Mat227-2017 Ratt Corr
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1/1
On considère un ordinateur qui calcule en utilisant le système de réels-machine R = R (9, 7, −545, 544).
1◦ ) a) Réels que connaît et peut manipuler cet ordinateur.
Comme R = R (b, L, emin , emax ), avec b = 9, L = 7, emin = −545 et emax = 544, alors les réels connus de cet
ordinateur sont ceux de la forme
x = ∗M × be ,
avec :
1. b = 9 , la base utilisée par cet ordinateur pour représenter les nombres réels ;
9
signe(0) = + , mantR (0) = 0, 000 000 0 , expoR (0) = −545 .
9
2. le plus petit réel > 0 de R est min(R∗+ ) = 0, 100 000 0 × 9−545 .
9
b) Le successeur du nombre 1 dans R est : succR (1) = 0, 100 000 1 × 91 .
9
c) Le prédécesseur du nombre 1 dans R est : predR (1) = 0, 888 888 8 × 90 .
• Définition 1’ :
pLx0 ··· xn f est l’unique polynôme de degré 6 n qui prend les mêmes valeurs que f en x0 , · · · , xn .
• Définition 1” :
pLx0 ··· xn f est l’unique polynôme P ∈ IRn [x] vérifiant : ∀ t ∈ { x0 , · · · , xn }, P (t) = f (t) .
• Définition 1” ’ :
pLx0 ··· xn f est l’unique polynôme de degré 6 n qui interpole la fonction f en x0 , · · · , xn .
• • Pour pLx1 ··· xn f , l’une ou l’autre des définitions suivantes est valable :
• Définition 2 :
pLx1 ··· xn f est l’unique polynôme de degré 6 n − 1 qui coïncide avec la fonction f en x1 , · · · , xn .
• Définition 2’ :
pLx1 ··· xn f est l’unique polynôme de degré 6 n − 1 qui prend les mêmes valeurs que f en x1 , · · · , xn .
• Définition 2” :
pLx1 ··· xn f est l’unique polynôme P ∈ IRn−1 [x] vérifiant : ∀ t ∈ { x1 , · · · , xn }, P (t) = f (t) .
• Définition 2” ’ :
pLx1 ··· xn f est l’unique polynôme de degré 6 n − 1 qui interpole la fonction f en x1 , · · · , xn .
• • Pour pLx0 ··· xn−1 f , l’une ou l’autre des définitions suivantes est valable :
• Définition 3 :
pLx0 ··· xn−1 f est l’unique polynôme de degré 6 n − 1 qui coïncide avec la fonction f en x0 , · · · , xn−1 .
• Définition 3’ :
pLx0 ··· xn−1 f est l’unique polynôme de degré 6 n − 1 qui prend les mêmes valeurs que f en x0 , · · · , xn−1 .
• Définition 3” :
pLx0 ··· xn−1 f est l’unique polynôme P ∈ IRn−1 [x] vérifiant : ∀ t ∈ { x0 , · · · , xn−1 }, P (t) = f (t) .
• Définition 3” ’ :
pLx0 ··· xn−1 f est l’unique polynôme de degré 6 n − 1 qui interpole la fonction f en x0 , · · · , xn−1 .
c) De l’un des résultats précédents, déduisons (et avec des notations appropriées) ce qu’on appelle
formule de récurrence d’Aitken, puis expliquons son utilité pratique.
Pour une valeur numérique réelle x = t donnée, posons :
1. ∀ i1 , · · · , ik ∈ [ 0 (1) n ], 2 à 2 distincts, y i1 , ··· , ik = (pLxi ···xik f )(t) ;
1
2. ∀ i ∈ [ 0 (1) n ], δi = t − xi .
δ0 · y1 ··· n − δn · y0 ··· n−1
Alors l’égalité (E2.1 ) =⇒ y0 ··· n = (formule de récurrence d’Aitken).
xn − x0
1. Utilité pratique :
Cette formule de récurrence est à la base de l’algorithme d’Aitken qui permet de calculer directement
la valeur du p.i.L. pLx0 ···xn f au point x = t, une fois donnée la valeur numérique de t, et ce sans passer par
la détermination préalable d’une expression générale de (pLx0 ···xn f )(x) qui serait valable ∀ x ∈ IR.
• Dans la suite de cet Exercice, on suppose que f est une fonction de IR −→ IR/ −1, 0, 1, 2, 3 ∈ Df .
3◦ ) Rappel de la définition de pL−1, 0, 1, 2, 3 f .
L’une ou l’autre des définitions suivantes est valable :
• Définition 4 :
pL−1, 0, 1, 2, 3 f est l’unique polynôme de degré 6 4 qui prend les mêmes valeurs que f en −1, 0, 1, 2 et 3 .
• Définition 4’ :
pL−1, 0, 1, 2, 3 f est l’unique polynôme de degré 6 4 qui coïncide avec la fonction f en −1, 0, 1, 2 et 3 .
• Définition 4” :
pL−1, 0, 1, 2, 3 f est l’unique polynôme de degré 6 4 qui interpole la fonction f en −1, 0, 1, 2 et 3 .
• Définition 4” ’ :
pL−1, 0, 1, 2, 3 f est l’unique polynôme P ∈ IR4 [x] vérifiant : ∀ t ∈ { −1, 0, 1, 2, 3}, P (t) = f (t) .
Celle ci représente le plus grand écart entre les valeurs respectives de f et de pL−1, 0, 1, 2, 3 f en un point de [ a, b ].
b) Sous une hypothèse à préciser, que permet de dire le Corollaire sur la majoration de l’erreur
d’interpolation au sujet de cette quantité ?
Le p.i.L. pL−1, 0, 1, 2, 3 f comporte 5 points d’interpolation. Supposons donc f de classe C 5 sur [ a, b ]. Alors,
d’après le Corollaire sur la majoration de l’erreur d’interpolation, on a :
M5
∀ x ∈ [ a, b ], E[ a,b ] (pL−1, 0, 1, 2, 3 f | f ) 6 · sup | π4 (x) | ,
5 ! x ∈ [ a,b ]
x0 = −1 : f (−1) = 3
ց
x1 = 0 : f (0) = 0 −→ f [ − 1, 0 ] = −3
ց ց
1
x2 = 1 : f (1) = −2 −→ f [ 0, 1 ] = −2 −→ f [ − 1, 0, 1 ] =
2
ց ց ց
1
x3 = 2 : f (2) = −2 −→ f [ 1, 2 ] = 0 −→ f [ 0, 1, 2 ] = 1 −→ f [ − 1, 0, 1, 2 ] =
6
ց ց ց ց
5 7 1
x4 = 3 : f (3) = −7 −→ f [ 2, 3 ] = −5 −→ f [ 1, 2, 3 ] = − −→ f [ 0, 1, 2, 3 ] = − −→ f [ − 1, 0, 1, 2, 3 ] = −
2 6 3
• Conclusion : ∀ x ∈ IR,
1 1 1
(pL−1, 0, 1, 2, 3 f )(x) = 3 − 3 (x + 1) + (x + 1) x + (x + 1) x (x − 1) − (x + 1) x (x − 1) (x − 2) .
2 6 3
b) Calcul de la valeur, en x = −2, de pL−1, 0, 1, 2, 3 f par l’algorithme d’Aitken.
x0 = −1 : δ0 = −1 : y0 = 3
ց
x1 = 0 : δ1 = −2 : y1 = 0 −→ y01 = 6
ց ց
x2 = 1 : δ2 = −3 : y2 = −2 −→ y12 = 4 −→ y012 = 7
ց ց ց
Exo. 2 : p.3/3
x3 = 2 : δ3 = −4 : y3 = −2 −→ y23 = −2 −→ y123 = 10 −→ y0123 = 6
ց ց ց ց
x4 = 3 : δ4 = −5 : y4 = −7 −→ y34 = 18 −→ y234 = −32 −→ y1234 = 38 −→ y01234 = −2
autrement dit : sur chaque ligne de la matrice A, la valeur absolue du coefficient diagonal est
plus grande que la somme des valeurs absolues des autres coefficients de la ligne.
2. A matrice symétrique et définie positive, i.e. A symétrique et ∀ u ∈ IRn \ { 0IRn }, h A.u , u i > 0,
n
X
n
où h u , v i désigne le produit scalaire canonique de 2 vecteurs u, v ∈ IR : h u , v i = ui vi .
i=1
b) Version de la méthode de Gauss adaptée pour ce type de systèmes linéaires.
ak+1,k+1 ak+1,k+2 ··· ak+1,n
.. .. . . . ..
H(k−1) =
ai,k+1 ai,k+2 ··· ai,n .
.. .. . . . ..
an,k+1 an,k+2 ··· an,n
Après l’élimnation sur la colonne k, les valeurs de tous les autres coefficients de M(k−1) (i.e. les coefficients
aik , i = k + 1 (1) n) seront nulles, donc connues d’avance, qu’elles soient ou pas effectivement affectées à ces
coefficients. Il suffit d’en tenir compte dans toute instruction où l’un de ces coefficients interviendrait par la suite.
D’autre part, et plus fondamentalement, ces coefficients se trouvent en dessous de la diagonale de A, donc dans
la « zone inutile » d’une matrice sup-triangulaire, ce qui est la forme finale en laquelle l’élimination de Gauss va
transformer A. Par conséquent, ces coefficients ne seront, en fait, plus jamais utilisés dans la suite de l’algorithme.
Ainsi, que leurs valeurs soient ou pas changées à ce stade n’a aucune importance pour le déroulement ultérieur de
cet algorithme.
5◦ ) a) Dans cette méthode de Gauss, les 2 blocs d’instructions ci-après font la même chose.
MAT 227–Analyse Numérique, Rattrapage 2016-17 : Eléments sur la Correction Exo. 3 : p.3/3
• Bloc d’instructions 1.
• Bloc d’instructions 2.
Pour i = k + 1 (1) n faire
Pour i = k + 1 (1) n faire
ℓik ←− A[i, k]/A[k, k] ;
Pour j = k + 1 (1) n faire
Pour j = k + 1 (1) n faire
A[i, j] ←− A[i, j] − (A[i, k]/A[k, k]) ∗ A[k, j] ;
A[i, j] ←− A[i, j] − ℓik ∗ A[k, j] ;
finPour ;
finPour ;
b[i] ←− b[i] − (A[i, k]/A[k, k])∗b[k] ;
b[i] ←− b[i] − ℓik ∗b[k] ;
finPour ;
finPour ;
2. Raison :
Les 2 blocs font les mêmes nombres respectifs de soustractions et de multiplications. La différence se
situe au niveau des divisions effectuées. Le Bloc d’instructions 2 en effectue un nombre incomparablement
plus élevée que le Bloc d’instructions 1 . En effet, pour chaque valeur de l’indice i = k + 1 (1) n, le Bloc
d’instructions 1 effectue la seule division (A[i, k]/A[k, k]). Par contre, pour chacune des valeurs de cet
indice, le Bloc d’instructions 2 répéte cette même division plusieurs fois, soit, en fait, n − k + 1 fois.
3. Degré d’inefficacité du Bloc d’instructions 2 par rapport au Bloc d’instructions 1 :
Comme cela venait d’être dit, la différence se situe au niveau du nombre de divisions :
3.1. le Bloc d’instructions 1 effectue : n − k (/) ;
b) En déduire les formules mathématiques permettant de calculer les inconnues du système (S1 ).
D’après le détail des équations ci-dessus, on calcule successivement :
1. xn = bn /an,n ;
2. xn−1 = (bn−1 − an−1,n xn )/an−1,n−1 ;
3. Pour i = n − 2 (−1) 1, xi = (bi − ai,i+1 xi+1 − ai,i+2 xi+2 )/ai,i .
2◦ ) Ecrire un algorithme SOLVE_1 résolvant le système (S1 ). Coût numérique de cet algorithme ?
• • Version 1 de SOLVE_1 : En conservant les notations mathématiques des termes des suites.
• Données :
A ∈ Mn (IR) ; /* A = (aij )1 6 i,j 6 n */
n
b ∈ IR ; /* b = (bi)1 6 i 6 n */
• Résultat attendu :
X ∈ IRn ; /* X = (xi)1 6 i 6 n */
Début
xn ←− bn/an,n ;
xn−1 ←− (bn−1 − an−1,n ∗ xn)/an−1,n−1 ;
Pour i = n − 2 (−1) 1 faire
xi ←− (bi − ai,i+1 ∗ xi+1 − ai,i+2 ∗ xi+2 )/ai,i ;
finPour ;
Renvoyer (X) ;
STOP
MAT 227–Analyse Numérique, Rattrapage 2016-17 : Eléments sur la Correction Exo. 4 : p.2/3
• • Version 2 de SOLVE_1 : Avec des notations informatiques standard des éléments de tableaux.
• Données :
A ∈ Mn (IR) ; /* matrice du système (S1 ) */
n
b ∈ IR ; /* vecteur-2nd membre du système (S1 ) */
• Résultat attendu :
X ∈ IRn ; /* vecteur-solution membre du système (S1 ) */
Début
X[n] ←− b[n]/A[n, n] ;
X[n − 1] ←− b[n − 1] − A[n − 1, n]∗ X[n] /A[n − 1, n − 1] ;
Pour i = n − 2 (−1) 1 faire
X[i] ←− b[i] − A[i, i + 1]∗ X[i + 1] − A[i, i + 2]∗ X[i + 2] /A[i, i] ;
finPour ;
Renvoyer (X) ;
STOP
• • • Utiliser un tableau n × n de réels pour stocker la matrice A dans un algorithme représente clairement un
très grossier gaspillage de la mémoire de l’ordinateur. Pour une telle matrice, il suffit de stocker sa partie utile. Or,
cette dernière peut tenir dans 3 tableaux D, E et F du type vecteur (celui utilisé en Cours pour b et X). On
admet ainsi, ici, que les tableaux D, E, F ont déjà été remplis, au début du programme, comme suit :
1 D contient la diagonale principale de A ;
2 E contient la diagonale secondaire au-dessus de la
diagonale principale de A ;
3 F contient la diagonale secondaire juste au-dessus de E.
3◦ ) a) Avec ce mode de stockage de la matrice A, on a :
D[1] E[1] F[1]
D[2] E[2] F[2]
D[3] E[3] F[3]
A = ... ... ... .
D[n − 2] E[n − 2] F[n − 2]
D[n − 1] E[n − 1]
D[n]
MAT 227–Analyse Numérique, Rattrapage 2016-17 : Eléments sur la Correction Exo. 4 : p.3/3
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