Impact Des Aléas Géologiques (Glissement de Terrain) Sur L'environnement, Cas de La Commune de Mila
Impact Des Aléas Géologiques (Glissement de Terrain) Sur L'environnement, Cas de La Commune de Mila
Impact Des Aléas Géologiques (Glissement de Terrain) Sur L'environnement, Cas de La Commune de Mila
Thème :
Réalisé par :
MERADJI Ghada
ANANA Assia
Membres de Jury :
Président : Mr Boularak Moussa Univ. Constantine I
Encadreur : Mr. CHETTAH Wahid : Univ. Constantine I
Examinateur : Mme Cheriet Manel Univ. Constantine I
Nos premières pensées iront vers nos parents, qui nous ont aidées de poursuivre nos études
jusqu’à aujourd’hui
Nous remercions également toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce
mémoire de fin d’études et particulièrement notre encadreur Mr: CHETTAH Wahid qui a
suivi notre travail.
Nos vifs remerciements pour Mr: BOUAICHA Fouad pour leurs efforts, disponibilité et suivi.
Nous remercions tous ceux qui nous ont aidés et qui nous ont facilité la tache pendant toute
la durée de nos études,
Nous remercions nos enseignants du département des Sciences géologique qui ont participé
à notre formation ainsi que le personnel administrative
Nous exprimons nos vifs remerciements à tous les membres du jury qui ont accepté
d’examiner notre travail, et apporter leurs justes appréciations.
Enfin merci à nos famille, qui ont suivi tout nos efforts de prés ou de loin.
Merci
Je tiens à dédier ce travail en premier lieu à mes très chers parents qui ont tout fait pour
que je réussisse et à mes deux frères « Akram » et « Fares »et sa femme « Mira » qui m'ont
encouragés et qui m'ont permis d'aller vers l’avant. Il me tient à cœur aussi de remercier ma
sœur "Sara" pour son aide et ses conseils qui ont illuminé ma voie.
Ghada
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à :
Mes très chers Parents sans leurs amours, leurs sacrifices et leurs encouragements je ne
serais jamais arrivée à réussir dans mes études.
Mon père Rachid qui quel que soit les remerciements que je lui adresse c’est peu, et que
Dieu le protège et lui donne la santé et une longue vie.
Et à ma mère Dalila ma lune et le sens de ma vie celle qui fait sortir, le meilleur de moi et qui
est et le resteras pour toujours dans mon cœur qui m’a toujours poussée à continuer mes
études qu’elle repose en paix Inchallah.
Qui m’ont entouré et soutenu et pour leurs confiance, aide, compréhension et leurs
contributions à ma formation.
Une spéciale dédicace à une personne qui compte beaucoup pour Moi mon fiancé Ibrahim
Assia
Remercîments
Dédicace
Sommaire
Introduction ..............................................................................................................................1
Introduction générale : .........................................................................................................1
1. Problématique et objectifs : ..............................................................................................1
2. Le choix de la commune de Mila : .....................................................................................2
3. L’approche utilisée .............................................................................................................3
Fig. 1.2 : le réseau hydrographique de la commune de Mila. (Établie par ANANA et MERADJI)
Page 6.
Fig. 1.6 : Colonne litho-stratigraphique des dépôts néogènes du bassin de Mila (P.E.Coiffait,
1992).Page 16.
Fig. 2.1 : Découpage du bassin versant du Kébir Rhumel (ABH, 1999). Page 21.
Fig .3.4 : Carte du couvert végétal de la commune de Mila. . (Établie par ANANA et MERADJI)
Page 45.
Fig.3.6 : Carte de réseau routier de la commune de Mila. (Établie par ANANA et MERADJI).
Page 47.
Fig.4.3 : bloc digramme montrant les éléments d’un glissement de terrain (M. cheriet cour de
risques naturels 2019).. Page 53.
Fig.4.6 : Vue panoramique du versant nord de la colline d’el Kherba, montrant la cité El
Kherba. Page 55.
Fig.4.7 : Photo montrant une rupture du grand glissement lors du séisme du 07/08/2020.
Page 56.
Fig.4.9 : Affaissement des sols et maisons en aval d’une niche d’arrachement à la cité El
Kherba. Page 57.
Fig.4.10 : Tassement différentiel et éclatement des maisons à la cité El Kherba. Page 58.
Fig.4.12 : Eclatement et cisaillement dus à la poussée des terres à la cité El Kherba. Page 59.
Fig.4.13 : Gonflement et fissuration de la plateforme due à la poussée des terres. Page 59.
Fig.4.14 : Photo montrant désalignement des maisons (déplacement horizontal et latéral).
Page 60.
Introduction
Introduction générale :
La notion de risque naturel est par conséquent évolutive dans le temps et dans
l’espace. Elle traduit le type de relation que l’homme conçoit avec la nature, mais aussi le
degré d’évolution d’une société donnée face au milieu naturel. Enfin, elle exprime la qualité
ou la faiblesse de nos capacités intellectuelles, et par là de nos moyens technologiques, pour
appréhender les mécanismes qui régissent notre environnement, ainsi que les phénomènes et
processus qui y siègent. On comprend donc que la façon dont on traite les risques naturels n’a
vraisemblablement pas toujours été la même, et a probablement connu une évolution au
cours des siècles, voire des décennies passés.
Les conséquences pour les populations sont dévastatrices. Les mouvements de terrain
ou les inondations ou encore les tremblements de terre détruisent les champs et le bétail, les
sources d'eau, les routes et les maisons et parfois des villages entiers, et de nombreuses
personnes perdent leurs moyens de subsistance.
1. Problématique et objectifs :
Les mouvements de terrain vu leur grande variété, leur intensité et leur répartition
spatiale un peu particulière posent un sérieux handicap pour l’extension urbaine et le
développement économique et social du chef-lieu de la wilaya de Mila, issu du dernier
découpage administratif de 1984.
1
Introduction
Pour traiter cette problématique, il est impératif de répondre aux questions suivantes :
Quel est la localisation et l’intensité des séismes et mouvement de terrain ?
Quelles est la périodicité de ces phénomènes ?
Quels sont les effets de ces phénomènes sur le périmètre urbain et sur
l’environnement ?
Comment peut-on atténuer les effets de ces phénomènes ?
Les caractéristiques climatiques, géologiques et géomorphologiques de la zone d’étude sont
autant de facteurs favorables à divers catastrophes naturels de diverses ampleurs, qui
conduisent parfois à des situations très critiques et dangereuses.
La ville de Mila située dans le nord-est algérien, est au cœur d’un bassin géologique
appelé communément bassin néogène de Mila-Constantine. Ce dernier présente des
formations géologiques détritiques de nature argilo-marneuse et conglomératique du
Miocène surmontées par des calcaires lacustres pliocènes. Cet ensemble de formation
géologique d’épaisseur considérable (plus de 300 m), est à caractères tendre. En plus, la ville
est caractérisée par un relief accidenté et un réseau hydrographique intense.
Les études antérieures ont montré que les formations argilo-marneuses contiennent
du gypse, et sont susceptibles aux différents aléas géologiques tel que le retrait-gonflement et
les glissements de terrain. Ces derniers ont causé de graves préjudices à l’infrastructure
routière et aux constructions de la ville de Mila. Ils présentent également un grand problème
pour son urbanisation et surtout pour son extension.
2
Introduction
3. L’approche utilisée:
L’approche utilisée est une approche mixte, l’une est qualitative à travers une analyse
détaillée des causes de l’activation de l’aléa du glissement de terrain dans cette commune.
Cette approche est faite en se basant sur la collecte des informations aux prés du secteur de
l’habitant, des mémoires et thèses, les documents cartographiques (cartes topographiques,
cartes géologiques, …), de même par les signes d’endommagement et de rupture relevés à
travers la structure des blocs et quelques aménagements externes.
L’autre approche est semi quantitative, elle est utilisée pour mesurer l’impact des
aléas géologiques dans cette zone qui peut être appréhendée à travers les pertes
économiques comptabilisées par les mesures de confortement et de traitement de l’instabilité
ou de l’aléa glissement de terrain au niveau de ce site.
Les logiciels utilisés sont : Arc gis version 10.3 et Google Earth pro.
2
Chapitre I :
Cadre
géographique et
géologique
Chapitre I Cadre géographique et géologique
4
Chapitre I Cadre géographique et géologique
La région de Mila est caractérisée par un climat semi-aride à hiver doux, entouré de
part et d’autre par un climat sub-humide frais caractéristique des reliefs montagneux (M.
Côte, 1974 ; F. Rullan-Perchirin, 1985). Il est marqué par des écarts de température assez
importants ; les températures en été sont assez élevées et avoisinent les 40°C. En hiver, elles
sont généralement basses et peuvent parfois descendre en dessous de zéro degré. Les
précipitations sont assez importantes avec une moyenne plus de 600 mm/an (633 mm/an à
Mila). Le couvert végétal est peu important, il se résume principalement aux cultures
céréalières et des herbes sauvages. Ce faible couvert végétal favorise considérablement
l’érosion des sols.
De point de vue hydrographique, le bassin de Mila est un bassin élevé avec une
altitude moyenne de 500 m, il est drainé d’Est en Ouest par l’Oued Rhumel qui descend de
256 m à 135 m pour former avec l’Oued Endja, l’Oued El Kebir au Centre-Ouest de la
commune de Grarem. Le petit bassin d’Ibn Ziad est drainé par l’Oued El Bagrats et l’est de la
commune de Mila par l’Oued El Kotone. Le réseau hydrographique est extrêmement dense et
hiérarchisé. La forme de la région en bassin avec un couloir Est-Ouest fait (Fig.1.2) ressortir
5
Chapitre I Cadre géographique et géologique
une orientation générale du réseau hydrographique Sud-Nord ou Nord-Sud selon les cas (A.
Mebarki, 1982).
6
Chapitre I Cadre géographique et géologique
autour de la ville de Mila, les séismes les plus importants se sont déroulés comme suit (J.P.
Michel, 2000) :
CGS: Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique CLASSIFICATION SISMIQUE DES WILAYAS D'ALGERIE
ZONE III
BOUMERDES
ALGER
ANNABA
SKIKDA
ZONE II b TIZI-OUZOU JIJEL EL TARF
BEJAIA
TIPAZA
BLIDA
ZONE II a CHLEF
AIN DEFLA MILA GUELMA
CONSTANTINE
MOSTAGANEM BOUIRA
ZONE I SETIF
B.B. ARRERIDJ SOUK AHRAS
MEDEA
Tunisie
ZONE 0 RELIZANE
ORAN
O.EL BOUAGUI
TISSEMSSILT
AIN TEMOUCHENT
MASCARA
BATNA
SIDI BELABES
M'SILA
TIARET TEBESSA
Maroc
KHENCHELLA
TLEMCEN DJELFA
SAIDA
BISKRA
NAAMA LAGHOUAT
EL BAYADH
El OUED
Ghardaia
Ouargla
Bechar
Adrar
7
Chapitre I Cadre géographique et géologique
8
Chapitre I Cadre géographique et géologique
Le domaine externe est situé plus au Sud, il comporte les formations telliennes et les
formations de l’avant pays. Les formations telliennes reposent partiellement sur l'autochtone
Saharien (J.P. Bouillin, 1977) :
Ce sont des séries épaisses à faciès marno-calcaire d’âge Eocène, issues du sillon tellien
(J.M. Vila, 1980). Elles sont constituées par un empilement de trois grandes séries qui sont, du
Nord vers le Sud :
- Une série tellienne sensu-stricto: Caractérisée essentiellement par des dépôts terrigènes du
Crétacé inférieur, elle donne de vastes affleurements dans la région de Sétif (nappe de
Djemila).
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Chapitre I Cadre géographique et géologique
Il est représenté par des séries sédimentaires mésozoïques épaisses et très plissées.
Ces séries sont principalement localisées au niveau de l'Atlas Tunisien, de l'Atlas Saharien, des
monts du Hodna, des monts de Batna et des Aurès.
L’âge Burdigalien établi pour la mise en place des nappes dans le Constantinois,
permet de considérer que les formations post-nappes regroupent l’ensemble de dépôts
postérieurs au Burdigalien. Il s’agit de formations continentales et marines transgressives et
discordantes sur les formations et les structures anté-burdigaliennes.
• Un ensemble au Nord représenté par les bassins côtiers dont le bassin de Mila et le bassin
de Guelma représentent les bassins les plus méridionaux.
• Un ensemble au Sud représenté par des bassins situés au-delà des limites méridionales et
orientales actuelles des massifs calcaires de la plateforme constantinoise.
10
Chapitre I Cadre géographique et géologique
Selon une direction Est-Ouest, le remplissage du bassin de Mila débute localement par des
formations marines d’âge Burdigalien terminal-Langhien Miocène marneu et qui passent vers
le haut à des formations continentales miocènes et plio-quaternaires (L.Joleaud, 1912 ;
M.Durand Delga, 1955 ; P.E.Coiffait, 1992).
La chaîne alpine d’Algérie s’est surtout structurée au cours des phases tectoniques
tertiaires. Cette structuration est rattachée à la fermeture du sillon des flysch dont le continu
a été expulsé et largement charrié au-dessus des zones externes (N.Kazi.Tani, 1986).
C'est une phase assez générale et se place vers la fin du Lutétien, il s'agit de la phase
atlasique. Deux directions principales d’accidents caractérisent cette phase, l’une NS et l’autre
NW-SE (J. P. Bouillin, 1977), et des plissements de direction NE-SW (J. M. Vila, 1980). De
nature compressive, cette phase aurait structuré la chaîne calcaire (ou dorsale kabyle), les
flyschs et les séries telliennes en grandes lames ou en plis couchés à vergence Sud, avec les
unités les plus internes en position plus haute. On note que, les travaux de J. P. Bouillin (1971-
1978) dans les zones internes de la chaîne alpine d’Algérie apportèrent des observations
précises sur la tectonique et la structure des zones internes du Constantinois, en mettant en
évidence la superposition d’évènements tectoniques dans le temps, il conclut à l’existence
d’une tectonique continue de la fin du Lutétien au Burdigalien moyen.
1. 3. B. La phase Miocène :
Elle est aussi une phase de compression. Elle est caractérisée dans toute l’Algérie nord
orientale par un raccourcissement de direction N-S, elle aurait débuté plutôt (Burdigalien
moyen) dans les zones septentrionales (J. P. Bouillin, 1977). Pour J. M. Vila (1980), c’est la
phase majeure Tortonienne à vergence Sud qui est responsable des vastes recouvrements
anormaux et qui sont associés à des décrochements NW-SE et NE-SW. Le résultat de cette
tectonique a donné lieu à un dispositif structural assez complexe, caractérisé par la
superposition du socle kabyle sur la couverture sédimentaire, formée par les nappes de
11
Chapitre I Cadre géographique et géologique
flyschs charriés sur les formations telliennes. Cette phase serait, selon J. M. Vila (1980),
responsable de la genèse de la « nappe néritique constantinoise », des « unités allochtones
des sellaoua », de « l’ensemble Sud Setifien » et de s« unités méridionales à nummulites ».
1. 3. C. La tectonique récente :
Le môle néritique Constantinois est affecté, dans sa partie méridionale, par une phase
tectonique récente déformant les dépôts qui peuvent être attribués à du Pliocène inférieur.
Comme les dépôts « villafranchiens » ennoient les reliefs sans être déformés, il est logique de
placer cette phase tectonique dans le Pliocène (P. E. Coiffait, 1992). La tectonique récente ou
poste nappe est mal connue. Dans le Constantinois, J.M. Vila (1980) et P. E. Coiffait (1992),
considèrent que les formations de la tectonique récente sont marquées par des failles
normales de direction variable.
1. 4. Géologie locale :
Introduction :
Le bassin de Mila dont fait partie le secteur étudié, constitue la partie occidentale du
grand bassin néogène constantinois (P.E. Coiffait, 1992), il est limité au Nord par l’arête
montagneuse du M’Cid Aicha et du Sidi Driss, au Sud par le djebel Ossmane et djebel Grouz, à
l’Est par les massifs du djebel Akhal, Chettaba et Kheneg et à l’Ouest par les djebels Boucherf
et Oukissène. Tous ces massifs représentent le substratum du bassin de Mila, qui proviennent
de domaines paléogéographiques différents. La ville de Mila se trouve dans la partie centrale
du bassin de Mila dont les formations géologiques sont post-nappes (dépôts mio-plio-
quaternaires).
Les différents ensembles litho stratigraphiques formant le bassin de Mila sont très
variés, ils peuvent être résumés comme suit :
12
Chapitre I Cadre géographique et géologique
Le Crétacé inférieur : Les formations du Crétacé inférieur sont caractérisées par des
marnes, des marno-calcaires et des calcaires néritiques. Elles affleurent au djebel Ouakissane
sous forme d'un faciès marneux au Nord-Ouest et d’un calcaire néritique au Sud-Est. Elles
affleurent également au djebel Akhal, dans la région de Sidi Merouane, ainsi qu’à l’Ouest dans
le massif d’Ahmed Rachedi, au Nord de Ferdjioua, au djebel Boucharef et au djebel El Halfa.
13
Chapitre I Cadre géographique et géologique
Le Crétacé supérieur :
Le Cénomanien: Les formations du Cénomanien sont représentées par des horizons marno-
calcaires de couleur grise et des marnes gris bleutées, parfois gypsifères et des barres de
calcaires massifs. Le Cénomanien est marqué dans sa partie inférieure par une surface durcie.
Ces formations sont connues dans les massifs du djebel Kheneg, djebel Grouz, djebel Zouaoui
et djebel Chettaba.
Le Sénonien : Seules les formations du Sénonien inférieur sont représentées dans le djebel
Kheneg et djebel Grouz. Elles sont essentiellement formées d’alternance de marnes et de
calcaires, Les formations du Sénonien supérieur sont présentées sur le néritique
constantinois à Oum . Settas (J.M. Vila, 1980; P.E. Coiffait, 1992).
Paléocène : Il est représenté par des marnes noires, affleurant sur les deux rives de l'Oued el
Kebir et sur le versant Nord-Ouest de Oued Endja.
Eocène :L’Eocène est représenté par des calcaires yprésiens, affleurant à l'Ouest de Sidi
Merouane, dans les gorges de l'Oued el Kebir, en aval de l’Oued Dib, et des marnes à débit en
plaquette admettant à la base des passages gréseux (petits bancs de grès d'ordre
décimétrique) conférant à cette dernière un aspect flyschoîde. Ces marnes sont très
.perturbées par la tectonique. Elles sont observées souvent au contact des calcaires yprésiens
et parfois redressées à la verticale, notamment au niveau du contact avec des dépôts
néogènes.
14
Chapitre I Cadre géographique et géologique
Les dépôts néogènes recouvrent la majeure partie du bassin de Mila. Ils sont
essentiellement représentés par des dépôts détritiques (conglomérats, sables et argiles), des
dépôts évaporitiques (Gypse, anhydrite et sel gemme en moindre mesure) et des calcaires
lacustres (Fig.2.5 et 2.6).
Représenté par des marnes à Ostrea crassissima (entre Mila et Azzaba Lotfi) et des
marnes grises à petits lits de gypse et de cailloutis. Sur les feuilles de Redjas El Ferrada et de
Constantine, le Mio-Pliocène continental couvre de vastes surfaces. La dominance argileuse
des formations donne lieu à des fluages glissements superficiels fort gênants (J.M. Villa.1980).
Le Mio-Pliocène continental est représenté par des argiles grises à intercalation de sel, des
conglomérats variés et des calcaires lacustres. Il s’agit manifestement de matériel de
comblement d’un bassin continental.
Le Pliocène :
Est représenté par des calcaires lacustres, gris rosâtres parfois blancs à faune d’eau
douce. Leur puissance peut atteindre 100m. Ils forment de hauts plateaux entre les massifs de
Chettaba et djebel Akhal dans le Sud de la wilaya de Mila. A ces massifs calcaires s’ajoutent
des éboulis de calcaires pliocènes dans des formations d’argile brunâtre. Les terrains
pliocènes reposent sur la surface érodée des argiles du Miocène. Ils sont largement
développés dans les parties Ouest et Sud de la région de Mila.
15
Chapitre I Cadre géographique et géologique
16
Chapitre I Cadre géographique et géologique
Les dépôts quaternaires sont largement représentés dans le bassin de Mila. Ils sont
constitués d’alluvions actuelles et récentes des oueds (Oued Rhumel, Oued Endja…), des
éboulis et formations de pente, alluvions anciennes de terrasses et croûtes calcaires. Des
terrains tout à fait remarquables sont à rapporter au Quaternaire, il s’agit d’accumulation de
galets et de blocs de taille variable, noyés dans une masse argileuse sans aucune stratification
visible, disposés en langues, ces dépôts correspondent à des déplacements en masse sous
forme de coulées boueuses et leur surface est le siège de nombreux glissements de terrains
(P.E. Coiffait, 1992). Selon cet auteur, la plus importante de ces coulées est celle sur laquelle
est construite la ville de Mila, puisqu’elle atteint 7Km de long pour une largeur 1.2 Km au
départ.
La région de Mila dans son ensemble est affecté par deux phases tectoniques
principales : la phase atlasique causant principalement des plissements de direction Nord-Est -
Sud-Ouest et la phase alpine responsable des charriages Nord-Sud.
Le style dominant de la structure du bassin néogène de Mila est représenté par des
nappes, on y trouve des unités autochtones et des unités allochtones. Les terrains
autochtones sont représentés par l’autochtone relatif de la fenêtre de Koudiat Touachra et les
séries autochtones renferment les formations du Mio-Pliocène continental. Les terrains
allochtones sont caractérisés par : la nappe numidienne et les nappes pénitelliennes, aux
plissements multidirectionnels assez importants et par le jeu de failles complexes.
17
Chapitre I Cadre géographique et géologique
L’étude du système de fracturation qui affecte les formations dures permet de relever
un réseau de fractures, caractérisé par l’intersection de plusieurs directions. Les zones
d’intersection de ces failles aboutissent à la formation de nœuds tectoniques, ces nœuds
tectoniques forment des zones très favorables aux instabilités de terrain. En effet, on peut
relever une correspondance entre ces accidents tectoniques et les mouvements de terrain
observables dans le secteur étudié (H. Zebouchi, 2008).
18
Chapitre I Cadre géographique et géologique
Conclusion :
La région d'étude fait partie du bassin de Mila qui forme un sous bassin du grand
bassin néogène Constantinois. Ce dernier appartenant au domaine tellien constitue les zones
externes de la chaîne alpine d’Algérie nord orientale. Les formations présentes dans la région
sont essentiellement des dépôts détritiques et évaporitiques du Mio-Pliocène. La
prédominance des dépôts argileux favorisent de nombreuses instabilités de terrain.
19
Chapitre II :
Synthèse
hydrologique et
hydrogéologique
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
Introduction :
Il est évident que l’eau joue un rôle primordial dans le déclenchement des mouvements de
terrain. L’expérience a montré que la plus part des catastrophes liées aux glissements de
terrain ont eu lieu durant les saisons des pluies et/ou la fonte des neiges. Cette constatation
rend l’eau responsable de la majorité des instabilités des talus et ceci s’explique par deux faits
importants :
La présence d’eau augmente le poids et la poussée des terres mises en jeux dans le
glissement surtout quand le massif n’est pas suffisamment perméable.
La présence d’eau diminue très sensiblement les caractéristiques mécaniques de la
plupart des sols.
Ces deux effets conduisent toujours à l’instabilité de terrain. De ce fait, la caractérisation
hydrologique et hydrogéologique d’une région est l’un des aspects les plus importants de
l’étude des zones instables.
A cet effet, nous essayerons de donner dans la présente étude les principales
caractéristiques hydro climatiques de la région de Mila, notamment les données
pluviométriques, les données de la température, l’évapotranspiration, le ruissellement et
l’infiltration. L’ensemble de ces données permet d’établir un bilan hydrique de la région.
20
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
2.2. A. Précipitation :
Les précipitations sont la quantité totale d’eau météorique, liquide ou solide qui
tombe sur une surface horizontale déterminée. Ces précipitations représentent un paramètre
climatique très important pour notre étude, c’est un facteur déterminant dans le processus
d’érosion responsable de déclanchement des mouvements gravitaires. Dans le bassin Rhumel-
Smendou, les pluies sont la forme la plus dominante des précipitations. La répartition spatiale
21
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
et la variation temporelle des pluies est principalement régie par les conditions de la
circulation atmosphérique, la continentalité et les facteurs géographiques.
Le mois le plus pluvieux est le mois de Décembre tandis que le mois de Juillet est le
mois le plus sec (Fig.2.2).
La moyenne annuelle des précipitations est de l’ordre de 507,79 mm.
La région d’étude est caractérisée par une saison humide représentée par l’hiver avec
une précipitation de l’ordre de 200 mm et une saison sèche représentée par l’été 31.99mm
(Fig.2.3).
Selon la figure 2.5, une variabilité interannuelle est mise en relief dont l’année la plus humide
est (2002-2003) et l’année la plus sèche est (2001-2002).
22
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
80
74,08
70 67,02
60 59,5 57,65
Année
50 52,25
47,25
40 41,23 39,92
36,92
30
20
16,72
10 10,48
4,8
0
sep oct nov dec jan Fév mars avr mai juin juill aout
250
200
150
100
50
0
automne Hiver printemps Eté
23
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
2.2. A.1.Température :
La température constitue avec les précipitations l’élément majeur qui régit le climat
d’une région. Elle conditionne l’évaporation et l’évapotranspiration qui entrent dans
l’estimation du bilan hydrologique.
Le climat méditerranéen est caractérisé par un hiver froid et un été sec, ce qui produit des
écarts importants des températures qui entraînent à la désagrégation mécanique des roches
et favorisent le phénomène de gel/dégel.
24
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
L’humidité atmosphérique est la forme gazeuse de l’eau présente dans l’air. Elle peut
accélérer les phénomènes d’oxydation et d’altération chimique des roches. Ce paramètre
exprimé en % est inversement proportionnel à la température et très lié aux quantités de
pluie précipitées.
25
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
2.2. A.3.Vent :
Le vent par définition est le mouvement horizontal de l'air par rapport à la surface de
la terre ; son apparition est liée à l'inégalité des pressions atmosphériques en différents lieux
et au même moment. Il est caractérisé par sa vitesse et sa direction.
Selon le tableau 4, les vitesses moyennes mensuelles du vent montrent une répartition
relativement régulière sur toute l’année comprise entre 2 et 2,9 m/s ce qui les classe dans la
catégorie des vents modérés. Les valeurs les plus fortes s’observent en Hiver atteignant des
pics de 2,9 m/s au mois de Février, tandis que le mois d’Octobre enregistre une vitesse
moyenne mensuelle minimale (2 m/s).
L'évaporation est le processus physique par lequel l'eau est transférée à l’atmosphère
par passage de la phase liquide à la phase vapeur. L’eau s'évapore ainsi d'une variété de
surfaces, tel que les lacs, les rivières, les chaussées et les sols nus.
Les valeurs de l’évaporation enregistrées sont très importantes durant les mois chauds
avec un pic de 355,3 mm au mois de Juillet. Par contre, elles atteignent un minimum de
64,6 mm au mois le plus froid (Janvier).
Le cumule annuelle aboutit à une valeur élevée qui est de l’ordre de 1918,3 mm.
26
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
Pour définir le type de climat d’une station, le géographe De Martonne a défini l’indice
d’aridité annuel (A) en se basant sur la température et les précipitations par l’équation : A = P/
(T+10) Où P : La précipitation moyenne annuelle en (mm).
L’indice d’aridité annuel a donné la valeur de 19,3, donc la zone d’étude à un climat
semi-aride lié à la répartition saisonnière des températures et des précipitations, (Fig.2.6) :
28
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
D’après la figure (2.8), la période humide s’étale depuis la première semaine de Décembre
jusqu’à la première semaine du mois de Juillet.
L’évapotranspiration potentielle est défini comme l'ensemble des pertes en eau par
évaporation et transpiration d'une surface de gazon de hauteur uniforme, couvrant
totalement le terrain, en pleine période de croissance, recouvrant complètement le sol et
abondamment pourvue en eau.
ETP = 16 [10T/I] ª
29
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
ETPc = ETP. K
K : Facteur de correction pour la durée du jour, le nombre de jours pour le mois et la latitude
de la station.
En utilisant les valeurs de I = 76,2 et a = 1,72, les résultats mentionnés dans le tableau 6
donnent une ETPc = 868,5 mm.
L’évapotranspiration réelle est la somme des quantités de vapeur d'eau évaporées par le sol
et par les plantes quand le sol est à son humidité spécifique actuelle et les plantes à un stade
de développement physiologique et sanitaire réel. Ce paramètre est déterminé par des
équations empiriques, parmi lesquelles nous pouvons citer :
30
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
Méthode de Thornthwaite :
A partir des données des pluies mensuelles et l’ETP calculée par la formule de Thornthwaite,
plusieurs cas peuvent être envisagés :
2- Si : P = ETPc → Les précipitations sont suffisantes pour alimenter le sol mais il n’y aura pas
de surplus pour alimenter la RFU → (RFU = 0).
3- Si : P <ETPc → Il y aura un épuisement des réserves, dans ce cas on aura un déficit du bilan
(ETPc-ETR), ou encore (ETPc-P) qui représentera la quantité d’eau qu’il faudra ajouter à l’ETR
pour atteindre l’ETPc.
Pendant la saison humide (Novembre – Avril), le bilan hydrique est positif où les
précipitations couvrent les besoins de l’ETP et permettent la formation d’une réserve
facilement utilisable RFU. Ainsi que, pendant les mois de Décembre à Avril, la recharge
dépasse la RFU et le surplus d’eau va partir soit sous forme d’infiltration vers la nappe,
soit sous forme de ruissellement.
31
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
La formule d'approximation de L. Turc (1961) est valable pour tout type de climat. Elle est
Formule de Coutagne :
Cette formule n’est valable que pour des valeurs du P comprise entre : 1/8λ < P < 1/2λ.
Dans notre cas, la valeur de P est comprise dans l’intervalle 1/2 λ et 1/8λ ; donc L’ETR = 425,2
mm.
32
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
Méthode de Verdeil :
La valeur de l’ETR est estimée à l’aide de l’abaque bi-logarithmique de P.Verdeil (1988), qui est
applicable jusqu’à 600 mm de précipitations (Figure 2.7).
Le bilan hydrologique permet d’évaluer les réserves d’eau transmises ou emmagasinées dans
une région à savoir la répartition des précipitations entre les différents composants de ce
bilan (l’écoulement, l’infiltration et l’évapotranspiration) selon la formule suivante :
P = ETR + R + I
2.2. B.3.1.Ruissellement :
On entend par ruissellement, l’écoulement par gravité à la surface du sol suivant la pente du
terrain. Il est nécessaire d’évaluer ce paramètre dans le but d’apprécier l’importance de
33
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
l’érosion mécanique et chimique qui affecte la surface de la terre. Le ruissellement est estimé
par la formule de Tixeron-Berkalof:
R = P3/3(ETP)2
L’infiltration est le passage de l’eau de la surface de sol à l’intérieur du sol, alimentant ainsi les
réserves et les eaux souterraines. Elle est calculée par la formule suivante : I=P-(R+ETR).
Pour le calcul de l’ETR, les méthodes de Turc et de Verdeil n’assurent pas l’infiltration
nécessaire pour l’alimentation des nappes, par contre ; celles de Thornthwaite (I = 97,9 mm)
et de Coutagne (I = 24,7 mm) assurent cette infiltration. Par ailleurs, plusieurs études pour la
station de Constantine donnent une valeur de l’ETR proche de celle calculée par
Thornthwaite, donc on prend la valeur de : I = 97,9 mm, ce qui représente 19,2 % des
précipitations.
Conclusion :
Le climat qui règne dans notre région d’étude est semi-aride, il est caractérisé par un hiver
froid et humide et un été chaud et sec.
Le bassin Rhumel-Smendou appartient à une zone relativement pluvieuse (507 mm)
caractérisée par une variabilité bien marquée dans la répartition des précipitations
mensuelles et annuelles. Ces précipitations jouent un rôle primordial dans l’accélération
des mouvements de terrains surtout que 19,2 % des eaux de précipitations s’infiltrent
dans le sous-sol et atteignent les argiles marneuses à gypse et engendrent la diminution
de leurs caractéristiques mécaniques (c et φ).
La température moyenne annuelle est de l’ordre de : 16,2 °C.
34
Chapitre II Synthèse hydrologique et hydrogéologique
Les températures sont assez élevées (moyennes maximales comprises entre 31 et 35 °C) et
de ce fait les valeurs de l’évapotranspiration sont très importantes et dépassent la
moyenne des précipitations.
L’évapotranspiration potentielle et l’évapotranspiration réelle moyenne sont
respectivement de 868,5 mm, soit 171 % des précipitations et 352 mm, soit 69 % des
précipitations.
Le ruissellement qui représente 11,38 % des précipitations, en cas de fortes crues, attaque
le pied des versants et par conséquent le déclenchement de leur instabilité.
L’eau joue un rôle central dans les processus de glissements en milieux argileux. Elle
exerce sur ces sols une influence particulière, qui se traduit de plusieurs manières.
Lorsque l’eau s’infiltre dans le sol, elle prend la place qu’occupait l’air dans les interstices,
les fissures et les cavités. L’eau étant plus lourde que l’air, le terrain peut se retrouver
surchargé, ce qui joue en faveur de la gravité au détriment de la force de cohésion.
35
Chapitre III :
Cadre
Géomorphologique
Chapitre III Cadre géomorphologique
Introduction
Les facteurs météoriques (torrentialité des précipitations surtout) et les fortes pentes
donnent lieu à un milieu instable caractérisé par des processus morpho dynamiques divers et
très actifs. Les conséquences sont perceptibles sur le plan pédologique à travers des sols
lacérés par les ravins et emportés par les coulées boueuses et les glissements de terrain. La
faible perméabilité des terrains et la forte discontinuité spatiale du couvert végétal limitent
les possibilités en eaux souterraines et favorisent, au contraire, le ruissellement ; ce dernier a
pour corollaire un réseau d’Oueds soumis directement aux variations climatiques et dont les
principaux collecteurs sont l’Oued El Kotton et l’Oued Mila débouchant sur l’Oued Rhumel à
l’aval. Les cours d’eaux sont généralement de moyenne densité de charriage vu leur
disposition géographique et l’intensité pluviométrique (A. Mebarki, 1984).
37
Chapitre III Cadre géomorphologique
3 .1. 2. Orographie :
Zone montagneuse : Les massifs montagneux sont organisés à partir de deux lignes
principales de relief : Au Nord, l’horizon est fermé par la ligne de crête qui va des hauteurs de
Zeghaia au massif de djebel Boucharef – Ouakissène. Au Sud le Dj Belaid empêche l’accès au
bassin de Mila-Constantine et ne s’abaisse vers le Nord qu’à la localité de Mila et le djebel
Akhal, qui est un massif rocheux tronqué au Nord par une faille, auquel s’adosse à l’Ouest un
plateau pliocène.
Zone des piémonts : Sa localisation se fait à la base des corniches calcaires du djebel Belaid et
se prolonge jusqu’au chemin vicinal reliant les localités d’Ouled Bouhamma et Bouhallouf, ce
versant constitué d’éboulis à blocs et d’argiles grises, offre un relief moins mouvementé,
favorable en certains endroits, le long du chemin vicinal, pour l’urbanisation.
38
Chapitre III Cadre géomorphologique
Zone des collines : Elle couvre pratiquement 85% du territoire de Mila. Le centre de la région
est du domaine de la dépression Mila-Redjas-Ferdjioua, qui est une région accidentée de
collines mamelonnées aux arbres rares. Comme tout relief de collines, il est conditionné tout
d’abord par la nature géologique de son dépôt. Les formations étant toutes meubles (argiles
et marnes à intercalation de gypse), ces étendues caractérisent une morphologie très
différente : chevelu hydrographique serré, versants de pente moyenne à forte affectés par la
solifluxion, à l’exception de l’ancienne ville de Mila qui est construite sur des terrains plus ou
moins stables à pente moyenne à faible. La naissance de ces mouvements, qui se poursuivent
de nos jours, paraît liée aux caractéristiques géotechniques de ces sols. Outre l’aspect
chaotique des pentes, la permanence de cette évolution apparaît très rapidement sur le
terrain : érosion, ravinement et surcreusement intense au niveau des talwegs, cicatrices de
glissement, sols dépourvu de végétation. Ces phénomènes sont confirmés dans de sites
semblables par de grands glissements affectant des constructions au cours de ces dernières
années. Nombreuses routes traversent des versants argilo- marneux instables et fluants. Leur
entretien est difficile, il en est de même pour les pistes, impraticables dès que les
précipitations deviennent abondantes.
Ce sont des zones à pente moyenne à forte, caractérisées par des sols très délicats
favorisant une implantation humaine autour du chef-lieu de Wilaya de Mila (In PDAU de Mila,
2007). Cet ensemble à vocation céréalière aussi, nécessite une grande protection contre
l’érosion au niveau des talwegs par une compagne de reboisement très poussé et à long
terme.
Zone des vallées : La plus importante vallée est celle d’Oued El Kotton bordant la commune
de Mila à l’Est, elle débute d’Ain Tinn et se prolonge vers le Nord. Les vallées des Oueds Mila,
Boukansir et Mekhaoued génèrent le grand glissement ( à l’Est de la route n°79) , autre que le
drainage des eaux de surface. Le réseau hydrographique est organisé autour de la commune
de direction Nord-Sud constitué de vallées légèrement encaissées dans les argiles.
3 .1. 4.Hydrographie :
Les éléments fondamentaux de l’hydrologie locale sont les Oueds El Kotton, Mekraoued,
Boukansir et Mila qui drainent tout le territoire de la commune, ils ne contiennent
pratiquement pas d’eau pendant l’été et ne présentent donc aucune utilité pour l’économie
locale, par contre du fait de leur fort débit lors de la période des pluies et de leur érosion
39
Chapitre III Cadre géomorphologique
active, ils représentent un danger pour la stabilité des sols et les constructions éventuelles,
implantées dans leur voisinage. Les eaux drainées vont arriver à l’Oued Rhumel qui à son tour
rejoint plus au Nord l’Oued El Kebir.
De nombreux cours d’eau sillonnent la région de Mila, ils confluent vers trois principaux
Oueds : Oued El Kotton drainant l’extrême partie Nord-Est, Oued El Kherba qui devient Oued
Mila drainant l’Ouest et le Nord-Ouest de la commune, et Oued El Mekhaouad qui draine la
partie centrale. La direction du réseau hydrographique reste marquée par la configuration
topographique, la tectonique semble avoir été déterminante dans le tracé des Oueds, cette
direction dans le Constantinois serait associée à une épisode compressive Nord-Sud à N180°
(P.E. Coiffait, 1992).
40
Chapitre III Cadre géomorphologique
carte, la majorité des cours d’eau sont orientés NW-SE avec une direction conjuguée orientée
NE-SW, ces directions coïncident généralement avec des failles. Les affluents convergent
autours des collecteurs principaux tels qu’Oued El Kherba, Oued Ayout et Oued El Hammam.
Aux environs de la ville de Mila, de l’amont à l’aval, le chevelu hydrographique est orienté S-N.
Les directions majeures des cours d’eau au côté Nord de la carte sont NE-SW. Cette aire est
très ravinée et limitée dans sa partie Nord par le barrage de Béni Haroune dont les berges
sont soumises à une action érosive intense (érosion régressive). Ces affouillements sont a
posteriori très progressifs générant ainsi une déstabilisation des versants déjà à l’état d’un
équilibre précaire. Le réseau hydrographique est ramifié à des exécutoires principaux, le tout
conflue vers le barrage de Beni Haroune.
41
Chapitre III Cadre géomorphologique
La pente est l’un des facteurs essentiel de l’instabilité des terrains, car elle accélère le
mouvement des eaux et le charriage des matériaux.
42
Chapitre III Cadre géomorphologique
Nous avons choisis les catégories 0-3%, 3-12.5%, 12.5-25% et +25% qui sont des pentes
couramment utilisées dans les études des mouvements de terrain. Notons que plus de 60% de
l’ensemble des terrains a une pente entre 3-25% et 35% au moins supérieure à 25%.
Fig.3.2 : Carte des pentes de la commune de Mila (établie d’après arc gis)
Comme la lithologie est l’un des paramètres géologiques importants intervenant dans
le déclanchement des glissements de terrains, du fait nous avons établi une carte lithologique
de la région de Mila afin de présenter les formations géologiques ainsi que leur relation avec
l’apparition des glissements de terrain dans le secteur étudié.
Les alluvions: Ces dépôts quartenaires déposés par les écoulements des eaux
superficielles, les alluvions sont à l’origine de la formation des plaines alluviales. Cette
formation présente au Nord de la commune de Mila.
43
Chapitre III Cadre géomorphologique
Les marnes : Cette formation occupe la partie Ouest, et Sud-Est de la commune, sont
des marnes imperméables sensibles à l’érosion hydrique. Les substratums marneux
sont les plus rependus dans les routes notamment sur RN79.
Les argiles gypseuses : Les argiles gypseuses couvrent une grande partie de la région
et ont parfois des épaisses séries, cette formation constitué le milieu d’apparition des
glissements de terrains.
Conglomérats : Ces conglomérats sont à blocs parfois encroûtés, noyés dans une
matrice argilo-sableuse. Ce sont les conglomérats d’âge Vallésien et le Turolien (P. E.
Coiffait, 1992). Cette formation présente au
Calcaires lacustres : Ils sont souvent travertineux, fissurés et affectés de diaclases et
de fentes, ce qui les rend perméables, cette formation présente au Nord-Ouest de la
commune de Mila, et dans les massifs de Kef Bouhalouf dans la partie Sud de la
commune de Mila.
D’une manière générale, les formations meubles sont largement répandues dans la
région dont la circulation des eaux de ruissellement le long des versants provoque l’instabilité
de ces derniers qui s’exprime sous forme de glissements de terrain.
44
Chapitre III Cadre géomorphologique
Le couvert végétal dans la commune de Mila est peu important et saisonnier, il se résume
principalement aux cultures céréalières et aux herbes sauvages. Ce faible couvert végétal
favorise considérablement l’érosion de sol.
Fig.3.4 : Carte du couvert végétal de la commune de Mila (Établie par ANANA et MERADJI)
3 .2.5. La carte hypsométrique :
Les variations des altitudes à l’intérieur de la région d’étude jouent un rôle important
dans la répartition spatiale des éléments climatiques et le taux de concentration de
précipitations ainsi que dans l’apparition des glissements de terrain.
45
Chapitre III Cadre géomorphologique
46
Chapitre III Cadre géomorphologique
Fig.3.6 : Carte de réseau routier de la commune de Mila (Établie par ANANA et MERADJI)
Conclusion :
L’examen des pentes naturelles montre qu’elles sont généralement inférieures à 2/3.
Le point culminant est à 1120 m et la dénivelée maximale est de 890 m, les écarts climatiques
sont assez marqués dans cette région. Les formations meubles ont une grande extension par
rapport à celles rocheuses. Du fait de l’altitude et de la pédologie, la végétation arbustive est
peu développée, ce qui facilite grandement l’action des phénomènes d’érosion. Les Oueds
s’écoulent du Sud vers le Nord et reçoivent des torrents affluant des versants exposés à l’Est
et à l’Ouest.
47
Chapitre III Cadre géomorphologique
48
Chapitre IV :
Impact des
glissements de
terrain sur
l’environnement
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
Introduction :
Les mouvements de terrain sont parmi les phénomènes géodynamiques externes les
plus répandus et souvent les plus graves à la surface de la terre. Ils provoquent une
modification naturelle et continuelle du relief et se produisent ou se réactivent généralement
de façon inopinée, notamment lors des tremblements de terre (séismes, explosions
souterraines ou sous-marines, etc.), et/ou lors des périodes pluvieuses intenses avec des
précipitations prolongées et de l’action conjuguée de facteurs géologiques et
géomorphologiques divers. Ces mouvements de terrains souvent catastrophiques, engendrent
des instabilités de terrains et parfois des effondrements de structures se trouvant dans le
voisinage immédiat.
4.1.A. L’environnement :
C'est l'ensemble des éléments naturels et artificiels au sein duquel se déroule la vie
humaine. Avec les enjeux écologiques actuels, le terme environnement tend actuellement à
prendre une dimension de plus en plus mondiale.
L'environnement serait donc — à un moment donné — le milieu dans lequel l'individu et/ou le
groupe d’individu évolue. Ce milieu inclue l'air, l'eau, le sol, leurs interfaces, les ressources
naturelles, la faune, la flore, les champignons, les microbes et les êtres humains, les
écosystèmes et la biosphère.
4.1.B. L’écosystème :
49
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
4.1. C. Définition et classification des mouvements de terrain :
Les mouvements de terrain sont des déplacements gravitaires, plus au moins brutaux et
rapides, de sols ou de masses rocheuses compactes ou désagrégées, sur une pente et suivant
un plan de cisaillement. Ces déplacements peuvent être d’origine naturelle ou anthropique, ils
présentent parfois un danger pour la vie des personnes et les dommages qu’ils occasionnent
peuvent avoir des conséquences socio-économiques considérables, notamment suite à des
fortes pluies. De point de vue typologie
Les classifications des mouvements de terrain qui sont à la base de l'analyse des
instabilités sont définies par des critères de reconnaissance basés sur la morphologie, la
dynamique et la cinématique des mouvements (M.T. Lebourg, 2000).
50
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
Les glissements de terrains :
Les glissements de terrain sont des mouvements de masse qui se développent dans des
matériaux meubles souvent argileux et se produisent dans des circonstances très variées. Ils
affectent des pentes naturelles ou des ouvrages construits par l'homme. Ces mouvements
sont engendrés par l’action de la gravité, des forces extérieures (hydrauliques ou sismiques)
ou d’une modification des conditions aux limites du terrain.
4.1. D. Classification des glissements :
4.1. D.1. Glissement plan : Dans le cas des glissements plan ou transrationnels, la surface de
glissement est plane. Des couches ou des ensembles de couches de terrain se mettent en
mouvement le long d’une couche plus faible ou d’une discontinuité lithologique ou structurale
(Fig. 5.2). Un niveau marneux ou argileux est un exemple fréquent de couche plus faible. Une
morphologie en dip-slope (lorsque le pendage des couches est très proche de l’inclinaison du
versant) est également favorable à l’occurrence d’un glissement transrationnel.
4.1. D.2. Glissement circulaire ou rotationnel : La surface de glissement est de forme
circulaire, concave. La zone de départ du glissement est caractérisée par une brusque rupture
de pente (escarpement de départ) et par la présence de fissures et éventuellement d’une
morphologie en gradins (avec un ou plusieurs compartiments). La surface même du
glissement présente une topographie bosselée caractéristique (Fig.4.2). Dans la partie avale,
on retrouve une morphologie en bourrelet : le pied du glissement. La masse de terrain
descendue subit des contraintes de compression importantes et est fortement déstructurée.
4.1. D.3. Glissement quelconque: Le mouvement est très semblable au précédent dans son
allure externe, mais la section verticale de la surface de glissement est de forme irrégulière. Il
s'agit souvent d'une combinaison des deux cas précédents.
51
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
52
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
Fig.4.3 : bloc digramme montrant les éléments d’un glissement de terrain (M. Cheriet cour
de risques naturels 2019).
L’eau : Lors de fortes pluies ou à la fonte des neiges, l’eau en pénétrant dans le sol
exerce une poussée verticale qui peut déstabiliser le terrain. La situation est d’autant
plus dangereuse si la quantité d’eau qui pénètre dans la terre est supérieure à celle qui
s’en écoule.
53
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
déforestation, l’irrigation qui modifie la teneur en eau du sol, l’urbanisation qui
entraine une imperméabilisation du sol et donc un changement dans l’écoulement des
eaux ou dans le profil de la pente sont autant de facteurs pouvant entrainer un
glissement de terrain.
L’activité sismique : En zone sismique, une secousse même minime peut faire bouger
une pente déjà sensibilisée par d’autres facteurs de fragilisation.
4. 3. A. Impact sur le périmètre urbain : Cas du glissement d’el Kherba induit par le séisme
du 07/08/2020) :
4. 3. A.1. Description de la cité d’El Kherba : La cité El kherba est située à l’Ouest du centre-
ville de Mila et se délimite par la route nationale RN79 reliant la ville de Mila à celle de
Ferdjioua au Nord, au sud par le lotissement El Kamonia, à l’est par le lotissement sud, et par
le chemin de Zeghaïa à l’ouest (Fig.4.4). Elle compte plus de 9733 habitants et d’environ 1579
maisons.
Le glissement d’El Kherba occupe deux tiers (ou 60 % ) de la superficie de la cité d’el
kherba (Fig .4.5)
54
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
La cité se trouve sur le versant nord de la colline d’El Kherba à une altitude moyenne
respectivement de 650 et 450 mètres, et sur une pente avoisinant 15 % (Fig.4.6).
Fig.4.6 : Vue panoramique du versant nord de la colline d’el Kherba, montrant la cité El
Kherba.
55
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
Le versant septentrional de la colline d’El Kherba est le siège de grands mouvements
de sol déclenchés après le séisme du 07/08/2020. Il est dépourvu de végétation, son sol est
constitué d’argiles marneuses (à interactions de gypse) du Miocène, recouvertes par endroit
par des dépôts quaternaires sous forme de sol tuffacé (encroûtements calcaires) ou des
paléocoulées boueuses (Fig.4.7). Il est à signaler la présence de puits traditionnels et de
beaucoup de sources d’eau résurgentes aux pieds de ces paléocoulées à blocs, formant ainsi
des zones marécageuses dans les replats.
Fig.4.7 : Photo montrant une rupture du grand glissement lors du séisme du 07/08/2020
Les eaux tombant sur le versant nord de la colline d’El Kherba sont drainées vers oued
Mila par trois petits cours d’eau à écoulement temporaire, à l’est par chaabet Bou Kaïd, au
centre par chaabat hadjrat sekhra et à l’ouest par chaabet ain el kaïd.
Mis à part le réseau routier, la nature des dégâts sur les maisons par ordre décroissant
se résument comme suit :
56
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
Effondrement des maisons (Fig.4.8)
Fig.4.9 : Affaissement des sols et maisons en aval d’une niche d’arrachement à la cité El
Kherba
57
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
58
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
Eclatement et fissuration (Fig.4.12) et (Fig.4.13)
59
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
Conclusion :
En résumé sur les dégâts constatés dans la cité d’El Kherba et menacés le périmètre urbain, on
peut dire ce qui suit :
60
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
4. 3. C. Impact sur les installations environnementales : Cas du CET d’Ouled Bouhallouf :
Introduction :
A l’est un talweg,
A l’ouest un autre talweg,
Au nord Chaabet el Maleh,
Au sud une piste d’accès à l’agglomération Ouled Bouhama.
61
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
Il existe plusieurs types de CET : Les vallons, les argilières, les carrières ouvertes, les
carrières ouverts dans les calcaires et les dolomies. Le type de site C.E.T de Mila (Ouled
Bouhallouf) est argilières ;
Les argilières : Présentent par leur nature une imperméabilité adéquate (Fig.5.16). Elles sont
creusées de manière à ce que la cuvette ne se remplisse pas en débordant, ce qui entrainera
une pollution latérale.
D’après l’étude géotechnique du site du CET élaborée par le Laboratoire des Travaux
Publics de l’EST (LTP/EST) de Mila qui portait sur l’analyse des cinq sondages, le substratum
est constitué d’une couche d’argile tuffacé parfois caillouteuse jusqu'à 9 mètres de
profondeur surplombant une formation marneuse. L’argile caillouteuse sous-jacente serait
probablement une formation quartenaire de type coulée à blocs qui présente qui se trouve
dans un état de stabilité limite.
Le CET de Ouled Bouhallouf (11,5 Ha) a été inauguré le 01/03/2010. Depuis 2010, le CET de
Mila a étendu son domaine d’exploitation, il est passé d’une commune à neuf en l’espace de
quatre ans. A ce jour les communes dépendantes de ce site sont : Mila, Ain Tinn, Sidi Khlifa,
Oued Endja, Ahmed Rachdi, Zghaya, Sidi Marouane, El Grarem Gouga, Aamira Aras.
62
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
2 casiers d’enfouissement :
3 bassins de decantation :
•Entre les bancs de grès se présentent des formations de type argile marneuse Intercalées par
des bancs de grès plus minces. Le terrain est très hétérogène (Intercalations d’argile marneuse
dans des grès) ce qui donne parfois des perméabilités très importantes.
63
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
Fig.4.17 : Carte des glissements de terrain de la commune de Mila. (Établie par ANANA et
MERADJI).
Remarque:
Cette carte montre que le CET d’Ouled Bouhallouf se trouve au cœur d’un important
glissement de terrains ce qui en résulte un grand nombre d’impact sur l’environnement.
Les éventuels impacts sur l’environnement dus au CET d’Ouled Bouhallouf en cas d’un
glissement de terrain sont estimés comme suit :
Depuis les bacs de décomposition s’échappe le liquide issu des déchets compactés : le
lixiviats. Celui-ci est récolté dans des bassins spécifiques appelés bassins de
décantation. Le but étant de mettre de côté les métaux lourds comme le zinc, le
plomb etc. … par évaporation de l’eau. Dans le cas d’un glissement de terrain le risque
de fracturation du bassin de décantation induit à la migration des métaux lourds dans
64
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
le sol et leur infiltration dans les eaux souterraines mettant en jeu un grand nombre
de phénomènes comme la solubilisation à PH acide.
Le risque de défaillance du système d’étanchéification adopté (géomembrane), ce qui
conduire à des infiltrations de lixiviats dans le sol pour contaminer les eaux
souterraines de la région.
La fraction minérale des lixiviats est essentiellement constituée de chlorures, sulfates,
bicarbonates, potassium, sodium et ammonium. La matière organique peut se
retrouver dans les eaux de surface et souterraines quand un mouvement de terrain se
déclenche.
La contamination des eaux souterraines par l’infiltration des effluents liquides. Ces
effluents conduisent à des risques sur la santé et sur l’environnement.
Un glissement peut engendrer des risques de fuites de lixiviat à partir d’une rupture
non détectée dans le système de drainage des lixiviats des casiers d’enfouissement. Ce
risque contient la contamination des eaux souterraines et les sols.
Risque d’infiltration dans le sol des eaux usées (lixiviats), avec la possibilité de
contaminer les eaux souterraines en dépit de l’existence d’une couche
d’étanchéification.
La destruction totale du bassin de lixiviation donne naissance à des effets
potentiellement néfastes sur l’environnement ; Il s’agit des composés organiques
(provenant d’une multitude de produits incluant des produits domestiques utilisés
comme solvant, agent nettoyant, dégraisseur, qui comprennent des substances
cancérigènes) et des micro-organismes pathogènes (les bactéries et virus susceptibles
d’être retrouvés sont : Escherichia coli, polyvirus, virus de l’hépatite A).
les lixiviats rejetés dans le milieu naturel menaçant les sources d’eau (privation de la
population d'eau potable par des infiltrations chargées en polluants issues du C.E.T
les écoulements de substances toxiques ou polluantes. Il s'agit notamment
d'hydrocarbures issus de citernes de l'établissement ou des engins circulant sur le site.
65
Chapitre IV Impact des glissements de terrain sur l’environnement
Conclusion :
Malgré la volonté de bien faire, si un aléa géologique affecte le sol de ce CET, cela
conduit forcément à la pollution de l’environnement et aussi la santé humaineen raison de sa
position en corps de glissement.
66
Conclusion et
recommandation
Conclusion et recommandation
Conclusion et recommandations :
La nature des terrains est à dominance argileuse (argile et argile marneuse parfois
gypseuse) avec la présence de quelques niveaux conglomératiques et calcaires. Les formations
marneuses sont situées en profondeur, elles forment un substratum stable. L’analyse
minéralogique des argiles par diffractométrie des rayons X a donné une composition
polyminérale dont l’Illite, la Montmorillonite et la Kaolinite sont les espèces les plus
répandues.
Une typologie des mouvements de terrain a été établie, à partir de laquelle les
résultats théoriques et les constations pratiques sont confrontés. Les facteurs déclencheurs
de mouvements sont ensuite identifiés. Il s’est avéré que l’eau est le principal facteur de
l’activation des mouvements de terrain et la déstabilisation des masses. La région de Mila
67
Conclusion et recommandation
présente plusieurs variétés de glissements superficiels affectant les formations de surface
dont la rupture est en général circulaire.
Tous les glissements sont influencés par la combinaison de plusieurs facteurs qui
interviennent à leur déclenchement à savoir l’eau, la pente, la réduction des caractéristiques
mécaniques ou modification des conditions aux limites.
D’une façon générale, le territoire de la commune de Mila, et même la ville, est affecté
par différents types de mouvement de terrain à savoir les glissements, les coulées de boue, les
solifluxions et les éboulements déclenchés suivant plusieurs axes principaux.
La répartition spatiale de ces mouvements laisse apparaître une étroite liaison avec les
nœuds et les couloirs des grands accidents tectoniques orientés principalement E - W. La
circulation des eaux le long de ces couloirs tectoniques fragilise les formations néogènes et
provoque la dissolution des roches solubles (carbonates, gypse et sel), cette dernière
s’accompagne également par un intense soutirage de matière aboutissant à la
désolidarisation des éléments détritiques dans le cas des formations conglomératiques et à la
création des vides dans le cas des formations argilo-marneuses et gypsifères, ce qui conduit à
des effondrements et/ou affaissements en profondeur, accompagnés en surface par des
déplacements en masse.
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Documents utilises:
Algéro- Tunisiens.
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