Audit Fiscal
Audit Fiscal
Audit Fiscal
Option : Finance
THEME:
02éme Promotion
Juin 2015
Ecole des hautes études commerciales
Option : Finance
THEME:
02éme Promotion
Juin 2015
Résumé :
Donc les entreprises sont appelées d’être vigilante par rapport au suivi du paramètre fiscal en
vue de minimiser les éventuels risques, à travers l’application d’un ensemble des outils
préventifs.
Le but de ce travail de recherche est de démontrer cette contribution apportée par l’audit fiscal
aux entreprises, d’abord à travers une recherche bibliographique basée sur des ouvrages, des
articles des lois et textes règlementaires, puis par une enquête effectuée au sein d’un cabinet
d’audit Ernst & Young.
Mots clés : Audit, Audit Fiscal, Auditeur fiscal, fiscalité, Contrôle fiscal, Mission d’audit
fiscal, Risque fiscal, et Gestion du risque fiscal.
Abstract:
Because of change and instability of tax legislation in our country, Algerian companies
find themselves increasingly in a risky situation, which could eventually threaten their
sustainability,
so companies are called to be vigilant in relation to the monitoring of fiscal parameter to
minimize possible risks, through the application of a set of preventive tools.
Making the tax audit, a tool for monitoring and creating value for the company, through its
evaluation missions, review and advice.
The purpose of this research is to demonstrate the contribution of the tax audit companies,
first through a bibliographical research based on books, articles of regulatory laws and texts
and then by a survey within an audit firm Ernst & Young.
Keywords: Audit, Tax Audit, Tax Auditor, Tax, Tax audit, tax audit Mission, tax risk and
tax risk management.
Dédicace:
Je dédie ce modeste travail à mes chers Parents qui ont toujours été à
mes côtés, qui éclairent mon chemin et qui ont toujours veillée sur
moi.
A mon cher mari YOUCEF qui n’a jamais renoncé à m’apporter tout
l’aide et le support dont j’ai besoin.
Je remercie Dieu de m’avoir donné la force et la foi, que sans elles je n’aurais
pas pu avancer dans mon travail.
J'adresse mes remerciements aux personnes qui m'ont aidé dans la réalisation de
ce mémoire.
A tous les professeurs, intervenants et toutes les personnes qui par leurs paroles,
leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes réflexions et ont
accepté à me rencontrer et répondre à mes questions durant mes recherches.
En fin je tiens à remercier mes professeurs qui m’ont orienté durant mon
parcours universitaire, que sans eux je ne serai pas arrivé là où je suis.
Liste des tableaux :
N° Désignation Page
1 L’évolution de la notion d’audit 8
2 Tableau récapitulatif des éléments de la prise de connaissance général 38
3 La prise de connaissance de Z 63
4 Le régime fiscal de Z 64
5 Les avantages fiscaux de Z 65
6 Les anomalies constatées 79
7 Le calcul du résultat fiscal de Z 81
N° Désignation Page
Abréviations Références
AF Audit fiscal
Introduction générale………………………………………………………..p01
Et pour cela l’état algérien a intérêt d’actualiser son système économique, à travers des
réformes annuelles dans plusieurs secteurs.
Étant donné que la fiscalité fait l'objet d'une réglementation complexe, elle subit aussi à des
réformes permanentes, qui permettent d’augmenter les enjeux financiers de la fiscalité dans
l'entreprise.
C’est pour cette raison que les gestionnaires ont intérêt d’opter pour des missions d’audit
fiscal interne ou externe, pour qu’ils soient apte à gérer tous changements fiscaux, identifié les
risques fiscaux auxquels s'exposent l’entreprise, et d’effectuer une évaluation de sa gestion
fiscale.
A cet effet, nous nous sommes tracés pour objectif, de l’examen d’une mission d’audit fiscal
appliqué notamment par le cabinet Ernest& Young, et cela dans un cadre d’une recherche en
vue de l’obtention d’un diplôme de Master en Finance et Comptabilité.
Notre thème de recherche s’intitule donc : « les apports d’une mission d’audit fiscal dans
un cadre contractuel, Etude de cas : Ernest & Young ».
Le choix de notre thème n’est pas fortuit, est un choix tout à fait personnel qui consiste à
élargir nos connaissances en matière d’audit d’une part, et en se spécialisant dans la fiscalité
d’autre part.
Ainsi que pour attirer l’attention des entreprises algériennes à l’importance de la pratique
d’une telle mission dans l’amélioration du système de l’information fiscale ainsi que la
gestion globale de l’entreprise elle-même.
C’est pourquoi nous nous somme posé la problématique suivante : « Quel est le rôle de
l’audit fiscal dans la prévention et la détection fiscal ? »
Pour cerner cette question et tenter d’y répondre, les questions subsidiaires suivantes
permettront d’élaborer les principales hypothèses de travail:
Afin de répondre aux sous-questions posées ci-dessous, nous nous appuyons dans notre
recherche sur des analyses en vue de vérifier les hypothèses suivantes :
Afin de répondre à notre problématique et confirmer ou infirmer nos hypothèses, nous avons
adapté une méthode descriptive analytique.
Pour bien mener notre étude, nous avons jugé utile de diviser notre travail en 3 chapitres
fondamentaux qui sont présentés comme suit :
En second lieu, de présenter l’apparition de l’audit fiscal, ses définitions, ses objectifs et enfin
ses limites et critiques.
Dans le deuxième chapitre, nous allons présenter la démarche efficace d’une mission
d’audit fiscal à travers ces différentes phases, ainsi que les outils adéquats utilisés dans chaque
phase de la mission par l’auditeur fiscal.
Le troisième et le dernier chapitre fera l’objet d’une description analytique d’une vraie
mission d’audit fiscal au sein du cabinet Ernest & Young, en vue de déduire ces éventuelles
apports pour l’entreprise auditée.
Afin de cerner les aspects généraux de l’audit fiscal, ce chapitre portera sur les points
suivants :
Pour mieux comprendre la notion de l’audit, on doit connaitre ces origines ainsi que son
évolution dans le temps,
Dans cette première section, nous allons aborder l’apparition de l’audit, son évolution, sa
tendance vers l’audit fiscal et ses caractéristiques, Ainsi nous exposerons dans une première
partie : des concepts théoriques sur l’évolution et le progrès de la notion d’audit.
Avant de procéder à une définition de l'audit, il convient d'en retracer en quelques mots son
évolution.
1
VLAMINICK, (H), Histoires de la Comptabilité, Edition PRAGMOS 1979, p17.
2
KHELASSI, (R), précis d’audit fiscal de l’entreprise, Berti Edition, Alger 2013, p45.
Mais le mot « audit » ne s'est apparu que sous l'empire romain à l’époque d’Aristote, et
plus précisément dès le 3èmesiècle avant Jésus Christ3.
Les gouverneurs romains ont nommé des questeurs chargé de contrôler les comptabilités de
toutes les provinces, d’où vient le terme « audit » qui est d'origine du mot «Audir », qui
signifie « écouter », C’est à cette époque que remonte l’apparition progressive de l’audit
sous la forme qu’il connait actuellement.
Donc, le législateur a institué le contrôle et la vérification des comptes des sociétés par des
agents externes (CAC), en raison du développement de l’industrie, le commerce…etc.
Et suite à la crise du 1929, qui est dû à une mauvaise divulgation des informations fiables,
le besoin en matière d’audit s’est accru,
Ces normes de contrôle et de surveillance sont alors introduits, organisés dans les sociétés
nationales et dans les établissements publics à caractères industriel et commercial en vue
d’assurer la régularité des comptes et d’analyser leurs situations actives et passive , mais
ce système de contrôle a cessé de fonctionner en 1980, à cause de la création de la cour des
comptes, qui a remis en cause le contrôle des entreprises publiques par le CAC, qui a était
remis en cause elle-même par la loi de finances de 1985. Bien que, la loi 88-01 du 12
janvier1988, impose dans son article 40 aux entreprises publiques et économiques (EPE)
d’organiser et renforcer les structures internes « d’audit des entreprise », et d’améliorer
d’une manière constante leurs procédés de fonctionnement4.
3
RAFFEGEAU (J), DUBOIS (F) et, DE MENOVILLE (D), L'audit opérationnel, Coll. Que sais-je ? PUF 1984, p7.
4
KHELASSI, (R), op.cit., p47.
Progressivement, le terme d’audit a connu un accroissement à la fois horizontal et vertical
en raison de l’image de rigueur qu’il véhicule, des risques qu’il parvient à identifier, des
économies qu’il permet de réaliser et de contrôle qu’il doit maîtriser5.
5
BERTIN, Élisabeth, Audit interne : enjeux et pratiques à l’international, Groupe EYROLLES édition l’organisation,
2007, p 18.
1900 à 1940 Etats, Actionnaires. Professionnels Eviter les fraudes et les
d’audit et erreurs et attester la fiabilité
comptabilité. des états financiers
historiques.
1940 à 1970 Etats, Banques et Professionnels Attester la sincérité et la
Actionnaires. d’audit et régularité des états
comptabilité. financiers historiques.
1970 à 1990 Etats, Tiers et Actionnaires. Professionnels Attester la qualité du
d’audit et contrôle interne et le respect
comptabilité. des normes d’audit.
A partir de Etats, Tiers et Actionnaires. Professionnels Attester l’image fidèle des
1990 d’audit et comptes et la qualité du
conseil. contrôle interne dans le
respect des normes.
Aussi la protection contre la
fraude internationale.
Source : COLLINS(L), et VALLINS (G), Audit et contrôle interne, édition Dalloz, 1986, p6.
Ainsi, la notion d’audit peut être appréhendée selon les critères statutaires,
géographiques et selon l’objectif poursuivi qui évolue avec le temps.
2. Définition de l’audit :
Dans l’acceptation la plus courante le terme « audit » correspond aux concepts de contrôle,
vérification et supervision, avec une finalité de tirer des conclusions globales qui
permettent de faire une idée synthétique sur les qualités des objets audités.
Plusieurs définitions ont été proposées pour cerner au mieux une aussi vague notion, nous
allons nous contenter dans le cadre de notre travail de citer un ensemble de définitions les
plus manifestes présentées par des praticiens de la matière ;
Selon C.H. Gary, l'audit est6 : « Un examen critique des informations fournies par
l'entreprise ».
Cette définition qui s'avère restrictive présente l'audit comme étant un diagnostic de
l’ensemble des données fournies par l'entreprise, ce qui laisse un point d’interrogation sur
le reste des informations non fournie.
Ultérieurement, l'ATH énonce ce qui suit7 : « l'audit est l'examen d'information en vue
d'exprimer sur cette information une opinion responsable et indépendante par référence à
un critère de qualité, cette opinion doit accroître l'utilité de l'information »
D'après ce qui précède, l'audit est une évaluation des données basée sur des normes en vue
d’y accroitre la valeur de cette information.
Mesurer les risques, en dégageant des écarts à partir d’une comparaison avec les
normes,
Déceler les failles,
Et par la suite exprime des recommandations pour améliorer la situation de
l’entreprise auditée.
6
FABRO, (H), Audit fiscal, Edition FRANCIS LEFEBVRE, 2008.
7
ATH, Audit Financier, Edition CLET, 1983, p18.
8
RAVALEC, (JP), Audit Social et Juridique, Edition les guides Montchrestien 1986, p4.
3. Les objectifs de l’audit :
Les objectifs fondamentaux de l’audit peuvent être classés en 4 principaux axes :
3.1. La régularité :
La régularité se définie comme étant « la qualité de ce qui est régulier,
autrement dit la conformité à des règles ou lois »9.
Donc c’est la conformité et le respect des entreprises aux règles et lois imposé
par l’administration fiscale, il est important donc que les informations
financières soient lisibles et comprises par tous, et sans ambigüité
3.2. La sincérité :
La sincérité des comptes et des documents financiers est la responsabilité des
professionnels, pratiquement il en résulte d’une parfaite maitrise des règles et
de leurs applications, de la situation de l’entreprise, et de la perception
extérieure des comptes présentés.
3.3. La pertinence :
La pertinence est la combinaison entre la cohérence de la structure, et
l’ensemble des objectifs et des moyens mise en œuvre par l’entreprise.
Elle exprime aussi l’écart entre le résultat qu’on va réaliser et la capacité de
l’entreprise à y parvenir.
9
HOWARD. (F), SETETTLER, audit : principe et méthodes générales, Edition PUBLI-UNION, 1996, p 62.
Sous-section2 : Evolution et apparition de l’audit fiscal
Comme on a vu dans la section précédente, la notion d’audit connait une ferveur croissante
en plus, il s’est progressivement vu appliqué dans d’autres domaines, on parle ainsi d’audit
marketing, d’audit social, ou fiscal.
En Algérie, le système fiscal évolue de plus en plus, par le biais des ajustements permanentes
en vue de remplir les failles apparentes et de s’adapter à la réalité économique des entreprises
et des individus.
La fiscalité constitue donc une variable importante, qui s’impose dans la vie quotidienne des
entreprises, qui sont par la suite appelées de la manipuler, à cause des pressions exercées sur
les opérateurs économiques,
Ses ajustements sont devenus l’une des préoccupations majeures de toutes les entreprises, car
elles sont transformées en une source de risque qui menace la structure financière, la stabilité
et même la pérennité de l’entreprise,
Et comme les contribuables ont droit de recevoir des informations adéquates, et pour que cette
dernière atteigne sa cible, il faut que le système bénéficie d'une certaine stabilité et simplicité.
Par conséquent, la mesure de ce risque peut être un élément d'information pour les dirigeants
puisque son incidence financière sur la gestion de l'entreprise est directement mesurable, donc
l’entreprise doit être vigilante au niveau du suivie de ce paramètre pour minimiser le risque
fiscal.
Et pour mieux gérer ces risques, les entreprises ont besoin d’un professionnel d’audit
spécialisé dans le domaine fiscal, d’où il vient le terme d’auditeur fiscal.
Ainsi, l'audit fiscal paraît comme étant la formule qui répond au mieux aux préoccupations de
l'entreprise et ce pour diverses raisons :
L'intensité des liens que la fiscalité entretient avec la comptabilité
L'importance et la complexité de la matière fiscale
Le risque financier attaché au non-respect de la règle fiscale.
La politique fiscale de l’état a donc constitué également un autre facteur qui a contribué à
l’évolution de la notion d’audit dans le temps, et comme l’audit fiscal est l’un des résultats de
cette évolution, ou le terme audit a été récemment utilisé, qui a entrainé une émergence d’une
activité bien définie.
Le point commun avec toute autre approche, c’est la vérification du respect des normes ou des
critères bien définis, dont une démarche critique d’évaluation doit s’assurer de la correcte
mise en œuvre.
2. Définitions :
2.1 l’audit fiscal:
Plusieurs auteurs ont essayé d’expliquer la notion d’audit fiscal, dont voici quelques-unes :
Au sein des différents cabinets d’audits et de conseil:10« L’audit fiscal est perçu
comme l’aspect fiscal de la mission d’audit ou de provision comptable, ou encore à
une mission à caractère contractuel dont l’examen de la situation fiscale
internationale d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprise ».
A traves cette définition, on peut déduire que l’audit fiscal est l’un des domaines de
l’audit, qui s’intéresse à la fiscalité en vue d’examiner une situation fiscal.
L’audit fiscal selon J.F COSTA et A.MIKOL :11« c’est un examen critique destiné à
vérifier que l’activité de l’entreprise est fidèlement traduite dans les comptes annuels
en respectant les règles fiscales ».
M.P.COLIN a défini l’audit comme suit :12 « l’audit fiscal est un contrôle du respect
des règles fiscales ».
10
REDHA KHELASSI, précis d’audit fiscal de l’entreprise, Berti édition, Alger, 2013, p94.
11
J.F COSTA& A.MIKOL, vingt ans d’audit, de la récusions des comptes aux activités, 1999, p 107.
D’âpres ce qui précède, on peut conclure que l’audit fiscal est le contrôle et
l’évaluation des comptes annuels des entreprises ainsi que le respect des règles
fiscaux.
De tout cela, on constate que les définitions antérieurement présentées de l'audit fiscal ont
évolué vers une approche plus concrétisée où l'audit fiscal se présente comme un outil de
gestion et d'aide à la prise de décision.
La définition des qualités requises et des compétences attendues d’un auditeur fiscal est
extrêmement importante, car l’audit fiscal est un métier d’intérêt général, qui remplit un rôle
stratégique pour l’entreprise auditée.
Et pour assurer la fiabilité des travaux, ainsi que la crédibilité de l’audit fiscal lui-même,
l’auditeur fiscal doit avoir les qualités citées si dessous :
L’indépendance :
L’auditeur fiscal doit être objectif dans son jugement. Cette indépendance devrait
s’apprécier aussi bien sur le plan matériel que sur le plan moral.
Sur le plan matérielle : l’auditeur ne doit pas être dans une situation de
dépendance, qui risque de compromettre son objectivité, tel que le fait d’avoir
une relation ou un lien quelconque avec l’audité qui pourrait restreindre sa
liberté.
12
P.COLIN, la vérification fiscale, édition ECONOMICA, paris, 1985, p35.
13
P.BOUGON et M.VALLET, audit et gestion fiscale, édition Clef ATD, 1986, p53.
Sur le plan morale : permettra de s’assurer que l’auditeur fiscal fait preuve
d’honnêteté et d’intégrité dans son comportement en écartant toute possibilité
de subir des pressions externes l’amenant à modifier son jugement.
La compétence :
La définition de critères de compétences peut être un point de départ et que l’audit
fiscal à ses propres exigences dont le respect contribue également à opérer une
sélection et à tracer le cadre de la mission fiscale.
14
KHELASSI, (R), op.cit., page 343.
Le recyclage : il est important aussi d’organiser, au profit des auditeurs fiscaux
de l’entreprise des séminaires de formation pratique dans les différents
domaines ayant trait à l’activité de leurs entreprises respectives.
Le secret professionnel :
L’auditeur fiscal est amené tout au long de ses missions à prendre connaissance
d’informations confidentielles ou de risques importants dont la divulgation pourrait
causer des préjudices à l’entreprise auditée.
Il détient également toutes les conclusions relatives à la situation fiscale de
l’entreprise, conclusion qui, si elles arrivent à tomber entre les mains de tierces
personnes, pourraient être utilisées contre elle15.
15
KHELASSI, (R), Op.cit., p346.
* « Le control fiscal : est la contrepartie d’un système ou le contribuable détermine lui-même le niveau des
impôts à payer », le guide de contrôle sur pièces.
o La vérification approfondie : La vérification approfondie porte aussi bien sur
les obligations fiscales que sur le montant des différents impôts mis, par la loi, à
la charge du contribuable. Deux formes de vérification approfondie sont
prévues:
la première est basée sur la comptabilité et ne concerne donc que les
contribuables soumis à l'obligation de tenir une comptabilité, elle permet
à l'administration fiscale de contrôler le chiffre d'affaires et les bénéfices
déterminés par la tenue d'une comptabilité;
la seconde est basée sur les renseignements et documents dont dispose
l'administration fiscale ainsi que sur les présomptions de fait ou de droit,
elle concerne tous les contribuables, y compris ceux qui sont soumis à
l'obligation de tenir une comptabilité, elle permet à l'administration de
s'assurer que le total des revenus ou bénéfices déclarés correspond aux
revenus ou bénéfices réalisés, selon la doctrine administrative, rien
n'empêche que ces deux méthodes d'intervention puissent être mises en
œuvre simultanément.
Les domaines de risques fiscaux : Selon une approche inspirée des travaux de
Price Waterhouse Cooper, les risques fiscaux peuvent être analysés et regroupés
en sept domaines, dont l'ensemble combiné constitue le portefeuille de risque
fiscal de l’entreprise16 :
Les risques de transactions ; Les risques de situation ; Les risques opérationnels
; Les risques de compliance ; Les risques comptables ; Les risques de
management ; Les risques de réputation ; Le portefeuille de risque fiscal de
l'entreprise.
4) L’audit fiscal, un outil au service de l’entreprise :
Pour réduire la charge fiscale avec la plus grande efficacité, et sans exposer
l’entreprise à des risques fiscaux, un ensemble d’actions et de décisions doivent être
16
YAICH, (R), L’impôt sur les sociétés: maîtrise des risques fiscaux, Les éditions: RAOUF YAICH, 2007, p.16.
mené de pair avec les autres fonctions de l’entreprise. Cette action ne peut être menée
que dans le cadre de la gestion globale de l’entreprise.
Apres la présentation des origines de l’audit ainsi que son évolution vers l’audit fiscal, nous
allons aborder dans la présente section les caractéristiques de l’audit fiscal,
Pour mieux appréhender le terme d’audit fiscal, on doit connaitre ses principales
caractéristiques.
D’être renseigné sur l’existence de risque fiscal et d’apprécier le cas échéant, l’étendue et
l’importance de ce risque, sont les principaux objectifs de l’audit fiscal.
Comme toute sorte d’audit, l’audit fiscal poursuit des objectifs bien déterminés. En fait
deux objectifs fondamentaux peuvent être visés par l’auditeur fiscal :
L’audit fiscal est ainsi un axe majeur de prévention du risque fiscal, il présente
également des vertus pédagogiques en attirant l’attention des dirigeants sur les sources
d’irrégularités ou sur les points susceptibles d’être relevés par l’administration lors
d’un éventuel contrôle.
Toutefois, il faut préciser que le droit fiscal ne doit pas être assimilé et limité à la seule
notion de risque. En effet la législation fiscale comporte de nombreuses possibilités de
choix, de nombreuses options qui permettent à l’entreprise, si elle a une bonne maîtrise
et une parfaite connaissance des règles fiscales, de moduler l’importance de sa dette
fiscale.
Donc les missions de l’AF se résument dans les deux points suivants:
L'audit fiscal étudie et analyse les dispositions desquelles résultent des obligations
légales auxquelles l'entreprise doit s'y conformer sous peine de sanctions, et ;
Il oriente les décisions prises par l'entreprise vers des choix rationnels et cohérents
fondés sur des avantages et/ou options fiscales qui sont de nature à lui procurer un gain
en termes d'impôt.
2.1. une mission porte sur une période plus ou moins longue :
La mission d’audit fiscal est très influencée par le caractère ponctuel ou périodique que
revêt l’intention des auditeurs.
L’avantage d’une mission périodique est assez aisément perceptible, ainsi la périodicité
permet de suivre la croissance de l’entreprise, en effet le risque est d’autant plus important
pour l’entreprise que non seulement la matière fiscale évolue avec le temps, mais évolue
également avec l’entreprise.
Une fois la période sur laquelle s’exercera la mission d’audit ait été déterminé, il importe
de définir la nature ou le type d’information soumise au contrôle.
2.2. Une mission peut porter sur l’ensemble de l’activité de l’entreprise ou une partie
seulement :
La possibilité qu’une mission d’audit fiscal d’être périodique, permet à l’auditeur de se
concentrée sur un domaine bien précis, auquel il est convenu de mettre l’accent à
chaque fois sur une activité déterminée de l’entreprise en cas de pluralité d’activité
17
KHELASSI, (R), op.cit., p102.
L’ampleur des missions d’audit fiscal peut ainsi varier considérablement selon
l’importance de l’information soumise au contrôle. L’ampleur est également en
fonction de la variété des impôts sur lesquels porte la mission qui permettent d’avoir
une idée de ses propres faiblesses en matière fiscale et pressentir le besoin d’un
contrôle approfondi sur un impôt donné.
3.1.1. Les dirigeants de l’entreprise : qui tendent plus à s’assurer que les objectifs
assignés sont atteints et par conséquent à savoir si le système de suivi et de
restitution périodique des comptes, fournis des informations fiables et
significatives et qui peuvent servir de base à la prise de décisions.
3.1.2. Les actionnaires : sont intéressés par les résultats de l’audit final afin de
s’assurer de la capacité de gestion des dirigeants et de la bonne utilisation des
fonds investis.
Le terme d’audit est un terme polyvalent, et pour mieux le cerner il faut le distingué par
rapport aux d’autres notions d’audit.
Cette distinction citée par la suite entre l’audit fiscal et l’audit comptable, l’audit fiscal et la
gestion fiscale…etc.
1. L’audit fiscal et l’audit comptable : ces deux formes d’audit ont de nombreuses
similitudes au niveau de la méthodologie suivie par l’auditeur, et nécessitent toute les
deux une approche globale des systèmes d’informations de l’entreprise.
Il s’agit donc de procéder au préalable, dans le cadre d’une approche globale, à
l’évaluation du contrôle interne.19
Constituent des éléments d’un contrôle interne de qualité : la présence d’un personnel
qualifié, des circuits de documents qui permettent de s’assurer de la réalité et du caractère
exhaustif des informations transmises à la comptabilité ou encore, l’existence de
procédures de contrôles destinés à rapprocher les déclarations fiscales de la comptabilité.
La constations d’éléments d’un contrôle interne satisfaisant permet de réduire le nombre
de tests et de sondages aussi bien pour l’audit comptable que pour l’audit fiscal.
Cependant, il est bien évident que la qualité du contrôle interne doit être apprécié eu
égard à la taille de l’entreprise et à la complexité de la comptabilité. Le parallélisme qui
existe entre les démarches de l’auditeur comptable et de l’auditeur fiscal permet à ce
dernier d’utiliser les travaux réalisés par le premier.
Pourtant, l’apport de l’auditeur comptable reste parfois limité. Si celui-ci est amené à
examiner des problèmes fiscaux, principalement en vue d’en évaluer les incidences sur le
résultat des options prises ou des erreurs commises par l’entreprise. Les préoccupations
de formuler une appréciation fiscal approfondie. Cette dernière suppose une orientation
spécifique et une spécialisation des travaux de révision.
19
LOWRANCE, (B), la pratique de l’audit interne, l’institut français de gestion, copyright, 1976 ;
2. L’audit fiscal et l’audit financier : ces deux types ont une relation de complémentarité
comme :
La non maitrise de la fiscalité peut causer des incidences majeurs dans la structure
financière de l’entreprise, ce qui donne lieu à une collaboration entre l’audit financier et
l’audit fiscal.
Aussi concernant la démarche de l’audit fiscal, l’auditeur fiscal peut emprunter quelques
éléments du celle de l’auditeur financier, du fait que les contrôles porteront sur la même
matière.
20
BRURON, (J), le contrôle fiscal, édition EFE,1991, p :25.
Après avoir conclure cette section, nous allons aborder les limites et les critiques de l’audit
fiscal.
En réalité, si l'on veut admettre que rechercher la réalité fiscale est bien objectif de l'audit
fiscal, force est de constater que l'auditeur doit surmonter différents obstacles et défit et ainsi
que la recherche de la vérité fiscale de l'entreprise à ses propres limites.
Lors de la recherche de la vérité fiscale de l’entreprise, l’auditeur doit faire face à des
obstacles et des difficultés qui apparaissent tant dans le déroulement de sa mission que dans
ses résultats.
21
KELASSI REDHA, op.cit., p:74.
indépendants sur la régularité de certaines opérations, qu'elles effectuent régulièrement
et qu'elles ont du mal à caractériser l'incertitude dans la détermination du risque fiscal,
qui est double, en premier lieu de caractériser l'existence du risque, et en second lieu,
de déterminer l'importance des sanctions auxquelles s'expose l'entreprise.
Cependant, il importe de replacer la mission dans le cadre plus large de l'entreprise, pour
se remémorer que la régularité fiscale est une préoccupation partagée, elle est ainsi partie
intégrante des contrôles opérés par les commissaires aux comptes et le centre d'intérêt
exclusif de l'administration fiscale.
Dans ce cas , la question est plus délicate , car en cas d'irrégularités relevées, il se doit
mentionner dans son rapport, et le porter à la connaissance du procureur de la
république, ce qui pose un problème pour l'auditeur fiscal ou l'apparition d'infractions
pénales dans son rapport, serait fatale pour son client dont seul recours devant le
commissaires aux comptes serait le refus de communication, lui-même pénalement
répréhensible, il y a donc lien de s'attendre en la matière à des rapports particulièrement
évasifs ou parfaitement silencieux ou bénéfice de confidences orales.
L'audit fiscal, développé dans sa version moderniste , peut prendre aux yeux des dirigeants
une place excessive, car il accumule à la longue une somme d'informations considérables et
en quelque sorte universelle que jusqu' alors seuls ces dirigeants détiennent, sans y voir un
risque de concurrence ou de contre-pouvoir, cela veut dire que lorsqu'il bénéficie de la
stabilité et de la durée, ils devient en effet une véritable mémoire de l'entreprise dans la
matière fiscale, de ses progrès comme de ses vicissitudes, cela consiste un point de repère non
négligeable à une époque où les gens et les choses sont très mobiles.
Il en résulte que la tâche de l'audit fiscal est d'aider à clarifier les choses, à confirmer ce qui
est présenté, à mesurer l'incidence des déviations et leurs conséquences au plan financier et
au plan d'irrégularité légale devant l'administration fiscale et les tiers.
En outre l'audit est aussi un outil de diffuser les messages de la direction générale, cela est
particulièrement vraie dans les entreprises multinationales, la présence des auditeurs fiscales
permet de transmettre à des filiales lointaines l'esprit et la lettre des politiques fiscales
décidées au siège, en retour, l'auditeur enrichit le groupe avec les réalités du terrain et avec les
sensibilités des filiales sur ces politiques et procédures, il y a un rôle d'interprète et d'interface.
22
ART 310 CID.
23
ART 190 CID.
Le premier est d'intégrer son rôle traditionnel d'informateur de la direction générale de la
situation fiscale de l'entreprise et celui plus récent de consultant dans la matière fiscale.
Le second, c'est la conception globale du métier de l'auditeur fiscal qui est un enjeu, l'audit
fiscal ici perd son prestige, l'auditeur qui n'a plus une vision d'ensemble des choses, perd peut
être aussi son efficacité24.
Donc, l'audit fiscal doit et devient un audit de la performance, cela ne se fera d'être en mesure
de présenter nos approches souvent analytiques, afin d'être en mesure de présenter aux
directions générales un bilan global, mettant le doigt sur les défaillances et anomalies
opérationnelles et stratégiques les plus significatives, mais cela nécessitera un effort
méthodologique qui nous conduira sans doute à changer nos façons de faire, sans
compromettre la rigueur qui nous est propre.
Enfin , on peut constater que l'audit fiscal n'est évidemment qu'un moyen, et
jamais une finalité tandis que l'audit fiscal n'est qu'un rouage parmi d'autres de la politique
globale de contrôle de l'entreprise et n'est qu'un maillon d'une chaîne de progrès qui englobe
la mise en œuvre des réformes, donc l'audit fiscal restera toujours marginal par rapport aux
métiers de l'entreprise, mais grâce à ses contributions, il apparaîtra de plus en plus
indispensable pour aider à prendre les bonnes décisions et à engager les actions profitables.
On conclusion de cet chapitre, l’audit fiscal est une notion qui doit être appliqué, pour
mieux appréhender le risque fiscal car « mieux gérer sa fiscalité, mieux gérer ses finances »
L’exercice d’une mission d’audit suppose des objectifs préalablement défini et une démarche
permettant d’atteindre cet objectif avec le maximum d’efficacité et en utilisant le minimum
des moyens,
24
ETIENNE BARBIER, l'audit interne, performance et actualité, les éditions d'organisation 1995, P : 130.
Toute mission d'audit, suit une démarche et une méthodologie permettant d'atteindre son
objectif avec un maximum de sécurité en utilisant un ensemble des moyens d’une façon
optimale.
L'audit suit une démarche inductive et objective conçue sur une adjonction d'informations,
d'observations, d'analyses et de vérification des faits et d'appréciation.
Cependant, la nature des missions d'audit fiscal et la diversité de ses objectifs interdisent la
définition d'une méthodologie standard applicable à toutes les missions d'audit fiscal,
Donc l’auditeur est censé a utilisé une démarche qui se base ainsi sur plusieurs étapes
fondamentales qui sont représenté dans le schéma suivant :
La phase préliminaire
La prise de connaissance
Le synthése et le rapport
Donc, dans le présent chapitre, nous allons aborder les différentes démarches que l’auditeur
fiscal suit pour la réalisation de sa mission.
1. La phase préliminaire :
Dans un souci d’efficacité, l’auditeur fiscal doit, dans le cadre de son travail, adopter une
démarche rationnelle qui lui permet d’atteindre son but le plus rapidement possible en
engagent le minimum de moyens.
Cette phase comprendra la préparation du contrat autrement dit la lettre de mission qui
résume les modalités d’investigation et le budget proposé pour la réalisation de la mission.
La lettre de mission se caractérise par différents éléments dont les parties doivent prendre
soin de préciser afin de bien délimiter le cadre de la mission.
Obligation
générale de Obligation de
rémunérer
diligence l’auditeur.
La remise du
rapport d’audit. Obligation de
faciliter le
travail de
l’auditeur.
Obligation de
confidentialité.
La planification présente un outil indispensable pour l’auditeur, qui sert à tenir compte de ces
deux contraintes.25
La contrainte du temps : le fait que la mission d’audit fiscal s’étale sur une période
restreinte, l’auditeur est censé à l’accomplir dans la durée prescrite dans le contrat
initial.
La contrainte du résultat : est la contrainte la plus importante et la plus difficile, vu
que l’auditeur doit dégager un bon résultat pour que sa mission ait de la valeur.
25
KHELASSI, R, op.cit., p352.
Assurer le contrôle de tous les éléments essentiels.
Facilite la répartition des taches (les sections) aux collaborateurs.
Connaitre l’état d’avancement des travaux d’avancement de son équipe.
Dans le cadre d’une mission d’audit fiscal, le programme d’audit tiens compte du facteur
temps, et surtout des dates butoirs comme celles : des déclarations, d’élaboration des états ;
des inventaires…etc.
26
CHABANI, (S), et OUACHRINE, (H), Guide de méthodologie de la recherche en sciences sociales, 2013, p 77.
Section 1 : prise de connaissance générale
« L’auditeur doit avoir une connaissance suffisante des activités de l’entité afin
d’identifier et de comprendre les événements, opérations et pratiques de l’entité qui, d’après
son jugement, peuvent avoir une incidence significative sur les états financiers, sur son
examen ou sur le rapport d’audit ».
Cette phase est commune à toutes les missions d’audit, du coup elle permet à l’auditeur
fiscal de s’imprégner des spécificités fiscales de l’entreprise et de recueillir tous les éléments
susceptibles de l’aider dans le cadre de l’orientation de ses travaux.
Cette étape est d'autant plus importante quand il s'agit d'une première intervention.
Mais plus précisément, il s’agit de repérer les zones de risques fiscaux liés aux spécificités de
l’entreprise auditée ainsi que la découverte de nouvelle caractéristiques susceptibles de
commander une approche différente ou de conduire à la redéfinition de l’objet même de la
mission.
De même, lorsqu’elle est bien menée, elle pourra réduire sensiblement la durée d’intervention
de l’auditeur fiscal du fait qu’elle va lui permettre de se placer dans les conditions les plus
favorables pour optimiser son travail.
27
www.isa.org, le 02/08/2015 à 15 :30.
Sous-section 2 : les éléments de la prise de connaissance
L’examen de la situation financière de l’entreprise est aussi nécessaire, car celle-ci peut
influer sur la détermination ou la recherche des erreurs ou des irrégularités commises.
Comme le cas de la détection d’anomalies dans les états financiers peut être suffisante pour
emporter la conviction des agents quant à l’existence d’irrégularités.
Elles portent sur des options qu’utilise l’entreprise pour mieux gérer sa fiscalité comme :
L’auditeur devrait s’assurer aussi que l’activité exercée par l’entreprise auditée n’est pas
exclue des avantages fiscaux (les exonérations fiscales, franchise d’impôt…etc.).
Caractéristiques économique
Activité
Nature de Branche d’activité ses caractéristiques (saisonnalité…etc.) et nature de la
l’activité fiscalité pesant sur cette et/ou ces branches (hôtellerie, immobilier,
enseignement…etc.)
Lieu d’activité Lieux ou s’exerce l’activité sociale : siège, agences, succursales
Nature de l’activité exercée dans chacune des agences
Marché de Marché locale
l’entreprise Marché de l’exportation
utilisés
Moyen Humains
Effectif Nombre de salariés
Répartition par catégorie
Nature des contrats de travail
Recours à du personnel intérimaire
CARACTERISTIQUES DE L’EXPLOITATION
Approvisionnement
Fournisseurs Sources d’approvisionnement (local, import)
Nature de liens existant avec les fournisseurs
Conventions Stocks appartenant à l’entreprise et déposés chez des tiers
avec les Contrat de sous-traitance
fournisseurs et
sous-traitants
Production
Nature de la Production faite exclusivement par l’entreprise ou sous-traitée
production Production destinée a la vente et part immobilisée
Organisation comptable
Le département L’effectif
finance et L’organisation des services
comptable
Importance du Existence d’une comptabilité analytique
système Existence d’une comptabilité budgétaire
comptable
Source adaptée : mémoire sur « l'audit fiscal des sociétés dans le contexte marocain »
A l’issue de cette phase de prise de connaissance générale, l’auditeur fiscal serait en mesure de :
Redéfinir les objectifs de la mission dans le cas où les informations collectées dans cette phase
ont permis de déceler des factures de risque qui imposent une réorientation de la mission,
Planifier le déroulement de sa mission compte tenu des éléments d’information réunis.
Assurer le passage à la phase suivante.
Pour pouvoir donner un avis sur la régularité et la sincérité des comptes et d’apprécier
l'image fidèle sur le patrimoine et la situation financière de l'entreprise, l'auditeur doit
examiner les dispositifs de sécurité mis en place pour assurer un enregistrement convenable
des opérations effectuées par l'entreprise, l'ensemble de ses sécurités que l'on dénomme
«Contrôle Interne ».
Cette phase doit notamment comporter l’analyse des moyens humains et matériels dont
dispose l’entreprise pour les questions fiscales : existence et organisation du service fiscal,
qualification des membres, documentations…
Généralement, les objectifs de l’évaluation du contrôle interne spécifique à la fonction fiscale
dépendent de la nature de la mission.
Dans une perspective de régularité, l’auditeur va s’intéresser aux sécurités fiscales mises en
place pour traiter les opérations.
Dans une perspective d’efficacité,
l’auditeur va s’intéresser à la répartition du temps de travail des fiscalistes de
l’entreprise pour déterminer leur activité consacrée à la gestion fiscale.
L’auditeur évaluera de même le régime et le système d’information fiscale de
l’entreprise afin de s’assurer que celle-ci a la possibilité d’accéder à ce qui constitue la
matière première de l’efficacité fiscale à savoir l’information juridique fiscale.
Enfin, l’auditeur examinera les conditions dans lesquelles les dirigeants de l’entreprise
consultent les responsables par des questions fiscales pour la prise de décision28.
1) La méthodologie de l’étude de CI :
L'étude du Contrôle Interne s'opère en cinq étapes :
L'auditeur est amené à mettre en lumière des faiblesses inhérentes au mode de traitement des
questions fiscales dans l'entreprise et qui constituent une source de risque fiscal.
A partir des constats, il peut déterminer l'orientation qu'il doit donner, par la suite, à ses
travaux dans le cadre des contrôles de régularité proprement dits.
29
HOWARD. (F), SETETTLER, Audit : principe et méthodes générales, Edition PUBLI-UNION, 1996
Le questionnaire de l'audit fiscal constitue un outil privilégié de contrôle de la conformité des
opérations de l'entreprise aux dispositions de la loi fiscale.
S'agissant de la structure du questionnaire, celui-ci se présente généralement sous forme d'une
série de questions fermées c'est-à-dire dont la réponse peut être faite par oui ou non et
seulement l'une de ces deux réponses.
Toute réponse négative est censée alerter l'auditeur sur l'existence d'un risque fiscal. Mais
toutes les questions ne trouvent pas nécessairement à s'appliquer dans chaque entreprise car le
questionnaire est souvent préétabli au niveau du cabinet et ne peut donc être parfaitement
adapté à chaque entreprise, c'est pourquoi on peut rajouter une mention ''non applicable" à
côté des réponses "oui" ou "non".
Dans le cadre d'un contrôle de la régularité fiscale, le questionnaire d'audit peut être structuré
selon deux schémas possibles :
- En premier lieu, les questions peuvent être ordonnées en fonction de la présentation des
documents comptables.
- En second lieu, le questionnaire d'audit fiscale peut être structuré par catégories d'impôts, ce
qui conduit à distinguer trois grandes parties dans
Le questionnaire : l'impôt sur les résultats, la TVA, et enfin les autre impôts et taxes.
Ces contrôles ont pour objectif de déceler des erreurs ou irrégularités qui peuvent être
appréhendées à l’occasion du contrôle par questionnaire. Il s’agit de contrôles axés
essentiellement sur la vérification des obligations de forme imposées dans le cadre de notre
système fiscal qui est marqué par la prédominance du mode déclaratif.
En effet, l’examen du respect des obligations déclaratives imposera à l’auditeur fiscal la
vérification de deux aspects liés à la forme :
Vérifier si l'entreprise a bien comptabilisé tous les produits issus de la vente des
déchets.
Vérifier l'exactitude des rabais, remises et ristournes hors factures à déclarer.
Rapprocher le CA généré.
S’assurer que toute facturation hors TVA est accompagnée d'un justificatif.
Vérifier que le système de facturation de l'entreprise satisfait aux exigences de la
réglementation en matière de TVA.
Effectuer un rapprochement entre :
- Les produits apparaissant au compte de résultat de la laisse fiscale.
- Les produits apparaissant au compte résultat de la comptabilité.
Voir si tous les produits résultant de l'activité sont bien enregistrés au compte de
résultat.
En réalité la forme écrite est préférable car elle permet d’une part un recensement
méthodique des constatations effectuées qui sont plus explicites qu’une simple
communication orale, et peut d’autre part servir de référence en cas de litige ultérieur portant
par exemple sur la qualité des travaux accomplis.
Cependant, l’auditeur peut compléter ce rapport écrit par un entretien avec le prescripteur
afin de portée de certaines conclusions avancées, voire même de fournir quelques indications
30
BEN HADJ Saad, m : mémoire pour l’obtention du diplôme d’expert-comptable : l’audit fiscal dans les pme :
proposition d’une démarche pour l’expert-comptable, Tunisie, 2009.
complémentaires qui n’ont pas pu être mentionnées par écrit pour des raisons de
confidentialités par exemple31.
Dans le cadre d'une mission contractuelle d'audit fiscal, les dirigeants de l'entreprise
souhaitent utiliser les conclusions de la mission pour tenter de réduire l'ampleur du risque
fiscal.
Au-delà du diagnostic, ces prescripteurs attendent de l'auditeur, spécialiste qui s'est livré à
un examen approfondi de tout ou partie de la situation fiscale de l'entreprise, qu'il donne son
avis sur la façon d'atténuer le risque fiscal ou d'éliminer les sources d'irrégularités.
En d'autres termes, le prescripteur ne se satisfait pas d'être informé sur ce qu'il ne fallait pas
faire au plan fiscal, il souhaite savoir ce que l'entreprise doit faire.
Pour l'auditeur fiscal, il est amené à émettre des recommandations sans se substituer à
l'entreprise pour décider de les appliquer ou non.
En effet, il est dans l'obligation de préserver son indépendance et de maintenir une frontière
stricte entre audit et conseil.
En outre, les recommandations préconisées par l'auditeur doivent s'inscrire dans un double
perspectif32.
31
KHELASSI, R, op.cit., p502.
2. les recommandations et les suggestions :
Tout d'abord, l'auditeur doit indiquer si les irrégularités relevées sont susceptibles d'être
corrigées et donc s'il est possible d'adopter des mesures ayant des vertus essentiellement
curatives.
Ensuite, il doit conférer un caractère préventif à sa mission en suggérant des recommandations
qui sont de nature à éviter que l'entreprise ne renouvelle pas dans l'avenir les erreurs
constatées
Il existe ainsi deux optiques selon lesquelles l'auditeur émet ses recommandations dont l'une
est curative et l'autre est préventif.
Le traitement de ces erreurs est donc complexe ce qui amène l'auditeur à être objectif. Il doit
relever les irrégularités, évaluer le risque fiscal correspondant, puis si le prescripteur lui en
fait la demande, indiquer les erreurs qui sont susceptibles de rectification tout en précisant
les éventuelles conséquences.
Dans ce cadre, il doit émettre des recommandations pour prévenir ces anomalies.
L'auditeur doit s'intéresser à l'origine des irrégularités mises en évidence et proposer le cas
échéant la mise en place de nouvelles sécurités dans le traitement des questions fiscales.
Il pourra être ainsi amené à suggérer l'instauration de nouvelles procédures de contrôle ou au
moins préconiser des modifications ou des améliorations des procédures existantes.
Pour conclure, le rapport d'audit fiscal est le résumé des travaux effectués tant sur le plan de la
régularité que sur celui de l'efficacité ; il doit ainsi comporter :
- le rappel du mode et de la date de sa nomination
- l'identification de l'entreprise auditée
- la période couverte par ses travaux
- l'identification des contrôles accomplis et des documents révisés
- son avis sur le contrôle interne de l'entreprise
- les irrégularités et inexactitudes relevées lors de l'examen de la régularité fiscale, le risque
fiscal y découlant et son opinion en la matière
- consolidation ou critique des choix tactiques et stratégiques de l'entreprise
- des suggestions de modifications souhaitables pour le maintien ou l'amélioration du niveau
d'efficacité fiscale.
En fin, on peut dire que pour que le prescripteur puisse retirer tout le profit souhaitable
d’une mission d’audit fiscal, il importe qu’il confie la mission à des auditeurs qu’il satisfont
aux exigences prédéfinies d’indépendance et de compétence, cette condition favorise la
sélection des prétendants.
En effet, la fiabilité des résultats de la mission repose sur la parfaite maîtrise de cette
mission par l’auditeur, or, maîtriser le paramètre fiscal, implique des compétences propres à la
discipline.
Dès lors, aucune profession, comptable on juridique, n’est en elle-même apte à garantir un tel
niveau et une telle pluralité des compétences au sein d’une équipe d’audit fiscal.
Au même, la qualité de l’audit implique d’être en mesure d’examiner des questions ayant trait
aussi bien à la fiscalité directe qu’indirect, à la fiscalité nationale Ou internationale, aux
impôts locaux comme aux impôts sur les bénéfices33.
33
MARTIEL CHADEFAUX, l’audit fiscal, op.cit., p : 166.
Afin de mettre la lumière sur les apports d’une mission d’audit fiscal, nous avons procédé
à une étude au niveau du cabinet Ernst & Young.
Dans le présent chapitre, nous allons présenter le cabinet d’audit Ernst & Young dans un
premier temps puis traiter, dans un deuxième temps, les apports de l’audit fiscal dans le cadre
de la mission pratique à laquelle j’ai participé.
Le cabinet Ernst & Young (EY) est l’un des grands cabinets d’audit dans le monde et en
Algérie. Nous allons présenter, dans cette section, le cabinet EY à travers son historique, son
organisation, ses principales missions.
« La qualité par principe », signature d’Ernst & Young, témoigne de sa volonté d’inscrire la
qualité dans tous ses travaux. Elle est l’affaire de tous les collaborateurs de l’entreprise,
métiers du front et métiers de support.
Au niveau international, Ernst & Young a créé une direction mondiale de la qualité et de la
gestion des risques. Située au plus haut niveau, cette direction couvre l’ensemble des métiers
audit, juridique et fiscal, transaction et services conseil.
Au-delà des aspects organisationnels, la création de cette direction est significative d’un
engagement de tous les collaborateurs de l’entreprise, sur les enjeux de la qualité et de
sécurité, facteurs clés d’un succès durable auprès de nos clients et des marchés financiers.
Leurs valeurs :
Une valeur est un principe auquel se réfèrent communément les membres d’une collectivité
pour fonder leur jugement et diriger leur conduite : sans valeur, pas de repères ni de règles du
jeu.
Identifier les valeurs qui les animent, comprendre ce qu’elles recouvrent et les traduire en
comportements, c’est donner un sens à leurs actions et créer une cohésion autour d’un état
d’esprit commun à tous.
Les valeurs constituent un cadre qui permet à chacun d’entre eux de prendre les initiatives et
des responsabilités et qui les guident dans leurs actions. Leurs valeurs sont :
Pour répondre aux besoins des acteurs économiques, Ernst & Young allie proximité locale et
dimension internationale. Leur organisation repose sur un réseau de 700 bureaux dans 140
pays et plus de 144 000 collaborateurs.
Pour leurs clients, ce réseau est l’assurance d’une synergie technique et géographique dans le
respect des normes déontologiques qui s’appliquent à leurs activités ; il garantit également
l’accès à des professionnels offrant un service adapté au contexte international, sans jamais
négliger les paramètres de l’environnement local.
Depuis le 1 er juillet 2008, une nouvelle organisation regroupe l’ensemble de leurs activités en
Europe, en Afrique, en Inde et au Moyen-Orient et fédère 62.700 collaborateurs, au service
de leurs clients.
Cette organisation, gage d’une même excellence de service partout dans le monde, permet à
Ernst & Young d’aider ses clients à réaliser leurs potentiels : préserver la confiance des
investisseurs, maitriser les risques, renforcer les contrôles, concrétiser le potentiel de
développement.
La taille de l’expérience de leurs équipes, ainsi que leur présence dans de nombreux pays,
leurs équipes, ainsi que leur présence dans de nombreux pays, leurs permettent à la disposition
de ses clients des ressources dont les compétences satisfont les exigences imposées par leurs
demande.
Ils fondent leur qualité sur la complémentarité de leurs compétences. Leur impératif ne se
limite pas à la mise à disposition d’une somme de compétences : c’est la qualité de leur
combinaison et de leur animation qui fait leur différence.
Leur approche sectorielle les a conduits à constituer un pôle exclusivement dédié au secteur
bancaire et financier, permettant ainsi la capitalisation des savoirs et le partage des
connaissances de ce secteur.
Une attention toute particulière est portée aux banques centrales et aux acteurs bancaires du
secteur public.
La combinaison de ses expertises sectorielles et métiers leur permet d’offrir à leurs clients un
service pragmatique.
La combinaison de ses expertises sectorielles et métiers leur permet d’offrir à leurs clients un
service pragmatique et proactif qui répond aux réalités de leur environnement.
L’activité de maitrise des risques « FSRisk » a acquis une expérience reconnue en réalisant de
nombreuses missions dans des banques internationales et nationales de premier plan pour
améliorer l’efficacité par rapport aux nouvelles exigences réglementaires du secteur.
Ernst & Young est convaincu que la multi-compétence est indispensable pour apporter les
meilleures réponses à la complexité du pilotage de l’entreprise, notamment dans ses
composantes financières, juridiques et organisationnelles.
Pour répondre à la diversité des besoins de ses clients, ils ont structuré Ernst & Young en trois
grands métiers :
Ernst & Young advisory pour conseiller et répondre aux enjeux de leurs clients
quel que soient leurs besoins ou leur secteur d’activité.
Ernst & Young transactions advisory, pour accompagner leurs clients lors d’une
fusion, acquisition, cession, reprise ou restructuration d’entreprise.
Ernst & Young Audit pour certifier la régularité et la sincérité des comptes.
Ernst & Young société d’avocats pour la mise en œuvre juridique et fiscale de tous
les projets de développement.
A l’international en 2013 :
Fort d’une expérience de plus de 25 ans en Algérie, Ernst & Young bénéficie d’une
connaissance particulière du contexte local :
L’économie algérienne.
Les particularités juridiques, fiscales et financières.
Les secteurs d’activité clés : banque et assurance, énergie, hydrocarbures,
télécommunications.
Les enjeux spécifiques du secteur public.
Le cabinet a mené des projets de conseil aussi bien auprès des institutions et entreprises
publiques et privées que des entreprises étrangères implantées sur le territoire.
Leur présence sur le territoire algérien est assurée à partir de leur bureau d’Alger qui délivre
des missions effectuées sur tout le territoire.
Ils disposent ainsi d’interlocuteurs qui – formés aux méthodologies d’Ernst & Young – sont
des spécialistes de vos différents domaines d’activité.
Leur bureau est composé d’une cinquantaine de collaborateurs qui travaillent en coordination
permanente avec l’ensemble des entités.
Leur bureau est composé d’une cinquantaine de collaborateurs qui travaillent en coordination
permanente avec l’ensemble des entités Ernst & Young.
Ils peuvent ainsi mobilier à tout moment les compétences spécifiques qui sont nécessaires à
leurs clients.
L’équipe Advisory du bureau d’Alger qui dispose d’une forte connaissance du contexte
locale, a mené des missions de réorganisation de grande ampleur en Algérie et réunit des
profils stratégie-marketing, organisation, supply-chain, finances et système d’information ;
En 2013 :
Le département juridique et fiscal d’Ernest & Young a pour mission primordiale de conseiller
chacun de ses clients dans l’accomplissement de tous projets concernant la législation
algérienne.
Doit fiscal :
Fiscalité des sociétés, fiscalité des personnes, procédure fiscale, revue fiscale, fiscalité des
expatriés et fiscalité internationale (conventions internationales).
Due diligences juridique et fiscale : qui constitue à la revue des risques juridiques et fiscaux
inhérents à l’acquisition ou la prise de participation dans une entreprise.
Droit social : le conseil des entreprises, dans le domaine du droit du travail et du droit de la
sécurité sociale
Section 2 : la mission d’audit fiscal
Dans le cadre de mon stage, j’ai participé à une mission d’audit fiscal dans une entreprise
« dénommée Z » pour des raisons de confidentialité. J’ai été intégré avec une équipe
dynamique composée principalement de trois personnes (Un manager, Un senior et un
assistant expérimenté).
Pour réaliser la mission, le chef de mission (manager) a adopté une démarche en quatre
étapes :
Durant cette phase, le partenaire négocie avec le client les différentes clauses relatives à la
mission, cette phase sera résumée dans une « lettre de mission ».
La lettre de mission est établit par le cabinet, en vue de définir l’ensemble des droits et des
obligations des deux parties (le cabinet et l’entreprise « Z »).
1. L’objet :
Objet principal de la mission d’audit fiscal pour l’entreprise Z :
- S’assurer le respect des règles fiscales.
- Améliorer sa gestion fiscale.
2. L’étendue de la mission :
La définition du cadre de l’audit fiscal ainsi que le détail de ces 3 phases, plus de, la
détermination des limites du travail : le rapport final de la mission ne comprend que des
recommandations relatives à l’amélioration de la situation fiscale de l’entreprise.
3. Organisation de la mission :
La démarche d’audit fiscal nécessite une bonne communication entre la direction de
l’entreprise et le cabinet.
L’intervention se déroulera selon les deux phases suivantes :
Revue et appréciation du contrôle interne spécifique au domaine fiscal.
Audit fiscal proprement dit.
4. Les honoraires :
Les honoraires et les modalités de paiements sont déterminés à partir des négociations
entre les deux parties (Ernst & Young et le client).
L’entreprise Z doit payer un montant de 30% des honoraires fixés dès la réception du
rapport de contrôle interne, et le reste du montant (70%) sera reporter jusqu’à la date de
la remise du rapport d’audit fiscal.
5. Confirmation d’indépendance :
Avant de débuter toute mission, le manager doit s’assurer de l’indépendance des
membres de l’équipe. Chaque membre de l’équipe transmet au Manager une déclaration
d’indépendance formalisée.
Dans cette étape, l’équipe va prendre connaissance de l’entreprise, s’agissant d’une petite
structure, seule le chef de la mission se déplace au niveau de la société pour
l’accomplissement de cette étape
Le certificat d’existence.
La carte fiscale.
Les déclarations G50 des deux derniers exercices.
Les déclarations 301 bis.
Livre de paie des deux derniers exercices.
La déclaration IBS des deux derniers exercices
Les déclarations G4.
les états financiers, les pièces comptables (la balance générale, le journal, le grand
livre, l’analyse des comptes),
Pour bien mener cette étape, l’auditeur suit l’enchaînement des étapes suivantes :
Sur la base des documents envoyés, les auditeurs commencent à connaitre les principaux
axes de l’entreprise :
TAP : - taux 2%
IBS : - taux de : 23%
Dans le cadre de notre mission, nous avons identifié trois process clés à savoir :
Process d’achat,
Process de vente,
Process de déclaration.
Les assistants procèdent au teste des échantillons prédéfinis. Si, ils constatent des anomalies
ils opèrent à un élargissement de l’échantillon. Si l’erreur persiste, ils concluent que le
contrôle n’est pas fiable.
Dans le cadre de mon stage, on m’a confié certain testes sous la supervision du chef de la
mission.
L’analyse du cycle fournisseur est importante, car les risques principaux résident
dans l’exhaustivité des dettes et le bon rattachement des charges à l’exercice adéquat pour
s’assurer que Z paye le bon montant de l’impôt. (Comptabilisation d’une dette et donc une
charge afférente dans un exercice alors que la livraison physique du produit n’a pas eu lieu
dans le même exercice ; ou bien une livraison qui a eu lieu dans l’exercice mais qui n’a pas
été comptabilisée, dans les deux cas le résultat va être touché).
Expression du besoin :
o Achats Matières :
Un document interne, qui est la liste des achats nécessaires est établi par l’ingénieur de
production et validée par lui-même, elle sera envoyée par la suite au pilote processus
Achat.
1.2.1 Objectif : L’objectif consiste de passer en revue l’ensemble du cycle des ventes, afin
d’identifier les principaux risques qui résident dans la détermination du CA, du
résultat ainsi que les différents impôts et taxes.
Encaissement :
Le client envoi un chèque à 50% du montant total des ventes au service financier,
qui sera remise à l’encaissement directement au niveau de la banque.
Règlement des créances :
Comptabilisation :
1.2.3 Contrôle / Risque identifié: les risques suivants ont été identifié :
1.3.1. Analyse des déclarations: à partir des documents relatifs au contrôle interne de
Z, l’auditeur a pu connaitre ce qui suit :
1.3.1.1.Les différents intervenants dans le processus déclarations : les intervenants de
ce process sont :
Le DFC.
Le comptable.
Le DFC a établi un calendrier des déclarations fiscales qui est supposé d’être
respecté par les personnes concernées.
Le comptable calcule la TVA, IRG et la TAP chaque mois, contrairement à
l’IBS qui se calcule annuellement,
La préparation de G 50 : Le comptable de Z prépare la G50, puis la transmet
directement au DFC pour la signer.
Après le DFC va établir et signer un chèque du montant de la déclaration, et
l’envoie au comptable après vérification.
Ensuite la G50 et le chèque correspond sont transmis par le comptable à la recette
fiscale.
La G50 et son paiement sont comptabilisés.
1.3.2. Contrôle / Risque identifié: les risques suivants ont été relevés:
Sur la base des travaux et des observations effectués, l’équipe a noté des recommandations
sur les procédures de contrôle interne de la société relatives à l’élaboration et au traitement de
l’information fiscale :
- La demande d’achat ne doit pas être établit et validé par la même personne.
- Le bon de commande et tous autres spécimens doivent être transmis aux services
concernés.
Process ventes :
- Revue des clients douteux : Les auditeurs ont constatés qu’il n’existe pas de fichier
des clients douteux. Le format de fichier client douteux doit indiquer :
- Les créances doivent être classées par antériorité, ce qui permet à Z d’appréhender le
risque de règlement et d’en informer le commercial pour anticiper le recouvrement.
Process déclaration :
Le but final du contrôle interne est la fixation des seuils, par lesquels l’auditeur va l’utiliser
lors de l’exécution de cette phase,
Ensuite, le groupe envisage ainsi l’audit fiscal de l’entreprise Z, en se basant sur les comptes
qui ont une incidence fiscale sur le résultat et sur la gestion fiscal de l’entreprise.
Tout montant figurant dans les états financiers, ayant un lien avec les montants déclarés doit
être justifié et rapproché aux déclarations effectuées par l’entreprise.
2. Section « résultat » :
2.1. Les charges :
2.1.1. Les charges déductibles : vérifier si les :
les loyers du crédit-bail ont été déduit et non pas l’amortissement.
les charges personnelles.
les frais de transport et de déplacement ont été déduits.
Frais d’entretiens et de réparation ont justifiés.
Honoraires et frais financiers existent (le notaire, lors de l’enregistrement du
logiciel).
Les frais bancaires.
Primes d’assurances sont justifiés.
les couts des réévaluations.
les frais de recherche du logiciel ont été enregistrés comme charge dans la
bonne période.
Les charges sociales sont bien calculées et justifiés.
le logiciel ainsi que ses frais de développement ont été enregistrés comme
immobilisation dans la bonne période.
La déductibilité des impôts et taxes TF TA TAP est faites.
Les amendes et les pénalités sont payées.
Les amortissements :
Les immobilisations corporelles :
o Vérifier que les modes d’amortissement choisissent, les durées d’utilités des
biens appliqués.
o Assurer que les amortissements comptabilisés par Z sont calculés sur la base
des montants justifiés et qui boucle avec dans le tableau des immobilisations
déclaré.
o Vérification des amortissements pratiqués sur les véhicules de tourisme et
s’assurer que le montant déductible correspond au montant fiscal plafonné à
200.000 DA. Tout excédent doit être réintégré.
o Examiner le compte du « crédit-bail », et confirmer le calcul des loyers
annuels, les amortissements, la durée du CB, et les options utilisés en se basant
sur le contrat.
o l’auditeur s’assure que les annuités d’amortissement sont réajustées.
o Vérifier s’il s’agit d’un seul mode d’amortissement utilisée pour la totalité.
les subventions :
o vérifier qu’il s’agit des subventions.
o S’assurer que les subventions d’investissement reçu sont correctement
amorties.
En traitant en premier lieu les faits relevés, et en second lieu les recommandations et les
corrections nécessaires.
Après l’examen des rubriques de la section fiscale à partir des états financiers de Z et des
déclarations annuelles d’impôts (liasse fiscale) pour 2014, notamment les déductions et les
réintégrations.
34
Code des impôts directs et taxes assimilées, direction des impôts, 2010.
immeubles qui ne sont pas
directement affectés à
l’exploitation
Fournitures et produits Un montant de 357 500 a Dans la mesure où les charges
d’entretien été déduit. d’exploitation ne sont pas
Ces charges ne sont pas justifiées, elles doivent faire
justifiées. l’objet d’une réintégration
immédiate dans le résultat fiscal.
Z a réintégré un montant Ces frais sont considérés comme
1 053 700 de son résultat des primes de rendement offertes
fiscal. aux commerciaux sur la base du
Frais de challenge
résultat de leurs ventes, donc ils
produits
sont déductibles après la
justification.
Après l’analyse des comptes fiscaux de Z, l’équipe a constaté des anomalies qui feront l’objet
de constat et de recommandation dans le rapport final.
Sous-section2 : Propositions et Recommandations
le montant 100 000 DZD qui correspond aux autres fournitures non stockées, et en
vertu de la réglementation fiscale algérienne, doit être réintégré pour la détermination
du bénéfice fiscal.
Les montants des fournitures et des produits d’entretien sont déductible uniquement
s’ils sont justifiés, dans le cas en l’espèce, les charges de 357 500 DZD devront faire
l’objet d’une réintégration puisque ils ne sont pas documentés.
La provision de 10 000 000 DZD, qui concerne des honoraires du cabinet non payées à
la fin de l’exercice doivent être réintégrer.
Les frais de challenge représentent des primes, donc sont des dépenses du personnel
dont la déduction en principe est permise dès lors qu’elles sont justifiées ou
directement liées à l’exploitation de l’entreprise.
Le montant de 1 053 700 DZD peut être déduit du résultat fiscal, car Z arrive à
prouver que ces primes sont justifiées et qui ont relation direct avec activité.
Le cumul du CA déclaré mensuellement sur G50 est supérieur à celui déclaré sur le
compte de résultat, L’écart issu du rapprochement des deux CA déclarés s’élèvent à
268 400 DZD, s’explique par une erreur dans la déclaration du mois de Novembre sur
le G50 qui a minoré le CA du montant précité.
Il y’a lieu de faire une déclaration rectificative du mois de novembre pour régulariser
la situation.
- Du coup un montant de 5 368 doit être versé et déduit pour la régularisation de la
TAP.
- Un précompte de TVA d’un montant de 28 628DZD.
Réintégration de l’amortissement y compris les intérêts du crédit-bail d’un montant
total de 560 000 DZD, et déduction d’un montant du loyer annuel qui s’élève à
500 000 DZD.
L’entreprise doit constater une provision pour créances clients d’un montant de
230 000 DZD.
Le tableau suivant met en évidence le calcul du résultat fiscal après les rectifications ;
Rubrique Montants
Résultat Comptable 456 789
Réintégrations :
Autres fournitures non stockée* 100 000
Fournitures et produits d’entretien* 357 500
Cadeaux 650
Location usage habitation, frais agences immobilières et 100 000
frais d'actes et de contentieux
Dotation aux amortissements crédit-bail* 560 000
Amandes et pénalités 12 000
Réceptions : frais d'hébergement 500 000
IBS 5000
Taxe activité professionnelle* 2 397 272
On conclure cette partie par des recommandations qui vont permettre d’améliorer de cadre
fiscal de Z :
Les comptes qui ont subies à des modifications.
Conclusion :
De nos jours, l’audit fiscal constitue l’un des moyens de la survie des entreprises, vue les
risques qui marques le marché national et international, C’est pourquoi nous nous sommes
attachés à mettre en évidence l’apport de l’audit fiscal pour l’entreprise.
Puis nous avons mené une mission dans le cabinet Ernest & Young, afin de démontrer
l’apport d’une mission d’audit fiscal.
A l’issue de cette mission, et après l’analyse des démarches et des outils mis en œuvre, nous
avons pu confirmer les 03 hypothèses :
Nous avons confirmé la première hypothèse, du fait que l’audit fiscal est un outil de
détection des risques et des erreurs, qui assure une progression dans la gestion des
entreprises.
Les informations recueillies au cours de notre mission, prouve qu’une démarche
efficace influe directement suer les résultats de l’audit fiscal.
La troisième hypothèse est confirmé, une mission d’audit fiscal sert à la prévention des
règles fiscales à travers des mesures correctrices suggérer par l’auditeur fiscal.
En effet, les résultats de l’enquête nous démontrent que la structure d’audit de gestion d’EY
contribue réellement à l’amélioration de la gestion de l’entreprise auditée, cela en termes de
transparence et de qualité d’information, de maitrise des risques et des opérations.
Cet apport est concrétisé par l’ensemble des recommandations et de conseil précité dans le
3éme chapitre.
Finalement on peut dire que les recherches que nous avons effectuées à travers notre
mémoire de fin de cycle peuvent à l’avenir être une base de départ pour d’autres travaux
complémentaires.
Bibliographie :
1. Les ouvrages:
1. Web graphie:
www.impots-dz.org .
www.mf.gov.dz
www.ifaci.com
2. Autre Documents :
Code des impôts directs algériens.
Code des impôts indirects algériens.
Code des procédures fiscales.
Code des taxes sur chiffre d’affaire.
SCF.
N° Désignation
1 Le tableau de calcul du résultat fiscal de Z avant modification
2 Avis à payer du rôle individuel
3 C4
4 Liasse fiscale
5 G 50
6 E&Y Conseil
7 E&Y Algérie
Annexe1 : Le tableau de calcul du résultat fiscal de Z avant régularisation
Rubrique EY
Dédicaces
Remerciement
Sommaire
Introduction générale…………………………………………………………01