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Mémoire
Présenté par
Mlle MEKKI DAOUADJI Charifa
Thème
1
Résumé
L‟objectif de ce travaille la synthèse des zéolithes de types X et LSX ainsi que leurs
applications dans l‟environnement. Ce mémoire est structuré autour de quatre étapes
auxquels viennent s‟ajouter une introduction générale et une conclusion. Le premier partie
présente une étude bibliographique sur les zéolithes, plus particulièrement les zéolithes de
types de types X et LSX, qui décrit leurs structures, leurs propriétés, leurs applications et leur
mécanisme de cristallisation. Le second chapitre expose les méthodes de synthèses et
techniques de caractérisation mise en œuvre dans ce travail. Le troisième chapitre est
consacré à l‟élaboration et caractérisation physicochimique (DRX, IR, ..etc ) de ces deux
types de zéolithes ou les résultats sont présentés et discutés. Cette élaboration a été réalisée
dans un premier temps par cristallisation hydrothermale directe et dans un deuxièmes temps
par nucléation hétérogène en présence de germes. La caractérisation de ces solides par
diffraction X indique que le nickel et le cuivre sont des agents de nucléation efficaces. Le
dernier chapitre concerne l‟utilisation de ces matériaux dans la récupération des métaux
lourds selon un processus d‟échange d‟ions. L‟étude des résultats de l‟absorption atomique a
montré que le cadmium et le cuivre sont les plus efficacement récupérés. C‟est le cadmium
qui connait le taux le plus élevé (~ 82%).
2
Dédicaces
Je dédie ce mémoire à :
Toute ma famille
Et a Mes amis
3
Remerciement
Le modeste travail présenté dans ce mémoire a été réalisé au laboratoire des Eco-
Matériaux Fonctionnels et Nanostructurés, de la Faculté de chimie, à l‟Université des
Sciences et de la Technologie Mohamed BOUDIAF, sous la direction de Madame HAMIDI
Fatiha.
Je la remercie d‟avoir accepté de diriger ce travail, pour ses nombreux conseils qui
m‟ont permis d‟élargir mes connaissances. Je tiens à lui exprimer aussi toute ma gratitude
pour m‟avoir fait profiter de son expérience au travers de tous ses conseils. Je suis très
reconnaissante à sa méthode attentive et à ses qualités qui m‟ont été d‟un grand soutien moral.
Je souhaite maintenant remercier tous les collègues, ou plutôt amis, de leurs soutiens
et leurs patiences.
Une dernière pensée à mes parents, à toute ma famille et à tous les êtres qui me sont
chers en reconnaissance de leurs affections et leurs soutiens.
4
Liste des figures
Figure I-9. Distribution des sites cationiques par maille élémentaire dans la 49
faujasite.
5
Figure II-3. Les isothermes d‟adsorptions. 76
6
type LSX synthétisé à partir d‟un gel de composition II.
7
Figure III-25. Spectre infrarouge de l‟échantillon de zéolithe LSX synthétisé à 103
partir d‟un gel préparé avec le nickel.
Figure IV-1. Evolution de la quantité d‟ions Cd2+ récupérés par la zéolithe de 112
type X en fonction du temps à différentes concentrations initiales.
Figure IV-2. Evolution de la quantité d‟ions Cu2+ récupérés par la zéolithe de 112
type X en fonction du temps à différentes concentrations initiales.
Figure IV-3. Evolution de la quantité d‟ions Ni2+ récupérés par la zéolithe de 113
type X en fonction du temps à différentes concentrations initiales.
Figure IV-4. Quantité maximale d‟ions Cd2+ récupérés par la zéolithe X en 115
fonction de la concentration initiale de la solution.
Figure IV-5. Quantité maximale d‟ions Cu2+ récupérés par la zéolithe X en 115
fonction de la concentration initiale de la solution.
Figure IV-6. Quantité maximale d‟ions Ni2+ récupérés par la zéolithe X en 116
fonction de la concentration initiale de la solution.
Figure IV-7. Quantité d‟ions récupérés par la zéolithe X en fonction du temps 117
pour différents cations, à une concentration initiale de 300 mg/l.
Figure IV-8. Quantité d‟ions récupérés par la zéolithe X en fonction du temps 117
pour différents cations, à une concentration initiale de 200 mg/l.
Figure IV-9. Quantité d‟ions récupérés par la zéolithe X en fonction du temps 118
pour différents cations, à une concentration initiale de 100 mg/l.
Figure IV-10. Effet de la nature des cations sur la quantité d‟ions récupérés 119
par la zéolithe X.
8
Figure IV-11. Effet de la nature des cations sur le taux d‟échange. 119
9
Liste des tableaux
Tableau I-5. Distribution des sites cationiques dans les différents types de 56
zéolithe.
Tableau IV-1. Quantité maximale des ions métalliques récupérés par la 114
zéolithe de type X et taux d‟échange.
10
Dédicace
Remerciement
Sommaire
Introduction Générale
Chapitre I
I-3-3 Catalyse 33
I-4-2-1 Germination 34
I-5-1 Définition 42
12
II-1-3-2 Répartition des cations 48
Références Bibliographiques 56
CHAPITRE II
II-I- Introduction 62
13
II-2-6 Protocole de synthèse de la zéolithe de type LSX 66
RéférencesBibliographiques 78
CHAPITRE III
14
III-2 Synthèse et caractérisation de la zéolithe de type LSX 89
Chapitre IV
15
c) L‟eau déminéralisée 108
IV- 5 Caractérisation des zéolithes obtenues après récupération des ions 120
Conclusion 129
16
Introduction générale
17
Introduction générale
Les zéolithes sont des solides microporeux cristallisés, avec une structure fondée sur
une charpente rigide anionique comportant des canaux et des cavités bien définis. La porosité
dans la charpente confèrent à ces matériaux des propriétés remarquables qui leur permettent
de trouver des applications dans des domaines très variés et de nouvelles applications sans
cesse envisagées. La charge négative de la maille est neutralisée par des cations de charge
positive, typiquement des cations alcalins ou alcalino-terreux localisés à l‟intérieur des pores
des matériaux. Les cations de compensation sont souvent échangés et peuvent être remplacés
par une grande variété de cations alcalins, métaux de transition, cations organiques et
inorganiques.
purification et la séparation des gaz, sans oublier leurs applications en échange ionique, dans
Parmi celles qui ont connu de larges applications industrielles, figurent les zéolithes de
molaire Si/Al supérieur à celui de la zéolithe LSX dont le rapport Si/Al est proche de celui de
la zéolithe de type A. Le domaine de cristallisation de ces deux zéolithes est très étroit, il est
très difficile de les obtenir pures sans autres phases cristallines telles que la gismondine ou la
18
zéolithe de type A. Leur structure microporeuse à larges pores leur confère des propriétés
de ces zéolithes est leur grande adaptabilité. Elles ont connu de larges applications dans de
L‟objectif de notre travail est d‟élaborer des zéolithes de types X et LSX pures et bien
optimiser les méthodes d‟élaboration des zéolithes de types X et LSX en suivant un plan de
Dans un second temps, nous nous sommes intéressés à l‟étude de la récupération des
métaux lourds (nickel, cuivre et cadmium) en solution selon un processus d‟échange d‟ions en
Le premier chapitre présente une étude bibliographique, qui décrit les notions
générales sur les zéolithes en général et sur les zéolithes de types X et LSX en particulier.
19
Le second chapitre expose les méthodes de synthèse et les techniques de
lors de la récupération des métaux lourds (cuivre, nickel et cadmium) en solution selon un
20
Notions générales sur les zéolithes
Chapitre I
21
Notions générales sur les zéolithes
22
Notions générales sur les zéolithes
23
Notions générales sur les zéolithes
La charpente aluminosilicate, entre crochets, est constituée par une association de tétraèdres
AlO4- et SiO4. Les charges négatives de la charpente dues à la substitution du silicium
tétravalent par l‟aluminium trivalent sont compensées par des cations alcalins ou alcalino-
terreux échangeables, ces cations dits de compensation sont placés au voisinage de tétraèdres
porteurs de charge négative et ne participant pas à la structure cristalline, ils peuvent être
facilement échangeables. De plus les molécules d‟eau peuvent être extraites de manière
réversible et continue par traitement thermique.
Il convient de noter également que le terme "zéolithe" n‟est plus restreint aux aluminosilicates
mais désigne également tout solide microporeux cristallisé à base de silice dans lequel une
partie du silicium est substituée par d‟autres éléments tels que des éléments trivalents (T =
Al, Ga, B, Fe…) [4,5] ou tétravalents (Ge, Ti …) [6,7].
Les zéolithes naturelles sont rares et sont généralement contaminées à divers degrés par
d‟autres minéraux métalliques, du quartz ou d‟autres zéolithes. Elles ont des compositions et
des propriétés variables selon l‟origine du minerai [8]. Pour cette raison, les zéolithes
naturelles sont exclues de beaucoup d‟applications industrielles où l‟uniformité et la pureté
sont essentielles. Les zéolithes synthétiques présentent l‟avantage d‟être très pures et de
structure uniforme. Ces paramètres sont extrêmement importants pour certaines applications
telles que les utilisations catalytiques dans l‟industrie pétrolière.
A ce jour, plus de 150 types structuraux zéolithiques comprenant également les matériaux
phosphates sont répertoriés [9] et 55 zéolithes naturelles sont connues [10]. A chaque
topologie de charpente est attribué un code composé de trois lettres proposé par la
Commission de Structure de l‟IZA (International Zeolite Association). Ces codes font
référence à une zéolithe existante, naturelle ou synthétique : LTA (Linde Type A), FAU
(Faujasite), MOR (Mordénite), CHA (Chabazite), OFF (Offrétite). Par exemple, la zéolithe
naturelle Faujasite et ses équivalents synthétiques, les zéolithes X et Y appartiennent au type
structural FAU. Ces trois zéolithes se différencient par leur rapport Si/Al qui est de 2 pour la
faujasite naturelle, entre 1 et 1,5 pour la zéolithe X et entre 1,5 et 3 pour la zéolithe Y [11]. Le
tableau I-1 regroupe les différentes origines de quelques codes structuraux de zéolithes.
24
Notions générales sur les zéolithes
Code Type
Abréviation Nom complet
structural
Naturel
MOR MOR Mordénite
25
Notions générales sur les zéolithes
26
Notions générales sur les zéolithes
Edingtonite 10 Linde A 24
Analcite
Gonnardite 12 Rho 48 48
Leucite
Thomsonite 40 ZK5 96 48
Wairakite
Natrolite 40 Faujasite 192 48
Pollucite
Scolécite 40 Paulingite 672 48
Mésolite 120 Linde N 768
Sodalite 12 16
Brewstérite
Li-ABW 8 Cancrinite 12 36
Heulandite
Phillipsite 16 Offrétite 18 72
Stilbite
Hurmotone 16 Losod 24 72
Stellerite
Gismondite 16 Gmélinite 24 72
Barrerite
Na-P 16 Liottite 36
Amicite 16 Chabazite 36
Groupe de la Mordénite
Garronite 16 Mazzite 36
Yugawaralite 16 Erionite 36 Bikitaite 6
Lévynite 54 Epistilbite 24
Ferriérite 36
Mordénite 48
Groupe de la Laumonite
ZSM-5 96
ZSM-11 96
*(TO4 : nombre de tétraèdres par maille).
27
Notions générales sur les zéolithes
Les zéolithes synthétiques trouvent de larges applications dans des domaines aussi variés que
l‟échange ionique, l‟adsorption et la catalyse. Les zéolithes naturelles, du fait de leur faible
rapport Si/Al et de la présence d‟impuretés, trouvent des applications surtout dans le domaine
de l‟échange ionique. Par exemple, suite au désastre de Tchernobyl en 1986, une quantité
importante de zéolithes naturelles a été utilisée pour l‟encapsulation de déchets radioactifs
(137Cs) [14].
28
Notions générales sur les zéolithes
Elles interviennent principalement comme adoucisseurs d‟eau, en échangeant les ions calcium
et magnésium de l‟eau contre les ions sodium de la zéolithe (remplacement des
polyphosphates dans les lessives).
Les propriétés d‟échange d‟ions sont également mises à profit pour l‟élimination de NH3 et
NH4+ des eaux résiduelles.
On les retrouve aussi dans les systèmes de rétention des radio-isotopes des effluents
nucléaires (décontamination par fixation de Cs+ et Sr2+) dans les procédés d‟élimination des
ions ammonium des eaux usées (dans les stations d‟épuration).
Elles sont également utilisées dans les engrais agricoles pour favoriser la libération lente et
contrôlée des cations.
Le tableau I-3 présente les principales applications des zéolithes dans le domaine de
l‟échange cationique
Zéolithes
Applications Rôles Réf.
(type structural)
29
Notions générales sur les zéolithes
Clinoptilolite (HEU)
Agriculture Régulateurs de pH
Phillipsite (PHI) [17]
Chabasite (CHA)
L'échange ionique représente également une voie facile pour modifier les propriétés des
zéolithes. Le nombre, la taille et la position des ions interchangeables présents dans la
structure zéolithique ont une grande influence sur le diamètre et la forme des pores et
modifient les propriétés d'adsorption de ces matériaux (par exemple, la zéolithe A sodique
présente des canaux de 4 Å d‟ouverture ; échangée au calcium, elle atteint 5 Å tandis
qu‟échangée au potassium, elle ne vaut que 3 Å).
Les capacités d‟échange d‟ions sont extrêmement variables d‟une zéolithe à l‟autre. Ces
capacités dépendent de la structure et plus particulièrement du rapport Si/Al. Le nombre de
sites échangeables est, en effet, assimilable au nombre d‟aluminium.
Le plus souvent, l‟échange total n‟est pas réalisé. L‟échange permet d'atteindre un équilibre
entre cations en solution et cations dans la zéolithe. On peut déplacer cet équilibre, en
modifiant la composition de la solution, par exemple en augmentant sa concentration ou, plus
efficacement, en effectuant plusieurs échanges successifs avec une solution fraîche.
Plusieurs facteurs ont une influence importante sur l‟échange :
La nature du contre-ion initial de la zéolithe, selon la force de son adsorption sur le solide.
La nature du cation à immobiliser: certains sont trop gros pour parvenir à entrer dans la
zéolithe et ne peuvent être échangés.
Une sélectivité d‟échange est donc possible. Dans le cas de cations métalliques, alcalins et
alcalino-terreux, les séquences d‟affinités des zéolithes sont le plus souvent en accord avec les
énergies d‟hydratation des ions et la taille de l‟ion hydratées. C‟est le moins hydraté (ou le
plus apte à perdre son eau) qui peut à la fois diffuser le plus librement dans les pores et être
complexé le plus facilement par les sites aluminium. Parmi les autres facteurs, citons la
température, dont l‟augmentation permet une hausse de la capacité d‟adsorption ; en effet
quand on chauffe, on baisse l'activité de l'eau, donc on déplace les équilibres d'échange à la
30
Notions générales sur les zéolithes
faveur de la zéolithe, le pH, car le proton est en compétition pour l‟échange et parce que dans
certains cas un milieu acide provoque une altération de la structure zéolithique. Si la
concentration en cation de la solution d‟échange est très élevée, une meilleure modification
est obtenue. La régénération du solide et la récupération du cation immobilisé est aisément
réalisable par lavage de la zéolithe.
L‟échange d‟ions est également la méthode indispensable pour l‟ajustement des propriétés
acido-basiques des zéolithes. L‟application la plus commune est l‟échange des cations alcalins
des zéolithes de synthèse par des cations ammonium; l‟élimination de l‟ammoniac par
traitement thermique permet d‟obtenir une zéolithe protonique
Cette opération est nécessaire pour éviter la destruction de la charpente zéolithique par un
échange direct avec les protons d‟une solution acide, on doit passer par le biais de l'échange
avec l'ammonium et de sa décomposition pour ne faire que des traitements à pH neutre.
31
Notions générales sur les zéolithes
Les propriétés de sélectivité de forme et de taille font que les zéolithes sont beaucoup utilisées
en pétrochimie pour séparer différentes fractions pétrolières. Les zéolithes les plus utilisées
dans la séparation et l‟adsorption sont Na-A, Na-X et Ca-A [18].
Parmi les procédés utilisés, le plus connu est la séparation des n-paraffines dans un mélange
contenant des n et iso-paraffines sur la zéolithe 5A (LTA) [18]. La séparation des paraffines
branchées des paraffines normales de la coupe C5 à C8 (alcanes, graisses) en est l‟une des
applications les plus importantes.
La zéolithe Ca-A (LTA) est capable de séparer un mélange de n-hexane et 3-méthyl-heptane.
Un autre exemple est celui de la séparation d'un mélange de para et métaxylène sur la zéolithe
HZSM-5 (MFI) [19]. La séparation de l‟azote et de l‟oxygène de l‟air sur la zéolithe Li-LSX
est aussi un procédé important [20]. La purification des gaz (élimination de H2S, de CO2….)
par la zéolithe Na-X [21].
Dans l‟industrie de la séparation, l‟utilisation de membranes zéolithiques présente un intérêt
croissant [22]. Une membrane est un film mince qui permet le passage sélectif d‟un ou de
plusieurs composants d‟un mélange gazeux ou liquide. Les membranes microporeuses
permettent la séparation des constituants d‟un mélange en accord avec la taille des molécules
impliquées.
La séparation par adsorption mais aussi les réactions catalytiques (la très grande majorité des
sites actifs sont situés dans les micropores) nécessitent la diffusion des molécules dans les
micropores des zéolithes. C‟est pourquoi seuls les micropores ayant des ouvertures
suffisamment larges pour autoriser cette diffusion sont généralement considérés. Le diamètre
des pores est déterminé par le nombre de tétraèdres TO4.
La plupart des zéolithes sont classées en trois catégories définies par le nombre d‟atomes T (8,
10 ou 12 atomes) dans les ouvertures des pores:
Les zéolithes à petits pores sont constituées par des anneaux à 8 atomes T qui ont des
diamètres libres de 0,3 à 0,45 nm (3 - 4,5 Å) ;
Les zéolithes à moyens pores, par des anneaux à 10 atomes T qui ont des diamètres libres de
0,45 à 0,6 nm (4,5 - 6 Å);
Les zéolithes à larges pores avec des ouvertures à 12 atomes T, diamètres libres de 0,6 à 0,8
nm (6 à 8 Å).
Notons toutefois que des tamis moléculaires non aluminosilicatés ayant des ouvertures à plus
de 12 atomes T (extra larges) ont été récemment synthétisés, par exemple
CLO: cloverite; gallophosphate ; 20 T ; 0,6 × 1,32 nm;
32
Notions générales sur les zéolithes
I-3-3 Catalyse
Les propriétés qui ont fait le succès des zéolithes en raffinage et pétrochimie, l‟acidité et la
porosité adaptables à la réaction sélective désirée, en font aussi des catalyseurs de choix en
chimie fine [23].
La plupart des réactions d‟hydrocarbures et beaucoup de transformations de composés
fonctionnels ne sont catalysées que par les sites protoniques. En catalyse acide, l‟activité
d‟une zéolithe dépend évidemment du nombre de sites protoniques et de leur activité.
L‟activité des sites protoniques dépend de leur localisation (accessibilité) et de leur force, plus
un site est fort plus il est actif [24,25].
Depuis les années 1960, le domaine de la synthèse de produits organiques catalysés par des
zéolithes ne cesse de croître [26]. Ainsi, l‟industrie pétrolière profite largement de ces
propriétés pour la valorisation des fractions du pétrole lors de son raffinage. La fraction
d‟essence peut être augmentée par craquage d‟hydrocarbures et l‟indice d‟octane peut croître
par formation de produits branchés (alkylation, craquage, hydrocraquage, isomérisation,…).
La transformation du méthanol en essence et en oléfines (alcènes) est également possible au
moyen de réactions catalysées par des zéolithes [27].
En catalyse redox, nous citons : l‟oxydation du phénol en hydroquinone, l‟oxydation
catalytique des COV et la dépollution des gaz d‟échappement diesel par élimination des NOx
[28,29].
33
Notions générales sur les zéolithes
L'adsorption de gaz modifie la constante diélectrique des zéolithes. Ces matériaux peuvent
donc avantageusement être utilisés comme capteurs pour déterminer, avec une grande
précision, la concentration d'un gaz donné.
Les zéolithes peuvent également être utilisées comme stabilisants de semi-conducteurs
hautement dispersés (CdS, PbS) et ce pour des applications comme la photolyse de l'eau [31].
Les applications des zéolithes en biochimie et dans le cadre de l'industrie alimentaire sont
diverses, parmi ces applications on peut mentionner :
- des supports pour enzymes (les zéolithes 4A (LTA) et X (FAU) pour glucose oxydase)
[32] ;
- des compléments nutritionnels dans l'alimentation animale (Clinoptilolite) [33] ;
- des agents antibactériens (nanoparticules d'Ag, Cu ou Zn dans les zéolithes) [34].
-
Une nouvelle voie de recherche a été ouverte dans les années 80 avec la découverte de tamis
moléculaires du type aluminophosphate de formule générale AlPO4 [39]. Dans ces matériaux
microporeux, l‟association de tétraèdres AlO2- et PO2+ génère une charpente globalement
neutre, avec un caractère hydrophile, contrairement à celui des zéolithes purement siliciques.
Depuis, un grand nombre de structures microporeuses AlPO4 et dérivés
(silicoaluminophosphates, gallophosphates, …) ont été obtenues et parmi celles-ci certaines
n'ont pas d'équivalent silicates ou aluminosilicates [40,41].
Flanigen et coll. [42] ont utilisé pour la première fois l‟anion fluorure comme agent
mobilisateur à la place des ions OH- pour produire la Silicalite-1. Cette voie de synthèse a été
ensuite développée par Guth et coll. [43] la méthode permet de travailler dans des solutions
moins sursaturées en espèces siliciques dont le pH est compris entre 5 et 9.
35
Notions générales sur les zéolithes
36
Notions générales sur les zéolithes
a) Formation à partir des espèces dissoutes obtenues par la dissolution du gel [45].
b) Réarrangement du gel sans la participation des espèces dissoutes [46].
37
Notions générales sur les zéolithes
Cette cristallisation s‟effectue en plusieurs étapes : tout d‟abord la phase solide du gel est
dissoute progressivement grâce à des agents minéralisateurs, comme les ions hydroxydes ou
fluorures. Vient ensuite une étape dite de germination et de croissance [49].
I-4-2-1 Germination
Au cours de cette étape, se forment de petits agrégats constitués par l‟association de plusieurs
ions ou molécules de la solution. Ces embryons, de tailles très diverses, ainsi formés, se font
et se défont au gré des fluctuations structurales produites par l‟agitation, la température et la
concentration des espèces silicoaluminates. Ces embryons peuvent croître jusqu'à atteindre la
taille critique nécessaire à l‟édification de la phase cristalline, c‟est-à-dire que ces nuclei
deviennent stables et constituent des germes.
38
Notions générales sur les zéolithes
Le rapport Si/Al du mélange réactionnel utilisé pour la synthèse des zéolithes va, quant à lui,
conditionner le rapport Si/Al et le type de zéolithe obtenue. On peut noter également que de
nombreuses zéolithes ne cristallisent que dans un domaine de rapport Si/Al étroit [21,44].
39
Notions générales sur les zéolithes
autre rôle des cations minéraux est de compenser la charge négative de la charpente
zéolithique en raison de la présence d‟hétéroéléments de valence différente de celle du
silicium.
Les oligomères aluminosilicates s‟organisent dans une géométrie particulière autour des
molécules d‟agents structurants, conduisant aux espèces précurseurs adéquats pour la
nucléation et la croissance des cristaux. Les interactions entre ces agents structurants et les
micropores qui les contiennent provoquent une augmentation de la stabilité du système
zéolithique obtenu. La majorité des agents structurants utilisés sont des molécules chargées
positivement : cations alcalins, cations organiques, molécules neutres et en particulier les
molécules d‟eau qui stabilisent la zéolithe par remplissage des micropores sont également des
agents structurants.
Généralement l‟addition de cations organiques aux mélanges réactionnels conduit à la
formation de zéolithes riches en silice.
En 1961, Barrer et Denny [37] ont utilisé pour la première fois des molécules organiques
comme agents structurants, ce qui les a conduit à la découverte de nouvelles structures
zéolithiques. Depuis, plusieurs classes de molécules organiques ont été employées pour la
synthèse des zéolithes [44,55].
40
Notions générales sur les zéolithes
phénomène par une vitesse de croissance 10 fois plus grande des cristaux de zéolithe X en
présence de mûrissement.
I-4-3-5 Effet de l'ajout de germes sur la cristallisation des zéolithes
L'augmentation de la vitesse de cristallisation avec l'ajout de germes a été étudiée par Kerr
[58]. Il a observé que la période d'induction peut être éliminée dans le cas de la synthèse de la
zéolithe A (LTA) par l'ajout de germes de cette même zéolithe. L'effet est encore amplifié en
ajoutant une quantité importante de germes dans le mélange réactionnel avant la formation du
gel (pour une meilleure homogénéité du système). Les germes se comportent alors comme des
centres de nucléation privilégiés [59].
L'ajout de germes peut également contrôler le type de zéolithe obtenue. Gora et Thomson [60]
ont observé que l'ajout de germes d'hydroxysodalite (SOD) dans un gel, qui en absence de
germes conduit à la zéolithe (LTA) permet la cristallisation d'hydroxysodalite.
41
Notions générales sur les zéolithes
plus en plus stables. Ceci est illustré sur la figure I-6, avec la transformation de la zéolithe A
successivement en Sodalite (SOD) puis en phase dense (quartz) lorsque la durée de synthèse
augmente [63].
I-5-1 Définition
L‟échange d‟ions est un procédé présent dans une solution avec des ions de même charge
présents dans certaines substances insolubles. Avec ce procédé, des produits chimiques
peuvent être extraits d'une solution qui contient de grandes quantités d'autres produits.
L'échange d'ions est réalisé par passage de la solution à travers des solides poreux, en général
des composés minéraux du groupe des zéolithes ou des résines synthétiques spécifiquement
adaptées contenant de grandes molécules complexes. Certains ions de la solution remplacent
42
Notions générales sur les zéolithes
des ions ou des groupes d'ions de la résine ou de la zéolithe, ions qui peuvent être ensuite
éliminés ou extraits par lavage. L'échange entre les ions de la zéolithe et ceux de la solution
peut être rendu plus ou moins sélectif par un contrôle de l'acidité, de la composition de la
solution et de la nature de la zéolithe.
L‟échangeur d‟ions est un sel, un acide ou une base, solide et insoluble dans l‟eau, mais
hydraté, c‟est-à-dire gonflé d‟eau comme une éponge. La teneur en eau d‟un matériau
apparemment sec peut être de plus de 50% de sa masse totale et les réactions d‟échange se
déroulent dans cette eau, dite eau de gonflement ou d‟hydratation, à l‟intérieur de l‟échangeur.
Les processus d‟échange d‟ions sont essentiellement des réactions chimiques entre ions en
solution et ions dans une phase solide insoluble. Les techniques utilisées dans l‟échange sont
très proches de celles utilisées dans l‟adsorption, raison pour laquelle ce processus peut être
considéré comme un cas spécial de l‟adsorption [65].
Les échangeurs d‟ions sont des composés solides insolubles ou des liquides non miscibles
comportant des cations ou des anions mobiles susceptibles d‟être échangés réversiblement et
de manière stœchiométrique avec les ions de même signe des solutions d‟électrolytes avec
lesquelles ils sont mis en contact jusqu'à obtention d‟un équilibre dicté par la loi d‟action des
masses.
Z-A+ + B+ Z-B+ + A+
Les anions existant dans la solution ne participent pas dans la réaction d‟échange ionique.
Cette réaction exprime le phénomène d'échange ionique qui se produit dans le solide et
dépend de plusieurs facteurs tels que la capacité d‟échange, le taux d‟échange et la sélectivité.
où :
Ou bien on le déterminera indirectement avec l‟élément fixé sur la zéolithe par la relation
suivante :
44
Notions générales sur les zéolithes
Z-A+ + B+ Z-B+ + A+
L‟échange ionique entre une phase et une solution renfermant le cation B procède selon trois
phénomènes de diffusion pouvant définir la cinétique de la réaction [67]:
- La diffusion de ces mêmes ions au travers d‟un film liquide de quelques centièmes de mm
d‟épaisseur à la surface de grains (diffusion dans le film).
Dans le même temps, les ions B effectuent, bien entendu, le trajet inverse. La cinétique est
en fait le plus souvent contrôlée par la diffusion intraparticulaire et par la diffusion dans le
film, car le transfert des ions du cœur de la solution à la périphérie du film est un phénomène
plus rapide.
45
Notions générales sur les zéolithes
La structure de la zéolithe de type X est basée sur la même cage élémentaire que celle
des zéolithes A et Y : la cage sodalite (cuboctaèdre) constituée de polyèdres à faces
hexagonales et carrées (Figure I-7). Chaque point du cristal représente un atome Si ou Al et
chaque liaison représente la présence d‟un atome d‟oxygène. L‟ouverture est plus grande que
dans le cas des zéolithes de type A, offrant ainsi une possibilité d‟adsorption de molécules
plus larges. La différence entre les zéolithes X et Y réside dans la valeur du rapport Si/Al. Ce
rapport est de 1 à 1,5 pour les zéolithes de type X et de 1,5 à 3 pour le type Y [11].
Chaque motif sodalite délimite une cavité interne appelée (cage ) de diamètre 6,6 Å.
8 supercages (cage α) : 13 Å.
46
Notions générales sur les zéolithes
Fig. I-8-a. Cage sodalite Fig. I-8-b. Unité D6R Fig. I-8-c. Canaux (12T).
La zéolithe de type X est plus riche en aluminium que la faujasite naturelle. Le nombre
d‟ions d‟aluminium par maille élémentaire varie de 77 à 96 pour la zéolithe X dont le rapport
47
Notions générales sur les zéolithes
Si/Al (rapport du nombre d‟atomes de silicium au nombre d‟atomes d‟aluminium) varie entre
1 et 1,5.
Parmi les zéolithes de type X, il existe également la zéolithe 10X ou CaX, qui n‟est
autre que la forme échangée au calcium de la zéolithe X. Dans ce cas, deux ions sodium
(monovalents) sont substitués par un seul cation calcium (bivalent). La dénomination
commerciale 10X est liée au diamètre intérieur de la cavité (10 Å).
La substitution d‟un ion silicium par un ion aluminium conduit à un déficit en charge qui
est localement compensé par un cation situé dans les interstices de la structure. Les cations
compensateurs se placent en général dans les sites offrant une haute coordinence avec les
atomes d‟oxygène de la charpente.
Dans la zéolithe hydratée de type X, les cations sont situés de façon préférentielle dans les
supercages [69].
Plusieurs positions moyennes des cations au sein du réseau de la zéolithe X sont mises en
évidence par diffraction des rayons X et de neutrons. Elles sont illustrées et résumées
respectivement sur la figure I-9 et dans le tableau I-4 [70].
Les cations ont une certaine mobilité au sein de la zéolithe et leur distribution dépend de
nombreux facteurs dont le degré d‟hydratation, la température, la présence de molécules
adsorbées et l‟échange cationique.
Pour un taux d‟échange supérieur à 50 ℅, les sites ΙΙ adjacents à la super-cage sont inclus ; la
sélectivité évolue selon la séquence suivante :
Ag >> Na > K > Rb > Cs > Li.
Les sites d‟échange ΙΙ, ΙΙΙ et ΙV sont exposés à la supercage et donc sont très importants pour
l‟adsorption.
Cette inversion est due au fait que les cations en site I sont les plus difficiles à échanger.
Ainsi, à cause de leur taille, les ions Cs+ et Rb+ ne peuvent pas franchir, du moins dans des
conditions ordinaires, l‟anneau hexagonal menant aux sites I et I‟, ce qui conduit à un échange
incomplet [70].
L‟affinité beaucoup plus grande de la zéolithe NaX pour les ions Ag+ est vraisemblablement
due à une préférence de la charpente pour les cations les plus polarisables, donc les plus
déformables lorsque la charge négative portée par cette charpente est importante, cas de la
zéolithe NaX.
Figure. I-9. Distribution des sites cationiques par maille élémentaire dans la faujasite [70].
49
Notions générales sur les zéolithes
Site Position
ΙΙΙ′ Entre les faces carrées d‟un prisme hexagonal et d‟une cavité sodalite.
50
Notions générales sur les zéolithes
L‟échange de sodium de la zéolithe NaX par le calcium a lieu en deux étapes : rapide ou
environ 82 à 85 % des ions Na+ sont échangés et une étape lente ou l‟échange est total (4
jours). Cette dernière correspond au remplacement des ions Na+ dans les cages ß. Dans le cas
du Baryum, l‟échange est incomplet. Par suite de leur rayon ionique élevé, les ions Ba2+ ne
peuvent pas passer à travers l‟anneau hexagonal.
En regroupant les différents résultats relatifs à la zéolithe X échangée par les cations divalents
et déshydratée, les conclusions qui ont été retenues : en retenant une partie de l‟eau, les
cations peuvent se stabiliser dans les sites I‟, II et II‟ avec une symétrie tétraédrique et dans
les sites I avec une symétrie octaédrique.
Une migration vers les sites I est manifestée par les cations, lorsque la déshydratation est
poussée.
Les cations divalents accompagnés d‟un cortège de molécules d‟eau se stabilisent sur les sites
SI‟, SII et SII‟ avec une préférence pour les sites SI‟ [70].
Peu de travaux ont été consacrés à la distribution des cations trivalents au sein de la charpente
zéolithique.
La zéolithe X est utilisée comme par exemple lors du processus de séparation entre les gaz et
les hydrocarbures [15,20]. Il est possible de moduler cette sélectivité en faisant varier la taille
des pores, en jouant sur la nature du cation structurant lors de la synthèse (régulation de
l'humidité dans les doubles vitrages, élimination de H2S des fumées d'usines, élimination des
produits sulfurés présents dans certaines fractions pétrolières). Elle est également employée
comme catalyseur dans le processus de craquage catalytique [18] et comme support pour
enzymes pour le glucose oxydase [32].
52
Notions générales sur les zéolithes
53
Notions générales sur les zéolithes
La zéolithe LSX a un rapport Si/Al moins élevé que celui de la zéolithe X et nécessite par
conséquent plus de cations pour compenser les charges des atomes d'aluminium que la
zéolithe de type X [71].
Dans le cas des zéolithes FAU (LSX), seulement les cations de faible taille peuvent pénétrer
les anneaux à six oxygènes dans les cages sodalites. La cinétique d‟échange cationique
dépend de plusieurs paramètres : la nature du cation, sa taille et sa charge, la température, la
concentration des cations dans la solution, les anions, le solvant, et la structure de la zéolithe.
Plusieurs positions moyennes des cations au sein du réseau de la zéolithe LSX sont mises en
évidence par diffraction des rayons X et de neutrons [72]. Elles sont illustrées et résumées
respectivement sur la figure I-12 et dans le tableau I-5.
54
Notions générales sur les zéolithes
Tableau I-5. Distribution des sites cationiques dans les différents types de zéolithes.
55
Notions générales sur les zéolithes
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ions removal by use of natural zeolite”, Desalination, 2014 (2007) 1-10.
60
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
Chapitre II
Méthodes de synthèse et
techniques de caractérisations
61
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
II-I Introduction
Dans ce chapitre, sont décrites les méthodes expérimentales de synthèse des zéolithes
de type X et LSX. Les préparations des gels en présence d‟agents de nucléation sont
également décrites. Les différents réactifs utilisés sont également reportés. Les techniques
expérimentales de caractérisations des échantillons sous forme de poudres sont aussi
exposées.
l‟eau déminéralisée d‟une grande pureté limitant ainsi l‟introduction d‟ions alcalins ou
alcalino-terreux provenant du solvant.
(Ludox AS-40)
Méthode B, un gel de synthèse est préparé selon la méthode de synthèse A. Ce gel est
agité à température ambiante pendant 30 minutes. Au gel de synthèse fraîchement préparé
(gel A) on ajoute 5 à 10 % en volume de la solution saline 0,05 M et 0,1 M de chlorures de
calcium, de cuivre, de zinc et d‟argent.
Dans tous les cas, le gel ainsi formé, est agité plusieurs heures à température
ambiante avant que l'autoclave en acier inoxydable ne soit scellé et chauffé dans une étuve
réglée à la température de cristallisation.
Les synthèses hydrothermales sont effectuées dans des autoclaves en acier inoxydable
revêtus d‟une chemise en téflon et chauffés dans une étuve.
63
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
La solution A est versée dans la solution B, le mélange ainsi formé, est maintenu sous
agitation à température ambiante pendant plusieurs heures.
Les mélanges réactionnels sont transférés dans des autoclaves en acier inoxydable
chemisés de téflon, puis chauffés à 80 °C pendant 48 heures sans agitation.
En fin de synthèse, l‟autoclave est refroidi à l‟eau. Le mélange obtenu, qui se présente
sous forme d‟une phase solide et d‟une phase liquide est filtré, afin de récupérer la phase
solide. Cette dernière est lavée à l‟eau distillée jusqu‟à la quasi-neutralité des eaux de lavage
pour éliminer toutes traces d‟espèces dissoutes (pH final proche de 9). Enfin, la zéolithe est
séchée dans une étuve réglée à la température de 80°C pendant 24 heures. Le protocole de
synthèse de la zéolithe de type X est schématisé dans la figure II-1.
64
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
Agitation Agitation
Gel aluminosilicate
Mûrissement du gel
Chauffage (T = 80°C, 48 h)
Filtration, lavage
Séchage
Caractérisation DRX,
Cristaux de zéolithe X
IR, MEB, …
65
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
De même que pour la synthèse de la zéolithe X, nous avons employé les mêmes
méthodes de préparation des gels pour synthétiser la zéolithe LSX.
Le mélange de départ a été préparé dans des autoclaves en acier inoxydable revêtus
d‟une chemise en téflon de la façon suivante: préparer deux solutions, une solution A
(solution alcaline de soude + KOH + aluminate de sodium) et une solution B (solution de
silicate de sodium).
On dissout, sous agitation, les pastilles de soude et de KOH dans l‟eau déminéralisée,
puis on ajoute l‟aluminate de sodium à cette solution, en continuant l‟agitation jusqu‟à
l‟obtention d‟une solution claire (solution A).
On dissout, sous agitation, les pastilles de soude dans l‟eau déminéralisée, puis on
ajoute peu à peu la source de silice à cette solution, le mélange est maintenu sous agitation
pendant quelques minutes (solution B).
On verse la solution A dans la solution B, le mélange ainsi formé, est maintenu sous
agitation à température ambiante pendant plusieurs heures, puis il est porté à une température
de 90°C pendant 24 heures. Le solide est récupéré par filtration, puis il est lavé plusieurs fois
à l‟eau distillée jusqu‟à la quasi-neutralité des eaux de lavage. Il est ensuite séché dans une
étuve réglée à la température de 80 °C pendant 24 heures.
Le protocole de synthèse de la zéolithe de type LSX est schématisé dans la figure II-2.
66
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
Agitation Agitation
Agitation Agitation
Gel aluminosilicate
Mûrissement du gel
Chauffage (T = 90°C, 24 h)
Filtration, lavage
Séchage
Caractérisation DRX,
Cristaux de zéolithe LSX
IR, MEB, …
67
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
Dans le but d‟identifier les structures des zéolithes synthétisées et prévoir leur
comportement ultérieur dans les différentes applications industrielles, il est nécessaire de
procéder à une caractérisation complète et précise. Cette caractérisation se fait par différentes
techniques d‟analyse : la diffraction des rayons X (DRX), la microscopie électronique à
balayage (MEB), la spectroscopie infrarouge (FTIR) et l‟analyse par volumétrie d‟adsorption
d‟azote.
Cette technique est rapide, non destructive et nécessite la mise en jeu d‟une faible
masse d‟échantillon (~50 mg). Elle est utilisée pour identifier les phases présentes dans le
solide et déterminer les caractéristiques structurales de celles-ci.
L‟identification des phases formées est faite à partir des diagrammes de poudre de
diffraction des rayons X simulés pour les zéolithes [7], ceci par l‟intermédiaire des distances
interréticulaires et de l‟intensité des raies de diffraction correspondantes. Les solides obtenus
par filtration des prélèvements effectués dans le milieu de synthèse tout au long de la
cristallisation ont été caractérisés par diffraction de rayons X.
68
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
69
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
COMPOSITION : Na73K22Al95Si97O384
Synthetic, deshydrated
6,10 14,491 100 111 30,85 2,898 4,5 555 41,16 2,193 0,1 11 1 3
9,97 8,874 12,7 220 31,89 2,806 0,5 804 41,16 2,193 0,1 917
11,69 7,568 8,0 311 31,89 2,806 0,7 840 41,33 2,185 0,1 10 4 4
14,11 6,275 0,1 400 32,50 2,755 0,2 753 42,46 2,129 1,0 11 3 3
15,39 5,758 11,1 331 32,50 2,755 0,1 73 5 43,26 2,092 0,3 12 0 0
18,37 4,830 0,4 511 33,49 2,676 2,7 664 43,26 2,092 0,3 884
20,01 4,437 2,4 440 34,07 2,631 0,5 913 46,17 1,966 0,2 991
20,94 4,243 0,4 531 34,07 2,631 0,5 931 46,32 1,960 0,2 12 4 2
21,24 4,183 0,2 442 35,03 2,562 0,3 844 46,32 1,960 0,2 886
22,40 3,969 0,2 620 35,59 2,523 0,3 755 46,32 1,960 0,2 12 2 4
23,24 3,828 7,7 533 36,51 2,461 0,1 826 46,92 1,936 0,3 10 2 8
23,51 3,784 0,5 622 37,23 2,415 0,3 10 2 2 46,92 1,936 0,4 10 8 2
26,58 3,354 2,8 642 37,23 2,415 0,6 666 47,36 1,919 0,2 993
26,58 3,354 2,0 624 39,83 2,263 0,8 11 1 1 48,53 1,876 0,2 11 3 7
29,12 3, 066 0,6 733 39,83 2,218 0,3 775 48,53 1,876 0,2 9 77
30,21 2,958 0,5 822 40,67 2,193 0,8 880 48,53 1,876 0,2 11 7 3
30,21 2,958 0,4 660 41,16 2,193 0,2 11 3 1 49,67 1,835 0,2 995
70
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
Les analyses par spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier ont été effectuées
sur un spectrophotomètre Nicolet FTIR 320.
La technique qui a été utilisée dans cette étude est la pastille KBr : 20 mg de zéolithe
sont additionnés et broyés avec 100 mg de KBr sec jusqu'à obtenir une poudre fine homogène.
Les pastilles sont analysées dans le domaine des fréquences de vibration du réseau,
compris entre 1300 et 400 cm-1. Les spectres IR des zéolithes mettent en évidence deux classes
de vibrations [8] :
Celles causées par les vibrations internes des tétraèdres de la charpente TO4
(T=Al ou Si). Elles sont en général insensibles à la topologie de la structure (arrangement des
tétraèdres). Elles sont représentées par trois bandes d‟absorption dont la plus intense se situe
entre 950-1250 cm-1 et les autres entre 650-720 cm-1 et 420-500 cm1. Ces bandes
correspondent respectivement à une élongation asymétrique TO T, une
élongation symétrique OTO et une déformation de liaison T O.
Celles causées par des vibrations relatives à des liaisons externes entre tétraèdres.
Elles sont sensibles à l‟agencement structural des unités secondaires de construction (S.B.U)
de la charpente zéolithique : les unités cubiques, prismatiques et polyédriques (cage sodalite).
La bande située dans la région de 500 et 650 cm-1 indique la présence des doubles cycles D4R
et D6R (doubles chaînes à 4 et à 6 tétraèdres dans la charpente) et celle localisée entre 300 et
420 cm-1 correspond aux ouvertures des pores (cycles isolés SR de 4, 6 et 8 tétraèdres).
D‟autres bandes attribuées aux liaisons des unités structurales primaires se trouvent
dans les régions comprises entre 750 – 820 cm-1 et 1050 – 1150 cm-1.
Les différentes bandes de vibrations (en cm-1) et leur affectation pour les zéolithes X et LSX
sont présentées dans le tableau II-4.
71
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
Tableau II-4. Principales bandes de vibrations IR concernant les zéolithes FAU-X et LSX.
Les photographies des cristaux ont été effectuées à l‟aide d‟un microscope à émission
de champ, type Hitachi S-4500.
La taille des particules a été évaluée par la moyenne des mesures des dimensions des
cristaux orientés convenablement sur les clichés MEB.
72
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
P
t (Ǻ) 0,354 V f( ) Equation III.1
Vm Po
Avec
73
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
La surface spécifique est calculée par la méthode B.E.T [9] et ne nous sert que de
valeur comparative.
P 1 C-1 P
Equation III.3
V Po - P CVm CVm Po
avec
74
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
est totalement rempli. Ce type d‟isothermes est caractéristique pour l‟adsorption sur les
charbons microporeux et les zéolithes.
Les isothermes de type V reflètent aussi une forte interaction entre les adsorbats. De
plus, l‟existence d‟une hystérèse au cours de la désorption reflète la présence de mésopores
dans lesquels la vapeur se condense en formant un ménisque de forte courbure.
75
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
76
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
Un faisceau lumineux traverse une flamme dans laquelle les atomes sont excités. Or il
reste dans la flamme une forte proportion d‟atomes à l‟état fondamental qui vont absorber la
lumière du faisceau lumineux à des longueurs d‟ondes caractéristiques de l‟élément.
On détermine la concentration en mesurant l‟absorption de lumière par les atomes restés à
l‟état fondamental. L‟absorption atomique permet de doser un plus grand nombre d‟éléments
que la photométrie de flamme.
L'élément est ainsi volatilisé sous forme d'un gaz atomique et placé par un gaz vecteur
(de l'argon) sur le parcours optique de l'appareil. La concentration en élément est déduite de la
mesure de l'absorbance de la lumière par les atomes. La longueur d'onde de la source
lumineuse est choisie pour faire passer les atomes de l'état fondamental à un état excité par
absorption de la radiation lumineuse.
A = abC
Où
A = log Io/I
I : intensité après absorption par les atomes
Io : intensité initiale de la source lumineuse.
77
Méthodes de synthèse et technique de caractérisations
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78
Synthèse et caractérisation de zéolithe de types X et LSX
Chapitre III
Synthèse et caractérisation de
Zéolithes de types X et LSX
79
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
Dans cette partie de notre travail, nous avons tout d‟abord essayé de définir les
conditions optimales de synthèse de la zéolithe de type X.
80
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
81
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
M N385
10000
8000
6000
I n t e n s it é
4000
2000
0 10 20 30 40 50
2 T h é ta ( ° )
8000
6000
Intensité
4000
2000
0 10 20 30 40 50
2Théta(°)
82
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
Pour des rapports SiO2/Al2O3 ≤ 2.8 et Na2O/SiO2 ≤ 1.3, les solides obtenus
correspondent à des mélanges de zéolithes X et A. Lorsqu‟on augmente le rapport
Na2O/SiO2, on améliore la sélectivité de la synthèse en zéolithe X, ce qui s‟explique par
le fait que l‟augmentation de l‟alcalinité augmente la solubilité des espèces dans le
milieu réactionnel, donc la vitesse de cristallisation.
Afin de compléter les conclusions faites à partir des analyses par diffraction des
rayons X, nous avons eu recours à d‟autres techniques tout aussi importantes telles que
la spectroscopie infrarouge, l‟adsorption d‟azote et la microscopie électronique à
balayage.
83
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
liaison interne Si-O dans le tétraèdre SiO4.On note aussi la présence d‟une large bande
de vibration d‟allongement asymétrique à 976,769 cm-1 attribuée à la liaison interne Si-
O-Al, ainsi qu‟une bande à 750,174 cm-1 due aux liaisons des unités structurales
primaires.
84
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
85
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
Produits utilisés
Les sels utilisés pour la préparation des solutions destinées à la synthèse avec
incorporation de cations sont des produits commerciaux LABOSI. Ce sont des chlorures
de nickel, de cuivre et de zinc (NiCl2, CuCl2 et ZnCl2).
Conditions opératoires adoptées
Les synthèses avec incorporation de cations dans le milieu de synthèse ont été
effectuées à partir de gels de composition stœchiométrique molaire la suivante:
4,1 Na2O / Al2O3 / 3 SiO2 / 150 H2O
La cristallisation hydrothermale de ces mélanges a été effectuée à 80°C pendant 48
heures, sans agitation.
Protocole de synthèse
Le procédé de synthèse consiste à ajouter au gel de synthèse préparé selon la
méthode de cristallisation directe décrite précédemment (chapitre II) un volume de
solution de sels de chlorures de cations de concentration 0,1 M. Le mélange ainsi formé,
est homogénéisé à température ambiante sous agitation pendant une heure, puis porté à
la température de cristallisation de 80°C pendant 48 heures, sans agitation.
86
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
En fin de réaction, la phase solide recueillie par filtration, est lavée plusieurs fois
à l‟eau distillée jusqu‟à la quasi-neutralité des eaux de lavage pour éliminer toutes traces
d‟espèces dissoutes (pH final proche de 9). Ensuite, elle est séchée dans une étuve
réglée à la température de 80°C pendant 24 heures.
87
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
Le nickel et le cuivre sont des agents de nucléation efficaces puisque l‟addition de ces
cations au mélange de synthèse favorise la cristallisation de la zéolithe X.
88
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
Figure. III-10. Spectre infrarouge de zéolithe X synthétisée à partir d‟un gel avec le
nickel.
Figure. III-11. Spectre infrarouge de zéolithe X synthétisée à partir d‟un gel avec le
cuivre.
Dans cette partie de notre travail, nous avons tout d‟abord essayé de cerner les
conditions optimales de synthèse de la zéolithe de type LSX. La cristallisation de cette
zéolithe est assez complexe du fait qu‟il est difficile de l‟obtenir pure sans autres phases
cristallines telles que la zéolithe de type A ou l‟hydroxysodalite.
89
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
90
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
91
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
1200
1000
800
Intensité
600
400
200
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
2 théta
92
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
Plusieurs travaux [5,6] ont montré que le vieillissement du gel a un effet catalytique sur la
cinétique de cristallisation et sur la nature des phases formées.
93
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
Plusieurs séries de gels ont été préparées dans les mêmes conditions que celles
décrites précédemment pour les échantillons synthétisés à partir des compositions III et
IV à l‟exception du temps de mûrissement du mélange de synthèse que nous avons fait
varier dans l‟intervalle de temps : 6 à 24 heures.
La cristallisation de ces gels de synthèse préalablement mûris à température
ambiante pendant 24 h a été effectuée à 90°C pendant 8 heures, sans agitation.
L‟identification des phases formées par diffraction des rayons X montre que les
solides synthétisés à partir de gels mûris pendant des durées inférieures à 24 heures
présentent des raies supplémentaires par rapport à celles caractéristiques de la zéolithe
de type LSX qui correspondent soit à des mélanges de zéolithes de type LSX et type A
ou présence de zéolithes stables telles que l‟hydroxysodalite.
94
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
95
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
La synthèse donnant une zéolithe LSX pure et bien cristallisée a été choisie
comme modèle. Cette synthèse a été effectuée dans les conditions expérimentales
suivantes:
une composition du gel : 5,2 Na2O / 1,6 K2O / Al2O3 / 2,2 SiO2 / 120 H2O
96
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
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Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
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Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
Les synthèses avec incorporation de cations dans le milieu de synthèse ont été
effectuées à partir de gels de composition stœchiométrique molaire la suivante :
5,2 Na2O / 1,6 K2O / Al2O3 / 2,2 SiO2 / 120 H2O
La cristallisation hydrothermale de ces gels préalablement mûris pendant 24
heures a été effectuée à 90°C pendant 8 heures, sans agitation.
Protocole de synthèse
99
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
100
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
101
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
102
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
103
Synthèse et caractérisation de la zéolithe de types X et LSX
Références Bibliographiques
[1] M.M.J. Treacy, J.B. Higgins, “Collection of simulated XRD powder patterns for
zeolites”, 5thRevised Edition, (2007).
[3] D.W. Breck, „„Zeolites Molecular Sieves- Structure chemistry and use‟‟. John
Wiley. Interscience, New York, (1974).
[4] J.P. Nagy, P. Bodart, I. Hannus, I. Kircsi, “Synthesis, characterisation and use of
Zeolitic microporous materials”, Decagen Ltd, Szeged (1998).
[6] A. Katovic, B. Subotic I. Smit, Lj. A. Despotovic, M. Ciric; Zeolite Synthesis, ACS.
Symposium, Series Ed. M. L. Ocelli, H. E. Robson, Washington, 398 (1989) 124.
104
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
Chapitre IV
105
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
IV-I Introduction
Les zéolithes, matériaux poreux cristallins, sont utilisées dans de nombreux
procédés de séparation et d‟adsorption. Ces tamis moléculaires permettent, par exemple,
d‟extraire le dioxygène de l‟air ou de séparer les isomères ortho, méta et para du xylène
d‟un mélange. Ces procédés exploitent les propriétés de sélectivité d‟adsorption de ces
matériaux. Ces propriétés sont dues à la géométrie de leur réseau poreux et à la taille de
leurs pores, voisine de celle des molécules organiques. Une autre propriété essentielle
des zéolithes est la capacité particulière de ces solides à échanger les cations de
compensation des charges induites par la présence d‟aluminium, situés généralement
dans les canaux. Ces cations peuvent être échangés partiellement ou totalement par
d‟autres cations selon un processus réversible.
Les zéolithes, qui combinent une grande capacité d‟échange cationique et une
surface importante, sont largement utilisées pour éliminer certains polluants de diverses
industries [1-3]. Parce que les zéolithes possèdent une charge négative, due à la
substitution isomorphique des cations dans la maille cristalline, ces solides sont
d‟excellents adsorbants des cations métalliques [4-6]. La principale application de ce
phénomène est l‟utilisation des zéolithes dans le traitement des eaux usées pour éliminer
les cations tels que NH4+, Cd2+, Pb2+, Zn2+ et Cu2+ [7-9]. Les propriétés d‟échangeurs
ioniques des zéolithes sont aussi utilisées dans les centrales nucléaires pour éliminer
certains déchets comme le césium et le strontium, ou en tant qu‟adoucissant des eaux.
Par exemple, la zéolithe A (ou LTA) est utilisée pour extraire des eaux usées de
lessives, les ions calcium et magnésium.
Au cours de ce travail de thèse, nous nous intéressons principalement aux
propriétés de la zéolithe de type X. La substitution du silicium par l‟aluminium est assez
grande (la valeur du rapport Si/Al = 1,27) ce qui se traduit par un nombre de cations
compensateurs élevé donc des possibilités de fixation des ions par unité de masse
intéressantes.
106
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
107
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
IV-3 Méthode
a) La zéolithe Na-X
La zéolithe Na-X, que nous avons utilisé pour l‟échange ionique est la zéolithe X
synthétisée à 80°C pendant 48 heures, à partir d‟un gel de composition
stœchiométrique :
Cette zéolithe a été caractérisée par les différentes techniques d‟analyse : diffraction
des rayons X, spectroscopie infrarouge et analyse volumétrique par adsorption d‟azote,
qui confirment que cet échantillon est apte à l‟utilisation dans des réactions d‟échange
d‟ions.
b) Les sels
Les sels utilisés pour la préparation des solutions destinées à l‟échange ionique sont
des produits commerciaux LABOSI. Ce sont des chlorures de cadmium, de cuivre et de
nickel.
c) L’eau déminéralisée
Nous dosons des quantités infimes de sodium dans la solution, et de ce fait, il est
indispensable d‟utiliser une eau exempte de toutes traces de sodium. L‟eau
déminéralisée employée nous a permis de mener correctement les expériences, nous
l‟avons utilisé pour préparer les solutions étalons lors des analyses d‟absorption
atomique ainsi que celles destinées à l‟échange ionique.
108
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
Après la durée de contact nécessaire, on dose dans chaque solution les ions
sodium libérés par la zéolithe et les ions polluants restant dans la solution. La
concentration trouvée est comparée à celle de la solution de départ agitée sans zéolithe
dans les mêmes conditions.
La forme échangée est récupérée par filtration, puis lavée plusieurs fois à l‟eau
déminéralisée. Le produit final est ensuite séché à 80°C pendant 24 heures. Le solide
obtenu est analysé par diffraction des rayons X et spectroscopie infrarouge.
109
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
V : Volume de la solution.
110
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
Les capacités d‟échange ainsi que les taux d‟échange sont rassemblés dans le tableau
IV-1. Comme le montre ce tableau, la quantité d‟ions métalliques récupérés par la
zéolithe X augmente avec la concentration initiale de la solution saline. En outre, nous
constatons, et conformément à la littérature, que le taux d‟échange diminue avec
l'augmentation de la concentration initiale des solutions salines [10].
Pour le cadmium, la plus grande quantité d‟ions récupérés est obtenue pour une
concentration initiale de 300 mg l-1, soit 197 mg g-1 qui est égale à 146 mg g-1 pour une
concentration de 200 mg l-1, et 82 mg g-1 pour une concentration de 100 mg l-1.
Pour le cuivre, la plus faible capacité de récupération est obtenue pour une
concentration initiale de 100 mg l-1, soit 56 mg g-1 qui s‟éleva à 107 mg g-1 pour une
concentration de 200 mg l-1, et 153 mg g-1 pour une concentration de 300 mg l-1.
Pour le nickel, la plus grande quantité d‟ions récupérés est obtenue pour une
concentration initiale de 300 mg l-1, soit 36 mg g-1 qui est égale à 27 mg g-1 pour une
concentration de 200 mg l-1, et 19 mg g-1 pour une concentration de 100 mg l-1. Ces
résultats sont illustrés dans les figures IV-4 à IV-6.
111
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
Figure IV-1. Evolution de la quantité d‟ions Cd2+ récupérés par la zéolithe de type X en
fonction du temps à différentes concentrations initiales.
Figure IV-2. Evolution de la quantité d‟ions Cu2+ récupérés par la zéolithe de type X en
fonction du temps à différentes concentrations initiales.
112
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
Figure IV-3. Evolution de la quantité d‟ions Ni2+ récupérés par la zéolithe de type X en
fonction du temps à différentes concentrations initiales.
113
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
Tableau IV-1. Quantité maximale des ions métalliques récupérés par la zéolithe de type
X et taux d‟échange.
100 Cd2+ 82 82
Cu2+ 56 56
Ni2+ 19 19
Ni2+ 27 13,5
Cu2+ 153 51
Ni2+ 36 12
114
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
115
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
116
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
117
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
Nos résultats indiquent que la capacité d‟échange des ions métalliques suit
l‟ordre suivant : Cd2+ > Cu2+ > Ni2+ pour les trois concentrations initiales 100, 200 et
300 mg/l). Ainsi, la quantité d‟ions récupérés est proportionnelle au poids ionique.
Parce que tous les ions métalliques sélectionnés sont divalents en solution, le rayon
ionique hydraté est un facteur critique affectant la capacité d‟échange. Des résultats
similaires ont été rapportés par Sawdust [12].
Les rayons hydratés des ions métalliques peuvent être responsables de la
sélectivité observée. Les rayons d‟hydratation des cations sont : rHCd2+ = 4.29 Å, rHCu2+
= 4.19 Å et rHNi2+ = 4.04 Å [10].
Pour ce qui est des degrés de récupérations, nous constatons que le cadmium et
le cuivre sont les plus efficacement récupérés. C'est le cadmium qui connaît le taux le
plus élevé (~82% pour une concentration initiale de 100 mg/l et c‟est le nickel qui a le
taux le plus faible ~19%). La zéolithe NaX présente donc une bonne capacité d'échange
et une sélectivité pour le cadmium par rapport aux autres métaux, c'est à dire le cuivre et
le nickel. L'ordre d'efficacité d'échange du contre-ion du réseau est donc Cd2+ > Cu2+ >
Ni2+ pour la zéolithe X. Ces résultats sont conformes à ceux de la littérature [10].
118
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
Figure IV-10. Effet de la nature des cations sur la quantité d‟ions récupérés par
la zéolithe X.
119
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
M N 383
4000
3500
3000
2500
Intensité
2000
1500
1000
500
0 10 20 30 40 50
2T héta(°)
MN375
6000
5000
4000
Intensité
3000
2000
1000
0 10 20 30 40 50
2Théta(°)
8000
6000
Intensité
4000
2000
0 10 20 30 40 50
2Théta(°)
121
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
Pour plus de précision, nous avons effectué une caractérisation des zéolithes X
obtenues après échange ionique par spectroscopie infrarouge. Les zéolithes
aluminosilicates sont caractérisées surtout dans la région 1300 à 400 cm-1, qui contient
le plus grand nombre d‟informations concernant la structure de la zéolithe.
Les spectres infrarouge des zéolithes Na-X échangées au cuivre, au nickel et au
cadmium pour une concentration initiale de 300 mg/l sont présentés respectivement
dans les figures IV-15, IV-16 et IV-17. La comparaison de ces spectres avec celui de la
zéolithe Na-X synthétisée (figure IV-18 et IV-19) montre que toutes les bandes relatives
aux vibrations caractéristiques de cette dernière sont présentes.
Le spectre infrarouge de la zéolithe X échangée au cuivre (figure IV.15) présente
toutes les bandes relatives aux vibration caractéristiques d‟une zéolithe de type X, on
note la présence de bandes intenses à 562.148 cm-1 et 450.976 cm-1, qui correspondent
respectivement aux vibrations dues à la présence des doubles cycles (D6R) et à celles
attribuées à la liaison interne Si-O dans le tétraèdre SiO4 et on note aussi la présence
d‟une large bande de vibration d‟allongement asymétrique à 988.339 cm-1 attribuée à la
liaison interne Si-O-Al, ainsi qu‟une bande à 758.852 cm-1 due aux liaisons des unités
structurales primaires.
122
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
123
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
124
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
Na-X Cu-X
Cd-X
Figure IV-19. Comparaison des spectres infrarouge de l‟échantillon de zéolithe X
avant et après échange avec le cuivre et e cadmium pour une concentration de 100
mg/l.
b- Pour une concentration de 200 mg/l
Na-X Cu-X
Cd-X
Figure IV-20. Comparaison des spectres infrarouge de l‟échantillon de zéolithe X
avant et après échange avec le cuivre et le cadmium pour une concentration initiale de
200 mg/l.
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Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
126
Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
Références Bibliographiques
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Récupération des métaux lourds par une zéolithe de type X
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Conclusion
Conclusion
Dans notre travail, nous avons cherché à définir les conditions de synthèse
permettant d‟élaborer des zéolithes de type X et de type LSX pures et bien cristallisées.
A cette fin et pour atteindre cet objectif, nous avons examiné l‟influence des paramètres
suivants :
En premier lieu, nous avons essayé de définir les conditions optimales de synthèse
des zéolithes X et LSX. Ces solides ont été caractérisés par diffraction des rayons X,
spectroscopie infrarouge, adsorption d‟azote et microscopie électronique à balayage.
En second lieu, nous avons examiné l‟effet d‟addition de cations métalliques (cuivre,
nickel et zinc) au mélange de synthèse sur la cristallisation des zéolithes X et LSX. Ces
solides ont été caractérisés par diffraction des rayons X et spectroscopie infrarouge.
1. Les conditions permettant de synthétiser une zéolithe X pure et bien cristallisée sont :
Une composition du gel de départ : 4,1 Na2O ; Al2O3 ; 3 SiO2 ; 150 H2O ;
Une température de cristallisation de 80°C ;
Une durée de réaction de 48 heures.
Pour des rapports SiO2/Al2O3 ≤ 2.8 et Na2O/SiO2 ≤ 1.3, les solides obtenus
correspondent à des mélanges de zéolithes X et A.
129
Conclusion
nickel et le cuivre sont des agents de nucléation efficaces pour la synthèse de la zéolithe
X.
2. Les conditions permettant d‟obtenir une zéolithe LSX pure et bien cristallisée sont :
une composition du gel : 5,2 Na2O / 1,6 K2O / Al2O3 / 2,2 SiO2 / 120 H2O
Dans les milieux propices à sa formation, la zéolithe de type LSX est une phase
métastable. En employant une méthode de cristallisation directe, les conditions de
synthèse sont très pointues. Le contaminant le plus gênant est l‟hydroxysodalite qui
constitue la phase thermodynamiquement stable. Sa formation est favorisée par
l‟augmentation du rapport Na2O/SiO2 dans le mélange de synthèse. Le second
contaminant est la zéolithe de type A qui est cinétiquement favorisée.
La sélectivité de la synthèse en zéolithe LSX a été améliorée par un mûrissement
prolongé de 24 h du gel.
Le nickel et le cuivre sont des agents de nucléation efficaces puisque l‟addition de ces
cations au mélange de synthèse favorise la cristallisation de la zéolithe de type LSX.
Les résultats obtenus lors de l‟étude de la récupération des métaux lourds au moyen
de la zéolithe X ont permis de mettre en évidence quelques points majeurs :
La capacité d‟échange des ions métalliques suit l‟ordre suivant : Cd2+ > Cu2+ > Ni2+
pour les trois concentrations initiales 100, 200 et 300 mg/l.
Le cadmium et le cuivre sont les plus efficacement récupérés. C'est le cadmium qui
connaît le taux le plus élevé (~82%) pour une concentration initiale de 100 mg/l et c‟est
le nickel qui a le taux le plus faible (~19%).
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