Suite Démonstration
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0.1 Énoncés
Exercice 8. Démontrer que, pour tout entier n ≥ 2, la fonction fn , définie sur R par fn (x) = xn , est
dérivable sur R, avec fn0 (x) = nxn−1 .
Exercice 9. Démontrer que, pour tout entier naturel n, l’entier 32n − 2n est un multiple de 7.
r
1 + un
Exercice 10. On considère la suite (un ) définie par u0 = 0 et pour tout n ∈ N : un+1 = .
2
1
Montrer, par récurrence, que pour tout n ≥ 1 on a : √ ≤ un ≤ 1.
2
2n2 + 1
un =
n2 + 5
1 1 1
un = 1 + 2
+ 2 + ··· + 2
2 3 n
Exercice 14. Étudier le sens de variation de la suite (un ) définie pour tout entier naturel n, par :
1. un = n2 + 4n + 3 1 − n2
3. un =
n+2
2n 1
2. un = 4. u0 = 1 et un+1 = un −
n+1 n+1
Exercice 15. Calculer les limites des suites de terme général un dont on admettra l’existence :
2n + 1 √
1. un = 3. un = 2n − 4n2 − 3n + 1
3n − 5
−4n2 + 3n + 3 4n − 3n
2. un = 4. un =
n2 − n + 4 4n + 2 n
u0 = a
Exercice 16. Soit a ∈ [−1; +∞[. On définit la suite (un ) sur N par : √
u
n+1 = 1 + un
À l’aide d’un raisonnement par récurrence, étudier la monotonie de la suite (un ).
Remarque : Pour que la rédaction soit totalement rigoureuse, on aurait du justifier que ∀n ∈ N :
2n ≥ 1 (cela peut se faire par récurrence, ou grâce à la monotonie de la fonction x 7−→ 2x = exp(x ln(2))
sur R+ .
Autre rédaction en faisant 2 rangs d’initialisation : Pour n ∈ N, notons la propriété P(n) : 2n > n
n(n + 1)
Remarque : On peut justifier que 1 + 2 + · · · + n = à partir de la formule sur la somme
2
des n premiers termes de la suite arithmétique de raison 1 et de premier terme égal à 1, ou bien par
récurrence (qui est d’ailleurs une méthode pour démontrer la propriété sur la somme des termes d’une
suite arithmétique), ce qui peut se faire en exercice.
n
X n(n + 1)(n + 2)
Pour n ∈ N∗ , notons la propriété P(n) : tk =
6
k=1
1 × (1 + 1) × (1 + 2) 6
• Initialisation : t1 = 1 et = = 1 donc P(1) est vraie.
6 6
n
X n(n + 1)(n + 2)
• Hérédité : soit n ∈ N∗ . Supposons P(n) vraie ie tk = .
6
k=1
n+1
X (n + 1)(n + 2)(n + 3)
Montrons que P(n + 1) est vraie ie tk = .
6
k=1
n+1 n
!
X X n(n + 1)(n + 2) (n + 1)(n + 2) n(n + 1)(n + 2) + 3(n + 1)(n + 2)
tk = tk +tn+1 = + = =
6 2 6
k=1 k=1
(n + 1)(n + 2) (n + 3)
6
n
X n(n + 1)(n + 2)
• Conclusion : On a montré par récurrence que ∀n ∈ N∗ , tk =
6
k=1
Exercice 8. Démontrons que, pour tout entier n ≥ 1, la fonction fn , définie sur R par fn (x) = xn ,
est dérivable sur R, avec fn0 (x) = nxn−1 .
Pour n ∈ N∗ , notons la propriété P(n) : fn est dérivable sur R avec fn0 (x) = nxn−1
f1 (x + h) − f1 (x) (x + h) − x h
• Initialisation : f1 (x) = x. Pour x ∈ R et h 6= 0, on a : = = =1
h h h
qui tend vers 1 lorsque h tend vers 0, ainsi f1 est dérivable en x et f10 (x) = 1, comme ceci est
vrai pour tout x ∈ R par conséquent P(1) est vraie.
Remarque : f2 (x) = x2 .
f2 (x + h) − f2 (x) (x + h)2 − x2 x2 + 2xh + h2 − x2
Pour x ∈ R et h 6= 0, on a : = = = 2x + h
h h h
qui tend vers 2x lorsque h tend vers 0, ainsi, f2 est dérivable en x et f20 (x) = 2x, comme ceci est
vrai pour tout x ∈ R par conséquent P(2) est vraie.
• Hérédité : soit n ∈ N∗ . Supposons P(n) vraie ie fn est dérivable sur R avec fn0 (x) = nxn−1 .
0
Montrons que P(n + 1) est vraie ie fn+1 est dérivable sur R avec fn+1 (x) = (n + 1)xn .
∀x ∈ R, fn+1 (x) = xn+1 = xn × x = fn (x) × f1 (x) ; donc fn+1 = fn × f1 .
Or le produit de 2 fonctions dérivables est une fonction dérivable, par conséquent fn+1 est déri-
vable sur R et sa dérivée vaut :
0
fn+1 (x) = fn0 (x)f1 (x) + fn (x)f10 (x) = nxn−1 x + xn × 1 = nxn + xn = (n + 1)xn .
• Conclusion : On a montré par récurrence que ∀n ∈ N∗ , fn est dérivable sur R avec fn0 (x) = nxn−1
CQFD
Exercice 9. Montrons que, pour tout entier naturel n, l’entier 32n − 2n est un multiple de 7.
Pour n ∈ N, notons la propriété P(n) : 7| 32n − 2n
r
1 + un
Exercice 10. On considère la suite (un ) définie par u0 = 0 et pour tout n ∈ N : un+1 = .
2
1
Montrer, par récurrence, que pour tout n ≥ 1 on a : √ ≤ un ≤ 1.
2
∗ 1
Pour n ∈ N , notons la propriété P(n) : √ ≤ un ≤ 1
2
r
1 1
• Initialisation : u1 = = √ donc P(1) est vraie.
2 2
1
• Hérédité : soit n ∈ N∗ . Supposons P(n) vraie ie √ ≤ un ≤ 1.
2
1
Montrons que P(n + 1) est vraie ie √ ≤ un+1 ≤ 1.
2
1 1
√ ≤ un ≤ 1 =⇒ 1 + √ ≤ 1 + un ≤ 2
2 2
1 1 1 + un 2
=⇒ + √ ≤ ≤
2 2 2 2 2
1 1 1 1 + un
=⇒ (0 ≤) ≤ + √ ≤ ≤1
2 2 2 2 2
1 + un √
r r
1
=⇒ ≤ ≤ 1 car la fonction « racine carrée » est croissante sur R+
2 2
1
=⇒ √ ≤ un+1 ≤ 1
2
1
• Conclusion : On a montré par récurrence que ∀n ∈ N∗ , √ ≤ un ≤ 1
2
2n2 + 1
un =
n2 + 5
Or, ∀n ∈ N, un = f (n).
Donc (un ) est strictement croissante sur N∗ .
1 6 3 15
De plus, comme u0 = = et u1 = = , ainsi u0 < u1 .
5 30 6 30
Conclusion : (un ) est strictement croissante sur N.
1 1 1
un = 1 + + + ··· + 2
22 32 n
Exercice 14. Étudions le sens de variation de la suite (un ) définie pour tout entier naturel n, par :
1. un = n2 + 4n + 3
Calculons les premiers termes pour se faire une idée : u0 = 3 et u1 = 8 : u0 < u1 .
Montrons que ∀n ∈ N, un < un+1 .
Soit n ∈ N.
un+1 = (n + 1)2 + 4(n + 1) + 3 = n2 + 2n + 1 + 4n + 4 + 3 = n2 + 4n + 3 + 2n + 5 = un + 2n + 5
Or 2n + 5 > 0 donc un+1 > un .
Conclusion : (un ) est strictement croissante sur N.
2n
2. un =
n+1
4
Calculons les premiers termes pour se faire une idée : u0 = 1 et u1 = 1 et u2 = : u0 ≤ u1 < u2 .
3
Montrons que ∀n ∈ N, un ≤ un+1 .
Soit n ∈ N.
2n+1 2n 2n × 2(n + 1) − 2n (n + 2) 2n (2n + 2 − n − 2) 2n × n
un+1 −un = − = = = ≥
n+2 n+1 (n + 2)(n + 1) (n + 2)(n + 1) (n + 2)(n + 1)
0 donc un+1 ≥ un .
Conclusion : (un ) est croissante sur N.
1 − n2
3. un =
n+2
1 − x2
Soit f la fonction définie sur R \ {−2} par f (x) = .
x+2
−2x(x + 2) − 1(1 − x2 ) −2x2 − 4x − 1 + x2
f est dérivable sur R \ {−2}, et ∀x, f 0 (x) = = =
(x + 2)2 (x + 2)2
−x2 − 4x − 1
(x + 2)2
Pour x ≥ 0, f 0 (x) < 0 donc f est strictement décroissante sur [0; +∞[.
Or, ∀n ∈ N, un = f (n), donc (un ) est strictement décroissante sur N.
1
4. u0 = 1 et un+1 = un −
n+1
1
Pour tout entier n, un+1 − un = − < 0 ainsi un+1 < un .
n+1
Donc (un ) est strictement décroissante sur N.
Exercice 15. Calculer les limites des suites de terme général un dont on admettra l’existence :
2n + 1
1. un =
3n − 5
1 1
2n 1 + 2 1+
2n + 1 2n 2n
Pour n 6= 0 : un = = =
3n − 5 5 5
3n 1 − 3 1−
3n 3n
1 5
Or lim = 0 = lim .
n→+∞ 2n n→+∞ 3n
2
Donc lim un = .
n→+∞ 3
2
−4n + 3n + 3
2. un =
n2 − n + 4
Pour montrer la monotonie de la suite par récurrence, il faut d’abord conjecturer si la suite est
croissante ou décroissante.
Pour cela, on va comparer les premiers termes, en particulier on va comparer u0 et u1 .
√
u0 = a et u1 = 1 + a
On a un premier problème c’est que u0 et u1 dépendent de a que l’on ne connait pas, on sait juste que
a ∈ [−1; +∞[.
On va regarder ce qu’il se passe pour certaines valeurs de a :
√
• si a = −1 alors u0 = −1 et u1 = 0 = 0 ainsi u0 < u1 ;
√
• si a = 0 alors u0 = 0 et u1 = 1 = 1 ainsi u0 < u1 ;
√
• si a = 3 alors u0 = 3 et u1 = 4 = 2 ainsi u0 > u1 ;
√
• si a = 8 alors u0 = 8 et u1 = 9 = 3 ainsi u0 > u1 .
√
On va donc chercher les conditions sur a pour que u0 > u1 ie a > 1 + a.
√
Résolvons dans [−1; +∞[
l’inéquation : a > 1 + a.
√ a2 > 1 + a a2 − a − 1 > 0
a > 1 + a (≥ 0) ⇐⇒ ⇐⇒
a≥0 a≥0
(la première équivalence vient de la stricte croissance des fonctions « carré » et « racine carrée » sur
[0; +∞[)
On va donc étudier le polynôme du second degré a2 − a − 1, et en particulier étudier son signe.
√ 2
∆ = (−1)2 − 4 × 1 × (−1) = 1 + 4 = 5 = 5 >0:
√ √
1− 5 1− 5
Ainsi a1 = < 0 et −1 <
2 2 √ !
√ √ √ √ √ −1 1− 5 −2
car : 2 = 4 < 5 < 9 = 3 =⇒ −2 > − 5 > −3 =⇒ 1 − 2 > 1 − 5 > 1 − 3 =⇒ > >
2 2 2
√
1+ 5
et a2 = >0
2 √ !
√ √ √ √ 3 1+ 5 4
car : 2 = 4 < 5 < 9 = 3 =⇒ 1 + 2 < 1 + 5 < 1 + 3 =⇒ < <
2 2 2
On obtient le tableau de signes suivant :
√ √
a −∞ (−1)
1− 5 (0)
1+ 5 +∞
2 2
a2 − a − 1 + 0 − 0 +
√ ! √ !
1− 5 1+ 5
Ou bien, si on veut détailler le tableau de signes, on a : a2 − a − 1 = a− a−
2 2
d’où le tableau de signes suivant :
√ √
a −∞ (−1)
1− 5 (0)
1+ 5 +∞
2 2
√
1− 5 − + +
a− 0
2
√
1+ 5 − − +
a− 0
2
a2 − a − 1 + 0 − 0 +
√
2 a2 − a − 1 > 0
√ a >1+a 1+ 5
On obtient alors : a > 1 + a (≥ 0) ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ a >
a≥0 a≥0 2
√
1+ 5
Ainsi si a > alors u0 > u1 .
2
√
On va maintenant chercher les conditions sur a pour que u0 = u1 ie a = 1 + a.
√
Résolvons dans [−1; +∞[ l’inéquation : a = 1 + a.
En utilisant le travail précédant sur le polynôme du second degré a2 − a − 1 :
√
√ a2 = 1 + a a2 − a − 1 = 0 1+ 5
a = 1 + a (≥ 0) ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ a =
a≥0 a≥0 2
√
1+ 5
Ainsi si a = alors u0 = u1 .
2
√
On va enfin chercher les conditions sur a pour que u0 < u1 ie a < 1 + a.
√
Résolvons dans [−1; +∞[ l’inéquation : a < 1 + a. √
√
a > 1 + a ⇐⇒ a > 1 + 5
Comme dans [−1; +∞[ : 2√
√
a = 1 + a ⇐⇒ a =
1 + 5
2 √
√ 1+ 5
on obtient donc, dans [−1; +∞[ : a < 1 + a ⇐⇒ a <
2
Autre rédaction en utilisant le travail précédant sur le polynôme du second degré a2 − a − 1 :
√ √
• si a < 0 alors a < 0 ≤ 1 + a, d’où a < 1 + a ⇐⇒ a ∈ [−1; 0[
a < √1 + a √ "
"
a2 < 1 + a a2 − a − 1 < 0 1+ 5
• si a ≥ 0 : ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ a ∈ 0;
a≥0 a≥0 a≥0 2
" √ "
√ 1+ 5
D’où a < 1 + a ⇐⇒ a ∈ −1;
2
√
1+ 5
Ainsi si (−1 ≤) a < alors u0 < u1 .
2