Chap 1 Cours de - Mecanique
Chap 1 Cours de - Mecanique
Chap 1 Cours de - Mecanique
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COURS DE PHYSIQUE
Auteur du module :
Dr Youssou GNING
Maitre de conférences Assimilé
en Physique Atomique et Nucléaire
Département de Physique Chimie
UFR Sciences et Technologies
Université Iba Der THIAM de Thiès
Ce module s’insère dans un programme de formation des enseignants. Il permet d’asseoir les
compétences de base acquises en mécanique dans le cycle secondaire. Il traite les mouvements des
objets qui constituent une importance capitale dans la physique de l’univers. Ce module aide non
seulement l’apprenant à mieux comprendre les lois qui régissent tout mouvement mais aussi permet
d’utiliser ces lois pour la description du mouvement de tout point matériel. La description de ces
mouvements constitue les travaux essentiels des physiciens pour le développement de la science
depuis Aristote et Galilée
2. Présentation du cours
Ce module de Mécanique du point est destiné aux étudiants, enseignants vacataires et contractuels de
niveau 1ère année de Licence de Physique et Chimie des Facultés. Il comprend deux (02) grands
chapitres : cinématique du point matériel ; dynamique du point matériel. Le premier chapitre traite les
opérations sur les grandeurs vectorielles, les opérateurs vectoriels en coordonnées cartésiennes,
polaires, cylindriques et sphériques. Il traite également les vecteur-positions, les vecteur-vitesses et les
vecteur-accélérations en coordonnées cartésiennes, polaires, cylindriques et sphériques. La dernière
partie de ce premier chapitre est consacrée à l’étude de quelques mouvements tels que : les
mouvements rectilignes uniformes, les mouvements rectilignes uniformément variés et les
mouvements circulaires uniformes. Le deuxième chapitre est consacré à l’étude des notions de travail,
d’énergie cinétique, d’énergie potentielle et d’énergie mécanique. Ce chapitre étudie également le
moment linéaire, le moment cinétique ainsi que leur application dans l’étude des chocs et des forces
centrales. La dernière partie de ce chapitre traite les oscillateurs harmoniques à une dimension. Une
partie évaluation regroupant plusieurs exercices se trouve à la fin de ce cours.
5. Durée du cours
Ce cours de Mécanique du point est semestriel. Il se déroule en présentiel au premier
semestre. Le volume horaire est de :
1.1. Définition
On appelle grandeur physique toute propriété de la nature qui peut être quantifiée par la
mesure ou le calcul et dont les différentes valeurs possibles s'expriment à l'aide d'un nombre
généralement accompagné d'une unité de mesure.
Il existe deux types de grandeurs physiques : les grandeurs fondamentales ou de base et les
grandeurs dérivées.
ressort et K MT 2
1.3. Mesures et incertitudes de mesures
1.3.1. Précision des mesures
Les sciences physiques sont avant tout des sciences expérimentales. Toute théorie doit
impérativement être validée par l’expérience et toute expérience doit être expliquée par la
théorie. Ce va et vient impose au physicien de mesurer les grandeurs physiques qu’il invente.
Il se sert pour cela d’appareil de mesure qu’il fabrique. De ce fait toute valeur de grandeur
physique se verra entaché d’erreurs dues à la méthode et à l’appareillage utilisé pour obtenir
cette valeur.
a) Notion d’incertitude
Lorsqu'on mesure une grandeur quelconque (intensité du courant ou longueur d'une table
par exemple), on ne peut jamais obtenir la valeur exacte. En effet, la valeur mesurée l’est
toujours par l’intermédiaire d’un appareil de mesure, construit par l’homme et, de ce fait,
possédant des défauts. Le physicien, travaillant sur des mesures lors de ses expériences doit
toujours être conscient de ce fait : la mesure est entachée d’incertitudes. La bonne
connaissance de l’instrument de mesure et de la méthode mise en œuvre permet d’évaluer
l’écart entre la mesure et la valeur exacte.
On appelle erreur la différence entre la valeur mesurée et la valeur exacte. Mais comme on
ignore la valeur exacte, on ne peut pas connaître l'erreur commise. Le résultat est donc
toujours incertain. On parle d’incertitudes de mesure.
Les trois causes d'incertitudes sont :
l'imperfection de l'appareil de mesure.
le défaut de la méthode de mesure.
les limites de l'homme (lecture des appareils analogiques).
Ces incertitudes proviennent de deux types d’erreurs que sont : les erreurs fortuites et les
erreurs systématiques.
Incertitude_ absolue
ou encore : Incertitude_ relative_ % 100
Valeur _ mesurée
D2 D2 R 1 R
d ( R)dR ( )dL ( D 2 )dD
4 L R 4 L L 4 L D
D2 D2 R 2 D
Soit : d dR 2
dL dD
4L 4L 4L
En première approximation, en remplaçant les différentielles d, dD et dR par de
D2 D2 R 2 DR
accroissements , D et R, on a : R 2
L D
4L 4L 4L
D2 R R L 2D
en divisant par , il vient
4L2
R L D
En considérant les valeurs absolues des expressions précédentes on peut écrire :
R L 2D
R L D
R L 2D
Ce qui conduit mathématiquement à l’inégalité suivante :
R L D
Comme nous cherchons à évaluer l’erreur relative absolue
max
R L 2D
max
R L D
Exemple avec n = 2, m = 3 :
Parfois notée In
n est la dimension de la
Matrice unité
matrice
(soit I4 dans cet exemple)
Matrice triangulaire
supérieure U
Matrice triangulaire
inférieure L
c) Transposition
La transposée AT (aussi notée A') d'une matrice A est la matrice obtenue en échangeant les
lignes et les colonnes de A :
Ce produit est appelé produit scalaire des vecteurs x et y, noté x · y. Les vecteurs doivent
avoir la même dimension.
Le produit matriciel s'en déduit : le produit de la matrice A (n × m) par la matrice B (m × p)
est la matrice C (n × p) telle que l'élément Cij est égal au produit scalaire de la ligne i de la
matrice A par la colonne j de la matrice B.
Exemple :
La matrice inverse A-1 n'existe donc que si det A est différent de zéro.
La matrice A est singulière si det A = 0, régulière dans le cas contraire. Ce résultat se
généralise à une matrice de dimension quelconque.
Remarque. On peut déterminer l’inverse des matrices carrées An d’ordre égal ou supérieur à 3
à partir de la matrice cofacteurs :
1 1 t
A n
(co An)
det(A n
)
a d g
Exemple : Soit la matrice An
b e h
c i
f
b) Exemple
Soit le système de 2 équations à 2 inconnues :
2x1 + 3x2 = 9
x1 - x2 = 2
On a successivement :
Soit : x1 = 3, x2 = 1.
O i M x
y M
Repère cartésien (O, i , j )
(Étude du mouvement plan)
O x
Repère cartésien (O,i , j, k)
(Étude du mouvement dans l'espace)
Soit le rayon vecteur O
Mri
x j
y z
k
- expression de la vitesse
V
r
xi
yj
zk
- expression de l'accélération a
r
xi
yj
z
k
θ
Le rayon vecteur est défini par O x
r r er
Avec e r vecteur unitaire non constant
a) Expression de la vitesse
V = r = r e r
+ r e
r
d er d er dθ d er
or e r
=
dt
=
dθ dt
= θ
dθ
et e r
= i cosθ + j sinθ
d er d(cosθ ) d(sinθ )
= i + j
dθ dθ dθ
d er
= • i sinθ +
j cosθ =
dθ e
θ
=
2 2
or e θ
. e θ sin θ + cos θ = 1
= 0
et e r
. e θ
donc e r
est perpendicu
laire à eθ
V = r = r
+ r θ
e r e θ
V r
= r e r
composante radiale
V θ
= r θ eθ
composante ou tangentielle
b) Expression de l'accélération
Remarque 1
a rV rr e e r r e k r e e r e
2
r r r e r r
a rV (r rr e ) e ( r2 r r )
2
r r e
2
a r
( r r ) er
composante radiale
( 2 r r )
a e composante normale
Pour un mouvement circulaire : r 0 car r = cst
r
r 2
a r e r et a
r
e
( eρ, eθ, k )
x
Ce sont : la distance du point mobile à l'axe des z
V e e z k
a (
2
)
e (2
)
e
z
k
5.Opérations sur les grandeurs vectoriels
5.1. Produit scalaire
Le produit scalaire de deux vecteurs est le produit des modules par le cosinus de l'angle formé
A.B ( x i y j z 1k ).( x 2i y j z 2k )
i i j j 1 k k 1 0 2
A.B y y z1z 2
i j k ; x1jx2 k i1; 2k i j
car i . j i .k j .k 0
et i .i j . j k .k 1
cos( A, B)
A.B
x1 x 2 y 1 y 2 z 1 z 2
A B 2 2 2 2 2
( x1 y z 1 )( x 2 y z 2)
2
1 2
A B ( x1 i y j ) ( x2 i y j)
1 2
x1 x2 i i xy 1
i j yx 2
j i
2 1
y y j j
1 2
ABx
1yk yx
2
k
2 1
(
x 1y
yx
2
)k
2 1
x y 1
xy _ yx 1
1 2 1 2
x y 2 2
Or
x y
A B 1 1
x y 2 2
A x 1
i y j z 1
k
1
B x 2
i y j z 2
k
2
A B ( x
1
y z 1
) ( x 2
i y j z
2
k )
1 2
En développan
t et en arrangeant, on obtient:
A B ( yz 2
- zy 1
) i ( zx 1 2
xz
1 2
) j
1 2
( xy 1
yx 2
) k
2 1
i j k
A B x y z
1 1
1
x y z
2 2 2
Définissons, les opérateurs vectoriels suivants dans un repère quelconque (cas général) de
coordonnées x, x et x .
1 2 3
div
A A
1
u
1
1
v
A
u
A
vA
w
x x
l l l
x 112233
1 2 3
1
A1
A1
A
1 2 3
l
x l
x l
x 1 1 2 2 3 3
La divergence d’une grandeur vectorielle est une grandeur scalaire.
6.1.3. L’opérateur rotationnel
L’opérateur rotationnel d’une grandeur vectorielle 1 2 3 AA
u A
vAw
Est défini par :
ro t A
1
u v
1
w
1
A
1 A
u
2A
v
w
l
1
1 x l2 x 2
l3 x
3
3
u v w
1 1 1
t A dét
ro
l x l x l x 1 1 2 2 3 3
A A A 1 2 3
1A 1A
1 A
1
A
1
A
1
A
ro
tA u 3
v w 2 1 3 2 1
lx lx lx
l
x
l
x
l
x
2233 3311 1122
f
fdiv
gra
df
1
1f
1
1 f
1
1
f
l
x
lxl
x
l 11x
1 1 l
x
l
x
2 22 2 3 33 3
l1 1
; l2
ret
7. Etude de quelques mouvements
l 3 r
sin
En coordonnées cylindriques, dans l’expression des opérateurs vectoriels, on a :
7.1.Mouvement rectiligne
Si la particule M est à tout instant t sur une droite, on aura :
Le vecteur-position est défini par : O Mr x u
Le vecteur-vitesse est défini par :
d (OM ) dr dx
V u
dt dt dt
Avec u vecteur unitaire constant
a) cas du mouvement rectiligne uniforme
Vecteur-accélération : a 0
Vecteur-vitesse : V cst
Equation horaire : x V t x 0 avec x0 : abscisse à l’origine des temps
b) cas du mouvement rectiligneuniformément varié
Vecteur-accélération : a cst
Equation de la vitesse V a t V 0, avec V0 : vitesse à l’origine des temps
12
Equation horaire : x a
tVt
0 x
0
2
Remarques:
- le mouvement rectiligne est dit uniformément accéléré si la norme de V augmente
- le mouvement rectiligne est dit uniformément décéléré si la norme de V décroit.
7.2. Mouvement circulaire
Soit le repère cartésie ( O , i , j);et e r
un vecte unit de O M
Une particule M est animé d'un mouvement circulaire, si à tout instant, elle est situé sur un
cercle de rayon R et de centre O
Le vecteur- position est défini dans un mouvement circulaire par :
r R
O M e r
Le vecteur-vitesse a pour expression :
d
V
(O
dt
M )
R
de
dt
r
R
e
Le vecteur-accélération est défini par :
s
2
x
(t ) 2 y (t ) 2
3/ 2
x (t ) y(t ) x(t ) y (t )
Expression du rayon de courbure à partir de l’équation de la trajectoire
2
y' '
b) Cas d’une courbe plane en coordonnées polaires
Expression du rayon de courbure à partir des équations paramétriques
Soient r (t ) et (t ) les équations paramétriques
r (t)
3/2
r (t ) (t )
2 2 2
r (t )
3
2 r (t ) (t ) r (t ) r(t) (t ) r (t ) r (t ) (t )
2 2
(t )
Soient r r ( ) ; r'
dr
; r' ' dr
d d
2
r' 2
2
r 2
3/ 2
r r' '
2
2 r' r