Analyse Des Credits: La Maitrise Du Couple Risques Et Rentabilites Cas de La BFV-Société Générale
Analyse Des Credits: La Maitrise Du Couple Risques Et Rentabilites Cas de La BFV-Société Générale
Analyse Des Credits: La Maitrise Du Couple Risques Et Rentabilites Cas de La BFV-Société Générale
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MENTION GESTION
diplôme de
MASTER
PARCOURS
Présenté par :
Ce mémoire n’a pu se concevoir sans l’aide de DIEU. Ainsi, en premier lieu, nous
rendons grâce au SEIGNEUR TOUT PUISSANT, qui nous a donné la force, le courage et
surtout la santé lors de l’établissement de ce mémoire. Nous tenons à remercier également :
Nous tenons aussi à remercier nos parents pour leurs sacrifices dans le seul but de nous
soutenir durant toutes nous études.
Enfin, nous offrons toutes nos gratitudes à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à
l’accomplissement de ce mémoire.
II
SOMMAIRE
Remerciements ............................................................................................................................ I
Liste des tableaux et listes des figures ...................................................................................... III
Liste des abréviations ................................................................................................................ IV
Introduction générale.................................................................................................................. 1
Partie I : MATERIELS ET METHODES .................................................................................. 6
Chapitre I : Méthodologie de recherche ................................................................................ 7
Section 1 : Zone d’étude ................................................................................................. 7
Section 2 : Cadre théorique .......................................................................................... 13
Chapitre II : Méthodologie d’approche ............................................................................... 21
Section 1 : Terrain et questionnaires ............................................................................ 21
Section 2 : Traitement des données .............................................................................. 24
Partie II : RESULTATS ........................................................................................................... 28
Chapitre I : Résultats sur les procédures d’octroi de crédit ............................................... 29
Section 1 : Catégorisation de la clientèle ..................................................................... 29
Section 2 : Les procédures d’octroi de prêt .................................................................. 33
Chapitre II : Résultats sur les techniques de gestion des risques de crédit bancaire ........... 39
Section 1 : Gestion des risques externes inhérents aux crédits bancaires .................... 39
Section 2 : Les outils de gestion des risques internes liés aux crédits bancaires .......... 57
Partie III : DISCUSSIONS ET PROPOSITION DE SOLUTIONS ........................................ 59
Chapitre I : Discussions sur la gestion de risque de crédit bancaire.................................. .62
Section 1 : Vérification des hypothèses ........................................................................ 60
Section 2 : Discussions sur l’efficacité de la procédure d’octroi de prêt ..................... 62
Section 3 : Discussions sur la gestion de risque interne et externe liées aux crédits .... 64
CA : Chiffre d’Affaire
DA : Directeur d’Agence
TE : Taux d’Endettement
INTRODUCTION GENERALE
Au cours de la dernière décennie, des innovations rapides sur les marchés financiers et
l’internationalisation des flux financiers ont quasiment bouleversé le paysage du secteur
financier. Les progrès technologiques ont engendrés des nouvelles opportunités pour les
institutions financières, et en même temps une pression concurrentielle plus forte.
Malgré les potentialités économiques affichées par le secteur financier, le système
financier a été au fil du temps l’une des sources des problèmes économiques majeures. Ce fut
le cas de la crise économique et financière mondiale depuis 2008, l’économie mondiale est
entré en phase de récession suite à la crise financière de 2007 née aux Etats-Unis. Cette crise
est due aux problèmes des subprimes de 2007 aux Etats-Unis et qui se traduit par une crise de
crédits hypothécaires accordés à des emprunteurs à risque. Cette situation a entraîné la
titrisation des risques qui consistait à transformer les contrats en produits de marché afin
d’alléger le bilan en transférant les risques. Leur emplacement a causé une incertitude
entraînant un assèchement des liquidités, et de mettre en doute les institutions financières1. La
dichotomie entre les sphères réelle et financière tant clamée par les économistes néoclassiques
n’est alors plus respectée. Parmi les acteurs du monde de la finance les plus touchés par ces
crises se trouvent les banques.
1
European Commission, FIN-FOCUS n°5, Juin 2018
2
2
MATHIEU Michel, l’exploitation bancaire et le risque de crédit, mieux le cerner pour mieux le maitriser,
Edition d’organisation, 2005, pages 35
4
Le risque de contrepartie génère des impacts bien précis au sein des banques, il s’agit
des impacts financiers directs tels que le non restitution du capital prêté, les moins-values. Ces
risques de crédit provoquent aussi des impacts financiers indirects comme les provisions
élevées sur les bénéfices, les charges supplémentaires ainsi que des impacts commerciaux se
traduisant par la perte de clientèle, la dévalorisation de l’image de la banque.
Nous pouvons donc constater qu’il a un point commun avec un impact sur la
rentabilité des établissements bancaire concernés. Le crédit est obligatoirement lié à une
notion de profitabilité et de risque. Ces deux éléments restent indissociables dans le cadre de
l’activité bancaire. La recherche d’une plus-value toujours plus importante sur les prêts
bancaires n’est pas toujours un choix judicieux car cela implique de lourdes précautions En
fonction de la politique de chaque établissement de crédit, un choix se porte entre une
préférence de qualité ou de volume pour l’octroi de crédit. Cette décision stratégique
engendre des conséquences car elle définit la ligne directrice de la banque et sa politique de
prêt.
Les risques sont les raisons d’existence des banques c'est-à-dire accepter une dose
contrôlée d’incertitude et de gérer les risques associés en vue de capitaliser sur les écarts des
risques. L’aptitude d’une banque de bien gérer les différentes stratégies de prise de risque et
de gain possibles détermine sa capacité à atteindre ses objectifs de rentabilité vis-à-vis de ses
actionnaires. Il devient nécessaire de gérer de façon optimale le couple risque, rentabilité
pour que la banque puisse réaliser un maximum de plus-value avec un minimum de pertes,
ainsi la problématique suivante mérite d’être aborder : « dans quelles mesures les banques
peuvent-elle réduire les risques liées à l’octroi de crédit tout en assurant un maximum de
rentabilité? » Cette problématique nous a conduit à l’élaboration de cette ouvrage intitulé
« Analyse des crédits: la maitrise du couple risques et rentabilités »
De cette question principale découlent les sous questions suivantes : Comment une
banque peut-elle avoir assez confiance en un tiers pour lui prêter des fonds ? Une
banque a-t-elle un retour sur investissement suffisant pour mettre en place un prêt ?
Au fil de la documentation sur le sujet, nous avons adopté deux hypothèses de travail :
1er hypothèse : Une procédure d’octroi de crédit bien menée serait un facteur de
minimisation des risques liés aux crédits
2ème hypothèse : La maitrise des risques de crédit favorise la rentabilité des
crédits octroyés
5
Notre étude a pour objectif global d’accroitre les performances financières des
banques, de cet objectif global, découle deux objectifs spécifiques,
D’une part, maitriser les risques liés à l’octroi de crédit,
D’autre part, maximiser la rentabilité issue de l’octroi des crédits.
Par les objectifs que nous avons fixés, le résultat attendu de cette étude est
l’optimisation de la gestion des risques de crédit au profit de la rentabilité bancaire.
Le choix et l’intérêt porté à ce sujet ne sont pas le fait du hasard mais constituent un
modeste apport aux générations futures et aussi aux institutions financières. Nous souhaitons
décrire et expliquer le mécanisme inhérent à l’octroi des crédits bancaires.
Pour obtenir des résultats fiables, il faut disposer d’une bonne méthodologie. Pour
cela, le canevas de notre recherche suit la norme IMMRED qui est le diminutif
d’Introduction Matériels Méthode Recommandation et Discussion. Les recommandations
vont être assimilé aux propositions des solutions Ainsi, hormis l'Introduction et la Conclusion
Générale, notre travail est scindé en trois (3) parties.
Principalement, la première partie sera consacrée aux Matériels et Méthodes que nous
avons utilisés dans le cadre d’une recherche scientifique. Elle se compose de deux grands
chapitres dont le premier considère le cadre théorique du sujet et décrit notre zone d’étude. Le
second se réfère à la démarche méthodologique qui évoque les différentes étapes de notre
recherche et les méthodes que nous avons utilisées.
En ce qui concerne la deuxième partie, elle consiste à exposer les différents résultats
de notre recherche qui est également divisée en deux chapitres. Cette partie montre en premier
lieu les résultats sur la procédure d’octroi de crédit utilisée par les banques, elle évoque en
seconde lieu les résultats sur les techniques de gestion des risques de crédit bancaire.
Enfin, la troisième partie portera sur la Discussion et proposition de solutions, cette
dernière partie se focalisera d’une part, sur les discussions sur les gestions des risques
effectués par les banques et d’autre, des solutions seront proposés pour remédier aux
éventuelles failles dans la maitrise des risques de crédit.
Nous allons terminer notre étude sur une conclusion générale dans laquelle nous
allons émettre la réponse à la problématique de façon précise. Nous verrons aussi le résultat
de la vérification des hypothèses. Elle démontrera le résumé de notre recherche et assurera
l’ouverture du sujet dans un contexte plus large
PREMIERE PARTIE:
MATERIELS ET METHODES
6
Cette partie traitera des divers moyens auxquels il est paru nécessaire de recourir afin
de récolter et de traiter des informations requises pour l’élaboration de ce travail de
recherche. Afin d’arriver à nos fins et d’apporter la meilleure réponse à la question de
recherche posée à l’avance différents étapes ont été suivies durant l’étude. Cette partie
exprime alors les différents moyens pour l’aboutissement aux résultats exigés par la
recherche. Les techniques ou matériels ainsi que les méthodes ou procédés forment donc la
méthodologie qui est le fondement de toute démarche scientifique Plusieurs méthodes ont été
adoptées avant, pendant ainsi qu’après notre étude sur terrain. D’une part, cette partie sera
consacrée à la délimitation de la zone d’étude et à la mise en évidence des théories inhérentes
aux risques de crédit bancaire ; d’autre part, la méthodologie d’approche fera l’objet d’analyse
dans ce chapitre.
7
Ce chapitre sert à décrire les différents matériels et méthodes qui ont été nécessaires
pour récolter les résultats. Il servira à présenter non seulement la justification du choix de la
zone d’étude ainsi que sa description, mais aussi les différentes données utilisées lors de
l’étude et des notions théoriques qui seront les bases de notre réflexion. Ce chapitre est scindé
en deux section, le premier concerne la zone d’étude, le second se focalise sur la cadre
théorique.
NIF : 2000002711
Ce tableau montre que la BFV-SG est une banque commerciale et une société
anonyme avec un capital de 14 000 000 000 Ariary sise à Antaninarenina. On peut constater
que la société utilise des nouveaux procédés de communication telle que le Site web.
La BFV-SG est sous la tutelle de la Banque de Détail Hors France Métropolitaine
(BHFM) qui est une branche de la Société Générale (SG) qui chapeaute les filiales réparties
dans le monde (telle que la BFV-SG) et effectuant les activités bancaires de détail. La BHFM
veille au bon fonctionnement des Etablissements de crédits en fixant les normes de gestion et
les règles de prudences ; elle vérifie aussi le respect des dispositions légales et sanctionne les
manquements. C’est l’autorité chargée de l’octroi et du retrait de l’agrément des
Etablissements de crédits.
9
Comme la BFV-SG est une société anonyme, la répartition de ses actions se présente
comme suit :
une puissante banque française qui s’occupait à la fois des activités bancaires
d’investissement, de détail et de gestion des actifs.
La signature d’un protocole entre la Société Générale et l’Etat Malgache a officialisé
le désengagement de ce dernier du capital de la BFV. La concrétisation de cette privatisation a
abouti à la création de deux entités, la BFV– SOCIETE GENERALE, agréée comme banque
territoriale et inscrite sous le numéro 008/Ba/1998 en date du 31 décembre 1998 dans la liste
des établissements de crédit agréés par la CSBF3, et la SOFIRE4.
La BFV est devenue BFV-SG le 19 Novembre 1998 et son capital était fixé à 14 000
000 000 Ariary. Son entrée réelle en activité a été le 01 Janvier 1999.
3
CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financière qui veille à l’application de réglementation
bancaire ; et fixe, sur opposition de la Banque Centrale, les règles que les banques doivent observer dans leur
gestion. La CSBF, en cas de manquement à la réglementation, peut aussi prononcer des sanctions pouvant aller
jusqu’au retrait d’agrément.
4
SOFIRE : Société Financière de Réalisation qui est une structure publique chargée de poursuivre le
recouvrement des créances compromises de l’ex-BFV.
11
les dépôts et les prêts pour les produits et différents services. La banque cible toutes les
catégories de marché que ce soit les particuliers, entreprises, professionnels et association.
La BFV – SG donne à ses clients le choix entre plusieurs types de comptes. Un
particulier peut ouvrir différents types de comptes en fonction de ses besoins. D’un compte
épargne, ouvert par ses parents dans son enfance, au compte titre pour gérer ses valeurs, tout
est possible. Sans oublier le compte courant et/ou le compte à terme. Voici une brève liste de
ses différents types de comptes :
Le compte chèque (CAV) : destiné à enregistrer les opérations du client relatives à sa
seule vie privée. Ce compte peut être un compte individuel, c'est-à-dire ouvert au nom d’une
seule personne, ou un compte joint ouvert au nom de deux ou plusieurs personnes.
Le compte sur livrets (CSL) : ou compte épargne : ce sont des comptes de dépôt
rémunérés suivant un taux d’intérêt qui varie selon les banques, celui de la BFV – SG est de
3,5%. Les versements sont libres et illimités. Toute personne, majeure ou mineure, peut en
ouvrir.
Sans entrer dans les détails, voici la liste des produits et services type de la BFV – SG:
Tableau n°2 : Listes des produits et services de la BFV-SG
PRODUITS SERVICES
Dépôts :
Service client : Clipri/Clicom/Clipro
Compte sur livret ou CSL
Vocalia, BFV-SG Net, Messalia
EXPONANCE ou compte épargne
Service caisse : versement express
Dépôts à terme ou DAT
Coffre-fort
Bon de caisse
Assurance
Dépôt permanent
Antoka/Tsinjo/Solovaika/assurance ankizy
Crédits :
Terminaux de paiement électronique
Prêt à la consommation : prêt
(TPE) et des transferts
SOAFENO
Moyens de paiement (DAB) : Ebène
Prêt immobilier et habitat : prêt
or, Varongy, Poinsettia,
SOAHONENANA
Opérations internationales
Prêt pour les professionnels
Cases courriers
D’une part, la banque met à la disposition de ses clients plusieurs produits tels que les
dépôts et les offre de crédits. D’autre part, elle offre des services les plus adaptés aux besoins
de la clientèle.
1-1-5 Structure de la BFV-SG
Une structure est l’ensemble des fonctions et des relations formellement qui
déterminent les missions que chaque unité d’organisation doit accomplir et les modes de
collaboration entre ces unités à chaque unité délégué et qui ont un certain pouvoir pour
exercer sa mission. Des mécanismes de coordination assurent la cohérence et la convergence
des actions des différentes unités. Un organigramme est un schéma représentatif de la
structure c’est-à-dire un schéma illustrant les étapes de direction.
Comme nous avons pu constater, la BFV-SG est une grande entreprise prestataire de
services et elle a une structure complexe et dispose différents départements et services qui
assurent le bon fonctionnement et le déroulement de l’entreprise. Elle est dotée d’une
structure hiérarchique qui est une structure basée sur l’unité de commandement.
Actuellement, la BFV-SG s’étend sur cinquante-quatre agences (voir annexe) répartis
dans toute d’île dont la moitié se situe à Antananarivo.
La BFV-SG est placée sous cinq directions qui sont la Direction Réseau et
optimisation (RESO), la Direction des Relations entreprises (DDRE), la Direction des risques
(DRIS), la Direction Audit Interne, et le Secrétaire Général (SEGL). Les entités rattachées à la
Présidence de la BFV-SG sont au nombre de trois (03) ; à savoir : le Service qualité et
Environnement, le Service Stratégie Marketing et la Direction Contrôle permanent.
L’organigramme de la BFV-SG sera représenté en annexe.
C’était la présentation de la zone d’étude, le paragraphe suivant se focalise sur la
justification de la zone s’étude.
Nous avons choisi le secteur bancaire car ce secteur bancaire est en effet un secteur où
la concurrence est féroce, où le seul vrai objectif est d’être le plus rentable. Rappelons que si à
l’origine, le rôle d’une banque se limitait à l’intermédiation entre un déposant et son
créancier, et qu’elle était cloisonnée entre quatre murs, aujourd’hui avec l’émergence des
marchés boursiers, on assiste à une désintermédiation et à un décloisonnement des banques.
Les déposants et les créanciers se rencontrent directement sur le marché financier et les
banques deviennent de simples accompagnateurs sur le marché monétaire en réalisant des
opérations classiques de banque.
Et il faut préciser que seulement 3% de la population active de Madagascar est
bancarisée et départagée par les banques territoriales. C’est pour cela qu’il est primordial pour
une banque de se démarquer autant que possible pour accumuler de plus grand nombre de
clients et être la plus rentable, car les offre de crédit ne s’offre qu’aux client de la banque.
Nous avons évoqués la délimitation de notre zone d’étude, désormais, nous allons
aborder le cadre théorique de l’étude
5
BERNET-ROLLANDE Luc, Principes de technique bancaire , Editions DUNOD,2008, p39
14
mais il apparaît également comme étant une activité pouvant s'avérer dangereuse car
comportant plusieurs risques.
Le mot crédit tire sa source du latin « credere » qui signifie croire et « creditum » qui
veut dire confier, celui-ci peut être défini comme étant un prêt consenti à un client par une
institution financière et dont les remboursements sont étalés sur un futur proche.
De ces deux définitions ci-haut citées, nous relevons principalement trois idées
essentielles dans l’octroi de crédit : la confiance qui doit exister entre les parties contractantes
; le facteur temps qui est extrêmement important dans ce genre d’opération ; la promesse de
remboursement du bien prêté. Les crédits peuvent être classés en fonction de certains critères
notamment la durée, le degré de libéralité des banques, l'objet, la forme et d'après l'origine des
crédits.
Le secteur bancaire n’est pas un secteur économique comme un autre : par son activité
de création monétaire, par le crédit, il assure la fonction essentielle de financement de
l’ensemble des activités économiques (publiques et privées). Pour autant, les banques
constituent un « secteur d’activité » à part entière
6
MATHIEU Michel L’exploitation bancaire et le risque de crédit, mieux le
cerner pour mieux le maîtriser, 2005,page 21
7
DE COUSSERGUES Sylvie, Gestion de la banque et diagnostic à la stratégie, 2007,page15
15
Lorsqu’ils existent des circonstances imprévisibles, ou même par suite d'une politique
de crédit imprudente, les retards se généralisaient, il pourrait en résulter une immobilisation
de capitaux susceptible de mettre la banque en sérieuses difficultés, même si les crédits
accordés ne sont pas compromis.
absurde qu'une banque prête à un taux inférieur au coût de sa collecte. Le risque de taux ne
peut donc apparaître que dans le temps
Nous avons expliqués les différents risques de crédit bancaire, les banques doivent
maitriser ces risques, d’où notre paragraphe suivant, la théorie sur la gestion des risques de
crédit bancaire.
Pour maitriser les risques liés à l’octroi de crédit, la banque doit diversifier son
portefeuille de crédit. En effet, il est périlleux pour une banque de concentrer ces crédits sur
quelques gros bénéficiaires. Plus les crédits sont répartis entre un grand nombre de
bénéficiaires et d'émetteurs, plus la probabilité de non remboursement est faible. C’est la
division des risques qui constitue l'un des fondements de la fonction d'intermédiaire financier.
De même, le financement exclusif d'un seul secteur de l'activité économique et /ou une zone
17
La banque réduira les risques du crédit en décidant de n'octroyer des prêts qu'aux
personnes présentant un faible risque de défaillance. La banque doit vérifier que le montant
des remboursements et intérêts demandés est en correspondance avec les revenus actuels et
futurs du débiteur. Elle doit également s'assurer que le client a le réel désir d'honorer ses
engagements. Pour cela, elle peut consulter les fichiers d'incidents de paiement et de
remboursement des confrères ou de la Banque Centrale. La banque a également la possibilité
de sélectionner ses clients à partir de leur situation familiale, de leur niveau de revenu et de
tous autres éléments servant à différencier les clients défaillants des non défaillants. La
décision d'octroyer ou non un crédit à une entreprise est prise après des études de conjoncture
du secteur économique et examen de sa situation financière.
Les garantie réelles est juridiquement appelée «cautionnement réel». La garantie réelle
est un engagement qu'une entreprise met à la disposition de sa banque sous forme d'un bien
mobilier ou immobilier. Il existe plusieurs types de garanties réelles à savoir le nantissement,
l’hypothèque, le droit de rétention, le droit de suite, le droit de préférence, la dation en
paiement.
Ils existent deux types de garantie réelle, d’une part, le nantissement, qui est
l'affectation d'un bien meuble incorporel ou d'un ensemble de biens meubles incorporels,
présents ou futurs, en garantie d'une ou plusieurs créances, présentes ou futures, à condition
que celles-ci soient déterminées ou déterminables. D’autre part, l'hypothèque, qui se traduit
par une garantie coûteuse comparativement au nantissement. Elle est généralement sollicitée
en couverture de crédit d'investissement. L'hypothèque se définit comme étant l'acte par
lequel le débiteur accorde au créancier un droit sur un immeuble sans des saisissements et
avec publicité.
18
performance de la banque dans la valorisation de son potentiel. Les autres ratios mesurent la
rentabilité de la principale activité de la banque (ratios de marge, par exemple), la
contribution des divers types d'activité au profit, la performance de l'activité de la banque et la
stabilité de ses profits. Ces ratios s'observent sur une certaine période, afin de repérer les
tendances en matière de rentabilité. Une analyse de l'évolution dans le temps de divers ratios
révèle l'évolution de la politique et des stratégies de la banque et de son environnement
d'activité.
Ce chapitre concerne les matériels que nous avons mise en œuvre pour mener notre
étude. En effet, cette étape occupe une place très importante dans la réalisation de notre
mémoire qui consiste à mener des études à propos des pratiques sur la maitrise des risques de
crédit au niveau des institutions financières de la Capitale. Ce chapitre nous a permis de
délimité notre zone d’étude, il nous a permis aussi de faire les revues de littérature relatives à
notre étude. Ces théories seront à vérifier durant ce travail. Le chapitre suivant se focalise sur
la méthodologie d’approche.
21
D’une part, notre choix s’est tourné sur le chargé de clientèle du faite que son rôle est
primordial dans le processus d’octroi de crédit, il examine en premier lieu les dossiers de
l’emprunteur. D’emblée, il identifie les menaces liés au remboursement du prêt. Nous avons
demandés au chargé de clientèle les critères déterminants sur l’aboutissement du crédit, ainsi
nous ne pouvons pas se passer des avis du chargé de clientèle dans le processus d’octroi de
crédit.
D’autre part, l’analyste de crédit a pour mission d’identifier et d’éliminer les risques
liés au crédit. L’analyste de crédit est au cœur de notre étude car son principal vocation est la
gestion de faite du risque de crédit. L’analyste de crédit est donc mieux placé pour répondre
les questions à propos du risque de crédit.
En outre, le directeur d’agence donne son aval sur le dossier de crédit. Il donne le feu
vert sur l’octroi du crédit, concrètement, le directeur d’agence vérifie en dernier ressort la
plausibilité de la demande d’octroi de prêt. Ainsi, nos avons ciblé le directeur d’agence du
faite de son droit de véto sur la faisabilité du crédit.
Nos cibles sont tous acteurs ayant une mission pertinente dans la gestion de risque de
crédit. Ces personnes sont les mieux placés pour apprécier la maitrise de risque de crédit.
Respectivement, dans le processus d’octroi de crédit, le conseiller de clientèle reçoit et vérifie
l’intégralité du dossier de crédit, l’analyste crédit étudie la capacité de remboursement et le
directeur d’agence valide le dossier de crédit.
problème psychosocial. Notre problème en question est la gestion des risques de crédit
bancaire qui est l’objet centrale de notre travail.
Toute construction de questionnaire doit être précédée d’une formulation claire et
précise de l’objet, des objectifs de l’étude, que ces objectifs soient circonscrits ou au contraire
très vastes. Sans objectif, on a un questionnaire non fruitif. Notre cible dans les questionnaires
est non seulement les responsables mais aussi les personnels. Nous avons élaborés 38
questionnaires.
acquis théoriques. Cette analyse nous a permis également de prouver que l’entreprise est
réellement performante sur le plan financier. Ainsi, l’analyse critique des résultats a aidé à
renforcer l’idée des informations recueillis. Les critiques doivent être basés sur des raisons
considérables telles que la théorie, la pratique rationnelle ; nous ne pouvons pas faire des
critiques gratuits.
MUCCHIELLI définit la triangulation ainsi : « c’est une stratégie de recherche au
cours de laquelle le chercheur superpose et combine plusieurs techniques de recueil de
données afin de compenser le biais inhérent à chacune d’entre elles. La stratégie permet
également de vérifier la justesse et la stabilité des résultats produits. Le recours à la
triangulation décrit aussi un état d’esprit du chercheur, lequel tente activement et
consciemment de soutenir, de recouper, de corroborer des résultats de son étude9 »
La triangulation est donc dans notre cas, la combinaison des méthodes de collectes des
données pour établir une analyse de ces données. Cette analyse par triangulation se fait par
confrontation des données obtenues à partir des observations, des entretiens individuels, des
analyses des contenus documentaires de la Banque. Notre triangulation des données s’est
effectuée dans un premier temps par rassemblement de toutes les données obtenues de ces
trois méthodes de collecte de données. Pour l’observation, les données ont été enregistrées par
les prises de notes quotidiennes issues de notre stage. Dans ces prises notes figurent par
exemple des faits constatés sur une méthode de procédure par exemple. Nous avons observé
plus particulièrement les démarches de faisabilité d’un crédit pour les clients. Ainsi, dans la
confrontation des données, on superpose les prises de notes durant les séances d’observation
avec les données verbales issues des entretiens individuels avec le Directeur d’agence.
L’analyse critique est effectuée lors de la partie discussion, et ces critiques seront
accompagnés par de proposition de solutions.
9
ROGER Mucchielli, approche systémique dans les organisations, ESF édition, 2004, p 289
10
ROBERT Camp, le benchmarking : pour atteindre l’excellence et dépasser vos concurrents, 1992,p57
26
ont connus plusieurs évolutions dont l’analyse est riche d’enseignements. D’abord utilisé
comme une méthode de comparaison des couts de production par rapport à la concurrence
d’un même secteur , le benchmarking a été ensuite conceptualisé et utilisé comme méthode
d’amélioration continue de la performance quel que soit le secteur. La revue de la littérature a
mis en évidence l’évolution des approches qu’a connues le benchmarking. La démarche
benchmarking a l’avantage de mettre plus particulièrement en valeur l’usage des indicateurs
et les fonctions d’apprentissage et de partage de méthode.
En pratique, l’analyse comparative englobe quatre aspects fondamentaux à savoir : la
comparaison régulière des indicateurs (structure, activités, processus et résultats) avec les
meilleurs praticiens. Egalement, il faut l’identification des écarts de résultats par des visites
interstructures. De plus, dans l’analyse comparative, il faut souligner la recherche de
nouvelles approches pour introduire des améliorations ayant un impact maximum sur les
résultats et le suivi des indicateurs.
Concrètement, l’analyse comparative nous permet de comparer les différentes
informations recueillies afin de dégager l’idée fondamentale sur notre thème ; le
benchmarking est nécessaire aux propositions de solutions dans le but d’améliorer la
performance en matière de gestion de risque de crédit.
En outre, le traitement de données est un procédé consistant à la mise à jour des
données brutes sous une forme lisible par machine, leur triage, à leur vérification, à leur
manipulation et à leur présentation. Pour les traitements des informations, il a fallu de classer
manuellement les données obtenues avant de les recopier dans l’ordre de leur placement.
D’une part, nous avons saisies les données par le logiciel Microsoft Word. Les
informations obtenues ont été groupées et classées dans l’ordre selon la méthode et le résultat
trouvé. Les données sont des faits ou des nombres qui permettent de tirer des conclusions.
Une fois reçues, enregistrées, classées et organisées, les données deviennent des informations
lorsqu’elles sont liées à un cadre qui leur donne une signification ou qu’elles sont interprétés
en fonction de ce cadre.
D’autre part, nous avons analysé les données par Excel à travers les tableaux et des
graphiques La conversion des données en information comptent plusieurs étapes, qui seront
désignées ici comme les étapes de traitement des données. En outre, pour l’analyse et la
simulation des crédits, la BFV-SG utilise le logicielINDRANA.
27
CONCLUSION PARTIELLE
Dans cette première partie, nous avons pu voir dans le chapitre premier, les différents
matériels que nous avons eus à notre disposition pour la collecte du maximum d’informations
possible. Notamment, nous avons présentés notre zone d’étude qui est la banque territoriale
BFV – SG. D’autre part, nous avons clarifié les théories relatives à notre thème. Cette revue
de littérature nous a permis d’expliciter les théories sur les crédits bancaires et les théories sur
les risques de crédit bancaire ainsi que les théories sur la gestion de ces risques de crédit
bancaire et les théories sur la rentabilité bancaire.
Dans le deuxième chapitre nous avons mis en exergue les méthodologies d’approches
mise en œuvre pour la réalisation de notre mémoire. Cette méthodologie correspond au
traitement et analyse des données. A travers les questionnaires, nous avons pu collectés les
données impérieuses à notre champ d’étude.
Par la suite, ces données ont fait l’objet de triage, de traitement et d’analyse
scientifique pour être, en aval, saisis dans notre ouvrage. . Nous avons inspiré du modèle de
méthodologie de benchmarking pour étaler la fiabilité et validités de notre donnée. Notre
méthodologie de recherche est marquée par différentes étapes, des moyens de recherche
personnelle ont été effectués durant la collecte de certaines informations ou plus exactement
la collecte des données primaires et pour celle des données secondaires.Bref, la première
partie intitulée Matériels regroupent les matériels et méthodes que nous avons utilisés pour
réaliser une démarche organisée et rationnelle afin d’aboutir à des résultats pertinents et
fiables qu’on va analyser dans la partie suivante Dans la partie suivant, nous allons mettre en
relief les résultats qu’on a pu obtenir à partir des démarches méthodologiques que nous avons
présentées dans le chapitre précédent.
DEUXIEME PARTIE:
RESULTATS
28
Dans cette partie, nous mettrons en exergue les résultats que nous avons recueillis
durant nos recherches. Les résultats constituent les fruits de notre étude ainsi que les réalités
sur le terrain concernant notre thème. Le résultat est la réalisation concrète issue du stage. Elle
représente non seulement les réponses reçues lors des entretiens mais également les
documents internes concernant la BFV-SG et son rapport financier annuel. Nous allons voir
dans cette partie les modes de gestion des crédits bancaires et les risques de crédit bancaire
dans le but de maximiser la rentabilité bancaire. Ainsi, cette partie sera divisée en deux
chapitres le premier sera consacré aux procédures d’octroi de crédit, le second se focalisera
sur les techniques de gestion des risques de crédit.
29
Dans une entreprise bancaire, il y a toujours des études en avance pour qu’un tel
crédit soit accordé aux clients. Plusieurs processus de travail sont établis en allant d’un poste à
un autre. La banque dispose plusieurs catégories de clientèle, la procédure d’octroi de crédit
varie aussi selon la catégorie de la clientèle sollicitant les crédits. Ce chapitre traitera
respectivement la catégorisation des clientèles et l’étude de faisabilité des crédits
qu’il ne soit un élément devant conduire à un refus systématique, doit attirer l’attention de la
banque et commander une analyse plus prudente.
Il faut comprendre qu’une banque ne peut pas accepter toutes les demandes de crédit
qui lui sont proposées. Certains prêts peuvent ne pas être assez rentables ou présenter des
risques trop importants pour la banque. L’établissement de crédit a parfaitement le droit de
refuser une demande de crédit sans avoir besoin de justifier de façon exhaustive sa décision.
Dès qu’un client devient fiché par la BFV-SG, celui-ci est rarement favorable pour une entrée
en relation. En effet si le demandeur de prêt a déjà connu des incidents bancaires, l’attention
de la banque augmente car il est possible que de nouveaux aléas puissent voir le jour avec
cette personne.
Nous pouvons constater que le taux d’endettement minimum varie de 30% à 40%
selon le niveau de revenus de l’emprunteur. La quotité cessible est le produit de salaire net et
le taux d’endettement.
Ainsi,
Quotité cessible = salaire mensuelle net × TE
Les clients professionnels et les clients entreprises peuvent aussi solliciter un tableau
d’amortissement de prêt. Ce tableau montre le montant du crédit obtenu, le capital déjà
remboursé, le capital restant dû, et l’amortissement périodique.
Le CCL va réaliser des vérifications supplémentaires en consultant les fichiers
nationaux du FCC (fichier central des chèques) pour s’assurer que le demandeur n’a pas émis
de chèque sans provision et du FICP (fichier des incidents de remboursement des crédits aux
particuliers) pour vérifier l’antécédent bancaire de l’emprunteur. Mais le CCL n’est pas
compétent pour donner le verdict final de l’octroi de crédit.
Après la réception et la vérification des dossiers par le Conseiller clientèle, les
dossiers seront transférer aux middle office.
nouveau les dossiers du client et la demande de crédit aux directions relations entreprises.
Dans ce cas, les analystes ne calculent plus mais étudient la demande de crédit du client par
sa capacité de remboursement. Après, si elle est acceptée, les analystes envoient à nouveau les
dossiers et les demandes de crédit à la Direction Risque de la BFV-SG.
• circuit de décision
MIDDLE- • notification de décision
OFFICE
• prise de garantie
DPSC • déblocage au niveau de DPSC_PRIPRO
Toutefois ces différents éléments n’ont pas un poids identique, ce qui implique une
gestion particulière pour chacun d’eux. Le risque de crédit représente le poste majeur qui
nécessite de lourd moyen de gestion pour ne pas engendrer des pertes importantes.
Prenons un exemple d’un couple avec 2 enfants et 4 000 unités monétaires (u.m) de
revenu par mois
Situation Montant Taux Reste à vivre Capacité de
d’endettement remboursement
marginale
Revenus 4000 u m 1170/4000= (4000-1170)/4 (33%-29.5%)
29.25% = 707.5 par *4000= 140
personne
Crédits taxe 1170 u.m
comprise
43
Dans une première étape, le banquier est amené à porter ses premières appréciations
concernant l'entreprise à partir de l’étude des documents comptables et sociaux qui lui sont
remis par le ou les responsables de l’entreprise.
Dans la deuxième étape, L'analyse va s'efforcer d'expliquer et d’apprécier l’ensemble
des spécificités de l'entreprise. Elle ne se limite pas aux aspects financiers propres à
l’entreprise, mais prend aussi en compte les aspects économiques.
Dans le troisième stade, L’établissement de crédit détermine également sa décision en
fonction de l’historique de ses relations avec les dirigeants de l’entreprise qui ont démontrés
ou non leurs capacités de mener à bien leurs différents projets.
Dans la dernière phase, la décision implique non seulement le chargé de clientèle en
charge du compte de l’entreprise, mais aussi le comité de crédit ou le comité des engagements
de l’établissement de crédit. Une synthèse du dossier de l’entreprise est communiquée à ce
comité de crédit, à qui revient la responsabilité d’accorder ou non le financement demande
par l’entreprise.
Néanmoins les établissements de crédit disposent d’un atout extrêmement important
dans la gestion du risque de crédit. Les banques possèdent des filières des risques spécifiques
qui travaillent exclusivement sur les menaces liées aux activités bancaires. Cette organisation
au sein des banques est une véritable force. Elles peuvent traiter rapidement et efficacement
grâce à des experts les différents dangers, qui pèsent sur les crédits bancaires afin de trouver
des solutions adaptées. Au sein des cellules du risque, les experts sont aidés par des outils de
gestion permettant une évaluation des menaces sur les portefeuilles. Ces méthodes d’analyses
fournissent des données complémentaires aux avis des experts afin de prendre des mesures les
plus adaptées possibles.
45
Une fois que le risque de crédit est identifié, ce risque sera évalué ; le déblocage de
fonds est étroitement liés aux valeurs des risques encourues, d’où l’importance majeur de
l’évaluation de risque de crédit. Ainsi, notre paragraphe suivant se focalise sur l’évaluation du
risque de crédit.
1-1-2 L’évaluation du risque de crédit
Le risque de crédit est considéré comme étant le risque le plus redouté par les
banques. Il convient donc de mettre en place un dispositif ou un ensemble de procédures
permettant aux banques de le quantifier.
Dans le cadre de cette approche qualifiée de traditionnelle, l'analyse financière est le
principal outil de mesure du risque de crédit. Au fil de temps, les mathématiciens ont décelé
des nouvelles méthodes d’évaluation du risque de crédit tel que la méthode de rating et de
scoring.
11 er
MARC Rozenbaum, Analyse et gestion de risque bancaire, 1 édition, édition ESKA, 2004, 198 pages
46
Tableau n°8 : Evaluation des états financiers pour les crédits d’investissements
70% des citations obtenues la priorisent ainsi dans les états financiers par rapport aux
états prévisionnels et la structure financière de l’emprunteur lors de l’évaluation du risque de
crédit.
Par ailleurs, la plupart des individus interrogés quant à la chance dont une entreprise
dispose à être financée lorsque ces ratios sont aux rouges, répondent négativement. Par
conséquent, près les trois quart d’entre eux pensent à un éventuel rationnement de crédit des
entreprises présentant un mauvais ratio financier tandis que le reste remarque que le dossier
peut encore être discuté. Le rapport n’exclut pas ainsi la possibilité d’un éventuel accord de
crédit du fait que certains banquiers commentent la mise de jeu des autres paramètres dans
l’appréciation de la situation. Aussi, l’enquête a fait savoir que les activités évoluant dans un
cadre concurrentiel à fortes valeurs ajoutées ou dans un marché de niche possèdent encore des
potentiels non négligeables.
En évaluant le ratio qui leur semble être le plus pertinent dans le diagnostic financier,
les banquiers confirment de manière significative l’importance capitale de la solvabilité dans
l’analyse financière des crédits d’investissements et sur celui du ratio de FDR sur les crédits
de trésorerie. Toutefois, il est évident que le chargé de clientèle ou l’analyste n’évalue pas le
risque financier avec ces seuls simples ratios. Vu que chaque ratio a sa propre signification et
utilité, le résultat obtenu en confirme avec les choix multiples dont les ratios d’endettement et
d’autonomie financière ou ceux des crédits bancaires courants (concours bancaires courants/
total des dettes).
Pour le banquier le diagnostic financier de l’entreprise constitue une base essentielle
afin de mener des analyses. L’ensemble des informations collectées sera traité, pour vérifier la
pérennité de l’entreprise et anticiper un éventuel défaut de paiement. Grâce à l’ensemble de
ces données la banque est en mesure de savoir la santé financière de l’entreprise.
47
12
MATHIEU Michel, L’exploitation bancaire et le risque de crédit, mieux le
cerner pour mieux le maîtriser, Edition d’organisation, 2005, 293 pages.
48
13
http://www.fiben.fr/cotation/
50
Les notes varient d’A1 à D ; Le rating est un outil très intéressant qui donne une
vision globale sur la situation d’une organisation ou d’un produit à un moment précis. Il ne
faut cependant pas oublier que cette analyse n’est pas parfaite. Pour prendre une décision
viable, il faut croiser d’autres informations. En effet durant la crise des subprimes, certaines
agences de notation ont accordé des notes très élevées à des produits ou à des entreprises
financières peu recommandables sur le marché du crédit. Cela prouve que le rating est à
utiliser avec précaution pour être réellement efficace selon la conjoncture.
Le modèle de la VAR a été démocratisé par JP Morgan pour devenir une technique
commune dans l’évaluation des risques financiers14. L’objectif est de mesurer la variation de
la valeur future d’un portefeuille par rapport au changement de la qualité du crédit. Pour
estimer la VAR, il existe trois méthodes statistiques :
- la VAR historique :
Cette méthode se base sur les données observées dans une période passée pour définir
les variables futures des facteurs de risque. Les variables antérieures sont utilisées pour
évaluer les portefeuilles afin de simuler des pertes ou des profits. Cette technique présente un
avantage car elle se base sur un historique des cours des produits ou des facteurs de risques
sur un portefeuille, sa mise en place est assez facile. Cependant si les historiques sont sur de
courte durée, le calcul peut être non significatif. Si l’historique se porte sur une longue durée,
la pertinence des données anciennes peut être remise en question
La VAR paramétrique :
Il s’agit de l’hypothèse que les facteurs de risque peuvent se rapprocher d’une loi
théorique qui estime la Var d’un portefeuille. La formule de calcul et la matrice permettent de
connaitre la volatilité des éléments étudiés. Il faut cependant utiliser cette méthode avec
parcimonie car il peut y avoir des approximations et des écarts en fonction des variables ou de
la complexité de la formule
La VAR Monte-Carlo :
La mise en œuvre de la Var de Monte-Carlo prend en compte des éléments de la Var
historique et paramétrique. Il faut tout d’abord attribuer un certain degré de facteurs de risque
à chaque portefeuille. Puis des scénarios de variations des éléments du risque sont mis en
œuvre. A partir de la simulation de ces échantillons, on obtient des hypothèses de résultat du
risque pour les portefeuilles étudiés. Cette technique assez complète nécessite de lourd
moyen en termes de calcul. En effet le nombre de simulations peut être très important avec
une complexité grandissante, ce qui provoque des difficultés dans l’analyse des résultats pour
obtenir une véritable précision.
14
http://voann.salido.free.fr/doc/TRAILLARDVaR.pdf
52
son bilan ou d’acheter des risques pour diversifier ses menaces. Toutefois les dérivés de crédit
doivent être utilisés avec attention car ils peuvent être à l’origine d’instabilité financière.
La banque peut aussi rédiger des contrats incitatifs et des clauses contractuelles
permettant de se refugiés aux éventuelles risque de non remboursement. En espèce, dans la
relation bancaire et plus particulièrement dans l’activité de prêt, il existe une certaine
asymétrie d’information entre le banquier et son client. Vu que l’information n’est jamais
parfaite, il y a toujours un risque de non remboursement du crédit. La banque essaye de se
protéger contre des risques qu’elle n’avait pas évalués ou contrôlés grâce à des contrats écrits.
Dans les contrats de crédit, des clauses spécifiques peuvent être ajoutées. Le but est
d’éviter les comportements à risques des emprunteurs. Ces clauses ou contraintes financières
font référence au « covenants » dans les pays anglo-saxons. Elles sont considérées comme des
garanties positives lorsqu’elles contraignent l’emprunteur à suivre des obligations ou
négatives lorsqu’elles interdisent des opérations au débiteur.
D’après l’accord de bale conclu en juillet 1988, les banques doivent, depuis le 1
janvier 1993 ; respecter un rapport minimal entre les fonds propres et les risques pondérés
selon leur nature15.
Les banques devraient détenir, en permanence, des fonds propres réglementaires qui
soient supérieurs à 8% du total de leurs actifs et engagements pondérés en fonction du risque.
En effet, le Ratio de Cooke se présente comme suit :
Fonds propre
Ratio de Cooke = ≥ 8%
Risque pondéré
Au numérateur, Les fonds propres englobent : le capital social, les réserves ; s’ajoute
les réserves de réévaluation des actifs, les provisions, les instruments hybrides et la dette
subordonnée.
15
Hubert de la Bruslerie, op.cit, P328
54
Bâle II fait suite aux accords de bale I, il donne naissance à un ratio plus complet,
celui de Mac Dounough. L’architecture du nouveau ratio s’appuie sur trois piliers, les
exigences minimales de fonds propres, le processus de surveillance prudentielle, le recours à
la discipline de marché, via une communication financière efficace.
Ce ratio ne change pas l’assiette de calcul qui reste fixe (8%).par contre. Une
ventilation du risque en fonction de sa nature sera exigée : 75 % pour le risque de crédit, 5 %
pour le risque de marché et 20 % pour le risque opérationnel.
Pilier 3 : Discipline de marché : Ce pilier définit les taches exigées aux banques, en
matière de communication financière, et ce, afin d’aboutir à un renforcement de la discipline
du marché et de favoriser l’adoption de bon pratiques en termes de gestion des risques.
Suite à la crise financière de 2007, le comité de Bâle s’est de nouveau réunit en 2010
et il a instauré certaines mesures concernant le renforcement du système financier.
Ces mesures visent essentiellement à l’amélioration du niveau des fonds propres
(renforcement du niveau de liquidité) à la mise en place de nouveaux ratios (ratio de levier,
ratio de liquidité) et à une révision de la couverture de certains risques.
Ces moyens ces couvertures préalables du risque de crédit sont à la disposition de la banque
pourtant la banque peut tolérer certain risque qui ne sont pas maitrisable préalablement.
1-2-2 Tolérance au risque
Après avoir identifié et évaluer le risque de crédit, il arrive que la banque débloque le
fonds toute en acceptant une degré de risque de défaut de paiement.
L'incidence décrit les conséquences de la réalisation du risque. La gravité est le produit
de la vraisemblance par l'incidence qui détermine l'ampleur du risque considéré. La
vraisemblance est définie comme la probabilité que l'événement à risque se réalise
effectivement. Le tableau suivant montre un échantillon du niveau de gravité.
Tableau n°11 : échantillon du niveau de gravité
Score de gravité équivalente Niveau de gravité Niveau de
tolérance au risque
Risque faible
Risque modéré
Risque moyen
Risque élevé
Cette figure fournit un résumé des scores de gravité à l'aide d'une échelle en 6 points. Par
exemple, un risque ayant une probabilité de réalisation élevée (6) combinée avec un niveau
élevé ou notable d'incidence (4) est identifié comme un risque de gravité élevée (zone rouge).
Par contre, un risque ayant une probabilité de réalisation élevée (6) mais combinée à une
incidence insignifiante (1) est identifié comme un risque de faible gravité (zone verte).
Section 2 : Les outils de gestion des risques internes liés aux crédits bancaires
En matière d’octroi de crédit Pour assurer sa pérennité la banque doit assurer la
conformité, il s’agit de la conformité aux règles internes concernant l’octroi de crédit, loi et
règlementation.
2-1 La conformité à la règle interne
La règle interne se réfère aux politiques d’octroi de crédit et au code de déontologie
financière. Pour que le risque de crédit soit minimiser, les agents bancaires doit respecter à la
lettre les déontologies et les processus d’octroi de crédit. La conformité à la règle interne
minimise le risque de crédit sur l’horizon interne à la banque. Cette conformité implique pour
les personnels que les décideurs prennent des décisions, en ayant l’habilitation, au bon
moment et au bon endroit.En outre, il faut aussi prendre en compte les limites décisionnelles
lors de la décision d’octroi de prêt. Concrètement, le Directeur d’agence ne peut pas valider
un prêt supérieur à 7millions d’Ariary. C’est la limite à décision ou LAD.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans cette partie, nous avons explicités les principaux résultats de nos recherche.
D’une part, le processus d’octroi de crédit bancaire. Ainsi, l’évaluation du débiteur constitue
un processus dynamique et peut changer en fonction du profil de chaque emprunteur. Ainsi,
selon les résultats antérieurement présentés, l’appréciation d’un cas quelconque ne devrait pas
être identique pour chaque acteur sur le marché. Malgré les tendances saisies sur le marché,
des divergences se présentent quant au point de vue des analystes de la gestion du risque de
contrepartie sur le système bancaire malgache. Comme nous avons pu le voir, la filière du
risque au sein d’une banque est un pilier indispensable pour gérer les menaces sur les
portefeuilles. De la demande du crédit jusqu’à son échéance les spécialistes des prêts doivent
être vigilants et analyser l’ensemble des variables pouvant dégrader la situation du client.
Avec une cellule spécialisée dans les crédits, la banque reste en mesure de qualifier et
de quantifier les risques liés à leurs activités. Elle dispose de nombreuses techniques pour
apprécier les différentes menaces liées aux prêts. Ces analyses donnent une vue d’ensemble
des éventuels incidents qui reposent sur un portefeuille. Il est ainsi possible d’anticiper plus
facilement un danger ou de le gérer à l’amiable ou aux contentieux. Une filière du risque
assure donc la liaison entre la clientèle et la banque pour s’assurer que les crédits accordés
soient remboursés dans les délais et dans leurs intégralités.
D’autre part, la gestion du risque de crédit passe par l’identification et l’évaluation du
risque, par la suite, la banque apporte de la gestion préventive ou gestion curative du risque de
crédit. Cette couverture de risque touche à la fois les risques internes liés à l’octroi de crédit et
les risques externes liés à l’octroi de prêt. Notre dernière partie va se focaliser sur les
discussions et propositions de solutions.
TROISIEME PARTIE:
DISCUSSIONS ET PROPOSITION
DE SOLUTIONS
59
La discussion permet de confronter les théories que nous venons d’exposer dans la
première partie et les résultats obtenus lors des entretiens avec nos interlocuteurs. Le réseau
bancaire malagasy ne cesse de s’élargir par l’apparition de nouveaux guichets ouverts à sa
clientèle, et ce malgré la conjoncture économique difficile. Dans ce contexte, le rôle de
l’analyse de risque de contrepartie trouve son intérêt dans une double tranche : le
développement des activités bancaires dans le souci de la maitrise du risque face à la
multiplication des incertitudes sur le marché. Néanmoins, Il se trouve également nécessaire de
s’interroger sur la face cachée de la réalité du crédit en tant que partage de risque. Cette
dernière partie nous permettra de se focaliser sur l’aspect pratique du travail. Après les
discussions sur les principaux résultats de l’enquête, nous allons procéder à la validation des
hypothèses préétablies. Passons ensuite à l’analyse traitant le cas de la BFV-SG avant de
proposer des solutions adéquates
60
Les résultats collectés sont brutes c’est-à-dire qu’ils sont exposés tel qu’ils sont
recueillis sur la banque. Ce chapitre a pour objet de discuter les résultats sur la gestion de
risque de crédit bancaire. Ainsi, nous allons apporter des opinions personnelles largement
fondés sur les théories et les pratique bancaire in termes de risque de crédit. Ce chapitre est
scindé en trois sections, la première section se focalise sur la vérification des hypothèses, la
section suivante explicite la discussion sur la procédure d’octroi de prêt et la dernière section
expose la discussion sur la gestion des risques internes et externes liées aux crédits bancaires.
Au départ, nous avons avancé deux hypothèses pour pouvoir répondre à notre
problématique. Concrètement, nous vérifions si les hypothèses posées au départ sont
confirmés ou infirmés.
trésorerie, structure financière), les prévisions (cohérence, faisabilité), montage juridique, type
de financement (taux, durée…), garantie proposée, le positionnement de la banque sur la
demande de financement. L’étude du dossier de prêt a évolué au fil des années.
Respect de procédure maitrise des risques Remboursement à temps
Diagnostique du client Capacité de remboursement
Ainsi, une procédure d’octroi de crédit bien menée serait un facteur de minimisation
des risques liés aux crédits. Notre première hypothèse est donc confirmée.
1-2 : La maitrise des risques de crédit favorise la rentabilité des crédits
octroyés
Comme toute entreprise, la banque exerce ses activités à titres spéculatifs c’est-à-dire
qu’elle exerce ses activités en vue de dégager le maximum de bénéfice. Ces bénéfices sont à
la fois destinés à être distribuer aux associés et à être réinvestis pour appuyer le
développement de la banque. Chaque activité exercée par la banque est voué à la réalisation
de maximum de profit.
Malgré toutes les précautions entreprises par la banque, le problème de non
remboursement existe toujours et cela provoque des impacts sur le bon fonctionnement des
relations et la détérioration de la structure financière de la banque, la banque a intérêt à
minimiser ces risques. Dans la gestion de ses lignes de crédit, la banque dispose déjà de ratios
pour se couvrir des éventuelles anomalies au niveau de l’analyse financière. Si le volume des
impayés s’amplifie, cela aura également des impacts sur les ratios prudentiels.
L’octroi de crédit fait partie de l’activité le puis rapporteur de profit à la banque. Les
retours sur investissement des crédits sont composés par les intérêts ainsi que les divers frais
et commissions bancaires. Nous avons pu constater de visu que la banque doit gérer
sérieusement les impacts des impayés. Dans le cas où le crédit est consenti et persiste,
autrement dit, le remboursement n’a pas eu lieu, l’insuffisance des fonds se matérialise. La
défaillance d’un client est à l’origine de ce problème
En général, il s’agit du remboursement du principal plus intérêt. Or, si le crédit est
accordé à un client plus risqué, le remboursement ne pourra pas avoir lieu, et le profit sur les
prêts accordés tendent à diminuer. La principale menace affectant la rentabilité des prêts
accordés est le risque de non remboursement ; encore une fois, la banque devra minimiser les
risques de crédit.
Ainsi, la maitrise des risques de crédit favorise la rentabilité des crédits octroyés,
notre deuxième hypothèse est confirmée.
Nos deux hypothèses sont donc confirmées, cette confirmation se base sur résultats
collectés durant nos enquêtés. C’était le chapitre sur la vérification des hypothèses, le chapitre
suivant se focalise sur les discussions sur la gestion de risque de crédit.
Quel que soit le cas, l’analyste de crédit examine la situation financière des clients pour
évaluer la recevabilité de leur demande, leur solvabilité, l’existence de garanties suffisantes. Il
analyse les risques et évalue la rentabilité de l’investissement pour la banque. Pour le cas des
crédits aux entreprises, il intervient soit dans l’analyse des risques pour une clientèle
diversifiée, soit pour l’étude de certains risques spécifiques importants. Tout ceci est
indispensable avant de parvenir à la décision finale.
Toutefois, l’attente des accords est longue pour les clients. La procédure d’octroi de
crédits dure deux semaines en agences et deux semaines au siège, ce qui fait un total d’un
mois. Lorsqu’un accord de crédit est accepté, il faudrait aussi attendre le déblocage des crédits
de la Banque. Ce dernier aussi est retardé à cause d’attente de signature de la Direction
Générale.
Parfois l’insuffisance des informations fournies par le client rend difficile la tâche du
banquier et les décisions découlant de cette manque d’information risquent de ne pas être
favorables. Les clients arrivent à fournir tous les documents utiles mais toutefois, ils mettent
beaucoup de difficultés à remplir les données nécessaires pour l’élaboration de leur demande.
Ces insuffisances d’informations peuvent causer problème à la banque en matière de
risque. Il convient d’analyser les documents financiers annuels, le compte de résultat
prévisionnel et le plan de trésorerie. Mais il faut savoir qu’il faudrait corréler ces analyses
avec d’autres informations toutes aussi importantes comme la connaissance des dirigeants et
leurs stratégies, les garanties, la part de marché, etc… qui lui sont nécessaires afin d’avoir une
vue globale de l’entreprise et ainsi être à même de porter un jugement sur le risque des
crédits à mettre en œuvre.
Section 3 : Discussions sur la gestion de risque interne et externe liées aux crédits
Cette discussion va prendre deux volets, le volet relatif à la maitrise de risque externe
et celui inhérent au risque interne liée aux crédits bancaires.
vraiment des grandes menaces pour la BFV-SG vue qu’elles accordent des crédits très bas
avec un très faible taux d’intérêt. En effet, la multiplication des nombres de concurrences
défavoriserait la part de marché détenu par la banque.
Après avoir analysé les différents outils de gestion du crédit et les procédures au sein
de la Société Générale, nous allons proposer des solutions pour faire face aux différents
risques et menaces que nous avons pu déceler. Cela permettra de mettre en œuvre des actions
correctrices et des techniques innovantes pour optimiser l’activité de crédit. La gestion de
risque de crédit au sein de la BFV-SG est efficace, pourtant, nous avons constaté une faille
dans la maitrise de ces risques. Ainsi, dans la section suivante, nous allons proposer des
solutions en termes de gestion de risque de crédit.-
de la banque toute entière un bon système d’information et de gestion qui lui permet d’avoir
des informations au moment voulu.
Ce système devrait lui permettre de savoir au jour le jour l’état de crédit, de
remboursement qui a eu lieu, ainsi que l’état des crédits en retard afin d’entreprendre des
actions de recouvrement. Le recouvrement permet ainsi de récupérer l’argent de la Banque
auprès des impayés, en vue d’une diminution du nombre des impayés.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans cette dernière partie, nous avons discuté les résultats que nous avons obtenus
durant notre recherche. Le premier chapitre a été axé sur la vérification des hypothèses dont
nous avons posées au départ. Les deux hypothèses que nous avons posées sont confirmées.
D’une part, nous avons-nous avons analysé la procédure d’octroi de crédit au sein de
la BFV-SG, c’est une procédure complète et longue et cette procédure permet l’identification
des risques de crédit. Cependant, cette procédure lourde peut affecter l’enthousiasme du
client. D’autre part, nous avons évoqué, l’analyse de la gestion des risques internes et externes
liés au crédit, les risques internes sont anéantis par le contrôle interne, et les risque externe est
maitrisé è travers les moyens de couverture de risques
Nous avons constaté dans la partie discussion que la meilleure manière de faire des
suggestions c’est d’abord de cerner les points là où il y a les difficultés, c’est-à-dire les détails
que la société n’arrivent pas encore à maîtriser parfaitement. La connaissance de tous les
risques liés aux crédits bancaires permet d’établir des dispositifs de mesures pour ceux-ci
ainsi que de faire des évaluations sur l’application de ces mesures.
En fin, dans le troisième chapitre proposition des solutions, nous avons en effet
proposé quelques solutions pour améliorer la gestion de risque de crédit au sein de la BFV-
SG. A présent, nous allons clore ce devoir par la conclusion générale dans laquelle nous
résumerons les principales conclusions de la recherche, répondrons à la problématique dans
l’introduction, et pour finir nous proposerons un autre sujet qui s’ouvre dans un contexte
d’étude plus large.
71
CONCLUSION GENERALE
Le rôle traditionnel d’une banque était d’assurer le financement de l’économie.
Principalement fondée sur l’allocation des ressources, le rapport de coopération qu’entretient
une banque à une entreprise n’est pas exempt de méfiance réciproque : chacune d’entre elles
cherchent à atténuer le risque de la relation tout en tirant le meilleur profit possible. Dans le
cadre d’une opération de crédit, le rôle de la banque devient de plus en plus complexe avec la
multiplication des incertitudes liées à l’environnement et à l’évolution des activités
économiques dans sa globalité. Les objectifs de rentabilité et de maitrise de risque deviennent
alors une impérative, et se trouvent souvent difficiles à concilier.
A Madagascar, il est probable que l’instabilité de la conjoncture politico-économique
ne fasse que renforcer la montée du risque de défaillance des entreprises, quel que soit sa
taille ou le secteur auquel elles évoluent. Or, le chiffre des autorités monétaires stipule la
présence d’une part importante de PNB générée par ces activités à risque : celui des intérêts
sur les crédits octroyés. Des opportunités restent donc à exploiter du côté du banquier, ce qui
ne semble pourtant pas être facile. Des considérations et visions à la fois globales et
minutieuses paraissent être nécessaires pour conquérir sa part de marché. Ce qui nous amène à
notre problématique est : « dans quelles mesures les banques peuvent-elle réduire les
risques liées à l’octroi de crédit tout en assurant un maximum de rentabilité? ». Et dans
ce contexte d’octroi de crédit que nous avons choisi le thème : « Analyse des crédits: la
maitrise du couple risques et rentabilités »
Bref, pour répondre à la problématique du devoir, afin de réduire le risque de
crédit tout en assurant un maximum de rentabilité, la banque doit gérer rationnellement
les risques de crédit, cette gestion est axée sur deux volets, d’une part, une bonne
procédure d’octroi de crédit. D’autre part, une gestion optimale de risque de crédit,
c’est-à-dire que la banque doit prévenir, identifier et mesurer les risques avant de
prendre de décision relative à la couverture de risque.
Afin de vérifier ces deux hypothèses, nous avons entrepris une série de tâches
spécifiques, en adoptant une démarche préétablie.
Au début, nous avons effectué des recherches très vagues qui se sont spécifiées au fur
et à mesure pour mieux comprendre le vrai sens des mots clés de notre thème, à savoir les
stratégies bancaires et les risques bancaires. Nous avons confronté différentes théories, à
l’aide notamment de quelques livres, et surtout d’internet qui nous a fourni tant
d’informations indispensables à notre recherche. Après avoir mieux appréhendé les termes et
le thème, nous avons eu besoin de confronter les théories à la réalité dans la vie d’une
72
L’étape suivante dans nos études est la présentation des résultats obtenus à partir des
recherches et des méthodes de traitement des informations. Nous avons structuré nos résultats
en deux chapitres : les démarches de faisabilité d’un crédit à la BFV-SG et la gestion de
risque de crédit.
La démarche de faisabilité de crédit suit quelques étapes à la BFV-SG. Avant tout, les
clients entreprises doivent émettre quelques dossiers (états financiers, etc.) avant de bénéficier
les services de la Banque. Ce sont en général des dossiers nécessaires pour la banque à
l’analyse de la solvabilité et la crédibilité du client. Ces dossiers passent en premier lieu dans
la main d’un conseiller clientèle lors d’un entretien avec le client. Ensuite, les états financiers
passent dans Middle Office pour études et analyses ; les analystes effectuent des différents
calculs pour connaître la capacité de l’entreprise sur l’endettement par exemple. Après, un
nouveau entretien se fait une seconde fois entre le client et son conseiller clientèle ; le
conseiller clientèle explique la situation et propose les types de crédit qu’il peut encourir.
Ensuite, les dossiers sont à nouveau faits une étude d’une vérification et d’une analyse.
Enfin, les dossiers passent au département risque pour détecter les risques éventuels sur
l’accord. Le département donne l’accord final par la mention « accord sans réserve » ou par la
mention « accord avec réserve » s’il trouve que la situation de l’entreprise requiert plus de
exigences complémentaires sur les conditions de crédit. La raison pour laquelle nous citons
ces étapes d’octroi de crédit est de démontrer que la BFV-SG applique une solide méthode de
stratégie bancaire dans le but d’éviter les risques. L’étude de dossiers du client est une
stratégie d’évaluation des risques de la Banque. Elles ne négligent pas du tout un dossier qui
pourrait affecter le bon fonctionnement de la société. Ces étapes sont donc établies pour
déceler tous les risques.
Pour ce qui est des résultats relatifs aux hypothèses, nous avons pu obtenir des chiffres
montrant que, au niveau PNB, la BFV-SG n’a cessé d’augmenter ce chiffre depuis 2015
jusqu’en 2017 en se basant sur les frais des dépôts, les intérêts sur crédit, ainsi que les
commissions sur prestations de services de la BFV-SG. De même pour son nombre de clients
qui a aussi depuis 2015, augmenté avec des différences de croissance entre le passage d’une
année à une autre.
Dans la dernière partie, nous avons procédé aux discussions et proposition de
solutions. D’emblée, nous avons vérifié notre deux hypothèse, d’une part, une procédure
d’octroi de crédit bien menée serait un facteur de minimisation des risques liés aux
crédits, une bonne procédure d’octroi de crédit permet de déceler les risques et de décider sur
le déblocage du fonds. Pour que le client pourra bénéficier de crédit, il faut que son dossier
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achemine plusieurs étapes afin d’étudier la faisabilité du crédit. Cette procédure permet donc
de minimiser le risque de crédit. Mais il faut que cette procédure soit efficace pour la banque
et qu’elle n’affecte pas la décision du client à contracter avec la banque. Ainsi, la première
hypothèse est vérifiée.
D’autre part, notre deuxième hypothèse est la suivante, la maitrise des risques de
crédit favorise la rentabilité des crédits octroyés. Certes que les risques se traduisent
comme des pertes, concrètement, la perte sur l’octroi de crédit constitue le non
remboursement du fonds. Il est primordial de gérer ces risques. Ainsi, pour éviter sec pertes,
la banque doit maitriser les risques de crédit. Lorsque le risque de crédit est apaisé, la banque
gagnera les intérêts à temps et ces intérêts s’ajouteront à ses produits financiers au profit de la
rentabilité de la banque. Ainsi, la seconde hypothèse est confirmée.
Après avoir effectué les vérifications des hypothèses, nous avons effectué une analyse
procédure d’octroi de crédit et la gestion des risques internes et externes liée aux crédits
bancaires au sein de la BFV-SG. La procédure d’octroi de crédit auprès de la BFV-SG est
prédéfinie dans sa politique d’octroi de crédit. Cette procédure permet de déceler les risques
de crédit. Pourtant cette procédure ralentisse le déblocage de fonds et cette procédure peut
affectée l’enthousiasme du client auprès de la banque car le client veut le moindre délai de
déblocage du fonds. La banque utilise les moyens de couverture de risque traditionnel alors
que ces derniers ont besoins des améliorations. Le contrôle interne assure la conformité et il
assure le respect de la procédure interne en termes de crédit bancaire. Cependant, cet outil
d’analyse ne suffit pas. Elle doit être complétée par autant d’autres telles que les conceptions
économiques et sociales. Une meilleure évaluation et gestion des risques de contrepartie
dépend donc de plusieurs outils interdépendants. L’analyse du banquier doit être complète
autant sur l’onglet qualitatif que quantitatif. Notre analyse critique portée sur les risques
encourues par le prêteur nous mène à conclure que même si la banque dispose de procédés et
méthodes rigoureux pour apprécier et contrôler les risques en matière d’octroi de crédit, les
pertes de crédit existent encore et toujours. Dans l’avenir, cela pourra engendrer des impacts
dégradants sur la trésorerie propre de cette dernière, voire des difficultés majeures.
L’opération d’octroi de crédit exige ainsi une grande prudence clairvoyante de la part du
banquier.
Il faudrait ainsi adopter une bonne approche du risque en sachant bien choisir les bons
paramètres afin de saisir les bonnes informations (fiables et pertinentes) à travers une analyse
économique détaillée de l’activité de l’entreprise et des entretiens commerciaux réguliers. La
différenciation des produits offerts aux clients, la catégorisation de la clientèle ou l’adaptation
des conditions de crédits constituent également des stratégies applicables pour se prémunir au
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risque et de favoriser l’autonomie de l’emprunteur dans le cadre d’une activité de crédit. Par
ailleurs, une bonne mesure du risque passe pareillement par l’amélioration de l’efficacité de la
structure interne de la banque. Dans ce sens, la bonne maitrise du risque a priori requiert des
soutiens humains que matériels afin d’accompagner au mieux les mesures avancées.
En tout état de cause, connaître son client est un atout à conserver. Quoi qu’il en soit,
nous affirmons que la banque nationale pour le développement de l’industrie s’efforce de
développer de jours en jours ses activités. Son objectif primordial est de garder sa place parmi
les leaders dans le secteur bancaire et de participer au développement du pays.
L’application des différentes mesures vise des résultats positifs autant pour la banque
que pour ses clients emprunteurs. Ainsi, du côté des emprunteurs, la maitrise du risque de
contrepartie par son préteur constitue un processus servant au financement optimal de ses
projets. La surveillance et le contrôle effectués par le banquier sur le compte de l’entreprise
lui permettront ainsi d’obtenir un signal sur la conduite de ses activités. En somme, l’enjeu de
la gestion du risque de contrepartie réside dans la préservation d’une part, de la rentabilité
commerciale de l’activité de la banque et le maintien de la robustesse du système bancaire, et
d’autre part, pour assurer d’une manière plus rationnelle le rôle traditionnel d’une banque :
celui de financer les entreprises.
Face à l’obligation de la banque à la préservation de la pérennité de ses activités et à
l’accentuation des demandes non satisfaites sur le marché de crédit, la conciliation de
l’objectif de la banque à cette réalité pourrait constituer une opportunité à exploiter. La
maitrise du risque n’est pas une fin en soi. En tant que fonction support des activités
commerciales, la gestion a priori du risque de contrepartie ne constitue qu’une étape
conduisant à la prise de décision efficace à l’octroi de crédit afin de créer de la valeur ajoutée.
Ainsi, dans le cadre des activités de crédit, la question pertinente qui doit se poser consiste à
savoir : « comment la banque pourrait-elle concilier sa politique commerciale à la
nécessité de la maitrise du risque vu les opportunités et menaces que se présentent au
niveau du marché ? »
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BIBLIOGRAPHIE
MARC Rozenbaum, Analyse et gestion de risque bancaire, 1er édition, édition ESKA, 2004,
198 pages
PASCAL Dumontier, DENIS Dupré, CYRIL Martin, Gestion et contrôle des risques
bancaires, Editeur REVUE Banque, 2009, 294 pages
ROGER Mucchielli, approche systémique dans les organisations, ESF édition, 2004, 329
pages
WEBOGRAPHIE
1-1 Une procédure d’octroi de crédit bien menée serait un facteur de minimisation des
risques liés aux crédits.............................................................................................................. 60
1-2 La maitrise des risques de crédit favorise la rentabilité des crédits octroyés .......... 60
Section 2 : Discussions sur l’efficacité de la procédure d’octroi de prêt ............................. 62
2-1 Procédure d’octroi de prêt permettant de déceler le risque de crédit ........................ 62
2-2 Délai d’octroi de crédit ............................................................................................. 62
2-3 Suivi et recoupement du dossier de crédit ............................................................... 63
Section 3 : Discussions sur la gestion de risque interne et externe liées aux crédits ........... 64
3-1 Efficacité de la gestion de risque externe liée au crédit ............................................ 64
3-2 Analyses du dispositif de contrôle interne inhérent aux crédits bancaires ............... 64
CHAPITRE III: PROPOSITION DE SOLUTIONS .............................................................. 66
Section 1 Solutions concernant la procédure d’octroi de crédits ......................................... 66
1-1 Délégation du pouvoir de décision ........................................................................... 66
1-2 Renforcement des collectes d’informations auprès des clients ................................. 67
Section 2 : Solutions concernant les risques de crédits ........................................................ 67
2-1 Suivi systématique au jour le jour des échéanciers de chaque crédit........................ 67
2-2 Renforcement de l’équipe analyste crédit et chargés d’affaires ............................... 68
2-2-1 Tâches allégées pour banquier ......................................................................... 68
2-2-2 Meilleurs rapprochements avec le client ......................................................... 69
CONCLUSION PARTIELLE .................................................................................................. 70
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 71
ANNEXES ............................................................................................................................... VI
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. XI
TABLE DES MATIERES ...................................................................................................... XII