2.6 Cas Concret Autisme
2.6 Cas Concret Autisme
2.6 Cas Concret Autisme
6 S5 - Processus psychopathologiques
Sommaire
3-Analyse de la situation_____________________________________________________12
4-Conclusion clinique________________________________________________________17
5-Projet de soin____________________________________________________________18
Bibliographie
FICHE SYNTHÉTIQUE : AUTISME
L’autisme désigne un trouble neurodéveloppemental faisant partie de ce que l’on appelle les
DÉFINITION troubles du spectre autistique (TSA) ou encore les troubles envahissants du développement
(TED) catégorisent différents types d’autisme (Asperger, Rett, Landau-Kleffner, TED-NOS, etc.).
Histoire de la 1911 : apparition du mot “autisme” dans un traité de psychiatrie où il était associé à la
maladie schizophrénie.
1943 : le psychiatre Leo Kanner en 1943 “les troubles autistiques du contact affectif”
1982 : découverte de la triade du spectre autistique par Lorna Wing (anomalie des interactions
sociales, anomalie de la communication verbale et non verbale, centres d'intérêts restreints).
Puis apparition du terme “spectre autistique” en 1990.
2003 : identification des mutations du chromosome X qui affecte directement des gènes
impliqués dans le fonctionnement des points de contact entre les neurones (synapses) dans
l’autisme par l’équipe de Thomas Bourgeron à l’Institut Pasteur. Un lien est donc établi pour la
première fois entre le fonctionnement des synapses et les troubles du spectre autistique.
2005-2007 : premier plan autisme lancé en 2005 suite à une condamnation de la France par la
Cour Européenne pour le non-respect des droits des personnes autistes.
2008 : Institut Pasteur trouve une autre mutation chez certains enfants autistes sur un autre gène
responsable de la mélatonine (hormone jouant un rôle central dans la régulation des rythmes
biologiques dont le sommeil), d’où la présence de trouble du sommeil chez certains individus
diagnostiqués autistes.
2012-2018 : projet EU-AIMS correspondant à une approche personnalisée pour les personnes
autistes
2022 : La liste officielle SPARK dénombre 200 gènes pouvant être associé à l’autisme
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Epidémiologie Prévalence : 5/10000 naissances
Touche plus les garçons (3 garçons / 1 fille)
⅔ des cas ont un QI inférieur à 50
Facteurs de
risques Femme enceinte : prise d’anti-inflammatoire (thalidomide) ou à arrêter le travail prématuré
(terbutaline), pollution.
Âge des parents : les taux d’autisme sont plus élevés chez les enfants nés de pères âgés de plus
de 50 ans.
Diagnostic
1ere étape : identification des signes précoces, repérage sont visible avant sa première année :
- Sagesse particulière
- Aversion au monde extérieur
- Absence de sourire
- Evitement du regard
- Absence de pointage
- Absence de réajustement postural
On parle d’autisme constitué vers 2 ou 3 ans car l’enfant manifeste un repli autistique (enfant
insensible, isolé), besoin d’immuabilité (maintien d’un environnement similaire), stéréotypies
gestuelles ou verbales, troubles du langage, troubles des fonctions intellectuelles.
- Observation clinique
- Examen pédopsychiatrique : permet d’évaluer le développement et les comportements
- Examen psychologique : permet d’évaluer les capacités cognitives, relationnelles et
sociales
- Examen orthophonique : permet d’évaluer la communication verbale et non-verbale
- Examen psychomoteur : permet d’évaluer les capacités motrices, posturales et gestuelles
- Examen sensorimoteur : permet d’évaluer les capacités et l’intégration sensorielle
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● Préoccupation persistante pour un ou plusieurs centres d'intérêts
→ Difficulté à la communication
Retard ou absence totale de développement du langage
Difficulté à la compréhension
→ Troubles du comportement
o Comportements répétitifs
o Personnes ritualisées +++
o Hyperactivité dans certains cas
o Expressions faciales et postures corporelles différentes
o Comportements agressifs et/ou violents
o Résistance excessive aux changements
→ Cognitif
Fonctions exécutives :
→ Mémoire
° difficultés au niveau de la mémoire de travail
° difficultés au niveau de la mémoire épisodique (événements vécus avec leur
contextes - lieux, dates, état émotionnel)
° mémoire photographique exceptionnelle, mémoires des surfaces, des régularités
→ émotions
° anxiété importante (explosif ou préoccupations obsédantes)
° difficultés à réguler ses émotions
° intolérance à la frustration
° pas de partage émotionnel
° émotions contradictoires avec le contexte
° problème d’empathie ou hypersensibilité (enfant éponge)
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Les crises autistiques : sont dépendantes des personnes et des crises
Meltdown : dite “crise explosive” les manifestations sont les suivantes → cris, pleurs, refus de contact,
auto-violence, chute et difficulté à tenir debout ou couché
Certaines personnes décrivent une sensation de crise d’angoisse ou bien de vagues d’émotions,
de surcharge et d’hypersensibilité sensorielle, sensation de débordement ou d’explosion.
Il s’agit d’une réaction de survie ou de défense face à une situation de danger et/ ou de détresse.
Ces crises peuvent être liée à une surcharge sensorielle (bruit, lumière, parfums…), surcharge
émotionnelle (situation violente ou angoissante)
Dans tous les cas une crise pour la personne qui l’a vit est “insupportable” et “insurmontable”. Et
pourtant de l’extérieur le point de vue est différent. Ex d’un témoignage d’une crise de Shutdown
suite à la découverte d’un fruit périmé pour le repas. La personne avait mis tout en place pour
préparer ce fruit et cela a cassé ses plans, provoquant une angoisse non contrôlée puis une
crise.
C’est souvent l'accumulation de perturbation sensorielle et émotionnelle qui provoque les crises
bien qu’une seule des composantes peut engendrer.
En cas de crise d’un enfant accompagné : éviter les surstimulations en cherchant à aider ou à
communiquer
En cas de crise d’une personne seule non accompagnée : maintenir une distance, ne pas se pencher
sur l’autre, ne pas la toucher, ne pas trop parler, être attentif à la communication non verbale (tourne le dos
→ ne veut pas forcément parler, en cas d’approche mouvement de fuite → ne veut pas forcément de
présence, si la personne se cache les yeux → éteindre la lumière)
Si la personne est en danger : agir en limitant les stimuli sensoriels, prévenir avant d’agir.
Evolution
Évolution : très variable du type d’autisme et de l’acquisition du langage. Seuls 10% des autistes
adultes sont intégrés socialement et professionnellement.
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Traitement et
Prise en charge Pas de ttt spécifiques mais possibilité de prescrire à visée symptomatique des anxiolytiques ou
des neuroleptiques.
Prise en charge institutionnelle peut-être proposé à temps plein ou à mi-temps (permet à l’enfant
de rencontrer d’autres personnes et d’avoir des modalités d’échange différentes)
Les informations données pour réaliser l'exercice doivent être simples, claires et précises.
Salle snoezelen : La salle de snoezelen est un espace spécialement aménagé, éclairé d’une
lumière tamisée, bercé d’une musique douce, un espace dont le but est de recréer une ambiance
agréable. On y fait appel aux cinq sens : ouïe, odorat, vue, le goût et le toucher
Méthode MEBP : Massage pour Enfant à Besoins Particuliers (Autisme, TDAH, anxiété) qui peut
également être utilisé chez l’adulte. Le massage est supporté d’une routine visuelle et se
compose de pressions profondes/et ou d’effleurage, le tout, en respectant les caractéristiques
sensorielles et les besoins de chaque personne.
Art thérapie
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A l’occasion de la journée internationale de sensibilisation à l’autisme, le groupe Carrefour à
annoncer la mise en place d’une heure silencieuse tous les lundis de 13h à 14h et de 16h à 17h
pour faciliter les courses des personnes autistes. La luminosité est réduite ainsi que la musique,
les annonces faites au micro sont coupées, ainsi que les machines de nettoyage.
Pour accueillir un enfant ou un adulte autiste on peut adapter nos consultations en fonction de
ses particularités :
- Mettre en place un planning visuel afin que les patients puissent anticiper le RDV
- Fixer les RDV durant des heures creuses pour éviter la foule et le bruit dans la salle
d’attente
- Verbaliser de manière simple et explicite les soins et/ou examens et montrer au patient le
matériel que vous allez utiliser
- Utiliser des supports visuels pour communiquer
- Réduire au maximum le temps d’attente
- Accompagnement des parents et des proches très important : anxiété, fatigue et
dépression chez les aidants.
Méthode de Le stim : Ensemble des moyens non verbaux et non conventionnels utilisés par les personnes
communication autistes.
Communiquer avec autrui : hand-clapping (tapotage des mains, tapotage des clavicules) +
balancement du corps. Qui peut par exemple exprimer la joie, le bonheur.
Communiquer avec soi-même : le balancement du corps stimule la proprioception et le sens vestibulaire
(équilibre, verticalité) → permet d’avoir une bonne conscience du corps (où il est dans l’espace, comment
il bouge). On retrouve aussi des comportements d’automutilation (forme de protection dans une situation
stressante, de danger).
Communiquer avec l’environnement : regarder et toucher les objets de l’environnement pour bien
connaître l’environnement.
La méthode Makaton : Le programme Makaton a été mis au point en 1973-74 par Margaret
WALKER, orthophoniste britannique, pour répondre aux besoins d'un public d'enfants et
d'adultes souffrant de troubles d’apprentissage et de la communication. Le makaton est un
Programme d’Aide à la Communication et au Langage, constitué d’un vocabulaire fonctionnel
utilisé avec la parole, les signes et/ou les pictogrammes. Ils offrent une représentation visuelle du
langage, qui améliore la compréhension et facilite l’expression. La diversité des concepts permet
rapidement de favoriser les échanges, en accédant à l’ensemble des fonctions de la
communication : dénommer, formule une demande ou un refus, décrire, exprimer un sentiment,
commenter… Le Makaton répond aux besoins d’une large population d'adultes et d’enfants
atteints de troubles du langage associés à des handicaps divers dont l’autisme. Le makaton
permet d’établir une communication fonctionnelle, d’améliorer la compréhension et de favoriser
l’oralisation, de structurer le langage oral et écrit, permettre de meilleurs échanges au quotidien,
et aussi optimiser l’intégration sociale.
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Le PECS : Le Picture Exchange Communication System, ou PECS, est un dispositif de
communication par échange d'images, destiné aux personnes qui n'acquièrent pas le langage
verbal. Il est notamment utilisé comme moyen de communication alternative avec les enfants
avec autisme ou TED. Le PECS se compose de six phases et commence par enseigner à
l’apprenant à donner l’image d’un objet ou d’une action souhaitée à un « partenaire de
communication » qui honore immédiatement l’échange, comme une demande, en donnant l’objet
ou l’action souhaitée. Le système se poursuit en enseignant la discrimination des images et
comment les mettre ensemble pour composer des phrases. Dans les phases plus avancées, les
élèves apprennent à utiliser notamment des prépositions, des adjectifs qualificatifs, à répondre à
des questions et à commenter, etc.
Représentations
sociales et Les représentations sociales de l’autisme :
intégration en
société La représentation de l’autisme a évolué au cours du temps. En effet, auparavant l’autisme était
stigmatisé, les représentations étaient surtout centrées sur le négatif. C'est-à-dire qu’elles se
centrent sur la description des incapacités et des déficiences auxquelles font face les
personnes atteintes de trouble autistique. Dans les années 1960, un psychanalyste avait décrit
l’autisme d’un enfant comme la conséquence d’un comportement dit inadéquat des parents, et
surtout de la mère. Et même encore dans les années 2000, les autistes étaient représentés par
des métaphores, inspirées par la science-fiction, comme des “idiot”, “élu”, “alien” ou même
encore “possédé”. (Selon Murray S. ou même Hacking I.)
De nos jours, les représentations mettent l’accès sur les capacités ou encore les attitudes
exceptionnelles de certains des autistes. Nous avons pu voir au fil du temps, une apparition plus
importante des personnes avec un syndrome autistique dans le domaine du cinéma ou encore
des séries télévisées : Good Doctor, Rain Man… Des témoignages ont été diffusés largement, ce
qui a permis de les déstigmatiser ou encore a permis à des personnes de se reconnaître dans la
description du fonctionnement de l’autisme.
Des associations apparaissent dès 1991 : ANI (Autism Network International), des mouvements
sociaux émergent et définissent l'autisme comme une différence et non comme un handicap ou
encore une maladie: c’est la neurodiversité. (concept de Singer J., 1990). Ce concept permet de
mettre l’accent sur les aspects positifs de la différence.
Les représentations changent au cours du temps mais également suivant les pays. Par exemple,
en Afrique centrale, quand un enfant était atteint d’autisme et ne parlait pas les parents les exilés
car ils pensaient qu’ils attaquaient leur ancêtre. En Corée, les enfants sont cachés car le
handicap en général est stigmatisé et mal compris.
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notamment depuis l’apparition du paradigme de la neurodiversité.
En 2005 la loi relative à la scolarisation des enfants handicapés, permet aux enfants souffrant de
troubles envahissants du développement de bénéficier d’une scolarité adaptée dans un milieu dit
ordinaire. Malheureusement en 2015, 80% des enfants autistes n’étaient pas scolarisés.
Des classes CLIS (classe pour l'intégration scolaire) sont dédiées pour l’enseignement afin de
permettre une éducation adaptée et spécifique à leurs besoins.
Dans ces écoles l’enfant y développe un certain nombre de compétences, telles que celles
nécessaires pour maîtriser les comportements afin d’y intégrer les normes de l’école, ou plus
généralement les normes et règles sociales.
Ces écoles permettent aussi à l’enfant de connaître l’autre et de développer des stratégies
d’adaptation pour dépasser les difficultés relationnelles.
Concernant l’intégration des enfants atteints de TSA en Charente, il y a une école maternelle qui
a ouvert en 2014 : “ Ronsard” à Angoulême, pour accueillir 6 enfants âgés de 3 à 6 ans.
Concernant les adultes, plusieurs centres d’intégrations existent où ils y sont formés et insérés
dans un milieu professionnel. Ces personnes peuvent être logées chez la famille ou dans des
foyers adaptés pour.
Il existe aussi un grand nombre d’associations permettant le libre accès à des activités telles que
du théâtre, de la danse, de la musique etc…
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2-Analyse de la situation:
Point sur la pathologie
Cet enfant est atteint de troubles du spectre autistique (TSA) en lien avec un trouble du
neurodéveloppement. Avant de s’intéresser à la pathologie en elle-même, il est primordial de
comprendre que le développement de l’enfant recouvre un ensemble de performance que
l’enfant va développer progressivement et qui résultent de son activité cérébrale (acquise au
cours du développement cérébral en période néonatale) et de son interaction avec son
environnement.
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Killian est un enfant âgé de 9 ans suivi en pédopsychiatrie où le diagnostic d’autisme a été
posé suite à des troubles du comportement. Il est suivi depuis l’âge de 12 mois par un
centre médico-psychologique (CMP). Depuis ses 7 ans, il est hospitalisé en Hôpital de jour.
Les premiers signes sont perceptibles avant l’âge de 3 ans. Ces symptômes sont dus à un
dysfonctionnement cérébral. Les personnes autistes perçoivent ainsi le monde d’une façon
différente par rapport à une personne dite neurotypique. Le TSA (Trouble du spectre de
l’autisme) affecte le développement de l’enfant dans :
La famille est un élément important pour le développement de l’enfant car elle représente
un milieu de tendresse, d’amour et de compréhension ou l’enfant peut trouver conseil,
réconfort et soutien.
Dans la situation, le père de Killian travaille beaucoup donc il ne passe pas suffisamment de
temps avec son fils et ne cherche pas à avoir un contact avec ce dernier. En ce qui concerne
Mme F, Killian a une relation “fusionnelle” avec sa mère, il ne supporte pas le fait d’être
loin d’elle.
Au vu de la situation nous pouvons faire le lien avec le complexe d’Oedipe, le complexe
d’OEdipe correspond à la phase durant laquelle l’enfant rejette le parent du même sexe. Il
désire inconsciemment son autre parent et se considère comme élu de son cœur. On parle
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alors de complexe d’Œdipe positif. Cela apparaît généralement vers 3 ou 4 ans et peut
durer plusieurs années.
Les critères diagnostiques du TSA selon le DSM 5 comprennent les déficits persistants de la
communication et des interactions sociales ainsi que le caractère restreint des
comportements, intérêts et activités. L’autisme touche principalement les garçons (4 garçons
pour 1 fille). Chez ces enfants plusieurs critères diagnostiques du TSA ont été recensés.
Dans la situation, nous pouvons observer que Kilian présente ces troubles du
développement.
autre adulte, il ignore enfants et adultes lors des activités et se réfugie alors dans un coin
de la pièce. On parle de retrait social, d’isolement relationnel et de déficit de motivation
sociale.
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Déficience intellectuelle) utilisé chez les personne de l’âge de 3 ans à l’âge adulte chez les
patients ne pouvant communiquer verbalement, ne pouvant s’autoévaluer, en relation avec un
handicap cognitif.
Cet enfant présente un caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts et des
activités. Avec notamment des stéréotypies motrices qui se traduisent par un balancement
d’une jambe à l’autre retrouvé notamment lors de l’entretien.
Premièrement, à l’âge de 12 mois, Killian a consulté avec ses parents une pédopsychiatre
qui a demandé un bilan neuro psychiatrique. Au cours de ce bilan a été effectué un
électroencéphalogramme, un caryotype et un scanner.
L’électroencéphalogramme est un examen qui permet de détecter des pathologies
associées au trouble du spectre de l’autisme ou pour écarter des maladies ou d’autres
handicaps pouvant être confondus avec l’autisme. Cet examen évalue l’activité cérébrale.
Un caryotype est une analyse morphologique des chromosomes. Il a été prouvé
qu’il y avait une forte implication de facteurs génétiques dans l’autisme. Des mutations
affectent des gènes directement impliqués dans le fonctionnement des points de contact
entre les neurones aussi appelés synapses.
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Le scanner permet un diagnostic différentiel pour écarter d’autres maladies ou pour
détecter des pathologies associées au trouble du spectre de l’autisme.
Compte tenu des perturbations de comportements observées par les professionnels, Killian
sera suivi par une psychomotricienne. Le bilan psychomoteur (évaluation de la motricité
globale, de la motricité fine et du graphisme) aide à préciser le fonctionnement du patient et à
évaluer son développement.
La psychomotricienne: agit sur les troubles neuro-moteurs et le développement des capacités
psychomotrices qui permet de réduire les troubles (coordination, équilibre, posture, stimulation
sensorielle). La psychomotricité vise à aider l’enfant à prendre conscience de son corps, de ses
limites.
La famille étant épuisée en plus de l’arrivée du 3eme enfant, une aide et un soutien à la famille
sera apporté à domicile ( rentre dans le contexte de la dynamique familiale perturbée). Lors de
l’entretien les parents semblent agacés par le comportement de Killian ce qui est une
manifestation de leurs épuisements et justifie la nécessité qu’ils soient accompagnés dans cette
période. Une Prise en charge à l’internat est assurée par une équipe pluridisciplinaire (IDE,
éducateur). Cette prise en charge permet notamment à Killian de se “détacher” de sa mère qui
l’une des seules personnes avec qui il interagit. L’internat va lui permettre d’être au contact
d’autres personnes et notamment d’avoir recours à des ateliers thérapeutiques individuels et en
groupe notamment pour favoriser son interaction sociale, et limiter les comportements
d’automutilation. C’est à la fois un “répit” pour la famille mais aussi pour Killian ce qui va lui
permettre de se “développer” et d'interagir dans un autre milieu que son environnement
habituel
L’atelier thérapeutique c’est une activité encadrée par un ou plusieurs soignants qui permet
d’être en interaction avec l’autre, de poser un cadre (ce qui favorise l’intégration des limites), la
stimulation intellectuelle, diminution des angoisses. Le but c’est que l’enfant puisse projeter des
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angoisses, son agressivité, et ses espoirs et que le soignant puisse les repérer, les identifier ou
les contenir. Elles doivent inciter au respect de soi et de l'autre et aider à l'expression verbale et
aux échanges. Les ateliers sont donc un outil de médiation et entrent dans le cadre de la
prescription médicale.
Bain thérapeutique: l’eau chaude a pour effet d’améliorer la capacité à communiquer des
enfants et à diminuer leurs comportement répétitifs, à noter que Killian aime le contact avec
l’eau
Thérapie de groupe: travail en groupe de 4 enfants avec une éducatrice et une IDE référente,
vise à développer les capacités de langage pour favoriser les relations sociales. Elle vise
l’implication de l’enfant dans les échanges sociaux voir l’initiative. Killian ne participe pas de lui-
même aux activités, il ignore les autres, ces thérapies peuvent l’aider à appréhender le contact
avec l’autre.
3-Conclusion clinique:
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4-Projet de soin:
Autisme
Objectif : Killian maintiendra un degré d’autonomie lors de ses soins d’hygiène quotidiens
et acceptera sa toilette avec un autre adulte d’ici 2 semaines.
Objectif: Kilian arrivera à mieux communiquer ses besoins et attentes au cours des
prochaines semaines.
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qu’il nous regarde
quand on lui parle
- Adopter une
communication
verbale, non verbale
et para verbale
simplifiée
- Lui apprendre à
reconnaître ses
émotions
- Être attentif à ses
interventions, à ses
dessins
- favoriser sa
communication non
verbale à l’aide de
pictogramme
- accompagner Killian à
répéter quelques
mots.
Objectif: Killian sera plus tolérant face à la frustration et diminuera ses automutilations
d’ici 1 mois
Objectif: Killian verra ses interactions sociales se développer au cours des prochaines
semaines.
- accompagner Killian à
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se détacher petit à
petit de sa mère afin
de favoriser ses
interactions sociales
- Être attentif au
contact oculaire
entretenu par Killian
avec son
interlocuteur et
essayer au maximum
qu’il nous regarde
quand on lui parle
Suspicion de douleur
Objectif: Killian aura la possibilité d’exprimer sa douleur à l’aide des outils mis en place par
les soignants dans les prochaines semaines
Rôle propre Evaluation
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d’hématomes, blessures…
- Mise en place de pictogrammes pour
favoriser sa communication sur sa
douleur.
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Bibliographie:
https://www.pasteur.fr/fr/journal-recherche/dossiers/autisme-piste-genetique
https://www.autismeinfoservice.fr/informer/diagnostic/prise-sang-irm-eeg
Voici le cauchemar que peuvent vivre les autistes dans la vie quotidienne - YouTube
https://www.cairn.info/a-la-decouverte-de-l-autisme--9782100713073-page-81.htm
https://wp.sparkforautism.org/spark-gene-list/
https://www.soins-infirmiers.com/discipline/psychiatrie-pedopsychatrie/autisme#examens-
signes-paracliniques
https://www.larevuedupraticien.fr/article/lautisme-un-trouble-du-neurodeveloppement
https://ash.circo90.ac-besancon.fr/wp-content/uploads/sites/7/2018/07/Les-troubles-du-
spectre-autistique.pdf
https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-internationaux-de-psychologie-sociale-2016-4-page-
477.htm
Di Stefano, L. (juillet, août 2016).Autisme: la piste aux turbulents (revue: 373) . L’infirmière
magazine.
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Chabane N. (01/2014). Autisme : où en est-on ? La revue du praticien médecine générale.
N°913. p 23-27.
Les enfants présentant un TSA en charente
16-Fiche Enfants TSA.pdf (handidonnees.fr)
Livre :
- qu’est ce que l’autisme - Nicolas Georgieff
- Vivre et comprendre - les troubles autistiques
Vidéo youtube :
Mieux comprendre l'autisme : Les crises autistiques - YouTube
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