Université de Blida 1: Institut D'architecture Et D'urbanisme
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Université de Blida 1: Institut D'architecture Et D'urbanisme
Master 2
ARCHITECTURE ET PROJET URBAIN
Etudiants :
- DERRIDJ MAROUANE
- SAMAR IDIR
Encadreur :
Mr. SEDOUD
2017-2018
TABLE DES MATIERES
Introduction générale
Liste des figures
CHAPITRE 1 : CHAPITRE INTRODUCTIF
1.1. Introduction à la thématique générale du master...……………………………………1
1.2. Introduction à la thématique spécifique..………………………………………………5
1.3. Le choix du cas d’étude …………………………………………………………………7
1.4. présentation de l’air d’étude…………………………………………………………….7
1.5. Problématiques..……………………………………………………………………….....9
1.5.1. Présentation de la problématique générale….…………………………………………..……9
1.5.2. Présentation de la problématique spécifique..…………………………………………..…..10
1.5.3. Objectifs…….…………………………………………………………………………..…...11
1.1.1. Hypothèses……..………………………………………………………………………..…..11
1.6. Démarche méthodologique……………………………………………………………..11
1
Bonillo J. L., Contribution à une histoire critique du projet architectural et urbain, Thèse d’H.D.R., Laboratoire
INAMA, E.N.S.A.
Mars
eille,
(Mar
s
2011
)
3
Dans ce registre, on citera Albert Levy et Vittorio Spigai [1989] dans leur
‘Contribution au
projet urbain’, qui privilégieront la dimension historique pour assurer le passage entre
analyse et projet :
2
Devillers, Ch., « Le projet urbain », in architecture : recherche et action, Actes du colloque des 12 et 13 mars
1979 à Marse ille/Palais Des Congrès, Paris, ministère de l'Environnement et du cadre de vie, CERA/ENSBA.
Concernant cet auteur, voir également : Devillers, Ch., Pour un urbanisme de projet, mai 1983 ; et Conférences
paris d’architectes, pavillon de l’arsenal 1994 – Christian Devillers, Le projet urbain, et Pierre Riboulet, La ville
comme œuvre, Paris, éd. Du Pavillon de l’arsenal, 1994.
3
Intervention de Ch. Devillers en Mars 1979 au colloque intitulé Architecture : Recherche et Action au Palais des
Congrès de
Marseille
4
Bonillo J. L., L’analyse morphologique et le projet urbain dans Intergéo-Bulletin, 1995, n° 118.
5
Cette même préoccupation est abordée par David Mangin et Pierre Panerai
[1999] sous une autre optique : celle de la réinsertion des types bâtis,
majoritairement produit par l’industrie du bâtiment, dans une logique de tissus.
L’histoire des villes, quant à elle, nous enseigne la permanence des tracés
(voiries, parcellaires…) et l’obsolescence parfois très rapide des tissus. Il convient
donc à partir de la production courante d’aujourd’hui (types, programmes,
financements et procédés constructifs habituels des maitres d’œuvre moyens) de
travailler dans une perspective nouvelle qui intègre dès
l’origine une réflexion sur les évolutions et les transformations possibles, d’origine
publique et privée. Cette tentative d’actualiser les mécanismes et les techniques qui ont
permis de produire les villes, débouche ici sur des indications très pragmatiques et
pratiques (Tracés, trames, dimensionnements, découpage, terminologie…).
L’objectif principal du master ‘Architecture et Projet urbain’ s’inscrit dans une
construction théorique qui fait de l’abandon de l’utopie de la ville fonctionnelle du
mouvement moderne et de l’acceptation de la ville concrète héritée de l’histoire, la
référence essentielle de la démarche du master. La ville héritée de l’histoire est le
contexte obligé d’inscription de l’architecture. En retour l’architecture…. Construis la
ville.
Le retour à l’histoire ne signifie cependant pas le rejet ‘simpliste’ de la mo dernité
pour une attitude nostalgique envers la production urbaine ancienne : les productions
architecturales et urbaines du XXe siècle nécessitent en effet une plus large évaluation
critique de leurs modèles et méthodes, suscitant de nombreuses voies de recherche. Au
courant de l’année universitaire 2016/2017 et parmi les différentes optiques à partir
desquelles le projet urbain a été abordé et développé, trois thèmes ont été privilégiés :
• Le Projet urbain et les Instruments d’urbanisme.
Introduction générale :
L’urbanisme moderne a bouleversé la forme des villes, aboli la rue, dissocié les bâtiments.
En observant les étapes de cette transformation, notre but reste l’étude du tissu urbain,
c’est-à-dire l’étude de cette échelle intermédiaire entre l’architecture des bâtiments et les
grands tracés de l’urbanisme qui est le cadre de vie quotidienne. C’est en interrogeant le
tissu urbain que l’on peut tenter de comprendre les relations complexes entre sol et bâti,
entre voiries et constructions, entre formes et pratiques.
Portée par les crises successives, la question de la ville ne cesse de revenir au premier plan,
ouvrant régulièrement aux architectes de nouveaux territoires de projets. Et il n’est plus un
maître d’ouvrage ou un maître d’œuvre qui n’affirme haut et fort sa volonté d’être urbain.
Mais à y regarder de plus près, le passage à la société urbaine ne se fait pas sans douleur.
Si parmi les difficultés que connaissent actuellement les villes et les banlieues, certains
sont sans nul doute les conséquences directes d’une crise économique qui déborde
largement le domaine de l’architecture et déstabilise en profondeur la société, d’autres sont
imputables aux erreurs urbanistiques dont nous ne parvenons guère à nous dégager.
Souvent même ces erreurs accentuent et amplifient les effets de la crise et contribuent à
créer localement des situations insupportables.
En parlant d’urbanisme, on pense directement aux grands tracés. Sans en nier leur
importance, il faut aussi parler d’une échelle moins importante, intermédiaire, dont la
compréhension semble indispensable dans l’optique d’un projet urbain et dont le terme de
tissu urbain semble le plus adéquat. La notion de tissu doublement marquée par les
métaphores textiles et biologiques évoque à la fois l’idée d’une imbrication, d’une
solidarité entre les parties et celle d’une capacité d’adaptation. Le tissu n’est jamais figé, il
évolue dans le temps avec obstination et sans relâche, tout l’enjeu et toute la difficulté
réside dans la capacité à contrôler l’évolution et la transformation de ce dernier.
Dans notre travail qui suit, nous allons essayer d’introduire l’âge III dans la ville de
reghaïa, avec une nouvelle typologie et morphologie urbaine.
7
Nous avons choisis la ville de Reghaïa pour les quelques affinités qu’on a avec cette
dernière en terme de documentation, de connaissance mais surtout parce qu’elle subit ces
maux quelques peu typiques de la ville algérienne que nous voulons traiter dans notre sujet
de recherche. Mais surtout pour la dominance des grands ensembles et l’originalité de
l’aire d’étude.
Accessibilité :
Reghaïa est favorablement desservie en
matière d’infrastructure routière et
accessibilité. Elle est traversée par de
grands axes d’infrastructures de
transport induits par les besoins socio-
économiques du pays.
a- axes routiers :
.RN61 : Autoroute est.
.RN05 : assure la liaison inter-
régionale ; le trafic routier est très
important, il mesure 6km ; son état est
moyen.
.RN24 : Cet axe relie les villes côtières
entre elles ; celui-ci connait un trafic
9
routier important et il représente actuellement le seul moyen d’acces vers le lac grâce à des
sentiers
.CW122, il relie les trois axes, et assure la liaison entre les différentes localités
b- infrastructure ferroviaire :
La commune bénéficie d’un axe double voie ferrée, ALGER – THENIA et ALGER –
REGION EST ce qui permet plusieurs échanges encore plus fréquents qu’avec la capitale
en plus du transport public routier déjà présent.
1.5. PROBLEMATIQUES:
1.5.1. Présentation de la problématique générale
« Notre conscience d’exister nous est donné par le lieu où nous sommes (…) comment nous
y sommes arrivés, comment nous pourrions en sortir, éprouvant le confort ou non de notre
position. Nous sommes des êtres d’espace, Nous sommes des êtres de langage. Nous
sommes logiques et nous sommes topiques.1 »
« Le planificateur envisage la ville comme un plan et ainsi poursuit le rêve d’une ville
idéalisée hors de la réalité ». Comme le souligne l’architecte Stéphane Gruet: « la
planification préalable de la ville a toujours été un échec (même si certains modèles
historiques ont leur valeur) c’est un échec non pas au niveau du fonctionnement, mais
parce que la ville est un organisme collectif car elle se développe de façon autonome
organique comme un être vivant2 ».
1
C. Portzamparc Les journées de l’architecture 2016
2
Stéphane Gruet - Le Mirail: mémoire d'une ville : histoire vécue du Mirail de sa conception à nos jours
10
-Quelle alternative de structure urbaine adopter pour redonner à Reghaïa une structure
d’ensemble cohérente et des orientations logiques et claires?
-De quel façon imposer une limite d’urbanisation à cet étalement continue et non planifié?
A l’entrée ouest de Reghaïa une dualité est née entre les nouveaux logements en
construction et la zone industrielle qui génère des nuisances incompatibles avec le cachet
futur de la zone, l’urbanisation à son tour empiète continuellement sur les zones agricoles.
Une série de tours qui coupe la liaison rue/quartier pour enfin implanter une architecture
d’objet prédéfinit et jeté dans le temps qui respecte à peine voir qui n’a aucune articulation
avec la structure historique de la ville et le centre. Notons aussi que nous ne retrouvons
aucune ponctuation le long de l’axe principale marquant l’entrée de la ville.
-De quel modèle de composition urbaine peut-on s’imprégner pour une planification plus
élaborée?
11
1.5.3. Objectifs :
Pour pouvoir répondre à cette problématique qui ne fait que se répéter depuis une trentaine
d’années, il nous faut tout d’abord fixer des objectifs à différentes échelles et se donner les
moyens d’y arriver. Nous pouvons citer nos objectifs les plus important dans ce cas
d’étude :
-l’avènement d’une porte urbaine et d’un nouveau pôle qui pourrait produire une nouvelle
structure d’ensemble ayant sa propre identité.
-aérer la triple jonction des zones industrielle, agricole et urbaine.
1.5.4. Hypothèses :
En prenant en compte les différents scenarios pour arriver à nos objectifs fixés tantôt, on
peut mettre en avant deux hypothèses majeurs qui sont :
-La réserve naturelle du lac pourrait devenir un point stratégique que ce soit dans la
métropolisation d’Alger ainsi que le développement économique et culturel de Réghaïa
-Prôner la multifonctionnalité dans les différentes zones urbaines et agricoles pourrai
adoucir la jonction entre elles.
-introduire la troisième ville donnerait une nouvelle orientation plus adéquate à
l’urbanisation de Reghaïa
-Le deuxième chapitre intitulé : « état des connaissances » permettra de définir la notion de
projet urbain, de ses aspects, objectifs et les principes à prendre en compte pour concevoir
ce type de « quartier », mais surtout revenir aux sources de ce dernier et de le démontrer
par des sources tels que les ouvrages, articles, thèses et exemples concrets qui sont les plus
proches de notre démarche.
-le troisième chapitre intitulé : « cas d’étude » nous permettra de situer le contexte urbain,
le définir en analysant la ville et le site, qui nous a permis d’arriver à faire ressortir les
composantes les plus persistantes et d’arriver à une conclusion. Faire une présentation
écrite et graphique des idées de projet, de la démarche de conception qui sera exposée par
le biais d’illustrations et argumentations par rapport aux choix urbains et architecturaux.
13
Introduction :
Dans ce chapitre, il sera question de la partie théorique notamment une relecture historique
de l’urbanisation pour mieux comprendre les maux de la ville actuelle, un compte rendu
sur l’état actuel au niveau international des différents travaux et recherches sur le sujet qui
nous intéresse ; c’est-à-dire les nouvelles manières de concevoir les projets urbains.
Ceci sera appuyé par une familiarisation avec le vocabulaire urbanistique concernant le
sujet, avec des définitions sémantiques des différents concepts.
« L’âge III de la ville a pour ambition de succéder aux deux époques qui l’ont précédées :
l’âge I qui a fabriqué la ville avec ses maisons, ses immeubles et ses places accolées ;
l’âge II de la ville moderne, de l’automobile, et des bâtiments solitaires, universels
indifférents aux sites et aux lieux. L’âge III hérité de ses deux modèles se devra de les
transformer, de les réhabiliter3 »
L’urbanisme moderne a bouleversé la forme des villes, aboli la rue, dissocié les bâtiments.
En observant les étapes de cette transformation, notre but reste l’étude du tissu urbain,
c’est-à-dire l’étude de cette échelle intermédiaire entre l’architecture des bâtiments et les
grands tracés de l’urbanisme qui est le cadre de vie quotidienne. C’est en interrogeant le
tissu urbain que l’on peut tenter de comprendre les relations complexes entre sol et bâti,
entre voiries et constructions, entre formes et pratiques.
Portée par les crises successives, la question de la ville ne cesse de revenir au premier plan,
ouvrant régulièrement aux architectes de nouveaux territoires de projets. Et il n’est plus un
maître d’ouvrage ou un maître d’œuvre qui n’affirme haut et fort sa volonté d’être urbain.
Mais à y regarder de plus près, le passage à la société urbaine ne se fait pas sans douleur.
Si parmi les difficultés que connaissent actuellement les villes et les banlieues, certains
sont sans nul doute les conséquences directes d’une crise économique qui déborde
largement le domaine de l’architecture et déstabilise en profondeur la société, d’autres sont
imputables aux erreurs urbanistiques dont nous ne parvenons guère à nous dégager.
Souvent même ces erreurs accentuent et amplifient les effets de la crise et contribuent à
créer localement des situations insupportables.
3
P.Panerai - de l’ilot à la barre
14
En parlant d’urbanisme, on pense directement aux grands tracés. Sans en nier leur
importance, il faut aussi parler d’une échelle moins importante, intermédiaire, dont la
compréhension semble indispensable dans l’optique d’un projet urbain et dont le terme de
tissu urbain semble le plus adéquat. La notion de tissu doublement marquée par les
métaphores textiles et biologiques évoque à la fois l’idée d’une imbrication, d’une
solidarité entre les parties et celle d’une capacité d’adaptation. Le tissu n’est jamais figé, il
évolue dans le temps avec obstination et sans relâche, tout l’enjeu et toute la difficulté
réside dans la capacité à contrôler l’évolution et la transformation de ce dernier.
2. 1. LE PROJET URBAIN:
2.1.1.Essais de définition du concept « projet urbain » :
4
P.Panerai – Projet urbain
15
Le projet urbain est un processus ouvert, et non planifié d’avance, où sont confrontés les
représentations de la ville ou des parties de la ville qu’on veut réaliser et le moyen que les
acteurs se donnent pour aboutir à un résultat où se dégage une majorité de consensus. 6
5
Albert LEVY - Matières de ville : projet urbain et enseignement sous la direction de YANNIS TSIOMIS
6
Volker ZIEGLER - Idem
7
François CREMEL - Idem
16
2.2.1. L’exode :
L’exode et la ville ont partie liée dans tout le cours de l’Histoire. Détruire la civilisation en
détruisant la ville, la ville produit de l’histoire, c’est le lieu où se fait l’Histoire. Ce
nomadisme qui semble saisir les populations des grandes villes ne serait qu’un retour aux
racines…
L’histoire de l’urbanisme commence au Néolithique, lorsque les hommes cessent d’être
des nomades chasseurs-cueilleurs pour se fixer en un lieu. Ils développent alors
l’agriculture et l’élevage, puis des activités différenciées et un réseau d’échanges de
services au sein d’une communauté, et enfin se dotent d’institutions de pouvoir civil,
militaire et religieux. La ville est le lieu qui rassemble cette communauté d’intérêts.
17
Les villes de haute Mésopotamie sont généralement bâties d’abord sur des hauteurs, et
conquièrent ensuite la terre en contrebas avec l’extension de l’espace bâti, ou encore pour
aménager un port. On parvient ainsi petit à petit à une organisation opposant la ville haute,
centre administratif, religieux et militaire, souvent protégé par une enceinte, à la ville basse
résidentielle et artisanale. Babylone, Ur, Ninive... deviennent le siège du pouvoir civil et
religieux, qui assure sa visibilité en parant les cités de monuments prestigieux, de jardins,
de temples. La ville étend, par ailleurs, sa protection sur les villages alentour, dont elle
dépend pour les approvisionnements alimentaires.
Les villes égyptiennes étaient beaucoup moins proche de notre actuelle conception de ville,
mais des palais entourés d’une banlieue rurale…
villages en ville fut d’impliquer un cercle plus large de personnes dans les choix et les
décisions concernant la cité (…). Polis, libre circulation et confrontation entre la cité et
l’individu. 8 »
- La ville marchande :
Carthage n’avait rien d’une ville ludique, les arts y étant tenus pour inutiles, c’est la seule
ville-état de l’antiquité n’ayant point d’art, on y pratiquait seulement la musique religieuse
8
La « Civilisation » : Critiques épistémologique et historique – M. Briand, F.Dupont.
20
et la danse sacré, tout porte à croire que ces deux expressions artistiques devaient être
empreintes d’une affligeante gravité.
On peut dire que Carthage a été la parfaite contradiction de Rome.
de proportions, d’harmonie,
de symétrie, de régularité. On construit des places publiques aux abords des palais et des
églises, les rues sont larges, bordées d’élégantes façades d’édifices publics, et perçues
comme un moyen d’afficher son prestige. On invente à cette époque la perspective en art et
l’utilisation du point de fuite, qui sera magnifié plus tard au XVIIème siècle dans la
conception des palais et jardins classiques et des avenues des villes. Cet art nouveau de
21
bâtir prend d’abord place en Italie où il est découvert par le roi de France François I° lors
des guerres d’Italie.
Napoléon III charge le baron Hausmann de remodeler la capitale. Son séjour à Londres lui
avait fait entrevoir les propositions des hygiénistes anglais et son objectif est d’éradiquer
les habitats insalubres datant de plusieurs siècles et de moderniser sa ville. Au souvenir des
troubles des révolutions de 1830 et 1848, le but est aussi de faciliter le maintien de l’ordre
et la circulation des troupes. Le Paris d’Hausmann sera cependant une ville pour les
bourgeois, composée au centre d’îlots résultants de larges percées dans l’habitat ancien. La
population ouvrière, elle, est refoulée vers les quartiers périphériques. Les transports
urbains sont développés. De grands axes relient les nouvelles gares créées après
l’avènement du chemin de fer.
L’élan du mouvement moderne s’est brisé sur le désastre des banlieues d’après-guerre, dû
à l’urgence de la Reconstruction, avec l’horreur du béton, des tours et des barres et
l’expansion démesuré de l’habitat pavillonnaire. En ce début de XXIe siècle, la ville,
symbole de mal vivre, de pollution, de bruit, de violence (le terme de délinquance est
d’ailleurs souvent accompagné de l’adjectif urbain) est donc en crise.
22
Les programmes de destruction se multiplient, les barres et les tours restantes sont
réhabilitées). On cherche par ailleurs à favoriser une plus grande mixité sociale
(pourcentage de logements sociaux). On s’emploie également à régénérer les centres villes,
pour arrêter la fuite des habitants et revaloriser l’image des quartiers centraux, pour éviter
que ceux-ci ne se transforment en centres financiers ou commerciaux, désertés la nuit au
profit des banlieues dortoirs.
L’îlot haussmannien a en général une forme triangulaire même si on peut trouver dans
Paris des îlots rectangulaires :
L’îlot rectangulaire quant à lui est en général résiduel, il est très allongé par rapport à sa
largeur ; dans sa morphologie, l’îlot rectangulaire rappelle a peu de détails prés, une barre
qui dans ce cas est enserrée par deux rues.
-la ligne de partage à l’intérieur de l’îlot est la bissectrice de l’angle des rues (dans les îlots
triangulaires et dans les angles) et une ligne médiane qui encaisse les irrégularités
géométriques ;
-chaque parcelle a une proportion moyenne qui exclut les parcelles en profondeur comme
les parcelles étirées en façade le long de la voie.
La cité-jardin de Howard est définie par les principaux points suivants : une maîtrise
publique du foncier (ce dernier appartiendra à la municipalité afin d'éviter la spéculation
financière sur la terre) ; la présence d'une ceinture agricole autour de la ville (pour
l'alimenter en denrées) ; une densité relativement faible du bâti (environ 30 logements à
l'hectare, bien que ce point ne soit jamais mentionné, mais seulement déduit) ; la présence
d'équipements publics situés au centre de la ville (parcs, galeries de commerces, lieux
culturels) ; la maîtrise des actions des entrepreneurs économiques sur l'espace urbain :
Howard est un partisan de la liberté d'entreprendre tant que l'activité ne nuit pas à l'intérêt
collectif. La présence ou non d'une entreprise dans la ville est validée ou refusée par les
habitants via la municipalité.
Le close quant à lui est un groupement de maisons autour d’une impasse ou d’une placette
en cul-de-sac. Cette impasse débouche généralement sur une rue, et on peut considérer
24
comme faisant partie du close les maisons qui, situées sur la rue, annoncent ou ferme
l’impasse. Une fois ce système défini, il existe une ifinité de closes possibles.
Pour bien comprendre l’évolution et le changement dans la façon d’investir l’îlot et dans sa
conception, le tableau ci-dessus dresse cette petite comparaison.
50. Il retient donc la rue traditionnelle, et des immeubles de l’âge plus moderne. En plus de
la diversité des usages, il cherche à favoriser une diversité des constructions. Il n’est pas
convaincu par l’urbain diffus, et souhaite à sauver la ville. Il conçoit l’urbanisme comme
une oeuvre d’art, et s’intéresse plus à la forme et au style de la ville qu’à la ville en elle-
même. Il ne supporte pas les îlots fermés et veut ouvrir la ville. On retrouve sur le schéma
suivant les principes de son l’îlot ouvert : Un alignement des façades sur les rues, des
hauteurs de bâti aléatoires, mais définies par des lois sur les dimensions, des retraits
permettant des ouvertures directes sur le réseau viaire : « les fenêtres urbaines », des cours
intérieurs ouvertes, même si closes par un grillage ou un portail.
2.3.6. Synthèse :
Dans le contexte actuel plusieurs scénarios se dégagent ou plus précisément plusieurs
manières d’envisager la mise en pratique de l’urbanisme, ou du moins installer des
schémas de cohérence, en vue d’uniformiser les actions engagées en la matière par les
pouvoirs publics
L’un de ces scénarios est l’urbanisme du réel qui peut se définir comme l’urbanisme de
masse actuel ; il comporte un certain nombre de caractéristiques : un passage par la voiture,
qui alimente l’étalement urbain, aussi bien dans les mégalopoles des pays en voie de
développement que dans les pays possédant déjà un réseau routier. La diffusion ;
mondialisation des grands groupes capitalistes aidant, de techniques, de procédures et de
produits clés en main, qui accélèrent et généralisent la ville sectorisée ; un transfert des
responsabilités du public vers le privé et une marchandisation des villes, qui mettent en
crise les échelles intermédiaires de la représentation politique et physique du territoire.
-Urbanisme
C’est une notion assez vaste, on va la résumer comme suit : L’urbanisme est à la fois un
champ disciplinaire et un champ professionnel recouvrant l'étude du phénomène urbain,
l'action d'urbanisation et l'organisation de la ville et de ses territoires. Les personnes qui
exercent ce métier sont des urbanistes. Selon les traditions académiques, cette discipline est
associée tantôt à l'architecture, tantôt à la géographie, selon l'aspect mis en avant,
l'intervention urbaine ou l'étude théorique. En tant que champ disciplinaire (ou
scientifique), les théories de l'urbanisme sont en étroite filiation avec les sciences :
29
-Urbanisme prévisionnel
L'urbanisme prévisionnel regroupe l’ensemble des documents thématiques et
réglementaires de planification stratégique et de programmation. Il organise, prévoit et
oriente les évolutions du plan local d'urbanisme pour s'adapter à l'essor de la ville et
accompagner ses stratégies d'aménagement.
-Urbanité
L’urbanité décrit les spécificités, points de vue, réactions et modes de pensée associés au
fait de vivre en ville. Sa source en latin est urbanitas, qui définit les qualités humaines
acquises en société. Elle décrit une élégance de vocabulaire et de savoir-vivre, en
opposition à rustique, discourtois ou brutal. Dans l’antiquité, les Écoles de rhétoriques se
sont développées dans l’atmosphère des grandes villes, dans lesquelles des étudiants
venant de petites communes venaient faire un apprentissage des habitudes et du langage
urbains.
30
La définition de ce qui fait ville a toujours été délicate, des disciplines scientifiques
différentes ayant chacune produit des critères. Toutefois, le géographe Jacques
Lévy propose de définir ce qui fait la ville par son urbanité, c'est-à-dire par la conjonction
de deux facteurs : densité et diversité des objets de société. Ne séparant plus les villes des
non-villes, l’urbanité permet de qualifier des sous-espaces selon des gradients d’urbanité,
c'est-à-dire de l’urbanité la plus grande, à l’urbanité la plus faible. Ce modèle comparatif
devient ainsi un instrument de mesure élémentaire et universel de la ville.
-Urbanisation
L'urbanisation est un mouvement historique de transformation des formes de la société que
l'on peut définir comme l'augmentation du nombre de ceux qui habitent en ville par rapport
à l'ensemble de la population (exode rural). L'urbanisation est faite de préférence autour de
villes existantes, généralement dans des territoires jugés attrayants ou pour des raisons
culturelles et historiques (capitales) ou religieuses (La Mecque, Lourdes...), ou sur des
zones commercialement, industriellement ou militairement stratégiques (ex : bases
militaires). Certaines villes champignons sont nées autour de ports et d'industries
positionnées autour de ressources minérales, énergétiques ou humaines (main-d'oeuvre
bien formée, et/ou bon marché). L'urbanisation présente un caractère exponentiel
(nettement avéré depuis les années 1800) qui semble être vécu comme une fatalité par la
plupart des gouvernements et aménageurs.
-Etalement urbain
Désignant le phénomène de développement des surfaces urbanisées en périphérie des
villes. On parle aussi de périurbanisation, terme moins péjoratif.
Selon l'Agence européenne pour l'environnement, l'étalement urbain se manifeste lorsque
le taux de changement d'occupation des terres excède le taux de croissance de la
population, autrement dit quand, sur un territoire donné, la progression des surfaces
urbanisées excède la progression de la population.
Depuis 1960, l’explosion des mobilités a engendré une dilatation croissante des espaces
urbains et des territoires. Cet étalement, qui est lié au développement démographique des
agglomérations, se fait avec une densité du bâti d'autant plus faible que l'on s'éloigne du
cœur des villes. La faible densité est due au caractère pavillonnaire de cette urbanisation,
31
qui prend le plus souvent la forme du lotissement, la surface occupée par un foyer (maison
et jardin privatif) étant plus importante que celle d'un appartement en immeuble, ainsi qu'à
l'importance des espaces naturels conservés dans les communes concernées. Mais
l’étalement urbain n’est pas le seul fait de l’habitat pavillonnaire : plus de la moitié des
mètres carrés construits chaque année sont consacrés aux activités économiques
-Centralité :
La centralité est la propriété, conférée à une ville, d’offrir des biens et des services à une
population extérieure, résidant dans la région complémentaire de la ville. On distingue des
niveaux hiérarchisés de centralité correspondant à des exigences de tailles de marché plus
ou moins vastes selon le coût et la demande du produit (seuil d’apparition des fonctions),
selon la plus ou moins grande rareté des services offerts, qui se traduit elle-même par une
hiérarchie de la taille des centres et de la dimension de leur aire d’influence. Le concept
s’est généralisé et étendu pour caractériser tout lieu d’offre de services polarisant une
clientèle, par exemple à l’échelle intra-urbaine, il est parfois aussi employé pour
caractériser les faits de concentration de l’emploi qui polarise une population active
résidente plus dispersée.9
9
Walter Christaller – Les lieux centraux du sud de l’Allemagne : une enquête.
32
Le projet
d’aménagement
urbain Clichy-
Batignolles s’étend
sur 50 ha au nord-est
du XVIIe
arrondissement de
Paris sur la vaste
emprise ferroviaire
des Batignolles.
L’ambition de la
Sur l’ensemble du quartier, sont prévus : environ 130 000 m2 de bureaux, de l’ordre de 100
000 m2 pour la Cité Judiciaire et 13 000 m2 de commerces et services.
Dernière réserve foncière de la capitale avec 54 hectares disponibles, la ZAC Clichy-
Batignolles accueillera, à terme : 34 000 logements, dont la moitié au moins de logements
sociaux, 140 000 m² de bureaux, 30 000 m² de commerces et de services, 39 000 m²
d’équipements publics ainsi que l’implantation de la nouvelle cité judiciaire. Le
réaménagement du quartier Clichy-Batignolles permettra également de relier le centre ville
avec sa plus proche périphérie, en cohérence avec l’esprit du Grand Paris, notamment par
le développement des transports en commun. Il bénéficiera dès 2017 d’une double desserte
par le prolongement de la ligne 14 du métro tel que prévu par le schéma de transport du
Grand Paris, et le prolongement de la ligne T3 du tramway.
Figure 15 programme
35
L’étude urbaine pré-opérationnelle réalisée par une équipe de maîtrise d’oeuvre urbaine, a
permis de définir un projet urbain s'établissant sur la base des enjeux suivants : conserver
la mémoire lors de la transformation et la réappropriation de friches ferroviaires et d'une
friche militaire, garantir une réelle mixité d'usages et d'occupations mais également la
réalisation d'un quartier dense, durable et accessible à tous. Ce projet urbain se traduit
aujourd'hui par les orientations urbaines suivantes :
> Une programmation mixte : Bastide Niel a vocation à devenir un quartier mixte ,
développant environ 3 300 logements (soit 265 010 m²), une centralité commerciale de
destination (25 000 m² de commerces), une polarité en termes d'équipements publics
d'intérêt d'agglomération (lieu culturel, skate park indoor, pôle d'enseignement supérieur,
archives municipales) ainsi qu'une programmation économique (soit 30 000 m² de tertiaire
et 15 000 m² de locaux d'activités), soit un programme de construction s'élevant à 395 000
m²
36
Le développement d'un éco quartier marqué par des ambitions fortes en termes de mobilité
(promouvoir les déplacements doux et réduction de la part modale de la voiture à 20 %) et
de desserte énergétique (réseau de chaleur, couverture des toits et facades exposés au sud
de panneaux solaires, développement d'une centrale photovoltaïque)
> Un plan de masse s'appuyant sur l'existant et sur les tracés : le projet se développe ainsi
suivant la trame bâtie mais également des infrastructures ferroviaires existantes,
> Une déclinaison du projet urbain se fondant sur le concept de « ville intime »,
réinterprétation contemporaine de la ville ancienne, se traduisant par :
- des voies présentant un dimensionnement a minima, permettant de privilégier les
circulations douces par l’instauration de zones de rencontres (vitesse limitée à 20
km/heure), de sens uniques, l’absence de stationnement sur l’espace public,
- un traitement unique des espaces publics minéraux, « la plaque », permettant de conforter
l’identité urbaine du site et de privilégier les déplacements piétons et cyclistes,
- un maillage de transports en commun performant permettant de desservir l’ensemble du
site,
37
- un projet architectural de 144 îlots développant des constructions dont les volumétries
reposent sur des règles visant à assurer l'ensoleillement ainsi que la ventilation naturelle de
l'ensemble des programmes qui seront développés.
3.2.1.Analyse historique :
a) Période ottomane :
Nous retrouvons très peu d’informations concernant cette période là…
« Berbuger signale des ruines sans importance sur l’emplacement du village de la
Réghaïa10 »
« Sur l’emplacement du village actuel de Régaïa, il y a des ruines romaines peu
importantes, douteuses et sans caractère marqué, c’est près de là qu’on a trouvé trois
squelettes engagés dans le bétonnage d’une ancienne route11 »
Lors de la conquête, il existait dans certaines parties de la plaine, des domaines
(Haouch) appartenant à l'Etat turc. Les tribus qui y habitaient devaient fournir, par la
contrainte, et sans rétribution, le matériel et le personnel nécessaire à la bonne marche de
ces propriétés : c'était la Thouïza.
b) Période coloniale :
La création du centre de
Réghaïa, la colonie agricole,
date des années 1850-1860, le
noyau ancien de la ville est un
damier doté d’un tracé génie
militaire, le centre ville
colonial est organisé autour
d’une place publique où est
implanté l’église, ce centre est par ailleurs structuré par d’autres équipements entre autres :
l’école, la Mairie à partir de la place, partent deux axes orthogonaux structurés par
l’alignement des constructions qui ne dépassent pas les trois niveaux qui sont destinées à
l’habitat individuel et mixte.
Ce centre a connu une évolution continuelle jusqu’en 1955-1959 date à partir de laquelle
d’autre cités d’habitations ont été crées ailleurs. En effet avec la création de la maison
berliet, la cité « les autres » a été crée au sud-ouest de la commune pour loger les
travailleurs français de la maison Berliet, tandis que la cité El-Mokrani et la cité Belgourari
qui sont des cités de recasement elles ont été créés pour loger les travailleurs qui venaient
d’Alger et de Kabylie.
Vers la fin des années 80’ l’habitat collectif est développé notamment à l’ouest du chef-
lieu et ce, sous forme d’opération coopérative immobilière notons que le phénomène des
bidonvilles est apparu à Reghaïa vers la fin des années 60’ et continue toujours à se
développer un peu partout dans la commune, l’enquête a permis de recenser plusieurs
bidonvilles dont deux dans le chef-lieu.
Situées à l’est du chef-lieu, elle couvre une superficie de 145ha et regroupent 13000
habitants. Ces agglomérations secondaires sont composées d’habitat individuel illicite en
majeur partie, dépourvu d’infrastructure et d’équipements.
d- La zone éparse : elle s’étend sur la périphérie du chef-lieu et est coposée de
quelques groupements d’habitats individuels précaires et des cités de recasement.
Conclusion :
Le développement rapide et non planifié de l’urbanisation depuis l’époque coloniale est
due à plusieurs facteur…
La position géographie de la commune, point de relais entre deux villes importantes
Sa proximité de Rouiba qui est une ville presque saturée en matière d’urbanisation
Le fait qu’elle soit dotée d’une zone industrielle de 258unités, zone de grande importance
qui lui confie le rôle de receptacle pour la population.
40
3.3.1’Ordre naturel :
L’étude faune-flore naturaliste est réalisée en vue de permettre ultérieurement la réalisation
d’un projet global et durable d’aménagement.
1- climatologie :
La région de Reghaïa se classe dans l’étage bioclimatique méditerranen subhumide,
caractérisé par saison humide de 8 mois et une période séche de 4mois correspondant à la
saison estivale
-pluviométrie : Reghaïa fait partie de la cote algérienne, elle bénéficie d’un climat
méditerranéen avec un hiver doux et pluvieux qui s’étend de fin octobre à avril, et un été »
chaud et humide se déploie sur les mois de mai à septembre. La pluviométrie annuelle
moyenne est de 750mm, les pluies se répartissent sur 85jours.
-Vent : Les vents de l’ouest doinent sur le littoral et soufflent de Novembre à Mars en
apportant les pluies, les vents du sud eux, soufflent en été (SIROCCO)
41
2- Géomorphologie :
Le site de Réghaïa se trouve à l’extrémité est de synclinal Méridien, Sachant que la Mitidja
était à l’origine une zone plane entre l’Atlas Tellien au sud et le sahel au nord, cette zone
plane s’est enfoncée d’avantage suite à des mouvement ascendants de surrections.
3- Hydrographie :
La commune de Reghaïa est dotée d’un réservoir d’eau naturel qui est le lac, les eaux de ce
dernier proviennent des précipitations et du ruisellement des eaux des nappes, il est
alimenté en outre par trois cours d’eau. La nappe d’eau dans le nord est peu profonde (5m),
au sud elle est trois fois plus profonde (15m).
4- Sol :
La sismicité : Après le séisme de Boumerdès en mai 2003, Reghaïa est classée dans la zone
sismique 3 (sismicité élevée).
critères Description
-L’exode des populations des wilayas limitrophes, dû au potentiel industriel qui est à
l’origine d’un important déploiement d’activités.
-Le problème d’insécurité qu’a connu le pays la décennie précédente
-Le déplacement de la population de scommunes de l’agglomération algéroise vers la
périphérie suite à l’implantation des programmes d’état de logement (AADL – logements
sociaux, etc.) et l’expansion des lotissements d’habitat individuel.
La pression d’urbanisation est forte sur les superficies initialement dédiées à l’agriculture,
la pression démographique s’est traduite dans l’espace par :
-L’accroissement des tailles des agglomérations et par l’extension de leur tissu urbain
provoquant leur conurbation
- l’émergence de nouvelles agglomérations urbaines, telles que El Kerrouche à Reghaïa.
-La prolifération accrue des bidonvilles. Cette urbanisation est surtout anarchique et
spontanée, réalisée au coup par coup. Ces agglomérations secondaires sont enclavées et
dépourvues des équipements nécessaires.
La population est jeune mais inactive à cause du manque flagrant d’infrastructure de
rencontre et d’échange.
Ordre économique :
-La zone industrielle de Reghaïa est implantée sur 1000 hectares et habités plus de 160
entreprises, elle emploi 25% de la population active de la commune.
-Le nord de Reghaïa est composé d’une grande zone agricole dans une zone très fertile.
-Depuis quelques années, Reghaïa est devenue un important centre de commerce.
Activités industrielles :Le territoire d’étude est situé à proximité d’un pôle industriel
important. 421 unités industrielles, notamment représentées par l’agroalimentaire
(70unités), les matériaux de construction (46unités), la transformation des métaux (105
unités), les cuirs et textiles (78unités).
L’agriculture : La moitié de territoire de la commune sont des terres agricoles, une bonne
partie a été cédée à l’urbanisation à cause du manque de foncier non agricole favorable à
l’urbanisation. Les terrains domaniaux de l’état sont partagés entre 8 exploitations
agricoles individuelles et 19 exploitations agricoles communes (EAC). Les cultures
maraîchères sont l’activité dominante (les principales cultures sont : la tomate, pomme de
terre, salade, courgette, piment, haricot vert)
43
Contexte urbain Le grand ensemble est une production morphologique conforme aux
principes édictés par l’urbanisme fonctionnaliste ( barres et tours de
grandes hauteurs sur des assiettes d’implantation public ) (2). Apparue
dans les années 50, c’est une architecture qu’on peut appeler « quantitative
»: standardisation, bâtiment-type , répondant aux exigences social et
quantitative.
Voies et tracé • l’espace public commun n’est pas prit en considération, reniant la
rue et la place dans l’approche urbain.
• Les voies servent à desservir les bâtiment.
Profil de l’ilot -absence de limites: le tissu est continu, aucune individualisation des îlots,
les espaces internes externes des ilots sont indifférents.
Espace public et -Aboutissement des voies principales au bâtis , dans le présente forme, la
privé paroi est fortement négligée, et ne construit pas la voie, de ce fait, la notion
du règlement de la voie n’est pas prés en considération, ou des forme
s’oppose au contexte d’implantation
l’organisation des réseaux qui la composent. Ainsi d’anticiper les besoins de la population
et de proposer un développement urbain efficace sur le plan socioéconomique et durable
sur le plan environnemental.
a- Typologie de l’habitat et l’état du bâti : Nous avons traité la typologie de l’habitat
pour relever les différentes typologies qui constituent ce tissu.
-L’habitat individuel colonial : Ce type d’habitat compose le noyau central de la ville de
Reghaïa, construction caractérisée par une architecture simple, ne dépassant pas deux
niveaux, avec en général une toiture en pente, un jardin servant d’espace d’articulation
entre les espaces, l’état de vétusté de ces constructions ainsi que l’inadaptation de ce genre
de distribution des espaces ont poussé quelques propriétaire à démolir leur maison pour les
reconstruire d’où la disparition progressive de cette typologie.
L’habitat collectif : cette typologie s’étend dans le nord du centre-ville le long du CW122,
sous forme de grands ensembles homogènes. Sans la moindre articulation avec le noyau
initial. Nous donnons un constat plus complet sur le schéma ci-dessus
L’habitat semi collectif : C’est une cité située au nord de la ville, ces villas de haut
standing sont bien organisées et structurées par des axes perpendiculaires (en damier), des
extensions anarchiques menacent la typologie d’architecture initiale, l’état de ces villa est
bon.
b-Le réseau routier : cette analyse se base sur une étude de réseau de communication
dans le système régional dont elle fait partie
Réseau primaire : La ville de Reghaïa se situe sur un axe important à l’échelle du pays,
où tout le flux se relient entre eux, supporté par la RN5 qui traverse la ville de l’est à
l’ouest, assure la liaison régionale. Le CW122 est un axe d’urbanisation, Il assure les
liaisons intercommunales en traversant la ville du nord au sud, la ville de Reghaïa
s’organise autour de ces deux axes.
45
Réseau tertiaire : Le réseau urbain de la ville assure les liaisons et circulations dans
l’agglomération, on trouve un système maillé sur lequel est venu se greffer des zones
d’habitats à haute densités, qui à leur tour, obéissent à un tout autre système.
L’inadaptation de ce genre de distribution d’espace a poussé quelques propriétaires à
démolir leur maisons pour les reconstruire, d’où la disparition progressive de la typologie
initiale, notons aussi une absence de la hiérarchisation des voies , absence de
caractéristiques géométriques ainsi qu’urbanistiques.
-Loi n°90-29 : Art 48 : Dans les terres agricoles à potentialités élevées ou bonnes telles
que définies par la législation en vigueur, les droits à construire sont limités aux
constructions nécessaires à la viabilité.
Synthèse :
Tous les équipements sont positionnés et condensés dans une seul zone .Un équipement
son rôle est d'aider les gens à s'orienter dans la ville il représente un élément de repère mais
son rôle dans ce cas n’a pas été valorisé en le positionnant ainsi. La ville de Reghaïa soufre
déjà d'un manque cruel d'équipements administratifs et commerciaux.
Concernant l'espace public on remarque que le vide conçu dans cette zone offre une
certaine qualité mais l'espace public dans ce cas n'est pas valorisé ou règlementé :
-Au niveau de la paroi qui construit l’espace on constate que chaque projet est conçu de
façon autonome monofonctionnelle.
-Ces projets sont des équipements de service dont l’usage est limité, au bout du compte ces
espaces ne seront pas utilisés la nuit, La raison revient à son insertion a la structure
urbaine, et l’absence de la mixité urbaine.
Les carrences :
-la rupture avec la côte et l’enclavement du lac
-absence d’aménagement ou réseau d’intermodalité
-la naissance d’une dualité entre le tissu à vocation d’habitat et la zone industrielle.
12
Jean-jacques Deluz – Le tout et le fragment.
13
Christian de Portzamparc – article – l’ilot ouvert et Masséna, du concept à la réalité.
48
-voirie : nous avons ajouté la moitier du module initial pour les voies piétonnes, c’est-à-
dire approximativement 8m pour les passages donnant vers l’intérieur de l’ilot, en dessous
ce ne serait que des voies de desserve. Par contre pour la voirie mécanique, cela varie
d’après l’imprtance de cette derniere, allant de 10mètres à 36mètres (pour le boulevard du
premier novembre)
-Bâtit : Pour le bâtit nous avons suivit la morphologie urbaine globale ainsi que les
dimensions souvent répétés de l’ilot ouvert ce qui nous a donné des bâtiments de 24mètres
de profondeur et 48mètres de longueur maximale sans ouverture vers le cœur d’ilot.
49