0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
38 vues21 pages

Chapitre 6: Moyens Chimiques: 6 - 1.1. Devenir Et Transfert Des Pesticides Dans L'environnement: Facteurs Majeurs

Transféré par

Dihya Abdesselam
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
38 vues21 pages

Chapitre 6: Moyens Chimiques: 6 - 1.1. Devenir Et Transfert Des Pesticides Dans L'environnement: Facteurs Majeurs

Transféré par

Dihya Abdesselam
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 21

Chapitre 6: Moyens Chimiques

6-1- Comportement des pesticides dans l’environnementti

6 . 1.1. Devenir et transfert des


pesticides dans l’environnement
: facteurs majeurs
Nous distinguons ci-dessous le devenir et le
transfert des pesticides aux échelles
parcellaires et supra-parcellaires.. à l’échelle
supra-
L’échelle parcellaire
parcellaire
En conséquence les
transferts vers les nappes
Est limitée sur le
sont traités dans la
plan vertical à
section consacrée à
l’horizon racinaire
l’échelle supra-parcellaire.
6-1-1-Devenir et transfert à l’échelle parcellaire
6.1.1.1. Distribution entre compartiments à l’épandage
• La bonne compréhension de la répartition des
pesticides entre les différents compartiments
environnementaux "primaires" (sol, végétation et air)
lors de l’épandage est essentielle pour un paramétrage
correct des modèles de transfert dans l’environnement
(eau, sol, air) à d’autres échelles, voire des modèles
d’absorption par l’homme ou la faune par voie
respiratoire.
Trois types d’épandages sont alors à considérer :
- fumigation:
1-la 2-l’utilisation de
Destruction de germes, de parasites
par la fumée de substances granulés
.
chimiques - de micro- 3-la pulvérisati
pour la granulés, de
stérilisation des semences (qui
sols réalisée par enrobées représente
pulvérisation, incorporés ou 95% des
irrigation ou non dans le sol techniques
injection, (nématicides par d’épandage).
exemple),
Lessivage par la
pluie

Fig-1-Mécanismes mis en jeux lors des épandages par pulvérisation.


Les flèches indiquent les interactions avec les différents compartiments
Fumigation
Pour les opérations de fumigation menées sans
précautions particulières, des pertes dans l’air très
élevées ont été constatées, allant jusqu’à 90%.
• Les risques pour l’eau semblent par ailleurs plus
importants si les applications sont suivies d’épisodes
pluvieux importants. C’est pourquoi les techniques de
fumigation par injection sous films étanches sont
maintenant préconisées . Ces opérations sont très bien
encadrées et menées par des professionnels formés à
l’exercice.
n film totalement imperméable (FIT) réduit les émissions lors de la fumigatio
Granulés-semences enrobées
• L’utilisation de granulés, micro-granulés ou
semences traitées peut engendrer l’émission de
fines particules vers l’atmosphère qui vont pouvoir
se déposer (ou non) en proximité de parcelle. Par
contre, leur incorporation dans le sol réduit a priori
les pertes dans l’air en concentrant les composés
dans le sol.
Pulvérisation
•Pour la pulvérisation et à l’échelle de la
technique d’application (autour de la machine
et par extension à l’échelle d’une parcelle), de
nombreuses études expérimentales ont été
menées pour déterminer la répartition entre le
sol, la végétation et l’air. Les phénomènes sont
multiples, comme décrit dans la figure 1.
• Ainsi, durant l’application et suivant le stade de
développement de la végétation, 10 à 70% des
produits peuvent être perdus au sol alors que
c’est jusqu’à 30 à 50% des produits qui peuvent
être perdus dans l’air sous forme de gouttelettes
ou de gaz ,
• De nombreuses études traitent de ce problème
mais elles ne s’intéressent généralement qu’au
devenir des gouttelettes ; on parle alors de
"dérive"
• En Allemagne un important travail de référence a
permis de construire des tables de dépôts des gouttes
en fonction de la distance sous le vent de la parcelle,
et une méthode de classification des équipements
permettant de limiter cette "dérive".

• le Central Science Laboratory anglais a compilé des


données expérimentales pour définir un Local
Environmental Risk Assesment for Pesticides et
proposer une classification des matériels en fonction
de leur capacité à réduire la dérive
•Toutes ces études ont par ailleurs conduit à
définir un projet de norme pour la mesure
des pertes dans l’environnement très
appréciable en terme de comparaison de
matériels entre eux
Etude de la métabolisation et de la dégradation
des pesticide

• La dégradation est la transformation du pesticide


provoquant des modifications de sa structure
moléculaire avec apparition de métabolites. La
minéralisation du pesticide, avec la
transformation du carbone organique en CO2, est
le processus ultime de dégradation et il est le seul
provoquant la complète élimination du polluant.
•Les phénomènes impliqués dans la
transformation du polluant dans le sol
peuvent être abiotiques et biologiques.
Il est difficile de faire la part entre les
deux, car, le plus souvent, ils se
superposent dans le temps et peuvent
aboutir à des produits de transformation
similaires.
Dégradation chimique

•D’un point de vue chimique, la plupart des


transformations abiotiques et biologiques
obéissent aux mêmes réactions : oxydation,
réduction, hydrolyses . . . Dans un cas, ces
réactions seront initiées ou catalysées par les
constituants organiques et minéraux du sol,
dans l’autre, elles le seront par les systèmes
enzymatiques endo- et exocellulaires.
Dégradation par les microorganismes

• Généralement, la dégradation biologique est


quantitativement plus importante que les
transformations abiotiques, mais ces dernières peuvent
être déterminantes pour certains pesticides
particulièrement récalcitrants à la biodégradation.
• La compréhension et le paramétrage de la dégradation
des polluants est une étape-clef dans la prévision de la
persistance et donc des risques de pollution.
Facteurs liés à la réponse de la microflore du sol

• L’action du pesticide peut provoquer un ralentissement


de l’activité de la microflore du sol et une sélection des
populations les mieux dotées pour résister à cette
action toxique ou pour l’utiliser comme source de
carbone.
adaptation des populations microbiennes
• Dans certaines conditions, on peut avoir un phénomène
d’adaptation des populations microbiennes qui peut se
traduire par une augmentation de la vitesse de dégradation
du pesticide dû à la sélection de souches de micro-
organismes ayant des systèmes enzymatiques spécialisés
dans la dégradation d’un pesticide. Dans ces
circonstances, la biodisponibilité des pesticides vis-à-vis
d’une microflore adaptée peut être augmentée
• pour une dégradation complète de la molécule, la
présence d’un consortium complexe de
populations microbiennes spécialisées chacune
dans des étapes spécifiques de la voie
métabolique est nécessaire.

• Toute modification de l’équilibre de cette


biocénose provoquera l’apparition de produits de
dégradation qui auront tendance à s’accumuler.
Etude de la métabolisation et de la
dégradation des pesticide
Le processus de dégradation est un facteur de dépollution
majeur des compartiments environnementaux contaminés par
les pesticides s’il aboutit toutefois à une minéralisation totale. Il
est donc en principe à favoriser, mais il peut aussi provoquer des
pertes d’efficacité des pesticides utilisés pour le traitement des
sols. - La dégradation dépend de la stabilité chimique de la
molécule et de facteurs abiotiques (température, humidité) et
biologiques (microflore).
Les traitements répétés d’un sol avec un
pesticide peuvent conduire à favoriser
l’émergence d’une microflore dégradante
adaptée qui accélère la dégradation de la
molécule épandue. - Il existe une variabilité
importante de la vitesse de dégradation d’une
molécule donnée, qui est de ce fait difficile à
prévoir.

Vous aimerez peut-être aussi