Compta Appro GFCF
Compta Appro GFCF
Compta Appro GFCF
SOMMAIRE
d’investissement.
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Chapitre 1:
Les principes comptables
Fondamentaux
LE DISPOSITIF DE FOND
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
La comptabilité montre aux tiers comment la direction d’une entreprise s’est acquittée de ses
responsabilités ; pour que les états financiers soient effectivement utiles aux tiers, il est indispensable
que les parties intéressés s’entendent d’une part, sur la définition et les caractéristiques de la
comptabilité et d’autre part sur les principes comptables, communiquées dans les états financiers.
Le référentiel comptable diffère d’un Etat à un autre. En effet, selon le rôle voulu pour la comptabilité,
la conception des principes comptables se différencie.
Au Maroc, sept principes comptables ont été retenus par le législateur, ces principes n’ont pas été
révisés depuis leur mise en place. Ces principes ont été aligné lors de leur conception sur ceux de
l’organisation internationale IASC, toutefois il n’ont pas accompagné l’évolution du référentiel de cette
dernière.
La doctrine comptable marocaine est fortement critiquée et jugée trop en retard par rapport à celles
européenne ou encore internationale. Le dernier rapport de la banque mondiale énonce que « la
comptabilité marocaine ne donne pas l’image la plus réaliste possible de la situation économique des
entreprises ». les experts soulignent : la fourniture des états financier est inadaptés aux besoins aussi
bien ceux des créanciers, des membres du personnel que des investisseurs.
Afin de mieux situer le référentiel comptable marocain dans le contexte international en la matière
une étude comparative s’avère impérative.
La cohérence interne des évaluations est une condition indispensable à une mesure correcte du
résultat comptable avec la sauvegarde du capital de l‘entreprise.
Il faut en effet que l’entreprise ne distribue à ses associés qu’un bénéfice réel. La distribution d’un
bénéfice fictif viendrait diminuer le capital engagé. Mais il faut également que les règles d’évaluation
soient sinon universelles, du moins admises par les partenaires économiques, susceptibles de
communiquer entre eux sur la base des informations financières fournies par la comptabilité.
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Cette recherche de la cohérence externe est un des rôles de la normalisation comptable nationale et
internationale qui s’est considérablement développé au cours des dernières années. Ce problème
est d’autant plus important qu’un nombre accru d’acteurs économiques sont parties prenante
(internes ou externes) au fonctionnement de l’entreprise et au partage de la richesse qu’elle crée.
Outre la cohérence, la normalisation comptable a pour rôle principal de définir une manière
conventionnelle de tenu de la comptabilité afin de permettre leur comparabilité. Aussi est il nécessaire
de rappeler le rôle de la normalisation dans la construction de l’image fidèle, de la sincérité et la
régularité des comptes.
La loi marocaine, dans sa définition du modèle comptable nationale, a précisé les principes
comptables qu’elle retient comme fondamentaux, et sur la base desquels les états de synthèse d’une
entreprise sont aptes à donner une image fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de
ses résultats
Ces principes constituent des règles générales d’une importance essentielle, desquelles découlent
normalement des règles et modalités d’application qui assurent aux états de synthèse une
représentation fidèle de la réalité économique de l’entreprise.
La présentation des résultats issus de la comptabilité technique d’information se fonde sur des
conventions dénommées principes comptables » dont le respect est un des éléments de la sincérité
du bilan et des comptes.
La loi a retenu sept principes comptables fondamentaux dont l’application normale par l’entreprise
amène celle ci à obtenir des états de synthèse qui donne une image de son patrimoine, de sa situation
financière et de ses résultats.
Cette application passe par le respect du dispositif de fond c-à-d des méthodes d’évaluation très
précises et une forme d’états de synthèse a contenu normalisé et par un dispositif de forme qui
contient une nomenclature rigoureuse des comptes.
Cette section traitera les différents principes comptables retenus et leur influence sur la recherche de
l’image fidèle.
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
C’est la convention par laquelle l’entreprise, en l’absence d’indication expresse, est censée avoir
établi ses comptes annuels sans l’intention ou l’obligation de se mettre en liquidation ou de réduire
sensiblement l’étendu de ses activités.
C’est un principe de base d’une importance capitale car il conditionne l’application des autres
conventions comptables telles qu’elles devraient être habituellement respectées par l’entreprise.
L’application correcte de ce principe permet donc d’informer les dirigeants et actionnaires sur la
situation réelle de leur entreprise et d’alerter leurs partenaires (banquiers, clients, fournisseurs,
salariés) sur les risques qu’ils prennent en continuant leur relations avec l’entité.
L’importance de ce principe réside dans l’intérêt qui s’attache à disposer d’information financière
comparable d’un exercice à l’autre et d’une entreprise à l’autre. Mais c’est aussi l’intérêt d’avertir
l’utilisateur d’un changement intervenu dans les méthodes et de ses conséquences sur les comptes
annuels concernés.
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Cette valeur d’entrée reste inchangée quelle que soit l’évolution ultérieure du pouvoir d’achat de la
monnaie ;Les risques de dépréciation devant être couverts par la constitution de provisions
correspondantes.
L’intérêt du principe du coût historique réside dans la commodité de son application qui lui confère
une simplicité le mettant au rang des principes universels communément admis au plan international.
Il est a signaler que ce principe quoique contesté au plan théorique, restera pendant longtemps
encore en application, puisqu’il offre à la fois la sécurité, et la simplicité dans son utilisation.
De ce fait, toute charge ( ou risque de charge) ainsi que tout produit acquis, relatif à un exercice mais
connu entre la date de clôture et la date d ‘établissement des comptes doit être intégrés parmi les
opérations de l’exercice en cours de clôture.
« Le compte de produits et les charges de l’exercice, sans qu’il soit tenu compte de leur date
d’encaissement ou de paiement » (article 10 alinéa 2).
« Seuls les bénéfices réalisés à la clôture d’in exercice peuvent être inscrits dans les états de
synthèse. Cependant, peut également être inscrit le bénéfice réalisé sur une opération
partiellement exécutée, lorsque sa durée est supérieure à un an, sa réalisation certaine et qu’il
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
est possible d’évaluer avec une sécurité suffisante le bénéfice global de l’opération »
(article17).
Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours de l’exercice ou d’un exercice
antérieur, même s’ils sont connus entre la date de clôture de l’exercice et celle de
l’établissement des états de synthèse>>.
V. Le principe de prudence :
C’est la convention par laquelle les entreprises procèdent à l’appréciation des faits économiques de
façon raisonnable afin d’éviter de transférer sur l’avenir les incertitudes déjà connues par elles
et pouvant grever leur situation financière.
L’intérêt de l’affirmation de ce principe est de mettre en évidence dans la démarche et l’esprit du
concepteur des comptes, l’obligation à la fois de prendre en compte toute dépréciation d’actif ou
risque de passif qui pèse l’entreprise, et de retarder la constatation de tout produit ou plus –value
jusqu’à sa réalisation définitive.
La loi comptable a prévu ce principe dans son article 16 ainsi libellé :
« Les produits ne sont pris en compte que s’ils sont définitivement acquis à l’entreprise ; les
charges sont à enregistrer dés lorsqu’elles sont probables. Il doit être procédé aux
amortissement et provisions nécessaire ».
« Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours de l’exercice ou d’un
exercice antérieur, même s’il sont connus entre la date de clôture et celle de l’établissement
des états de synthèse ».
C’est dans le même cas que la loi marocaine a assoupli son application au regard des produits
partiellement acquis dans le cas des contrats de langue durée en énonçant à l’article 17 que :
« Peut également être inscrit le bénéfice réalisé sur une opération partiellement exécutée,
lorsque sa durée est supérieure à un an, sa réalisation certaine et qu’il est possible d’évaluer
avec une sécurité suffisante le bénéfice global de l’opération ».
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Enfin, l’entreprise doit organiser sa comptabilité, enregistrer ses opérations, préparer et présenter
ses états de synthèse conformément aux prescriptions de la loi qui organise le dispositif de fond et
de forme des comptabilités normalisées.
➢ User d’approximation dans les évaluations lorsque les écarts ne sont pas significatifs,
➢ Regrouper des informations sur les états de synthèse lorsque les détails par poste ne sont
pas pertinents,
➢ Supprimer toute information ou groupe d’information (tableaux) demandé dans L’ETIC
lorsque leur suppression ne modifie en rien l’opinion du lecteur des comptes,
➢ Compléter L’ETIC par autant d’informations qu’elle juge utile, pour refléter au mieux la
situation réelle de son patrimoine et de ses résultats.
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Chapitre 2:
Le CADRE COMPTABLE
LE DISPOSITIF DE FORME
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Toute entreprise, quelque soit sa dimension effectue des centaines voire des milliers d’opérations par
exercices, qu’elle devra comptabiliser dans au moins deux comptes différents. C’est dire autrement
que l’entreprise est appelée à gérer un certain nombre de comptes qui sont d’ailleurs ordonnés et
codifiés dans le cadre de ce qu’on qualifie de plan comptable.
Le Plan comptable 1992 n’a pas affecté la distinction des différentes classes du plan comptable de
1957. Or, l’apport s’est concentré sur la modification de la structure de ces classes. Certains comptes
sont supprimés, d’autres sont apparus.
Le code général de la normalisation comptable a prévu deux cadres comptables des entreprises : un
modèle normal et un modèle simplifié.
I- modèle normal
Ce modèle est applicable à l'ensemble des entreprises. Il est obligatoire pour celle qui réalise un chiffre
d'affaire de plus de 7,5 millions de DH.
Le cadre comptable du modèle normal prévoit 8 classes (de 1 à 8) pour la comptabilité générale, une
classe (la classe 9) pour la comptabilité analytique et une classe 0 pour les comptes spéciaux.
Les deux premières sont réservées pour la comptabilité générale .Ces classes ont une triple
caractéristique à savoir :
✓ Elles sont agencées selon le principe dit du « bilan » ou mieux « des états de
synthèses » : on distingue généralement les classes de comptes d’actif, de passif, de
charges, et de produits correspondant aux états de synthèses utilisés en comptabilité
générale ;
✓ Elles fonctionnent selon le principe de l’inventaire intermittent ;
✓ Elles sont obligatoirement tenues par les entreprises.
On distingue :
Les opérations relatives au bilan sont reparties dans les cinq classes de comptes suivantes :
*Classe 2 : Actif immobilisé, le PCG92 a apporté à la structure de cette classe un certain nombre
de modifications tel que l’apparition des « Immobilisations en non valeurs » à la place de la notion des
« Frais d'établissement », ainsi que la création du compte 2210
*Classe 4 : Passif circulant à la place de « tiers » de même la classe 4 regroupe tous les
comptes du Passif circulant HT, par rapport à la structure de la classe 4 duPCG57 on peut citer quelque
différences à titre d’exemple : Le PCG 92 a fait apparaître les moyens de financement à court terme
de l’entreprise. Ainsi que la création du compte 4481 « Dettes sur acquisition d’Immobilisations »
Les classes de comptes de gestion concernant les opérations relatives du C.P.C Elles se regroupent
en trois classes :
Classe 7 : Comptes de Produits, comme les charges, ils sont ventilés entre l’exploitation ; financiers et
les non courants.
• La classe 9 : Elle est réservée aux comptes de la comptabilité analytique et qui n’est
généralement pas obligatoire pour les entreprises.
• La classe 0 : Elle regroupe les comptes spéciaux.( voir annexe )
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Le modèle simplifié s'applique à certaines entreprises de petite taille dans les besoins en informations
comptables sont moins importants. Ce modèle concerne les entreprises qui réalisent un chiffre d'affaire
inférieur à 10 millions de DH.
Ce modèle est aussi destiné à rationaliser la gestion de ce type d'entreprises et les préparer à adopter
le modèle normal.
En ce qui concerne les critères d'application du modèle simplifie, ils sont souvent liés à la taille, au
chiffre d'affaires, au total du bilan ou à l'effectif. Le cadre comptable de ce modèle prévoit seulement
les classes de 1 à 8.
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140Dettes de 58
financement 29PROVISIONS
POUR 35Titres et
DEPRECIATION DES valeurs de
IMMOBILISATIONS (1) placement 59PROVISION
15PROVISION S POUR
DURABLE DEPRECIATI
POUR ON DES
RISQUE ET 350Titres et COMPTES DU
CHARGES valeurs de TRESORERIE
placement .
150Provisions
durables pour
risques et
charges 38
39PROVISIONS
POUR
DEPRECIATIO
NDE COMPTE
DE L'ACTIF
CIRCULANT
(hors trésorerie)
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74 86RESULTAT AVANT
64 IMPOTS
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Pour faciliter le repérage des différents comptes du plan marocain, la comptabilité générale propose
une codification décimale.
Il s'agit de numéroter les différents comptes du plan selon un code décimal (allant de 0 à 9) pour
faciliter leur classement et donc leur recherche dans les différentes catégories de comptes. C'est
ainsi qu'on peut distinguer entre dix grandes catégories de comptes appelées classes ou masses :
chaque compte est divisé en rubriques qui sont elles-mêmes subdivisées en postes. Ces derniers se
décomposant en comptes principaux, qui peuvent à leur tour être fractionnés en sous comptes (Ou
comptes divisionnaires).
Dans le modèle normal, les ventilations des comptes principaux (à 4 chiffres) en comptes
divisionnaires (à cinq chiffres) existent dans plusieurs cas. A titre d’exemple, la classe 1 ; financement
permanent se décompose en 6 rubriques différentes dont la rubrique 11, cette dernière se divise en
8 postes dont le poste 111 qui est divisé lui-même en quatre comptes principaux ,etc.
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1 ; 3 ; 5 en 2éme position :
Dans les classes 6 ; 7 et 8 le 1 indique l’exploitation ; le 3 reflète le financier et enfin le 5 fait référence
au non courant.
73 : Produits financiers
4 en 2éme position
Dans les classes du bilan Le 4 en 2éme position indique soit un compte de créance soit un
compte de dettes.
Exemple :
7 en 2éme position
Dans les classes du bilan le 7 en 2éme de position représente un compte de la rubrique des
écarts de conversion.
8 en 2éme position
8 en 3éme position
Le poste terminé par un 8 s’intitule Autres …sauf : 118 Résultat et 613Autres charges externes 115 :
Autres réserves.
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8 en 4éme position
9 en 2éme position
Exemple : 29 : Prov. Pour Dep des immob. . Il suffit d’insérer 9 en 26 position dans le code
concerné de l’immob. Pour obtenir un compte de Prov. Pour Dep.
9 en 4éme position : Il indique un compte utilisé en sens contraire d’un ou d’autres comptes
de même niveau
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En plus de ces codes, un parallélisme au niveau de certains postes d’Actif et de Passif et de Charges
et de Produits a été observé pour obtenir une similitude de codification des comptes appartenant à
des classes opposées.
Exemples
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
17 Ecart de conversion Passif (Elts stables) 37 Ecart de conversion Actif (Elts circulant)
27 Ecart de conversion Actif (Elts stables) 47 Ecart de conversion Passif (Elts circulants)
73 Produits financier
83 Résultat financier
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Chapitre 3:
Les techniques d’évaluation
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Les éléments du patrimoine doivent faire l'objet d'une évaluation lors de leur entrée dans
l'entreprise, à une date quelconque et à l'arrêté des comptes de chaque exercice. Donc plusieurs
méthodes d'évaluation peuvent théoriquement être appliquées.
Les évaluations constituent le coeur même de I‘information comptable puisque la comptabilité est
une « projection de l'entreprise » sur le plan des valeurs et qu'elle s'exprime en montants
monétaires.
Pendant longtemps, dans les comptabilités traditionnelles, les évaluations ont été négligées au
bénéfice du respect de dispositions purement formelles sans véritables intérêts.
La norme générale donne aux évaluations une place privilégiée, en précisant les différents modes
d'évaluation à retenir en toutes circonstances.
GENERALITES
1) Définition :
L’évaluation est l’opération par laquelle l’entreprise traduit en unités monétaires nationales courantes,
en vue de les intégrer dans ses comptes, chaque transaction, fait, opération, événement et toute
situation nouvelle qui affecte son patrimoine, sa situation financière et ses résultats.
Les méthodes d’évaluation couvrent les principes, bases, conventions, règles et procédures adoptés
pour la détermination de la valeur des éléments inscrits en comptabilité.
Ces méthodes, servent de base à l’enregistrement des opérations et à la préparation des états de
synthèse.
Elles trouvent leur application au niveau des éléments patrimoniaux et par répercussion au niveau
des produits et des charges.
2) Principes d’évaluation :
L’évaluation des éléments patrimoniaux de l’entreprise doit se faire sur la base de principes
généraux.
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A- Evaluation :
a- Les méthodes d’évaluation dépendent étroitement des principes comptables fondamentaux
retenus et notamment des principes de continuité d’exploitation de prudence et du coût.
b- L’évaluation des éléments inscrits en comptabilité étant fondée sur le principe du coût historique.
e- Les éléments constitutifs de chacun des postes de l’actif et du passif doivent être évalués séparément.
B- Corrections de valeur:
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c- Si des éléments font l’objet de corrections de valeur exceptionnelles pour la seule application
de la législation fiscale, il y à lieu d’indiquer dans l’ETIC le montant dûment motivé de ces
corrections.
C- Dérogations :
Des dérogations aux principes d’évaluation précédents sont admises dans des cas exceptionnels ;
lorsqu’il est fait usage de ces dérogations, celles ci doivent être signalées dans l’ETIC et dûment
motivées avec indication de leur influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.
1- Formes de la valeur :
En comptabilité, la valeur revêt trois formes : valeur d’entrée, valeur actuelle et valeur comptable
nette.
• Pour les éléments acquis à titre gratuit par la somme des coûts mesurés en terme
monétaire que l’entreprise devrait supporter si elle devait alors les acheter ou les
produire.
• Pour les dettes par la contrepartie monétaire nominale stipulée en principal dans la
convention.
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b- La valeur actuelle d’un élément du patrimoine est une valeur d’estimation, à la date
considérée en fonction du marché et de l’utilité économique pour l’entreprise.
c- La valeur comptable nette, inscrite au bilan, est égale à la valeur d’entrée après
correction le cas échéant, dans le respect du principe de prudence est par comparaison
avec la valeur actuelle.
I : La valeur d'entrée
D'après la loi comptable, la valeur d'entrée des différentes composantes du patrimoine est égale,
selon les cas :
• Au coût d'acquisition de l'élément acquis. Selon le PCC, le coût d'acquisition d'un bien s'obtient
en additionnant les éléments suivants :
• Le pris convenu : c'est à dire le montant en DH, après déduction des taxes légalement
récupérables, et résultant de l'accord des parties à la date de l'opération.
• Les frais accessoires : c'est à dire les charges directement ou indirectement liées à
l'acquisition.
Les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d'actes ne sont pas considérés comme
des frais accessoires. Ils sont comptabilisés en charges. Ces charges peuvent être étalées sur
plusieurs exercices.
Seuls à retenir en tant que frais accessoires d'achat les frais et charges qui sont de nature à
accroître la valeur vénale de …
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• Au coût de production. L'évaluation du coût de production se fait pour les produits fabriqués
par l'entreprise d'une part et pour les immobilisations produites par elle d'une d'autre part cette
évaluation peut être schématisée de la manière suivante
Le Coût de Production
Cas spécifiques :
Selon le PCG, les immobilisations reçues par voie d'apport en nature sont comptabilisées pour
les valeurs respectives figurant dans le traité d'apport.
Elles sont comptabilisées à la valeur de celui des deux lots dont l'estimation est la plus sûre.
Lorsque le coût d'acquisition des immobilisations entrées dans le patrimoine est exprime en
monnaie étrangère, le coût de ces immobilisations est converti en DH au cours du jour de
l'opération.
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A la date d'entrée des titres dans le patrimoine de l'entreprise, le montant porté en comptabilité
est le prix pour lequel ils ont été acquis ou la valeur déterminée par
Les frais d'acquisition (commissions d'intermédiaires ...) en sont exclus ; ils sont, toutefois, inscrits
directement dans les charges de l'exercice au compte "61471. Frais d'achat et de vente de titre".
Pour les matières ou marchandises, le coût d'acquisition est égal au prix d'achat augmenté des
frais accessoires (le prix d'achat est le prix net de réduction à caractère commercial).
(manutention et déchargement)
Ce coût peut être calculé à chaque entrée ou sur une période n'excédant pas, en principe, la
durée moyenne de stockage.
CMUP = Stock initial (valeur) + entrées (valeur) / Stock initial (quantité) + entrées (quantités).
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Cette méthode consiste à valoriser les sorties au coût du lot le plus ancien et ceci jusqu'à son
épuisement total. Dés que ce lot est épuisé, c'est le coût du lot suivant qui est retenu pour valoriser
les sorties suivantes :
II : La valeur d'inventaire
La valeur d'inventaire fixée par la loi pour chacun des éléments d'actif et de passif, et égale à sa
valeur actuelle.
A l’inventaire, les titres de participation sont évalués essentiellement en fonction de leur utilité
économique pour l’entreprise détentrice. Cette évaluation repose tant sur des critères objectifs (cours
en bourse, rentabilité financière…) que subjectifs (conjoncture économique, parts de marché,
synergie entre deux entités,…)
Cette valeur actuelle est donc appréciée comme celle de toute immobilisation : c’est le prix
qu’accepterait d’en donner un acquéreur éventuel de l’entreprise, compte tenu de l’utilité de la
participation pour l’entreprise.
A une date quelconque et en particulier à la date de l'inventaire, les titres ont une valeur actuelle
égale :
Cette valeur à apprécier dans la perspective d'une éventuelle cession à longue échéance (plus d'un
an).
Les titres et valeurs de placement sont évalués de la même manière que les autres titres
immobilisés
La composition de la valeur d’entrée et de la valeur actuelle fait apparaître des plus-values ou des
moins-values par catégories homogènes de titres (même nature, mêmes droits).
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Les moins-values constatées doivent être justifiées par des frais tels que la baisse des bénéfices des
sociétés émettrices, la réduction de leurs activités,…
Les dettes sont évaluées à leur valeur nominale ou contre-valeur au cours du jour de clôture pour
les dettes et trésorerie négative en devises.
Les stocks :
A l’inventaire, l’évaluation des stocks et production en cours est faite à leur valeur actuelle.
Les stocks et production en cours doivent être évalués par unités ou par catégories. L’unité
d’inventaire est la plus petite qui puisse être inventoriée sous chaque article de la nomenclature.
La valeur actuelle calculée par référence au prix du marché s’entend nette de la totalité des frais
restant à supporter pour parvenir à la réalisation du bien. Elle est donc égale au prix de vente estimé,
diminué des coûts d’achèvement et des coûts qui sont nécessairement encourus pour réaliser cette
vente.
Des
stocks
Des matières
premières et Cours du jour
fournitures
Des marchandises à
revendre Cours du jour
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Lorsque la valeur d'inventaire est inférieure au coût d'entrée, la différence est constatée sous forme
d'une provision.
De plus, le CGNC précise que les perspectives de ventes sont à prendre en considération pour juger
des éventuelles provisions pour dépréciation à effectuer. Les estimations de la valeur nette réalisable
doit être fondées, non sur des variations temporaires de prix ou de coûts mais sur la détermination
d'une tendance probable des prix. Cette détermination suppose que soit prise en compte l'évolution
du marché sur une période postérieur à la clôture de l'exercice.
La prise en compte des perspectives de ventes peut aussi se traduire par l'analyse de la situation
particulière des biens stockés vis à vis du marché.
Ainsi il conviendra de déprécier des marchandises obsolètes ou dont la durée d'écoulement est
anormalement lente.
La valeur à l’arrêté des comptes dite valeur comptable nette conférée par la loi à chacun des éléments
de l'actif d'une entreprise, est égale selon les cas :
• s'il s'agit d'un bien non amortissable, à la plus faible des valeurs entre la valeur d'entrée et la
valeur d'inventaire.
• s’il s'agit d'un relèvement du passif, à la plus élevée des valeurs d'inventaire ou d'entrée.
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
• Dans le cadre d'une réévaluation en hausse de la valeur d'entrée des éléments de l'actif, par
dérogation au principe du coût historique.
2. Eléments amortissables
Les immobilisations corporelles et incorporelles ne sont pas toutes amortissables, en ce qui suit une
liste où une distinction est faite entre celles qui sont amortissables et celles qui ne le sont pas.
Les amoindrissements de la valeur des éléments d'actif résultant de causes dont1’effets ne sont pas
jugés irréversibles sont constatées par des provisions pour dépréciation.
A la fin de chaque exercice,, les provisions déjà constituées doivent être réajustées à la suite de
nouvelles évaluations des éléments d'actif (estimation des nouvelles valeurs actuelles et des
nouvelles dépréciations non définitives». Ces réajustements peuvent être justifiés soit par une
augmentation, soit par une diminution (totale ou partielle) des dépréciations non définitives
constatées.
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Pour l'arrêté des comptes, l'évaluation des stocks est faite en comparant leur valeur actuelle et leur
coût réel d'entrée s'il s'agit d'articles ou de catégories individualisables,
Leur coût estimé d'entrée par la méthode du CUMP ou la méthode FIFO s'il s'agit de produits
interchangeables.
C'est la plus faible des deux valeurs comparées qui est retenue. Si cette valeur est la valeur actuelle,
celle-ci est présentée à partir du coût d'entrée par application à ce dernier d'une provision pour
dépréciation.
1. les créances :
En application des règles générales du CGNC, les créances sont retenues en comptabilité pour leur
valeur. Nominale. Par prudence, à l'arrêté des comptes, il faut constituer une provision pour
dépréciation lorsqu'il apparaît un risque de non recouvrement. Ce risque existe sur deux types de
créances :
Il s'agit de créances certaines quant à leur existence, mais incertaine quant à leur recouvrement pour
des raisons diverses : client en difficulté, client disparu... Ces créances doivent faire l'objet d'un
transfert, pour leur montant TTC, au compte : 3424 Clients douteux ou litigieux.
Ensuite une provision pour dépréciation doit être constatée. Son montant doit être apprécié en
fonction des circonstances de la perte probable et en respectant le principe de prudence. Cette
provision doit toujours être déterminée sur le montant de la créance HT, En effet, la TVA collectée à
l'occasion de la naissance de la créance, pourra être récupérée par l'entreprise en cas d'annulation
ou d'impayé.
A la clôture des exercices suivants, si la provision est devenue sans objet elle doit faire l'objet d'une
reprise.
Il s'agit là du cas où un client conteste le montant de la facture qui lui a été adressée.
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Lors de la survenance du litige en cours d'exercice aucun enregistrement ne devra être effectué. Si
le litige n'est pas réglé à la clôture de l'exercice, il convient de faire subir à la créance en cause le
même traitement qu'à une créance douteuse. Transfert au débit du compte«3424 Clients douteux ou
litigieux»
Eventuellement, si un procès est prévisible et que le débiteur a demandé des réparations financières,
une « provision pour » peut être constituée.
2. Les dettes
Selon le C.G.N.C, l’augmentation de valeur d'un élément du passif externe (dettes) jugée irréversible
est un complément de dette comptabilisé comme tel. La contrepartie de cette augmentation de dette
est portée dans les charges à répartir sur plusieurs exercices.
Lorsque cette augmentation de valeur n'est pas définitive, elle est constatée sous forme de provision
(provision pour risques et charges).
Ce sont des provisions évaluées à l'arrêté des comptes, destinées à couvrir des risques et des
charges que des événements survenus ou en cours rendent fort probables, nettement précisés quant
à leur objet mais dont la réalisation est incertaine.
Le montant de ces provisions égal au montant des dettes probables, doit être évalué avec une
approximation suffisante.
Les provisions pour risque et charges sont constituées afin que le passif du bilan indique non
seulement les dettes exigibles (certaines) mais aussi des dettes probables (principe de prudence) ;
ces provisions peuvent concerner :
• Des risques nettement précisés quant à leur objet (ou nature) niais dont la réalisation et le
montant sont encore incertains ;
Les créances et les dettes libellées en monnaie étrangère sont converties et inscrites en comptabilité
par correction de l'enregistrement initial en DH sur la base du dernier cours de change à la date
d'inventaire.
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Lorsque l'application du taux de conversion à la date de l'arrêté des comptes a pour effet de modifier
les montants DH précédemment comptabilisés à l'entrée, l'entreprise constate des différences ou
écarts de conversion.
Ainsi, les différences entre les valeurs inscrites et celles résultant de la conversion à la date de
l'inventaire majorent ou minorent les montants initiaux et constituent : Des pertes latentes de changes
dans le cas de majoration des dettes ou de minoration des créances, ou des gains latents de change
dans le cas de majoration des créances ou de minoration des dettes.
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Chapitre 4:
ORGANISATION
COMPTABLE
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
La comptabilité doit être absolument fiable, non seulement pour informer correctement le chef
d’entreprise, mais aussi, et c’est primordial, parce qu’elle est toute sa force probante et sa valeur
juridique vis à vis de tous les tiers avec qui l’entreprise est en relation.
Elle est donc soumise à des obligations légales strictes, et elle doit être organisée de façon à faciliter
le travail d’enregistrement, d’établissement des états annuels de synthèse et de contrôle.
Il en résulte :
• sur le plan juridique : l’obligation de tenir certains livres et d’appuyer les écritures
comptables sur des pièces justificatives
• sur le plan organisationnel : de prévoir une organisation et des procédures permettant de
respecter les règles juridiques.
Il doit de plus être possible d’examiner et contrôler la validité d’un enregistrement en la comparant
avec la pièce de base ou la pièce récapitulative. De s’assurer de la concordance entre les opérations
saisies dans les journaux et les comptes du Grand-Livre.
Vu son caractère important et légal, la comptabilité générale ne peut se faire selon la fantaisie de
chacun, elle est réglementée et fait l'objet de dispositions légales. C'est pour cette raison que dans
beaucoup de pays, la comptabilité des entreprises a donné lieu à une normalisation dans le but
d’harmoniser la présentation des états de synthèse, les méthodes comptables et la terminologie
utilisée.
C'est ainsi que le législateur a défini une méthodologie selon laquelle l'entreprise peut tenir sa
comptabilité pour arriver aux objectifs visés par la normalisation comptable, l'organisation comptable.
L’objectif de l’organisation comptable préconisé est de définir l’architecture matérielle légale qui
garantie la fiabilité et l'homogénéité des informations. Cette organisation doit remplir les obligations
formelles suivantes:
a. Saisir et traiter tout fait, événement ou situation née dans l’exercice de manière exhaustive
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L’article 1 de la loi a prévu que toutes les opérations qui affectent le patrimoine d’une entreprise
doivent être "enregistrées, chronologiquement, opération par opération et jour par jour".
L’article 2 précise que ces enregistrements doivent être "portés sous forme d’écritures sur un
registre dénommé «livre- journal »".
b. Récapituler les résultats de ces traitements de façon claire et sans compensation entre eux
La loi prévoit que tout enregistrement comptable doit préciser :
• «L’origine, le contenu, et l’imputation du mouvement ainsi que les références de la pièce
justificative qui l’appuie ».
• Les opérations de même nature réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée
peuvent être récapitulées sur une pièce justificative unique.
De même l’article 15 et en vertu du principe de clarté stipule que :
"Les mouvements et informations doivent être inscrits dans les comptes ou postes adéquats, avec
la bonne dénomination et sans compensation entre eux ".
d. Garantir la sincérité et la fiabilité de ces traitements depuis leur origine jusqu’à leur
aboutissement aux états de synthèse.
La loi a prévu une série de règles aptes à garantir la transparence et la fiabilité des enregistrements
comptables, leur traitement et la présentation fidèle de leurs traductions aux états de synthèse :
i. Le livre journal et le livre d’inventaire sont côtés et paraphés par le greffe du Tribunal de 1ère
instance dont dépend l’entreprise (article 8).
ii. Ces documents doivent être établis et tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte (article 22,
alinéa 3).
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iii. Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans (article
22, alinéa 2).
iv. Sauf circonstances exceptionnelles, les états de synthèse sont établis au plus tard trois mois
après clôture de l’exercice ; la date effective de leur établissement est à indiquer sur l’ETIC
(article 18).
v. leur entreprise (article 4).
En résumé, l'organisation comptable doit permettre:
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A partir des objectifs assignés au MOC par la loi n°9-88, la structure de ce manuel peut se présenter
de la manière suivante :
1- Service comptable.
- Organigramme du service ;
- Fiches des postes de travail.
2- Description de l’organisation comptable
- Plan de compte ;
- Livres et autres supports comptables ;
- Procédures d’enregistrement ;
- Pièces justificatives (nature, classement et archivage) ;
- Procédures de traitement ;
- Réalisation du contrôle.
NB : Le manuel d’organisation comptable est obligatoire pour les entreprises dont le chiffre
d’affaires annuel est supérieur à 7.500.000 DH.
➢Le livre – journal qui est un registre côté et paraphé, par le greffier du tribunal de première
instance, dans lequel les opérations effectuées par les entreprises sont enregistrées
chronologiquement.
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➢Le grand-livre qui est constitué par l’ensemble des comptes individuels et collectifs. Chaque
compte fait apparaître distinctement le solde au début de l’exercice, le cumul des mouvements
« débits », celui des mouvements « crédits » depuis le début de l’exercice (non compris le solde
initial) et le solde à la fin de période.
➢ La balance, état récapitulatif faisant apparaître pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde
créditeur au début de l’exercice, le cumul des mouvements débiteurs et le cumul des mouvements
créditeurs depuis le début de l’exercice, le solde débiteur ou le solde créditeur calculés en fin de
période. Elle constitue un instrument indispensable du contrôle comptable.
➢ Le livre d’inventaire qui est un support dans lequel sont transcrits le bilan et le compte des
produits et charge de chaque exercice. Il est côté et paraphé par le greffier du tribunal de première
instance.
➢ Toute opération comptable est traduite par une écriture affectant au moins deux comptes dont l’un
est débité et l’autre est crédité d’une somme égale (principe de la partie double) selon les conventions
suivantes :
• Les comptes d’actif sont mouvementés au débit pour constater les augmentations et au
crédit pour constater les diminutions ;
• Les comptes de passif sont mouvementés en sens inverse des comptes d’actif ;
• Les comptes de charges enregistrent au début les augmentations, et exceptionnellement
les diminutions au crédit ;
• Les comptes de produits sont mouvementés en sens inverse des comptes de charges.
Lorsqu’une opération est enregistrée, le total des sommes inscrites au débit des comptes et le total
des sommes inscrites au crédit des comptes doivent être égaux.
➢Les écritures comptables sont enregistrées sur le livre journal dans un ordre chronologique.
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➢ Les écritures sont passées dans le journal opération par opération et jour par jour.
Toutefois, les opérations de même nature réalisées en in même lieu et au cours d’une même journée
peuvent être regroupées et enregistrées en une même écriture.
- La comptabilité doit être organisée, pour ces corrections d’erreurs, de façon à permettre
de retrouver les montants des mouvements des comptes, expurgés des conséquences
de ces erreurs : correction par nombre négatifs ou par contre passation.
- La comptabilité en négatif n’est admise que pour les rectifications d’erreurs.
➢ Les écritures comptables sont enregistrées au moyen de tous systèmes appropriés : système du
journal unique (système classique) ou le système des journaux divisionnaires (système
centralisateur).
➢Les procédures de traitement sont les modes et les moyens utilisés par l’entreprise pour que les
opérations nécessaires la tenue des comptes et à l’obtention des états de synthèse soient effectuées
dans les meilleures conditions d’efficacité sans pour autant faire obstacle au respect par l’entreprise
de ses obligations légales et réglementaires.
➢ Chaque donnée entrée dans le système de traitement par transmission d’un autre système de
traitement, doit être appuyée d’une pièce justificative probante.
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Certes ce système, traditionnel, est, par maints côtés, archaïque car il repose sur une conception liée
à l’état antérieur de l’avènement de la technologie.
Malgré son caractère archaïque, le procédé est à connaître pour les raisons suivantes :
On enregistre d’abord les opérations, jour par jour, dans ce journal établi à partir des documents de
base (factures, pièces de caisse, bordereaux et avis bancaires,…). L’absence ou l’insuffisance de
pièces justificatives peut faire mettre en doute la valeur probante de la comptabilité.
Ensuite (chaque jour ou chaque semaine), les opérations sont reportés dans les comptes dont
l’ensemble forme le grand livre.
A partir de ce dernier sont établies, périodiquement (mois, trimestre, semestre,…), des balances qui
ont surtout un rôle de contrôle et de vérification.
Documents de
base
Comptabilisation
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✓ Totalisation du « journal » : l’analyse des opérations dans le journal comportant tous les
mouvements DEBITS ET CREDITS, il est facile de faire systématiquement le total des mouvements
débits et crédits dans le journal et de s’assurer de leur égalité.
✓ Comptes du Grand Livre : ces compte sont tenus en DEBITS, CREDITS ET SOLDES. Vu le nombre
des opérations comptables, il n’est pas facile de vérifier l’égalité des totaux des débits et des crédits,
en revanche, cela est fait dans la balance générale.
✓ Balance générale : dés lors que tous les comptes ouverts dans l’entreprise y figurent. La
vérification porte sur deux égalités (balance à 4 colonnes), ou sur trois égalités (balances à 6
colonnes).
En outre la balance fournit un contrôle supplémentaire : le total des mouvements figurant dans la
balance doit être égal à celui du journal (colonne des mouvements).
(Facture, chèque,
reçus,..)
Reports
D C
Pièces justificatives
BALANCE
EGALITE comptes D C D C D C
-
-
TOTAUX
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1- LE LIVRE JOURNAL
1.1-Le livre journal : une obligation pour les entreprises
Article 1 : « que toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant au sens du
code de commerce est tenue de tenir une comptabilité…, elle doit procéder à l’enregistrement
comptable des mouvements affectant les actifs et les passifs de son entreprise…. »
Article 2 : les enregistrements visés à l’article premier sont portés sous forme d’écriture sur un
registre dénommé « livre – journal ».
Article 8 : le livre journal et le livre d’inventaire son côtés et paraphés, dans la forme ordinaire et
sans frais, par le greffier du tribunal de première instance du siège de l’entreprise. Chaque livre reçoit
un numéro répertorié par le greffier sur un registre spécial.
Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant 10ans.
Les documents comptables relatifs à l’enregistrement des opérations et à l’inventaire sont établis et
tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte.
Chaque article du journal inscrit les opérations effectuées et donne les indications suivantes :
• La date de l’opération ;
• Le numéro et le nom du compte débité ;
• Le numéro et le nom du compte crédité ;
• La référence aux documents de base (appelée libellé) ;
• Le montant de l’opération ;
• A la fin de chaque page, on additionne les montants débits et les montants crédits qui doivent
être égaux. Les totaux obtenus sont reportés en haut de la page suivante.
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Numéro de la page
Folio N°10
Montant cumulé de page
N° et intitulé des précédente
comptes utilisés
Date de l’opération
2- LE GRAND LIVRE
La loi n° 9-88 précise dans son article 2 que « les écritures du livre journal sont reportées
sur un registre dénommé « grand livre » ayant pour objet de les enregistrer selon le plan de comptes
du commerçant.
Le plan de comptes doit comprendre les classes de comptes de situation, les classes de comptes de
gestion et les classes de comptes spéciaux…. ».
Le grand livre est, donc, un registre où sont enregistrées toutes les écritures du livre journal
dans les comptes tels qu’ils sont définis par le plan de comptes.
Les comptes du Grand livre portent des numéros et sont classés selon l’ordre du PCGE (comptes de
la classe 1 ……….comptes de la classe 8).
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2.1- Reports
Chaque écriture au journal est reportée dans les comptes du GL de manière quotidienne si
possible.
• La date ;
• Le folio du journal où figure l’écriture reportée;
• Le nom du compte de contrepartie ou son numéro ;
• Le libellé explicatif :
• La somme.
Aucune inscription ne doit être portée sur un compte au grand livre avant d’être enregistrée
au livre journal.
La tenue des comptes dans le grand livre doit s’effectuer selon l’un des tracés présentés ci-
après :
Contre partie
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Sommes Soldes
3- LA BALANCE
La balance des comptes constitue le prolongement du grand livre. Elle est en quelque sorte un
résumé de ce dernier. Les informations du Grand livre sont reprises, selon un classement ordonné,
en fonction de la numérotation du plan comptable, de tous les comptes qui figurent au Grand livre.
Pour chaque compte sont repris les soldes de début de période, les mouvements de la période et le
solde de fin de période.
Le bilan, à la fin d’une période, est dressé en partant des soldes de fin de période des comptes de
situation (classes de 1 à 5) de la balance établie à la fin de cette période.
La balance comporte tous les comptes, y compris ceux qui sont soldés en fin de période.
Totaux Td Tc Sd Sc
Le total de la colonne solde débiteur est égal à celui de la colonne solde créditeur. L’alignement des
soldes de chacun des comptes donne une vue synthétique de la vie de l’entreprise.
Td = Tc & Sd = Sc
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Il est souvent intéressant, sous l’angle de la gestion de pouvoir comparer deux ou trois périodes
identiques.
Il est nécessaire de faire, pour chaque compte, un tri selon la date d’écriture ; c’est une des
possibilités de la comptabilité informatisée. La balance est alors présentée en 6 colonnes, telle que
présentée ci-dessous :
Totaux Td Tc Md Md Sd Sc
Une comptabilité tenue selon le système classique présente les caractéristiques suivantes :
V. Le système centralisateur
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A cet effet, et selon la loi n°9-88: « le Livre Journal et le Grand Livre peuvent être détaillés en autant
de registre subséquents dénommés "journaux auxiliaires" et "livres auxiliaires" que l'importance ou
les besoins de l'entreprise l'exigent ».
Cette organisation peut être subdivisée en autant de livres- journaux et de grands livres que
l’entreprise juge utile en fonction de ses différentes activités, cycles homogènes de flux, entités
organisationnelles, ou sur la base de tout autre tout autre découpage, à condition qu’elle opère une
centralisation de ses documents auxiliaires sur le livre journal et le grand livre généraux une fois par
mois.
Pièces justificatives
GRAND LIVRE
BALANCE
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Travail quotidien
• Enregistrement des faits comptables dans les journaux divisionnaires. Les journaux divisionnaires
résultent de l’éclatement du journal classique. Chacun d’eux est spécialisé dans une catégorie
d’écritures par nature. Leur nombre peut varier suivant l’importance et la diversité des écritures.
• Report des écritures aux comptes individuels (ou Grand Livre auxiliaire). Leur situation étant ainsi
constamment à jour.
Travail périodique
REMARQUE:
La vérification de l’égalité : TOTAL DEBIT = TOTAL CREDIT doit être effectuée avant de passer
l’écriture au journal général
Si les totaux ne sont pas égaux, il faut en premier lieu rechercher le folio où se situe l’erreur. Ensuite
il faut être en mesure de déterminer, s’il s’agit d’une erreur d’addition ou d’une erreur de ventilation.
Pour déceler les erreurs de ventilation, il faut contrôler horizontalement, et, ligne à ligne, l’égalité
entre les débits et les crédits. Les recherches risquant d’être longues, il est conseillé de procéder
selon la même technique que pour les erreurs d’addition.
• caisse, banque
• achats de marchandises, factures fournisseurs
• ventes de marchandises
• effets à recevoir, effets à payer
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• opérations diverses.
02/04 : Vente à crédit, Client JBARI, 15000.00 DH HT, remise 5% (Facture n° 1/D02)
06/04 : Vente au comptant, Client BRITAL, 42000.00 DH HT, Remise 5%, Escompte 2%. Facture
05/D04, Chèque bancaire sur BP n°430210.
06/04 : Le client JBARI atteint un C.A trimestriel HT de 170000 DH, il lui est accordé une ristourne
de 3% sur le CA. Avoir n°12/A04.
07/04 : Achat de marchandises, Fournisseur THAMI, Facture n° LK12, 1800.00 DH HT, remise 3%.
Port facturé 2520 DH (dont 420 TVA).
11/04: Règlement d'une facture n°126GT pour l'achat d'un ordinateur: 5500.00 DH HT. Chèque postal
n°112521.
12/04 : Reçu facture SDTM n°41 pour transport de marchandises. La facture est déjà réglée par notre
fournisseur MBARKI (2300 DH HT).
13/04: Vente des marchandises, Client BRITAL, Facture n° VM235/02, Total Facture TTC 5503.68
DH, dont 10% de remise et 2% d'escompte (PC n° C18/02).
16/04: Retrait de la banque pour alimenter la caisse, Chèque n°120510: 5000.00 DH (PC n° C21/02).
19/04: Vente des marchandises, Client JAOUAD, Facture n° VM236/02, Brut 2500.00 DH, remise
12%. Chèque bancaire n°142587.
19/04 : Ventes de Marchandises à crédit, Client CHAOUI, Facture n° 1115/03, 3425.50 DH HT.
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22/04: Encaissement du loyer d'un local appartenant à la société 2500.00 DH. Chèque postal
n°112522.
23/04: Règlement d'une facture de réparation n°LM12D: 1020.00 DH TTC (PC n° C25/02).
26/04: Achat à crédit de marchandises, Fournisseur KADIRI, facture n° 524, Brut 11750.00 DH .
26/04: Les salaires bruts du mois d'Avril s'élèvent à 33628.60 DH. Les cotisations à la CNSS et la
CIMR sont respectivement 1400 DH et 3050 et l'IGR dû est de 3896
28/04 : Vente de marchandises, Client ZEKRI, facture n°1223/02, 1504.40 DH TTC. Chèque bancaire
n°711421.
29/04 : Avoir n°103/02 sur facture n°1223/02, articles défectueux, 131.80 DH TTC.
30/04 : Règlement, par virement bancaire, des salaires du personnel, 33628.60 DH.
Informations complémentaires:
- La société NASSIMA utilise les journaux auxiliaires suivants: J.A. Caisse-Dépenses, J.A. Caisse-
Recettes; J.A. Banque-Débit, J.A Banque-Crédit, J.A Achats de Marchandises à crédit, J.A Ventes
de Marchandises à crédit et J.A. Opérations Diverses.
Informations complémentaires:
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Le principe est d'enregistrer les opérations, suivant leur nature, dans un certain nombre de journaux:
Journaux de caisse, Journal des Achats, Journal des Ventes, etc…Chaque journal est tenu au jour
le jour et permet la transcription immédiate dans les comptes individuels des tiers groupés en un
Grand Livre des Fournisseurs, un Grand Livre des Clients, etc… Ces grands-Livres sont les Grands
Livres auxiliaires.
On inscrit les opérations de même nature dans des journaux spécialisés (Journaux Auxiliaires J.A),
crées par l'entreprise, dont le nombre varie selon les besoins de l'entreprise.
Chaque J.A est lié à un compte support qui donne son nom au journal.
Toutes les opérations qui n'ont pu trouver place dans les J.A utilisés par l'entreprise sont enregistrées
dans le journal des opérations diverses (J.O.D). Ce dernier est souvent tenu comme un journal
classique.
Certaines opérations concernent deux comptes supports risquent d'être enregistrées deux fois, ce
qui peut fausser le résultat comptable. Pou pallier cet inconvénient on doit utiliser un compte de
virements internes.
5115: est un compte de passage pour la comptabilisation des mouvements de fonds entre
différents comptes de trésorerie.
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DOSSIER JOURNAL
Compte
Pièce G.L.A
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Compte
Pièce G.L.A
01 C13/02 Achat de timbres-poste 150.00 150.00 6145
04 C14/02 Règlement Loyer Mars 4200.00 4200.00 6131
20 C22/02 Règlement Fournisseur TAHIRI 5230.50 5230.50
23 C25/02 Règlement facture de réparation 1020.00 170.00 850.00 6133
25 C27/02 Achat de fournitures bureau 109.78 18.30 91.48 61254
25 C26/02 Versement espèces en banque 6200.00 6200.00
27 C30/02 Règlement Fournisseur MBARKI 420.00 420.00
29 C29/02 Prime d’assurance 376.80 376.80 6134
TOTAL GENERAL 17707,08 5650.50 188.30 - - 6200.00 5668,28 -
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DOSSIER JOURNAL
Compte
Pièce G.L.A
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DOSSIER JOURNAL
Crédit Divers
N° N° Libellé 5141 7386 4411 34552 6111 3497 5115 Somme N°
Jour
Compte
Pièce G.L.A
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DOSSIER JOURNAL
Débit Divers
Pièce G.L.A
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DOSSIER JOURNAL
Crédit Divers
Pièce G.L.A
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N° N°
Montant Montant
N° Compte Compte
jour Libellés
O.D Débit Crédit
Débit Crédit
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Au lieu de reporter les enregistrements des J.A directement au Grand Livre, l'entreprise divise ce
dernier en plusieurs subdivisions dites "Grands Livre Auxiliaires (G.L.A)" qui regroupent les comptes
individuelles des tiers, on aura, par exemple, un Grand Livre des Clients, un Grand Livre des
Fournisseurs, etc…Ainsi, les comptes individuels de clients sont regroupés dans un "G.L.A des
clients"
L'alimentation des Grands Livres Auxiliaires se fait en reportant les écritures enregistrées dans les
J.A et qui concernent les comptes individuels des G.L.A quotidiennement dans les G.L.A intéressés.
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G.L.A. Clients:
JBARI CHAOUI
ALAMI ZEKRI
40000.00 131.80
G.L.A. Fournisseurs:
BRAHIM THAMI
136.32 4615.20
MBARKI TAHIRI
D 4411-05 Fournisseurs C
420.00 1498.20 5230.00 0
KADIRII
2622.00 14100.00
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Une fois par mois, les totaux de chaque J.A sont repris (centralisés) dans le livre journal. Ainsi, pour
chaque mois, les écritures des J.A. sont résumées à raison d'un article du livre journal par journal
auxiliaire. Ce travail est appelé centralisation.
Les comptes du Journal des Opération Diverses font l'objet d'un dépouillement.
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4411 7119 4455 2355 34552 61245 2351 34551 6171 7111 7386 34552 3421 5146 4411 1486 4441 4443 44525 4432
136.32 5100 1020 5500 1100 2300 2071.79 414.36 33628.6 109.83 113.6 22.72 6120 6600 2622 2486 1400 3050 3896 25282
136.32 5100 1041.97 5500 1422 2300 2071.79 414.36 33628.6 113.6 22.72 6251.8 6600 2622 2486 1400 3050 3896 25282
65
31/04/03
accessoires
31/04/03
31/04/03
31/04/03
31/03/02
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
31/03/02
31/03/02
68
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
255264.30 255264.30
Dans le Grand Livre Général ne figurent plus les comptes individuels de clients et de
fournisseurs; ils y sont remplacés par un compte unique (ou collectif) "Clients", "Fournisseurs"
Après centralisation, les écritures du journal général sont reportées dans le G.L.G.
Et c'est ainsi qu'on établit périodiquement, à partir des comptes du grand livre général, une
balance des comptes pour aboutir ensuite aux états de synthèse et c’est à partir de cette étape
que le système centralisateur s’approche du système classique pour aboutir aux états de fin
d’exercice.
Pour chaque G.L.A, on établit périodiquement un relevé nominatif des comptes qui y figurent.
On reporte, à partir des comptes individuels du « G.L.A Clients », le numéro du client, son
solde de début de période, les mouvements de la période et le solde de fin de période.
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CLASSE 1:
D 1486 C
Fournisseurs d'immob.
2486.15
SC 2486.15
CLASSE 2 :
D 2351 C D 2355 C
Mobilier de bureau Matériel Informatique
2071.79 5500.00
SD 2071.79 SD 5500.00
CLASSE 3 :
D 3421 C D 3425 C
Clients Clients effets à recevoir
14958.80 720.00
SD 14958.80 SC 720
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CLASSE 4 :
D 4411 C D 4455 C
Fournisseurs Etat TVA facturée
17048.58 1041.97 917.28
8511.13
SC 17048.58 3535.10
SC 11921.54
D 4432 C D 4441 C
Rémunérations dues au per. CNSS
252282.60 25282.60 1400.00
SC 1400.00
COMPTE SOLDE
D 4443 C D 44525 C
Caisses de retraite Etat IGR
3050.00 3896.00
SC 3050.00 SC 3896.00
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CLASSE 5 :
D 5141 C D 5161 C
Banques Caisses
57266.80 32526.27 53723.68 17707.08
SD 24740.53 SD 36016.60
D 5115 C D 5146 C
Virement de fonds Chèques Postaux
5000.00 5000.00 6600.00
6200.00 6200.00
SC 6600.00
COMPTE SOLDE
CLASSE 6 :
SD 14744.50 SD 91.48
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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
D 6133 C D 6134 C
Entretien et réparations Prime d'assurances
850.00 376.80
SD 850.00 SD 376.80
D 6386 C D 6131 C
Escomptes accordés Location et ch. locatives
93.60 4200.00
798.00 SD 4200.00
SD 891.60
74
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
CLASSE 7 :
D 7386 C D 7119 C
Escomptes obtenus R.R.R. accordés
113.60 5100.00
SC 113.60 SD 5100.00
La Balance :
Emprunt auprès de
1481 20 000 20 000
la BCM
75
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Matériel de
2340 25 000 25 000
transport
Matériel
2355 6 500 6 500
informatique
Stocks de
3111 18 000 18 000
Marchandises
Achats de
6111 4 000 4 000
Marchandises
Ventes de
7111 32 250 32 250
Marchandises
Totaux 110 000 110 000 104 890 104 890 136 250 136 250
L’information comptable et financière constitue un matériau traditionnellement approprié aux
besoins de l’analyse et de la gestion de l’entreprise. L’évolution récente des pratiques
comptables et de la normalisation comptable vient renforcer cette adaptation.
C’est dans ce sens que l’organisation de la comptabilité est une condition nécessaire pour
permettre à celle-ci la mise au point d’outils d’analyses susceptibles d’une application large et
pour la génération des observations relatives au comportement financier de l’entreprise.
Un simple rapport ne peut faire une approche exhaustive ni même résumé de la description
de l’organisation du système d’information comptable. De ce fait, nous souhaitons que ce
travail apportera aux lecteurs une idée générale et constituera une base à améliorer.
76
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Chapitre 4:
LES CONTRATS A TERME.
77
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Ces projets ont souvent comme caractéristique le fait que des exercices supportent des
montants de charges (matières premières, main d’œuvre, …etc.) très élevés alors que d’autres
constatent des produits qui peuvent être aussi importants. Ainsi et par conséquent les résultats
des différents exercices ne constatent pas équitablement les profits réalisés sur ces projets.
Pour traiter ce sujet et mettre en évidence le traitement comptable nécessaire, il nous est
apparu de partir de la problématique suivante : « les contrats à terme, définition et traitement
comptable ».
Ainsi et pour apporter le maximum possible à cette problématique trois points sont à soulever ;
tout d’abord on discutera du cadre conceptuel du contrat à terme, ensuite en traitera les
contrats à terme bénéficiaires et dernièrement on aura l’occasion de voir les contrats à terme
déficitaires.
1- Définition :
Le code général de normalisation comptable (CGNC) donne la définition des contrats à terme :
« le contrat portant sur la réalisation d’un bien, d’un service, ou d’un ensemble de biens ou de
services dont l’exécution s’étale sur plusieurs exercices »1
Ou encore, Réalise un contrat a long terme l’entreprise qui fournit, sur une durée généralement
longue, un ensemble d’installation, de biens ou des prestation de services fréquemment
complexes, ou qui, le cas échéant, participe à leur réalisation en qualité de sous-traitant. Les
dates de démarrage et d’achèvement des opérations prévues au contrat se situent
généralement dans deux périodes comptables ou deux exercices différents. 2
Ainsi, Un contrat à terme est une opération négociée entre deux contreparties (l’acheteur et le
vendeur) sur un marché organisé et réglementé appelé « marché à terme ». Il constitue un
engagement d’acheter (pour l’acheteur), de vendre (pour le vendeur) un actif sous-jacent à un
prix fixé dès aujourd’hui mais pour une livraison et un règlement à une date future.
78
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
L'actif sous-jacent peut être un produit physique (matières premières), un instrument financier
(actions, obligations, taux d’intérêt, cours de change) ou encore un indice boursier ou
climatique…
2-2- il porte sur la construction ou la réalisation d’un bien, ou d’un service, ou d’un ensemble
de biens et de services fréquemment complexes,4
Le contrat prévoit que l’entreprise à percevoir les revenus contractuels est fonction de la
conformité du travail
2-3- il prévoit que le droit de l’entreprise à percevoir les revenus contractuels est fonction de
la conformité au contrat du travail exécuté.
3 Manuel de comptabilité approfondie et révision par BERNARD CASPER ET GERARD ENSELME 6 e édition
4 Manuel de comptabilité approfondie et révision par BERNARD CASPER ET GERARD ENSELME 6 e édition
79
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
A titre illustratif, la notion de contrat à long terme est fréquemment utilisée dans les secteurs
du bâtiment, des travaux publics, de l’ingénierie (en particulier informatique), de l’électronique
civile ou militaire, de la construction navale, de l’industrie aéronautique et spatiale. Relèvent
également des contrats à long terme les marchés dits " clé en main ". En revanche, sont
exclues du champ d’application des contrats à long terme les productions en série, y compris
celles auxquelles s’appliquerait un cadre contractuel spécifique.
Les contrats à long terme recouvrent principalement les contrats à forfait pour lesquels
l’entreprise accepte la réalisation d’un travail sur la base d’une rémunération fixe, arrêtée dès
la conclusion du contrat et assortie, le cas échéant, d’une clause de révision ou
d’intéressement.
80
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Les contrats à forfait comportent des variantes parmi lesquelles figurent notamment les
contrats en bordereaux de prix. Dans ce cas, l’entreprise accepte la réalisation d’un travail sur
la base d’une rémunération fixée par référence à une estimation du nombre d’unités d’œuvre
et à un prix unitaire fixe.
Par contre, Les contrats en régie pour lesquels l’entreprise accepte la réalisation d’un travail
sur la base d’une rémunération égale au remboursement de ses dépenses acceptées, majoré
d’un pourcentage de ces dépenses ou d’une rémunération fixe, ne constituent généralement
pas des contrats à long terme.
Les contrats en régie sont donc exclus du champ d’application des contrats a long terme en
raison des modalités de rémunération qui confèrent a l’entreprise une certaine sécurité dans
ses prévisions de recettes alors que les contrats à forfait comportent nettement plus de risques
et d’aléas.
Le contrat à terme est consensuel c'est-à-dire qu’il est conclu par le seul échange des volontés
des parties. Il est synallagmatique dans le sens où il fait naître des obligations réciproques à
la charge des deux parties contractantes.
L’article 498 du D.O.C précise les obligations du vendeur : délivrer la chose vendue et la
garantir. Quant aux obligations de l’acheteur elles sont définies par l’article 576 : payer le prix
convenu et prendre livraison de la chose.
Enfin le contrat à terme est un contrat à titre onéreux dans lequel chaque partie s’engage en
contrepartie de l’avantage pécuniaire qu’elle reçoit de l’autre.
En dehors des parties au contrat, les éléments constitutifs du contrat à terme sont l'objet et le
prix.
Le prix
81
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
L’objet du contrat
Le contrat doit avoir pour objet l’exécution d’une activité par une partie au profit de l’autre.
L’objet du contrat peut être une chose matérielle telle que la fabrication, la construction, la
transformation ou l’entretien d’une chose. Comme il peut être un travail immatériel tel qu’une
prestation de service portant sur un conseil, une étude, etc.
Dans les cas où le contrat porte sur des prestations immatérielles, les questions relatives à la
date de livraison de la chose objet du contrat et au transfert de propriété et de risque se posent
avec plus d’acuité.
L’article 19 du dahir du 12 Août 1913 stipule que la convention n’est parfaite que par l’accord
des parties sur les éléments essentiels de l’obligation, ainsi que sur toutes les autres clauses
licites que les parties considèrent comme essentielles.
L’article 488 dudit Dahir précise que la vente est parfaite entre les parties dès qu’il y a
consentement des contractants, l’un pour vendre et l’autre pour acheter, et qu’ils sont d’accord
sur la chose, sur le prix et sur les autres clauses du contrat.
L’article 491 du D.O.C stipule que l’acheteur acquiert de plein droit la propriété de la chose
vendue, dès lors que le contrat est parfait par le consentement des parties.
82
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
A ce titre, il y a lieu de distinguer entre la vente d’un bien et celle portant sur un service.
Lorsque la vente porte sur un service, la détermination de l’instant de délivrance est fonction
du respect par le prestataire de son obligation. Cette obligation peut être de résultat ou de
moyen.
Dans le cas d’une obligation de moyen, le prestataire n’est pas tenu d’atteindre un but tant
qu’il a mobilisé tout ses moyens pour le faire. Dans ce cas la vente est considérée comme
étant réalisée au fur et à mesure de la réalisation des prestations.
Le législateur à tenu compte des spécificités de certains contrats, ainsi l’article 504 du
D.O.C dispose que «la délivrance doit se faire aussitôt après la conclusion du contrat, sauf les
délais exigés par la nature de la chose vendue ou par l’usage».
C’est le cas notamment des contrats à terme ou la chose n’existe pas encore lors du
consentement des parties.
La vente des choses futures résulte des dispositions de l’article 61. Du D.O.C qui dispose que
« l’obligation peut avoir pour objet une chose future et incertaine sauf les exceptions établies
par la loi. » Certes, il est évident pour ce type de vente que le transfert de propriété et de
risques ne peut s’effectuer au moment de la conclusion du contrat puisque la chose objet du
contrat est inexistante à ce moment là.
Le cadre juridique des contrats à terme influe de manière considérable sur leur traitement en
matière comptable et fiscale, vu que la comptabilité et la fiscalité se basent souvent sur la
réalité juridique des situations pour les qualifier.
83
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
la difficulté principale en matière de l’IS pour les contrats à terme est celui de la date de prise
en compte des bénéfices qu’ils dégagent l’entreprise
En vertu du principe de prudence les profits latents ne sont pas pris en considération
alors que les pertes probables doivent faire l’objet d’une provision.
Le fait générateur de la Tva selon la loi relative à la Tva soit la facturation pour le régime de
débit ou l’encaissement pour le régime de l’encaissement l’entreprise a le choix selon les
exigences de la gestion, de ce fait toutes les sommes perçues titre d’un contrat à long terme
a quelque titre que ce soit (Acomptes, Avance ou pour solde) et quelle que soit leur destination
(Achat de matière première, paiement d’un fournisseur…etc.)
Certaines contrats à terme portant sur la vente des biens et services destinées à
l’étrange sont exonérées de la Tva avec droit de déduction conformément à l’article 92
du code générale des impôts, ainsi que les opérations portant sur la livraison des biens
d’investissement à condition que l’acquéreur inscrit ces biens dans leurs comptes
d’immobilisations
84
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Les produits afférents aux contrats à terme peuvent être classés en deux grandes catégories:
- Les revenus figurant de manière explicite (prix de vente principal) ou implicite (révision de
prix) au contrat de base.
- Les revenus non identifiés à l'origine mais résultant d'évènements survenus en cours de
réalisation (avenant, réclamations...).
1- Prix de vente de base
Il s’agit du prix de vente principal stipulé explicitement dans le contrat liant les deux co-
contractants (l’entreprise et son client) dès la signature dudit contrat.
Si ce prix est libellé en devise, l’évaluation du prix de vente est réactualisée à chaque arrêté
des comptes, compte tenu du cours de clôture.
En cas de couverture de change, le cours à terme est utilisé pour l’évaluation du prix de vente
2- La révision contractuelle du prix
Les clauses de révision de prix intégrées aux contrats doivent faire l'objet d'évaluation
périodique en fonction des différents indices les composant, afin que soit déterminé leur
impact.
3- Les avenants:
En cours de réalisation du contrat, il est fréquent que les co-contractants (entreprise et client),
constatent la nécessité d'apporter des aménagements au contrat initial. Ceux-ci, s'ils
présentent évidemment des coûts, ils ont aussi une contrepartie financière pour l'entreprise.
Dès que les travaux à réaliser présentent un caractère certain, les dépenses afférentes doivent
être prises en compte dans l'évaluation des budgets prévisionnels. La contrepartie financière
(supplément de prix) ne sera intégrée que lorsqu'elle est approuvée par le client. Cette
approbation prend souvent la forme d’un avenant signé par les deux parties.
4- Les réclamations :
Il s’agit de toute somme que l’entreprise cherche à collecter auprès du client ou d’une tierce
partie, à titre de remboursement de coûts non inclus dans le prix du contrat.
La prise en compte des réclamations émises par l'entreprise doit toujours être faite avec une
grande prudence. L'accord du client apparaît ici primordial. En effet, compte tenu du fait qu'à
la base, les réclamations n'émanent que d'une partie (l'entreprise), on ne saurait se satisfaire
ici d'un accord tacite. Il ne peut y avoir prise en compte d'un revenu suite à une réclamation
85
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Selon les dispositions du CGNC, le coût de revient final des contrats à terme comprend à la
fois les coûts directs et les coûts indirects jusqu’au stade ultime de l’exécution desdits contrats.
Nous notons à ce titre que les indications données par le CGNC demeurent générales et qu’il
serait souhaitable qu’un avis du CNC vienne développer certains aspects liés à l’évaluation du
coût d’un contrat à terme, tels que :
• Le détail des charges à prendre en compte,
• Le sort des charges engagées entre la date de signature du contrat et la date de début des
travaux ou prestations. Surtout quand ces charges sont engagées dans un exercice différent
de celui de début des prestations ou travaux,
• Etc.
Nous développerons dans ce qui suit les composantes de coût d’un contrat à terme ainsi que
quelques spécificités liées à la détermination dudit coût.
En ce qui concerne les composantes de coût d’un contrat à terme, ces dernières sont à scinder
en deux catégories :
- Les charges directement imputables au contrat,
- Les charges indirectes.
1- Charges se rattachant directement au contrat
Ce sont les coûts qui sont directement imputables à un contrat. L'évaluation de ces coûts ne
pose, en principe, aucun problème particulier. Nous citons notamment:
- le coût de matériaux et fournitures utilisés,
- le coût de la sous-traitance,
- les coûts de conception et d'assistance technique (honoraires de géomètre, d'architecte,
etc.),
- le coût de la main d'œuvre y compris l'encadrement,
- l'amortissement du matériel mis en œuvre dans le cadre du contrat,
- le coût d'amenée et de repliement du matériel nécessaire à l’exécution du contrat,
- le coût de location des équipements utilisés dan le cadre du contrat,
- les frais d'approche,
- les coûts issus des réclamations provenant des tiers,
86
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Ces charges accessoires d'achat consistent en des coûts externes ou internes, tels que :
• transport ;
• frais de transit ;
• commissions et courtages ;
• frais de réception des marchandises, matières ou fournitures (déchargement manutention...);
• assurances transport...;
Les frais généraux d'approvisionnement et les frais de stockage ne sont pas compris dans le
coût d'acquisition sauf conditions spécifiques de l'exploitation à indiquer dans l' ETIC (A1).
L'approvisionnement du projet ou chantier à réaliser dans le cade d’un contrat à terme, peut
s'effectuer de deux manières: achat auprès des fournisseurs ou approvisionnement auprès
des magasins de l'entreprise.
Ainsi les matériaux utilisés et provenant des magasins de l'entreprise doivent être valorisés
par l'utilisation de la méthode du coût moyen pondéré ou la méthode FIFO (du premier entré,
premier sorti).
87
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Cependant, il convient de ne pas omettre le coût des marchandises utilisées et dont les
factures n’ont pas été reçues à la clôture, et de ne faire inclure au coût du contrat que les coûts
de matériaux consommés.
A ce titre la norme IAS 11 précise que : « n'entre pas dans le coût du contrat, le coûts des
matériaux livrés sur chantier ou mis de côté sans avoir été encore installés, consommés ou
mis en œuvre pendant l'exécution du contrat à moins que ces matériaux aient été fabriqués
spécialement pour le contrat. »
88
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
89
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
90
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
91
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
1- Méthode de l’achèvement.
1-1 Principe de fonctionnement 7
Principes selon le PCG.
« Dans cette méthode, le résultat et le chiffre d'affaires provenant de l'opération ne sont acquis
que lors de la livraison du bien ou à l'achèvement de la prestation.»
92
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Les travaux en cours sont donc constatés à la clôture de chaque exercice à concurrence des
charges enregistrées comme pour les productions de produits.
• Les sommes versées par le client sont considérées comme des avances et acomptes
et non comme des produits d’exploitation
• Les charges engagées dans la réalisation partielle du contrat sont des éléments
constitutifs du cout de production en cours. Cette dernière et comptabilisée dans les
conditions habituelle
b- à l’achèvement du contrat
• Le produit global de l’opération est enregistre en tant que tel après réception de
l’ouvrage par le cocontractant
a) Enregistrement de la facture :
3421 client D
71241 C
travaux
93
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
2- Méthode de l’avancement.
1-1- Définition :
8Définition tiré de l’ouvrage Comptabilité approfondie DCG UE 2010 – Manuel et application corrigées, Chérif-
Jacques Allali
94
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
La méthode de l’avancement est considérée comme préférentielle car elle conduit à une
meilleure information financière
Pour la mise en œuvre de cette méthode, il est également précisé que la constatation du
résultat et du chiffre d’affaires de chaque contrat diffère selon que l’entreprise a ou non la
capacité à estimer de façon fiable le résultat a terminaison
La capacité à estimer de façon fiable le résultat à terminaison repose sur trois critères :
Remarque : le Taux d’avancement est déterminer en utilisent la ou les méthodes qui mesurent
de façon fiable, selon leurs nature les travaux ou services exécutés et acceptés, peuvent être
retenu :
95
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
*) soit le rapport entre les couts de travaux exécutés a la date de clôture et le total prévisionnel
des couts d’exécution du contrat
*) soit les mesures physiques ou études permettant d’évaluer le volume des travaux ou
services exécutes
A l’arrêt des comptes le produit net partiel de l’exercice est enregistré en classe 7 et en
contrepartie, l’inscription d’un même montant a un compte de régularisation d’actif ; les travaux
en cours, correspondants à l’exécution partielle du contrat, étant inscrits dans les encours
Ecriture en N
Courant N
5141 Banque 5 000
Courant N
6…. Charge par nature 7 187,5
31/12/N
31341 Travaux encours 8 625
96
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
31/12/N
34272 Créances sur travaux non encore facturables 1 725
Produit Net Partiel en N+1 = (22 500 – 18 750) * 9 000 /18 750 = 1 800
1/08/N+1
5141 Banque 7 500
Ecritures en N+2
Courant N+2
97
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
1/10/N+2
3421 Clients 22 500
31/12/N+2
7134 Variation des stocks des travaux 17 625
1
3134 Travaux en cours 17 625
1 Libellé : Annulation du Stock initial
31/12/N+2
7121 Produit net partiel sur opération terminée 3 525
9
3427 Créances sur travaux non encore facturable 3 525
2 Libellé : Pour solde
98
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Ecritures en N
1/08/N
5141 Banque 5 000
Courant N
6…. Charge par nature 7 187,5
31/12/N
3421 Clients 10 350
99
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Ecritures en N+1
1/08/N+1
5141 Banque 6 250
Courant N+1
31/12/N+1
3421 Clients 10 800
Ecritures en N+2
1/10/N+2
5141 Banque 7 500
100
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Un contrat, qui devait être bénéficiaire à l’origine, peut s’avérer finalement déficitaire pour
diverses raisons. Il peut, par exemple, s’agir de hausses imprévues du coût des matières
premières, de la survenance de difficultés techniques nécessitant l’engagement de frais
supplémentaires non pris en charge par le client.
1- Disposition générale :
En principe toute perte probable donne le plein droit à une constatation d’une provision qui
couvre ladite perte probable.
101
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
En effet, la perte latente constatée en clôture d’exercice doit être comptabilisée en provision
pour dépréciation de travaux encours, le supplément de perte évaluable à la fin du contrat doit
être comptabilisé pour son intégralité en provision pour risque.
Lors des exercices suivants, on utilisera le compte provision pour risques afin de neutraliser la perte.
Les provisions sont reprises en totalité à la clôture de l’exercice d’achèvement du contrat.
❖ Remarque.
La méthode dite du produit net partiel ne peut plus être utilisée dans ce cas pour la simple
raison ; c’est qu’on n’a plus un bénéfice prévisionnel.
3- Démarche de comptabilisation.
a- La méthode de l’achèvement.
➢ Au la fin de chaque exercice partiel.
31/12/N
31/12/N
102
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
31/12/N
3913 PPD des produits encours X
7196 Reprises sur provision pour dépréciation de l’AC X
31/12/N
103
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Chapitre 6:
L’EMPRUNT OBLIGATAIRE
ET SUBVENTION
D’INVESTISSEMENT.
104
Les capitaux permanents sont des ressources durables qui financent les emplois stables de
l’entreprise, parmi ces capitaux permanents ils existent les emprunts à moyen et long terme,
qui sont des emprunts contractés auprès d’un seul créancier comme le cas d’un établissement
financier, ou bien des emprunts obligataires sous forme des titres obligataires négociables.
C’est un emprunt lancé par une entreprise privé cotée en bourse ou une entreprise publique,
sous forme d'obligations qui sont achetées par des investisseurs.
Les obligations sont des titres négociables qui, dans une même émission, confèrent les
mêmes droits de créance pour une même valeur nominale, permettant à l'entreprise d'obtenir
des fonds pendant une durée déterminée et entraînant l'obligation de payer un intérêt (coupon)
et de rembourser le principal selon des modalités de l’émission (à l’échéance ou par
amortissement).
Valeur nominale
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
C’est une fraction du montant de l'emprunt obligataire et est identique pour tous les titres
relevant d'une même émission. Par ailleurs, la valeur nominale sert de base au calcul des
intérêts. Minimum du nominal des obligations :
Prix d’émission
Le prix d’émission des obligations correspond au montant réellement payé par le souscripteur
pour l’achat des obligations émises.
Prime d’émission
C’est le montant supporté par la société émettrice pour intéresser les souscripteurs. C’est la
différence entre le montant de remboursement et le prix d’émission.
Prix de remboursement
C’est le prix payé par la société, à l’échéance, aux différents obligataires.
Les obligations sont remboursées soit (à la valeur nominale) soit à un prix supérieur fixe ou
variable (prime de remboursement).
Double prime.
Lorsque le prix d’émission a été inférieur à la valeur nominale et que le prix de
remboursement est supérieur à la valeur nominale il y a double prime :
✓ Prime d’émission
✓ Prime de remboursement
106
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Frais d’émission
Il s’agit des frais engagés lors de l’émission de l’emprunt obligataire notamment :
✓ Les frais de publicité
✓ Les commissions des intermédiaires financiers.
La durée de vie de l'emprunt obligataire
C’est le temps compris entre la date de jouissance, date à laquelle les intérêts
commencent à courir, et le dernier flux en capital.
La maturité
C’est la période allant de la date d’observation jusqu'au dernier remboursement. Au
moment de l'émission, la durée de vie de l’emprunt obligataire et sa maturité sont
identiques.
La date de règlement
C’est le jour où le souscripteur verse à l’émetteur le prix de l’obligation.
La date de jouissance
C’est la date à partir de laquelle les intérêts commencent à courir. Les dates de
jouissance et de règlement ne sont pas forcément simultanées.
Le taux
Types d’obligations
Obligations ordinaires
Titres de créances qui engagent l’émetteur à payer un coupon et à rembourser le montant de
l’emprunt (appelé le principal). Le coupon peut être fixe, variable ou révisable; au Maroc il est
en général versé annuellement. Le principal est soit remboursé en totalité à maturité pour les
107
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
obligations « in fine », soit par séries égales ou annuités constantes pour les obligations
amortissables.
Obligations subordonnées
Obligations ayant une séniorité inférieure aux obligations ordinaires. Leurs détenteurs sont
servis après les détenteurs d’obligations ordinaires en cas de défaut de l’émetteur. Dans ce
sens, une obligation subordonnée est plus risquée pour le souscripteur et devrait à priori verser
une prime de risque supérieure à celle de l’obligation ordinaire.
Obligations qui donnent le droit et non l’obligation au souscripteur de les échanger contre des
actions de la société émettrice ou d’une autre société suivant un mode de calcul préfixé.
Obligations sécurisées
Obligations dont le versement des coupons et du principal est garanti grâce à des créances
hypothécaires ou des créances sur le secteur public. Elles sont ainsi mieux notées par les
agences de notation que les obligations ordinaires ou subordonnées.
Obligations perpétuelles
Obligations qui n’engagent pas de remboursement de principal mais un versement de coupons
sur une durée indéterminée. Elles sont en général « callable », c’est-à-dire que l’émetteur peut
mettre fin à ces obligations via un remboursement du principal.
Produit structuré
Instrument financier le plus souvent élaboré sur mesure pour répondre à des besoins de
placement ou de couverture spécifiques. Les produits structurés peuvent proposer une
garantie de capital et/ou une garantie de rendement et/ou une exposition sur un marché ou un
facteur de risque donné. Ils se composent généralement de « briques de base » (options,
obligations, etc.).
108
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Cadre juridique
« Les obligations sont régies par les articles de 292 à 325 de la loi sur la société
anonyme 78-12»
Cette valeur nominale ne peut être inférieure à 50 DH. Toutefois, pour les sociétés dont les
titres sont inscrits à la cote de la Bourse des valeurs, le minimum du montant nominal est fixé
à dix (10) dirhams.
Les obligations suivantes ne sont pas concernées par les conditions citées ci-dessus:
• L’AGO des actionnaires est seule habilitée pour décider ou autoriser l'émission
d'obligations.
• L’AGO est seule habilitée pour autoriser la constitution de sûretés en vue de garantir
le remboursement de l'emprunt obligataire.
• L’AGO peut déléguer au conseil d'administration ou au directoire les pouvoirs pour
procéder, dans 5 ans, à des émissions d'obligations et en arrêter les modalités.
109
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
La note d’information :
Avant toute émission d' obligations par appel public à l' épargne, la société émettrice est tenue
d'établir la note d' information prévue à l' article 13 du dahir portant loi n° 1-93-212 précité du
4 rabii II 1414 (21/09/1993), conformément aux dispositions de l'article 14 dudit dahir relatif au
CDVM et aux informations exigées des personnes morales faisant appel public à l’épargne tel
que modifié et complété. La note d’information porte, notamment, sur l’organisation de la
société émettrice, sa situation financière et l’évolution de son activité, ainsi que sur les
caractéristiques et l’objet de l’opération envisagée.
Les modalités prévues par les dispositions des articles 22 et 23 pour la souscription des
actions s'appliquent à la souscription des obligations.
Le montant de l'emprunt obligataire doit être entièrement souscrit. A défaut, les souscriptions
sont réputées non avenues.
• Les porteurs d’obligations d'une même émission sont groupés de plein droit pour la
défense de leurs intérêts communs en une masse dotée de la personnalité morale ;
• Les représentants de la masse ne peuvent s'immiscer dans la gestion des affaires
sociales. Ils ont accès aux assemblées générales des actionnaires, mais sans voix
délibérative. Ils ont le droit d'obtenir communication des documents mis à la disposition
des actionnaires dans les mêmes conditions que ceux-ci.
110
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
La tenue de l’assemblée générale des obligataires n’est pas obligatoire. De plus, cette dernière
doit se tenir dans un délai d’un an après le lancement de l’émission afin de désigner un
représentant de la masse des obligataires (Art 300 - loi sur les SA). En attendant ce délai, c’est
un représentant provisoire qui est désigné.
Dans la réalité, pour un certain nombre de sociétés soit l’assemblée générale des obligataires
n’est pas convoquée, soit le quorum n’est pas atteint, si bien que le représentant définitif de la
masse des obligataire n’est pas désigné.
Pour pallier à cela, on pourrait par exemple sensibiliser le représentant provisoire pour
convoquer l’assemblée des obligataires. En effet, aujourd’hui la responsabilité liée à la
convocation de cette assemblée est diluée entre le conseil d’administration, le représentant
de la masse et les obligataires, par les obligataires représentant 10% au moins des obligations
(avec avis du représentant de la masse) ou par les liquidateurs lorsque la société est en cours
de liquidation. (cf. Art. 306 - loi sur la S.A).
Aspect comptable
Le CGNC prévoit que les emprunts obligataires dont le remboursement est assorti de primes
sont comptabilités au crédit du compte 1410 pour leur montant total, primes de remboursement
incluses la contrepartie de ces primes est enregistrée au débit du compte 2130 "Primes de
remboursement des obligations" qui figure à l'actif du bilan.
• Frais de publicité : les annonces légales pour les emprunts émis par les SA faisant
appel public à l’épargne.
• Commissions des intermédiaires financiers :
o Charges pour la totalité dans l’exercice de leur engagement ;
o Charges à répartir sur plusieurs exercices (au compte 2125 frais
d’émission des emprunts) en vue de leur étalement par amortissement.
Enregistrement comptable :
111
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
A la date d’émission :
Date d’émission
Prix Emission-
5141 Banques
#N/A (FB+AN+TVA)
Frais et commissions sur services
61473
bancaires FB
61441 Annonces et insertions AN
34552 Etat - TVA récupérable sur charges TVA
2130 Primes de remboursement des obligations PRO
Emprunts
#N/A
1410 Obligataires PE+PRO
Emission de l’EO
A la date d’inventaire :
Activation des charges de l’opération :
A l’inventaire
FB +
Frais d'émission des emprunts
2125 #N/A AN
112
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
113
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Il est nécessaire d’évaluer les intérêts courus non échus sur les emprunts
Obligations, échu à
4484 rembourser #N/A
114
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Aspect financier
115
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
116
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Calcul :
Annuité= (N x C x i) / (1-(1+i)-n) = (8000 x 500 x 5%) / (1-(1,05)-4) = 1 128 047,33
Amortissement 1 = Annuité (1+i) -4 ou Annuité - (N x C x i)
=1 128 047,33 (1,05)-4 = 928 047,33
Amortissement 2= Amortissement 1 (1+i)= 928 047,33(1,05)= 974 449,69
Aspect fiscal
Revenus
Les produits de placement à revenu fixe sont soumis selon le cas à l’Impôt sur les Sociétés
(IS) ou à l’impôt sur le revenu (IR).
Personnes Résidentes
Les produits de placement à revenu fixe sont soumis à une retenue à la source de 20%,
imputable sur le montant des acomptes provisionnels et éventuellement sur le reliquat de l’IS
de l’exercice au cours duquel la retenue a été opérée. Dans ce cas, les bénéficiaires doivent
décliner, lors de l’encaissement desdits produits :
Le numéro du registre du commerce et celui de l’article d’imposition à l’impôt sur les sociétés.
117
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
o 30% pour les bénéficiaires personnes physiques qui ne sont pas soumises à
l’IR selon le régime du bénéfice net réel (BNR) ou le régime du bénéfice net
simplifié (BNS) ;
o 20% imputable sur la cotisation de l’IR avec droit de restitution pour les
bénéficiaires personnes morales et personnes physiques soumises à l’IR selon
le régime du BNR ou du BNS. Lesdits bénéficiaires doivent décliner lors de
l’encaissement desdits revenus :
• Leur nom, prénom, adresse et numéro de la CIN ;
• Leur numéro d’article d’imposition à l’IR.
Profil
Personnes Morales
Les profits de cession d’obligations sont soumis, selon le cas, soit à l’IR soit à l’IS.
APPLICATION
Exercice 1
L’ALPHA SA a émis le 15/12/2013 un emprunt obligataire dont les caractéristiques sont les
suivantes :
• 9 000 obligations de nominal 1 000 DH au taux de 15%
• Prix d’émission 990 DH
• Prix de remboursement 1 020 DH
• Durée 5 ans
118
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Obligations, coupons à
4485 5141 payer Banque 1 350 000 1 350 000
2015
119
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
2015
Obligations, coupons à
4485 payer
5141 Banque 1 080 000 1 080 000
2016
Obligation échu à
4484 5141 rembourser Banque 1 836 000 1 836 000
Exercice 2
120
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
d’obligation d’obligation
2005 50 000 000 10 000 4 350 000 5 000 9 350 000 45 000 000
2006 45 000 000 9 000 3 915 000 5 000 8 915 000 40 000 000
2007 40 000 000 8 000 3 480 000 5 000 8 480 000 35 000 000
2008 35 000 000 7 000 3 045 000 5 000 8 045 000 30 000 000
2009 30 000 000 6 000 2 610 000 5 000 7 610 000 25 000 000
2010 25 000 000 5 000 2 175 000 5 000 7 175 000 20 000 000
2011 20 000 000 4 000 1 740 000 5 000 6 740 000 15 000 000
2012 15 000 000 3 000 1 305 000 5 000 6 305 000 10 000 000
2013 10 000 000 2 000 870 000 5 000 5 870 000 5 0000
23 925 000
31/12/2004
121
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
2005
Intérêts des emprunts et
6311 4 350 000
dettes
4484 Obligation coupon à payer 4 350 000
2005
122
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
123
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
II-Subvention d’investissement
Définition :
Les subventions d’investissement ou d’équipement sont des aides dont peuvent bénéficier les
entreprises en vue « d’acquérir ou de créer des valeurs immobilisées ou de financer des
activités à long terme ».
Caractéristique :
Les subventions d’investissement sont accordées aux entreprises par l’Etat, les collectivités
territoriales ou par tout autre organisme public. Elles permettent de financer :
Traitement Comptable
Subvention d’investissement à
34511 D
recevoir
Subvention d’investissements
1311 C
reçus
5141 Banque D
Subvention d’investissement
34511 C
à recevoir
124
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Subvention d’investissements
1311 D
reçus
Subvention d’investissement inscrit au
1319 C
compte de produit et charge
Selon le projet de la loi de finance 2017 les subventions d’investissements pour acquisition
des immobilisations non amortissables seront étalés sur dix ans.
125
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Traitement fiscal
Application
Exemple :
Le 13/11/N-1 une société reçoit un avis de l’état pour bénéficier d’une subvention
d’investissement de 250 000 DH DH.
Subvention
34511 d’investissement à 250 000
recevoir
Subvention
1311 d’investissements 250 000
reçus
Le 3/1/N la société reçoit un avis de crédit de 250 000 DH
N+1 500 000 x 20% 100 000 100 000 x 50% 50 000
N+2 500 000 x 20% 100 000 100 000 x 50% 50 000
N+3 500 000 x 20% 100 000 100 000 x 50% 50 000
N+4 500 000 x 20% 100 000 100 000 x 50% 50 000
126
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
127
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Subvention
250 000
d’investissement inscrit au
1319
compte des produits et
charges
Immobilisation amortissable
250 000
128
Chapitre 7:
LES OPERATIONS
EN DEVISE
Les entreprises qui participent au commerce international, les sociétés qui ont des filiales à
l’étranger ainsi que les filiales de groupes multinationaux, sont toutes exposées au risque de
change du fait de leurs transactions en devises.
Dès lors que l’entreprise est impliquée dans le commerce international, plusieurs de ses
services sont concernés par ce risque : service de planification, service des achats, service
des ventes, services financiers,…
Dans ce rapport nous allons voir, en première partie, les règles comptables relatives aux
opérations en monnaie étrangère prévu par le CGNC et en deuxième nous étudierons en détail
le traitement comptable des créances, dettes et disponibilité en devises pour les entreprises
marocaines.
Les transactions commerciales effectuées par l’entreprise hors du territoire national soulèvent
le problème de l’évaluation des créances et des dettes exprimées en devises.
Pour respecter l’obligation de tenir la comptabilité en Dirham, et pour adapter les règles
comptables à l’évolution de l’environnement économique, le plan comptable marocain a
prescrit des règles spécifiques au traitement des opérations effectuées avec les autres pays.
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
B- à la date d’inventaire
Les écarts de conversion conduisent à constater soit des gains latents, soit des pertes latentes
liés aux fluctuations des cours des devises.
131
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
132
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
ET DETTES EN DEVISES
DE LA DETTE
CREANCE DETTE
CE>CC CC>CE
OUI OUI
NON
NON
ECART DE NEANT
CONVERSION PASSIF +
133
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
A- Comptabilisation de la constatation
1. Les créances
Elles trouvent leur source soit dans l’octroi de prêts à des tiers, soit dans des ventes aux
clients.
Schéma de comptabilisation
DEBIT CREDIT
ou ou
134
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Remarque :
Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée avec bénéfice du droit à déduction prévu à
l'article 17 de la Loi nº 30-85 relative à la taxe sur la valeur ajoutée :
1º) Les produits livrés et les prestations de services rendues à l'exportation par les assujettis.
Exemple :
2. Les dettes
Elles trouvent leur source soit dans les emprunts, soit dans des achats de biens ou de services.
Schéma de comptabilisation
DEBIT CREDIT
ou ou
Exemple :
- d’un fournisseur américain à qui elle a acheté des marchandises, une facture de 15500
USD. Le cours de l’euro est de 9 MAD/USD.
- D’un fournisseur anglais à qui elle a acheté des marchandises, une facture de 5000 GBP,
le cours de l’euro est de 15 MAD/GBP.
135
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Au moment du règlement, la différence de change se traduit pour l’entreprise soit par une perte
de change, soit par un gain de change.
Schéma de comptabilisation
DEBIT CREDIT
+ ou
Exemple :
Schéma de comptabilisation
DEBIT CREDIT
ou 5141- Banque
+
136
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Exemple :
- la facture de 15500 USD ( 1USD=9 MAD). Le cours à cette date est de 8.750 MAD/USD.
- la facture de 5000 GBP ( 1GBP=15 MAD). Le cours à cette date est de 14.850 MAD/USD.
Schéma de comptabilisation
Le règlement du client entraîne une extinction de la créance. Il faut donc solder le compte du
client, mais le montant du règlement est supérieur à la somme comptabilisée au débit de son
compte à l’origine de l’opération. Cette différence constitue un gain de change.
DEBIT CREDIT
5141- Banque ou
Exemple :
Schéma de comptabilisation
137
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
DEBIT CREDIT
ou +
Exemple :
- la facture de 15500 USD ( 1USD=9 MAD). Le cours à cette date est de 9.650 MAD/USD.
- la facture de 5000 GBP ( 1GBP=15 MAD). Le cours à cette date est de 16 MAD/USD.
• Procéder sur le plan fiscal à des corrections extra-comptables. Les gains de change
conduisent à une augmentation des ressources qu’il faut ajouter au bénéfice fiscal et
les pertes de change entraînent une augmentation des emplois qui doit venir en
138
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
diminution de l’assiette de l’impôt. Puisque ce sont les gains et les pertes latentes de
change qui ont été retenus pour déterminer le bénéfice imposable, les provisions pour
pertes de change ne peuvent être retenues, sinon ces sommes seraient déduites deux
fois. Les provisions devront donc être réintégrées dans l’assiette de l’impôt de manière
extra-comptable.
Schéma de comptabilisation
Evaluation de la créance
DEBIT CREDIT
139
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Cette écriture a pour objet de diminuer la créance comptabilisée à l’origine pour la ramener à
sa valeur réelle à la clôture de l’exercice.
Diminution Diminution
Valeur
d’origine de la
créance
DEBIT CREDIT
140
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Exemple :
A la clôture de l’exercice N, la créance de 5000 Euro(1EUR=10 MAD) n’a pas été acquittée par
le client français. Le cours à cette date est de 9.50 MAD/EUR.
Schéma de comptabilisation
Le principe est le même que pour les créances. Il faut les évaluer, constater la perte, doter
une provision et annuler les comptes transitoires à l’ouverture de l’exercice suivant.
Evaluation de la dette
DEBIT CREDIT
Cette écriture a pour objet d’augmenter la dette comptabilisée à l’origine pour la ramener à sa
valeur réelle à la clôture de l’exercice.
141
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Valeur d’origine
Augmentation
de la dette
Augmentation
DEBIT CREDIT
Remarque : En cas de couverture de change, la provision pour pertes de change est limitée
au risque non couvert.
DEBIT CREDIT
142
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
A la suite de cette écriture, les écritures figureront à nouveau dans les comptes de dettes de
financement ou fournisseurs et comptes rattachés pour leur valeur d’origine.
Exemple :
31/12/N
d°
01/01/N+1
143
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Ils résultent de l’augmentation des créances ou de la diminution des dettes libellées en devises
figurant au bilan, constatées lors de leur évaluation au cours du change à la clôture de
l’exercice.
Schéma de comptabilisation
Evaluation de la dette
241 ou 342 Comptes de créances
1710 ou 4701 ECA- Aug. de créances
immobilisées ou circulantes
C D
D C
Valeur d’origine
Augmentation
de la créance
Augmentation
Souvent, ont utilise les comptes d’« écarts de conversion - Passif » suivant :
144
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
DEBIT CREDIT
Cette écriture a pour objet d’augmenter le montant de la créance comptabilisée à l’origine pour
la porter à sa valeur réelle à la clôture de l’exercice.
DEBIT CREDIT
A la suite de cette écriture, les créances figureront à nouveau dans les comptes Prêts
immobilisés ou Clients et comptes rattachés pour leur valeur d’origine.
Exemple :
A la clôture de l’exercice N, la créance de 5000 Euro(1EUR=10 MAD) n’a pas été acquittée par
le client français. Le cours à cette date est de 10.50 MAD/EUR.
145
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
Schéma de comptabilisation
Le principe est le même que pour les créances, leur évaluation met en évidence une diminution
de la dette ce qui génère une augmentation des ressources qui doit être constatée dans un
compte transitoire qui sera soldé à l’ouverture de l’exercice suivant. Puisqu’il s’agit de plus-
values latentes, en application du principe de prudence, elles ne doivent pas être constatées
dans un compte de produits.
Evaluation de la dette
Souvent, ont utilise les comptes d’« écarts de conversion - Passif » suivant :
DEBIT CREDIT
Cette écriture a pour objet de diminuer la dette comptabilisée à l’origine pour la ramener à sa
valeur effective à la clôture de l’exercice.
Valeur
d’origine de la
Diminution dette
Diminution
146
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
A la suite de cette écriture, les dettes figureront à nouveau dans les comptes Autres dettes de
financement ou Fournisseurs et comptes rattachés pour leur valeur d’origine.
Exemple :
L’annulation des comptes transitoires de conversion, conduit à porter dans le bilan d’ouverture
les créances et les dettes pour leur valeur d’origine, ce qui permet de traiter l’opération de
règlement de manière tout à fait classique.
Le règlement peut générer un gain de change qui constituera un produit définitif pour cet
exercice ou une perte de change qui sera un emploi définitif. Toutefois, lorsque la créance ou
la dette auront donné lieu à la constitution d’une provision pour pertes de change à la clôture
de l’exercice précédent, celles-ci devront faire l’objet d’une reprise afin de les solder.
Schéma de comptabilisation
Le règlement conduit à mettre en évidence un gain ou une perte de change définitif, le schéma
de comptabilisation est identique à celui déjà expliqué. Toutefois, comme l’évaluation de la
créance ou de la dette à la clôture de l’exercice avait donné lieu à la constitution d’une
provision, celle-ci doit être annulée au moyen de l’écriture suivante :
147
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
DEBIT CREDIT
Exemple :
Le 30/01/N+1, la société règle son fournisseur américain, à cette date le cours du dollar est de
8.80MAD/USD. Cette dette avait fait l’objet au 31/12/N, d’une provision pour perte de change de
7750.
Schéma de comptabilisation
Le gain ou la perte de change doit être constaté en fonction de sa nature, conformément aux
schémas expliqués ci-dessus.
Exemple :
Le 30/01/N+1, la société règle son fournisseur américain, à cette date le cours du dollar est de
9.60 MAD/USD.
Aucune provision pour perte de change n’avait été dotée à la clôture de l’exercice N.
148
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie
20/01/N+1
5.000
30/01/N+1
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