Droit Administratif
Droit Administratif
Droit Administratif
Une branche du droit se défini par son objet. L'objet du droit Constitutionnel est la
Constitution.
Le droit Constitutionnel est un droit politique parce que toutes normes juridiques est
un phénomène politique. Le droit Constitutionnel c'est l'étude de l'encadrement
juridique du pouvoir politique. C'est un droit qui est jeune et ancien car le pouvoir a
toujours existé mais l'organisation du pouvoir avec la Constitution est récente. La
première Constitution dans le monde date du XVIII ème siècle au États-Unis. La
première Constitution française date du 3 septembre 1791. La matière droit
Constitutionnel commence à émerger comme objet d'étude à la fin du XIX ème. Le
droit Constitutionnel va se développer car des personnes vont commencer à décrire la
Constitution, ces personnes s'appellent la doctrine. La doctrine ce sont les professeurs
de droit, les personnes qui réfléchissent sur le droit. Adhémar Esmein est l'un des
pères de cette doctrine, puis il y a Léon Duguit, Raymond Carré de Malberg, Georges
Vedel, Guy Carcassonne. La doctrine a installé la matière droit Constitutionnel.
Depuis sa création, on peut considérer que le droit constitutionnel a connu 3 grandes
époques :
-Milieu du XX ème siècle avec la III ème République, c'est une phase institutionnelle
et descriptive.
-1945-1990 : le droit constitutionnel est très influencé par la science politique.
-Fin des années 90-jusqu'à aujourd'hui : phase influencé par le Conseil
Constitutionnel qui est influencé Luis Favoreu. C'est l'étude des décisions du Conseil
Constitutionnel. Elle a eu 3 conséquences sur l'étude du droit constitutionnel : on
ajoute l'étude de l'ensemble des règles juridique, on ajoute l'étude de la liberté des
droits fondamentaux, on a ajouté une dimension juridictionnelle.
Le droit constitutionnel c'est un droit du pouvoir politique.
L’État est un pouvoir normatif institutionnalisé, s’exerçant sur une population dans le
cadre d'un territoire, sans être ni commandé ni contraint.
Comme État unitaire il existe par exemple la Chine, la France, l'Algérie, la Pologne.
L’État unitaire c'est l’État dans lequel il existe qu'une seule organisation. Il y a 2
tempéraments possibles : la déconcentration et la décentralisation. La France connaît
un double mouvement de déconcentration et de décentralisation. La déconcentration
c'est le fait pour l’État de déplacer son centre de décision du centre vers la périphérie
(ex : la préfecture). La décentralisation c'est l’État qui transfert ses pouvoirs à d'autres
personnes (ex : les collectivités territoriales). L’État reste unitaire malgré la
décentralisation car les compétences que détiennent les collectivités territoriales sont
déterminées par l’État, et les actes des collectivités territoriales ne peuvent pas être
contradictoire au droit national.
Une confédération d’États n'est pas un État fédéral. Une confédération d’États est une
sorte d’État qui forme une communauté par un traité signé pour faire partie de la
confédération. L’État fédéral est un État. La confédération est créée par un traité alors
que l’État fédéral est créé par une Constitution. La confédération n'exerce aucune
souveraineté au contraire de l’État fédéral qui est souverain au niveau interne. A
l'intérieur d'un État fédéral il y a des État fédérés. Mais il manque une vraie
souveraineté aux États fédérés car ils sont soumis à l’État fédéral. Il y a donc un seul
véritable État.
Un État fédéral possède 3 principes d'organisation : principe de superposition,
principe d'autonomie, principe de participation. Superposition c'est la finalité même
de l’État fédéral. Il y a dans cette superposition une suprématie du plus gros sur le
plus petit. Le droit de l’État fédéral l'emporte sur le droit de l’État fédéré.
Le principe d'autonomie, il y a une distinction : la compétence de principe à la
compétence d'attribution.
Le principe de participation veut dire que les États fédérés doivent faire partie de la
vie de l’État fédéral en participant au pouvoir législatif, constituant, exécutif.
L'Italie est un État régional. Elle possède des régions spéciales avec la Sicile et la
Sardaigne. Toutes les régions italiennes ont un pouvoir législatif dans le respect de la
Constitution italienne.
L'Espagne a une organisation étatique très différentialiste.
Dans les conceptions de l’État moderne, la loi est l'acte de souveraineté par
excellence. La loi est le pouvoir suprême, c'est là que s'exprime cette puissance de
commander. « La loi est l'expression de la volonté générale » Rousseau.
Mais qu'est-ce que c'est la loi ? (Quoi matérielle/qui organique) Il n'existe pas de
définition matérielle de la loi car elle peut porter sur ce qu'elle veut. La loi est le plus
souvent définie selon un critère organique. La loi est un texte qui est voté sous une
certaine forme par un certain organe. La fonction législative est confiée à un organe
spécifique qui est une assemblée parlementaire. Les assemblées parlementaires sont
rarement plus de deux. Lorsqu'il existe deux Chambres (bicamérisme), cela ne sépare
en rien les pouvoirs mais cela permet d'avoir une double représentation. Il y a
toujours une chambre qui a pour but de représenter le peuple, c'est la chambre basse.
La chambre haute représente l'aristocratie ou, le plus souvent, elle représente les États
fédérés ou les collectivités territoriales. Le fait de confier la loi à un organe spécifique
c'est ce qui représente la démocratie représentative. Il est possible, dans certains cas,
que la loi soit votée par référendum. La fonction législative peut être exercée par le
pouvoir exécutif. Le gouvernement peut participer au fait de faire la loi. De manière
théorique il existe deux hypothèse dont laquelle le gouvernement peut faire la loi :
possibilité d'avoir l'initiative de la loi ; pouvoir de s'y opposer (droit de veto).
Le pouvoir exécutif c'est le pouvoir d'exécuter les lois. Ce pouvoir se confond avec la
fonction gouvernementale. Théoriquement cette fonction exécutive, est seconde par
rapport à la fonction législative car l'exécutif est soumis au législatif. Ceux qui sont
en charge de la fonction législative, n'ont pas la même légitimité que ceux qui sont en
charge de la fonction exécutive. La fonction exécutive est soumise à la fonction
législative. Les actes que prend l'exécutif doivent nécessairement respectés la loi. Le
gouvernement ne peut agir que dans le cadre qui lui est offert par la loi. La fonction
exécutive est avant tout la fonction administrative. C'est le premier ministre qui est à
la tête du pouvoir exécutif. Traditionnellement, le gouvernement a une autre fonction
de l’État qui est rattachée à la fonction exécutive, c'est les relations extérieures.
L'exécutif peut être un ou deux. En France il y a deux organes exécutif (Président +
gouvernement). En général il n'y en a qu'un. Par exemple, le Royaume-Uni, il n'y a
qu'un organe exécutif. Un gouvernement est un organe collégial et solidaire placé
sous l'autorité d'un chef de gouvernement qui a une fonction exécutive. La fonction
exécutive est politiquement première.
La fonction judiciaire n'est pas un pouvoir. On ne parle pas de pouvoir judiciaire mais
d'autorité judiciaire. Le juge n'a pas de pouvoir. « Le juge ne serait que la bouche de
la loi » Montesquieu. Celui qui est en charge de juger doit être indépendant pour
préserver la liberté. Que fait le juge ? Qui est-il ? Le juge doit se borner à appliquer
un syllogisme juridique. Le syllogisme se décompose de trois élément : la majeure (la
loi), la mineure (les faits du litige) et la conclusion. La confrontation de la mineure et
de la majeure permettent d'aboutir à la conclusion. Cette confrontation aboutie a une
solution. Le juge doit se limiter à faire application de la loi et ne doit pas la créer.
Mais une règle de droit est sujette à une interprétation.
Titre 2 : La Constitution
La Constitution c'est l'organisation de l’État. Elle a une double fonction : institutrice
(créer les organes de l’État) et organisationnelle. C'est un instrument de l'organisation
de la séparation des pouvoirs. « Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est
pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée n'a pas de Constitution » article
16 de la Déclaration de 1789.
Chapitre 1 : Définitions
La Constitution au sens matériel se réfère au contenu, ce sont les règles qui ont un
objet constitutionnel. Ce contenu constitutionnel ce sont les règles relatives à la règle
de l’État, aux institutions en charge de voter la loi, à la façon dont s'exerce le pouvoir
exécutif...
La Constitution formelle s'intéresse à la façon dont la Constitution a été adoptée. La
Constitution est une forme juridique édictée de façon particulière. La Constitution est
une norme juridique qui se situe au-dessus de tout et notamment de la loi.
Est-ce que les règles constitutionnelles doivent nécessairement se situer dans une
Constitution ? Les règles qui régissent ne se sont pas nécessairement intégrées à la
Constitution. Par exemple, en Israël il n'y a pas de Constitution formelle. Mais cette
hypothèse présente des difficultés. Puisque les règles constitutionnelles sont des
règles essentielles qui vont être trop facilement modifiables.
Est-ce que une Constitution peut accueillir des dispositions qui ne soient pas
constitutionnelles ? Le Conseil Constitutionnel, le 16 juillet 1971, dit que les
déclarations de droit font parties de la Constitution. A partir de cette décision, la
Déclaration des Droits de l'Homme de 1789, est pleinement intégrée à la
Constitution. On admet que dans la Constitution il peut y avoir des dispositions qui
portent sur l’intérêt des droits fondamentaux.
Une Constitution formelle est nécessairement écrite, mais est-ce qu'on parle du fait
qu'il y a des règles qui organisent les pouvoirs publiques qui ne sont écrites nulle part
ou bien du fait qu'on parle juste du « nom » de la Constitution ? Pour qu'on
reconnaisse d'être en présence d'une coutume, il faut que trois critères soient remplis :
-il faut qu'il y ait une répétition du comportement
-il faut qu'il y ait une constance dans la répétition
-il faut qu'il y ait une acceptation par les acteurs.
Une coutume constitutionnelle peut se retrouver dans deux configurations : elle peut
être interprétative, elle peut modifier le sens d'un texte. La coutume c'est un fait qui
créer du droit.
Kelsen considère qu'une norme juridique est un ensemble de normes. Pour Kelsen,
une norme existe lorsqu'elle est valide. Elle est valide à condition d'avoir été adoptée
selon une certaine forme juridique. En haut, on a la Constitution, puis la loi, ensuite
les actes réglementaires, puis des actes individuels. Toute norme juridique trouve sa
validité dans une autre norme qui lui est supérieure. La validité de la norme qui est
sommet de la hiérarchie (la Constitution) est attirée d'une norme supposée, la norme
fondamentale. Ce qui prévoit comment l'ensemble du système s'organise, c'est la
Constitution car elle est au sommet de la hiérarchie des normes.
Contrôler la constitutionnalité de la loi c'est restreindre la loi. Elle ne peut pas faire ce
qu'elle veut puisqu'elle doit respecter la Constitution. Contrôler la constitutionnalité
de la loi revient à contrôler que la volonté générale dans la Constitution ait été
respectée. La loi n'est l'expression de la volonté générale que dans le respect de la
Constitution. Il est donc légitime, que dès lors que le législateur n'ai pas respecté la
Constitution, qu'il soit censuré. Car si la loi méconnaît la Constitution, cela veut dire
que la loi a méconnu le droit.
B) Exigence de la représentation
La représentation est l'idée que le représentant veut pour vous. La représentativité est
l'idée que le représentant doit nous ressembler. « Ce n'est pas la volonté du peuple qui
détermine celle de ses représentants, c'est au contraire le peuple qui fait sciène par
avance les volontés des ses représentants » Carré de Malberg.
A) L'élection
1) L'élection comme modalité de la représentation
L'élection est considérée comme le mode démocratique de choix, car il permet aux
citoyens de choisir leur représentant. L'élection doit se dérouler au suffrage universel
pour qu'elle soit démocratique. Le suffrage universel c'est le fait qu'il n'y ai pas de
discrimination dans le droit de vote. Le suffrage a était réservé à certains avant qu'il
soit universel. Le suffrage universel arrive en France en 1945. Cependant les mineurs
ne sont pas appelés à voter, puisqu'il ne sont pas pleinement reconnus comme
citoyen. L'élection permet d'exercer à un État sa souveraineté, il permet également un
contrôle de ses élus. Il faut que l'élection soit libre et pluraliste. Le secret du vote est
une condition absolue de l'exigence de liberté du scrutin. Malgré tout, il existe des
moyens de jouer sur les élections :
-jouer sur le découpage des élections électorales : dans le cadre des élections
législatives, il y a en France 577 députés. Les circonscriptions sont découpées de
manière très précise.
La séparation des pouvoirs est expliquée par Locke, qui dit qu'il y a des pouvoirs qui
sont hiérarchisés entre eux, le législatif est supérieur à l'exécutif. Montesquieu est la
première figure qui est associé à la séparation des pouvoirs. C'est un libéral, un
théoricien de la modération des pouvoirs, de la non concentration des pouvoirs. Mais
il ne prône pas un cloisonnement des pouvoirs, mais une collaboration des pouvoirs.
La séparation des pouvoirs c'est le système dans lequel les organes spécialisés et
indépendants sont en charge d'une des trois fonctions de l’État et se font équilibrer.
La séparation des pouvoirs est le critère qui permet de classer les régimes politiques.
La classification est une opération qui consiste à créer des classes, et ensuite à mettre
dans ces classes un objet déterminé en fonction d'un critère. Une distinction n'est
pertinente que si elle se fait en vertu d'un critère qui permet d'opposer les éléments
qui sont classés. Un régime politique est la façon dont les institutions sont organisées
par la Constitution. La séparation des pouvoirs est le critère qui permet de classer les
pouvoirs forts du régime politique. Tous les régimes politiques sont classés en
fonction de ce critère de la séparation des pouvoirs. Il permet une première
distinction entre régime de séparation et de confusion. Dans les régimes de confusion
des pouvoirs, on trouve un régime dans lequel un seul organe effectue le pouvoir
(=dictature).
Au sein des régimes de séparation des pouvoirs, on parle parfois de distinction entre
la séparation souple ou rigide des pouvoirs. Derrière cette distinction, se trouve la
distinction entre régime parlementaire et le régime présidentiel.
A) Le régime parlementaire
B) Le régime présidentiel
A) Le Parlement
B) Le gouvernement
C) La couronne
La reine ou le roi d'Angleterre n'est plus un acteur politique, cela date du début du
XVIII ème siècle. Cette sortie s'explique par l'irresponsabilité du roi politiquement et
pénalement. Il ne peut être renversé pour des raisons politiques ou pénales. Le
pouvoir implique la responsabilité. Le roi règne mais ne gouverne pas. La reine ou le
roi est la/le chef de l’Église anglicane. La reine ou le roi d'Angleterre accède au trône
par hérédité avec primogéniture avec priorité pour les mâles. Une femme peut
accéder au trône à une condition : qu'elle soit seule dans la fratrie.
La reine nomme le premier ministre, a le pouvoir de dissolution. Ce sont des pouvoirs
formels, puisque la reine ne peut pas refuser une loi qui ne lui convient pas. La reine
voit son premier ministre toutes les semaines, son choix influe donc sur le premier
ministre. La reine a un rôle de représentation diplomatique.
Les États-Unis ont le Royaume-Uni en modèle. A partir de 1787, les États-Unis vont
eux-mêmes devenir modèle puisqu'ils vont créer la première Constitution formelle
écrite. Ils représentent un modèle de longévité puisque la Constitution est toujours la
même, même si elle a était modifiée (27 amendements). En 1787, le but, pour les
pères fondateurs, est d'adapter la démocratie à un territoire aussi vaste que celui des
États-Unis. Dans la rédaction de la Constitution des États-Unis, il y a l'idée qu'une
bonne Constitution garantie la liberté des individus et leur bonheur. Les États-Unis
veulent un équilibre des pouvoirs. Dès le début on instaure un Président, parce qu'ils
ne veulent pas qu'une Assemblée possède tous les pouvoirs. Les États-Unis est un
État fédéral.
Le Président est élu au suffrage universel indirect. Le Président est élu simultanément
avec son vice-Président pour une durée de 4 ans, renouvelable une seule fois. Il est
extrêmement rare qu'un Président sortant ne soit pas réélu.
Il y a trois phases à l'élection du Président des États-Unis :
– la désignation par chacun des partis de son candidat : les primaires →
chaque électeur désigne un représentant par État qui choisira ensuite le
représentant du parti pour les présidentielles.
– Le débat
– L'élection
Le Président représente l'exécutif à lui tout seul. Mais il est aussi en charge un peu
des deux autres types de pouvoirs. Il dispose du pouvoir réglementaire, il nomme les
fonctionnaires fédéraux, il peut disposer de pouvoirs exceptionnels de crise, il est le
chef de l'armée, il est en charge de mener les relations internationales du pays.
Mais le Président est aussi en charge de la fonction législative. Il l'exerce en
suggérant des projets de loi à un parlementaire, en possédant un pouvoir de veto sur
un texte voté par le Congrès. Mais le veto peut être surmonté → il faut que les 2/3 des
deux chambres contredisent le veto. Il a un pouvoir juridictionnel, avec un droit de
grâce, et avec le pouvoir de nommer les membres de la Cour Suprême.
1) La composition du Congrès
C'est un Congrès bicaméral (2 chambres), cela permet d'avoir une chambre qui
représente les États fédérés.
La chambre des représentants (chambre basse) a pour fonction de représenter la
population. Il y a 335 membres, élus dans chaque État avec un scrutin majoritaire
uninominal à 1 tour, cela favorise le bipartisme.
Le Sénat (chambre haute) a pour fonction de représenter les États. Il est composé de
100 sénateurs (2 sénateur par État). Il est élu directement par le citoyen.
La Cour Suprême est composée de 9 membres dont son président. Ces membres sont
nommés à vie. Les nominations à la Cour Suprême sont activement suivies par le
peuple américain. Une nomination peut changer la face de la Cour Suprême pour 20
ans. C'est une chose longue à changer.
2) Les attributions de la Cour Suprême
La Cour Suprême est le juge des litiges fédéraux, entre États fédérés. Elle a le
pouvoir d’interpréter la Constitution. C'est un pouvoir fort, puisque la Constitution
est constamment interpréter pour répondre aux questions qui se posent sur la société
actuelle et non dans l'esprit de 1787. La Cour Suprême, en 1954, impose l'égalité
raciale.
La Révolution juridique est le fait que le pouvoir soit passé des mains du roi à celles
de la Nation.
Louis XVI va avoir une attitude qui va mettre le feu aux poudres. La comptabilisation
des voix est la cause de la Révolution française. La question est de savoir si on vote
par tête ou on vote par ordre. Le vote par ordre signifie un vote pour chaque classe de
la société, dans ce cas noblesse et clergé seront majoritaires et le tiers-état sera
minoritaire. Avec le vote par tête le tiers-état sera majoritaire. Mais il y a un refus de
vote par tête. Le tiers-état va contester cette décision. Le 17 juin 1789, le tiers-état se
proclame Assemblée Nationale. Les représentants du tiers-état se signifient comme
souverain donc comme la nation. Cela constitue un coup d’État de la part du tiers-
état. Après, il y a la séance des États généraux le 23 juin. Le roi finit par accepter le
coup d’État du tiers-état le 27 juin. Le transfert de souveraineté est donc acquit. Le 9
juillet l'Assemblée Nationale se constitue comme une Assemblée Constituante.
B) La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789
La DDHC de 1789 possède deux grandes dimensions. D'une part, on trouve les
principes qui sont les conséquences de la Révolution. D'autre part, on trouve la liste
des droits dont doivent bénéficier les individus en opposition aux excès et aux abus
de l'ancien régime. La DDHC est l'affirmation du doit public moderne. ART 1 : Tous
les hommes naissent et demeurent libres et égaux en doit. ART 3 : Le principe de
toute souveraineté réside principalement en la nation. ART 6 : La loi est l'expression
de la volonté générale.
Ce texte est rapidement adopté.
Cette Constitution est la conséquence direct de la révolution juridique. Elle met deux
ans à être adoptée par une Assemblée Constituante. Elle est adoptée le 3 septembre
1791. Elle a la volonté de rompre avec l'ordre ancien. Elle commence par un
préambule, qui commence par une anaphore « il n'y a plus ».
La Constitution de 1793 n'a jamais été appliquée. Elle est pourtant la première
Constitution Républicaine dans l'histoire de la France. Elle a été adoptée par
référendum. Ses dispositions sont révolutionnaires (ex : suffrage universel).
En 1830, la monarchie de juillet, avec Louis Philippe d'Orléans, roi des français, qui
octroie une nouvelle charte. La monarchie de juillet est le premier régime
parlementaire.
En mai 1830, c'est l'adresse des 221 : Charles X a nommé Polignac comme premier
ministre qui est le chef du parti Ultra (conservateurs qui veulent le retour de l'Ancien
Régime). Lorsqu'il y a un conflit, le chef du gouvernement a 2 choix. Il doit se
débarrasser des auteurs du conflit. Si Charles X dissout la chambre des députés, c'est
dans l'espoir d'avoir une majorité qui sera plus proche de ses vues. Dans cette
configuration, Charles X doit favoriser la chambre. Il prend 3 ordonnances dont l'un
suspend une chambre. C'est un coup de force qui ne va pas marcher. Il y aura une
insurrection qui reversa Charles X.
B) « La démocratie impériale »
Il ne s'agit pas d'une Constitution au sens formel, mais des lois qui avaient un objet
constitutionnel. Ces lois de 1875, sont le fruit d'un compromis, elles sont au nombre
de 3 :
– Une loi du 24 février 1875 relative au Sénat
– Une loi du 25 février 1875 relative à l'organisation des pouvoirs publics
– Une loi constitutionnelle du 16 juillet 1875 sur les rapports entre pouvoirs
publics
A) L'exécutif
Le chef de l'exécutif est le président de la République qui n'est pas élu au suffrage
universel direct depuis la méfiance de 1848. Il est désigné par l'assemblée nationale.
L'Assemblée Nationale est synonyme de Parlement dont il y a deux chambres : Sénat
+ Chambre des députés. Le PR a l'initiative de la loi, il nomme le chef du
gouvernement (le président du conseil). Le PR est irresponsable.
B) Le législatif
Le pouvoir législatif est exercé par deux chambres : Sénat + Chambre des députés.
Ces deux chambres sont d'égale importance, mais elles ont un rôle distinct du fait de
leur composition distincte.
La III ème République a duré plus que les autres car les lois de 1875 prévoyaient des
mécanismes constitutionnels pour résoudre les conflits. Le Président de la République
peut dissoudre la chambre des députés uniquement sur avis conforme du Sénat. Le
gouvernement peut être renversé par le Parlement. La Constitution prévoit les
modalités techniques de l'engagement de la responsabilité politique devant
l'assemblée. Elles sont au nombre de 2 (elles existent toujours) : la motion de censure
et la question de confiance. Elles assurent que le gouvernement a le soutien de la
chambre.
B) Un régime d'assemblée
La IV ème République est une réaction au régime de Vichy mais aussi par rapport à la
III ème République qui a été considérée comme la responsable de la défaite de 1940.
A) Quitter Vichy
Le 5 mai 1946, les français rejette le projet du texte. Cette Constitution prévoyait la
suppression du Sénat.
La Constitution de la IV ème République est un texte formel et elle est précédée d'un
préambule qui est un des textes les plus importants de notre histoire juridictionnelle.
Le Préambule de 1946 consacre de nouveaux droits de nature différente de ceux de
1789 de la DDHC. Il s'agit de droits sociaux et plus concrets (ex : égalité femme-
homme, droit d'asile, liberté syndicale, droit à l'éducation, droit à la culture).
C'est un régime parlementaire avec un gouvernement qui est responsable devant une
Assemblée élue et avec des mécanismes qui ont pour but de discipliner les majorités
parlementaires.
A) L'exécutif
B) Le législatif
L'assemblée nationale vote la loi seule. Le conseil de la République ne vote pas la loi
et ne peut pas renverser le gouvernement.
La rationalisation est l'idée que le fait d'écrire dans la Constitution les modalités
techniques par lesquelles le gouvernement peut être renversé permet une stabilité.
→ motion de censure
→ droit de dissolution : 2 fois de suite le gouvernement est renversé, le président peut
dissoudre.