Addiction
Addiction
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Chapitre 11 :
Addiction
Ce circuit est normalement impliqué dans les processus
Dans ce chapitre d’apprentissages fondamentaux qui participent à la survie
de l’individu. Au cours de l’évolution ce système s’est adap-
• Nicotine té pour récompenser l’exécution de ces fonctions vitales
• Alcool
• Cannabis
• Opiacés
• Psychostimulants
• Drogues « club »
Le crack (forme fumée de cocaïne) entre dans la circulation sanguine au travers des poumons et arrive au cerveau en quelques secondes. L’élément de base pour les
effets plaisants de cette drogue est la synapse au niveau de laquelle les terminaisons des neurones à dopamine transmettent leurs signaux en libérant la dopamine,
qui va ensuite agir sur des récepteurs spécifiques situés en surface du neurone cible. Ceci va ensuite déclencher un signal électrique qui est relayé via ce récepteur. La
transmission du signal se termine lorsque la dopamine se détache des récepteurs et est recaptée par les terminaisons qui l’ont libérée. La cocaïne bloque la pompe (ou
transporteur) qui est responsable de cette recapture, provoquant ainsi une accumulation de dopamine dans la synapse. Le circuit de la récompense est ainsi constam-
ment stimulé de manière prolongée, produisant un intense sentiment d’euphorie.
Drogues « club »
L’ecstasy, l’herbal X, le rohypnol (« roofies »), le GHB
(gamma-hydroxybutyrate) et la kétamine sont les drogues
les plus utilisées par certains adolescents et jeunes adultes
dans le cadre des rave-parties ou des expériences de
transes. Ces drogues sont censées augmenter l’endurance
et produire des pics d’ivresse, qui font partie intégrante du
ressenti de ces expériences. Cependant, les données les
plus récentes de la recherche ont fait ressortir les graves
dommages que peuvent produire ces drogues dans de
nombreuses structures cérébrales.
Le MDMA, aussi appelé « ecstasy », « adam », ou
« XTC », est une drogue synthétique psychoactive avec
des propriétés hallucinogènes et amphétaminiques. Les
usagers de ces drogues rencontrent donc des problèmes
semblables à ceux rencontrés pour les consommateurs
d’amphétamines et de cocaïne. De plus, il a été montré
récemment que la consommation chronique d’ecstasy, qui
a aussi des effets neurotoxiques, induit des modifications à
long terme dans des régions du cerveau critiques pour la
pensée, la mémoire et le plaisir. Le rohypnol, le GHB et la
kétamine sont principalement des dépresseurs du système
nerveux central. Étant le plus souvent incolores, insipides et
inodores, toutes ces drogues peuvent être facilement ajou-
tées aux boissons à l’insu des individus, et sont donc sou-
vent identifiées comme « drogues du viol » et associées aux
agressions sexuelles. Mélangé à l’alcool, le rohypnol peut
ainsi neutraliser les victimes potentielles et les empêcher
de résister à une agression. En outre, le rohypnol peut être
mortel lorsqu’il est mélangé à l’alcool et d’autres dépres-
seurs. Les effets du GHB sont à la fois euphorisants puis sé-
datifs, et il a été utilisé aussi aux USA comme anabolisants
(body-building). La kétamine ou « spécial K » est un autre
dépresseur utilisé comme drogue du viol. En effet, c’est un
anesthésique à action rapide, avec des propriétés séda-
tives, hypnotiques, analgésiques et hallucinogènes. Elle est
utilisée à usage médical et vétérinaire dans de nombreux
pays comme anesthésique qui provoque une perte réver-
sible de la conscience.
Ces drogues « club » sont souvent expérimentées par
les usagers en poly-consommation. Cette pratique génère
d’énormes problèmes car la combinaison de ces drogues,
en particulier avec l’alcool, peut entraîner des effets dé-
létères inattendus, et surtout à doses élevées des décès.
L’épuisement physique associé à ce type de consommation
peut également aggraver la toxicité de ces drogues et les
problèmes associés.