Des Toilettes Sèches À La Maison: Comment Les Choisir, Les Installer Et Les Utiliser
Des Toilettes Sèches À La Maison: Comment Les Choisir, Les Installer Et Les Utiliser
Des Toilettes Sèches À La Maison: Comment Les Choisir, Les Installer Et Les Utiliser
2009
Toilettes Du Monde
15 avenue Paul Laurens
26110 NYONS
www.tdm.asso.fr
SOMMAIRE
INTRODUCTION........................................................................................... 2 pages
Le tri sélectif des ordures ménagères permet une valorisation des déchets très efficace (le recyclage)
et donc, en parallèle, des économies de ressources naturelles. Ce fonctionnement est rendu possible
grâce à une collecte séparée des différents types de déchets au niveau de chaque foyer. Lorsque ce
principe n’est pas appliqué, que l’on mélange tous les déchets, la valorisation devient nettement
moins bonne : les papiers sont souillés par les restes de nourriture, les déchets organiques sont
pollués par des débris divers, etc. Au final le papier ne peut plus être recyclé en papier mais
seulement en carton, le compost issu des déchets organiques sera de mauvaise qualité et il reste en
bout de chaine un mélange de déchets non valorisables qui finit à l’incinérateur ou dans une
décharge.
Non non, ce petit détour par le domaine des déchets ménagers n’est pas du tout hors sujet. Si
aujourd’hui tout le monde a compris pourquoi la mairie vous demande de ne pas mettre les
épluchures de légumes dans votre poubelle je trie, les gens sont moins convaincus quand on leur
parle de toilettes sèches. C’est pourtant à peu près le même sujet : une toilette sèche est à un
système d’assainissement ce que votre poubelle je trie est à la gestion des ordures ménagères. Et
nous allons parler ici de collecte séparée, de traitement adapté et de valorisation.
Mais si la mairie vous incite à respecter les consignes de tri, elle ne vous demande probablement pas
de vous mettre aux toilettes sèches mais plutôt de raccorder vos WC et le reste de vos eaux usées à
l’égout ou éventuellement de faire installer un assainissement individuel. Cette approche classique de
l’assainissement où tout est mélangé dans les mêmes tuyaux n’est pourtant pas sans conséquences.
Il faut néanmoins reconnaître que les WC et les systèmes d’assainissement conventionnels ont
permis des améliorations non négligeables de l’hygiène, de la santé publique et de la qualité des
cours d’eau par rapport à la situation il y a une centaine d’années. Mais ils reposent sur une logique
de traitement commun des eaux usées et des excréments humains, approche qui montre de plus en
plus ses limites : forte consommation d’eau potable, coût élevé, protection insuffisante de
l’environnement, gaspillage de ressources etc.
Les eaux usées domestiques sont composées de deux parties aux caractéristiques très différentes :
les eaux grises (éviers, lavabos, douches, lave-linge et lave-vaisselle) et les excréments
généralement évacués par un système de chasse d’eau créant ainsi les eaux vannes. Pourquoi alors
ne pas mettre en place une collecte séparée et des traitements adaptés aux caractéristiques de
chacune de ces parties ? C’est ce que proposent les techniques alternatives de l’écoassainissement
qui, nous en sommes convaincus, ne pourront que se développer dans les années à venir, comme
cela se passe aujourd’hui pour le tri des déchets.
L’écoassainissement ne se limite pas aux toilettes sèches. Il existe aujourd’hui tout un panel de
techniques permettant d’équiper n’importe quel type de bâtiment, depuis la ferme isolée jusqu’à
l’immeuble de bureau en centre urbain. Développées dans des projets pilotes en Allemagne, en
Suisse, en Suède et ailleurs en Europe, elles sont encore quasiment inconnues en France. Plusieurs
1
projets sont détaillés dans les fiches techniques de la GTZ . L’écoassainissement propose aussi des
techniques très simples et à bas coût, souvent de type toilettes sèches, pouvant être installées dans
les pays en voie de développement.
***
Nous allons nous pencher ici plus spécifiquement sur les toilettes sèches. Vous trouverez dans ce
guide des explications sur les grands principes de l’écoassainissement, une présentation des
différents types de toilettes sèches, des précisions sur la gestion des « sous-produits » des toilettes
sèches, des informations techniques pour installer des toilettes sèches chez vous, une liste de
contacts et de fournisseurs et quelques sources d’informations pour aller plus loin.
Il a été réalisé afin de répondre aux demandes d’informations de plus en plus fréquentes et auxquelles
nous avons parfois du mal à répondre directement par manque de temps. Nous espérons qu’il pourra
vous aider à mieux comprendre le fonctionnement des toilettes sèches et à choisir celle qui vous
1
Fiches consultables à la rubrique Europe sur www.gtz.de/en/themen/umwelt-infrastruktur/wasser/9399.htm
***
Bonne lecture,
L’équipe de Toilettes Du Monde
Urines
Excréments
Matières fécales + chasse d’eau
+ papier toilette = Eaux vannes
Eaux usées
domestiques
Eaux grises
L’assainissement conventionnel
L’assainissement conventionnel a deux objectifs principaux :
- protéger la santé humaine
- préserver les milieux naturels.
Pour atteindre ces objectifs, différentes étapes de traitement permettent d’éliminer une proportion plus
ou moins importante des différents polluants : matières minérales (sable, terre …) ou synthétiques
(fibres de vêtements), fèces (synonyme de matières fécales), déchets de nourriture, huiles et
graisses, savons détergents et produits d’entretien, nutriments еt sels dissous, micro-organismes dont
certains peuvent entraîner des maladies ...
Parmi ces différents composants des eaux usées domestiques, nous nous intéresserons ici surtout
aux matières organiques (fèces, déchets de nourriture, graisses, …), aux nutriments (azote,
phosphore et potassium pour ne citer que les principaux) et aux micro-organismes. Ce sont en effet
Que ce soit en assainissement collectif ou non collectif, ce sont des micro-organismes (notamment
des bactéries) qui assurent l’essentiel du traitement des eaux usées en dégradant la matière
organique et en transformant certains composés toxiques en molécules moins nocives (ammoniac
transformé en nitrate par exemple). Ce sont donc essentiellement des processus biologiques qui sont
à l’œuvre. L’assainissement écologique utilise également des processus biologiques. Nous verrons
plus loin en quoi il se différencie de l’assainissement conventionnel.
Déchets ou ressources ?
Déchets dans l’eau
Les nutriments et la matière organique sont une source de pollution importante lorsqu’ils sont
introduits dans le milieu hydraulique (rivière, lac, …). Les nutriments, véritable nourriture des plantes,
vont entraîner un développement des algues et des autres végétaux aquatiques. Quant à la matière
organique, elle sera dégradée par les micro-organismes aquatiques qui utilisent l’oxygène dissout
dans l’eau pour consommer cet apport de nourriture.
L’équilibre d’une rivière sera perturbé par des apports extérieurs de nutriments et de matière
organique et ce d’autant plus fortement que leur quantité sera élevée par rapport au débit du cours
d’eau (phénomène de dilution). On dit que ces apports extérieurs « enrichissent » le milieu ce qui peut
conduire au phénomène d’eutrophisation, une succession d’évolutions aboutissant à une baisse
très forte du taux d’oxygène dissout dans l’eau et entraînant la disparition de la majorité des espèces
aquatiques, poissons en première ligne.
Les excrétas humains (urines + fèces) concentrent une grande partie de la pollution :
- La quasi totalité des germes pathogènes sont concentrés dans les fèces.
- Environ 90 % de l’azote est concentré dans les urines.
- Environ 90 % du phosphore est concentré dans les excrétas (urines + fèces).
- Les eaux grises contiennent environ 40 % de la matière organique des eaux usées
domestiques. Mais leur composition peut varier assez fortement d’une maison à l’autre car elle
dépend beaucoup du mode de vie des habitants.
Par contre, si l’on regarde le volume des
effluents produits chaque année, les urines et
les fèces représentent seulement 1 % de nos
rejets annuels : 500 litres d’urine et moins de
50 litres de matières fécales par personne et
par an, pour un volume total annuel d’eaux
usées de 55 000 litres par personne.
Ainsi, la majorité de la pollution est
concentrée dans seulement 1% du volume
total des eaux usées. On comprend alors la
logique d’une collecte et d’un traitement
séparé. C’est le même principe que le tri
sélectif des déchets ménagers : pour un
traitement et un recyclage plus efficace, il
ne faut pas tout mélanger. Mais comme pour
Assainissement conventionnel :
- Les techniques conventionnelles reposent sur une collecte et un traitement conjoint de
toutes les eaux usées, sans prise en compte de leurs caractéristiques spécifiques. Ce
fonctionnement ne permet pas une gestion efficace des eaux usées : d’une part, le traitement
de ce cocktail de polluants demande des stations d’épuration très complexes dont les
performances restent souvent insuffisantes au vue de la fragilité des milieux naturels
récepteurs. D’autre part, les éléments présents dans les eaux usées (eaux, nutriments et
matière organique) sont très difficilement valorisables car très dilués et souvent pollués (voir
encadré ci-dessous).
- Ces systèmes coûtent très chers (représentent 0,7% du PIB français), en particulier
l’entretien des immenses réseaux de tout à l’égout, consomment beaucoup d’eau (potable)
et n’incitent pas à une responsabilisation des utilisateurs, ces derniers n’étant
aucunement associés à l’épuration de leurs rejets.
Assainissement écologique :
- L’assainissement écologique repose sur une gestion séparée des différents types de
rejets domestiques. Il nécessite la mise en place de plusieurs systèmes de collecte pour les
différentes fractions des rejets domestiques. Il utilise des traitements adaptés aux
caractéristiques de chaque rejet et permet une valorisation optimale des eaux traitées, des
nutriments et de la matière organique.
- Une grande diversité de techniques permet d’équiper n’importe quel type de bâtiment,
depuis une maison isolée en milieu rural jusqu’à un immeuble de bureau en centre urbain. Il
s’agit généralement de systèmes à petite ou moyenne échelle (quelques centaines d’habitants
au maximum). On parle ainsi d’assainissement décentralisé. Ces techniques ont des
performances épuratoires et des bilans écologiques très nettement supérieurs à ceux
de l’assainissement conventionnel.
Toilettes sèches
- A l’opposé des techniques de l’assainissement conventionnel, éloignées des villes ou
enterrées dans les jardins, et en rupture avec la fameuse chasse d’eau qui permet de se
débarrasser de nos excréments et d’éviter de se poser la question de leur devenir, les
toilettes sèches demandent de se réapproprier ce domaine tabou. Elles permettent ainsi
de comprendre ce qu’est l’assainissement et de réaliser que nos déjections sont des polluants
pour l’eau mais également des ressources pour le sol.
- Les toilettes sèches nécessitent en général une participation active des utilisateurs. Ce point
est aujourd’hui, et certainement pour encore quelques années, le principal frein à leur
développement. La diffusion de ces techniques doit s’accompagner d’une sensibilisation des
utilisateurs afin qu’ils aient conscience des intérêts de cette nouvelle approche, de ses
avantages et de ses limites. Il est de la responsabilité des promoteurs et des vendeurs de
bien informer les futurs utilisateurs sur le fonctionnement et les modes opératoires à
respecter, en particulier ceux liés aux aspects sanitaires.
Préservation de l’environnement
Préservation de la ressource en eau :
- Economies d’eau
- Prévention de la pollution
- Respect du cycle de l’eau : traitement efficace des eaux usées +
valorisation agricole (irrigation) ou infiltration dans le sol pour assurer une
recharge des nappes phréatiques.
Il n’y a aucun mécanisme de gestion des odeurs. Elles sont retenues par les
matériaux carbonés pendant quelques jours et la vidange intervient avant leur
Source : http://ecotaupi.org
apparition. Il est donc nécessaire de vidanger votre TLB si vous partez
plusieurs jours.
2 A l’opposé de la TLB, les modèles à gros volume de stockage collectent les matières dans des
cuves ou des bidons installés en dessous du plancher des toilettes, généralement dans un vide
sanitaire, une cave ou un garage. Avec ces modèles, un temps de stockage long couplé à un volume
de matières assez important va permettre au processus de compostage de se mettre en route à
l’intérieur de la cuve, diminuant ainsi le volume de matières et augmentant d’autant le temps de
stockage. Certains modèles ne seraient vidangés que tous les 10 ans !
Fonctionnement : l’ajout de matière carbonée est moins fréquent
que pour une TLB (une fois par jour ou moins) mais il faut prévoir
une évacuation des liquides excédentaires qui s’accumulent en
fond de cuve. La gestion sera donc beaucoup moins lourde que
pour une TLB mais l’installation de ces toilettes est relativement
compliquée : en plus de l’évacuation des liquides, il est nécessaire
d’installer un système de ventilation qui permet de gérer les odeurs
(voir chapitre VI). Mieux vaut être un bricoleur averti pour réaliser
soit même ce type d’installation. Les modèles manufacturés sont
plus simples à installer mais coûtent relativement chers (de 1 000
à 3 000 euros).
Vocabulaire et classification
Ces trois cas de figures, sans être exhaustifs, donnent une bonne vision de ce que peut être une
toilette à compost. Si l’on rentre dans les détails et dans une terminologie un peu technique, on
parlera alors de toilettes à compostage discontinu ou continu et de toilette à composteur intégré
(modèles compacts) ou déconnecté (à cuve de stockage).
Une toilette à compostage discontinu ne sert qu’à la collecte des excrétas. C’est le cas de la TLB. Les
modèles à composteur intégré permettent un début de compostage mais sans cuve en sous-sol. Ce
sont généralement des modèles manufacturés compacts. Les modèles à composteurs déconnectés
permettent un compostage continu dans des cuves ou des bidons installés en dessous du siège.
à compostage
discontinu
(généralement auto-construits)
Toilettes à
compost à composteur
intégré
(modèles compacts
manufacturés)
à compostage
continu
à composteur
déconnecté
(manufacturés ou auto-construits)
chute
matières solides
réceptacle urine
Container plastique
L’ajout de matériaux carbonés après utilisation n’est pas nécessaire dans ce type de toilettes. On
peut éventuellement ajouter de la cendre de bois ou de la terre en petite quantité sur les matières
solides pour les dissimuler. Par contre, il est conseillé de mettre une couche de litière au fond du
container de stockage après chaque vidange pour faciliter son nettoyage.
Dans la pratique, une personne peut ne pas utiliser correctement la cuvette à dérivation des urines.
Un peu d’urine peut ainsi passer du côté des fèces. C’est à éviter car cet apport de liquide va
humidifier le tas de matières fécales et rendra la vidange moins agréable. Mais cela ne perturbera pas
le fonctionnement du système. Par contre, lorsque c’est une crotte qui se trompe de chemin, cela
passe nettement moins inaperçu et il faudra la remettre au bon endroit.
Une information des usagers non avertis est donc
nécessaire, en particulier vers les hommes qui Cuvette à dérivation
doivent s’asseoir pour uriner. Une attention des urines
particulière devra être apportée aux jeunes enfants Tuyau d’évacuation
qui doivent s’adapter aux cuvettes à séparation. des urines
Certains fabricants proposent des sièges pour
enfants que l’on rajoute sur la cuvette.
Les toilettes à séparation à la source commencent à
se développer en France, notamment les modèles Containers de stockage
SEPARETT qui sont maintenant distribués à peu des matières
près partout. Elles sont plus répandues dans les
pays nordiques. Dans certains projets pilotes des Cuve de stockage
cuves de stockage raccordées aux toilettes de des urines
plusieurs habitations permettent une valorisation
Toilettes à séparation avec
agricole des urines. cuve de stockage des urines
Cette présentation des différents types de toilettes sèches n’est pas exhaustive : il existe certainement
d’autres techniques, des hybrides, des nouveautés que nous ne connaissons pas.
Les toilettes à séparation sont souvent choisies pour leur côté pratique : le volume de matières à gérer
est beaucoup plus faible qu’avec des toilettes à compost (un adulte produit 500 litres d’urines par an
et environ 50 litres de matières fécales). Sur ce point, elles sont effectivement imbattables. Elles
permettent également de récupérer un engrais prêt à l’emploi, les urines. Si vous ne souhaitez pas
valoriser vos urines elles peuvent être évacuées avec le reste des eaux usées ou infiltrées dans une
petite tranchée spécifique (voir le chapitre IV).
En France, les TLB se sont beaucoup développées et sont très certainement le type de toilette sèche
le plus répandu. C’est un système très simple qui peut être installé n’importe où et par n’importe qui.
Par contre, le fonctionnement est très contraignant avec une fréquence de vidange élevée (toutes les
semaines).
Les autres types de toilettes sèches - toilettes à compost compactes manufacturées ou toilettes à gros
volume de stockage - sont beaucoup moins répandus. Les premières certainement à cause de leur
prix et de la faiblesse du réseau de promotion et de distribution des modèles existants. Les secondes
à cause de la difficulté de leur installation, en particulier dans un logement existant.
Le choix d’une toilette sèche doit être fait après avoir pris le temps de découvrir ce domaine. Chaque
type de toilette sèche a son fonctionnement propre et ses contraintes d’entretien. Mieux vaut trouver
celui qui vous correspond le mieux plutôt que de se précipiter sur le premier que vous découvrirez.
Essayez si possible de voir différents modèles en fonctionnement avant de faire votre choix.
Pour choisir : 4 questions fondamentales à se poser
Avez-vous un espace où vous pourrez effectuer le compostage des matières de
vidange de vos toilettes sèches ? Le guide de bonne pratique (chapitre V) donne
quelques conseils sur la localisation et la conception d’une aire de compostage.
Pouvez-vous installer une ventilation (besoin de percer des murs et/ou la toiture) ?
NON : optez pour un système à très faible volume de stockage type TLB, avec vidange
toutes les semaines.
OUI : voyez la question suivante
1
Selon une publication de Médic'eau (dossiers thématiques réalisés à l'initiative du Centre d'information sur
l'eau), 4 % des personnes ont des Escherichia coli sur les mains avant d'aller aux toilettes et 25 % de sujets sont
porteurs de ce germe en sortant... Après lavage des mains, le taux d'Escherichia coli devient insignifiant.
L'hygiène reste le premier moyen de prévention contre les contaminations bactériennes.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre III – Page 1/8
ORGANISMES PATHOGENES
Bestiaire
Pathogène signifie qui provoque une maladie. Ces maladies sont le résultat de l’introduction et du
développement dans notre corps d’organismes vivants. Il s’agit souvent d’organismes microscopiques
comme les bactéries, les virus et les protozoaires (on parle alors de micro-organismes) mais quelques
uns sont nettement plus gros, en particuliers les vers parasitaires. On utilisera dans ce document le
terme générique de « pathogènes » pour désigner l’ensemble de ces organismes et micro-
organismes.
Les matières fécales contiennent une très grande quantité de micro-organismes, essentiellement des
bactéries (100 milliards par grammes) qui peuvent représenter jusqu’à 20 % de la masse de nos fèces
(B. Trelaün, 1983). Ces bactéries sont dites anaérobies, c’est à dire qu’elles se développent dans un
milieu sans oxygène : nos intestins. Toutes ne sont pas pathogènes, bien au contraire, certaines sont
même essentielles à notre digestion.
Parmi les maladies transmises par les pathogènes d’origine fécale on peut citer les fièvres
thyphoïdes, les hépatites, la polio, le choléra, l’ascariose, les diarrhées infectieuses, dysenteries et
autres infections intestinales qui s’attrapent en général par ingestion de nourriture et de boissons
contaminées.
En France, elles ont considérablement régressé grâce à l’amélioration de l’hygiène, le traitement des
eaux de boissons, la vaccination, etc. Mais la plupart des pathogènes d’origine fécale se retrouvent
encore de façon endémique et entraînent de nombreux cas de ces maladies chaque année, souvent
liés à la combinaison de divers facteurs favorisants.
On les rencontre plus fréquemment dans certains sous-groupes de populations moins bien protégés
sur le plan immunitaire (nourrissons, personnes âgées, maladies avec déficit immunitaire, etc.), ou
plus exposés (voyageurs et leur entourage ; secteurs avec des flux importants de population : ports,
aéroports ; professionnels de l’assainissement, personnels des hôpitaux, etc.).
Cependant personne n’est à l’abri et chaque année plusieurs cas de chacune de ces maladies pèsent
d’un certain poids économique sur la population active et nous rappellent à une indispensable
vigilance du fait de leur contagiosité. D’autant que, même en bonne santé, nous pouvons être porteurs
de micro-organismes potentiellement pathogènes, et source de contamination pour d’autres sujets
plus réceptifs.
Notre capacité à développer une maladie dépend bien sûr de la présence d’un agent infectieux, mais
également de notre état de santé général. Une personne affaiblie (les enfants, les personnes âgées
ou fatiguées, …) développera beaucoup plus facilement une maladie au contact d’un microbe qu’un
adulte en bonne santé.
Et les urines ?
Les urines sont nettement moins problématiques que les matières fécales. On considère souvent
qu’elles sont stériles. C’est généralement le cas mais quelques pathogènes peuvent être excrétés via
les urines dans certaines infections. C’est le cas pour la leptospirose, les fièvres typhoïdes et
paratyphoïdes et la bilharziose. Dans les deux premiers cas, l’urine ne constitue pas une voie de
transmission importante. Dans les zones où la bilharziose est endémique (en Afrique
essentiellement), il faut faire attention à proximité des eaux de surfaces (le parasite responsable de la
maladie passe par une forme aquatique obligatoire au cours de son développement).
Les principaux risques de transmission de maladies par la manipulation et l’utilisation d’urine humaine
relèvent de la contamination croisée de l’urine par les matières fécales et non de l’urine elle-même.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre III – Page 2/8
Voies de contamination
Les pathogènes d’origine fécale, après leur éjection du corps d’un individu au moment de la
défécation, ont plusieurs possibilités pour rejoindre un nouvel hôte. Ils ne sont heureusement pas
capables de se déplacer seuls et ne vous sauterons pas dessus si vous croisez une crotte à l’orée du
bois. Ils ont besoin qu’un nouvel individu les ingère (ils entrent dans le corps d’une personne par sa
bouche) et doivent pour cela emprunter des voies de transmission que l’on peut classer dans 4
catégories :
- L’eau : l’eau peut être un vecteur de transmission en entraînant des pathogènes depuis des
excréments vers une rivière ou une zone de cultures par ruissellement ou vers une nappe
phréatique et un puit par infiltration dans le sol. C’est typiquement le cas des latrines creusées
dans le sol avec une nappe phréatique affleurant, situation fréquente dans les pays pauvres.
- Les animaux : certains sont attirés par nos excréments et deviennent à leur contact des
vecteurs de propagation. Ils peuvent transmettre les pathogènes depuis les matières fécales
jusqu’aux aliments, en particulier les mouches qui ne font pas vraiment la différence entre les
deux. La transmission vers l’homme peut également se faire par les animaux que nous
côtoyons (animaux de ferme, chien, chat), si ces derniers ont accès à des matières fécales
humaines (voir illustration ci-dessous).
- L’homme : nous sommes tous en contact avec nos matières fécales, au moins lorsque nous
allons aux toilettes (toilette anale) ; les personnes travaillant dans le domaine de
l’assainissement, celles assurant les vidanges de toilettes sèches ou les paysans récupérant
des matières fécales pour enrichir le sol de leurs cultures sont plus particulièrement
exposées ;
- Le sol : si des matières fécales sont valorisées en agriculture sans les précautions nécessaire
à cette pratique, les productions alimentaires (fruits, légumes, céréales) pourront être
contaminées à leur tour.
Au final, un individu peut être contaminé soit par l’eau de boisson, soit par les aliments ou encore par
lui-même, généralement via ses mains.
Ces explications sur les pathogènes et leurs voies de contamination vous semblent peut être
inquiétantes. Elles ne sont pas là pour vous alarmer mais pour vous aider à avoir une approche
rigoureuse sur des questions sanitaires liées aux toilettes sèches. Nous allons voir maintenant quels
sont les moyens et les règles de base pour se protéger contre d’éventuelles contaminations.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre III – Page 3/8
MESURES DE PROTECTION
Une fois sortis de notre corps où ils trouvaient un environnement favorable à leur développement, les
pathogènes se retrouvent en milieu hostile tant qu’ils n’ont pas rejoint un nouvel hôte. Tout notre
travail va alors chercher à :
- éviter leur dissémination dans l’environnement (au niveau des toilettes et de l’aire de
traitement des matières de vidanges) ;
- les soumettre à des conditions défavorables pour les détruire (au moment du stockage dans
les toilettes et lors du traitement) et diminuer suffisamment leur nombre pour que le risque
d’infection devienne négligeable ;
ème
- respecter des règles d’hygiène lors des manipulations. Ce 3 niveau de protection est
essentiel car les différentes techniques de traitement ne détruisent jamais tous les
pathogènes, objectif irréalisable sauf à incinérer les matières fécales.
Ces trois points doivent être menés conjointement. Nous allons vous les présenter plus en détails
dans les paragraphes suivants. Une synthèse plus opérationnelle avec des conseils pratiques est
proposée au chapitre V « Guide de bonnes pratiques ».
2
Rapport sur l’eau de l’Institut Français de l’Evironnement (IFEN) -
http://www.ifen.fr/uploads/media/eau_ree2006_01.pdf
3
Rapport de l'OPECST n° 215 (2002-2003) de M. Gérard MIQUEL, fait au nom de l'Office parlementaire
d'évaluation des choix scient. tech., déposé le 18 mars 2003 - http://www.senat.fr/rap/l02-215-1/l02-215-1.html
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre III – Page 4/8
Ce même rapport précise plus loin que « Les épidémies d'origine hydrique identifiées correspondent à
environ 150 cas annuels dont deux épidémies de gastro-entérite aiguë dont l'origine hydrique a été
prouvée ou fortement suspectée (Strasbourg, Sète, Gourdon dans le Lot, Serre Chevallier). Mais il
existe une très grande marge d'incertitude. Selon une estimation de l'Institut de veille sanitaire, moins
de un cas d'origine hydrique pour 10.000 a été identifié comme tel, ce qui montre l'imperfection des
systèmes de surveillance. (…) On estime que le nombre de gastro-entérites de type endémique
associé à l'ingestion d'eau potable est 3 à 10 fois plus élevé que le nombre de troubles gastro-
intestinaux de type épidémique (accidents massifs avec déclaration des cas). (…) Les simulations
fondées sur des hypothèses issues de ces études montrent alors que le nombre de jours de travail
perdus en Europe du fait de la consommation d'eau répondant aux normes bactériologiques de la
directive européenne est de 500.000 à 1.600.000 /an ».
Le lien avec entre ces résultats d’études et les limites des systèmes d’assainissement conventionnel
n’est pas fait par ces rapports. Est-ce par que ce n’est que trop évident ?
2/ Méthodes de traitement
Nous avons vu au chapitre II qu’il existe une très grande variété de toilettes sèches avec des modes
de fonctionnement assez différents : modèles à séparation des urines, ajout ou non de litière
carbonée, volume de stockage plus ou moins important etc. Selon le modèle que vous aurez choisi
vous n’aurez donc pas à gérer les mêmes types de sous-produits :
- mélange de matières fécales, de papier hygiénique et de litière carbonée imbibée d’urine pour
des TLB ;
- urines pure d’un côté et matières fécales de l’autre pour des toilettes à séparation ;
- matières plus ou moins décomposées et lixiviats (liquides récupérés en fond de cuve) pour
une toilette à gros volume de stockage ;
- etc.
Les modalités de traitement ainsi que les précautions à prendre devront être adaptées à chacun de
ces sous-produits. Le chapitre IV se penche plus particulièrement sur les méthodes de traitement pour
les sous-produits des toilettes sèches généralement utilisées en France à l’échelle familiale. Elle vous
aidera à prendre en compte dans le choix de votre toilette sèche les contraintes d’entretien liées au
traitement. D’autres méthodes sont certainement envisageables. N’hésitez pas à nous faire part de
votre expérience si vous pensez que ce guide peut être complété.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre III – Page 5/8
Techniques de traitement
Pour qu’un organisme pathogène se développe il a besoin d’être dans des conditions qui lui sont
favorables. La température, le taux d’humidité et le pH font partie de ces facteurs qui influent sur la
survie de tout organisme vivant. Si ces facteurs deviennent trop extrêmes (température trop élevée,
taux d’humidité trop faible, pH trop acide ou trop basique) les pathogènes sont détruits.
Les différentes techniques de traitement vont donc chercher à créer ces conditions défavorables pour
un ou plusieurs facteurs à la fois : traitement thermique, traitement alcalin, déshydratation + chauffage
etc. Les pathogènes peuvent être plus ou moins résistants et certains seront plus difficiles à
neutraliser, en particuliers ceux capables de survivre à des conditions défavorables sous des formes
résistantes. Les vers parasitaires peuvent ainsi survivre plusieurs années sous forme de kystes ou
d’œufs.
D’autres paramètres influent sur la survie des organismes pathogènes : les rayons UV, la compétition
biologique et l’accès aux nutriments, la présence d’ammoniaque ou encore l’action du temps. Ce
dernier facteur est particulièrement important. Quel que soit le type de traitement, il doit être
accompagné d’une précision sur la durée du traitement : un traitement thermique à très haute
température sera efficace très rapidement (quelques heures) alors qu’il faudra attendre plusieurs mois
si les températures atteintes sont plus faibles. On peut également ne compter que sur l’action du
temps. On parle alors de traitement par stockage dont la durée peut être de plusieurs années.
Généralement les techniques de traitement reposent sur l’action conjuguée de plusieurs facteurs,
hormis le traitement par incinération (n’utilise que le facteur température) qui a l’intérêt et le
désavantage de tout détruire, aussi bien les pathogènes qu’une bonne partie de la valeur fertilisante
de nos excréments et des bénéfices écologiques des toilettes sèches. De nombreuses recherches ont
été conduites sur les performances de différentes méthodes de traitement :
- Traitement par stockage : c’est la forme la plus simple de traitement. L’inactivation des
pathogènes est lente : plusieurs mois pour les bactéries, jusqu’à plusieurs années pour
certains vers parasitaires.
- Traitement thermique : la chaleur est un des moyens les plus efficaces pour tuer les
pathogènes. Plus la température est élevée, plus l’inactivation est rapide. Par exemple, une
température maintenue à plus de 55°C entre un et qu elques jours assure une hygiènisation
efficace. Ces températures sont atteintes lors du compostage des matières qui produit
naturellement de la chaleur lorsque les conditions sont réunies (humidité, aération et équilibre
des matériaux à composter – voir chapitre IV). On parle alors de compostage thermophile qui
peut monter jusqu’à 70°C et plus. Le volume du tas de compost a un effet significatif sur le
processus de compostage. Il est en effet difficile d’obtenir une montée en température
suffisante à l’échelle d’un simple foyer, notamment par manque de matières.
- Traitement alcalin : l’addition régulière de chaux ou de cendre dans les cuves de stockage
des matières fécales (toilettes à séparation) facilite l’inactivation des pathogènes. Cela permet
un premier traitement intéressant mais insuffisant. On parle de traitement primaire, qui devra
être complété par une étape de traitement secondaire.
- Déshydratation : cette méthode est à préférer dans les pays chauds et secs et pour des
systèmes à séparation des urines. Elle est assez efficace mais certains pathogènes peuvent
se redévelopper si le taux d’humidité remonte.
Le choix entre l’une ou l’autre de ces méthodes sera fait selon le type de toilette sèche utilisée, les
conditions climatiques et les volumes collectés. Il faut toutefois préciser que la plupart des études
3
faites sur ce sujet et notamment celle de C. Schönning et T.A. Stenström dont sont issues ces
informations ont été faites pour des toilettes à séparation des urines. La littérature sur les méthodes
de traitement des sous-produits de toilettes sèches à compost (sans séparation) est pour le moment
beaucoup moins bien documentée, en particulier pour une gestion à l’échelle familiale.
Il nous semble essentiel que ce point soit mieux étudié afin de valider et/ou d’améliorer les pratiques
actuelles des nombreux utilisateurs de toilettes à compost, en particulier en France où ce système est
relativement développé. On ne peut compter sur une hygiènisation rapide par compostage
thermophile à l’échelle d’un foyer. Par contre, l’action conjuguée d’un compostage à froid avec celle
3
« Recommandations pour un usage sans risques de l’urine et des matières fécales dans les systèmes
d’assainissement écologique » par C. Schönning et T.A. Stenström, téléchargeable sur
http://www.reseaucrepa.org/content/download/849/7171/file/EcoSanRes%20-%20Directives%20Risques.pdf
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre III – Page 6/8
du temps (entre 1,5 à 2 ans) est certainement une méthode efficace pour assurer la protection des
usagers. Cette méthode est développée et testée par plusieurs associations militant pour l’utilisation
de toilettes sèches en France.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre III – Page 7/8
Pour aller plus loin :
Les informations et conseils présentés ici sont essentiellement tirés d’un rapport de l’OMS mis à jour
en 2006 dont le volume 4 traite spécifiquement de l’« usage des excréta et des eaux grises en
agriculture » et d’un très bon guide sur la prise en compte des aspects sanitaire dans les systèmes
d’assainissements écologiques :
- WHO guidelines for the safe use of wastewater, excreta and greywater – volume IV
http://www.who.int/water_sanitation_health/wastewater/gsuww/en/index.html
- Recommandations pour un usage sans risques de l’urine et des matières fécales dans les
systèmes d’assainissement écologiques ; C. Schönning et T.A. Stenström ; 2004.
http://www.reseaucrepa.org/page/782
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre III – Page 8/8
CHAPITRE IV
LES SOUS-PRODUITS DES TOILETTES SECHES
ET LEUR GESTION
Les toilettes sèches permettent une gestion des excréments humains sans utilisation d’eau comme
vecteur de transport vers un lieu de traitement. Mais il n’y a pas de magie et tous les modèles de
toilettes sèches impliquent la gestion de résidus liquides et/ou solides.
Cette gestion peut être plus ou moins importante en temps et en énergie selon les modèles. Dans
tous les cas, elle doit être effectuée avec rigueur et sérieux. Le bon fonctionnement d’une toilette
sèche, comme celui d’un système d’assainissement autonome classique, est de votre
responsabilité.
Quels sont les différents types de résidus dont il est question ?
- Pour des toilettes à compost à gros volume de stockage et pour les modèles
manufacturés de toilettes à compost compacts on récupèrera un compost plus ou moins
homogène et stabilisé ainsi que quelques litres de lixiviat.
- Pour des toilettes à litières à faible volume type TLB, uniquement des matières fécales
fraiches mélangées à une litière carbonée imbibée d’urine.
- Pour des toilettes à séparation des urines à la source, on récupérera des urines d’un côté
et de l’autre un mélange de matières fécales plus ou moins fraîches partiellement
déshydratées et de papier hygiénique.
Tous ces sous produits ne sont pas équivalents et chacun devra être traité de manière à assurer une
protection optimale de la santé et de l’environnement. Nous vous recommandons la lecture du
chapitre précédent relatif aux aspects sanitaires avant de commencer ce chapitre.
LES SOUS-PRODUITS
DES TOILETTES A COMPOST
Les lixiviats
Dans les modèles de toilettes à compost à cuve de stockage (à composteur déconnecté) une partie
des liquides n’est généralement pas complètement absorbée par les ajouts carbonés ou consommée
par le processus de compostage (qui dégage de la vapeur d’eau).
Ces liquides proviennent principalement des urines, mais également de l’eau de nettoyage de la
cuvette, de la condensation, et du processus de décomposition des matières organiques. Le
volume de liquide sera plus ou moins important selon les pratiques des utilisateurs (fréquence et
quantité de matériaux absorbant ajoutés, utilisation d’urinoirs séparés, fréquence et méthode de
nettoyage …) et selon la conception de la chambre de stockage (ventilation, efficacité du
compostage). Il est généralement plutôt faible (quelques litres par mois).
Les urines
Dans les toilettes à dérivation des urines à la source, les urines ne rentrent pas en contact avec
les matières fécales, sauf mauvaise utilisation des toilettes. Elles sont quasiment exemptes de
germes pathogènes.
Elles peuvent être valorisées facilement et sans risque comme fertilisant azoté pour votre jardin ou
votre potager personnel. Il est conseillé de les diluer (1 volume d’urine pour 5 à 10 volumes d’eau) et
1
Téléchargeable sur http://www.reseaucrepa.org/page/780
2
Voir par exemple www.ecosanres.org/pdf_files/Urine_Diversion_2006-1.pdf
LE COMPOSTAGE
Un processus naturel
Le compostage est le processus naturel de décomposition des matières organiques (les matières
organiques sont issues du monde vivant, à l’opposé des matières minérales). Ce qui se passe dans le
composteur de vos toilettes sèches (ou dans votre composteur de jardin) correspond au même
phénomène que ce que l’on observe en forêt où le sol « digère » toutes les feuilles, branchages
déjections et carcasses d’animaux. Petit à petit toutes les matières organiques sont décomposées et
intégrées dans la structure du sol. Le sol s’en trouve enrichi et permet aux végétaux de pousser.
Sans le compostage, les organismes morts (végétaux et animaux) s’accumuleraient à la surface du
sol, et le sol s’appauvrirait au fur et à mesure que les plantes y puisent leur nourriture. Le compostage
est en quelque sorte le recyclage de la nature. Il transforme les déchets organiques en nouvelles
ressources pour les plantes.
A la fin du compostage, les matières organiques sont devenues un terreau fin et de couleur sombre,
identique à l’humus que l’on voit dans la couche superficielle du sol des forêts.
Le compostage met en œuvre des micro-organismes et des macro-organismes qui vont décomposer
les matières organiques. Les principaux micro-organismes à l’oeuvre sont les bactéries, les
actinomycètes et les champignons mais également des algues, des lichens, etc. Les macro-
organismes jouent un rôle très important en déchiquetant et en aérant les matières organiques. Il
s’agit des protozoaires, des amibes, des nématodes, des arthropodes (insectes, crustacés, milles
pattes), des vers de terre …
Tous ces organismes ont besoin d’oxygène : le compostage est une décomposition aérobie (en
présence d’oxygène). En l’absence d’oxygène, les organismes aérobies sont remplacés par des
organismes anaérobies qui eux n’ont pas besoin d’oxygène pour se développer. La décomposition
anaérobie (fermentation) est beaucoup plus lente et elle entraîne des dégagements de mauvaises
odeurs.
La présence d’oxygène est la première condition pour qu’ait lieu le compostage. Mais elle n’est pas la
seule. La température est également déterminante. En hiver, les feuilles mortes tombées pendant
l’automne n’arrivent pas bien à se décomposer. Ce n’est qu’au printemps prochain, lorsque la
température du sol sera remontée, que leur compostage pourra reprendre.
Un troisième paramètre va influer sur le processus de compostage : l’humidité. Les organismes ont
besoin d’eau pour vivre et dégrader la matière organique. S’il fait trop sec, ils meurent, partent à la
recherche d’endroit plus humides (pour ceux qui peuvent se déplacer) ou attendent la prochaine pluie.
Un processus contrôlé
Le compostage est un processus naturel relativement simple que nous pouvons contrôler. De
nombreux ouvrages existent sur le compostage. Nous ne saurions que vous en recommander la
lecture pour bien comprendre le processus de compostage. Nous vous apportons ici quelques
informations de base et quelques conseils spécifiques au compostage pour toilettes sèches.
Les organismes composteurs sont naturellement présents dans le sol et il nous suffit d’apporter et de
maintenir les bonnes conditions environnementales pour que le processus fonctionne.
L’aération
Votre composteur respire ! Les organismes aérobies qui travaillent pour vous dans le composteur ont
besoin d’oxygène. Il y a plusieurs façons d’améliorer l’apport en oxygène dans un bac de compostage.
La température
A des températures trop basses, le processus de compostage s’arrête. Il reprendra de lui-même
lorsque les températures remonteront. Il est donc conseillé de placer les composteurs dans des lieux
aussi isolés thermiquement que possible. Cela est particulièrement important pour les toilettes à
composteurs intégrés à gros volume de stockage. Plus la température sera maintenue haute plus le
compostage sera efficace. Le compostage entraînant une diminution importante du volume des
matières (de 95% et plus) votre composteur se remplira d’autant moins vite que la température sera
élevée.
Certains modèles manufacturés prévoient des éléments chauffants à l’intérieur des composteurs …
mais attention à leur consommation électrique.
En extérieur, vous ne pouvez pas vraiment isoler vos composteurs. On ne peut pas y faire grand-
chose et le compostage aura surtout lieu pendant l’été. En hiver, les matières s’accumulent et se
dégradent au ralenti.
La teneur en eau
Comme tout organisme vivant, ceux présents dans le composteur ont besoin d’une teneur en eau
suffisante pour se développer. Certaines matières organiques comportent une grande quantité d’eau,
en particulier les matières plus « molles » : déchets de légumes, tonte de gazon, matières fécales etc.
Les matières ligneuses (bois) sont beaucoup plus sèches. Votre tas de compost sera donc plus ou
moins humide selon les quantités de matières sèches et humides que vous y mettez.
Il convient d’ajuster ce taux d’humidité pour que le processus de compostage soit optimal. Trop sec et
il ne se passe presque rien. Trop humide et on risque d’asphyxier les organismes composteurs car
l’eau occupe alors les espaces libres et chasse l’air indispensable.
Quel est le taux d’humidité optimal ? On considère généralement que la teneur en eau doit être
comprise entre 45 et 70 % (matière brute). Plus concrètement, les matières à composter doivent avoir
Pour des toilettes sèches d’extérieur, veillez à ce que les eaux pluviales et les eaux de
ruissellement ne rentrent pas dans l’espace de stockage des matières fécales (écoulements
préférentiels, points bas etc.).
Attention : il n’est pas conseillé d’ajouter vos déchets de cuisine dans le réceptacle des
matières de vos toilettes sèches. C’est une des principales causes d’apparition de mouches.
Quel que soit le modèle de toilette sèche utilisé (à compost ou à séparation, compact ou à gros
volume de stockage), il est nécessaire de compléter le traitement des matières vidangées par une
phase de compostage. Cette phase de traitement permettra aux matières de terminer leur
décomposition en un compost stable et équilibré et de prolonger l’hygiènisation, étape nécessaire
avant toute utilisation.
Les matières de vidanges peuvent avoir des caractéristiques très différentes. Selon le type de toilette
utilisé, elles seront plus ou moins déshydratées (toilettes à séparation) ou compostées (toilettes à
compost) et également plus au moins hygiénisées selon le temps (et donc le volume) de stockage
Dimensionnement
Il n’y a pas de règle générale pour le dimensionnement de vos bacs de compostage. Cela dépend du
volume de matières vidangées et donc du type de toilettes, du nombre de personnes et de leur mode
de vie. Disons qu’il ne faut pas faire un tas trop gros dans lequel l’oxygène nécessaire au processus
de compostage aurait du mal à circuler (éviter de dépasser 1,5 m de large ou de haut). Mais à
l’échelle familiale, on en est plutôt à manquer de matériaux que l’inverse.
C’est le côté pratique qui va guider la réflexion sur le dimensionnement des bacs, en gardant en tête
qu’il faut attendre au minimum 1,5 an - à compter du dernier ajout de matières fécales fraiches - pour
que le compost soit bien hygiénisé. Il est nécessaire de fonctionner avec deux bacs séparés pour
pouvoir calculer ce temps de maturation-hygiénisation du compost. Si vous mettez moins d’un an et
demi pour remplir un bac, il faudra en construire un troisième. Si vous mettez plus d’un an et demi à
remplir un bac, deux bacs devraient suffire.
Si vous préférez n’utiliser qu’un seul bac de compostage, il ne vous sera plus possible de calculer le
temps d’hygiènisation, ni d’être sûr que des matériaux frais ne se soient mélangés avec du compost
plus ancien. Ce fonctionnement n’est donc pas recommandé. Si c’est le seul qui vous convient, faites
en sorte que la récupération du compost mature puisse se faire par le bas de votre bac de
compostage, de manière à ce que le compost récupéré ne se mélange pas avec des matériaux
nouvellement ajoutés.
Localisation
Il faut tenir compte des phénomènes de ruissellement en cas de fortes pluies qui pourraient
entraîner des lixiviats aux alentours de l’aire de compostage.
Si votre terrain est en pente, faite attention aux zones d’écoulements préférentiels.
Réalisez autant que possible une petite plateforme horizontale pour installer votre aire de
compostage avec éventuellement une rigole en amont pour détourner les eaux de
ruissellement.
Il faut également tenir compte de l’emplacement de votre aire de compostage par rapport aux points
suivants : cours d’eau, captage d’eau ou puits utilisé pour l’eau de boisson, limite de site, habitations.
Pour le moment, aucune distance n’a été fixée ou proposée. Et le potentiel polluant d’une aire de
compostage n’a à priori pas grand-chose à voir avec celui d’un champ d’épandage classique. Dans
l’attente de précisions sur ce sujet là, nous vous invitons à vous interroger sur ces points avant de
Conception
Les bacs de compostage doivent être clairement délimités et fermés de manière à assurer
un confinement efficace des matières.
Il est préférable qu’il ne soit pas nécessaire de rentrer dans les bacs de compostage pour
effectuer les vidanges.
Les bacs de compostage doivent être protégés contre la pluie
Les bacs de compostage peuvent être en contact direct avec le sol (préférable pour le
démarrage du processus de compostage).
Prévoir une ouverture latérale des composteurs pour faciliter les vidanges du compost à la
fin du processus de compostage.
Une provision de paille ou d’un autre matériau carboné couvrant (déchets verts broyés,
écorces broyées, tonte de gazon …) doit être disponible à proximité.
Bac de compostage en
grillage à poulailler
2 bacs à
compost
Réserve
d’eau
Stock de paille
Valorisation du compost
La durée totale de compostage doit être au minimum de 1 an et demi à partir de la
dernière vidange de matériaux frais. Cette durée peut être réduite pour les systèmes de
toilettes à plusieurs compartiments ou à gros volume de stockage.
Il est conseillé d’attendre l’automne pour épandre le compost. Ainsi l’été aura « passé »
sur le tas de compost, période où la décomposition est la plus active.
Le compost ne doit pas être utilisé au potager ; le réserver pour les arbres, fleurs et
espaces paysagers. L’utilisation du compost dans le potager n’est pas interdite mais il est
alors nécessaire de bien maîtriser le sujet (productions envisageables, périodes et
méthodes d’application …). Pour ceux qui souhaiteraient aller plus loin dans ce domaine,
nous vous recommandons la lecture du guide « Directives pour une Utilisation des Urines
et des Fèces dans la Production Agricole » réalisé par Håkan Jönsson et publié en 2004. Il
est téléchargeable à l’adresse http://www.reseaucrepa.org/page/781.
Toilette à séparation
à chambre de stockage
Cette fiche d’auto-construction a pour objet l’installation chez un particulier du modèle de
toilette sèche à séparation des urines avec une chambre de stockage des matières en sous
sol.
Elle détaille plus particulièrement l’installation d’une cuvette à séparation Wost Man, modèle
WM-CLASSIC. L’utilisation d’un autre type de cuvette à séparation (autoconstruit, Séparett-
Privy, etc.) est tout à fait envisageable.
Pour une autonomie confortable, il est souhaitable de pouvoir stocker les résidus solides
(papier, matières fécales) dans une poubelle de 80 litres. Ces poubelles, disponibles dans le
commerce, mesurent 50 cm de hauteur (hors couvercle) et 60 cm de large en tenant compte
des poignées.
Cela implique donc de disposer d’un espace (vide sanitaire ou étage) sous la pièce où vous
allez installer votre cuvette WM-CLASSIC, de minimum 70 cm de hauteur ; ce qui laisse
20 cm de marge pour le tuyau d’évacuation des urines et l’épaisseur des panneaux
supérieurs et inférieurs du caisson qui va contenir la poubelle.
Il faut bien sûr pouvoir également percer le sol de la pièce où seront installées les toilettes
Matériaux
Environ 3m² de CTBX (Contreplaqué marine) d’épaisseur 18 ou 22 mm
1m de charnière à piano
1 poubelle de 80 litres
PVC ∅ 200 mm (tuyau de chute cuvette>caisson)
PVC ∅ 160 mm (tuyau de ventilation) et coudes (maximum 2 x 90°)
1 manchon raccord PVC ∅ 160 mm
PVC ∅ 50 mm (tuyau d’évacuation des urines) à connecter aux eaux grises de la maison avec
le minimum de coudes et le maximum de pente.
Raccord femelle/femelle PVC ∅ 50 mm
Vis à bois ∅4 /40 ou 50mm
Silicone
Colle PVC
1 ventilateur 220V ou 12V encastrable dans un tuyau de 160 mm (disponible auprès de
Toilettes du Monde)
Outillage :
Scie sauteuse
Scie à métaux (ou autre pour couper les tuyaux PVC)
Perceuse / Visseuse
Scie cloche ∅50 mm
Forêt bois ∅4 mm
Embout visseuse cruciforme
Pompe silicone
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Fiche auto-construction 2 - Page 1/7
Fabrication du Caisson
Il s’agit de fabriquer un parallélépipède en bois destiné à stocker le plus hermétiquement possible
la poubelle qui recevra les résidus solides. La seule entrée d’air doit être le tuyau de chute et la seule
sortie, le tuyau de ventilation. Le sens de circulation de l’air sera induit par le ventilateur placé à
l’entrée du tuyau de ventilation, garantissant ainsi l’absence d’odeur dans la cabine.
Les dimensions du caisson sont à déterminer en fonction de la taille de la poubelle, de l’espace
dont on dispose sous la cabine des toilettes, et le fait que la poubelle doit pouvoir être positionnée
dans l’axe du tuyau de chute des matières.
Lors de l’installation qui fait l’objet de cette fiche, nous avons fabriqué un caisson parallélépipédique
de 60/70 cm de base et 60 cm de haut, avec du CTBX 18mm.
Découpes bois CTBX 18 mm :
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Fiche auto-construction 2 - Page 2/7
Installation de la cuvette
L’installation de la cuvette WM-CLASSIC nécessite de percer le plancher de la cabine des
toilettes. Il faut donc inspecter attentivement le plancher dans lequel vous allez faire les
trous afin de ne pas endommager une solive ou un tuyau quand vous allez percer. Le trou
pour le tuyau d’évacuation des urines peut être légèrement déplacé.
Le fabricant recommande une évacuation des urines le plus possible à la verticale afin d’éviter le
dépôt de sédiments dans les tuyaux.
L’évacuation des urines peut cependant être faite à l’horizontale sur l’arrière des toilettes. Pour
cette installation spécifique, se reporter au § 2.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Fiche auto-construction 2 - Page 3/7
§ 1 : Installation « classique » et recommandée :
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Fiche auto-construction 2 - Page 4/7
§ 2 : Installation avec l’évacuation des urines sur l’arrière de la cuvette :
- Découper le plancher pour le grand trou (200 mm) et faire les installations pour le grand tuyau de
chute comme décrites dans le § 1.
- Tracer le contour du trou de 50 mm à l’emplacement prévu derrière la cuvette.
- Découper le petit trou et poncer les bords de ce trou.
- Positionner le petit tuyau plastique de 50 mm dans le trou et sceller avec du silicone.
- Faire un test en positionnant la cuvette dans sa position finale : tirer le tuyau flexible blanc entre
l’intérieur de la porcelaine et le gros tuyau plastique (diamètre 200 mm) déjà positionné.
- Vérifier que le tuyau flexible blanc descende bien en pente régulière vers le tuyau plastique de
façon à ce qu’aucun siphon ne se forme. Les urines ont un fort pouvoir de sédimentation et les
boues qui se déposent peuvent obstruer le tuyau si elles s’accumulent dans un repli.
- Le tuyau flexible blanc doit entrer sur au moins 150 mm dans le petit tuyau plastique. Couper le
tuyau flexible à la bonne longueur si besoin.
- Soulever la cuvette et disposer une ligne de silicone entre la porcelaine et le plancher sur tout le
tour sauf à l’arrière de la cuvette.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Fiche auto-construction 2 - Page 5/7
- Remettre la cuvette en place et appuyer fort.
- Arrimer la cuvette avec les deux vis de chaque côté (n°8 x 60 mm).
Attention ! Ne pas visser trop fort car la porcelaine pourrait casser.
- Lubrifier le tuyau flexible blanc pour le faire coulisser dans le raccord caoutchouc, monté au
préalable sur le petit tuyau plastique (50 mm). Vous pouvez utiliser un coude à 90° pour faire la
connexion au petit tuyau plastique.
- Vérifier la pente du tuyau. Le tuyau peut éventuellement être fixé à la cuvette avec une pointe de
silicone.
Tuyau de ventilation :
- Aménager votre tuyau de ventilation en PVC∅ 160 mm à partir du manchon qui contient le
ventilateur. Pour que la ventilation soit efficace, le tuyau doit déboucher plus haut que le faîtage du
toit et ne pas présenter plus de deux coudes de 90°.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Fiche auto-construction 2 - Page 6/7
Utilisation et maintenance de la cuvette WM-CLASSIC
L’« enjeu » (le « jeu... ! ? ») de ces toilettes est de mettre le moins de liquides
possible dans le réservoir de stockage des matières solides...
Les messieurs doivent donc impérativement s’asseoir pour uriner et
les dames doivent peut-être adapter leur position assise afin de bien
opérer la séparation à la source.
Ces toilettes sont faciles d’entretien mais elles demandent naturellement un
contrôle plus rigoureux que des toilettes classiques à chasse d’eau.
Usage quotidien :
- Utiliser une brosse WC classique pour la chute des matières solides et la chasse d’eau pour le
réceptacle des urines.
- La porcelaine peut éventuellement être essuyée avec du papier toilette.
- Si les salissures ont séché, utiliser une brosse humide.
Nettoyage :
- Utiliser une brosse souple et un produit nettoyant biodégradable et respectueux de
l’environnement et avec un pH 8 ou inférieur.
- Eviter les produits nettoyants abrasifs, la paille de fer et les produits chimiques très alcalins comme
l’eau de Javel.
- Pour enlever les taches incrustées, utiliser du vinaigre, de l’acide acétique ou un autre acide dilué.
- Les urines ont une forte tendance à se sédimenter en une boue tendre qui peut créer une obstruction
du tuyau.
- Normalement, cette boue peut être dissoute et évacuée avec de l’eau très chaude.
- Tester l’évacuation des urines avec de l’eau chaude sous pression une fois par an ou plus si besoin.
- Si cette opération n’est pas satisfaisante, utiliser des moyens mécaniques (câble
électrique...).
Attention ! Prendre garde de ne pas percer le tuyau des urines pendant ces opérations.
Un mauvais écoulement de la chasse d’eau peut être dû au colmatage des petits trous du tuyau
d’arrivée d’eau, situé sous le rebord du réceptacle des urines.
- Retirer la petite pièce de plastique qui maintient le tuyau d’arrivée d’eau sous le rebord du
réceptacle des urines. Retirer le tuyau et déboucher les petits trous avec une aiguille.
Attention ! il faut impérativement bien laisser en place les anneaux de caoutchouc noir à chaque
extrémité du tuyau d’arrivée d’eau.
- Replacer le tuyau sous le rebord du réceptacle des urines en le coinçant avec la petite pièce
plastique et vérifier que l’écoulement de l’eau est meilleur.
Si la chasse fuit et que l’eau ne s’arrête pas de couler, cela peut venir de saletés dans la valve.
- Actionner fermement la chasse à plusieurs reprises et les saletés dans la valve devraient être
évacuées.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Fiche auto-construction 2 - Page 7/7
FICHE AUTO-CONSTRUCTION N° 3
Implantation
Les toilettes à double cuve peuvent être installées aussi bien en extérieur qu’à l’intérieur d’une
maison. Dans le premier cas une ventilation passive sera suffisante alors qu’une ventilation
mécanique semble indispensable pour une installation à l’intérieur de l’enceinte chauffée de la
maison. La réalisation d’une cabine d’extérieur accessible directement depuis l’intérieur peut être une
solution intermédiaire intéressante.
La place nécessaire pour l’installation de ce type de toilette sèche (deux emplacements pour le siège
des toilettes, accès et espace nécessaire pour la vidange) en fait une solution souvent difficile à
mettre en place dans un bâtiment existant. Mais si les conditions sont réunies ce système peut être
très intéressant : entretien très limité, protection sanitaire optimale, coûts de construction modérés.
Ce système est bien adapté pour des lieux à forte fréquentation estivale (camping, accueil à la ferme,
saisons agricoles …).
Une variante pour économiser de la place consiste à ne faire qu’une seule cuve suffisamment longue.
On peut ainsi tirer le tas vers la porte pour libérer la place sous les toilettes et permettre aux
excréments de continuer leur compostage avant de les évacuer sans qu’ils ne se mélangent avec des
matières fraîches.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Fiche auto-construction 3 - Page 1/3
3 3
1,20 m x 1,20 m x 1,20 m permettront un stockage maximal d’environ 1,5 m . 1 m suffit normalement
pour une utilisation régulière pour 4 personnes. On pourra réaliser des cuves plus larges et/ou moins
hautes (1 m voire 80 cm), notamment sur les terrains plats qui obligent à prévoir un escalier pour
accéder aux toilettes.
Réalisation
Voici quelques principes et conseils utiles pour la réalisation de ce type de toilettes sèches à double
cuve en extérieur. Nous ne détaillerons pas les questions de réalisation de la structure qui devra être
adaptée selon les matériaux choisis et les compétences des réalisateurs.
- Fondations : environ 20-30 cm selon la nature du sol (avec celle du mur de séparation des deux
cuves).
- Dalle de 10 cm d’épaisseur au fond des cuves. Prévoir une légère pente
ou un drain pour la collecte des lixiviats en fond de cuve. Prévoir une
évacuation des lixiviats par un tuyau de diamètre suffisant (3 cm) et de
préférence accessible en cas de blocage. On peut prolonger la dalle à
l’extérieur du côté des portes de vidange pour disposer d’une aire de
travail confortable.
- Murs des cuves : 10 cm de large en parpaings ou briques. Prévoir deux Evacuation des lixiviats
portes de vidange suffisamment grandes pour faciliter la vidange. Elles
doivent être bien ajustées pour assurer une fermeture parfaite (important pour le contrôle des odeurs)
et réalisées dans un matériau suffisamment épais et résistant pour supporter un contact prolongé
avec les excréments.
- Aération : Il est nécessaire d’installer une ventilation : elle permet d’apporter l’air nécessaire au
processus de compostage et d’évacuer d’éventuelles mauvaises odeurs. On peut installer une
cheminée d’aération unique entre les deux cuves ou bien une pour chaque cuve. Les cuves doivent
être le plus hermétiques possible pour forcer l’air à rentrer par la cuvette des toilettes, évitant ainsi
toute remontée d’air dans la cabine. Ce point est particulièrement important pour une installation à
l’intérieur de la maison.
- Protection contre les mouches : les aérations doivent être munies de grillages anti-mouches.
Utilisation - entretien
- Avant la mise en route d’une cuve, mettre une bonne couche de copeaux ou de branchages au fond.
Laisser un peu de compost au fond lors des vidanges pour améliorer la reprise du processus de
décomposition (ensemencement des micro-organismes).
- Aplanir le tas en cours de constitution de temps en temps. Utiliser un bâton qu’on laisse à l’intérieur
des cuves.
- Pour des toilettes à séparation, arroser de temps en temps (par la cuvette ou par les portes de
vidange).
- Si les lixiviats sont collectés dans un bidon : le vider avant qu’il ne déborde (voir chapitre IV).
- Au moment du changement de cuve, bien aplanir et recouvrir d’une bonne couche de matières
carbonées (copeaux, écorces …). Arroser si nécessaire. Eventuellement, arroser une nouvelle fois la
cuve au repos au bout de quelques semaines.
Compost
Pour des toilettes à compost (sans séparation des urines), il s’opère une certaine séparation entre les
liquides et les solides à l’intérieur des cuves : les urines arrivent principalement sous le siège mais
relativement peu sur les côtés des cuves. Au contraire, les matières fécales et carbonées peuvent
rouler vers les bords.
Il en résulte que le processus de compostage ne sera pas homogène dans toute la masse stockée.
Les parties bien arrosées par l’urine seront mieux décomposées que celles restées plus sèches. Cela
se repère très nettement au moment de la vidange.
On peut également trouver des zones encore très humides, en particulier au fond des cuves. Si elles
sont assez importantes et ont une mauvaise odeur, cela signifie que les systèmes de drainage et/ou
d’aération ne fonctionnent pas assez bien. La présence de mauvaises odeurs est vraiment un bon
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Fiche auto-construction 3 - Page 2/3
indicateur de fonctionnement de ce système. Il est d’ailleurs assez impressionnant de constater qu’un
3
tas d’1 m n’a généralement aucune odeur, même pendant la période de fonctionnement.
Il est nécessaire de prolonger la maturation du compost vidangé pendant encore au moins une
année. Cela permet de l’homogénéiser et de prolonger la période d’hygiénisation qui doit être d’au
moins 1,5 an. On obtient ainsi un compost de très bonne qualité et ne présentant plus de risques pour
la santé.
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FICHE AUTO-CONSTRUCTION N° 1
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B. Fabrication :
1. Préambule :
La TLB auto construite est simplement un meuble parallélépipédique à l’intérieur duquel se loge un
seau et sur lequel on fixe une lunette de toilette classique.
Les dimensions du meuble sont donc liées à celles de ces deux éléments.
Si les dimensions des lunettes sont relativement standardisées, ce n’est pas forcement le cas des seaux.
Il est donc préférable d’acquérir seau et lunette et de les mesurer avant de se lancer dans les
découpes de bois.
De plus, s’assurer que le diamètre supérieur du seau est au moins supérieur ou égal au grand
diamètre du trou ovoïde de la lunette.
Choix du seau :
Le seau idéal doit être en inox et avoir une capacité de 15 à 20 litres (hauteur et diamètre supérieur
de l’ordre de 30 cm).
Le problème est que ce type de seau est assez difficile à trouver dans les bonnes dimensions (cherchez
du coté des fournisseurs pour la restauration et autres filières agro-alimentaires ou reportez-vous à la
fiche-produit « Toilette à litière biomaîtrisée manufacturée » en page 80).
Si vous n’arrivez pas à trouver de seaux en inox, on peut également utiliser des seaux en plastique ou
en acier galvanisé, mais il faudra les remplacer au bout d’un certain temps car le plastique
s’imprégnera d’odeur et l’acier galvanisé s’oxydera rapidement à cause de l’acidité des urines (à
choisir, préférer le plastique)
Les dimensions ci-dessous correspondent à une TLB fabriquée sur la base d’un seau en acier galvanisé
de 28cm de hauteur et de diamètre supérieur.
Le bois utilisé pour les panneaux extérieur est du CTBX (contreplaqué marine, un peu onéreux,
mais très bonne longévité dans des conditions humides) de 22 mm d’épaisseur. On peut le faire en
18 mm mais il faut réadapter les cotes.
Le fond du caisson ainsi que le panneau intermédiaire qui sert à caler le seau sont en CTBX 10
mm. On peut également utiliser du triplex de 6mm.
28 cm
28 cm
39 cm
47 cm
37,7 cm
cm
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2. Matériaux & Outillage :
Matériaux :
• Environ 1 m2 de contreplaqué marine épaisseur 22 mm
• Environ ½ m2 de contreplaqué marine épaisseur 10 mm
• 3 m de latte rabotée 20/10 mm
• 1 seau
• 1 lunette de WC Outillage :
• 2 charnières avec leurs vis • scie sauteuse
• 12 vis à bois 4/50 mm • perceuse / visseuse
• 10 vis à bois 3/20 mm • mètre / réglet / équerre / compas
• 60 pointes de 15 mm • cutter
• plastique ép. 2mm environ 30/30 cm • marteau
• râpe à bois
3. Découpes bois :
CTBX 22 mm : 47 cm
CTBX 10 mm :
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Montage :
Les panneaux latéraux se montent en quinconce autour de celui du fond :
devant
- Vissez ensuite ensemble les 4 panneaux latéraux comme indiqué ci-dessus à gauche.
- Tracez alors le périmètre du fond sur les 4 panneaux latéraux, pour déterminer la position des
lattes rabotées.
- Clouez les lattes sur les panneaux latéraux, puis le panneau du fond sur les lattes.
- Mesurez la hauteur du seau qui dépasse sous le panneau intermédiaire, reportez la cote à
l’intérieur du caisson, tracez la position des lattes et clouez les. Il n’est pas indispensable de
clouer le panneau intermédiaire sur les lattes.
Seau Vue du caisson en coupe
Panneau
intermédiaire x
x
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- Découpez une bavette en plastique x
d’environ 30 cm de longueur et de 30 cm
largeur égale à la distance panneau
de dessus/seau + 2 cm. X+2 cm
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CHAPITRE VI
REALISATION / FICHES AUTO-CONSTRUCTION
ODEURS ET VENTILATION
Fonctionnement de la ventilation
Principe de fonctionnement
Le fonctionnement de la ventilation est simple et identique pour tous les modèles de toilettes sèches. Il
s’agit de forcer l’air à suivre un chemin allant de la pièce des toilettes jusqu’à l’extérieur de la maison
via l’intérieur de la chambre de stockage des matières. Les odeurs sont ainsi aspirées en continu vers
l’extérieur de la maison via un tuyau de ventilation. Il n’y a donc plus de risque qu’elles ne remontent
au mauvais endroit, c'est-à-dire dans la pièce des toilettes.
Pour créer cette circulation d’air à sens unique, la seule entrée d’air dans la chambre de stockage des
matières doit se faire par la cuvette et la seule sortie par le tuyau de ventilation. Ce dernier débouche à
l’extérieur de la maison, le plus haut possible et idéalement à 30 cm au moins au dessus du faîte du
toit. Il se crée ainsi un « effet cheminée » qui aspire l’air dans la chambre de stockage et le rejette à
l’extérieur de la maison. Grâce à cette aspiration, une dépression se crée à l’intérieur de la chambre de
stockage entraînant un léger courant d’air depuis la cabine des toilettes vers la chambre de stockage.
Ce type de ventilation peut fonctionner grâce à une ventilation passive ou à l’aide d’une ventilation
mécanique (un petit ventilateur).
Deux conditions sont nécessaires au bon fonctionnement de la ventilation.
- la chambre de stockage des matières doit être bien hermétique. Si ce n’est pas le cas, la
dépression créée dans la chambre de compostage pourra aspirer de l’air non seulement via la
cuvette des toilettes mais également via les autres ouvertures de la chambre de stockage
(porte d’accès, planches non jointives, insertion du tuyau de ventilation etc.). Le courant
principal pourra alors se faire via ces ouvertures parasites et non plus via la cuvette des
toilettes. Des mauvaises odeurs pourront donc remonter dans la pièce des toilettes.
- Un autre point à contrôler : les autres appels d’air existant dans la maison.
La VMC. Si vos toilettes sèches sont installées dans une pièce équipée en VMC, celle-
ci va créer une autre aspiration qui aura tendance à aspirer les odeurs depuis la chambre
de stockage des matières vers la pièce des toilettes. Bref, l’inverse de ce que l’on
souhaite. Il est donc nécessaire de la débrancher, la ventilation des toilettes sèches jouant
le même rôle.
D’autres équipements créent des aspirations, en particulier les installations à
combustion type cheminées et chaudières. Si ces dernières sont installées dans une pièce
trop proche des toilettes, leur effet aspirant peut contrecarrer la ventilation des toilettes
sèches et entraîner des remontées d’odeurs. Une solution pas toujours satisfaisante est
de bien calfeutrer la porte des toilettes pour limiter au maximum ces aspirations parasites.
Du fait de la présence assez fréquente de ces contre-courants dans les maisons, nous
recommandons généralement d’opter pour une ventilation mécanique plus à même de
créer une aspiration suffisante pour garantir l’absence d’odeurs de vos toilettes sèches.
Un autre point à vérifier lorsque vous installez des toilettes sèches ventilées dans une salle de bains :
la douche et le lavabo sont-ils bien équipés de siphons ? Si ce n’est pas le cas, l’aspiration continue de
l’air vers l’intérieur des toilettes entraînera à son tour une aspiration des mauvaises odeurs venant des
autres canalisations. Vous pourrez alors croire que ce sont vos toilettes qui sentent mauvais et
Ventilation passive
C’est un simple tuyau, installé le plus possible à la verticale (pas de coudes) et qui débouche à
l’extérieur au-dessus du point le plus haut du toit (30 cm ou plus). La ventilation fonctionne ici du fait du
seul tirage naturel entre le point haut et le point bas du tuyau. Plus la différence de hauteur sera
grande, plus il y aura de tirage et mieux votre système marchera.
Le tirage peut être amélioré de différentes manières :
- Tuyau de ventilation de grand diamètre (160 voir 200 mm) ;
- Bonne exposition au soleil de la partie extérieure du tuyau de ventilation que l’on peint en noir
pour absorber un maximum de chaleur (principe du siphon thermique). Si cette partie du tuyau
n’est pas exposée au soleil, il est nécessaire de bien l’isoler (améliore le tirage et évite la
condensation de la vapeur d’eau qui redescendrait dans le tuyau) ;
- Installer un extracteur éolien.
Il faut également faire attention aux conditions climatiques locales (vents dominants, variations de
températures) et à l’implantation de la pièce des toilettes (sous le vent ou au vent) : la façade exposée
aux vents dominants est la plupart du temps sous pression alors que la façade sous le vent est en
dépression. Si une fenêtre des toilettes donne sur la face sous le vent, l’air aura tendance à sortir et
donc les odeurs à remonter de la chambre de stockage des toilettes sèches lorsque l’on ouvre cette
fenêtre ou si elle n’est pas bien étanche.
Soyez également très vigilant vis-à-vis des autres circulations d’air au sein de la maison (ventilation de
la pièce des toilettes, cheminées, chaudières etc.) installées dans les pièces voisines.
Si nous avons pu tester la mise en place de ventilations passives pour des toilettes sèches en
extérieur, nous sommes pour le moment encore relativement peu expérimentés en matière de
ventilation passive à l’intérieur des habitations. N’hésitez pas à nous faire part de vos retours
d’expériences.
Ventilation mécanique
Un ventilateur électrique est positionné dans le tuyau de ventilation pour augmenter le volume d’air
extrait. Dans les modèles préfabriqués, le ventilateur est généralement intégré au niveau de la
chambre de compostage. Certains modèles de toilettes sèches sont équipés de deux ventilateurs qui
peuvent fonctionner en alternance (période de faible utilisation des toilettes) ou en simultané
(période de forte fréquentation). Pour un système auto-construit, placez le ventilateur à un endroit qui
permette une inspection et un remplacement pratique.
Nettoyez le ventilateur régulièrement (1 à 2 fois par an, ou plus si besoin). La présence de mouches
qui vont être broyées par le ventilateur, peut entraîner le blocage de l’hélice (toutes ces mouches sont
signe d’un mauvais fonctionnement de votre système).
A l’arrêt, le ventilateur représente un frein à la sortie de l’air. Il n’est donc pas conseillé d’éteindre la
ventilation électrique en cas d’absence prolongée, en particulier pour des toilettes à gros volume que
l’on ne peut vidanger avant un départ. Il est cependant possible d’installer un ventilateur amovible que
l’on enlève pour améliorer le tirage lorsque les toilettes ne sont pas utilisées.
Choisissez un ventilateur de faible puissance électrique. Certains peuvent être utilisés en 12 V.
Grâce à la ventilation mécanique, le volume d’air évacué est considérablement augmenté. Il est donc
possible d’installer des tuyaux de plus faible diamètre. Nous recommandons de choisir des tuyaux de
100 mm. Certains fabricants de toilettes sèches proposent des tuyaux plus petits.
La ventilation mécanique, parce qu’elle force la circulation d’air, permet d’installer quelques coudes.
Préférez les coudes à 45° autant que possible. La s omme des angles des coudes installés doit être
inférieure à 360°. Pour les sections horizontales, leur donner un petit angle ascendant. Avoir un tuyau
le plus vertical possible reste la meilleure garantie pour une ventilation efficace.
Pour des toilettes sèches en auto-construction, Il peut être utile d’installer un régulateur de vitesse du
ventilateur car un courant d’air trop important entraîne une sortie d’air chaud (et chauffé) de l’intérieur
3
de la maison vers l’extérieur. Certains ventilateurs peuvent aspirer jusqu’à 100 m d’air par minute
3
alors que 1 à 5 m peuvent suffire.
Everyone who has worked with no-mix toilets has encountered the problems caused by urine
sediments. As urine is an oversaturated the piping was often clogged, which caused lots of problems.
Kidney stones is principally the same phenomenon as clogged piping.
Different methods to get rid of the sediments have been proposed; strong acids and strong bases,
flush with hot water. I myself have 12 years experience with Wost Man Ecology’s porcelain dry diverter
in our permanent family home and we’ve rather often encountered clogged urine piping. One part of
my piping was a 2 m long horizontal hose, only 25 mm diameter. However I would always succeed to
open the piping when flushing with fairly hot water. The process had to be repeated every second
month.
Two years ago I started to follow these pieces of advice;
1. Avoid water seals. In a dry diverter there is no need for them at all, the toilet is totally free from odour
anyway. In a "double flush" toilet a water seal may be needed, but it should be placed within the
toilet or very close to it and it should be of a type easy to flush clean.
2. Use 50-75 mm piping for single family houses and wider piping for multifamily houses. I myself have
a 50 mm plastic pipe.
3. Be careful with the construction of the piping. The slope to the urine tank must be even. There must
not be any places where the urine can remain and sediment. The steeper the slope the better!
4. Avoid metal pipes, especially copper, which may react with ammonia. Use plastic pipes!
Even if one act accordingly I think one must be prepared to clean the piping in a far future, maybe in
10-20 years, which I think is tolerable. I myself have a WM-Throne where a 19 mm hose leads the
urine backwards through the bowl. This 19mm piping does not slope correctly and gets clogged maybe
once every second month. I stir the sediments with a moderately stiff electric cable (voltage-free!) and
then blow away the clogging with lungpower through a 250 mm long hose. So far, after 2 years, there’s
still no clogging in the wider pipe. I have never had any problems with sludge in the urine tank, nor do I
expect any.
Some users recommend abundant use of flushwater, which may prevent sediments. I do not like this
idea! In order to make recycling of the urine profitable it is essential to keep volumes as low as
possible.
I am convinced that the problems with urine sediments are solved.
Millions of years ago evolution proved that waste separation in urine and faeces was very successful
for mammals.
”That which God hath put asunder let no men join together”.
Sven Ingvar-Nilsson
( Directeur de la société Wost Man Ecology - www.wost-man-ecology.se/english.html)
Bibliographie ......................................................................................... p2
Liens ........................................................................................................ p2
Toilettes sèches pour particuliers
- Toilettes sèches à litière ..................................................................... p4
- Seaux inox .......................................................................................... p5
- Toilettes sèches manufacturées ......................................................... p6
Structures francophones
- Associations........................................................................................ p9
- Location de toilettes sèches.............................................................. p10
- Toilettes sèches publiques................................................................ p12
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VII – Page 1/13
BIBLIOGRAPHIE
- B. TRELAÜN GEYSER, 1983, « WATER sans EAU, alternative au tout à l’égout », Editions
Alternatives
- IFEN, 2006, « L’Eau », Les synthèses de l’IFEN - (voir lien ci-dessous)
- C. Schönning et T.A. Stenström, 2004, « Recommandations pour un usage sans risques de
l’urine et des matières fécales dans les systèmes d’assainissement écologique », EcoSanRes
(voir lien ci-dessous)
- S. Esrey et al., 1998 « Assainissement écologique », Sida - (voir lien ci-dessous)
- Fondation Hesperian, 2005, « Assainissement et propreté pour un environnement sain » - (voir
lien ci-dessous)
- C. Elain, 2006, « Un petit coin pour soulager la planète », Editions Eauphilane
LIENS
Pour commencer :
- Assainissement écologique, S. Esrey et al., 1998, Sida.
Présentation des grands principes de l’assainissement écologique – nombreux exemples de
projets réalisés, en particulier dans les pays en voie de développement mais également dans
les pays développés.
Version 98 en français :
http://esa.un.org/iys/docs/san_lib_docs/Assainissement_Ecologique%5B1%5D.pdf
Version 2004 en anglais :
http://www.ecosanres.org/pdf_files/Ecological_Sanitation_2004.pdf
- Etude des systèmes décentralisés d’assainissement – critères caractérisant les toilettes
écologiques, D. Burkhardt, Cémagref-ENGEES, 2006, 47p.
http://www-engees.u-strasbg.fr/site/uploads/media/Ecosan_UMR_GSP.pdf
- Séparation des urines à la source : une étape vers l’assainissement durable, 2006,
EcoSanRes
Document regroupant l’état des connaissances et présentant différents projets pilotes sur la
séparation des urines.
http://www.ecosanres.org/pdf_files/Urine_Diversion_2006-1.pdf
Aspects sanitaires :
- Guidelines for the safe use of wastewater, excreta and greywater, WHO, – Volume IV
Un gros pavé en anglais pour ceux qui veulent se plonger dans la politique de santé publique
mondiale
http://www.who.int/water_sanitation_health/wastewater/gsuww/en/index.html
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VII – Page 2/13
- Recommandations pour un usage sans risques de l’urine et des matières fécales dans
les systèmes d’assainissement écologique, C. Schönning et T.A. Stenström,
Plus facile d’abord, ce document permet de bien comprendre comment aborder les questions
sanitaires dans un projet d’assainissement écologique. Attention, se limite aux techniques à
séparation des urines.
http://www.reseaucrepa.org/content/download/849/7171/file/EcoSanRes%20-
%20Directives%20Risques.pdf
- Assainissement et propreté pour un environnement sain, Fondation Hesperian, 2005,
Un guide bien fait pour aborder la question de l’hygiène dans des projets de coopération
http://www.hesperian.org
Aspects agricoles :
- Directives pour une utilisation des urines et des fèces dans la production agricole, H.
Jönsson, EcoSanRes, 2004
Une bonne première approche de la valorisation des excréments humains en production
agricole. Attention, se limite aux techniques à séparation des urines.
http://www.reseaucrepa.org/page/780 :
- Evaluation des risques de santé associés à la réutilisation en agriculture de l'urine collectée
séparément :
http://www.diva-portal.org/diva/getDocument?urn_nbn_se_kth_diva-3090-2__fulltext.pdf
Cours en ligne :
- Cours de la faculté technique de Hambourg-Harbourg, une des équipes les plus actives dans le
domaine de l’assainissement écologique. Une mine d’or en anglais pour ceux qui ont le temps.
http://www.tu-harburg.de/aww/lehre/wbt/emwater/documents/ : des centaines de pages de cours
en anglais.
Toilettes sèches
- Un ouvrage fourni et très illustré qui explique comment valoriser les excreta humains sans
risque - Un mélange d’informations scientifiques et de références historiques, philosophiques et
culturelles sur le recyclage de nos « petits et gros besoins ».
www.weblife.org/humanure/default.html
- Site Internet d’information sur la gestion écologique de l’eau et sur les toilettes sèches réalisé
par Joseph Orszàgh (considérer comme le père de la TLB).
www.eautarcie.com
- Suivez les conseils de cet internaute pour remplacer votre WC par des toilettes à litières.
http://brico.ecolo.free.fr/toilettes.php
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VII – Page 3/13
TOILETTES SECHES POUR PARTICULIERS
35 – ILLE ET VILAINE
Association LITHOPS
Gaspard GRAUGNARD
La Pavoinière
35580 GUIGNEN
Tel : 06 65 14 23 82
Courriel : lithops1@yahoo.fr
Site web : http://lithops.over-blog.fr/
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SEAUX INOX
18 – CHER
56 - MORBILHAN
Philippe REDOIS
20, rue Jean Bart Association MEDIO TERRAQUE
18000 BOURGES Laura LABLANQUIE et Davy CHESNEAU
Tel : 02 48 20 85 25 ou 06 60 22 77 37 Silz de Haut
Courriel : philippe.redois@gmail.com 56190 ARZAL
Site web : http://www.redois.fr Tel : 02 97 42 83 26
Courriel : medioterraque@yahoo.fr /
19 - CORREZE linidakun@yahoo.fr
32 - GERS 69 – RHÔNE
Pierre GUILLAUME Ets COQUARD
Bélardine 478, rue Richetta
32720 ARBLADE-LE-BAS 69400 VILLEFRANCHE-SUR-SAONE
Tel : 05 62 08 43 31 Tel : 04.74.62.81.44
Courriel : pierre32@wanadoo.fr Courriel : info@coquard.fr /
http://www.coquard.fr
49 – MAINE ET LOIRE
Sarl LAVEL VERTE
2, rue du Pont du Râteau
49250 SAINT MATHURIN SUR LOIRE
Tel : 06 28 22 03 77
Courriel : contact@labelverte.org
Site web : http://www.labelverte.org
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TOILETTES SECHES MANUFACTURÉES
SÉPARETT - WWW.SEPARETT.FR
Toilettes à séparation des urines.
- Modèle Villa : système compact.
Vidange une fois par mois pour une famille
Prix (indicatif) : 750 - 800 €
COMPOSTERA - WWW.COMPOSTERA.COM
Toilettes à compost à gros volume de stockage
Une société française importe les sièges (cuvette sans séparation) et propose des cuves de stockage
plus ou moins volumineuses selon votre projet. Contrat d’entretien également possible.
Entretien : vidange une fois tous les 5 à 10 ans. Besoin d’évacuer les lixiviats via un bidon (quelques
litres par mois). Pas d’ajout de matériaux carbonés.
Système intéressant car ne demande quasiment pas d’entretien. Demande d’avoir un vide sanitaire en
er
dessous des toilettes. Possibilité d’avoir des toilettes au 1 étage (ou plus).
Prix : 1000 à 2000 euros pour un petit système (2-3 personnes), matériel et pose compris. Sur devis
pour des installations plus grosses.
Contact France : Compostera
1795, route de Rognes RD543 - 13540 Puyricard
Raphaël Reviron
Tel: 06.60.13.87.82 - Fax: 0950.190.150
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VII – Page 6/13
Ce système ne demande aucun entretien ni ajout de litière. Une inspection annuelle suffit. Vidange de
lombricompost, au bout de plusieurs années. L’installation du système demande d’avoir un accès à
l’extérieur pour installer le local de lombricompostage.
Prix (indicatif) : 3 000 € matériel et pose. Ne comprend pas la réalisation de la super structure abritant
le local technique.
Contact : Ecosphere Technologies
La Condamine - 26110 Saint Ferreol Trente Pas
Tel: +33 (0)4 75 26 10 44 - Fax: +33 (0)4 75 26 05 60
contact@saniverte.fr
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VII – Page 7/13
BIOLAN - WWW.NATURUM.FI
Biolan produit la toilette sèche Naturum, un modèle compact à séparation des urines. Une pédale
actionnée par l’utilisateur permet de brasser les matières en cours de décomposition (bac de
compostage rotatif).
Vidange tous les mois pour une famille de 4 personnes (à préciser). Ajout de litière une fois par
semaine.
Prix (indicatif) : 1000 € H.T.
Possibilité de commandes auprès de l’association Pierre et Terre
pierreetterre@wanadoo.fr - 05 62 69 89 28 6 - www.pierreetterre.org
Lacoste 32400 Labarthete
EKOLET - WWW.EKOLET.COM
Ekolet propose toute une gamme de toilettes à compost à gros volume de stockage. Leur
installation nécessite donc la possibilité d’installer la chambre de compostage en dessous
de la pièce des toilettes. Les chambres de compostage sont rondes. Elles sont divisées en
plusieurs compartiments qui tournent autour d’un axe central. Lorsque le compartiment en
fonctionnement est plein, on fait tourner le « carrousel » pour mettre en service un nouveau
compartiment vide. Les différents modèles proposés permettent d’équiper des habitations
plus ou moins importantes, en résidence principale ou secondaire, en intérieur ou
extérieur.
SUN-MAR - WWW.SUN-MAR.COM
Sun-Mar propose une gamme de toilettes à compost compactes ou à gros volume de stockage
(en sous sol). Un tambour rotatif permet d’améliorer le processus de compostage. Une aire
d’évaporation permet de gérer les liquides (certains modèles fonctionnent avec un élément chauffant).
Prévoir une évacuation pour les liquides excédentaires.
Sun-Mar propose également des systèmes à mini chasse d’eau que l’on peut raccorder à la
chambre de compostage (modèles à gros volume de stockage uniquement)
Entretien : rotation manuelle du tambour tous les 3 jours environ. Ajout de tourbe
régulièrement. Tiroir pour la collecte des matières décomposées (« pré-
compost »).
Prix (indicatif) : 850 à 2 300 dollars
Contact : SUN-MAR Corporation
600, Main Street
Tonawanda, NY 14150 - USA
www.sun-mar.com
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ENVIROLET - WWW.SUN-MAR.COM
Comme Sun-Mar, Envirolet propose une gamme de toilettes à compost compactes ou à gros
volume de stockage (en sous sol), ainsi que des modèles pouvant fonctionner
avec des micro chasses d’eau. Un système breveté de brassage permet d’améliorer
le processus de compostage.
Selon les modèles, on aura une aération améliorée, des éléments chauffants, des
systèmes non électrique, d’autres adaptables 12 V ainsi qu’une capacité de stockage
plus ou moins importante.
Prix : de 1 125 à 3 000 €
Contact : SANCOR Industries LTD
140-30 Milner Avenue - Scarborough
ONTARIO – Canada M1S 3R3
Standard commande (U.S.): +1 416 229 4818
info@envirolet.com - http://envirolet-europe.com/francais.html
Revendeur en France : http://ecolette.net
Remarque :
Nous manquons cruellement de retours d’expériences sur ces modèles manufacturés, hormis pour les
produits Separett. Si vous en achetez un ou si vous avez l’occasion d’en essayer un, merci de nous
envoyer vos avis sur leur fonctionnement, confort, entretien, vidange, consommation électrique, ainsi
que quelques photos, à l’adresse contact@tdm.asso.fr
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VII – Page 9/13
STRUCTURES FRANCOPHONES
Associations
Attention, cette liste n’est pas exhaustive. Nous avons gardé uniquement les structures ayant un site
Internet apportant des infos supplémentaires : docs à télécharger, contacts vers d’autres structures,
agenda d’évènements etc.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VII – Page 10/13
Location de toilettes sèches
07 (Ardèche)
31 (Haute Garonne)
Association SENOÏS
Contact : Nicolas ZEARADZKI JUSTIN CAGADOU / TERR'EAU
Château de Verchaüs - 07220 VIVIERS Contact : Pierre BESSE
> Tel : 04 75 49 46 92 7, rue Traversière du Barry
> Courriel : senois@orange.fr 31290 Avignonet-Lauragais
> Tel : 05 61 08 46 69
08 (Ardennes) > Courriel : contact@toiletteacompost.org
> Site Internet : www.toiletteacompost.org
Association MAISON DE LA
NATURE 35 (Ille et Vilaine)
Contact : Eric Jarosz
5, rue de la héronnière - EMPREINTE
08240 BOULT AUX BOIS Lieudit Clédy - 35480 MESSAC
> Tel : 03 24 30 24 98 > Tel : 02 99 92 37 16
> Courriel : maisonnatureboult@hotmail.fr > Courriel : empreinte@habitat-ecologique.org
> Site Internet : http://maisonnatureboult.free.fr > Site Internet : www.habitat-ecologique.org
29 (Finistère) AQUATERRE
12, impasse des Champs
CLAJ (Club Loisirs Action 67203 OBERSCHAEFFOLSHEIM
Jeunesse) > Tel : 03 88 78 04 39 / 06 03 26 80 56 (François)
Avenue de Provence - Centre commercial des > Tel : 03 88 36 19 77 / 06 73 73 09 91 (Martin)
Bahamas - 29200 BREST > Courriel : martin@aquatiris.fr /
> Tel : 02 98 03 03 29 / Fax : 02 98 03 16 35 delaland@chimie.u-strasbg.fr
> Courriel : claj@infini.fr > Site Internet : http://aquaterre.canalblog.com
> Site Internet : www.claj.infini.fr
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69 (Rhône)
Sébastien BERNARD 86 (Vienne)
445 rue Etienne Poulet LA CABANE ALTERN’ACTIVE
69400 Villefranche Sur Saône 12, rue Charles Gide
> Tel : 06.80.186.440 86000 POITIERS
> Blog:http://tlbdurhone.over-blog.com > Tel : 05 49 50 73 49 / 06 64 28 11 42
> Courriel : infos@cabane-alternactive.org
71 (Saône et Loire) > Site Internet : www.cabane-alternactive.org
Vous louez des toilettes sèches – envoyez nous vos coordonnées à l’adresse contact@tdm.asso.fr
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VII – Page 12/13
Toilettes sèches publiques
ECOSPHERE TECHNOLOGIES EUROPE AMENAGEMENT
La Condamine (Distributeur en France de la marque
26110 SAINT FERREOL TRENTE PAS américaine PHENIX)
Tel : 04 75 26 10 44 Quartier Justice
Fax : 04 75 26 05 60 05 000 GAP
Courriel : contact@saniverte.fr Tel : 04 92 52 62 03
Site Web : www.saniverte.fr Fax : 04 92 52 28 88
SATNA COMPOSTERA
ZA Les Glières Blanches Le systèmes compostera (anciennement
Grignon Clivus Multrum) est distribué par la société
73200 ALBERTVILLE Eco-Toilettes
Tel : 04 79 37 03 31 1795 Route de Rognes, RD543
Fax : 04 79 37 09 14 13540 Puyricard
Email : info@lasatna.com Courriel : contact@eco-toilettes.net
www.lasatna.com Tel : 0963 578 526 / 0660 138 782
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VII – Page 13/13
Un petit coin pour soulager la planète
Toilettes sèches et histoires d’eau
Mais aussi :
- Le traitement des eaux usées…
- Un carnet d’adresses et de contacts très fourni…
- Tous les aspects pratiques liés à l’utilisation de toilettes
sèches…
REFERENCES :
Christophe ELAIN, Un petit coin pour soulager la planète, Editions Goutte de sable, 2005
ISBN : 2-9523714-0-7
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VIII – Page 1/9
Toilettes sèches
Les comprendre, les construire, les utiliser
REFERENCES :
Auteur : Collectif d'auteurs de l'association Empreinte
Illustratrice : Laetitia Percheron
ISBN : 978-2-9533377-0-9
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VIII – Page 2/9
WATER SANS EAU
Alternative au tout à l’égout
REFERENCES :
Béatrice TRELAÜN GEYSER, WATER sans EAU, alternative au tout à l’égout,
Editions Alternatives, 1983
ISBN : 2-88227-032-6
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VIII – Page 3/9
CLOSING THE LOOP
Cet ouvrage (uniquement disponible en langue anglaise)
présente les discussions et les conclusions d’une
réunion de travail entre des experts de
l’assainissement, de la santé publique, de
l’agriculture et de la nutrition, réunis à Mexico en
octobre 1999.
REFERENCE :
Steven A. Esrey, Ingvar Andersson, Astrid Hillers, Ron Sawyer,
Closing the loop – Ecological sanitation for food security,
Agence Suédoise de Coopération Internationale, Mexico, 2001.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VIII – Page 4/9
KOMPOST-TOILETTEN
REFERENCES :
Claudia LORENZ-LADENER, Hrsg, Kompost-Toiletten, ökobuch, Freiburg, 1992.
ISBN: 3-922964-27-3
PRIX :
Avec Amazon.de………………… 18 € (frais de port non compris)
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VIII – Page 5/9
The COMPOSTING TOILET SYSTEM Book
REFERENCES :
David DEL PORTO & Carol STEINFELD, The Composting Toilet System Book, The
Center for Ecological Pollution Prevention, MA USA, 1999.
ISBN : 0-9666783-0-3
PRIX :
Auprès de l’éditeur (ECOWATERS PROJECTS) 29,95 US $ (+ frais de port )
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VIII – Page 6/9
THE HUMANURE HANDBOOK
A guide to composting human manure
Septembre 2005
PRIX :
En ligne : la quasi intégralité de la 2ème édition (1999) de The Humanure Handbook est
disponible en ligne à l’adresse suivante : www.weblife.org/humanure/default.html
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VIII – Page 7/9
Create an Oasis with Greywater
Choosing, Building, and Using Greywater
Systems
REFERENCES :
Art LUDWIG, Create an oasis with greywater, Publié par Oasis Design, 2006
ISBN : 0-9643433-9-8
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VIII – Page 8/9
Epuration des eaux usées domestiques par
les bassins-filtres à plantes aquatiques
REFERENCE :
Epuration des eaux usées domestiques par les bassins-filtres à plantes aquatiques, Anne RIVIERE,
Docteur en Sciences de l’Environnement, Septembre 2001, distribué par l’association EAU VIVANTE, 44200
NANTES.
Toilettes Du Monde – Guide toilettes sèches 2009 Chapitre VIII – Page 9/9