Roissance Fluctuations Et Crises Omment Expliquer L Instabilite de La Croissance
Roissance Fluctuations Et Crises Omment Expliquer L Instabilite de La Croissance
FLUCTUATIONS ET CRISES
COMMENT EXPLIQUER
L’INSTABILITE DE LA CROISSANCE ?
I. L’INSTABILITE DE LA CROISSANCE
Sur une longue période, on observe que la production a fortement progressé chaque année.
Cette augmentation globale des richesses ne s’est pas réalisée sans perturbations.
La croissance économique est marquée par des fluctuations économiques, ces fluctuations sont
des mouvements plus ou moins réguliers de l’activité économique sur le long terme.
C’est la raison pour laquelle on voit apparaître des périodes de crise économique : la crise se
traduit comme le moment où la conjoncture économique se retourne à la baisse. Ces situations
conjoncturelles peuvent être marquées par une récession. La récession est un ralentissement de
la croissance économique. Elles peuvent également être marquées par des dépressions,
lorsqu’on note une baisse durable de la production et un chômage élevé et prolongé.
Depuis le début du XXe siècle, nous avons assisté à trois grandes périodes de crise qui ont
marqué profondément les économies mondiales, et particulièrement la France.
En économie, on considère que la croissance de long terme est indépendante des politiques
économiques conjoncturelles menées, elle est consécutive aux quantités de facteurs de
production (capital/Travail) disponibles dans l’économie et dépend également de l’état des
technologies. Cette croissance de long terme dessine la croissance potentielle d’une économie,
c’est à dire le chemin de croissance de long terme que l’économie devrait suivre en l’absence de
chocs exogènes et de tensions.
La croissance effective est le plus souvent différente de la croissance potentielle, l’économie
alternant les périodes de « surchauffe » et de ralentissement. Les fluctuations économiques
mesurent justement cette différence entre croissance potentielle et effective.
Suite à un choc économique, il est possible qu’à court terme l’évolution de l’activité économique
s’éloigne de celle qui aurait du être engendrée en situation de croissance potentielle. Si le choc
est positif, l’activité à court terme risque d’augmenter si fortement que des tensions vont
apparaître.
Ex : Inflation au niveau des prix, tensions sur le marché du travail avec des secteurs d’activité qui
auront du mal à recruter des salariés possédant les qualités requises.
Un choc d’offre est une perturbation exogène qui peut être positive ou négative qui affecte le
lien entre capacité de production et prix.
Sur un graphique où figurent les courbes d’offre et de demande, un choc de demande positif
entraîne un déplacement vers la droite de la courbe de demande, et un déplacement vers le bas
de la courbe d’offre. Un choc de demande négatif entraîne un déplacement vers la gauche de la
courbe de demande, et un déplacement vers le haut de la courbe d’offre. Dans ces deux cas, le
choc entrainera une modification de la quantité produite, et donc une fluctuation économique.
Ex : Le Tsunami de Fukushima au Japon en Mars 2011, a provoqué un choc d’offre négatif, car il
a entrainé des conséquences sur la structure productive du pays. Les entreprises ne pouvant
produire, elles n’ont pu satisfaire la demande.
On observe des chocs qui peuvent être à la fois des chocs d’offre et de demande.
L’exemple du choc pétrolier démontre qu’il est un choc à la fois d’offre et de demande. C’est un
choc de demande car il se traduit par un accroissement des prix du pétrole et donc par une
diminution du pouvoir d’achat des consommateurs ; mais c’est aussi un choc d’offre, car les
entreprises qui utilisent des produits pétroliers dans leur activité productive voient leurs coûts
de production augmenter, ce qui peut dans un contexte de concurrence, les amener à réduire
leur niveau de production ou, dans le pire des cas, à faire faillite.
Le cycle de crédit peut également être soumis à ce schéma, en effet en situation de récession, les
banques ont tendance à réduire les crédits qu’elles accordent. Cette réduction des crédits
entraîne un choc de demande négatif car ce crédit alimentait la demande des consommateurs et
des entreprises. C’est aussi un choc d’offre négatif, car les entreprises peuvent moins investir, ce
qui réduit leur capacité de production.
III. LES POLITIQUES MACROECONOMIQUES POUR GERER
LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES
Les politiques conjoncturelles visent à orienter, sur le court terme, l’activité économique dans
un sens jugé souhaitable, soutien à l’emploi et la croissance, maîtrise de l’inflation, réduction des
déficits.
1. LA POLITIQUE MONETAIRE
Certains pays ou groupes de pays comme la zone euro, cherchent aujourd’hui à utiliser la
politique monétaire afin de maîtriser les tensions inflationnistes. La banque centrale peut mener
une politique monétaire restrictive en faisant en sorte, par exemple, que ses taux directeurs
soient le plus élevés possibles pour que le recours au crédit soit limité. La banque centrale vise à
restreindre la création monétaire donc l’inflation.
Par ailleurs la banque centrale peut mener des politiques monétaires pour stimuler la croissance
et l’emploi, en mettant en place des mesures visant à réduire les taux d’intérêts directeurs. Ce
mécanisme permet l’incitation au crédit pour les ménages et les entreprises. Dans ce cas précis
on parle de politiques monétaires expansives.
2. LA POLITIQUE BUDGETAIRE
La politique budgétaire est une politique conjoncturelle qui a pour objectif d’agir sur les
fluctuations économiques, en faisant volontairement varier les dépenses et les recettes
publiques. Les pouvoirs publics veulent agir ainsi sur la demande globale et sur l’activité
économique en général.
Si l’activité économique est trop faible, il est possible de mener à bien des politiques budgétaires
de relance. Ce principe est d’accroître volontairement les dépenses publiques et réduire dans le
même temps la fiscalité des ménages et des entreprises. Ces mesures vont stimuler la
consommation des ménages et l’investissement des entreprises, ce qui permettra de relancer la
production et réduire le nombre de chômeurs.
Dans le cas où l’économie est en période de surchauffe, les pouvoirs publics peuvent choisir
d’adopter des politiques budgétaires restrictives. Les gouvernements chercheront alors à
réduire les dépenses publiques et augmenter les impôts, cette technique permet de ralentir la
croissance de la demande globale et ainsi enclencher une désinflation.
Croissance potentielle : Croissance de l’activité qui résulterait d’un emploi des facteurs de
production qui ne générerait pas de tensions sur le marché des biens et des services, ni sur le
marché du travail.
Inflation : Perte du pouvoir d’achat de la monnaie, qui se traduit par une augmentation générale
et durable des prix. Le taus d’inflation mesure la variation, en pourcentage, de l’indice des prix à
la consommation sur une période donnée.
Déflation : Diminution généralisée des prix, des salaires et de la masse monétaire. Cette baisse
engendre généralement une contraction de la production et des échanges.