La Consommation Et La Concurrence Dans Le Commerce Électronique
La Consommation Et La Concurrence Dans Le Commerce Électronique
La Consommation Et La Concurrence Dans Le Commerce Électronique
La consommation et la
concurrence dans le
commerce électronique
Réalisé Par :
Encadré par :
BOUSLIM Mohammed
Dr. JOUIDI Driss
BENJELLOUN Meryeme
ERMAIDI Maroua
Sommaire ...................................................................................................................................................... 2
Introduction ................................................................................................................................................... 3
commerce en ligne................................................................................................................................... 20
Conclusion ................................................................................................................................................... 28
Page 2 sur 29
Introduction
D’un coté, Internet est source de problèmes pour le consommateur: on lui demande de
faire confiance à un entrepreneur inconnu, de fournir à ce dernier des informations personnelles,
par exemple le numéro d’une carte de crédit, de payer avant d’obtenir la prestation. Peut-être le
consommateur risque-t-il de conclure un contrat par inattention, en cliquant trop vite sur la souris
et donc sans volonté contractuelle, selon des règles qu’il ne connaît et ne comprend pas.
Se référant donc à une situation déjà existante, l’analyse n’a pas pour objectif principal de
justifier l’existence d’un droit de la consommation. Néanmoins, le problème relatif à la nécessité
d’introduire un régime spécial pour le consommateur apparaît comme question préalable à toute
coopération internationale dans le domaine.
Page 3 sur 29
D’une autre part, les opérations commerciales se font dans un environnement
concurrentiel extrêmement intense où chaque opérateur économique essaie de montrer son
savoir-faire pour accaparer et monopoliser un marché donné.C’est d’ailleurs, l’exemple des plus
grands rivaux du marché des Smartphones (SAMSUNG et APPEL). Autrement dit, la
concurrence est une compétition qui se joue sur un même marché pour atteindre une finalité
économique déterminée. La concurrence est, tout à fait, légitime et chaque opérateur économique
a le droit de faire usage de tous procédés et moyens pour attirer une clientèle. En revanche, la
concurrence devient, dans certaines mesures, un acte déloyal par l’utilisation des moyens et outils
contraires aux pratiques du commerce et de la bonne foi ce que l’on appelle « les pratiques
anticoncurrentielles ». Historiquement parlant, le législateur marocain n’a pas hésité à conduire
une série de réformes législatives pour moderniser et faire subir à l’économie nationale « un
lifting » afin qu’elle puisse répondre aux besoins de « bunsens men » installés au Maroc et réussir
son intégration dans l’économie mondiale. Le législateur a parfaitement compris que l’économie
marocaine devait s’adapter aux exigences de la mondialisation en matière de la concurrence.
Comme a dit Jacques CHIRAC « la mondialisation n’a pas créé l’exclusion, mais elle aggrave
sans doute, en laissant au bord du chemin tous ceux qui ne peuvent suivre le rythme toujours plus
rapide des adaptations rendues nécessaires par la concurrence. » dès lors, le législateur avait
l’obligation de moderniser juridiquement l’économie marocaine pour suivre le rythme qu’impose
la concurrence à l’échelle nationale et internationale. La liberté de la concurrence fut l’une des
priorités du législateur marocain ce qui a nécessité la mise en place d’un dispositif législatif afin
que les activités économiques se fassent dans des conditions loyales et loin des pratiques
anticoncurrentielles. La loi 66-99 du 5 juin 2000 entrée en vigueur en 2001 sur la liberté des prix
et de la concurrence avait pour finalité l’efficience de l’économie nationale, l’amélioration du
bien-être des consommateurs et enfin la transparence et la loyauté dans les relations
commerciales. Cette loi a fixé les modalités d’exercice de l’activité économique et la régulation
du marché en donnant naissance au CONSEIL DE LA CONCURRENCE. En revanche, cette loi
n’a pas pu échapper à la critique de plusieurs juristes et praticiens. Selon l’ex ministre de la
justice monsieur « Driss ALAMI MACHICHI » la loi 66-99 ne définissait pas clairement la
liberté de la concurrence et le conseil de la concurrence, qui était d’ailleurs la principale
nouveauté de cette loi, n’était pas doté des prérogatives nécessaires à son efficience et avait juste
un avis consultatif. Pour combler les failles de la loi 66-99, il nous a fallu attendre le 24 juillet
Page 4 sur 29
2014. pour qu’elle soit réformée, modifiée et complétée par la loi 104 12 qui avait abrogé les
dispositions des articles 1 à 13 et des articles 24 à 103. La loi 104 12 a apporté les nouveautés
majeures. Elle a procédé à l’adoption de la loi 20 13 dont l’article premier définit le conseil de la
concurrence comme une institution indépendante chargée d’assurer la transparence et l’équité
dans les relations commerciales en sanctionnant les pratiques déloyales « anticoncurrentielles » et
en régulant la concurrence du marché. Elle a doté cette institution de la personnalité morale et
d’une autonomie financière lui permettant de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles et
d’assurer le contrôle des opérations de concentration économique, qui n’est plus de la
compétence du chef du gouvernement. Par ailleurs, elle a introduit une nouvelle pratique
anticoncurrentielle dénommée « la pratique des prix abusivement bas ». Ladite loi s’applique,
d’abord, à toutes personnes physiques ainsi que morales dont les activités économiques peuvent
impacter le marché marocain. Ensuite, à toutes les activités de production, de distribution et de
services y compris celles exercées par les personnes morales lorsqu’ils agissent comme
opérateurs économiques, et enfin, aux accords à l’exportation dont l’application est susceptible
d’influencer le marché intérieur marocain. Notre sujet est d’une importance capitale car les
principes de la liberté des prix et de la concurrence, sur l’échelle de la hiérarchie des normes, sont
tout en haut. La lecture et l’analyse de la loi 104 12 nous montrera que l’ère du bricolage
juridique en matière de concurrence est finie et que la liberté de fixation des prix est assurée et
que la transparence et la loyauté dans les relations économiques sont garanties.
Les questions que l’on peut se poser, qui fera l’objet de notre développement est la suivante :
Comment peut-on protéger le consommateur contre les inconvénients du commerce
électronique ?
Quelles sont les variables de la concurrence à l’égard du commerce électronique ?
Page 5 sur 29
Partie 1 : La protection du consommateur dans le
commerce électronique
Page 6 sur 29
En outre, les transactions de commerce électronique et leurs formes
varient : il y a un commerce électronique entre les commerçants, symbolisé par
celui-ci (B2B), et il y a un commerce entre consommateurs et commerçants,
symbolisé par (B2C), ce dernier type est le plus répandu, ce qui a poussé le
législateur marocain à créer un environnement juridique constituant un foyer
pour ce type de transaction électronique de consommation, et veillant à protéger
les droits des consommateurs.
On entend selon l’article 25 de loi n° 31-08 par « technique de
communication à distance»: tout moyen utilisé pour la conclusion d’un contrat
entre un fournisseur et un consommateur sans la présence simultanée des
parties.
Nous examinerons successivement le domaine d’application de la
réglementation et la formation du contrat à distance (Sous-section 1), et nous
verrons pour terminer son exécution du contrat à distance (Sous-section 2).
1
Jean CALAIS-AULOY, Droit de la consommation, Dalloz, 2011, p. 104-105.
Page 7 sur 29
exclusivement une on plusieurs techniques communication à distance.
Le contrat à distance se distingue par là du démarchage, qui suppose une
présence physique et qui donne lieu à des règles différentes.
Certains professionnels pourraient être tentés, afin d’éviter l’application des
règles protégeant les consommateurs.
En ce qui concerne la formation du contrat à distance, certaines entreprises
utilisent, pour prospecter la clientèle à distance, des procédés qui peuvent
constituer, par leur répétition, un véritable harcèlement des clients potentiels et
enfreindre le principe. Encore faut-il préciser les règles permettant aux
consommateurs de se protéger contre l’envahissement des communications
commerciales.
Cependant, le système opt out a été jugé insuffisamment protecteur pour les
prospections faites au moyen d’un automate d’appel, d’un télécopieur ou d’un
courrier électronique (article 24 L. 31-08), car il s’agit alors de véritables
intrusions dans la vie privée.
Offre :
Acceptation :
Page 8 sur 29
Pour l’acceptation à distance : le consommateur accepte l’offre en
passant sa commande, il utilise pour cela une technique de communication à
distance, qui n’est pas nécessairement la même que celle utilisée par le
professionnel pour l’offre.
Selon le même article 65-5, l’Acceptation de l’offre, sa confirmation et l’accusé
de réception sont réputés reçus lorsque les parties auxquelles ils sont adressés
peuvent y avoir accès.
Page 9 sur 29
l’adresse de l’entreprise diminue le danger, elle ne le supprime pas2.
En ce qui concerne la livraison de la chose ou exécution du service : ici
encore, c’est l’offre acceptée qui fait la loi des parties, sous réserve des clauses
abusives, les entreprises de vente ou de service à distance mentionnent
généralement un délai de livraison ou d’exécution dans leur offre, mais
indiquent souvent que celui-ci est donné à titre indicatif et qu’un dépassement
du délai ne saurait entrainer la responsabilité de l’entreprise. Cette double
clause a été considérée comme abusive par la loi 31-08 Mais ce genre de
décision n’a de portée qu’entre les parties en litige.
A cet égard, l’article 32 de la loi 31-08 Le consommateur doit recevoir, par
écrit ou sur un autre support durable à sa disposition, en temps utile et au plus
tard au moment de la livraison:
1) la confirmation des informations mentionnées aux articles 3, 5 et 29, à moins
que le fournisseur n'ait satisfait à cette obligation avant la conclusion du contrat
;
2) l'adresse de l'établissement du fournisseur où le consommateur peut
présenter ses réclamations ; 3) une information sur les conditions et les
modalités d'exercice de son droit de rétractation, prévu à l’article 30 ci-dessous
;
4) les informations relatives au service après vente et aux garanties
commerciales ;
5) les conditions de résiliation du contrat lorsque celui-ci est d'une durée
indéterminée ou supérieure à un an.
Les numéros de téléphone destinés à recevoir les appels du
consommateur en vue de suivre la bonne exécution du contrat conclu avec le
fournisseur ou pour l’examen d’une réclamation, ne peuvent être soumis à des
2
Jean CALAIS-AULOY, Droit de la consommation, Dalloz, 2011, p. 114-115.
Page 10 sur 29
taxes additionnelles. Ces numéros doivent être indiqués dans les contrats et
dans les correspondances.
Le consommateur doit être mis en mesure de suivre sa demande et
d’exercer son droit de rétractation ou de bénéficier de la garantie par n’importe
quel moyen de communication et cela sans avoir à supporter des frais
supplémentaires.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux services
fournis en une seule fois au moyen d'une technique de communication à
distance et facturés par l'opérateur de cette technique à l'exception du 2).
En outre, La clause, toute abusive qu’elle soit, continue de figurer dans
de nombreux contrats à distance et d’être appliquée comme si elle était valable.
Page 11 sur 29
Chapitre 2: Les droits du consommateur en matière du commerce
électronique
Les informations en ligne devraient être claires, précises, exactes,
facilement accessibles et bien visibles afin que les consommateurs aient
suffisamment de renseignements à leur disposition pour prendre une décision
éclairée quant à une éventuelle transaction. Elles devraient être présentées en
termes simples et facilement compréhensibles, en temps opportun, et de telle
manière que les consommateurs puissent conserver un enregistrement complet,
précis et durable de ces informations.
Lorsque la transaction peut s’effectuer dans plus d’une langue, les
entreprises devraient rendre disponible dans les langues en question l’ensemble
des informations dont les consommateurs ont besoin pour prendre une décision
éclairée quant à une éventuelle transaction. Toutes les informations faisant
référence à des coûts devraient indiquer la monnaie utilisée, à moins que le
contexte ne laisse aucun doute à ce sujet.
Ainsi, les entreprises devraient tenir compte des limites techniques ou autres
spécificités que peut présenter un appareil ou une plateforme, tout en
fournissant cependant l’ensemble des informations nécessaires.
Page 12 sur 29
La signification des actes de procédure dans les litiges nationaux et
transfrontières;
Et leur localisation.
Page 13 sur 29
l'offre ;
Concernant le cybercommerçant :
- s’il est assujetti à la taxe sur la valeur ajoutée, son numéro d’identité fiscale ;
- si son activité est soumise au régime de la licence, le numéro de la licence, sa
date et l’autorité qui l’a délivrée ;
- s’il appartient à une profession réglementée, la référence des règles
professionnelles applicables, sa qualité, professionnelle, le pays où il a obtenu
cette qualité ainsi que le nom de l’ordre ou l’organisation professionnelle où il
est inscrit ».
Page 15 sur 29
de se soustraire à ce genre de clauses automatiques ;
Les conditions de livraison ou d’exécution ;
Le détail et les modalités de rétractation, de dénonciation ou
d’annulation, de service après-vente, de renvoi, d’échange, de
remboursement et de garanties commerciale et légale;
La politique relative à la protection de la vie privée ;
Et les informations relatives aux options disponibles en matière de
règlement des litiges et de réparations.
Dans ce sens, l’article 05 de la loi 31-08 précise que : « L’indication du
prix ou du tarif, dont l’information est obligatoire en application de l’article
33 de la même loi, doit comprendre le prix ou le tarif global à payer par le
consommateur y compris la taxe sur la valeur ajoutée, toutes autres taxes,
ainsi que le coût de tous les services à payer obligatoirement en supplément
par le consommateur ».
Page 16 sur 29
- Les entreprises devraient offrir aux consommateurs la possibilité de revoir
sous une forme succincte les informations relatives au bien ou au service,
ainsi que toute information concernant sa fourniture et son prix, avant qu’il
ne leur soit demandé de confirmer la transaction. Elles devraient leur donner
la possibilité d’identifier et de corriger des erreurs ou de modifier ou
d’interrompre la transaction s’ils le jugent approprié.
- Les entreprises ne devraient traiter une transaction qu’après avoir reçu le
consentement exprès et éclairé du consommateur.
Ainsi, et sans préjudice des dispositions de la loi 53-05 relative à l’échange
électronique des données juridiques, le fournisseur doit, avant la conclusion du
contrat, rappeler au consommateur ses différents choix et lui permettre de
confirmer sa demande ou la modifier selon sa volonté.
Section 5: Paiement
Page 17 sur 29
Partie 2 : La concurrence à l’égard du commerce
électronique
La concurrence figure parmi les enjeux majeurs du E-commerce qui met les
commerçants face à la nécessité de mettre en œuvre différentes mesures et
stratégies afin de faire face a une concurrence effrénée d’entreprises en plein essor
qui développent des chaînes de distribution électroniques pour offrir la même
qualité de service à leurs clients et mieux répondre à leurs attentes individualisées.
On pourra rajouter a cela d'autres mesures plus concrètes proposées par le conseil
de la concurrence :
Page 18 sur 29
Garantir l’égalité de traitement entre les établissements de paiement bancaire
et non bancaire;
matière d’homologation;
la banque
livraison ;
Garantir une concurrence loyale entre les e-commerçants formel elle est e-
Marchands informels;
Page 19 sur 29
Chapitre 1 : Les comportements susceptibles de réduire la pression
concurrentielle exercée par le commerce en ligne
Sont d’abord abordées les pratiques tarifaires mises en place par certains
fournisseurs pour limiter la concurrence des ventes en ligne puis les pratiques
fondées sur d’autres paramètres que les prix.
D’autre part, ils peuvent fixer des prix de gros différenciés selon le canal de
revente (en ligne ou hors ligne) ou le type de revendeurs (acteurs spécialisés dans la
vente en ligne, spécialisés dans la vente en commerce physique ou actifs à la fois
dans la vente en magasins physiques et en ligne) afin de rendre les ventes en ligne
moins compétitives.
Page 20 sur 29
Enfin, ces restrictions tarifaires peuvent également permettre à un
fournisseur d’éviter de devoir diminuer ses prix de gros si le niveau de marge des
commerces physiques se révèle insuffisant. Le développement de la vente en ligne
et particulièrement des acteurs spécialisés dans la vente en ligne peut être
particulièrement propice à la mise en œuvre de pratiques de prix de revente
imposés.
Mais l’imposition d’un prix de revente ou d’un prix minimum peut être
particulièrement pénalisante pour le commerce en ligne dans la mesure où le prix
peut constituer l’un de ses principaux avantages concurrentiels.
Les fournisseurs peuvent également différencier leurs prix de vente de gros selon
les distributeurs ou selon le canal de vente (en ligne ou en point de vente physique),
un tel différentiel de prix pouvant ensuite être répercuté́ sur les prix de vente de
détail des distributeurs Ainsi, lorsque les coûts d’exploitation des magasins sont
plus élevés que ceux d’un site internet, un fabricant pourrait souhaiter accorder des
conditions tarifaires préférentielles aux exploitants de magasin, afin de compenser
les surcoûts associés à la vente des produits en magasin.
Page 21 sur 29
Section 4 : Discrimination tarifaire entre les acteurs traditionnels et les
acteurs spécialisés de la vente en ligne
Page 22 sur 29
Chapitre 2 : l’incidence de l’irruption des plateformes numériques
Le commerce électronique a représenté une forme de révolution du
commerce historique dont le législateur a cherché à réguler l’exercice en assurant
sa liberté tout en l’associant à l’intérêt du consommateur. Toutefois, l’émergence,
aussi récente qu’imprévisible, de nouveaux entrants dans le cœur du e-commerce,
représente un autre bouleversement - comme une révolution dans la révolution -
face auquel le droit se trouve démuni. 442. – L’irruption, que rien ne laissait
imaginer, d’un nouvel acteur, la plateforme numérique, intermédiaire puissant dans
la relation tissée entre le professionnel et le consommateur, transforme les
conditions de la vente et de la consommation, au point, parfois, de faire courir au
marché des risques nouveaux en matière de concurrence.
Page 23 sur 29
particulière explique que plusieurs risques d’abus concurrentiels aient pu être
relevés, suscitant des inquiétudes concernant: - la promotion de leurs propres
services, intégrés à l’écosystème dont elles dépendent, au détriment de leurs
concurrents, - la promotion des produits ou services de leurs meilleurs clients, au
détriment des autres, - la promotion de leurs propres produits, au détriment des
autres vendeurs.
Page 24 sur 29
peuvent conduire à des pratiques litigieuses, consistant à privilégier certaines
entreprises par rapport aux autres sans justification.
L’affaire GOOGLE Shopping est un exemple de la problématique : une
enquête avait été lancée par la Commission Européenne en 2010365 et, 7 ans
après, se fondant sur l’article 102 du TFUE, la Commission a condamné, le 27 juin
2017366 , GOOGLE à une amende de plus de 2 milliards d’euros pour abus de
position dominante. La Commission a retenu que cette position sur le marché des
moteurs de recherches a conféré « un avantage illégal à un autre de ses produits,
son service de comparaison de prix GOOGLE Shopping »
Page 25 sur 29
Cette position dominante peut aussi produire un autre risque : la plateforme,
en pratiquant le déréférencement, la suspension voire la suppression d’un compte
client, donc en provoquant une rupture contractuelle immédiate, peut condamner ce
client à la mort commerciale par sa disparition du marché du e-commerce
Page 26 sur 29
Enfin, concernant les classements de produits ou de services, la plateforme devra
décrire « succinctement » et au préalable, les principaux paramètres pris en compte
par l’algorithme qui les détermine. Cette obligation est censée permettre à
l’utilisateur de comparer les conditions des diverses plateformes, à la façon d’une
mise en concurrence. Si l’on considère la situation, certes particulière, que nous
avons décrite précédemment, d’un marché du moteur de recherche détenu par
Google auprès de plus de 90 % des internautes en Europe, de quelle comparaison
pourrait-il s’agir ? Face au secret, sans doute indispensable aux plateformes,
entourant leurs algorithmes, il parait douteux que leur description soit assez
détaillée pour permettre de comprendre les méandres d’éventuelles rétrogradations.
La proposition de règlement exige seulement d’ailleurs que cette description soit «
succincte », ce qui pourrait alimenter de longues querelles sémantiques quant à ce
caractère.
Page 27 sur 29
Conclusion
Il est certain que le marché peut exister sans concurrence, mais il n’est dit «
parfait » que lorsque la concurrence y tient un rôle de choix, car l’efficience
économique ne peut être au rendez-vous que s’il existe sur le marché plusieurs
opérateurs et que certaines règles de droit dites règles de droit de la concurrence
interviennent pour discipliner les comportements de ces opérateurs afin de faire
respecter le libre jeu de la concurrence. Les règles du droit de la concurrence ne
sont, elles-mêmes, dans leur conception et dans leur application, que la traduction
de ce qui est communément appelé la politique de la concurrence.
Page 28 sur 29
Table des matières
Sommaire ...................................................................................................................................................... 2
Introduction ................................................................................................................................................... 3
Partie 1 : La protection du consommateur dans le commerce électronique .................................................. 6
Chapitre 1: La Protection du consommateur contre les contrats à distance. ............................................. 6
Section 1: le domaine d’application de la réglementation et la formation du contrat à distance ...... 7
Section 2 : L’exécution du contrat à distance .................................................................................... 9
Chapitre 2: Les droits du consommateur en matière du commerce électronique .................................... 12
Section 1: Droits aux Informations relatives à l’entreprise ............................................................. 12
Section 2: Droits aux Informations sur les biens ou services ..................................................... 14
Section 3: Droit aux Informations sur la transaction ................................................................. 15
Section 4: La transparence du processus de confirmation ........................................................ 16
Section 5: Paiement ...................................................................................................................... 17
Partie 2 : La concurrence à l’égard du commerce électronique .................................................................. 18
Chapitre 1 : Les comportements susceptibles de réduire la pression concurrentielle exercée par le
commerce en ligne................................................................................................................................... 20
Section 2 : Les comportements visant à imposer des prix de revente ....................................... 20
Section 3 : Différenciation tarifaire entre les canaux de distribution ....................................... 21
Section 4 : Discrimination tarifaire entre les acteurs traditionnels et les acteurs spécialisés de
la vente en ligne.............................................................................................................................. 22
Chapitre 2 : l’incidence de l’irruption des plateformes numériques ....................................................... 23
Section 1: Les risques de pratiques abusives ou déloyales générés par les plateformes ......... 23
Section 2 – A la recherche d'un juste équilibre........................................................................... 26
Conclusion ................................................................................................................................................... 28
Références ....................................................................................................... Error! Bookmark not defined.
Table des matières ....................................................................................................................................... 29
Page 29 sur 29