.3)
3 La valeur de la limite d’élasticité caractéristique des fils ou du feuillard
La longueur de l’ancrage, l’adhérence, la longueur de liaison et combinaison de mortier et
4
éléments de maçonnerie pour lesquels ces paramètres sont applicables
Le mortier se compose principalement de sable, d’un liant minéral et d’eau. En outre, pour
l’optimalisation du mortier, on peut utiliser des adjuvants et des additions minérales.
Le sable doit être pur et ne peut pas contenir d’agents nuisibles comme des sels, de l’argile,
des impuretés organiques, des grains de gravillon trop grands. Le sable doit répondre aux
exigences de la NBN EN 13139 : Granulats pour mortiers.
Le sable fait fonction de squelette inerte du mortier durci. Il doit disposer d’une bonne granu-
lométrie. Bien qu’on préfère traditionnellement utiliser un sable fin, un mortier facile à tra-
vailler peut aussi être façonné avec du sable moyen à grossier (Dmax = 2 mm). Un mortier à
partir d’un tel sable demandera moins de liant et aura toutefois une bonne résistance méca-
nique. En outre, il présentera moins de retrait. Le sable fin, et surtout le sable argileux, de-
mande un dosage élevé d’eau et par conséquent aussi de liants. La sensibilité au retrait aug-
mente et de ce fait la structure du mortier durci peut être plus sensible au gel.
2.5.1.2. Liants
Les liants servent à coller les grains de sable ensemble. Ce sont des substances minérales
fines (en général sous la forme de poudre) qui :
• sont hydrauliques (réaction avec l’eau) ou hydrauliques de manière latente ;
• sont pouzzolaniques (réaction avec la chaux) ;
• durcissent par la réaction avec le CO2 de l’air.
Ciment
En principe, on peut faire un mortier approprié avec chaque type de ciment. La température
ambiante et la durée d’utilisation souhaitée peuvent aboutir à une légère préférence pour un
certain type de ciment. Un mortier à base de CEM I fournit une résistance initiale plus élevée
et nécessite donc un traitement plus rapide. Il est donc aussi plus approprié au maçonnage
par temps froid. Avec un CEM III, le mortier peut être travaillé plus longtemps par temps
chaud, à condition que l’eau de gâchage ne s’évapore pas prématurément.
182
Dans certains cas, des types de ciments spéciaux peuvent être nécessaires : p. ex. du ciment
avec une haute résistance contre les sulfates (HSR) ou du ciment avec une teneur basse en
alcalis (LA).
Chaux aérienne
Par la chaux aérienne pour le mortier de montage, on entend l’hydroxyde de calcium (Ca(OH)2
) qu’on obtient par calcination de suffisamment de pierre calcaire donnant du CaO, qui est
éteint avec de l’eau par après. La chaux aérienne est vendue sous la forme de poudre ou de
pâte. Par sa surface spécifique très élevée, la chaux aérienne absorbe beaucoup d’eau, ce qui
limite le ressuage et améliore l’onctuosité. La chaux aérienne durcit par carbonatation (réac-
tion avec le CO2 de l’air). La réaction se déroule très lentement et c’est pour cette raison que
son utilisation n’est pas conseillée par temps de gel imminent. Pendant la phase initiale, le
mortier de chaux présente un comportement plastique et, par conséquent, il peut compenser
des tassements restreints. Par contre, la résistance mécanique est considérablement plus
basse et la résistance aux acides est également moins élevée. Dans la maçonnerie actuelle,
la chaux aérienne est utilisée en combinaison avec du ciment (mortier bâtard).
Chaux hydraulique
La chaux hydraulique est un liant hybride dont une partie durcit au contact de l’air et une partie
dispose de caractéristiques hydrauliques. Le liant est obtenu par calcination d’une pierre cal-
caire argileuse ou d’un mélange similaire de minéraux (jusqu’à max. 1.250°C). Il en résulte un
mélange de chaux vive, silicates de calcium et aluminates de calcium. Après avoir éteint et
broyé le mélange, on obtient un mélange de chaux aérienne et de minéraux hydrauliques. Le
liant est utilisé dans des mortiers bâtards normaux et des mortiers de jointoiement spéciaux.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens
et services en Belgique. »
2.5.1.3. Eau
L’eau avec laquelle le mortier est fait doit être pure et doit répondre aux exigences de la NBN
EN 1008. En général, l’eau de ville est utilisée. Une petite partie est nécessaire pour l’hydrata-
tion du liant (ciment, chaux hydraulique…). Le reste sert pour l’ouvrabilité et s’évapore ensuite.
Toutefois, plus on utilise d’eau, plus le mortier devient poreux et plus la résistance mécanique,
la résistance au gel et la résistance aux substances agressives diminuent.
2.5.1.4. Adjuvants
Si des adjuvants sont ajoutés, les prescriptions du fabricant des adjuvants doivent être stricte-
ment suivies, entre autres pour le domaine d’application, la précision du dosage.
Note : l’utilisation de produits non appropriés au mortier est interdite (p. ex. l’utilisation de
détergents).
Mortier préparé
Pour les mortiers préparés, on se réfèrera aux STS 22-4 : Maçonnerie pour construction
basse-Exécution générale de la maçonnerie pour sa mise en place. Le mortier est préalable-
ment choisi et vise une résistance à la compression dont une indication est donnée.
2.6. Membranes d’étanchéité
Les membranes d’étanchéité doivent répondre aux exigences de la de la NBN EN 13967 +A1 :
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles plastiques et élastomères empêchant les remontées
capillaires du sol - Définitions et caractéristiques.
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