Gaz Naturel
Gaz Naturel
Gaz Naturel
1
Figure I.1 : Mécanisme de sédimentation
2
Qu’est-ce que l’énergie fossile ?
Il s’agit d’un type d’énergie provenant de la transformation de matières organiques. Ces
dernières sont enfouies dans le sol pendant des millions d’années. Cela explique l’appellation
"fossile ". En effet, cette énergie est issue des réserves constituées principalement de carbone.
Aussi, il s’agit d’une énergie non renouvelable. Une fois consommée, elle n’est pas en mesure
d’être régénérée qu’à l’échelle des temps géologiques.
Concrètement, il faut savoir qu’il a fallu des millions d’années afin de créer les énergies
fossiles que nous consommons quotidiennement.
3
I.4. La composition du gaz naturel
Le gaz naturel est un mélange d’hydrocarbure qui forme une classe de composés
organiques constitué de carbone et d'hydrogène.
A l’état brut (avant traitement), le gaz naturel se compose principalement de méthane; il peut
contenir également, en quantités variables, de l'éthane, du propane, du butane et du pentane.
D’autres composés tels que le CO2, l’hélium (He), le sulfure d’hydrogène (H 2S) et le diazode
(N2) peuvent également être trouvés. La composition du gaz naturel n’est jamais la même.
Cependant, on peut dire que son composant principal est le méthane (environ 83%).
Dans le tableau I.1 montre les différents composants du gaz naturel (Arzew) :
Méthane 83
Ethane 7,1
Propane 2,25
Butane 0,6
Pentane 0,4
CO2 0,21
N2 5,8
He 0,19
4
I.5. Propriétés volumique du gaz
Les propriétés volumiques du gaz naturel sont :
Masse volumique : La masse volumique d’un gaz représente la masse d’une unité de
volume du gaz et s’exprime en kg/m 3. Elle est fonction de la température et de la pression. On
se réfère à des conditions dites normales (température 0°C, pression 1atm).
Le volume massique (ou spécifique) : Il représente le volume occupé par une unité de
masse du gaz. Il est donc égal à l’inverse de la masse volumique et s’exprime en m3/kg.
La densité d’un gaz : Elle est définie comme le rapport de la masse volumique du gaz dans
des conditions de référence sur la masse volumique de l’air dans les mêmes conditions, en se
référant soit aux conditions normales, soit aux conditions standard.
La densité d’un gaz peut être obtenue à partir de sa masse moléculaire que l’on peut définir au
moyen de sa composition chimique en utilisant la relation
avec V: le volume molaire du gaz et V°: le volume molaire (1 mol) d’un gaz parfait.
Le facteur de compressibilité Z est égal à 1 pour un gaz parfait. Pour un gaz naturel, le facteur
de compressibilité Z varie avec la pression, il tend vers 1 lorsque la pression tend vers Zéro, le
comportement du gaz se rapproche alors de celui d’un gaz parfait.
5
Pouvoir calorifique supérieur (PCS): Il correspond à la chaleur dégagée lorsque tous les
produits de combustion sont ramenés à la température ambiante, l’eau formée est à l’état
liquide,
Pouvoir calorifique inférieur (PCI): Il correspond à la combustion, dans laquelle l’eau
resterait à l’état vapeur.
Le PCS diffère du PCI d’une quantité qui est à la chaleur latente de vaporisation de l’eau.
Connaissant la composition du gaz naturel, son pouvoir calorifique peut être estimé par
La pondération linéaire à partir du pouvoir calorifique de chacun des constituants, en
assimilant le mélange gazeux de départ et les produits de la combustion à un mélange de gaz
parfaits.
PC = Σ PCi Xi (I.4)
6
De plus, à la sortie du puits, certains hydrocarbures plus lourds à l'état gazeux dans la roche
réservoir peuvent se condenser et former des condensats liquides que l'on doit éliminer.
Les traitements du gaz consistent donc :
- à éliminer les composés acides et soufrés (adoucissement)
- à le déshydrater
- à éliminer les condensats (dégazolinage).
Les différentes opérations permettant d’épurer le gaz brut extrait du gisement sont :
F Détente : pour pouvoir être transporté dans de bonnes conditions, il faut réduire la
pression et la température du gaz naturel. Il sort du puits à une pression de plusieurs de bars et
à plus de 100°C. On lui fait donc subir une détente qui ramène sa pression autour de 80 bars
et sa température à prés de 50°C.
FAdoucissement : l’adoucissement se fait par absorption des composés acides par une
solution d'amine. Cette solution est ensuite régénérée et recyclée. L'objectif de ce traitement
est d'éliminer les constituants indésirables (H2S, mercaptans, CO2) qui se révèlent corrosifs en
présence d'humidité ou particulièrement dangereux (H2S).
F Odorisation : le gaz naturel est inodore, l’odorisation est une mesure de sécurité, il faut
communiquer au gaz naturel une odeur caractéristique qui ne puisse être confondue avec
aucune autre et qui soit décelable par tous (mercaptan pour la détection d’une fuite).
7
Après traitement du gaz et avant expédition, les qualités suivantes sont vérifiées :
- le point de rosée (c'est-à-dire, lors d'un refroidissement du gaz, la température pour
laquelle apparaît la première goutte de liquide)
- la teneur en H2S (spécification moyenne Gaz de France ≤ 7 mg/Nm3)
- la teneur en autres produits soufrés (dont mercaptans)
- la teneur en CO2 (selon spécification)
8
Figure I.3 : Le méthanier
A environ -162°C, le gaz peut être transformé sous forme liquide. On parle alors de gaz
naturel liquéfié (GNL). La liquéfaction du gaz permet de réduire son volume par un facteur
voisin de 600, ce qui rend le transport maritime économiquement intéressant.
9
- engrais
- résines
- plastiques
- solvants
Le méthane est un précurseur dans la synthèse de l’ammoniac (NH3) et l’urée (CH4N2O), qui
est le point de départ de l’industrie des engrais.
10
I.8. Techniques de séparation des gaz
La séparation des mélanges gazeux est l'emploi de techniques visant à séparer des gaz
entre eux, soit pour donner plusieurs produits, soit pour purifier un seul produit. De
nombreuses méthodes peuvent être utilisées, soit à température ambiante, soit à plus basse
température. Les mélanges gazeux les plus concernés sont l'air et le gaz naturel.
11
II.8.3. Séparation par adsorption
Elle fait appel à des adsorbants comme le charbon actif, gels de silice,...
L’adsorption est un phénomène de fixation de molécules sur la surface d’un solide pouvant se
manifester entre un solide et un gaz, ou entre un solide et un liquide.
Le terme surface du solide correspond à la totalité des surfaces externes et internes engendrés
par le réseau de pores et cavités à l’intérieur de l’adsorbant.
Le solide qui est le siège de l’adsorption est appelé adsorbant, le fluide (liquide ou gaz)
adsorbé est l’adsorbat.
Les principaux adsorbants :
Dans l’industrie, les solides les plus utilisés sont les charbons actifs, les zéolithes, les gels de
silice, les alumines activées et les argiles.
Ü Les zéolithes
Une zéolithe (du grec Zéo : bouillir et lithos : pierre) est un minéral appartenant à la
famille des aluminosilicates hydratés. Il existe deux sortes de zéolithes : les zéolithes
naturelles et les zéolithes synthétiques
Les zéolithes résultent de l’assemblage de tétraèdres SiO 4 et AlO4 joints par les atomes
d’oxygène.
Ü Gels de silices
Le gel de silice est un polymère d’acide silicique (H 4SiO4) préparé à partir des silicates de
sodium (Na2SiO3).
La silice: SiO2
12
Figure I.7: Gels de silices
Alumines activées
Les alumines activées sont obtenues par déshydratation thermique du trihydrate d’alumine
Al(OH)3.
Ü Argiles
Les argiles sont des phyllosilicates hydratés et dont la structure est caractérisée par les
superpositions de feuillets composés de couches tétraédriques et de couches octaédriques.
Une particule d’argile est donc formée d’un empilement de feuillets élémentaires constitués
par l’association de deux unités structurales de base:
- Le tétraèdre de silice SiO4 (Te) : 4 atomes d’oxygène disposés au sommet d’un tétraèdre
régulier enserrant un atome de silicium.
Les tétraèdres se combinent pour former des couches planes dites couches tétraédriques.
13
Figure I.9: Tétraèdres
14
Ü Les charbons actifs
Les charbons actifs sont les adsorbants les plus fabriqués et les plus employés dans
l’industrie. Ils sont obtenus par des processus de carbonisation suivis d’une activation à partir
de nombreux matériaux carbonés tels que le bois, le charbon, la noix de coco…
15
II.8.5. Séparation par distillation
Il s’agit de mettre en contact dans une colonne à distiller, à contre courant, une phase
liquide descendante et une phase vapeur montante. Le contact est réalisé par:
ÜPar barbotage (des bulles à travers un liquide sur des plateaux).
Ü Par chute de gouttelettes (écoulement du liquide en pluie).
La méthode la plus générale pour liquéfier un gaz consiste donc à le refroidir au-dessous de
son point d’ébullition normal. Malheureusement, cette température est souvent extrêmement
basse et, par conséquent, difficile à atteindre.
D’un autre côté, le point d’ébullition s'élève avec la pression. Il suffit donc parfois de
comprimer un gaz pour le rendre susceptible de se liquéfier à la température ordinaire.
En réalité, on combine le plus souvent les deux méthodes, car il est plus facile de produire à la
fois un froid modéré et une pression moyenne que d’obtenir, soit une très forte pression, qui
d’ailleurs ne suffirait pas toujours, soit un refroidissement.
16
Une détente d’un gaz combiné par son refroidissement est effectuée comme suit:
Le gaz est comprimé;
Le gaz est refroidi dans un échangeur;
Le gaz subit une détente
La détente provoque une diminution de la pression et donc une diminution importante de la
température, produisant ainsi du liquide.
I.9.2. Production de froid par détente d’un gaz dans une machine :
Ü Cycle de Brayton
17
I.10. Hydrates
Un hydrate est une combinaison physique de l’eau et d’autres petites molécules de gaz,
produisant un solide qui a une apparence semblable à la glace, mais de structure différente de
celle-ci. Lorsque le gaz atteint une zone de basse température et de forte pression, des
hydrates se forment en présence d’eau.
(b)
(a)
Figure I.16: (a) "Glace" qui brûle, (b) Structure des hydrates de gaz montrant les molécules
d'eau "emprisonnant" une molécule de méthane
18
I.10.2. Trois méthodes d’extraction du gaz sont à l’étude
Les trois méthodes d’extraction du gaz sont à l’étude sont :
La dépressurisation : elle consiste en un forage à travers une couche d’hydrate piégeant à
sa base du gaz. L’extraction du gaz provoque une diminution de pression dans le réservoir,
entraînant une dissociation des hydrates par la base et une libération de gaz. Cette technique
semble la plus prometteuse. Toutefois, elle se limite aux zones contenant des réserves connues
de gaz ;
19